Sermons et discours du Cinquième Calife

Les amis de Dieu – sermon du 20 novembre 2009

Les Amis de Dieu (Awliya-Allah)

Sermon du 20 novembre 2009 par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Après la récitation de la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté a récité le verset 42 de la Sourate Al-Ankabut (Chapitre 29 du Saint Coran) :

« Le cas de ceux qui prennent des protecteurs en dehors d’Allāh est comme le cas de l’araignée, qui se fait une sorte de demeure ; et assurément la plus frêle des demeures est la demeure de l’araignée, si seulement ils savaient ! »

Ceux qui se lient d’amitié avec d’autres qu’Allah en cherchant des avantages temporaires sont à l’exemple de ceux qui cherchent refuge dans une toile d’araignée. Ils sont éblouis par l’éclat éphémère de ce bas monde et au lieu de faire plaisir à Dieu, ils cherchent à faire plaisir à Ses créatures, qui ont autant besoin de Lui.

Les versets précédant le verset cité plus haut font mention des peuples d’Ad et de Thamoud, de Pharaon, de Korah et du peuple de Lot. Dieu les cite en exemple afin que le croyant puisse être vigilant et éviter pareilles erreurs. La richesse, le pouvoir, l’influence de Pharaon ou de Korah furent vains ; face au décret de Dieu ils ne leur furent d’aucun recours.

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À l’instar des peuples du passé, les gens d’aujourd’hui regardent avec avidité les richesses des puissants. On essaye de plaire aux puissants ; les états pauvres courbent l’échine face aux superpuissances, s’imaginant que leur survie dépend d’eux. Nombre de leaders de pays musulmans se sont asservis à ces superpuissances alors qu’ils n’avaient point besoin de le faire. La crainte de perdre leur pouvoir et leur manque de confiance en Dieu les ont poussés à agir ainsi.

Ces faits concernant les peuples du passé non pas été rapporté pour nous instruire concernant l’Histoire. Le croyant doit en tirer leçon et cela doit le pousser à se réformer. Et ces faits de l’Histoire ont aussi valeur de prophétie.

Dans leur quête du pouvoir et du soutien des puissants, les hommes oublient que ceux qu’ils considèrent comme puissants dépendent aussi de Dieu. Pourquoi alors ne pas demander à Dieu directement au lieu de se prosterner devant d’autres que Lui ?

La crise économique mondiale doit pousser les hommes à méditer davantage sur leurs actes. L’on clame ici et là que la situation économique est en train de se rétablir, mais jusqu’à présent il y a des licenciements en masse.

Dieu a rapporté les paroles de Pharaon lorsque ce dernier a vu la mort en face : « Je crois qu’il n’y a d’autre dieu que Celui en Qui croient les Enfants d’Israël, et je suis du nombre de ceux qui se soumettent à Lui. » (Sourate Yunus, verset 90). Ces paroles prouvent l’avilissement de Pharaon ; lui qui se considérait comme dieu et qui méprisait les enfants d’Israël fut contraint de citer leur nom au moment de la noyade.

Nombre de gens aujourd’hui se pavanent pour la simple raison qu’ils ont comme ami un parent d’un député ou d’un officier quelconque. Profitant de leur relation, ils n’hésitent même pas à léser les droits des autres. Mais ils ne savent pas qu’ils ont pris une toile d’araignée pour refuge ; une toile frêle qu’une simple brise peut anéantir. Certains états se lient d’amitié avec les grands de ce monde en plaçant toute leur confiance en eux. Mais ils ne savent pas que ces « puissants » ont des objectifs bien précis ; et une fois leur but atteint ils les laisseront tomber.

Ce sont là des conseils très importants pour les musulmans ; ils doivent prendre Dieu comme bouclier. Leur survie dépend de Lui. Dieu n’a point condamné l’utilisation des moyens qu’Il a mis à notre disposition ; Il ne nous a point interdit de nouer des relations et d’en profiter à bon escient. C’est le fait de dépendre entièrement de ces moyens qui est condamnable. Le vrai Soutien est Dieu ; sans Son aide et sans Sa grâce ces moyens et ces relations ne serviront à rien. Dans la toute première sourate du Saint Coran, Dieu a enseigné une prière importante aux musulmans : « C’est Toi Seul que nous adorons, et c’est de Toi Seul que nous implorons le secours. ». Cette prière est d’une importance capitale ; c’est pour cette raison que nous devons la réciter dans toutes les rakaat de chaque prière. Celui qui se détournera de ces principes fermera de ses propres mains les portes du succès.

Mille cinq cents ans de cela le pouvoir sanctifiant du Saint Prophète Muhammad (saw) a généré une société sublime où les musulmans n’avaient pour seul but que le plaisir de Dieu. Ils étaient prêts à tout sacrifice pour leurs frères ; leur unique but fut le plaisir de Dieu. Le Messie Promis (as) est venu afin de perpétuer la Tradition du Saint Prophète Muhammad (saw) ; il incombe aux ahamdis de faire leur examen de conscience : sont-ils à la hauteur des attentes du Messie Promis (as) ? Si nous n’accordons pas prééminence au plaisir de Dieu, nous serons de ceux qui cherchent refuge dans des toiles d’araignées. Le croyant doit faire de Dieu son Wali, son seul soutien, tout comme le déclare le Saint Coran : Dis : « Dois-je prendre un Protecteur autre qu’Allāh, le Créateur des cieux et de la terre, Qui nourrit sans être nourri ? » Dis : « En vérité, j’ai reçu le commandement d’être le premier de ceux qui se soumettent. » Et ne sois pas du nombre des associateurs. (Sourate Al-‘An‘am, verset 14) Ce sera le comble de la sottise que d’abandonner Dieu pour chercher soutien ailleurs. La perspicacité du croyant requiert qu’il doit implorer Dieu pour tout ce dont il a besoin. Il n’y pas d’autre issue qu’une obéissance complète envers Dieu : voilà ce qui fera de nous les vrais Awliya d’Allah (amis d’Allah). Ceux qui ont acquis ce statut, à l’instar du Prophète Joseph, ont imploré Dieu pour qu’Il leur donne la mort tout en étant soumis à Dieu : « Ô Créateur des cieux et de la terre, Tu es mon Protecteur dans ce monde et dans l’au-delà. Fais-moi mourir à Ta volonté alors que je suis dans un état de soumission et rassemble-moi avec les justes. » (Sourate Yusuf, verset 102).

Il incombe au croyant de chercher la provision permanente qui vient de la part de Dieu. Les richesses de ce bas monde sont temporaires ; et l’avidité des puissants aura des conséquences désastreuses. Ce n’est pas par sympathie que les pays occidentaux « oeuvrent » pour « la paix » en Afghanistan et au Pakistan. Leur but est d’asseoir leur pouvoir dans la région afin de faire main basse sur les ressources des pays avoisinants. En fin de compte voilà ce qui en résultera ; mais la conséquence de leurs actions sera des plus désastreuses – et les ahmadis doivent beaucoup prier [afin de ne pas en faire les frais]. Notre succès dépend de notre relation avec Dieu et la méthode à suivre a été préconisée par le Saint Coran : « Et enjoins la Prière à ton peuple, et sois-y constant. Nous ne te demandons aucune subsistance ; c’est Nous Qui pourvoyons à tes besoins. Et la bonne fin est réservée à la droiture. » (Sourate Ta Ha, verset 132).

Hadrat Hassan Bin ‘Ali (r.a) a rapporté que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lui a enjoint de réciter la prière suivante au cours de la Salat Ul Witr :

« Ô Allah ! guide-moi parmi ceux que Tu as guidés et préserve-moi parmi ceux que Tu as préservés et protège-moi parmi ceux que Tu as protégés et bénis-moi dans ce que Tu m’as accordé et sauve-moi des mauvaises conséquences de ce que Tu juges. Assurément c’est Toi qui juges et nul ne peut Te juger. Assurément celui que Tu secours n’est pas déshonoré. Tu es béni Ô notre Seigneur ! Tu es exalté ! » C’est une prière que tout ahmadi doit réciter souvent.

À la fin de son sermon Sa Sainteté a dissipé un malentendu : d’aucuns sont en train de dire qu’il a interdit aux ahmadis de se faire vacciner contre la grippe porcine. Jamais il n’a donné de telles directives et ceux qui font parti des groupes à risque doivent certainement se faire vacciner si le besoin se fait sentir. On doit éviter de répandre pareilles rumeurs au nom du Calife.

(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)