Sermons 2013

Comment ranimer sa foi et s’affranchir du péché – sermon du 22-11-2013

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 22 novembre 2013, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

Le Messie Promis (a.s) a exposé les raisons de son avènement dans ses livres, écrits et discours. Et il nous incombe à nous qui prétendons lui avoir prêté allégeance de nous en souvenir à tout instant afin de faire parti de ses véritables disciples.

Il affirme à ce propos : « Dieu m’a envoyé à notre époque afin de ranimer la foi et de renforcer la conviction des gens : afin qu’ils aient la certitude que Dieu existe et qu’Il exauce les prières, qu’Il récompense les bonnes œuvres et qu’Il puni [ceux qui sont coupables] de péchés. » Il ajoute : « Sans une foi parfaite, accomplir de bonnes œuvres sera impossible pour l’homme. Et ses actions seront défectueuses tant que perdureront ses lacunes. »

Les prophètes ont pour vocation d’engendrer une foi et une certitude sans faille en Dieu : c’était là un des objectifs majeur du Messie Promis (a.s.). Mais comment se débarrasser de ses faiblesses et parfaire sa foi ? Le Messie Promis (a.s.) soutient que le serment d’allégeance ne suffira pas«  des efforts conséquents de la part des croyants seront nécessaires. C’est là principe énoncé dans le verset suivant :

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا

« Et quant à ceux qui font des efforts en Nous – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. » (Saint Coran, chapitre 29, verset 70)

Ainsi sans des efforts sincères visant à se réformer la bai’ah sera un exercice futile.

Explicitant ce fait le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dans le monde [matériel] le progrès se fait graduellement. Il en est de même du progrès spirituel : l’on ne peut rien obtenir sans effort. Cette lutte doit être accomplie pour la cause de Dieu. Point n’est-il nécessaire de prescrire des exercices futiles qui contredisent les préceptes du Coran. Dieu m’a confié la tâche de mener l’homme à Lui. » (Al-Hakam, volume 4, page 16, 1er mai 1900, page 6)

Quelle est la voie que le Messie Promis (a.s.) nous a montré et quelles sont ses attentes à notre sujet ? Il nous a laissé son exemple tout en nous encourageant à suivre celui de son maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) concernant l’adoration de Dieu et la compassion [à l’égard d’autrui.].

Les compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w)] avaient calqué leurs vies sur celle leur maitre. Ils ont mérité en retour le plaisir de Dieu et Ses faveurs innombrables, tant et si bien qu’une multitude de gens les ont pris en exemple.

Le Messie Promis (a.s.) décrit en ces termes les qualités de ses disciples :

« Je ne désire pas qu’au moment du serment d’allégeance l’on se contente de répéter quelques paroles à l’instar d’un perroquet : cela n’est d’aucun avantage, apprenez plutôt comment purifier votre âme, ceci est primordial […] Ma tâche et mon objectif est de vous pousser à effectuer une évolution positive : insufflez en vous un changement pur, soyez un homme nouveau. Il est essentiel que vous compreniez tous ces secrets et de provoquer une transformation radicale en vous afin que vous puissiez vous dire différent de ce que vous étiez auparavant. »

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Le but de ma mission est de transmettre le message suivant à l’humanité : la vraie religion, celle-là même qui plaît à Dieu, est celle présentée par le Saint Coran et la porte du salut est « La ilaha Illalaho Muhammdur Rasullulah ».

« Mon seul désir et ma seule vocation sont de prouver la gloire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et d’établir sa prééminence. Ma mention à moi n’est que secondaire«  si je mérite quelque éloge celui-ci sera dépendant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

En somme le but de notre serment d’allégeance est de connaître le Coran afin de traduire dans la pratique ses préceptes et d’en informer [les autres]. Le salut de l’humanité réside dans les paroles « Nul n’est digne d’adoration sauf Allah et Mohammad est Son Messager. »

Evoquant l’objectif de son avènement le Messie Promis (a.s.) soutient que : « Dieu m’a envoyé afin de prouver, grâce à des preuves éclatantes et des arguments irréfutables, la supériorité de l’Islam sur tout autre religion. »

Présentant un autre aspect de sa mission il déclare : « Je désire faire naître la foi en Dieu, car celui qui la possède sera à l’abri du poison du péché, il opérera un changement en son for intérieur et s’invitera une mort afin d’acquérir une nouvelle vie. Au lieu de savourer le péché il en ressentira un grand dégoût : seul celui qui passe par cet état pourra affirmer qu’il croit en Dieu. […] en ces temps qui courent la connaissance de Dieu a disparu«  il n’est de religion capable d’amener l’homme à cette destination et d’inculquer en lui cette disposition. Je ne me lamente pas sur le sort d’une religion particulière : ce fléau est commun et cette épidémie prend des proportions dangereuses. J’affirme avec conviction qu’en croyant en Dieu l’homme se transformera en ange«  voire les anges se prosterneront devant lui et il sera empli de lumière spirituelle. Quand la connaissance de Dieu disparaît, que les œuvres ravageuses et le vice sont monnaie courante, que la crainte de Dieu n’est plus et que l’on confère à l’homme les droits qui reviennent à Dieu, Celui-ci octroie la lumière de Son savoir à Son choisi et le commissionne. Cet envoyé de Dieu s’attire les malédictions [des autres], on le persécute, on le tourmente par tous les moyens, mais il triomphe en fin de compte et la lumière de la vérité se diffuse dans le monde. J’affirme que Dieu m’a envoyé à notre époque et m’a accordé la lumière de Son savoir. »

Il ajoute : « J’ai reçu l’ordre de renforcer les forces morales. » Répondant à quelqu’un qui voulait connaître l’objet de sa mission, il a indiqué que « la relation [entre l’homme et] Dieu s’est affaiblie, l’amour de ce monde prédomine et la pureté est en nette diminution. Dieu désire renforcer cette relation entre lui et Ses serviteurs et rétablir la pureté. L’amour de ce monde faiblira par mon entremise. »

C’est là un objectif d’une haute importance et c’est une grande revendication. Selon le Messie Promis (a.s) l’humanité se vautre dans le matérialisme et a oublié Dieu, son Créateur. Et quant à ceux qui, en apparence, prétendent [croire en] Dieu ou [avoir quelque notion] de la religion, ils n’ont, en réalité, aucune certitude en Son existence, ni aucun savoir ou aucune compréhension de Sa personne ou de la religion.

Leur objectif réel est ce monde et son faste, en somme ils sont croyants de nom. Face à ce constant la mission du Messie Promis (a.s.) peut paraître fort étonnante. Mais sa certitude en l’existence de Dieu est immuable, l’assurance de son succès inébranlable : c’est ce qui découle de la teneur de ses propos.

Cependant toutes ces déclarations exigent que ces objectifs fassent partie intégrante de notre vie : c’est là un devoir qui incombe à nous tous, que nous ayons adhéré à la djama’at en personne, ou que nous ayons profité des faveurs de nos parents et aïeux [qui ont accepté l’Ahmadiyya].

Notre but est de soutenir la cause du Messie Promis (a.s). En répondant à son appel nous annonçons que nous sommes les aides d’Allah. Ceci sous-entend que nous devrons accomplir notre analyse de conscience, méditer sur notre situation, formuler des plans, implorer l’aide de Dieu afin de triompher et progresser. Si nous croisons les bras et que nous négligeons [ces objectifs] notre serment d’allégeance ne servira à rien.

Cependant au vu de nos ressources et de notre situation atteindre ce but semble relever de l’impossible. D’une part nos moyens sont limités et d’autre part plus de 80 % de la population mondiale ne s’intéresse guère à la religion et se presse dans une course effrénée pour acquérir les biens temporels.

Dans le monde développé la richesse, le progrès, les intérêts matériels éloignent les populations de Dieu : on dit qu’on n’a pas de temps à consacrer à Dieu. Un ahmadi du Japon m’a informé qu’il avait conseillé son ami japonais, avec qui il est en bon termes et qui est fort courtois, d’implorer Dieu de le guider [vers Lui]. L’ami lui a répondu : « Je n’ai pas de temps pour chercher ton Dieu ou pour Lui demander de me guider. Je suis fort occupé. » Ceci résume la situation du monde et de ces peuples dit « avancés ».

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Communauté Ahmadiyya

Les grandes puissances et les pays riches usent de leur influence et contraignent les peuples moins développés à leur emboîter le pas. Face à cette situation inquiétante, à cette quête effrénée des biens temporels et à cette indifférence au sujet de la spiritualité, comment combattre l’emprise du dajl (de la tromperie) et du matérialisme ? Il nous semble impossible de faire connaître à la majorité des hommes l’existence de Dieu et la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mais le Messie Promis (a.s) soutient avec vigueur qu’il atteindra son objectif. Et lui ayant prêté allégeance nous annonçons de facto que « nous sommes les aides de Dieu. »

Le rejet des autres ne nous découragera pas car ce n’est point en regardant à travers les lunettes de ce monde que nous accomplissons ces œuvres et d’ailleurs à chaque pas le soutien de Dieu nous réconforte et nous ouvre de nouvelles voies.

Si nous regardons nos [maigres] ressources et si nous y plaçons toute notre confiance notre succès ressemblera au rêve d’un fou. Il suffit pour cela de comparer la situation de n’importe quel pays et les moyens [dérisoires] à notre disposition pour constater qu’à chaque étape d’innombrables obstacles nous empêcheront d’atteindre notre but.

La situation de ces pays et l’attrait de ce monde n’étaient pas en notre faveur quelques décennies cela, pas plus qu’ils ne le sont aujourd’hui. Mais c’est là l’oeuvre de Dieu, elle s’accomplira par Sa grâce.

Dans le passé le Communisme nous empêcha de prêcher le message de l’Islam dans les états du bloc soviétique. Aujourd’hui, après leur libération, [les populations de] ces pays se sont éloignées de la religion et sont aveuglées par l’attrait de ce monde. Et dans les états [à majorité] musulmans de l’ex-URSS les muftis et les leaders religieux trompent les autorités à propos de l’Ahmadiyya. Ces dernières ont mis des restrictions sur la communauté, elles harcèlent les ahmadis et les jettent en prison.

En Occident c’est le matérialisme qui prédomine. Toutes sortes d’infamies et d’indécences jouissent de la protection de la loi. La turpitude pour laquelle Dieu avait détruit tout un peuple [dans le passé] est protégée aujourd’hui par la loi au nom de la compassion.

En Chine personne ne s’intéresse à la religion : il y règne une course effrénée vers le matérialisme et d’ailleurs ce pays est en passe de devenir une grande puissance économique. Le Japon est aussi un pays très développé : certes la majorité de ses habitants respectent des traditions [religieuses], possède un très grand sens éthique et moral mais le matérialisme les a éloigné complètement de la religion. Le shintoïsme est sensé être leur religion, mais dans la réalité c’est un amalgame étrange de cette religion, du christianisme et du bouddhisme qui est pratiqué. Le rôle de ces religions est relégué aux étapes importantes de la vie telle que la naissance ou la mort.

En Occident on a oublié Dieu, voire on Le tourne en dérision et la religion est devenue un fardeau. Les églises, vidées de leurs fidèles, sont mises en vente en dépit des efforts entrepris pour les remplir.

Vu sous cet angle nos ressources n’ont pas le poids d’un atome face à celles des gens de ce monde. Face à cette situation troublante comment faire avancer la mission du Messie Promis (a.s.) ? Dieu a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’humanité toute entière et ainsi que le Messie Promis (a.s.) : Il nous demande de chercher la voie qui mène à Lui. Comment atteindre ce but ? Le verset suivant nous offre la solution :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا اسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ إِنَّ اللَّهَ مَعَ الصَّابِرِينَ

« Ô vous qui croyez, cherchez le secours avec patience et avec la prière ; assurément, Allāh est avec ceux qui persévèrent patiemment. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 154)

Le soutien divin fait disparaître de grands obstacles«  Dieu est la source de toute puissance et Il peut créer du néant. Il a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour offrir le salut à tous les hommes de toutes origines et ce jusqu’à la fin des temps. Dieu lui a révélé le Saint Coran offrant ainsi à l’humanité une loi parfaite, une solution intemporelle à toute difficulté ayant trait à la religion et à ce bas monde. Il a aussi envoyé le Messie Promis (a.s.) pour la renaissance de l’Islam. Dieu nous rassure en disant : « Oubliez vos soucis ! Face à des obstacles ou quand votre discernement commence à flancher, implorez Mon aide en étant endurants et en vous consacrant à la prière. » Une supplication sincère dissipe les difficultés : c’est là la promesse de Dieu. Certainement Sa religion triomphera, mais afin d’en tirer parti l’endurance et la prière sont les maîtres mots.

Comment atteindre cet idéal ? Le premier principe énoncé est de se mettre à la recherche de Dieu. Le terme sabr est empreint de sens : il signifie la persévérance et se protéger constamment du péché.

Il incombe aux croyants de combattre le vice, le péché et les assauts de Satan en ce monde corrompu par le matérialisme«  il est aussi important de se maîtriser. Le terme sabr signifie aussi accomplir des bonnes œuvres avec constance : la piété ne doit pas être une qualité passagère, l’avidité ou l’attirance du péché ne doit pas nous la faire oublier. Il est aussi important de connaître ces oeuvres louables qui sont qualifiées comme telles dans le Saint Coran.

Le terme sabr signifie aussi présenter son cas à Dieu en toute situation et de ne point se lamenter. Face à toute difficulté, à tout souci et toute souffrance c’est à Dieu que l’on doit s’en remettre. Quand cette vertu sera la norme l’on méritera le soutien de Dieu et l’on progressera spirituellement. Face à des millions que possèdent les autres un euro, un dollar ou une roupie que possède le croyant accomplira des œuvres extraordinaires. Pour ce faire il faut, de manière constante, éviter le péché et suivre la voie de la piété.

Tout en présentant son cas à Dieu il est aussi important d’accomplir la Salat , dont les sens sont multiples. Le croyant est enjoint de chercher l’aide de Dieu dans la prière et de respecter les exigences de la Salat  : et c’est là que sa patience portera ses fruits. La Salat signifie aussi attirer la grâce de Dieu, se repentir, se consacrer aux supplications, faire preuve de compassion envers autrui.

Afin de mériter l’aide de Dieu il est aussi important d’envoyer des salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Lorsque nous élargirons le spectre de la patience et de la prière nous mériterons le pardon de Dieu, ces tâches seront encore plus faciles et les portes de la grâce divine s’ouvriront à nous.

C’est là l’idéal du croyant : il doit pousser à leurs sommets ses efforts, ses adorations, ses prières et ses vertus. Il doit faire de son mieux pour ensuite tout confier entre les mains de Dieu. Mais s’il ne respecte pas les exigences de la patience et de la prière, il se privera certainement des faveurs divines.

Sabr signifie aussi se prémunir du mal et pour cela il faudra se repentir accomplir la tawbah. Le Messie Promis (a.s.) nous explique à ce sujet que « le vrai repentir est sujet à trois conditions. Tout d’abord il faut se débarrasser de toute pensée capable de corrompre le cœur et qui invite au péché. Deuxièmement il faut ressentir du remords et de la honte à l’égard des péchés commis auparavant. Troisièmement il faut prendre la ferme résolution de ne plus les commettre à l’avenir. »

Si cette habitude s’inscrit dans notre nature, si nous sommes patients et si nous nous consacrons à la prière nous profiterons du soutien de Dieu et nous verrons les signes que Dieu avait prédits en faveur du Messie Promis (a.s).

Comment réunir le monde sous la bannière de l’Islam et atteindre les objectifs du Messie Promis (a.s) si nous n’évitons pas le péché, si nous négligeons la piété, si nous oublions sa mission, si nous ne nous fions pas à Dieu pour nos affaires, si nous n’assumons pas nos responsabilités envers autrui et si nous n’envoyons pas des salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et si nous ne respectons pas les exigences de la prière ? Certainement le monde embrassera l’Islam mais si nous négligeons nos devoirs nous ne profiterons point de cette victoire.

Lors de mon dernier voyage un journaliste m’avait posée la question suivante : « Vous êtes peu en nombre en Nouvelle-Zélande pourquoi donc y bâtir une mosquée ? La salle que vous aviez auparavant n’était-elle pas suffisante ? » J’ai lui répondu qu’aujourd’hui nous sommes certes une infime minorité mais grâce aux enseignements de l’Islam ce nombre augmentera et nous aurons besoin, non pas d’une, mais de plusieurs mosquées.

Cependant avant d’en arriver là nous avons encore beaucoup à faire et notre introspection est nécessaire. Je dois avouer, à mon grand regret, que nous ne sommes pas attentifs à l’égard de la Salat, de l’Ibadah, de la relation que nous devons nouer avec Dieu. Hier ou avant-hier lors d’un entretien, une dame, les yeux en larmes, m’a confié ceci : « Vous nous demandez de bâtir des mosquées, de les embellir en venant y prier. Mais dès que vous vous absentez le nombre de fidèles se réduit considérablement. » Elle parlait de la mosquée Fazl [de Londres] où des ahmadis, qui habitent très loin, viennent prier quand je suis présent. Si leur nombre diminue en mon absence parce que ceux qui en sont éloignés accomplissent leurs prières en congrégation dans leurs mosquées ou leurs centres respectifs – ce que j’espère – dans ce cas cette diminution serait acceptable.

Mais si le nombre de fidèles décroit en mon absence parce que ceux qui habitent tout près de la mosquée [Fazl] ne viennent pas y prier, ce serait là une situation est très alarmante et il faudrait y remédier.

De l’Australie quelqu’un m’a informé qu’après mon départ peu de gens viennent prier à la mosquée. Que ce soit au Royaume-Uni ou ailleurs sachez que si nous désirons apporter une révolution, parachever la mission du Messie Promis (a.s), et respecter les exigences du serment d’allégeance nos mosquées doivent être toujours remplies. Il faudra apporter en soi un changement pur et rehausser la norme de ses Ibadah. L’on verra ses signes lorsque l’on respectera les exigences de la prière et lorsque l’on sacrifiera son âme dans la voie de Dieu.

C’est là que Dieu viendra en personne nous accorder Son soutien : ces peuples qui se vautrent dans le matérialisme se tourneront vers Lui et reconnaîtront le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Qu’Allah fasse que nous puissions remplir nos devoirs et voir ces signes.

Après la prière de Joummah Sa Sainteté le Calife a dirigé la prière funéraire du Dr Bashir ud Din Usama des Etats-Unis qui a rendu l’âme le 2 novembre dernier à l’âge de 82 ans. Il avait accepté l’Ahmadiyya en 1955 et était parmi les premiers ahmadis d’origine afro-américain. Le défunt était très régulier dans sa Salat, il était un ahmadi loyal, un homme honorable, imbu d’un grand amour pour le Califat. Quoique très passionné il était aussi très humble.

Il a eu l’honneur de visiter Rabwah et de rencontrer le deuxième, troisième et quatrième Califes. Le défunt avait effectué l’Umra avec sa femme et avait occupé le poste de vice-président de la djama’at de Cleveland durant les 20 dernières années. Il était imbu d’une grande compassion pour l’humanité et venait en aide à ses frères afro-américains. En 1950, le défunt avait écrit une brochure sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le défunt était un dentiste de profession et sa femme, Fatima Oussama Sahiba, avait également servi comme Sadr de la Lajna à Cleveland. Il laisse derrière lui ses deux fils qui sont proches de la djama’at. Qu’Allah exalte le statut du défunt et que sa famille soit à jamais liée à l’Ahmadiyya.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)