Sermons 2013

L’importance de la Prière : conseils du Réformateur Promis – sermon du 22-02-2013

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Pour le sermon d’aujourd’hui je pensais présenter quelques points sur la prophétie concernant le Réformateur Promis et ses accomplissements. En effet Dieu lui avait accordé un grand savoir et une grande perspicacité avant même qu’il ne soit élu calife : ses discours, ses articles et ses ouvrages sont là pour le prouver.

Ses chefs-d’œuvre ont été réunis dans les 23 volumes de la série Anwar Ul Uloom. Chaque volume comprend plus de 600 pages. Ses sermons prononcés jusqu’en 1943 ont été publiés en 24 volumes. La Fadl Umar Foundation a pour but de publier, de diffuser de faire traduire les écrits du deuxième Calife. Certaines traductions sont d’ores et déjà disponibles, d’autres sont en cours de préparation. D’autre part les étudiants en dernière année à la Jamia Ahmadiyya sont en train de traduire des ouvrages du deuxième Calife pour leurs thèses.

Durant sa vie toute entière et ses 52 ans comme Calife, Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad (r.a) a offert un trésor immense à la communauté. Néanmoins un nombre limité de traductions sont en circulation et ceux qui achètent ces ouvrages en ourdou ne les lisent peut-être pas avec toute l’attention requise.

D’autre part les milliers de nouveaux convertis et la nouvelle génération ne maîtrisent pas la langue ourdoue ; ces ouvrages ne sont peut-être pas disponibles dans leurs langues respectives non plus. Ces derniers ne connaissent ni le style oratoire du deuxième Calife ni l’étendue de son savoir. Même ceux de ma génération ou qui sont peut-être un peu plus âgés ignorent son style. C’est en profitant de ce trésor qu’il nous a légué que nous estimerons à sa juste valeur l’étendue de ses connaissances ainsi que l’accomplissement de cette prophétie faite par le Messie Promis (a.s), prophétie dans laquelle il est dit que son fils promis sera « …pétri de connaissances séculières et spirituelles… »

Les enregistrements sonores des sermons des dernières années du deuxième Calife sont disponibles ; mais ceux-ci ne sont pas en bon état et n’ont pu capturer l’éclat et la magnificence de son style. Ses discours ont quand même été retranscrits dans une grande mesure quoiqu’ici et là des notes ou des phrases sont incomplètes.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Je vais présenter aujourd’hui un sermon qu’il avait prononcé le 10 avril 1942 : il y préconise la méthode à suivre pour supplier Dieu et la certitude que le croyant doit avoir en Lui.

Il déclare : « En de nombreuses occasions j’ai souligné l’importance de la prière. Les requêtes que je reçois à ce propos laissent à penser qu’une partie de la communauté prie davantage en cette période trouble. Mais les prières de quelques-uns ne suffisent pas… »

La situation est la même aujourd’hui : j’ai beau faire ressortir l’importance de la prière et de la réforme, mais jusqu’à présent de nombreux [ahmadis] font la sourde oreille.

Le deuxième Calife continue : « …les hommes, les femmes et les enfants doivent changer leur état d’esprit à propos de la prière. En premier lieu l’on doit avoir une conviction absolue concernant les prières. Les supplications de celui qui prie sans grande conviction ne seront point exaucées. Afin de lui montrer un exemple et de faire naître la certitude en son cœur Dieu peut exaucer l’une de ses prières. Mais la règle générale est que Dieu écoute celui qui a acquis en Lui une certitude absolue. Le Saint Coran s’en fait l’écho dans le verset suivant :

أَمَّنْ يُجِيبُ الْمُضْطَرَّ إِذَا دَعَاهُ

« …ou Qui répond à l’appel de celui qui est en détresse lorsqu’il l’invoque, »

L’épithète الْمُضْطَرَّ (Al-mudtar)  s’applique à celui qui se retrouve acculé, ne voyant qu’une seule issue de secours. Le feu l’entoure et une seule voie s’offre à lui : celle qui mène à Dieu.

La certitude est indispensable si l’on veut être qualifié de الْمُضْطَرَّ (Al-mudtar) . Il n’est pas question ici de peur, car des fois dans leur affolement certains se jettent dans la gueule du loup, d’où ils ne peuvent s’en sortir. Il ne suffit pas d’éprouver une détresse accablante : cet état implique avoir la certitude que Dieu existe et qu’Il accorde Sa protection à ses choisis. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) décrit cette situation en ces termes :

لَا مَلْجَأَ وَلَا مَنْجَنْكَ إِلَّا إِلَيْكَ

C’est-à-dire : « O mon Seigneur ! Je n’ai pas d’autre refuge contre Ton châtiment et contre les malheurs sauf en Toi. Je viens à Toi les yeux bandés. »

الْمُضْطَرَّ (Al-mudtar) signifie que l’on considère Dieu comme son unique refuge.

L’article défini ال (Al) annexé à ce nom implique que cet état concerne tout type de détresse. Dieu, par le truchement de Ses serviteurs, accorde Son soutien à ceux qui sont dans le besoin. Par exemple si un indigent n’a que des vêtements tout déchirés et qu’il n’a pas les moyens de s’en payer de nouveaux, une personne riche, qu’elle soit hindoue, sikhe ou même athée peut lui en fournir. Nous sommes convaincus que c’est Dieu qui a poussé le nanti à aider le démuni.

Mais si ce dernier tombe gravement malade son bienfaiteur d’alors ne pourra pas faire grand-chose. C’est un médecin  habile, imbu de sympathie et prêt à le soigner gratuitement qui sera son recours.

Si son ennemi juré l’accuse à tort d’un méfait quelconque, qu’il lui intente un procès voulant à tout prix son malheur et que le pauvre ne peut ni se payer un avocat ni se défendre soi-même, c’est un avocat prêt à le représenter gratuitement qui le sortira d’affaire.

Ainsi pour chaque malheur il n’y a qu’une catégorie de personne qui pourra nous venir en aide. Mais dans le verset cité plus haut Dieu applique le terme الْمُضْطَرَّ (Al-mudtar) à tout type de détresse. Il nous informe que c’est Lui qui comble les besoins de ceux qui sont en difficulté. Si l’on est gravement malade les trésors du roi, son armée ou sa proximité ne seront d’aucun recours. Seul Dieu a le pouvoir de guérir. Si en voyageant seul dans la jungle un animal féroce bondit devant soi, même si l’on est fils du roi, ce dernier ne sera d’aucune aide ; seul Dieu pourra sortir d’affaire le voyageur. Ainsi sans cette certitude l’on ne méritera pas le titre de الْمُضْطَرَّ (Al-mudtar)

Quand les Britanniques régnaient en Inde ils n’ont pu transformer des peureux en braves. Certains peuples indiens étaient notoires pour leur couardise : en ne pas les enrôlant dans l’armée les Britanniques les ont enfoncés davantage dans le gouffre dans lequel ils se trouvaient déjà. Mais quand Dieu désire le progrès d’un peuple qui s’est lié à Lui Il les transforme complètement, Il les débarrasse de leurs faiblesses et de leur couardise. Il leur accorde une force qui étonne plus d’un.

Avant l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) aucun Arabe ne supportait vivre sous l’autorité d’un roi. Chaque tribu était indépendante et son chef régnait en demandant conseil aux membres de son clan. Certaines tribus comprenaient 1000 à 3000 individus. La Mecque elle-même ne comptait que 10 à 15 000 habitants : mais il n’y avait ni administration, ni trésorerie ni armée. En somme c’était un pays où régnait l’anarchie. Et Dieu y a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Ses premiers adeptes se comptaient sur les doigts de la main et appartenaient à la classe la plus inférieure de La Mecque. Quoique méprisés par leurs concitoyens, Dieu avait insufflé en leur cœur une bravoure incomparable. Naguère ces mêmes Arabes considéraient l’obéissance comme la plus grande des humiliations.

On raconte qu’il y avait un roi du nom d’Amr Bin Hind et qui régnait sur un royaume entre la Syrie et l’Irak. Se considérant tout-puissant il croyait que toute l’Arabie se soumettra à son autorité. Un jour il demanda à ses courtisans si quelqu’un parmi les Arabes osera le désobéir. Ces derniers citèrent un certain ‘Amr Bin Kulthum, chef d’une tribu. ‘Amr Bin Hind décida d’inviter ce dernier afin de jauger son état d’esprit. Il demanda au chef de venir le rejoindre dans son camp avec ses proches, insistant que sa mère aussi devait être présente.

Selon la tradition arabe, c’était la mère du roi qui servait celui-ci et ses convives lors du repas. Auparavant, ‘Amr Bin Hind avait demandé à sa mère de confier une tâche minime à la mère d’Amr Bin Kulthum afin de connaître leurs sentiments à son égard. Ainsi lors du repas tout en servant les convives la mère du roi demanda à la mère du chef de tribu de lui passer un plateau, une tâche des plus banales. Dès qu’elle entendit la requête, la mère d’Amr Bin Kulthum se mit debout et s’écria : « Ibn Kulthum ! On a déshonoré ta mère ! » Son fils, sans chercher à savoir davantage, prit son épée, tua le  roi et pilla tous ses biens. Voilà en somme la situation des Arabes avant l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Un certain ‘Abdullah Bin Mas’ud, un sage et chef de tribu appartenait au même peuple. Il passait un jour à côté de la mosquée quand il entendit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) sommer les membres de l’assistance de s’asseoir. Dès qu’il entendit l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ‘Abdullah Bin Mas’ud s’assit sur le champ et rampa jusqu’à la mosquée. Un ami qui passait par là lui demanda la raison de ces « enfantillages ». ‘Abdullah Bin Mas’ud répondit : « J’ai entendu l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et j’ai obtempéré sur le champ, ne sachant si j’atteindrai la mosquée vivant. J’avais peur de mourir en étant désobéissant envers le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). » Comparez cet exemple avec le précédent !

Les habitants de Médine étaient considérés comme de piètres guerriers. Les Arabes du désert les méprisaient car ils n’étaient que de simples cultivateurs, ils n’avaient ni chameaux ni chevaux, ni ne s’adonnaient-ils au brigandage. Mais dès qu’ils se sont joints au Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ces mêmes paysans se sont transformés en soldat aguerris.

Au cours de la bataille de Badr les musulmans étaient à 313 contre 1000 : l’ennemi comptait dans ses rangs des soldats armés jusqu’aux dents, ayant livrés maintes batailles. ‘Abdur Rahman Bin Auf, commandant musulman et soldat de mérite se disait que c’était le jour de la vengeance : ayant eu la permission de se battre ils allaient faire payer aux Mecquois leurs persécutions du passé. Quand la bataille fut entamée, il regarda à sa droite et à sa gauche pour vérifier quelle sorte de soutien il avait à ses flancs. A sa grande surprise, il trouva qu’il n’avait que deux jeunes gens de Médine. Le cœur lui manqua et il se dit : « Aujourd’hui je ne pourrai assouvir ma vengeance. Tout général a besoin d’un soutien à ses flancs. A plus forte raison moi. Mais je n’ai que deux novices. Que ferai-je d’eux ? » ‘Abdur Rahman Bin Auf dit qu’il s’était à peine posé cette question quand l’un des garçons le toucha du coude. Comme il se penchait pour écouter le garçon, celui-ci lui dit : « Oncle, nous avons entendu parler d’un certain Abū Jahl qui harcelait et tourmentait le Saint Prophète(s.a.w.). Oncle, je veux me battre contre lui. Montre-moi où il est ».

‘Abdur Rahman Bin Auf n’avait pas encore répondu à sa question quand son attention fut, de la même façon, attirée par l’autre garçon, qui lui demanda la même chose. Il fut fort étonné du courage et de la détermination de ces deux garçons. Lui-même soldat aguerri, il n’aurait pas choisi le commandant de l’ennemi pour un combat singulier. Il leva le doigt pour le pointer vers Abū Jahl qui, armé jusqu’aux dents, se tenait derrière les lignes, protégé par deux des plus anciens généraux, sabre au clair : il voulait leur démontrer la futilité de leur tentative. Il n’avait pas encore baissé le doigt que les deux garçons, tels deux aigles, fonçaient vers les rangs ennemis droit sur leur cible. L’attaque fut soudaine. Soldats et gardes, d’abord stupéfaits, les attaquèrent. L’un des jeunes perdit un bras. Mais, invaincus et courageux, les deux garçons assaillirent Abū Jahl avec une telle violence que le grand commandant tomba sous leurs coups, mortellement blessé. Dans ses derniers souffles d’agonisant, le plus grand regret d’Abu Jahl n’était pas de mourir, car tel est le destin de tout soldat, son plus grand regret était de mourir sous les coups de deux garçons de Médine, fils de paysans.

Le deuxième Calife a cité un autre cas de l’orgueil déplacé des Arabes de l’époque : un homme désirant la main d’une jeune femme demanda à son père de lui laisser la voir. Le père refusa obstinément. L’homme s’en alla raconter toute l’histoire au Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Celui-ci répliqua que le père avait eu tort et qu’il était permis de voir la femme avec laquelle l’on veut se marier. L’homme retourna au père et lui relata ce qu’avait dit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Le père, dédaigneux, refusa de nouveau, lui sommant d’aller se marier ailleurs. Sa fille ayant tout entendu, sortit le visage à découvert. Elle blâma son père d’avoir désobéi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et demanda au jeune homme de la regarder. Celui-ci répondit que ce n’était pas la peine, son choix était fait et il préfère la femme qui obéit à Dieu et à Son messager. C’est ainsi que Dieu a transformé les cœurs de ces Arabes : tout ce qui comptait pour eux c’était le plaisir de Dieu et de Son Messager.

Ainsi Dieu détient le pouvoir sur les cœurs. Quand Il voue un peuple à la destruction Il transforme ses savants en ignares, ses braves en couards, ses prodigues en avares et ses puissants en faibles. Et quand Il décrète qu’un peuple doit progresser Il fait le contraire.

Nous en avons fait le constat, dit le deuxième Calife. Quand un illettré embrasse sincèrement l’Ahmadiyya, son éloquence et son savoir sont tels que les grands mollahs ont peur de lui adresser la parole. De même, de soi-disant érudits avaient embrassé l’Ahmadiyya, mais sans aucune sincérité au cœur. Ils sont restés tout aussi ignorants qu’auparavant. Ainsi le savoir, la bravoure, l’esprit de sacrifice sont des faveurs divines.

Le Messie Promis (a.s) avait un domestique du nom de Peera. Il n’était pas le plus intelligent des hommes et ses parents l’avaient laissé au Messie Promis (a.s) pour qu’il le soigne. Une fois guéri il ne quitta pas la compagnie du Messie Promis (a.s) et faisait les courses de celui-ci. Comme il ne priait pas le premier Calife s’en plaignit en disant que d’aucuns s’égareraient à cause de lui.

Se laissant amadouer Peera décida un jour de se joindre à la prière en congrégation. Au cours de la Salat une domestique l’appela pour prendre le repas des invités. N’ayant reçu aucune réponse elle insista. Peera, en pleine prière lui répondit bruyamment : « Attends au moins que je termine ma prière et je viens ! »

A l’époque du Messie Promis (a.s) il n’y avait pas de bureau de poste, de télégraphe ou de gare à Qadian. Les visiteurs du Messie Promis (a.s) s’arrêtaient à la gare de Batala, où le Maulvi Muhammad Hussein – farouche adversaire du Messie Promis (a.s) – les empêchait de partir pour Qadian. Un jour n’ayant pas trouvé proie à ses griffes il tomba sur Peera qui était venu faire ses courses et il l’incita contre le Messie Promis (a.s).

Peera répliqua qu’il était un inculte, qu’il ne comprenait rien à leurs controverses. Mais d’une chose il était sur : le Maulvi Hussain avait beau usé chaussures après chaussures pour empêcher les gens de visiter le Messie Promis (a.s) et pourtant, personne ne l’écoute. « Mirza Sahib » quant à lui se trouve à Qadian, mais les gens ne cessent de le visiter. Il doit y avoir quelque chose ! Voici la réponse exquise d’un ignorant qui ne comprenait rien des étiquettes de la Salat.

Ainsi c’est Dieu qui comble les carences. Si son serviteur manque de discernement, Il lui en fournit. S’il lui manque sagesse, générosité, santé, bravoure ou richesse, Dieu lui en accorde. En bref Il détient la clef de tous les trésors et pourvoit à Ses serviteurs merveilleusement.

Une fois, un prêtre américain de grand renom visita Qadian. Le Docteur Khalifa Rachid-ud-Din Sahib lui fit visiter le village où il n’avait pas à l’époque de voirie rurale et les ordures s’accumulaient dans les rues. Le prêtre fit remarquer qu’il avait vu Qadian ainsi que la propreté du village du « nouveau Messie ». Le Docteur Khalifa Rachid-ud-Din Sahib répliqua que l’Inde était encore sous l’autorité du « premier Messie » [du royaume britannique des Indes], et c’était sa propreté à lui qu’il voyait là. L’autorité du nouveau Messie ne s’était pas encore imposée.

Le prêtre rencontra Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad et lui demanda si l’Islam prônait la réincarnation. Sa question était ambiguë mais Dieu fit comprendre au deuxième Calife ses intentions réelles. Le prêtre sous-entendait que les ahmadis disaient que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) était le deuxième avènement de Jésus-Christ : d’où vient cette croyance quand le Coran rejette la réincarnation. Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad répondit que les ahmadis croient que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) ressemblait à Jésus dans le sens spirituel : cela ne signifie pas que l’âme de Jésus-Christ était retournée dans le corps de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s). Le prêtre ayant reçu sa réplique, était bouche-bée.

Sa deuxième question était : dans quel genre de lieu doit apparaitre un prophète ? Il sous-entendait par là que Qadian est un village perdu : comment le message du Messie Promis (a.s) atteindrait-t-il le monde entier ? Si telle était sa mission, Dieu l’aurait envoyé dans une grande agglomération et non à Qadian. Le deuxième Calife comprit ses insinuations et rappela au prêtre la taille de Nazareth, village de Jésus-Christ. Il n’y avait pas plus d’une douzaine de maisons. Le prêtre ne savait quoi répondre. Ainsi c’est Dieu qui avait insufflé ces réponses dans mon cœur, dit le deuxième Calife. C’est Lui qui détient entre Ses mains les cœurs de Ses serviteurs.

Une fois un mollah obstiné demanda à Hadrat Musleh Maw’ud de lui présenter une preuve de la véracité du Messie Promis (a.s). Celui-ci répondit que le Coran tout entier en était la preuve, mais l’entêté voulait un verset spécifique. Bien que tous les versets du Saint Coran prouvent d’une manière ou d’une autre l’authenticité des Prophètes certains ne sont pas faciles à expliquer et tout le monde n’est pas à même d’en saisir l’argument. Le mollah choisit le verset suivant : « Et parmi les gens, il y a ceux qui disent : « Nous croyons en Allah et au Jour dernier » alors qu’ils ne sont pas croyants du tout » (2 : 9). Hadrat Musleh Maw’ud savait que c’était Dieu qui avait fait sortir ce verset de sa bouche. Auparavant le mollah avait demandé pourquoi les musulmans auront-ils besoin d’un autre prophète quand ils croient en Dieu, prient, accomplissent le jeûne et le pèlerinage. Hadrat Musleh Maw’ud lui fit remarquer que le verset parle ici des musulmans qui se disent croyants mais qui se sont égarés. Dieu n’enverra-t-il pas de prophète pour les guidés ? Le mollah ne savait pas quoi dire.

Hadrat Musleh Maw’ud dit : « Tout vient de Dieu, l’homme à lui seul ne peut rien accomplir : n’oubliez pas que sans passer par l’état de Mudtar lorsqu’on prie, avec la conviction au cœur que Dieu seul répond à tous ses besoins, les prières de l’homme ne seront pas acceptées.

Certes, les gens de ce monde peuvent fournir vêtements, maisons, soins et soutiens. Mais outre Dieu aucun homme n’a le pouvoir de changer les cœurs  et les sentiments. Seule la supplication qui s’accompagne d’une grande détresse et d’une foi parfaite en Dieu est acceptée. »


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