Sermons 2014

Comment se purifier et acquérir la Taqwa

Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, le 19 septembre 2014 à Londres, dans lequel il évoque l'importance de la Taqwa, une vertu essentielle du croyant.

Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, le 19 septembre 2014 à Londres, dans lequel il évoque l’importance de la Taqwa, une vertu essentielle du croyant.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Dieu dans le Saint Coran a lié la foi à l’accomplissement de bonnes œuvres. Sont considérées comme telles toute action exempte de la moindre trace de corruption. Sachez que des voleurs sont toujours à l’affût des actions de l’homme. Qui sont-ils ? Ils se prénomment ostentation – ou le fait d’étaler ses propres actions – et vanité – ou l’autosatisfaction, c’est-à-dire le fait de tirer plaisir d’une œuvre accomplie. Ainsi, [en nombre de situation] l’homme est coupable de maints forfaits et péchés qui réduisent à néant ses bonnes œuvres.

Les œuvres méritoires sont, quant à elles, exemptes de toute iniquité, vanité, ostentation, orgueil et de toute intention de nuire aux intérêts d’autrui. Les bonnes œuvres sauveront l’homme ici-bas tout comme elles le feront dans l’Au-delà. »

C’est-à-dire, ces actions ont de l’importance en ce monde ; nous serons rétribués pour ces œuvres ici-bas tout comme nous le serons dans l’Au-delà. La vie ici-bas sera à l’image du Paradis si l’on s’évertue à accomplir ces bonnes œuvres.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « S’il y a au sein d’un foyer un seul individu dont la conduite est exemplaire, sa maison toute entière sera sauvée. Sachez que sans bonnes œuvres votre déclaration de foi à elle seule ne vaut pas grand-chose […] Accomplissez ces œuvres en ayant pris une ferme résolution et en ayant fait un pacte ferme. »

Assimilant la foi à un arbre, le Messie Promis (as) nous explique que même la meilleure des plantes mérite soins et égards afin qu’elle soit bénéfique aux autres et afin de la maintenir en vie. La foi, elle aussi, nécessite des œuvres afin qu’elle soit parfaite, car l’on ne méritera point le titre de véritable croyant sans actions ou en prétendant croire. Sans les œuvres, l’homme ressemblera à l’arbre qu’on a enlaidi en la privant de ses belles branches et dont les fruits ont été jetés ; un arbre dont l’ombre bienveillante a été interdite aux hommes.

L’arbre dont les racines sont solidement ancrées au sol mourra tôt ou tard si on le prive d’eau et d’engrais ou si on lui coupe les boutures et les branches. Même s’il vit pour quelque temps, étant privé de ses branches et n’étant d’aucun avantage, il sera ignoré de tous. Le regard du monde tournera dans la direction de la belle plante verdoyante qui, la saison venue, produit fleurs et fruits, celle qui offre son ombre les jours de chaleur. Voilà l’arbre qui sera aimé de tous. Certes la foi est à l’image d’une racine et la majorité des musulmans clament haut et fort qu’ils sont fermes dans leur foi et ont pour celle-ci un sens de l’honneur, voire, ils sont prêts à mourir et à tuer au nom de l’Islam. Aujourd’hui ces divers groupes et organisations [islamiques] qui pullulent font de grandes déclarations quant à leur foi. Mais sont-ils à l’image de ce bel arbre ou de ce beau jardin qui accorde de l’avantage aux autres et qui les attire ? L’intensité avec laquelle ces groupes extrémistes sont en train de commettre toutes ces violences au nom de leur religion est en train d’éloigner, avec le même degré d’intensité, le monde de leurs personnes. Quant à la religion qu’avait apportée le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) elle avait non seulement transformé ses ennemis en amis mais les a aussi plongé dans un amour intense.

Ne pouvant se défendre contre l’empire byzantin, l’état islamique fut contraint à un moment donné d’abandonner les territoires où il s’était implanté [au Moyen-Orient]. Chrétiens et juifs qui peuplaient cette région souhaitèrent adieu à l’armée musulmane les larmes aux yeux, priant qu’elle puisse de nouveau régner sur leurs terres afin qu’ils puissent profiter de leur bienveillance. C’était là le fruit des enseignements laissé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ces musulmans inspiraient pareil respect parce que leur foi était accompagnée d’actions bienfaisantes. Se contenter de faire étalage de sa foi ne servira à rien, tant que ces déclarations ne sont pas accompagnées de ces branches verdoyantes, tant qu’elles ne montrent pas de beaux fruits et tant qu’elles ne sont pas source de bienfaisance. Quand cette beauté et cette bienfaisance se manifesteront elles attireront le monde, qui se réunira autour d’elles et qui tentera de les protéger. C’est pour cette raison que Dieu ne s’est pas contenté d’encourager tout musulman à renforcer sa foi ; là où la foi est mentionnée, Il a placé comme condition l’accomplissement de bonnes œuvres ; Il envoie d’ailleurs des prophètes afin d’engendrer cet état. Et les croyants engendreront en eux ces qualités quand ils se lieront au Prophète de leur époque.

Il en est de ces groupes importants qui, au nom de la religion et de la foi, annoncent qu’ils ont des racines solides. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Leur inimitié mutuelle ne cesse de croître et ils tentent d’avoir le dessus les uns sur les autres, en recourant à des moyens licites, illicites ou à des pratiques iniques. Cela commence à inquiéter les non musulmans, qui ont peur de l’Islam, une religion appréciée par les non musulmans [du passé] tant et si bien qu’ils étaient prêts à se battre pour défendre l’état islamique. Aujourd’hui voyez un peu la situation de cette religion : loin de pouvoir attirer les non musulmans, la discorde règne parmi les musulmans parce que les bonnes œuvres font défaut.

Il incombe aujourd’hui à tout ahmadi de présenter les exemples de ces actes vertueux. La djama’at du Messie Promis (a.s.) est l’arbre planté par la main de Dieu : ses racines sont fermes, ses branches sont verdoyantes, belles et porteuses de fruits ; c’est un arbre qui attire l’attention des hommes. L’unique raison est que le Messie Promis (a.s.) nous a présenté les préceptes du vrai Islam ; il nous a encouragé à suivre l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et nous en à présenter l’importance.

Ces sont les racines de la djama’at Ahmadiyya qui sont fermes. Ce sont ses branches qui sont belles, verdoyantes et porteuses de fruits. C’est cet arbre qui attire l’attention du monde. En le voyant, les gens de toutes origines s’exclament : « Quel est cet Islam que vous nous présentez-là ? » Les exemples de ce genre sont innombrables.

Lors de l’ouverture d’une de nos mosquées en Afrique on avait invité le plus haut responsable d’une région, qui était d’ailleurs un chrétien. Lors de la cérémonie il déclara : « Je ne suis point venu ici parce que je vous aime. Je voulais tout simplement voir ces musulmans, qui en cette époque, invitent des non musulmans, des chrétiens, pour l’ouverture de leurs mosquées. Je suis fort surpris de voir réuni ici des gens de confessions différentes. Les ahmadis, en dépit d’être musulmans, font preuve de qualités excellentes et sans pareilles. Ils traitent tout le monde avec la même affection, que l’on soit grand ou petit, riche ou pauvre ; nulle part ailleurs l’on ne fait montre de pareils égards. Nous avons besoin en notre temps de pareilles mosquées et d’un Islam de ce genre. Tous les doutes que j’avais à propos de cette religion se sont envolés. Vous, les ahmadis, vous nous avez offert non pas une mosquée, mais une nouvelle vie. Vous nous avez enseignés les hautes valeurs de la vie. »

Le Saint Coran décrit ces arbres en disant que leurs racines sont solidement ancrées dans la terre ; les hommes sont assimilés à des plantes en raison de leur foi et de leurs bonnes œuvres et il est dit que leurs branches verdoyantes touchent les sommités du ciel. Ayant accepter l’Imam de l’époque il incombe à tous les ahmadis que de se transformer en branches verdoyantes tout en renforçant leur foi, de se muer en ces belles feuilles et ces beaux fruits, qui ne se contenteront pas d’attirer les autres mais qui seront aussi source de bienfaisance pour les autres.

D’aucuns font étalage de leur foi et de leur convictions, mais sont sources d’égarement pour les autres. Nous allons assumer nos responsabilités en tant qu’ahmadis quand nous allons faire montre, en toute occasion, de grandes valeurs morales grâce à nos actions. Il en sera ainsi quand nous allons, par nos actions, présenter les beautés de l’Islam dans nos quartiers, nos villes et nos pays, quand nous allons éviter troubles, disputes, médisances, dédain et inhumanité, quand nous allons éviter de faire étalage des faveurs que nous avons octroyées à autrui.

Le Saint Coran nous incite, en maints endroits, de faire montre de hautes valeurs morales et d’accomplir de bonnes œuvres. Certains, sous le coup d’une émotion momentanée, manifeste leur bienveillance à l’égard d’autrui ou leur accorde quelque aide, pour ensuite rappeler à leurs obligés les faveurs qu’ils leurs ont accordées. Peut-être croient-ils aussi que leurs obligés seront leurs esclaves à vie. Et si jamais le récipiendaire de leurs faveurs n’est pas à la hauteur de leurs attentes ils n’hésitent pas à les nuire. Ces pratiques ne sont pas en accord aux enseignements de l’Islam. Dieu affirme dans le Saint Coran :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا لَا تُبْطِلُوا صَدَقَاتِكُمْ بِالْمَنِّ وَالْأَذَى

A savoir : « Ô vous qui croyez, ne rendez pas vaines vos aumônes par des reproches et des torts ; seuls ceux qui ne croient pas en Allah et au jour dernier ou ceux qui sont dénués de foi commettent pareilles infamies. » (Saint Coran, chapitre 2, verset 265).

Dieu encourage le croyant en de nombreux endroit dans le Saint Coran d’accompagner sa foi de bonnes œuvres, car les avantages en sont nombreux. D’une part il sera source de bienfait pour les autres et d’autre part il en consommera les fruits. A titre d’exemple Allah déclare que ceux qui croient et qui accomplissent de bonnes œuvres méritent le pardon divin et de hauts rangs au paradis, ils se retrouveront dans des jardins où coulent des ruisseaux et ils en seront les propriétaires. Ils seront récipiendaires de récompenses inimaginables. Il est aussi dit qu’ils recevront des provisions pures de la part de Dieu, ici-bas et dans l’Au-delà. Ils n’auront aucune crainte, vivront dans la sérénité, seront affranchis de tout soucis. Ils ne connaîtront ni la peur ici-bas ni ne vivront-ils dans la crainte de l’Au-delà. Au contraire Dieu accordera à leur cœur la béatitude.

Allah dit à leur propos :

إِنَّ الَّذِينَ آَمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ سَيَجْعَلُ لَهُمُ الرَّحْمَنُ وُدًّا

« Ceux qui croient et font de bonnes œuvres – le Dieu Gracieux créera de l’amour profond dans leurs cœurs. » (Saint Coran, chapitre 19, verset 97)

Il ne s’agit pas d’ici d’une affection superficielle, mais d’un amour et d’une relation profonde, d’une relation qui ne se brisera jamais, à l’instar d’un pieu profondément enfoncé dans la terre. Ce verset signifie qu’Allah implantera profondément Son amour dans le cœur de ceux qui croient et qui accomplissent de bonnes œuvres. Et Il les fera croître dans leur amour et leurs œuvres. Un autre sens en est qu’Allah éprouvera pour ces croyants un amour qui ne tarira jamais. Quel plus grand succès que d’implanter l’amour de Dieu en son cœur ou d’être le récipiendaire d’une profonde affection divine ? Pareil individu se transformera en un bel arbre ombrageux qui sera source de bienfait pour les autres, car chacune de ses actions est incitée par l’amour de Dieu et est un moyen pour mériter Son plaisir.

Ce verset signifie aussi qu’Allah implante dans le cœur de ceux qui croient et qui font de bonnes œuvres l’amour de leurs prochains. Le véritable croyant n’osera jamais nuire à autrui. L’amour pour l’humanité requiert de la part du croyant véritable qu’il s’évertue à tout instant à faire preuve de bienfaisance à son égards. Si les musulmans arrivaient à faire naître ces qualités en eux, les états, les organisations, et les peuples de l’Islam cesseront d’usurper les droits d’autrui ; ils mettront fin à toute iniquité et éviteront de tuer leurs coreligionnaires et les non musulmans.

Or nous voyons toutes ces infamies parce que l’on néglige les préceptes de Dieu. Mais le plus grand crime est de commettre toutes ces iniquités au nom de Dieu quand Il nous encourage à faire naître un amour qui s’implantera dans le cœur d’autrui et de se faire les bienfaiteurs de son prochain.

Si l’on mettait véritablement en pratique les préceptes de Dieu l’on ne ferait point subir des torts à autrui. L’Islam serait, dans l’imaginaire de l’Humanité, un bel arbre ombrageux. Un autre sens de ce verset est que l’amour pour les musulmans s’implantera fermement dans le cœur de l’Humanité. Allah a le pouvoir de le faire mais Il a placé comme condition la foi et l’accomplissement de bonnes œuvres.

Cet amour que des juifs et des chrétiens éprouvaient pour les musulmans des premiers siècles les ont incité à implorer [Dieu] de laisser ces derniers régner sur leurs territoires. L’histoire nous apprend aussi que les juifs disaient qu’ils étaient prêts à défendre les musulmans au prix de leur vie et qu’ils ne permettraient pas à l’armée chrétienne de pénétrer leur cité.

Tout cela était en raison de la conduite excellente dont faisaient preuve les musulmans à toutes les échelles de la société. Aujourd’hui il incombe aux serviteurs du Messie Promis (a.s.), l’esclave parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de renforcer leur foi tout en accomplissant de bonnes œuvres, afin qu’ils soient ces belles feuilles et branches ainsi que ces beaux fruits qui attireront le monde vers la splendeur de l’Islam.

A nous de faire naître de l’amour pour Dieu dans nos cœurs et de l’acquérir. Nous devons éprouver de l’amour pour l’humanité et attirer son attention ; car sans ce faire nous n’atteindrons pas le but pour lequel nous avons prêté allégeance au Messie Promis (a.s.).

Celui-ci, dans ses écrits, dires et réunions, a attiré à maintes reprises notre attention quant à l’accomplissement d’œuvres méritoires qui auront comme bénéfice le plaisir divin et la protection de l’humanité contre toute souffrance. Je cite ici-bas ses dires :

« Seul, se joint à ma Jama‘at, celui qui fait de mes enseignements le code de conduite de sa vie et agit conformément à eux, selon sa capacité. Celui qui ne fait qu’enregistrer son nom mais n’agit pas selon ces enseignements devrait se souvenir qu’Allah a décrété que cette Jama‘at serait une Jama‘at spéciale. Par conséquent, celui qui n’appartient pas véritablement à cette Jama‘at, n’y sera pas compté uniquement parce qu’il s’y est enregistré. Un temps viendra où il se dissociera d’elle. Donc, autant que possible, faites que vos actions soient conformes à l’enseignement donné. Les œuvres ressemblent à des ailes. Sans les actions de sa part, l’homme ne pourra atteindre les sommités de la spiritualité et ne pourra pas atteindre les hauts objectifs qu’Allah a fixés. Les oiseaux sont doués d’entendement : s’ils n’en font pas usage ils ne pourront accomplir les tâches qu’on leur confie. A titre d’exemple sans entendement l’abeille ne pourrait point produire du miel ; il en est de même des pigeons voyageurs utilisés pour transmettre des messages. Ces derniers doivent user de leur entendement afin de pouvoir mener à bien leur mission sur de longues distances. Et l’on utilise aussi des oiseaux pour d’autres tâches prodigieuses.

Il sied en premier à l’homme d’user de son entendement : il doit se demander si la tâche qu’il compte accomplir est en accord aux ordres d’Allah et s’il lui plairont. Après cette analyse et après avoir user de son entendement il lui importe d’agir et de ne point être paresseux ou négligent. Certes l’on doit se demander si le précepte que l’on désire appliquer est convenable ou non. En nombre de cas il l’est, mais l’homme, quant à lui, se trompe en raison de sa sottise ou de son ignorance, ou en raison de la méchanceté d’un autre ou de ses mensonges. D’où la raison d’entreprendre ses recherches en s’étant débarrassé de ses préjugés. »

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Le Messie Promis (a.s.) dit encore : « Il incombe à tout un chacun de craindre Dieu ; c’est ainsi que l’on méritera d’immenses faveurs divines. Le vertueux craint Dieu : cet état d’esprit lui accorde la perspicacité tant nécessaire pour se prémunir du péché. Beaucoup sont pris de remords quand ils méditent sur les faveurs et les munificences de Dieu et évitent ainsi la désobéissance. Il en est d’autres qui craignent aussi Sa colère. Vertueux et bon est celui qui est attesté comme tel après avoir subit l’examen minutieux de Dieu. Nombre de gens se leurrent en se considérant Muttaqui. Mais sachez que le véritable Muttaqui est celui qui est inscrit comme tel dans le registre divin. En ces temps nous connaissons la manifestation de l’attribut divin d’As-Sattar (Celui qui couvre les péchés), mais au jour de la résurrection, quand [Dieu] lèvera le voile, la vérité sera mise à nue. Ce jour-là, l’on découvrira que ceux que l’on croyait être ici-bas des Muttaqui et des vertueux sont en fait des fieffés pécheurs et des débauchés. La raison est que nous ne sommes pas aptes à définir de notre propre chef ce qu’est la vertu. Une bonne œuvre est celle qui ne comporte aucune trace de corruption ; car la pureté en est le contraire. A titre d’exemple un aliment est considéré sain quand il n’est pas cru ou avarié ou de qualité inférieure ; pour être sain il doit [aussi] être digestible facilement. De même les bonnes œuvres doivent être exemptes de toute corruption ; à savoir elles doivent être en accord aux préceptes de Dieu et à la pratique du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ; elles ne doivent comporter ni paresse ni vanité ni ostentation. Aussi elles ne doivent point être le fruit de ses propres suggestions. Quand l’action est de cette nature, elle est considérée vertueuse et de grande valeur. »

Le Messie Promis (a.s.) nous explique aussi que Satan est à l’affût des moindres mouvements du croyant afin de l’égarer. Tout croyant doit, de ce fait, s’efforcer de protéger sa foi et ses œuvres.

Il dit à cet effet : « Satan est toujours à l’affût de la moindre occasion afin d’égarer l’homme et afin de corrompre ses œuvres. Il tente même de le tromper concernant ses bonnes actions et s’acharne à les pervertir. Quand le croyant prie, Satan tente de souiller ses pensées en le poussant à faire étalage de sa piété. Il tente même d’accabler de pareils malheurs celui qui dirige la prière. N’ayez jamais peur de ses assauts. Certes il s’attaque ouvertement aux méchants et aux pécheurs : ces derniers sont autant de proies faciles à ses griffes, mais il n’hésite pas non plus de s’en prendre aux dévots.

Ceux qui vivent sous la protection de la grâce divine sont conscients des subtiles attaques de Satan et supplient Allah l’Exalté de les en protéger. Quant à ceux dont l’expérience fait défaut et qui sont faibles ils en sont victimes… »

« L’homme pense que le simple énoncé verbal de la Kalima ou dire simplement Astaghfirullah est suffisant. Sachez que de simples paroles ne servent à rien. Peu importe si une personne prononce Astaghfirullah des milliers de fois ou glorifie Dieu une centaine de fois, il n’y gagnera rien, car Dieu a fait de l’homme un être pensant et non un perroquet. Ce dernier répète [des propos] sans rien comprendre. L’homme, quant à lui, doit réfléchir avant de parler ; il doit mettre en pratique ce qu’il énonce. Toutefois, s’il répète des paroles à l’instar d’un perroquet celles-ci ne seront point bénites. Car dans ce cas ce ne sont que de simples paroles même s’il est en train de réciter le Saint Coran ou [d’accomplir] l’Istighfar. Dieu le Tout-Puissant exige des actions et c’est cette raison qu’Il ordonne l’accomplissement de bonnes œuvres, sans lesquelles l’on ne pourra pas se rapprocher de Lui. Certains sots disent qu’ils ont lu le Coran en une seule journée. En ont-ils tirés quelque avantage ? Ils se sont contenter de le psalmodier, mais ont complètement ignoré [l’utilisation] des autres membres de leur corps, alors qu’Allah l’Exalté les a crées pour être utilisés. C’est pour cette raison qu’il est dit dans les Hadith que le Saint Coran maudira certains de ceux qui le récitent : car leurs récitations ne sont que vaines paroles qui ne s’accompagnent pas de pratique. » (Malfuzat, Vol. 6, p. 398 à 399)

« Celui qui ne conforme pas ses pratiques aux limites prescrites par Allah est coupable de dérision, car une simple récitation n’est pas la seule volonté d’Allah : Il désire voir des actions. »

« En bref, rappelez-vous de ceci : de simples paroles ne servent à rien ou non pas d’influence tant qu’elles ne sont pas en conjonction avec la pratique et tant que les mains et les pieds et les autres membres ne sont pas utilisés pour accomplir de bonnes œuvres. Allah l’Exalté a révélé le Coran et s’est servi des Compagnons. Ont-ils jugé suffisant de lire le Coran ou l’ont-ils mis en pratique ? Ils ont démontré leur fidélité et leur obéissance et ont été sacrifiés comme des animaux. Et tout ce qu’ils ont reçu et l’honneur que Dieu leur a conféré n’est pas un secret pour personne.

Si vous souhaitez quelque grâce et quelque bienfaisance de la part d’Allah l’Exalté, alors accomplissez quelque œuvre, sinon vous serez rejeté comme du rebut. Personne ne jette ses objets de valeur, son or ou son argent. Au contraire on les chérit. Toutefois, si l’on trouve un rat mort chez soi, il sera immédiatement mis à la poubelle. De même, Allah tient toujours à cœur Ses serviteurs choisis ; Il leur accorde une longue vie et bénit leurs entreprises. Il ne les abandonne point et ne les laisse pas mourir dans l’ignominie. Cependant, celui qui contrevient aux directives d’Allah sera détruit de Ses mains. Si vous souhaitez que le Dieu Tout-Puissant vous accorde quelque valeur, il est essentiel que vous deveniez pieux afin que vous soyez dignes à Ses yeux. Celui-ci distingue ceux qui Le craignent et respectent Ses commandements des autres. Voilà le secret grâce auquel l’homme profitera des bénédictions et évitera le mal. Celui qui agira ainsi sera digne là où il vit parce qu’il est bienveillant. Il est compatissant envers les plus démunis, sensible envers ses voisins, il n’est point malicieux, n’intente pas de faux procès, ne donne pas de faux témoignages, en fait, il maintient la pureté en son cœur et se tourne vers Dieu : il est appelé l’ami de Dieu. » (Malfuzat, vol. 6, p. 399 à 401)

« Mériter le titre de l’Ami du Très-Haut n’est point chose aisée, voire c’est très difficile car pour ce faire il faudra abandonner vices et mauvaises intentions. Dès fois il est extrêmement ardu de se débarrasser de ses faiblesses morales et de ses vices. Un assassin peut cesser de tuer, un voleur peut mettre fin à ses larcins, mais abandonner la colère est pour le malotru un effort difficile ; mettre fin à ses manières arrogantes est pour l’orgueilleux une tâche ardue. Car pour se faire il doit se considérer méprisable à ses yeux, après avoir, auparavant, mépriser les autres. Il n’en demeure que celui qui, pour la grandeur de Dieu, se fait petit, sera élevé par Dieu. Soyez certains que personne ne sera grand tant qu’il ne se considère pas inférieur et insignifiant. Voilà un moyen grâce auquel une lumière [céleste] pénètre dans le cœur de l’homme et grâce auquel il est attiré vers Dieu. Tous ces Awliya (amis de Dieu), qui sont aujourd’hui respectés par des centaines de milliers de gens, ne se considéraient pas plus supérieur qu’une fourmi, après quoi ils ont mérité faveurs divines et rangs élevés. Les tares que sont l’arrogance, l’avarice, l’orgueil ou l’impolitesse comportent une partie du polythéisme. C’est pour cette raison que ceux qui en sont coupables sont privés de faveurs divines. Quant au humbles et aux modestes, ils méritent la miséricorde divine. »

A trois personnes qui venaient de lui prêter allégeance le Messie Promis (a.s.) a conseillé ceci : « En faisant la bai’ah l’on ne doit point se contenter d’accepter que cette communauté est vraie et croire que cela suffit pour mériter les bénédictions divines. Allah ne se contente point d’une déclaration de foi sans qu’il n’y ait d’actions. S’étant joints à cette communauté, efforcez-vous d’être vertueux et muttaqui. Evitez tout péché et consacrez ces moments à la prière. Suppliez Dieu matin et soir ; la colère de Dieu est attisée quand frappent les épreuves. En ces moments consacrez vous à la prière, aux supplications et faites de l’aumône. Soyez doux dans vos paroles et faites de l’istighfar votre deuxième nature. Implorez Dieu au cours de la salat. Croire pour ensuite mettre de côté sa foi ne sera pour l’homme d’aucun avantage. Se plaindre par la suite que la bai’ah n’a été d’aucun avantage ne servira à rien, car l’on ne peut plaire à Dieu par de simples paroles. »

« Sachez que tant que vous n’accomplissez pas de bonnes œuvres votre foi ne vous sera d’aucune bénéfice. Quand un médecin prescrit des médicaments à son patient il attend de ce dernier qu’il en consomme. Quel avantage en tirera-t-il s’il ne prend pas le médicament et s’il jette l’ordonnance ? »

« Vous vous êtes repentis. Dieu désira savoir jusqu’à quel point vous vous êtes purifiés grâce à ce repentir. En ce temps, Dieu distinguera [le bon du méchant] grâce à la Taqwa. Beaucoup se plaignent de Dieu et n’examinent pas leur for intérieur. C’est l’homme qui est responsable de ses excès, sinon Dieu est Gracieux, Miséricordieux. »

« Le but pour lequel ils se sont joints à ce Mouvement et ont établi la relation mutuelle d’un précepteur spirituel à son disciple avec moi, est qu’ils doivent atteindre un haut niveau dans la bonne conduite et la droiture. Aucune mauvaise action, aucune méchanceté ou aucune mauvaise conduite ne doit les approcher. Ils doivent observer leurs cinq prières quotidiennes régulièrement, ne doivent pas mentir et ne doivent pas blesser quiconque par leur langue. Ils ne doivent être coupables d’aucun vice et ne doivent même laisser aucune pensée de méchanceté, de mal, de troubles ou de confusion effleurer leur esprit. Ils se doivent d’éviter tous types de péchés, d’offenses, d’actes indésirables, de passions et de comportements indignes. Ils doivent devenir purs de cœur et des serviteurs humbles de Dieu, le Tout-Puissant, et aucun germe empoisonné ne doit grandir en leur sein… (Tabligh-e-Risalat, vol. 7, p. 42–44, Ishtihar (l’Annonce), 29 mai 1898, p. 2)

C’était là des conseils du Messie Promis (a.s.) que nous devons avoir à l’esprit à tout instant. C’est grâce à ces conseils que nous serons les branches verdoyantes de l’arbre du Messie Promis (a.s.) ; c’est [en les appliquant] que nous atteindrons le but de notre serment d’allégeance et que nous pourrons accomplir de bonnes œuvres grâce auxquelles nous pourront attirer l’attention du monde. Qu’Allah fasse que nous soyons de véritables croyants, ceux qui méritent Sa proximité.

Après la prière de Jummah Sa Sainteté le Calife a dirigé la prière funéraire de Mokarram Rashid Ahmad Khan du Royaume-Uni. Il a quitté ce monde le 16 septembre 2014 à l’age de 91 ans. Inna lillahi wa inna ilaihi rajioune. Le défunt résidait au Royaume-Uni depuis 1955.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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