Sermons 2012

Sacrifices financiers et Tahrik-i-Jadid – sermon du 09-11-2012

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Sacrifices financiers et Tahrik-i-Jadid – sermon du 09-11-2012

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Sa Sainteté le Calife a cité le verset 149 de la sourate Al-Baqarah au tout début de son sermon du 09 novembre 2012 : « Et chacun a un but auquel il consacre toute son attention. Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. Où que vous soyez, Allāh vous rassemblera. Assurément, Allāh a le pouvoir de faire tout ce qu’Il veut. »

Dans ce verset Allah a mis l’accent sur un précepte essentiel pour le progrès individuel et collectif. Chacun a un objectif auquel il se consacre. Cela est aussi vrai pour ceux qui, animés de mauvaises intentions, tentent de nuire à autrui. Le voleur, à titre d’exemple, passe le plus clair de son temps à planifier ses larcins. D’autres font du terrorisme et de la barbarie leur vocation, et ils y mettent et leur argent et leur temps. Ils font subir un lavage de cerveau à des enfants innocents pour les envoyer dans des attaques suicides. Malheureusement, la plupart de ces crimes odieux sont commis par des soi-disant musulmans. En perpétrant ces atrocités au nom de la religion ils ternissent les préceptes ô combien sublimes de l’Islam et l’image des musulmans.

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis

Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

« Et chacun a un but auquel il consacre toute son attention », affirme le verset. Le croyant doit suivre le tracé de Dieu tout en s’assurant que les faibles en fassent de même. C’est cela qui garantira le progrès collectif de la communauté.

La djama’at Ahmadiyya a été fondée pour répandre tout le bien apporté par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Elle seule œuvre en faveur de la paix et de la justice en présentant les valeurs véritables de l’Islam et en publiant la traduction du Saint Coran en différentes langues. Dans le domaine humanitaire elle offre des soins aux malades grâce à ses hôpitaux et là où l’accès à l’éducation est inexistant elle en fournit aux moins privilégiés. Son plus grand service à l’humanité est bien sûr ses efforts pour réunir les hommes sous la bannière du Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

La mission de la djama’at Ahmadiyya et l’engagement pris par un ahmadi aux mains de l’Imam Mahdi ne sont pas ordinaires. L’objectif à atteindre est de suivre la voie qui mène à Dieu. Sans aucun doute Satan tentera d’entraver notre voie, mais la prière : « Guide-nous sur le droit chemin… » repoussera ses assauts.

Par conséquent, chacun d’entre nous doit accomplir tous les actes méritoires tels qu’ils ont été présentés. Le sacrifice financier pour la cause de Dieu en est un : c’est un moyen important pour propager l’Islam et pour servir l’humanité.

Les 125 ans d’histoire de la djama’at Ahmadiyya témoignent que ses membres ont fait des sacrifices financiers colossaux, c’est là un de ses traits distinctifs. Ceux qui n’appartiennent pas à l’Ahmadiyya en sont surpris. Ils ne comprennent pas l’esprit derrière, qui n’est autre que le commandement de rivaliser dans les bonnes actions. Les Ahmadis confirment ce précepte en sacrifiant leurs biens, leurs vies, leur temps et leur honneur. Aucun gouvernement et aucun ennemi ne pourra arrêter leur progrès tant que cet esprit de sacrifice sera vivant.

{wd file=images/stories/audio/sermon_09_11_2012.mp3 name=’Téléchargez la version mp3 du sermon’}

Le zèle et la constance avec lesquels les ahamdis sacrifient leurs biens pour la cause de Dieu sont étonnants. Si lacunes il y en a, elles sont dues à ceux qui ont la responsabilité de faire des rappels à ce sujet. En tout cas le dévouement et la loyauté des ahmadis ne font pas défaut. La grande majorité ont des revenus modestes et font des sacrifices en renonçant à leurs désirs personnels. Ceux qui sont plus aisés en font aussi, mais en comparaison leur sacrifice n’a aucune incidence sur leur vie dans la même proportion.

Il existe de nombreux fonds financiers dans la djama’at : certains sont fixes et d’autres concernent des projets au niveau local ou national. Les fonds recueillis pour le Tahrik-i-Jadid et le Waqf-i-Jadid ne sont pas laissés à la discrétion des djama’at locaux ou nationaux : ces sommes sont gérées par le centre et sont utilisées pour subventionner les frais des djama’at qui ne sont pas autonomes financièrement.

Certains, quoiqu’ils soient peu nombreux, s’interrogent sur la nécessité de contribuer dans des fonds qui ne seront pas dépensés au niveau local alors qu’ils ont déjà tant d’autres projets et dépenses. De telles questions ne se posent pas parce que tout sacrifice financier, grand ou petit, est pour le plaisir de Dieu. Deuxièmement, le siège de la djama’at a des dépenses considérables, y compris la subvention des projets dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie, et d’Europe. Il prend aussi en charge l’éducation des étudiants doués mais qui sont sans ressources. Troisièmement, l’essence du verset cité plus haut est que les privilégiés doivent faire des sacrifices en faveur des défavorisés.

Ainsi cette année le centre a subventionné des projets dans 68 pays (dont 27 d’Afrique, 18 d’Europe, 15 d’Asie, 6 d’Amérique du Sud et 2 d’Amérique du Nord). Plus de trois millions sept cents euros ont été déboursés sur des cliniques, des écoles et des émissions télévisées. Le centre subventionne aussi les dépenses pour tous les missionnaires de 35 pays d’Afrique, pour la construction des mosquées en Irlande, en Espagne et en Afrique et en Asie. Il a aussi offert des bourses ou des prêts à 4500 étudiants.

Ceux d’Occident ne doivent pas croire que les ahmadis des pays moins développés dépendent entièrement de leurs aides et que ces derniers ne font aucun sacrifice. Ci-dessous sont quelques exemples des sacrifices consentis par les ahmadis de tous les continents.

Une dame du Ghana du nom de Fatima Dawood Sahiba a acheté à ses frais un lopin de terre et a fourni les fonds pour la construction d’une mosquée pouvant accueillir jusqu’à 300 fidèles.

Au Ghana toujours un nombre important de gens ont accepté l’Ahmadiyya dans une région tout près de la ville d’Accra. Six mosquées seront bâties grâces aux fonds recueillis par les nouveaux ahmadis. Une certaine Sadiqa Sahiba a fait construire une de ces mosquées à ses frais. Elle avait également financé la construction d’une autre mosquée à Accra.

50% des fonds nécessaires pour la construction d’une autre mosquée ont été fournis par Kaba Jan Sahib qui est Juge à la Haute Cour du Ghana.

L’Amir Sahib de la djama’at de France raconte que lors d’un voyage au Maroc il avait prononcé un discours sur l’importance du plan Tahrik-e-Jadid. Les ahmadis de là-bas étaient des nouveaux convertis pour la plupart et sont très dévoués envers la djama’at et le Califat. Quelques jours après un ahmadi a présenté une grosse somme au président de la djama’at, lui expliquant que c’était le montant qu’il devait depuis sa conversion à l’Ahmadiyya, car il ignorait jusqu’à présent l’importance des sacrifices financiers.

Asghar Ali Bhatti Sahib du Niger rapporte qu’il avait présenté aux habitants d’un village les œuvres de la djama’at, l’avènement de l’Imam Mahdi, les sacrifices financiers et le système de la Baitul Maal. Après sa présentation l’Imam de la localité s’est adressé à ceux présents et est sorti, laissant le prédicateur ahmadi inquiet. Toutefois, il est retourné pour présenter une grosse somme en disant que c’est leur contribution. Ils ont aussi rempli leur formulaire de Bai’ah.

Au cours de la 78e année du plan Tahrik-i-Jadid, la djama’at a contribué la somme de 7 215 700 livres sterlings (soit un peu plus de neuf millions d’euros). Il y a eu une augmentation de 584 700 livres sterlings par rapport à l’année précédente.

Outre le Pakistan est qui est numéro 1 en terme de contribution, le classement des autres pays est ainsi : les USA, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Inde, l’Indonésie, un pays du Moyen-Orient, l’Australie, la Suisse, la Belgique et le Ghana qui sont à égalité en dixième position.
Par rapport aux sommes contribuées par habitant, un pays du Moyen-Orient est en tête de liste avec 157 livres sterling par personne, suivi des USA, vient ensuite la Suisse, le Japon, le Royaume-Uni, la France, le Canada, la Norvège, l’Allemagne, et l’Australie.

Le nombre de cotisants a aussi augmenté et il y a maintenant 911 000 contributeurs dans le monde. Le classement des pays africains est comme suit : le Ghana, le Nigeria, l’île Maurice, le Burkina Faso, le Kenya, le Bénin, l’Ouganda, la Tanzanie, la Gambie et la Sierra Leone. En termes d’augmentation du nombre de participants les pays suivants sont premiers : le Nigeria, le Niger, le Bénin, le Burkina Faso, la Sierra Leone. Le Nigeria est maintenant le deuxième pays avec plus de contributeurs après le Pakistan.

Ci-dessus sont quelques récits ayant traits aux bénédictions du plan Tahrik-i-Jadid. Le dossier d’un ahmadi demandeur d’asile en Suisse avait été rejeté. À peu près au même moment, la nouvelle année du Tahrik-i-Jadid a été annoncée. Le concerné avait environ 1000 francs dans son compte en banque, somme qu’il avait réservée pour payer son avocat. Plaçant sa confiance en Dieu, il a contribué toute la somme dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Peu de temps après, il a obtenu l’asile sans l’aide d’un avocat.

Un jeune couple d’Irlande, qui n’avait pas encore d’enfants et qui n’en n’attendaient pas, a contribué dans le fonds Tahrik-i-Jadid au nom d’un fils et d’une fille. Peu de temps après la jeune femme est tombé enceinte de deux jumeaux. Selon eux, il n’y a aucun doute que c’était grâce à leur contribution que Dieu leur a offert deux enfants en bonne santé.

Un jeune homme de Kambitor [en Inde] raconte que deux incidents ont fait grandir sa foi. Il se trouvait dans une situation financière difficile quand il a fait bénéfices inattendus grâce à une seule transaction. Ainsi il a été en mesure de compléter ses contributions pour Tahrik-e-Jadid. Deuxièmement, un incendie a ravagé l’entrepôt où il avait ses marchandises. Le feu était si intense que le toit avait fondu. Les biens des autres étaient en cendres alors que les siens étaient intacts. Les musulmans de cette région étaient hostiles envers les ahmadis, mais après cet événement, ils ont commencé à le respecter.

Qu’Allah bénisse tous les participants qui consentent à de grands sacrifices financiers. Qu’Il permet à ceux des pays riches de respecter l’esprit de sacrifice afin que le monde puisse connaître l’Islam davantage. Que les musulmans reconnaissent l’Imam de cette époque et qu’ils s’unissent afin d’établir la paix dans le monde. Ameen.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)