Sermons 2017

Sacrifices financiers des musulmans ahmadis

Dans son sermon du 03 novembre 2017, Sa Sainteté le Calife a mentionné plusieurs récits des sacrifices des musulmans Ahmadis.

 Sermon du vendredi 03 novembre 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 92 du chapitre 3 du Saint Coran :

لَنْ تَنَالُوا الْبِرَّ حَتَّى تُنْفِقُوا مِمَّا تُحِبُّونَ وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ شَيْءٍ فَإِنَّ اللَّهَ بِهِ عَلِيمٌ

La traduction de ce verset est comme suit : « Jamais vous n’atteindrez la droiture à moins que vous ne dépensiez de ce que vous aimez ; et quoi que vous dépensiez, assurément, Allah le sait très bien. » (Saint Coran, chapitre 3, verset 92)

Dans ce verset, Allah évoque un sujet qui, de tout temps, est compris uniquement par les croyants qui consentent à des sacrifices dans Sa voie. Ce sont les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui en sont les meilleurs exemples : ils ont sacrifié leurs biens, leur vie, leur temps pour la cause de la foi. Ils ont compris les sens véritables du terme Al-Birr : c’est-à-dire qu’ils ont tenté d’atteindre la norme la plus élevée de la droiture, l’apogée même de la Taqwa, de la moralité, des sacrifices financiers et de l’acquisition du plaisir divin.

On raconte que lorsque ce verset fut révélé, Abu Talha a dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « O Envoyé d’Allah ! Je possède un verger nommé Bi’r al-Rawha’. Elle est proche de la mosquée du Prophète. De toutes mes possessions, c’est le bien que j’aime le plus : je l’offre en aumône dans la voie de Dieu. »

C’est là la norme [de sacrifice] des compagnons. Et aujourd’hui, ce sont les disciples du serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui comprennent ce sujet plus que les autres. Oui, par la grâce d’Allah, ce sont les ahmadis qui, d’entre tous, le démontrent par leurs actions. Aujourd’hui le monde est dans une course effrénée pour l’acquisition de la richesse : ce sont les ahmadis qui, ayant gagné leur salaire et économisé des biens, présentent leurs avoirs quand on leur demande le sacrifice dans la voie de Dieu. Ceci est le résultat de l’éducation continuelle que nous a impartie le Messie Promis (a.s.).

À différentes occasions et sous différents angles, le Messie Promis (a.s.) nous a prodigué des conseils sur les sacrifices financiers.

En éclairant ce thème, le Messie Promis (a.s.) affirme : « L’homme adore la richesse en ce bas monde, tant et si bien que selon la science des interprétations des rêves si quelqu’un a vu en songe qu’il offrait son foie [à un autre], cela signifie [qu’il lui offrirait son] argent. [Allah] enjoint [ce principe dans le Coran afin que l’on] puisse acquérir la foi et la Taqwa réelle : «… jamais vous n’atteindrez à la vraie droiture tant que vous ne dépensez pas de ce que vous aimez le plus ». Prouver sa sympathie à l’égard de l’humanité exige que l’on dépense ses biens [pour sa cause]. »

Pour s’acquitter de ses devoirs envers les créatures de Dieu, il faudra dépenser de ses biens.

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « La sympathie à l’égard de son prochain et des créatures divines est la deuxième partie de la foi. Sans celle-ci, la foi ne sera pas parfaite et ferme. »

S’acquitter de ses devoirs envers autrui fait partie de la foi : elle ne sera pas parfaite et ferme sans le respect de ce devoir.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Sans être altruiste l’on ne pourra accorder quelque avantage aux autres. L’altruisme est une vertu essentielle afin que l’on puisse prouver sa compassion à l’égard des autres. Le verset cité plus haut «… jamais vous n’atteindrez à la vraie droiture tant que vous ne dépensez pas de ce que vous aimez le plus… » préconise cette vertu. Dépenser pour la cause de Dieu est l’échelle pour jauger la piété et la Taqwa de l’homme. Abu Bakr était la référence du dévouement à Dieu : un jour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lança un appel [pour des fonds] et Abu Bakr lui ramena toutes ses possessions [sans rien laisser à la maison]. »

Abu Bakr (r.a.) nous offre ici l’exemple le plus magnifique [des sacrifices] ; Umar (r.a.) lui a emboîté le pas, selon ses moyens. Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Abu Bakr (r.a.) a apporté tout ce qu’il possédait, Umar (r.a.) la moitié de ses biens et les autres compagnons ont consenti à des sacrifices chacun selon ses aptitudes. »

C’est cet esprit et cette norme que le Messie Promis (a.s.) souhaite voir chez nous, en présentant ces exemples. Comme je l’ai dit, nombreux sont-ils, les ahmadis, à consentir à d’immenses sacrifices, après avoir lu les injonctions du Coran, des hadiths et des dires du Messie Promis (a.s.) à ce propos. Ils sont convaincus qu’Allah bénit les biens et les personnes de ceux qui sacrifient dans Sa voie. Quand l’homme offre pour la cause d’Allah ce qu’il chérit le plus, ses récompenses seront multipliées par sept cent par Allah, voire Il peut en accorder davantage. Quand un ahmadi consent à des sacrifices, il est certain qu’Allah multipliera ses récompenses. Un ahmadi répond à l’injonction du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui affirme : « Celui qui offre dans la voie de Dieu ne serait-ce d’une datte prélevée de ses biens acquis licitement [sera récompensé]. D’ailleurs, Allah accepte uniquement les biens qui sont purs. »

Ceci est un principe des plus importants qu’il convient de ne pas oublier : Allah n’accepte pas les biens gagnés frauduleusement, mais uniquement ceux qui sont purs.

Selon le Hadith, Allah acceptera de la main droite ce bien acquis licitement et égal à ne serait-ce qu’une cette datte ; et Il le multipliera pour en faire une montagne, à l’instar du chevreau que l’on nourrit pour en faire un grand animal.

Ces dires et ces récits du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne sont pas des histoires du passé : aujourd’hui encore, ceux qui consentent à ces sacrifices en font des expériences personnelles. Ces offrandes augmentent leurs biens et renforcent leur foi. Je présente ici-bas quelques récits à ce propos.

Le missionnaire en charge du Cameroun, un pays d’Afrique, déclare que M. Abu Bakr, qui est un Mou’allim, lui a raconté ceci : « Un ahmadi du nom d’Abdullah était au chômage l’année dernière. Sa situation financière était si précaire qu’il peinait à subvenir aux besoins de sa famille. Un vendredi, après l’office hebdomadaire, le secrétaire responsable du Tahrik-i-Jadid a fait une annonce à propos de ce plan. M. Abdullah avait dans la poche dix mille francs CFA et a offert cette somme dans le fonds après avoir entendu l’annonce. Il est retourné au centre après quelques jours pour annoncer qu’Allah avait accepté sa contribution. « Une semaine après avoir offert cette somme, » raconte-t-il, « une compagnie m’a embauché et m’a offert un salaire mensuel de cent mille francs CFA, soit dix fois plus que ce que j’avais offert. C’est là une faveur divine ; et j’offre mon premier salaire comme contribution. »

Voici un autre exemple de gens pauvres qu’Allah fait traverser par ces expériences, et de ces bénédictions qu’Il leur accorde.

Daoud est un nouveau converti originaire de Congo-Brazzaville, un autre pays d’Afrique. Étant donné sa situation financière précaire on lui a conseillé de venir à la mosquée au moins pour la prière du vendredi. Une fois, après la prière de Jumu’ah, le missionnaire lui a donné ces conseils, en aparté, à propos de l’importance des sacrifices financiers : « Offrez au moins quelque chose de ce qu’Allah vous a accordé. Celui-ci multipliera en retour les récompenses qu’Il vous accordera. Il promet de retourner tout bien que l’on a reçu licitement. Votre misère se transformera en prospérité. » Le missionnaire lui a aussi offert de quoi payer ses frais de voyage de retour et lui a donné congé.

Daoud est retourné tout content une semaine après pour la prière de Jumu’ah. Quand on lui a demandé la raison de sa joie, il a répondu : « Vendredi dernier vous m’aviez encouragé à faire des sacrifices et avant de partir j’ai offert cent francs CFA. Dès que je suis retourné à la maison, un voisin est venu reprendre le peu de fagot qu’il avait laissé dans notre cour et en partant il m’a offert 4000 CFA. J’étais très content : à peine avais-je offert cette somme pour la cause de Dieu, qu’Il l’a retournée en la multipliant par 40 ! »

Selon l’Amir de la Tanzanie, un nouveau converti nommé Obeid a raconté : « Je suis maçon de profession, mais je n’avais pas de travail fixe pendant un certain temps : ma femme et mes enfants menaient une vie difficile. Un jour, le Mou’allim m’a encouragé à contribuer dans la voie de Dieu. Ce jour-là j’étais inquiet, car l’argent que je possédais suffisait à peine à subvenir aux besoins de ma femme et de mes enfants ce jour-là. Quand le Mou’allim a évoqué les bénédictions découlant des sacrifices dans la voie de Dieu, j’ai décidé d’offrir cette somme. Je me suis demandé, par la suite, ce que mes enfants allaient manger ce jour-là. J’étais perdu dans mes réflexions ; or voici que quelqu’un vient m’informer qu’il y a une construction quelque part et que je dois me rendre sur le site sur-le-champ afin d’effectuer les mesures. On m’a aussi remis une somme comme avance. La misère m’avait accablé pendant cinq mois, mais dès que j’ai contribué pour la cause d’Allah les portes des bénédictions divines se sont ouvertes à moi. Depuis ce jour, ma situation a changé : jamais je ne cesserai de contribuer pour la cause de Dieu. »

Ainsi donc, Allah fait connaître aux convertis ces expériences.

Le Mali est un autre pays d’Afrique. M. Lassina, qui en est originaire, a fait la bai’ah depuis trois ou quatre ans. De son maigre salaire, il a contribué la somme de cinq cents francs CFA. Il raconte : « Avant de me joindre à la Jama’at Ahmadiyya et de contribuer dans la voie de Dieu, mon business ne marchait pas. Or, suite aux bénédictions découlant de mes contributions, Allah a amplement béni mon business. » Par la grâce d’Allah, il est à présent un Moussi. Il avait offert cinq cents francs pour le plan Tahrik-i-Jadid. À présent, il offre 35 000 francs CFA tous les mois. En voyant l’expansion de son business, ses amis non-ahmadis pensent que c’est peut-être la Jama’at qui lui accorde de l’aide financière !

Hamza, un nouveau converti de France, relate ceci : « Après ma bai’ah, quand j’ai su à propos du système de contributions de la Jama’at, j’étais dans une situation financière très précaire. Certains de mes amis ahmadis m’ont informé qu’il y a de grandes bénédictions dans ces contributions et qu’Allah en retour accorde des récompenses multiples. J’avais sept euros dans la poche : j’ai décidé de les offrir dans la voie de Dieu et je me suis remis à Lui. Quelques jours après, dans mon relevé bancaire j’ai constaté qu’on m’avait versé six cents euros. Après avoir mené une enquête, j’ai su que l’État me devait 600 euros mais que cela n’avait pas été enregistré. Ainsi, Allah a multiplié la somme que j’avais offerte : c’est là quelque chose qui dépasse mon entendement. »

L’Amir Sahib de la Jama’at de la Tanzanie a relaté l’histoire de M. Ahmad Thani, qui est Moussi. Il avait promis de [régulièrement] contribuer la somme de 50 000 shillings, une promesse qu’il avait respectée depuis fort longtemps. Le mois dernier, il a vu en songe que j’étais (c’est-à-dire le Calife) venu lui rendre visite à la maison. Je lui a demandé s’il était un chercheur d’or. Il m’a répondu : « Oui Houzour ! Mais le travail ne marche pas ! » Tandis que je le regardais, une voix a annoncé : « Augmente ta contribution dans le plan Tahrik-i-Jadid. » Précisons que M. Thani est aussi un médecin traditionnel très compétent. Après ce rêve, Allah l’Exalté a béni amplement les traitements qu’il fournissait, et depuis un mois les malades viennent le voir de très loin. Ses revenus ont augmenté et après ce rêve il a offert 470 000 shillings de plus dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Il est le plus grand contributeur dans toute sa région.

Un jeune ahmadi de Bangalore, en Inde, était au chômage depuis un certain temps. N’ayant pas d’emploi, il n’arrivait pas à payer le montant mensuel pour [l’achat de] sa maison. Le secrétaire Tahrik-i-Jadid relate : « Quand on m’a informé à propos de sa situation, je ne lui ai rien dit à ce propos. Mais le jeune homme m’a dit : « Vous vouliez me dire quelque chose ? » Je lui ai répondu que j’ignorai sa situation et que j’allais lui demander de contribuer 100 000 roupies dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Je n’ai rien voulu lui imposer en raison de sa situation et il pouvait offrir ce qu’il voulait. »

Le jeune homme m’a répondu : « Je promets cent mille et je place m’a confiance en Dieu que je pourrais, Insha Allah, offrir cette somme. » Par la grâce de Dieu, il a trouvé un très bon emploi et à deux reprises, l’année dernière et cette année-ci, il a contribué cette somme.

L’île de Mayotte est très pauvre, relate le missionnaire qui y réside, et ses habitants arrivent à peine à joindre les deux bouts en vendant des légumes qu’ils font pousser chez eux. Un ahmadi du nom de Rabion travaille dans un magasin de moto. Il est celui qui contribue le plus dans la voie d’Allah. Il relate : « Tous les fins de mois, je reçois le double de ce que je contribue. Un jour ma femme m’a demandé pourquoi je contribuais autant. Je lui ai répondu qu’Allah me retournait le double. Je suis sûr et certain qu’Il en fera de même. Et il a offert une somme en contribution devant sa femme, en disant qu’Allah me retournera le double. Et il en fut ainsi. À la fin du mois, le propriétaire du magasin a offert un bonus à ses employés. La somme que j’ai reçue était en effet plus importante que celle que j’avais contribuée. »

L’intéressé par la grâce d’Allah ne cesse d’augmenter ses contributions.

L’Amir de la Jama’at du Canada relate que la sœur de la secrétaire du Tahrik-i-Jadid avait entendu que le deuxième Calife souhaitait, en lançant ce fonds, que les membres contribuent la moitié, sinon l’intégralité de leur salaire. La sœur avait un emploi à temps partiel à l’époque et souhaitait en trouver un à plein temps afin qu’elle puisse offrir l’intégralité de son salaire. Elle en a trouvé après quelque temps et a reçu un salaire de cinq mille dollars, qu’elle a offert dans le plan Tahrik-i-Jadid. Il existe de nombreux exemples de ce genre.

Par la grâce d’Allah, depuis le début jusqu’à présent, les fidèles de la Jama’at ont fait l’expérience du traitement de Dieu à leur égard et de l’accomplissement de Ses promesses. J’ai relaté les récits des sacrifices des anciens et des nouveaux ahmadis. À notre époque, les sacrifices financiers sont un aspect tout-à-fait unique de la Jama’at Ahmadiyya. La majorité des ahmadis sont conscients du fait que nous vivions à l’époque du parachèvement de la diffusion du message, une mission pour laquelle Allah l’Exalté a suscité le Messie Promis (a.s.). Cette tâche est réalisée grâce à la diffusion du Coran, des écrits du Messie Promis (a.s.) et de la Jama’at, et de leur traduction en différentes langues. Elle est aussi réalisée grâce à la construction de mosquées, de centres et de Jami’aat (universités de théologie). Aujourd’hui des Jami’aat sont opérationnelles en Asie, en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Indonésie : des missionnaires en sortent afin de prêcher le message de l’islam. Quand les ahmadis en prennent connaissance, ils comprennent l’importance des sacrifices financiers. Ils sacrifient leurs biens en conséquence.

Comme l’a expliqué le Messie Promis (a.s.), la sympathie à l’égard de l’humanité fait partie de la foi ; et c’est grâce aux sacrifices des fidèles que l’on est en train de construire des hôpitaux ainsi que des écoles et que l’on vient en aide [aux démunis]. Ces fidèles sont convaincus qu’Allah les récompensera pour leurs sacrifices ici-bas ainsi que dans l’Au-delà, Incha Allah. Les lacunes qui subsistent ont certainement pour cause le manque de rappels de la part des responsables. Quand on fait des rappels aux membres, ils sont immanquablement vigilants à ce propos.

Le Messie Promis (a.s.) déclare à propos des rappels : « On n’a pas informé la majorité des gens qu’ils doivent contribuer pour la cause de cette Jama’at. Beaucoup repartent en larmes après avoir fait la Bai’at. Si on le leur demande, ils paieraient les cotisations, mais il est essentiel de les encourager. »

Il a ajouté : « Faites participer tous vos frères faibles de foi dans le système des cotisations ; motivez-vous les uns les autres. »

Comme je l’ai dit, cela doit toujours être d’actualité. Les gens s’intéressent lorsqu’on attire leur attention. C’est pour cette raison que le nombre d’adhérents aux programmes de Waqf-i-Jadid et Tahrik-i-Jadid augmente, a [toujours] augmenté lorsque j’ai fait des rappels à ce propos. Lorsqu’on fait des rappels, cela rallume la flamme de l’esprit du sacrifice même chez l’enfant ahmadi.

Le missionnaire de la région de Nokoro au Kenya écrit : « Un ahmadi très sincère qui se prénomme Abou Bakr Kebi Sahib, est le président de la Jama’at locale. Il sert actuellement en tant que sergent dans les forces de défense du Kenya. Il est très sincère. Malgré le fait qu’il habite sur une base militaire, loin de la mosquée, il participe régulièrement à toutes les prières du vendredi faisant un long trajet, et il essaie également d’amener ses trois filles avec lui. Sur cette base militaire, il a fait installer spécialement dans sa maison une parabole afin de recevoir la MTA. Il invite également régulièrement ses amis militaires à regarder les émissions diffusées à la MTA. »

Depuis quelque temps, dans chaque sermon du vendredi, je mettais l’emphase sur l’importance du Tahrik-i-Jadid. Quelques jours auparavant, après la prière du vendredi, il m’a dit : « Mes filles écoutent également ces sermons. Au cours de ce mois, nous avions un invité chez nous, et au moment de repartir il a donné la somme de 25 shillings à ma fille benjamine Sumaira, qui n’a que cinq ans. Elle est venue me voir, et m’a offert 20 shillings et m’a dit : « Donnez cela de ma part pour le Tahrik-i-Jadid, et avec les 5 shillings restant je vais m’acheter des choses à manger. » »

Un de nos missionnaires du Liberia écrit : « Lors de la récolte du Tahrik-i-Jadid, nous sommes allés chez l’un des membres de la Jama’at de Nagima et nous lui avons expliqué ce que c’était que le Tahrik-i-Jadid, et que toute personne pouvait y participer, les enfants comme les adultes. Nous l’avons également informé qu’il pouvait donner la somme qu’il souhaitait. Dans cette maison, il y avait une petite fille qui devait être âgée de 5 ou 6 ans : elle s’appelle Bintou Sumawira. Elle était en train de vendre des petits objets dans une corbeille. Après avoir écouté notre conversation elle a demandé : « Les enfants peuvent-ils également y participer, même en offrant qu’une modeste somme ? » Nous avons répondu que oui, les enfants peuvent également y participer. Sur ce elle est rentrée chez elle en courant et elle est ressortie avec 20 dollars libériens, et en nous les remettant elle dit : « Je n’ai que cela, pouvez-vous également m’inscrire ? » Voyant ce comportement innocent de leur fille, les parents ont également contribué. »

Ces exemples de sacrifice ne peuvent être établis que par des ahmadis : qu’ils soient enfants ou adultes, et peu importe où ils habitent. Les sacrifices des enfants témoignent de leur nature pieuse. Qu’Allah le Très-Haut fasse que jusqu’au Jour du Jugement, il y ait toujours dans la Jama’at de tels enfants et adultes, qui fassent des sacrifices dans la voie d’Allah, et qui remplissent leurs promesses !

Au mois de novembre, j’annonce le début de la nouvelle année du Tahrik-i-Jadid. Aujourd’hui en annonçant le début de la 84e année du Tahrik-i-Jadid, je vais présenter chiffres marquants de l’année précédente.

La 83e année du Tahrik-i-Jadid s’est terminée, et comme je l’ai dit, la 84e année vient de débuter depuis le 1er novembre. Selon les rapports que nous avons reçus jusqu’à maintenant, la Jama’at a eu l’opportunité de faire un sacrifice financier à hauteur de la somme de 12 580 000. Alhamdulillah.

Par rapport à l’année dernière par la grâce d’Allah il y a une augmentation de 1 537 000.

En ce qui concerne les récoltes globales, si on exclut le Pakistan, c’est l’Allemagne qui a récolté le plus de fonds. En Allemagne, les gens font également beaucoup de sacrifices pour le fond consacré au projet de construction de 100 mosquées. Les Khuddam, les Ansar et les membres de la Lajna ont pris en charge la collecte d’une somme très conséquente. Ils sont en train de réunir la somme de 3 millions d’euros, bien qu’ils ne soient pas extrêmement riches, mais par la grâce d’Allah ils font preuve d’un grand esprit de sacrifice. Qu’Allah les augmente en biens, et qu’Il accepte ces sacrifices !

 Ensuite, en deuxième position il y a l’Angleterre, en troisième les États-Unis, en quatrième le Canada, en cinquième l’Inde ; ensuite vient l’Australie en sixième position, puis il y a en septième position l’Indonésie, en huitième un pays du Moyen-Orient, en neuvième position il y a un autre pays du Moyen-Orient, et en dixième le Ghana. 

En ce qui concerne les contributions par personne, en première et deuxième positions viennent des pays du Moyen-Orient, ensuite il y a la Suisse, puis le Royaume-Uni. Mais au Royaume-Uni le nombre de personnes qui participent au Tahrik-i-Jadid est bien inférieur au nombre de participants à leur Jalsa. Cela veut donc dire qu’il y a des lacunes, d’autant plus qu’à la Jalsa, la totalité des gens ne viennent pas. En cinquième position il y a les États-Unis, puis en sixième l’Australie, en septième position il y a l’Allemagne. Le nombre de personnes en Allemagne qui participent dans le Tahrik-i-Jadid est très proche du nombre de personnes qui assistent à leur Jalsa. Cela veut dire que leur secrétaire Tahrik-i-Jadid et les secrétaires concernés ont effectué un travail remarquable afin de mobiliser les gens. Ensuite en huitième position il y a la Suède, puis en neuvième la Norvège et ensuite le Canada.

En Afrique, les pays qui se sont distingués par leurs récoltes globales sont le Ghana, le Nigeria, le Mali, le Cameroun, le Liberia, et le Bénin. J’avais mis l’emphase depuis quelques années sur l’augmentation du nombre de participants et en disant que cela permettrait in fine de récolter une somme importante. Le Messie Promis (a.s.) avait déclaré qu’il faut que chaque personne cotise, même si ce n’est qu’un centime. À l’instar des gouttes qui [se réunissent pour] former des fleuves, en additionnant des centimes on arrive finalement à récolter une bonne somme. J’avais mis l’emphase sur le fait de mobiliser davantage de personnes, et par la grâce d’Allah cette année plus de 1 600 000 personnes y ont participé : il y a eu 200 000 nouveaux adhérents cette année, par la grâce d’Allah. Parmi les pays africains qui ont pu le plus augmenter leur nombre de cotisants, il y a le Nigeria, où il y a eu 97 000 nouveaux adhérents au système de cotisation, ensuite il y a le Cameroun où il y a eu 23 000 nouveaux adhérents, puis il y a le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Mali, la Guinée-Bissao, la Gambie, le Sénégal, et le Burkina Faso. Mis à part les pays africains, parmi les pays qui ont réussi à augmenter leur nombre de cotisants, il y a l’Indonésie en tête de liste, ensuite il y a l’Allemagne, l’Angleterre et l’Inde ; puis arrivent les États-Unis et le Canada. Il y a encore de la marge en ce qui concerne l’augmentation du nombre de cotisants, et les Jama’ats doivent œuvrer en ce sens.

Pour le Pakistan, le système des émirats a légèrement été modifié. Au lieu de présenter les provinces, la liste des Jama’ats est comme suit : Rabwah en première position, ensuite Islamabad, Lahore Township, Azizabad Karachi, ensuite Lahore Delhi Gate, puis Rawalpindi Ville, Multan, Peshawar, Quetta et Gujranwala.

Les districts du Pakistan qui ont consenti aux plus grands sacrifices sont comme suit : Sargodah, Faislabad, Umarkot, Gujrat, Narowal, Hyderabad, Mirpur Khas, Bahawalpur et Okarah en même position, Toba Tek Singh à la dixième place, et Kotli Azad Kashmir.

Les dix premières Jama’ats d’Allemagne sont : Neuss, Rödermark, Weingarten, Nida, Pinneberg, Mahdi Abad, Heidelberg, Limburg, Kiel, Florsheim.

Les dix émirats locaux sont : Hambourg, Francfort, Molfenden, Gross Gerau, Wiesbaden, Dietzenbach, Mannheim, Riedsstadt, Darmstadt, Offenbach.

Par rapport à la collection totale du Royaume-Uni, les grandes Jama’ats selon le montant sont comme suit : Masjid Fazl, Worcester Park, Birmingham Sud, Bradford Sud, Putney, Glasgow, Islamabad, New Malden, Gillingham, Scunthorpe.

Par rapport à la somme contribuée par personne, les régions du Royaume-Uni sont : South-West, North-East, Islamabad, Midlands, Ecosse.

La position des Jama’at des Etats-Unis est comme suit : Sillicon Valley, Oshkosh, Seattle, Detroit, York, Los Angeles, Silver Spring, Central Jersey, Chicago Sud, West Atlanta, Los Angeles Inland.

Par rapport à la collection, les premiers émirats du Canada sont : Vaughan , Peace Village, Brampton, Vancouver et Mississauga.

Les dix premières provinces de l’Inde sont : Kerala, Karnataka, Jammu Kashmir, Talangana, Tamil Nadu, Orissa, Pendjab, Bengal, Dehli, Mahrashtra.

Les premières grandes Jama’ats de l’Inde sont : Calicut Kerala, Patha Prem Kerala, Qadian, Hyderabad, Calcutta, Bangalore, Kannanur Town, Pangadi, Mathotam, Karauli.

Les dix premières Jama’ats d’Australie sont : Castle Hill, Melbourne Berwick, ACT Canberra, Marsden Park, Brisbane Logan, Adelaïde South, Compton, Melbourne Long-warn, Perth, Melbourne East.

Qu’Allah bénisse les biens et les personnes de tous ceux qui ont participé pour Sa cause !

Après cela, je vais brièvement évoquer un autre plan, concernant le Royaume-Uni spécifiquement, mais auquel ceux qui ont les moyens dans le reste du monde peuvent contribuer également. Deux ans auparavant, une partie de la mosquée Bait-ul-Futuh avait été frappée par un incendie ; et ce plan concerne sa reconstruction. Depuis 1984, en raison de la présence du Califat ici, les gens visitent ce pays et y séjournent. Il y aussi divers évènements qui sont organisés dans cette enceinte et à présent des délégations entières des organisations auxiliaires ainsi que des groupes de différentes Jama’ats viennent ici tout au long de l’année.

On a donc besoin de place pour loger ces visiteurs. Avant il y avait une grande salle ainsi que des chambres dans lesquels l’on accommodait les invités ; mais après cet incendie il y a beaucoup de difficultés à cet égard et on a donc fait un plan pour sa reconstruction. C’est un très grand projet. La superficie est un tantinet plus grande, mais le plan est tout de même ambitieux.

Lorsque le quatrième Calife (rh) avait lancé l’initiative de la construction de cette mosquée, il avait fait un appel pour récolter la somme de cinq millions de livres sterling. Mais quand il a remarqué qu’avec la construction de bâtiment principal il y a eu une dépense importante dans d’autres endroits, il a lancé de nouveau un appel pour cinq millions. Même après cela, il y aussi eu d’autres travaux que la Jama’at a entrepris en puisant de son propre budget et le travail avait été complété plus ou moins. Mais ensuite cet incident est survenu – tel était le décret divin – et une assez grande partie a pris feu.

Pour ce nouveau projet, on a besoin d’une somme similaire : c’est-à-dire, environ onze millions de livres sterling dont la moitié est déjà présente. Cette somme a été reçue de l’assurance et certaines personnes y ont aussi contribué. On a donc besoin d’un peu plus de la moitié et cette somme sera naturellement obtenue par les sacrifices des membres, tout comme ce fut le cas dans le passé. La mosquée Bait-ul-Futuh, par rapport à son architecture, sa beauté et sa taille a été classée parmi les cinquante plus grands bâtiments d’Europe, lorsqu’elle était complète.

Lorsque le quatrième Calife (rha) avait lancé ce projet, il avait aussi annoncé : « J’espère que cette mosquée sera la plus grande de l’Europe et qu’il n’y aura pas une mosquée plus grande. Et aussi qu’elle pourra accueillir au moins sept ou huit mille fidèles ». Il avait déclaré qu’elle allait combler les besoins de l’époque. En fait, cette mosquée ainsi que les salles polyvalentes pouvaient accueillir plus ou moins 10 000 personnes. Mais deux ou trois ans après, la mosquée ne suffisait plus et les organisateurs ont dû demander aux gens des autres Jama’at de ne pas venir offrir la prière de l’Aïd à la mosquée mais plutôt l’offrir dans leurs régions respectives. Mais même en dépit de cela, comme les membres le savent, nous étions contraints à placer des chapiteaux dans le parc d’en face pour la prière de l’Aïd.

Nous avons besoin de ce bâtiment et nous devons donc essayer de l’agrandir davantage dans la mesure du possible. Ceux qui n’ont pas eu l’occasion de participer à sa construction doivent essayer de leur mieux à présent. C’est un projet de la Jama’at du Royaume-Uni et c’est pour cela que j’ai demandé aux ahmadis de ce pays d’y contribuer ; et les membres aisés des Jama’at de l’extérieur, devraient y contribuer également. Les organisations auxiliaires ainsi que les Jama’ats [locales] et les grandes Jama’ats  doivent essayer d’y participer, car les invités viennent ici tout au long de l’année. En effet, la Jama’at du Royaume-Uni les accueille chaque mois : leur nombre a augmenté et a à présent atteint les milliers.

Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « À l’époque du roi Alamgir, la mosquée royale prit feu. Les gens se précipitèrent vers le roi et l’informèrent du sinistre. En entendant cela, le roi se prosterna en guise de remerciement. Les gens demandèrent avec étonnement : « O Roi ! Est-ce le moment de prouver votre reconnaissance envers Dieu ? La mosquée brûle, les musulmans sont fort attristés ! » Le roi répondit : « Depuis fort longtemps je méditais sur cette glorieuse mosquée et comment ce bâtiment a bénéficié à des milliers de personnes ; et je me disais : « Si seulement j’avais pu contribuer dans cet acte noble ! » Cependant, j’ai examiné le bâtiment sous tous les angles et je l’ai trouvé complet et impeccable dans tous ses aspects. Je ne savais pas comment je pourrais en tirer une récompense. Ainsi, aujourd’hui, Dieu le Tout-Puissant m’a ouvert une voie par laquelle je pourrai recevoir des bénédictions. Allah est certes Celui qui entend tout et Celui qui connaît tout ! »

Ainsi, comme je l’ai mentionné plus tôt, les personnes qui n’avaient pas pu offrir des sacrifices pour cette cause auparavant doivent faire l’effort d’y participer cette fois. Ils devraient s’efforcer de payer leurs sommes promises dans les trois ans et devraient essayer de payer un tiers de la promesse au cours de la première année.

Les détails de ce projet sont les suivants : précédemment la zone couverte était de 4 700 mètres carrés, mais selon le nouveau plan, la zone sera de 5 800 mètres carrés. Le plafond de la salle Nasir a été légèrement élevé. Celui du premier étage, de la salle Nour, a également été élevé. Les bureaux seront situés au deuxième étage. Puis, au troisième et quatrième étage, il y aura des bureaux, des salles d’exposition et des résidences pour les invités. Selon les plans, le bâtiment doit être construit légèrement à l’écart de la porte [principale] pour qu’il y ait de l’espace pour le stationnement. Cela créera une facilité pour le trafic entrant et sortant ainsi que pour les piétons et offrira un chemin séparé pour les hommes et les femmes. Qu’Allah le Tout-Puissant bénisse ce projet et permette à la Jama’at britannique de le mener à bien !

Après les prières, je dirigerai la prière funéraire de M. Adil Hamouz Nakhouzah du Yémen. Il est décédé le 14 octobre en raison d’une insuffisance cardiaque à l’âge de quarante ans. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Son fils, Tariq, écrit : «Avant d’accomplir la Bai’ah [serment d’allégeance], mon père n’était pas régulier dans ses prières [obligatoires]. Cependant, après avoir accompli la Bai’ah, il avait non seulement commencé à offrir ses prières régulièrement, mais avait aussi commencé à nous expliquer l’importance de la religion et de la nécessité d’établir un lien fort avec la Jama’at. Il veillait à ce que nous offrions régulièrement les prières en congrégation à la maison. Il lisait les livres du Messie Promis (as) à haute voix pour nous. Il avait toujours à sa disposition des cartes où étaient inscrites les fréquences de MTA et les distribuerait comme un moyen de Tabligh. Après avoir accepté l’Ahmadiyya, sa vie avait complètement changé ; et les signes de prospérité et de contentement resplendissaient sur son visage. »

Un ahmadi du nom d’Ali Arghami rapporte : « Le défunt invitait des amis chez lui, y compris moi-même, et posait des questions sur l’Ahmadiyya. Nous lui avons expliqué diverses questions telles que l’apparition de l’Antéchrist, la vie et la mort du Messie [Jésus (pssl)] ainsi que l’apparition du Mahdi. Le défunt fut très satisfait par nos arguments. Il faisait des recherches sur tout ce qu’il entendait contre la Jama’at. Peu de temps avant de faire la Bai’ah, nous avions été emprisonnés en raison de certaines fausses allégations. Cependant, en dépit d’être un non-ahmadi à l’époque, le défunt nous a défendus très courageusement et s’est tenu à nos côtés. »

Les autres membres de la famille ont tous écrit la même chose à son sujet : « Après la Bai’ah, sa vie a complètement changé. Chaque fois qu’il parlait de sujets religieux, il présentait des versets du Saint Coran ou des Ahadith. Son acquisition d’une telle connaissance religieuse en si peu de temps nous étonnait énormément. Quand nous avions demandé au défunt comment il avait réussi à acquérir cette connaissance, il avait répondu que c’était grâce au Messie Promis (as), car celui-ci avait obtenu sa lumière du Saint Prophète (saw). »

Le défunt laisse derrière lui sa femme ainsi qu’un fils et une fille ; la plupart des membres de sa famille sont ahmadis par la grâce de Dieu. Qu’Allah lui accorde un haut rang au paradis, Son pardon ainsi qu’une place en compagnie de Ses élus. Qu’Il protège et aide sa femme et ses enfants et pourvoie aussi à tous leurs besoins. Qu’Il leur permette de devenir pieux et justes et qu’Il leur permette de marcher sur les pas de leur père.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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