Sermons 2015

Conversions et responsabilités de tout musulman ahmadi

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Photo: Tanveer Khokhar - www.uk.smugmug.com/

Sermon du vendredi 16 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Francfort, en Allemagne.

Sermon du vendredi 16 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Francfort, en Allemagne.

Lors de ma [récente] tournée aux Pays-Bas, un journaliste [néerlandais], dont les articles apparaissent dans des journaux locaux et nationaux, m’a posé la question suivante : « [D’entre toutes les communautés religieuses] est-ce la Communauté Ahmadiyya qui connaît la plus grande expansion dans le monde ? »

Je lui ai répondu qu’il n’y a point de doute, qu’au niveau international, la djama’at Ahmadiyya est celle qui progresse le plus [d’entre toutes les communautés religieuses] : ceux qui sont étrangers à l’Ahmadiyya et qui suivent de très près [son évolution] acceptent d’ailleurs ces faits. Ceci est aussi un grand signe de la véracité du Messie Promis (a.s.) : sa voix, élevée d’un tout petit hameau de l’Inde, résonne aujourd’hui dans chaque ville et village du monde. Ce signe est d’autant plus glorieux compte tenu du fait que le Messie Promis (a.s.) avait annoncé, ­­ à la lumière des révélations divines, que sa communauté aura une grande renommée dans le monde à une époque où personne ne pouvait imaginer un fait pareil. C’est là un signe du soutien de Dieu et Son souhait, affirme le Messie Promis (a.s.).

Il déclare d’ailleurs : « Allah propagera cette communauté dans le monde graduellement, tant et si bien qu’elle triomphera sur tous : les épreuves d’aujourd’hui sont vouées à disparaître. Selon la Sounnah de Dieu, toute œuvre s’accomplit progressivement. Aucun arbre ne rapportera de fruits aussi rapidement que l’Ahmadiyya progressera. C’est là une œuvre prodigieuse et un miracle de Dieu. »

Cent vingt-cinq ans de cela, une voix [solitaire] s’est élevée dans un village reculé : Dieu l’a transmis dans les quatre coins du monde, établissant de surcroît, une communauté composée de disciples fidèles et sincères envers le Messie Promis (a.s.), dont la foi en lui ne cesse de croître. Face à ce constat, tout ahmadi qui croit sincèrement dans ses revendications est convaincu que les paroles du Messie Promis (a.s.) s’accompliront par la grâce de Dieu et s’Il le veut : les épreuves [d’aujourd’hui] disparaîtront et cette communauté triomphera.

Nous vivons l’époque de l’expansion de cette communauté : nous témoignons de son progrès graduel, d’où la question de ce journaliste. Certes, des épreuves accompagnent ce progrès : or, elles sont insignifiantes face aux [viles] intentions de nos adversaires et leurs tentatives. Que ces épreuves soient subies par des ahmadis à titre individuel – en raison de leur appartenance à la Communauté Ahmadiyya – ou par des djama’ats toutes entières, comme c’est le cas dans certaines régions, Dieu accorde un plus grand soutien, suite à ces épreuves et manifeste Sa gloire davantage. Tout ahmadi ayant quitté le Pakistan pour s’établir en Occident, admettra – s’il est imbu de reconnaissance – qu’Allah lui a accordé d’immenses faveurs après son émigration.

Les récits des convertis du monde entier nous surprennent par l’étendue de l’hostilité à l’encontre du Messie Promis (a.s.) et du soutien divin en sa faveur. Si cette communauté était une œuvre humaine, elle aurait disparu depuis belle lurette face à la malveillance qu’elle s’est attirée depuis l’époque du Messie Promis (a.s.) jusqu’aujourd’hui, où quotidiennement ses disciples sont tourmentés. Le « mensonge » de cette communauté aurait dû se dévoiler au grand jour. Or, loin d’avoir disparu, Allah ne cesse de la faire progresser.

Le Messie Promis (a.s.) a déclaré lors d’une réunion [avec ses disciples] : « [Nos] adversaires ont remué ciel et terre dans leur hostilité à l’encontre de notre communauté. Or, Allah lui accorde un progrès sans fin. Un signe distinctif de la vérité est qu’elle ne cesse de s’étendre en dépit des efforts incessants des hommes pour la contrer. L’ennemi a eu recours à tout subterfuge à notre encontre : or, il ne cesse d’échouer. C’est là un signe de Dieu. »

Comme je l’ai déclaré, les ennemis useront de tout subterfuge. Aujourd’hui encore, malgré tout leurs efforts et les complots de grands oulémas, voire les tentatives importantes de certains États, la parole du Messie Promis (a.s.) ne cesse de s’accomplir.

Un autre signe divin est qu’Allah pousse d’aucuns à prêter allégeance au Messie Promis (a.s.) : ceci est un phénomène extraordinaire.

Le Messie Promis (a.s.) relata, à cet effet, le contenu d’une lettre d’un ahmadi de Lahore. Celui-ci raconte qu’on l’informa, dans un rêve, que le Messie Promis (a.s.) était véridique. Le nouveau ahmadi était [naguère] le disciple d’un ascète qui avait sa cour dans le mausolée de Data Ganj Bakhsh, [un éminent soufi persan enterré à Lahore]. L’ascète dit à son disciple : « Le progrès accompli par Mirza Saheb est un signe de sa véridicité. » Un deuxième ascète, présent dans l’assemblée, ajouta à l’endroit de celui qui avait vu le rêve : « Permettez-moi aussi de supplier Dieu à cet effet, afin d’en connaître la réalité. » Le lendemain il présenta [la réponse divine] : « Allah affirme que Mirza est un مولیٰ (Mawla – protecteur, ami de Dieu). » Le premier ascète d’ajouter : « Dieu a dû déclarer qu’il est مولانا (Mawlana), notre protecteur à tous »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Ces temps-ci nombre de gens voient des rêves et des songes grâce auxquels Allah désire les guider. Les anges de Dieu flottent dans le ciel comme des sauterelles et disent aux cœurs : « Acceptez-le Messie ! Acceptez-le Messie ! »

Quelqu’un qui voulait écrire un livre pour réfuter le Messie Promis (a.s.) vit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en rêve. Celui lui dit : « Tu désires contester Mirza Saheb, tandis qu’il est véridique. » C’est ainsi qu’Allah guide ceux doués de bonne nature.

Comparer à l’époque du Messie Promis (a.s.), nous avons aujourd’hui à notre disposition plus de moyens pour diffuser le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya. Or, Dieu en personne guide d’aucuns à travers des rêves, qui sont un grand moyen pour convaincre les cœurs. Certes, le Tabligh (la prédication) a de l’effet sur d’aucuns, si Allah le désire, mais Il guide aussi les gens directement. Aujourd’hui encore, beaucoup ont reconnu la vérité par ce moyen : ils acceptent les affirmations du Messie Promis (a.s.) et lui prêtent allégeance.

Je présenterai [dans le sermon d’aujourd’hui] quelques récits, parmi tant d’autres, qui nous ont été rapportés l’année dernière. Les histoires de ces individus, vivant à des milliers de kilomètres de Qadian, sont étonnantes : certains résident dans des coins reculés, où les moyens de communication sont quasi inexistants. Cependant, Allah ne cesse de les guider.

Un habitant de Mayotte – une petite île située [dans l’océan indien et] non loin de l’île Maurice – raconta à notre missionnaire qu’il vit le Messie Promis (a.s.) en rêve. Quelque temps après, il tomba sur la chaîne MTA, sur laquelle il vit la photo du Messie Promis (a.s.) : il le reconnut sur-le-champ. C’est ainsi qu’il fut convaincu que l’Ahmadiyya était l’Islam véritable. Après avoir compris ce qu’est l’Ahmadiyya, il fit la bai’ah et se joignit à la Jama’at. »

Il y a un récit qui nous vient de la Guinée Conakry, un pays se trouvant à l’autre bout de l’Afrique. Depuis un certain temps, les ahmadis avaient présenté à un étudiant d’université, nommé Souleymane, le message de l’Ahmadiyya. Or, il n’avait pas encore prêté allégeance. Un jour, il raconta le rêve suivant qui lui convainquit de la véracité de l’Ahmadiyya : « J’ai vu que je voyageais dans un bateau. Il y avait à côté de nous une autre embarcation qui coulait : ses passagers nous appelaient à l’aide. Nous les avons secourus et ils ont pris place dans notre bateau. [Par la suite, j’ai vu dans le rêve que] nous étions assis autour d’une table en compagnie du Messie Promis (a.s.) : il nous a offert du lait à boire. J’en ai pris et j’en ai bu à satiété : il était succulent. Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai compris que je profiterai de cette coupe vivifiante qu’en voyageant dans le bateau du Messie Promis (a.s.) et après lui avoir prêté allégeance. »

Un certain Allassane Traoré de la Côte d’Ivoire raconte le rêve suivant : « Un ami me montra une grosse foule et m’informa que l’Imam Al-Mahdi s’y trouvait. Par curiosité, j’ai voulu le rencontrer. L’ami en question me conseilla d’accepter l’Ahmadiyya avant de rencontrer l’Imam Al-Mahdi. Dans le rêve je fis la bai’ah et je vis l’Imam Al-Mahdi qui prêchait son message. » Après ce rêve, M. Allassane fit la bai’ah et se joignit à la djama’at.

Voici un récit qui nous vient de l’état de Kerala, du sud de l’Inde. M. Abdul Hamid embrassa l’Ahmadiyya grâce à la MTA et un rêve. Il tomba sur notre chaîne diffusée sur câble dans sa région. [Par la suite], son intérêt [pour l’Ahmadiyya] ne cessa de croître. Il appartenait à une confrérie [de l’Islam] et avait prêté allégeance à un Pīr (maître spirituel). Quelques mois après avoir suivi la MTA, il vit en rêve qu’il visitait la tombe du Messie Promis (a.s.) [à Qadian] : son maître spirituel, qui était déjà décédé, s’y trouvait aussi. Après avoir vu ce rêve, il contacta le président de la djama’at, insistant qu’il voulait faire la bai’ah. Le président lui demanda d’étudier davantage l’Ahmadiyya. Abdul Hamid contacta par la suite, l’Amir de l’état de Kerala, qui lui donna le même conseil. Il partit finalement à Qadian où il fit la Bai’ah.

Un certain M. Qadir de la Tunisie raconte : « Quoique j’étais fasciné par l’Ahmadiyya, je n’étais pas enclin à faire la bai’ah, n’étant pas prêt à accepter l’Imam Al-Mahdi comme prophète de Dieu. »

C’est là un point fondamental que doivent saisir les musulmans : Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) s’est dit un prophète subordonné au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il n’a pas porté de loi [nouvelle], c’est par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’il a mérité son statut. Un prophète peut être suscité en Islam s’il s’est asservi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et s’il ressent de l’amour à son égard. D’ailleurs, [selon les hadiths] le Messie [de l’Islam] est un prophète. En tout cas, M. Qadir n’était pas prêt d’accepter ce concept. Il déclare : « J’ai décidé d’accomplir la bai’ah uniquement si Allah en personne m’informait que Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) est l’Imam Al-Mahdi. Durant ces jours, un ahmadi me présenta un hadith qui disait que celui qui ne prête pas allégeance à l’Imam Al-Mahdi, en dépit de l’avoir reconnu, connaîtra la mort de ceux qui ont vécu à l’époque de l’Ignorance. Ce hadith eut, sur moi, un profond effet. La nuit, j’accomplis la prière Istikhara. Dans un rêve, je me vis lire le Saint Coran et m’arrêtai à un verset qui annonçait : انی انصرک یا احمد (Je te soutiendrai certainement, ô Ahmad !). Après ce rêve, je fis la bai’ah sur-le-champ. »

Un de nos missionnaires du Mali nous relate le récit d’un certain M. Coulibaly, qui est fort âgé et qui habite dans un tout petit village. Il fit la bai’ah en décembre 2014. Il raconte : « Je résidais, en 1964, en Côte d’Ivoire : je vis en rêve deux personnes de race blanche qui vinrent me rencontrer. Ils m’informèrent de l’avènement de l’Imam Al-Mahdi, m’enjoignant vivement de lui prêter allégeance. Une fois dans l’armée j’oubliai ce rêve, jusqu’en 2014, quand je tombai sur la radio Ahmadiyya au Mali. Quand j’entendis à propos de l’avènement de l’Imam Al-Mahdi l’état de mon cœur changea et je me souvins de mon rêve. Je remercie Dieu des centaines de milliers de fois pour m’avoir accordé l’occasion de lui prêter allégeance, cinquante ans après m’avoir informé de son avènement. »

Allah ne laisse point partir à la perdition ceux qui sont de nature noble. Après un très long laps de temps, Allah lui a guidé dans la bonne direction.

Il y a un récit qui nous vient du Swaziland, où un jeune ahmadi du nom de Tahir avait récemment embrassé l’Ahmadiyya. Lors de la 27e nuit du Ramadan de cette année, il vit en rêve que la lune brillait de toute sa splendeur, tant et si bien, qu’on eut dit qu’il faisait jour. Il entendit une voix qui disait dans son rêve : « C’est la lumière que tu as découverte. Cramponne-toi y, car peu à peu, elle va se diffuser dans le Swaziland tout entier. »

« Dans le rêve, je compris que cette lumière signifiait l’Ahmadiyya, raconte M. Tahir. Elle se répandra dans le pays tout entier graduellement, insha Allah. » Après ce rêve, ce nouveau ahmadi était empreint d’une volonté extraordinaire.

Un certain M. Saeed du Mali raconte qu’il avait entendu à propos de l’Ahmadiyya, et qu’il se décida à accomplir une retraite spirituelle pendant 40 jours afin d’en connaître la réalité. La 21e nuit, il vit en rêve le Messie Promis (a.s.) et le cinquième Calife, qui visitèrent tous les deux sa maison avant de le faire monter au ciel. Après ce rêve, il fut convaincu de la véridicité de l’Ahmadiyya et il s’y joignit.

D’aucuns croient que les Africains embrassent l’Ahmadiyya sans réfléchir. Or, désirant connaître la vérité, ils écoutent son message, pour ensuite l’étudier de près, ne faisant point preuve d’entêtement. Étant donné qu’ils sont de nature noble, Allah les guide dans la bonne direction. M. Saeed du Mali était soucieux de l’état de sa foi, c’est pour cette raison qu’il a prié pendant quarante jours.

Un autre Malien avait entendu à propos de l’Ahmadiyya, mais ne pouvait juger s’il était vrai ou faux. Il fit la prière Istikhara pendant quarante jours. La troisième nuit, il vit en rêve qu’il voyageait dans un bateau, qui était sur le point de chavirer. Les passagers se noyaient. Un enfant sortit de l’eau et déclara : « Si vous souhaitez la vie sauve, acceptez l’Ahmadiyya ! » Dans le rêve, il embrassa l’Ahmadiyya et fut sauvé, tandis que les autres se noyaient. » Il fit la bai’ah après son rêve.

Allah guide aussi, grâce aux prières de leurs parents ou de leurs bonnes œuvres, ceux qui se sont écartés de la foi. Un certain M. Abdal de la Sierra Leone raconte à cet effet : « Mon père était ahmadi. Or, je me suis éloigné de l’Ahmadiyya pour certaines raisons et je me suis joint à la communauté des Tablighis, [qui font des tournées en Afrique en partance du Pakistan et de l’Inde]. Le missionnaire [ahmadi] et mon père ont tenté vainement de me dissuader. Quelque temps après, j’ai vu en rêve qu’il y avait une grande et belle image du Messie Promis (a.s.) qui flottait dans le ciel. Le lendemain, j’ai abandonné les Tablighis et je suis entré de nouveau dans la Jama’at Ahmadiyya, l’Islam véritable. Par la grâce d’Allah, je participe dans tous les programmes de la communauté. »

Allah informe d’aucuns que le Messie Promis (a.s.) et Mahdi est Son envoyé. Il informe aussi les autres, à travers des rêves, que le Califat établi après lui jouit de Son soutien, qu’il est là afin de continuer la mission du Messie Promis (a.s.).

Un certain Mohammad relata le rêve suivant à un de nos Moallim du Nigeria : « Je vis que je voyageais dans un navire. Une tempête se souleva soudainement en pleine mer et le bâtiment commença à couler ; il n’y avait aucun espoir de survie. Quelqu’un envoya soudainement sa main et me porta jusqu’au rivage. J’ignorais qui était cet homme de Dieu. »

Plus tard, le Moalim le fit suivre la MTA. Quand il vit la photo du cinquième Calife, il déclara : « C’était l’homme de Dieu qui me sauva la vie. » Lui et tous les membres de sa famille embrassèrent l’Ahmadiyya par la suite.

Il y a un récit qui nous vient du Soudan, où on est très intolérant quand il est question de religion. Un ahmadi du nom de M. Ahmad raconte qu’un certain D r Amir lui informa au téléphone qu’il voulait se joindre à l’Ahmadiyya. Il vint à la prière du vendredi le lendemain. Il raconta que son épouse l’avait vu en rêve en compagnie du quatrième Calife, qui lui demanda pourquoi il n’avait pas encore fait la bai’ah jusqu’à présent. Le D r Amir leva les mains au ciel et déclara : « Je suis prêt à le faire à présent. » Sa fille lui raconta qu’il vit le cinquième Calife (de la communauté Ahmadiyya) en rêve avec Omar Bin Abdil Aziz. Ces rêves convainquirent le Dr Amir que l’Ahmadiyya est vrai ainsi que le système du Califat. Il appartenait à une famille d’obédience soufie et était le disciple d’un ascète musulman du nom d’Ibrahim, dont les rêves et les visions devenaient réalité. Le Dr Amir l’interrogea au téléphone à propos de l’Ahmadiyya et de l’avènement de l’Imam Al-Mahdi. L’ascète répondit : « Oui, l’Imam Al-Mahdi est apparu et il est décédé. » Le Dr Amir demanda : « Dois-je prêter allégeance au cinquième calife de l’Imam Al-Mahdi. » L’ascète lui conseilla de le faire.

[J’ai relaté, plus haut,] un incident similaire de l’époque du Messie Promis (a.s.). Cent vingt ans après le Dr Amir fut guidé par un autre ascète musulman.

Il raconte : « Je tendis le téléphone à ma femme. Elle demanda à l’ascète : « Devons-nous faire la bai’ah ou devons nous rester attacher à notre Tariqua (confrérie soufie) ? » L’ascète répondit : « Celui qui accompli la bai’ah n’a peur de personne. »

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Notre missionnaire de la ville de Cotonou du Bénin rapporte le récit d’un certain Bilou du Nigéria qui résidait à Cotonou pour ses affaires. M. Bilou relate : « Quand je suis sorti de ma maison pour aller prier j’ai constaté qu’il y avait deux mosquées dans le quartier. Je ne savais laquelle choisir. Je suis parti à la mosquée des non-ahmadis [la première semaine] et le vendredi d’ensuite, j’ai visité celle des ahmadis. J’ai pris des renseignements sur les deux mosquées par la suite. Les gens disaient de mauvaises choses sur les ahmadis. J’étais fort surpris, car la mosquée ahmadie était plus propre et mieux organisée. Or, les gens disaient que les ahmadis n’étaient pas musulmans, qu’ils avaient un autre prophète. Cependant, c’était dans leur mosquée que je ressentais la plus grande sérénité. J’ai commencé à prier : « Ô Allah ! Aide-moi et guide-moi ! Je suis nouveau dans cette région. C’est la mosquée ahmadie qui me plaît le plus, mais les gens disent qu’ils sont des mécréants. L’autre mosquée ne m’attire point. » Par la suite, j’ai évité les deux mosquées et j’ai commencé à prier à la maison. Après quelques jours, j’ai vu en rêve qu’il y avait deux savons à la maison. L’un était bleu et fabriqué en Allemagne et l’autre était de fabrication locale. Alors que je somnolais, on m’a expliqué l’interprétation de ce rêve. Le bleu signifiait la couleur des tapis de prière. Je croyais que les tapis de la mosquée ahmadie étaient de couleur verte et qu’ils étaient placés sur une moquette rouge. Or, quand j’ai visité les deux mosquées, les tapis de la mosquée ahmadie étaient de couleur bleue. Sur ce, j’ai commencé à offrir mes prières dans la mosquée ahmadie et j’ai supplié Dieu davantage. Dans un rêve, j’ai vu que l’Imam m’avait offert un livre dans laquelle il y avait de très belles images. Après la prière du vendredi, j’ai demandé à l’Imam de m’offrir un livre afin d’étudier de plus près l’Ahmadiyya. Après deux ou trois jours, il m’en a présenté un. Il ne concernait pas l’avènement de l’Imam Al Mahdi : c’était le livre « La crise mondiale et la voie vers la paix. » À la première page, j’ai vu la photo que j’avais vue dans mon rêve. Ma foi en est sortie grandie. J’ai vu dans un autre rêve, un autre Coran que celui que j’avais à la maison. Quelques jours après, j’ai vu la traduction française du Saint Coran publiée par la communauté Ahmadiyya dans la mosquée. C’est ainsi qu’Allah m’a guidé en me prenant par la main.

Un jour alors que j’étais mi-ensommeillé, Allah m’a demandé de réciter dix commandements qu’on m’avait répétés dans le rêve. Je ne me souvenais pas des termes exacts, cependant chaque ordre avait pénétré dans mon cœur. Quatre jours après, lors d’une conversation avec le missionnaire, alors que je ne lui avais pas encore demandé comment se joindre à la djama’at, il m’a offert une feuille, m’informant que c’étaient les dix conditions pour mettre en pratique les enseignements de l’Islam. Il m’a demandé de les lire et de les comprendre. J’ai beaucoup pleuré quand je les ai lus, car Allah m’avait guidé [encore une fois]. J’ai fait la bai’ah et j’en remercie Dieu. Après la bai’ah, je ressens en moi, une nouvelle félicité. »

Un Égyptien raconte : « J’avais vu en rêve le quatrième Calife en 2004. Il se reposait quelque part. Je me suis assis avec lui et il m’a dit que je devais poursuivre des recherches sur un sujet quelconque. Je n’avais rien compris de ce rêve et d’ailleurs je n’avais jamais vu le quatrième Calife auparavant. Quatre ans après le rêve, j’ai commencé à suivre la MTA et j’ai entamé des recherches sur la communauté. C’est ainsi qu’Allah m’a guidé. En novembre 2014, avant la bai’ah, j’ai vu que je suis entré dans une mosquée remplie de fidèles. Le Messie Promis (a.s.) était présent et regardait dans ma direction. Je me suis approché de lui. Le premier Calife a pris sa place et une voix à annoncer que c’est Abu Bakr As-Siddique. Quand je me suis approché davantage, le cinquième Calife avait pris la place du premier. Il me regardait et a levé sa main au ciel pour prier. J’ai participé dans la prière avec lui. Selon mon interprétation de ce rêve, pour que les prières soient exaucées, il faudra suivre le Messie Promis (a.s.) et ses Califes. »

C’était là les récits de ces bienheureux qui ont reconnu la vérité : Allah les a guidés en raison de leur pureté de cœur. Il existe d’ailleurs des gens de cette catégorie. A la lumière de ces rêves, nous comprenons qu’Allah les a guidés de manière très précise : cette direction est si claire qu’elle nous laisse bouche bée. Quant à ceux qui se considèrent érudits, ils en sont privés.

Un jour, le Messie Promis (a.s.) était assis en compagnie des nouveaux convertis. En exprimant son affection à leur égard, il déclara : « Vous êtes très chanceux, car Allah a fermé cette porte pour de grands mollahs et l’a ouverte pour vous. »

Vous qui êtes assis ici, ainsi que tous les ahmadis dans le monde, avez reçu cette immense faveur de la part de Dieu : Il vous a permis d’embrasser l’Ahmadiyya. N’oublions jamais cette faveur et soyons reconnaissants envers Dieu. Il se peut que les aïeux de certains d’entre vous fussent présents quand le Messie Promis (a.s.) avait prononcé ces paroles. Vous devez aussi prier pour les anciens, qui n’ont pas oublié cette faveur divine et qui ont transmis l’Ahmadiyya à leur génération future.

Le Messie Promis (a.s.) disait à propos de ses disciples : « Regardez ma communauté. Ses membres sont tous sortis des rangs de mes adversaires. Ils me prêtent allégeance au quotidien. S’ils ne possédaient pas ces vertus et cette grâce, ils ne se seraient pas joints à moi. Je reçois de nombreuses lettres de leur part. Certains racontent : « Auparavant, je vous insultais, je m’en repens maintenant. Veuillez bien me pardonner. »

Aujourd’hui encore, nombre de ceux qui étaient naguère hostiles à l’Ahmadiyya débordent maintenant de sincérité. Un de nos missionnaires relate le récit d’un certain M. Souleymane du Mali. Après son adhésion à l’Ahmadiyya, son épouse est partie voir son beau-frère pour lui dire : « Ton frère n’est plus musulman, il est devenu Ahmadi. Ramène-le à la raison. » Son frère est parti le voir tout en colère et lui a demandé d’abandonner l’Ahmadiyya, au cas contraire il coupera toute relation avec lui et ne participera pas dans sa prière funéraire. M. Souleyamne ne s’est pas soucié des menaces de son frère et était ferme dans sa foi. Quelque temps après, son frère a commencé à écouter la radio Ahmadiyya avec l’intention de trouver des objections sur l’Ahmadiyya et pour sauver son frère. Or, [après avoir suivi quelques émissions] il a changé d’opinion et a embrassé l’Ahmadiyya.

M. Ajmal, un de nos missionnaires de l’Inde relate que le 17 juin de cette année, la djama’at avait organisé une réunion dans un village du nom de Murshad Abad, dans la région du Bengale. Le responsable du comité de la mosquée des autres musulmans, le muezzin et d’autres non ahmadis étaient présents. Le responsable, dont le neveu est ahmadi, a relaté : « J’ai toujours haï les ahmadis. Je croyais qu’ils étaient sans foi. Je jure par Dieu que les ahmadis sont de véritables musulmans : ils sont bien supérieurs à tout autre musulman. » Suite à cette réunion, douze personnes ont embrassé l’Ahmadiyya.

C’est là l’œuvre de Dieu. La djama’at ne cesse de voir ces signes. Certainement ces faits renforcent notre foi. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « C’est la communauté divine qui jouit de bénédiction, car elle fleurit et grandit au milieu de ses ennemis. Ces derniers ont ourdi de grands complots, ils m’ont intenté des procès de meurtres. Or, les paroles de Dieu ne sont point vaines. J’affirme, avec conviction, que cette communauté est de Dieu. S’il était le fruit des efforts et des plans humains, elle aurait été anéantie face aux desseins et à l’hostilité des hommes. Sa croissance et son progrès face à leur inimitié sont autant de signes de son origine divine. Autant vous renforcerez votre certitude, autant vos cœurs seront éclairés. »

Ces paroles du Messie Promis (a.s.) sont certainement de la part d’Allah et jouissent du soutien divin. Ce mouvement ne cesse de grandir en plein milieu de ses ennemis. Or, comme l’annonce le Messie Promis (a.s.), il faudra accroître sa certitude afin d’éclairer davantage son cœur. Il incombe à chacun d’entre nous d’accomplir son analyse de conscience : notre certitude grandit-elle, nos cœurs se sont-ils illuminés davantage, sommes-nous plus enclins à la spiritualité ? Sommes-nous en train de mettre en pratique les commandements de l’Islam ? Sommes-nous en train de progresser dans notre force agissante et notre spiritualité ? Beaucoup, parmi ceux qui embrassent l’Ahmadiyya, évoquent leur progrès spirituel, les délices qu’ils tirent de leur Salat, les changements dans leur conduite. Certaines épouses, disent de leurs maris, qu’ils se sont entièrement transformés après avoir embrassé l’Ahmadiyya : naguère, il n’y avait que des disputes à la maison, maintenant il y règne la paix. Voyez avec quel engouement et quelle attention les nouveaux venus se soucient de leur état spirituel et des réformes qu’ils apportent en leurs personnes. Nous devons tous suivre le même exemple.

En attirant notre attention quant à notre condition spirituelle, le Messie Promis (a.s.) déclare dans un endroit : « Étudiez le Saint Coran et ne désespérez point de Dieu. Seuls les mécréants désespèrent de Dieu et non les croyants. Notre Dieu est Tout-Puissant. Lisez aussi la traduction du Saint Coran et embellissez vos Salat et comprenez les sens de ses invocations. Priez aussi dans vos langues maternelles. Ne croyez point que le Saint Coran est un livre ordinaire : considérez-le comme la parole de Dieu. Accomplissez la Salat à la manière du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : vous pouvez, cependant, présenter vos doléances dans vos langues maternelles après les prières prescrites. »

L’on peut, à titre d’exemple, implorer Dieu dans sa langue lors de la prosternation.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il n’y a aucun mal à implorer Dieu dans sa langue maternelle. La Salat ne sera point annulée pour cette raison. Aujourd’hui les gens ont perverti la Salat : ils ne l’accomplissent point, ils se contentent de se cogner la tête au sol, comme des poules qui picorent, pour ensuite se consacrer à de longues prières après la Salat. »

Le Messie Promis (a.s.) décrit ici la Salat des musulmans non ahmadi. Certes les ahmadis ne se consacrent pas à de longues supplications après la Salat, cependant d’aucuns parmi nous accomplissent la prière à grande vitesse.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Les supplications sont le cœur de la Salat. Comment atteindre l’objectif de la prière rituelle en suppliant Dieu hors de la Salat ? Il serait tout à fait futile de présenter ses doléances en l’absence du Roi quand on a eu l’occasion de le faire dans Sa cour et en sa présence. Tel est le cas de ceux qui n’implorent pas Dieu en toute humilité pendant la Salat. Si vous devez L’implorer, faites le pendant la Salat et respecter toutes les étiquettes de cet office cultuel.

Allah nous présente une supplication au début du Coran : celle-ci nous enseigne les protocoles à respecter lors des prières. On doit obligatoirement réciter la Sourate Al-Fatiha pendant la Salat : cette Sourate nous fait comprendre que c’est au cours de la Salat que l’on doit implorer Allah.

Il y est dit :

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ (2) الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ (3) مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ (4) إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ (5) اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ (6) صِرَاطَ الَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ غَيْرِ الْمَغْضُوبِ عَلَيْهِمْ وَلَا الضَّالِّينَ (7

Avant d’implorer Allah, il faudra tout d’abord Le louer : ces éloges engendrent en l’âme une passion et un amour pour Lui.

Il y est dit Alhamdollilah, c’est-à-dire, toutes les louanges sont à Allah, le Rabboul ‘Alamine, le Créateur et le Soutien de toute chose. Ensuite, il est dit Al-Rahmane, Celui qui confère des grâces sans aucune action ou demande préalable de l’homme. Il est Ar-Rahim, Celui qui récompense toute œuvre, ici-bas et dans l’Au-delà. Il est Malik Yawmid-dine : c’est Lui qui rétribue toute action, bonne ou mauvaise. En somme, l’homme pourra, en toute sincérité, vouer culte à Allah l’Unique, quand il L’acceptera comme Malik Yawmid-dine.

C’est un péché de considérer tout puissant les dirigeants de ce monde (ou ses supérieurs) : c’est une forme de polythéisme. Il faudra certes leur obéir, étant donné que Dieu leur a octroyé du pouvoir et de l’autorité. Or, il ne faut point les vénérer comme Dieu. […] Offrez aux hommes ce qui leur est dû et accordez à Dieu ce qui Lui revient. Ensuite lisez Iyyakana‘-bodo Wa Iyyaka Nasta-‘in : c’est Toi seul que nous adorons, et c’est de Toi seul que nous implorons le secours. Ihdinas-Siratal-Mustaquim : Guide-nous sur le droit chemin, le chemin des récipiendaires de Tes faveurs, que sont les Nabiy, les Siddiquine, les Shuhada et les Salihine. Dans cette prière, nous demandons à Dieu de nous accorder toutes les faveurs octroyées à ceux qui appartiennent à ces groupes. Ensuite nous implorons : Ghayril Maghdubi ‘Alaihim Waladwlanine : protège-nous de la voie de ceux qui ont attiré Ta colère et de ceux qui se sont égarés.

C’était là une brève traduction de la sourate Al-Fatiha. Accomplissez les autres parties de la Salat en comprenant les sens de chaque supplication correspondante. »

Voilà les exigences de la Salat à respecter : or ceux qui l’accomplissent à la va-vite n’y comprendront rien.

«… Égrener des formules ne servira à rien, dit le Messie Promis (a.s.).

Celui qui récite les supplications de la Salat tel un perroquet, sans en saisir les sens, ne pourra comprendre les véritables aspects de la Tawhid (l’unicité de Dieu). Cette Salat n’aura point d’effet sur son âme. Quant à celui qui atteint les sommets [de la compréhension de la Tawhid], il ne s’égare point. […] Ayez foi en l’unicité de Dieu et prouvez-le par vos actions. »

C’est-à-dire, pour mériter le statut de croyant véritable il faut que les paroles et les actions se conforment. Accomplissons notre analyse de conscience : nos actions et nos pensées sont-elles conformes à ces préceptes ? Si elles ne le sont pas, il y a du souci à se faire, car il est fort probable que les nations qui se joignent [à l’Ahmadiyya ultérieurement] accomplissent un progrès tel qu’elles nous laissent loin derrière, tant et si bien qu’elles profiteront [pleinement] de la proximité de Dieu. Et quand nous en prendrons conscience, nous et nos générations serons si en retard que plusieurs décennies seront nécessaires pour réduire l’écart entre nous [les anciens] et les nouveaux venus et pour remettre les prochaines générations sur le droit chemin. Veillons à ce que nos descendants ne soient pas si épris par la vie d’ici-bas qu’ils restent loin derrière et qu’ils ne se consacrent pas qu’à ce monde quand ils s’établissent en Occident. Il faut que chacun d’entre nous s’acquitte de ses devoirs envers Dieu. La Salat est une obligation : il faudra l’accomplir en saisissant chaque aspect. Veillons aussi à ce que nos descendants ne soient pas si loin derrière et que les nouveaux venus profitent tant et si bien des faveurs divines destinées au Messie Promis (a.s.) qu’ils nous dépassent en rang. Il est très important de méditer sur les paroles du Messie Promis (a.s.), il faudra faire beaucoup d’effort en ce sens. Il incombe à tout ahmadi d’agir en ce sens, de réfléchir sur ces conseils, d’accroître sa certitude, d’illuminer son cœur afin de pouvoir se rapprocher de Dieu et de profiter de Ses faveurs, de peur qu’il ne se prive de ces faveurs.

Ne brisez jamais la relation que vous avez établie avec le Messie Promis (a.s.). Qu’Allah nous accorde la possibilité à nous tous [de suivre ces conseils] : que nous renforcions notre relation avec Dieu, que nous comprenions le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.), que nous soyons des membres actifs et fermes de la djama’at, que nous puissions diffuser au monde les enseignements du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), que nous méritions à jamais les faveurs divines.


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