Sermons 2020

Sa’d Bin Abi Waqqas, compagnon de Badr

Dans son sermon du 24 juillet 2020, Sa Sainteté le Calife a évoqué mentionné d'autres récits au sujet de Sa'd Bin Abi Waqqas, compagnon de Badr.

Sermon du vendredi 24 juillet 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais [dans mon dernier sermon] Sa’d [Bin Abi Waqqas]. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud et du Fossé ainsi qu’au traité de Houdaybiyyah, à la bataille de Khaybar et à la conquête de La Mecque en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Il était parmi les meilleurs archers du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Selon un récit, lors d’une bataille, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait personne d’autre en sa compagnie hormis Talha et Sa’d.

Sa’d relate : « Nous sortions en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour nous battre et nous n’avions rien à manger, hormis des feuilles d’arbres. Parfois nos selles ressemblaient à celles des chameaux ou des chèvres : c’est-à-dire, elles étaient entièrement sèches.

Selon un autre récit, durant ces jours leur unique repas était les fruits d’un arbre épineux.

Sa’d était le premier à verser le sang [d’un autre] dans la voie d’Allah. Il était aussi le premier à décocher une flèche dans la voie d’Allah. Cet incident eut lieu lors de l’expédition d’Oubaydah Bin Harith.

Lors du mois de Rabi’al-Awwal, en l’an deux de l’Hégire, a eu lieu l’expédition d’Oubaydah Bin Harith. Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb en a fait mention dans son ouvrage Sirat Khatamun Nabiyyine. J’avais mentionné une partie, sinon l’intégralité, du récit dans le passé. J’en ferai mention de nouveau ici eu égard à Sa’d bin Abi Waqqas.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dépêcha une expédition de Mouhajirin, composée de soixante-dix hommes montés à chameaux et dirigée par ‘Oubaydah bin al-Harith al-Muttalibi, un proche parent. L’objectif de cette campagne était également de prévenir les attaques des Qouraychites de La Mecque. Quand ‘Oubaydah bin Al-Harith et ses compagnons parcoururent quelque distance et arrivèrent près de Thaniyat al-Mourrah, entre La Mecque et Médine – par lequel le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était passé lors de son émigration – ils remarquèrent soudainement 200 jeunes hommes armés qui campaient là sous le commandement d’Ikramah bin Abi Jahl. Les deux groupes belligérants se firent face et quelques flèches furent décochées lors d’une confrontation. Cependant, ce groupe d’idolâtres se retira, craignant que les musulmans eussent probablement caché des renforts à leur disposition. En fait, les musulmans ne les ont pas poursuivis.

Deux membres de l’armée des idolâtres, notamment Miqdād bin ‘Amr et ‘Outbah bin Ghazwān, s’enfuirent du commandement d’Ikramah bin Abī Jahl et rejoignirent les musulmans. Ils avaient accompagné les Qouraychites avec le but précis de rejoindre les musulmans dès que l’occasion se présenterait. Ils étaient musulmans de cœur, mais ne pouvaient pas émigrer par peur des Qouraychites.

Lors du mois de Jamadil-Oula, en l’an deux de l’Hégire, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a envoyé Sa’d Bin Abi Waqqas à la tête de huit émigrants pour qu’ils se renseignent sur les Qouraychites à Kharrar, situé tout près de Jouffah dans le Hedjaz. Mais là-bas ils n’ont pas confronté l’ennemi.

L’expédition d’Abdoullah Bin Jahch a eu lieu au cours du mois de Jamadil Akhir, en l’an deux de l’Hégire. Sa’d Bin Abi Waqqas avait également participé à cette expédition. J’en avais fait mention dans le passé et je l’évoquerai brièvement ici en citant la Sirat Khatamun Nabiyyine.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) décida de surveiller de plus près les mouvements des Qouraychites, afin que toutes les informations nécessaires les concernant pussent être disponibles à temps et que Médine fût à l’abri de toutes attaques soudaines. À cette fin, le Saint Prophète rassembla un groupe de huit Mouhajirin. Avec sagesse, il choisit des hommes appartenant aux diverses tribus des Qouraychites, de sorte qu’il fût plus facile d’obtenir des renseignements sur les complots de celles-ci. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nomma son cousin paternel, ‘Abdoullah bin Jahch, au poste de commandant de ce détachement.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait même pas informé le commandant de l’endroit où il serait envoyé ou même le but de sa mission. Au moment de leur départ, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui remit une lettre scellée et déclara : « Ceci contient les instructions nécessaires à votre intention. Après avoir parcouru une distance de deux jours de Médine dans telle direction, ouvrez la lettre et agissez conformément aux instructions y inscrites. »

Après avoir parcouru deux jours de voyage de Médine, ‘Abdoullāh ouvrit les instructions du Saint Prophète, qui étaient les suivantes : « Dirigez-vous vers la vallée de Nakhlah entre La Mecque et Ṭā’if ; obtenez des informations sur les Qouraychites et [ensuite] revenez avec les nouvelles à ce sujet. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait écrit au bas de cette lettre qu’après que l’objectif de cette mission fût connu, si un des compagnons hésitait à l’accompagner et souhaitait retourner, il serait autorisé à le faire. ‘Abdoullāh a lu ces instructions à ses compagnons, qui ont unanimement affirmé : « Nous nous présentons volontiers pour ce service. » Ensuite, le détachement s’est rendu à Nakhlah. Sa’d bin Abi Waqqas et ‘Outbah bin Ghazwān ont perdu leurs chameaux en cours de route et ont été séparés de leurs compagnons. Malgré tous leurs efforts, ils n’ont pas été en mesure de rejoindre leurs compagnons. Il ne restait plus que six personnes dans le détachement.

Hazrat Mirza Bashir Saheb commente que Margoliouth, un orientaliste, a écrit que Sa’d bin Abi Waqqas et ‘Outbah bin Ghazwān avaient abandonné leurs chameaux à dessein, afin de rester en arrière.

Or, chaque incident de la vie de ses fidèles serviteurs de l’islam prouve leur bravoure. L’un d’entre eux est tombé en martyr entre les mains des mécréants à Bi’r Ma’ouna et le deuxième avait participé dans diverses batailles pour conquérir en fin de compte l’Irak. Pareilles suppositions ne prouvent que l’ineptie de M. Margoliouth. Qui plus est, cet auteur déclare que son livre est exempt de tout préjugé.

Ces quelques musulmans sont arrivés à Nakhlah et ont commencé leur mission qui était de s’informer sur les intentions et mouvements des mécréants de La Mecque, et s’ils avaient ourdi des complots contre les musulmans ou pas. Afin de garder leur mission secrète, certains se sont rasé la tête pour ne pas alerter les voyageurs afin qu’ils les prennent pour des pèlerins venus avec l’intention d’accomplir la ‘Oumra. Cependant, ils étaient à peine sur place quand une petite caravane de Qouraychites arriva soudainement : elle se rendait de Tā’if à La Mecque, et les deux groupes se sont rencontrés.

Vu la situation, à contrecœur, les musulmans ont décidé d’attaquer la caravane afin d’emprisonner ses membres ou de les tuer. Ils ont donc lancé l’attaque, causant la mort d’un homme : deux autres ont été capturés mais le quatrième individu s’est échappé. Les musulmans n’ont pas réussi à l’appréhender. C’est ainsi qu’ils ont échoué dans leur plan. Par la suite, les musulmans ont saisi les biens de la caravane et sont retournés à Médine rapidement avec les prisonniers et les butins.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était extrêmement fâché quand il a su à propos de l’attaque lancée par les musulmans et a déclaré : « Je ne vous avais pas permis de vous battre au cours du mois sacré ! » Il a refusé de prendre une part du butin. D’autre part, les Qouraychites ont également soulevé un tollé, disant que les musulmans avaient violé la sainteté du mois sacré. ‘Amr bin Al-Hadrami, celui qui avait été tué, était un chef de clan important. Pendant ce temps, deux de leurs hommes sont arrivés à Médine pour faire libérer leurs deux captifs. Cependant, jusqu’à présent, Sa’d bin Abi Waqqas et ‘Outbah n’étaient pas encore revenus. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) craignait qu’ils ne fussent entre les mains des Qouraychites et que ces derniers ne les tuassent. C’est pour cette raison que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a refusé de libérer les captifs jusqu’à leur retour et a déclaré : « Lorsque mes hommes reviendront à Médine sains et saufs, je relâcherai les vôtres. » Par conséquent, quand ils sont retournés à Médine, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a libéré les deux captifs contre rançon. Or, un des deux captifs était si profondément impressionné [par l’Islam] lors de son séjour à Médine qu’il est devenu musulman. Il a finalement été martyrisé à Bi’r-Ma’ouna.

Dans son ouvrage Sirat Khatamun Nabiyyine, Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a évoqué les événements conduisant à la bataille de Badr. « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est rapproché du champ de Badr, pour une raison non évoquée dans les récits, il a placé Abou Bakr Al-Siddiq derrière lui sur sa monture et est parti en avant de l’armée. Il a rencontré un vieux bédouin et en conversant avec lui, il a compris que l’armée Qouraychite se trouvait non loin de Badr. En entendant la nouvelle, il est retourné et a envoyé ‘Ali, Zubayr bin al-‘Awwam et Sa’ad bin Abi Waqqas en éclaireurs. Quand ceux-ci sont arrivés dans la vallée de Badr, ils ont vu quelques individus de La Mecque en train de puiser de l’eau d’une source. Les compagnons les ont attaqués et ont capturé un esclave abyssinien qu’ils ont emmené au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci l’a interrogé sur un ton très serein : « Où se trouve l’armée ? » L’esclave répondit : « En ce moment, elle se trouve derrière la colline en face. » Il lui demanda : « De combien d’hommes est-elle composée ? » Il répondit : « Ils sont nombreux, mais je ne connais pas le nombre exact. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui demanda : « Combien de chameaux tuent-ils quotidiennement pour se nourrir ? » Il répondit : « Ils en sacrifient dix. » S’adressant aux compagnons le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « La troupe est composée de mille hommes. » Et il y en avait réellement autant.

J’avais peut-être mentionné cette partie en détail dans le passé. On trouve mention de la bravoure de Sa’d lors de la bataille de Badr. En dépit du fait d’être à pied, il se battait bravement à l’instar d’un cavalier. C’est pour cette raison qu’il portait le titre de « Cavalier de l’Islam. » Lors de la bataille d’Ouhoud, Sa’d Bin Abi Waqqas faisait partie de ces quelques individus qui, dans une grande confusion, s’étaient tenus fermement auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Lors de la bataille d’Ouhoud, ‘Outbah Bin Abi Waqqas, le frère de Sa’d Bin Abi Waqqas, qui participait à la bataille aux côtés des polythéistes, avait attaqué le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Feu le quatrième Calife (rh) avait mentionné cet incident dans un de ses discours en déclarant : « ‘Outbah est cet infâme personnage qui avait lancé une attaque virulente contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et brisé deux de ses dents inférieures et avait grièvement blessé sa bouche bénie. Or, Sa’d Bin Abi Waqqas, le frère d’Outbah, se battait du côté des musulmans. Lorsqu’il a su à propos de l’acte infâme de son frère, il est devenu assoiffé de vengeance. Il raconte : « La soif de tuer mon frère dépassait tout autre désir que j’avais pu ressentir. À deux reprises j’ai brisé les rangs ennemis pour chercher cet être infâme pour le réduire en mille morceaux afin d’apaiser ma soif de vengeance. Mais lorsqu’il me voyait il s’éclipsait comme un renard. Quand j’étais sur le point de lancer une troisième attaque, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’a conseillé : « Ô serviteur de Dieu ! Souhaites-tu mourir ? » J’ai changé d’avis après cette interdiction du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Hazrat Sahibzada Mirza Bashir Ahmad relate le moment où le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est retrouvé tout seul entouré d’une poignée de compagnons. « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en personne servait des flèches à Sa’d Bin Abi Waqqas, qui les lançait à foison sur l’ennemi. Une fois, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! Lance tes flèches sans t’arrêter. » Sa’d Bin Abi Waqqas, jusqu’à ses derniers jours, répétait ces paroles fièrement.

Selon un récit, Sa’d Bin Abi Waqqas a déclaré : « Le jour de la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait sorti ses flèches de son carquois et les avait éparpillées en me disant : « Envoie tes flèches ! Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! »

Ali (r.a.) a déclaré : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait jamais émis le souhait que ses parents soient sacrifiés pour personne hormis Sa’d Bin Abi Waqqas. Lors de la bataille d’Ouhoud il avait dit à Sa’d : « Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! Envoie tes flèches, ô jeune brave, envoie tes flèches ! »

Selon la note [qu’on m’a envoyée] selon l’histoire, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aurait aussi fait cette prière en faveur de Zoubayr Bin Al-‘Awwam, à qui il aurait dit : « Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! » Ce récit se trouve dans le Sahih d’Al-Boukhari.

Sa’d Bin Abi Waqqas relate ceci sur la bataille d’Ouhoud : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait émis le souhait de sacrifier ses parents en ma faveur. Un des polythéistes avait enflammé les musulmans. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Envoie tes flèches ! Que mes parents soient sacrifiés pour toi. » J’ai visé cet individu d’une flèche sans pointe aux flancs et je l’ai tué. Ses vêtements se sont ouverts et j’ai vu que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a ri de joie. »

Selon un autre récit ce polythéiste se nommait Hibban selon les chroniques : il a décoché une flèche qui a pénétré les vêtements d’Oumm Ayman, qui était en train de servir de l’eau aux blessés. Hibban en a ri. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a présenté une flèche à Sa’d : Hibban l’a reçue à la gorge : il est tombé à la renverse et s’est dénudé. Sur ce le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a souri.

La Noor Foundation qui a traduit ce hadith du Sahih Mouslim a ajouté la note intéressante : « La joie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était en raison de cette faveur d’Allah qui a écarté un ennemi dangereux grâce à une flèche qui n’avait même pas de pointe.

Selon un récit, Sa’d Bin Abi Waqqas avait envoyé mille flèches le jour d’Ouhoud.

Sa’d Bin Abi Waqqas était parmi les compagnons qui avaient signé comme témoins l’acte du traité de Houdaybiyyah. Le jour de la conquête de la Mecque, Sa’d Bin Abi Waqqas portait un des trois étendards des Mouhajirine. Il était tombé malade lors du pèlerinage d’adieu. Il relate à ce propos : « Je suis tombé malade à La Mecque et j’étais sur le point de mourir. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est venu me visiter. Je lui ai dit : « Ô Envoyé d’Allah ! Je possède beaucoup de richesses et je n’ai qu’une fille comme héritier. Est-ce que je peux offrir en aumône deux tiers de mes biens ? » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Non. » Sur ce, j’ai dit : « Pourrais-je en offrir la moitié ? » Il a répondu : « Non. » « Un tiers, dans ce cas », ai-je dit. « Oui. Mais même un tiers est beaucoup trop. Vaut mieux que tu laisses tes enfants dans la richesse que dans le dénuement, contraints de mendier aux autres. Tu seras récompensé pour tout ce que tu dépenseras, même pour ce morceau de nourriture que tu mets dans la bouche de ta femme. »

J’ai dit : « Ô Envoyé d’Allah ! Vais-je demeurer en arrière [à La Mecque] ? » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Même si tu restes en arrière, ton statut sera élevé pour toute action que tu accompliras pour le plaisir de Dieu. Je nourris l’espoir que tu seras vivant après moi, tant et si bien que des peuples entiers profiteront de toi. D’autres subiront des pertes par ton entremise. »

Selon un autre récit, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait prié : « Ô Allah ! Complète l’émigration de mes compagnons et fais qu’ils ne retournent pas sur leurs talons. »

Sa’d relate : « Quand je suis tombé malade, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est venu me rendre visite. Il m’a demandé : « As-tu fait ton testament ? » « Oui, » ai-je répondu. « Combien ? », a-t-il demandé. « J’ai offert tous mes biens dans la voie d’Allah. ». « Qu’as-tu laissé pour tes enfants ? », a-t-il demandé. « Ils sont riches », dis-je.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « En ce cas, s offre un dixième de tes biens [dans la voie d’Allah]. » Sa’d relate : « J’ai insisté et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) quant à lui a répété ses conseils. » Sa’d souhaitait offrir plus de biens en aumône et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’encourageait à diminuer ses dons. En fin de compte, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Offre un tiers de tes biens [en aumône]. Mais même cela est beaucoup trop. »

En tout cas les érudits et les jurisconsultes déduisent de ce hadith qu’on ne peut pas léguer plus d’un tiers de ses biens [dans la voie d’Allah].

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) declare : « Les hadiths soutiennent le fait qu’offrir tous ses biens [dans la voie de Dieu] après y avoir prélevé ses dépenses n’est pas un commandement de l’islam. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Certains des vôtres offrent tous leurs biens en aumône mais ensuite ils quémandent de l’argent aux autres. L’aumône doit être prélevée uniquement de ses biens supplémentaires. »

De même le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Vaut mieux laisser ses héritiers avec des biens que de les abandonner dans le dénuement, les poussant à mendier aux autres. Selon un récit, Sa’d Bin Abi Waqqas a demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) la permission d’offrir deux tiers de ses biens. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le lui a interdit : ensuite il a voulu offrir la moitié de ses biens. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le lui a interdit. Il a voulu offrir un tiers de ses biens. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui en a offert la permission tout en ajoutant que même un tiers est beaucoup. Offrir tous ses biens supplémentaires est un acte contraire aux préceptes de l’islam et à l’exemple des compagnons. Après leurs décès, on a distribué des centaines de milliers parmi leurs héritiers. »

Sa’d Bin Abi Waqqas raconte : « Quand je suis tombé malade à La Mecque, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est venu me rendre visite. Il a posé sa main sur ma poitrine et j’ai ressenti la fraîcheur de sa main. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’a dit : « Tu souffres du cœur. Rends-toi chez Harith Bin Kaladah. Il est le frère des Banou Thaqif et il est un médecin. Dis-lui d’écraser sept dattes Ajwah de Médine avec leurs noyaux et de te l’offrir comme médicament. Selon un autre récit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait confié à une personne de La Mecque de s’occuper tout spécialement de Sa’d et insistant que sa dépouille ne devait pas être enterrée à La Mecque mais emmenée à Médine, au cas où.

Hazrat Mouslih Maw’oud relate à propos de la chasse : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne chassait pas en personne. Mais selon les hadiths, il demandait aux autres de chasser pour lui. Lors d’une bataille, il a fait venir Sa’d Bin Abi Waqqas et lui a dit : « Envoie une flèche sur la gazelle là-bas ! » Quand Sa’d Bin Abi Waqqas allait lancer sa flèche, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a placé son menton avec affection sur son épaule et il a prié : « Ô Allah ! Fais que sa flèche atteigne sa cible. »

A noter qu’Allah a permis à Sa’d de conquérir l’Irak.

Lors de la bataille du Fossé, les compagnons s’étaient présentés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’informer qu’ils n’arrivaient pas à briser un rocher sur lequel ils étaient tombés en creusant le fossé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a frappé cette pierre à trois reprises avec une pique : elle s’est brisée à chaque fois ; et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prononcé « Allahou Akbar ! » à chaque fois à haute voix. Ses compagnons ont répété la même chose.

En frappant une fois, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « J’ai vu les palais blancs de Mada’in s’écrouler. » Cette vision s’est accomplie en la personne de Sa’d.

Deux grandes puissances étaient dans les environs de l’Arabie : celle de Chosroès et celle de César. Une grande partie de l’Irak était sous la domination de Chosroès : ses palais se trouvaient à Mada’in. Mada’in, Qadisiya, Nahavand et Jaloulah étaient les fameuses batailles menées sous la direction de Sa’d.

Mada’in se trouve vers le sud de Baghdad sur l’Euphrate. Étant donné que plusieurs villes se trouvaient dans la région, les Arabes l’ont nommé Mada’in, c’est-à-dire l’agglomération de plusieurs villes. Qadisiya est une autre ville de l’Irak où s’est tenue la fameuse bataille de Qadisiya entre les musulmans et les Perses. La ville de Qadisiya est située à présent à 24 km de Koufa. Nahavand est une ville dans le présent Iran : elle est située à soixante-dix kilomètres de la ville de Hamdan qui est la capitale de la province portant le même nom. Jaloulah est une ville de l’Irak située sur la rive de Dijlat al-Ayman. Une bataille a eu lieu là-bas entre les musulmans et les Perses. On la nomme Jaloulah car elle était recouverte des cadavres des Perses.

Al-Mouthanna Bin Haritha avait demandé la permission à l’époque du Califat d’Abou Bakr de lancer un assaut en Irak en raison des attaques répétées des Perses sur la frontière. Le Calife Abou Bakr lui en avait donné la permission. Khalid Bin Walid est parti en renfort avec une grande armée. Quand Abou ‘Oubaydah, qui était en Syrie, a demandé du renfort au Calife Abou Bakr, celui-ci lui a envoyé Khalid Bin Walid. Khalid Bin Walid a laissé Al-Mouthanna en Irak comme son suppléant. Mais après le départ de Khalid de l’Irak, cette campagne a pris fin. Quand ‘Oumar a été élu Calife, il l’a renvoyé en Irak pour y mener cette campagne. Al-Mouthanna a vaincu l’ennemi à Doya et dans d’autres batailles ; et il a pu conquérir une grande partie de l’Irak. Irak se trouvait sous la domination de Chosroès à l’époque. Lorsque les Perses ont vu la puissance des musulmans et leurs victoires successives, ils ont ouvert leurs yeux : ils ont ainsi détrôné la femme nommée Pourandokht, qui était leur reine pour la remplacer par Yazdgerd, l’héritier légitime de Chosroes. Dès qu’il a pris le pouvoir, il a réuni toutes les forces persanes et a soulevé tout le pays contre les musulmans. Face à cette situation, Al-Mouthanna a été contraint de quitter la frontière de l’Arabie. Lorsque ‘Oumar a eu vent de cet incident, il a envoyé des prédicateurs éloquents dans toute l’Arabie et pour demander aux musulmans de se joindre au combat contre Chosroès. Toute l’Arabie s’est enflammée et les fidèles musulmans, prêts à offrir leur vie, se sont rendus à la capitale. Le Calife ‘Oumar a demandé conseil quant au choix du commandant de cette armée. Suite au conseil de la population, le Calife ‘Oumar était prêt à prendre le commandement de cette campagne, mais ‘Ali et les grands compagnons le lui ont déconseillé. Le nom de Sa’id Bin Zayd avait aussi été proposé à cet égard. Sur ce, ‘Abdur Rahman Bin ‘Awf s’est levé et a déclaré : « Ô Emir des Croyants ! Je connais la personne la plus apte pour cette campagne. Le Calife ‘Oumar lui a demandé : « Qui est-ce ? » ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf de répondre : « Sa’d Bin Abi Waqqas ! » Tout le monde a approuvé unanimement le choix de Sa’d et le Calife ‘Oumar a dit à son propos : « Il est certainement un archer courageux. »

Al-Mouthanna, accompagné de huit milles braves, attendait Sa’d à Dhiqar situé entre Koufa et Wasat. Mais il est décédé et a nommé son frère, Mou’anna, le général de l’armée avant de rendre l’âme. Mou’anna a rencontré Sa’d et lui a transmis le message d’Al-Mouthanna. Sa’d a examiné ses troupes composées de trente mille soldats. Il a organisé les troupes : il a divisé l’aile droite et l’aile gauche de l’armée et a nommé des officiers à leur tête et il est parti assiéger Qadisiya. La bataille de Qadisiya a eu lieu vers la fin de l’an seize de l’hégire. Les mécréants étaient du nombre de 280 000 : il y avait trente éléphants dans leur armée. Rustom commandait les troupes persanes. Sa’d a invité les mécréants vers l’islam : pour ce faire, il a envoyé Moughirah Bin Chou’ba. Rustom lui a dit : « Vous vivez dans la pauvreté et vous êtes en train de livrer bataille en raison de votre pauvreté. Nous allons vous offrir des richesses au point de vous satisfaire. »

Moughirah a répondu : « Nous avons répondu à l’appel du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous vous invitons à accepter le Dieu unique et Son Prophète. C’est mieux pour vous d’accepter ce message. Sinon la guerre va juger entre nous. »

Rustom a été mis dans une forte colère par cette réponse. Les Perses étaient les premiers à avoir commencé les hostilités. Les musulmans leur ont dit qu’ils ne souhaitaient pas se battre et les ont invités vers l’islam. Mais si les Perses choisissaient le combat, l’épée allait juger entre eux. Rustom était rouge de colère et a déclaré : « Je jure par le soleil et la lune… » Il était en effet un polythéiste. « Nous allons commencer le combat avant le lever du jour et nous allons vous anéantir. »

Moughirah a répondu : « La hawla wa la qouwwata illa billah (Allah est source de toute puissance). » En prononçant ces paroles il est monté sur son cheval. Sa’d a reçu le message du Calife ‘Oumar qui lui recommandait de les inviter vers l’islam dans un premier temps. Sa’d leur donc a envoyé le fameux poète et cavalier ‘Amr Bin Ma’adi Yakrib et Ach’ath Bin Qays al-Qindi avec eux.

Rustom les a rencontrés et leur a demandé : « Où allez-vous ? » Ils ont répondu : « Nous allons rencontrer ton roi. »

Il y a eu une longue conversation entre eux et Rustom. Les membres de la délégation ont dit : « Notre Prophète nous a promis que nous allons conquérir vos terres. » Sur ce Rustom a demandé qu’on apporte un panier de terre et a déclaré : « Voici notre terre ! Portez-la sur votre tête. » ‘Amr Bin Ma’adi Yakrib s’est levé rapidement et a pris le panier de terre en disant : « C’est le signe que nous serons victorieux et nous allons conquérir leur terre ! »

Ils sont partis dans la cour du roi perse : ils l’ont invité vers l’Islam. Furieux, celui-ci a déclaré : « Sortez de là ! Si vous n’étiez pas des émissaires, je vous aurais tués ! » Ensuite, il a dit à Rustom de leur donner une leçon inoubliable.

On a sonné la trompette de la guerre le jeudi après-midi. Sa’d a répété « Allahou Akbar ! » à trois reprises ; et la quatrième fois la bataille a débuté. Sa’d était malade : il dirigeait l’armée d’une chambre élevée du château d’Ouzayb.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a relaté cet incident en ces termes. À l’époque d’Oumar, Yazdgerd, petit-fils de Pervez le Chosroès, a été placé sur le trône. Par la suite les Perses se sont préparés sur une grande échelle afin de livrer combat contre les musulmans. ‘Oumar a envoyé une armée avec à sa tête Sa’d Bin Abi Waqqas afin de les combattre. Sa’d a choisi Qadisiya comme champ de bataille et il a envoyé la carte de la région au Calife ‘Oumar. Celui-ci a apprécié l’endroit mais a écrit : « Avant d’engager la bataille, envoie une délégation chez le roi perse et invite-le vers l’islam. » Après avoir reçu cet ordre, il a envoyé une délégation à Yazdgerd. Quand elle est parvenue à la cour du roi, celui-ci a demandé à son traducteur de demander la raison de leur visite. Nou’man Bin Mouqarin, le chef de la délégation, s’est mis debout et a évoqué le but de l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en disant : « Il nous a ordonnés de répandre l’islam dans le monde et d’inviter tout le monde vers la religion de la vérité. Nous nous sommes présentés à vous suite à cette injonction. Nous vous invitons à embrasser l’islam. » Yazdgard était furieux d’entendre cette réponse. Il a déclaré : « Vous êtes des sauvages et des mangeurs de charognes ! Si la faim et la pauvreté vous ont poussés à lancer cette attaque, je suis prêt à vous offrir tant à manger que vous pourrez vivre rassasiés jusqu’à la fin de vos jours. » Or, la bataille avait été commencée par les Perses et voici qu’ils en accusaient les musulmans. Il a ajouté : « Je vous offrirai aussi des vêtements à porter. Prenez tout cela et retournez dans votre pays. »

En d’autres termes, laissez nos frontières et rentrez chez vous. Et laissez-moi contrôler cette région à ma guise.

« Pourquoi souhaitez-vous perdre votre vie en nous combattant ? »

Quand il a terminé, Moughirah Bin Dararah, de la délégation islamique, a déclaré : « Tout ce que vous avez dit à notre sujet est vrai. Nous étions certainement des sauvages et un peuple de charognards. Nous mangions des serpents, des scorpions, des sauterelles et des lézards. Mais Allah nous a accordé Sa grâce et Il nous a envoyé Son Prophète pour nous guider. Nous avons cru en lui et nous avons suivi ses directives. Conséquemment, il y a eu une révolution en nous. À présent, ces maux que vous avez évoqués ne sont pas présents en nous. Vous ne pourrez pas nous tenter. La guerre a débuté entre nous et le verdict sera rendu sur le champ de bataille. Vous ne pourrez pas nous écarter de notre objectif en nous tentant avec des biens matériels. »

Yazdgerd était fort en colère d’entendre ces propos. Il a dit à un domestique d’apporter un sac de terre. Il s’est adressé au chef de la délégation islamique en disant : « Étant donné que tu as rejeté ma demande, je ne t’offre rien d’autre que ce sac de terre ! » Ce compagnon s’est avancé sérieusement, il a baissé sa tête et il a porté le sac de terre sur son dos. Il a fait un saut et est sorti précipitamment de la cour du roi en disant à ses compagnons : « Aujourd’hui le roi de la Perse nous a offert la terre de son pays de ses mains ! » Ils ont pris leurs chevaux et sont sortis rapidement.

Le roi a tremblé lorsqu’il a entendu sa déclaration. Il a dit à ses courtisans : « Poursuivez-les et ramenez ce sac de terre ! Cela est de très mauvais augure de leur offrir de mes mains la terre de notre pays ! » Mais les musulmans étaient déjà très loin sur leurs chevaux.

Leur déclaration s’est accomplie et en quelques années la Perse toute entière était sous la domination des musulmans. Comment ce changement extraordinaire a-t-il pu avoir lieu parmi les musulmans ? C’est que les enseignements du Coran ont apporté une révolution morale en leurs personnes. Elle a frappé de mort leur vie de bassesse et les a placés sur le piédestal des excellences et des hautes valeurs morales. En conséquence, ils ont répandu l’islam dans le monde. En mettant en application les préceptes de l’islam, ils ont transformé les autres en véritables musulmans. Aucune force et aucun danger n’a eu le dessus sur eux. Incha Allah, j’évoquerai les faits restants sur Sa’d à l’avenir.

Je vais diriger les prières funéraires de quelques défunts aujourd’hui. La première sera celle de Bushra Akram Sahiba, épouse de Mohammad Akram Bajwa, Nazir Talim Ul Qur’an et Waqfe-Arzi du Pakistan. Elle est décédée le 25 mars dernier à l’âge de 66 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. En raison de la situation je n’avais pas pu diriger sa prière funéraire jusqu’ici. Par la grâce d’Allah, la défunte était une Moussia. Elle laisse derrière elle deux fils et deux filles. Bushra Akram a vécu avec son mari au Libéria pendant quinze ans. Au cours de cette période elle a servi en tant que Sadr de la Lajna Ima’illah du Libéria.

Au cours de la guerre civile au Libéria, elle, son mari et ses enfants avaient été séquestrés dans les casernes de l’armée pendant 15 jours.

Mohammad Akram Bajwa écrit : « La défunte a accompagné un Waqif-e-Zindagi pendant 37 ans en faisant montre d’une grande sincérité et d’une grande patience. J’ai été envoyé au Libéria où j’ai servi comme Amir de la Jama’at. Lors de notre séjour de 23 ans, elle m’a soutenu pour les programmes de Tarbiyyah et de prédication. Elle s’est occupée des invités et m’a aidé dans divers programmes de la Jama’at. Elle a aussi servi en tant que Présidente de la Lajna Ima’illah du Libéria. Lors de son séjour de quinze ans au Libéria, elle avait contracté le paludisme et la fièvre typhoïde en maintes occasions. Mais en dépit de cela, elle m’a accompagnée avec grande patience. La défunte a inculqué les meilleures valeurs religieuses à ses enfants. Par la grâce d’Allah, ils sont fidèles envers la Jama’at.

Mansoor Nasir Saheb, Waqif-e-Zindagi et principal d’une école, déclare : « Tant que j’ai vécu tout seul au Libéria, la défunte m’a accueilli chez elle et m’a servi. Elle s’est occupée de moi comme de son fils ou de son petit frère. »

Qu’Allah fasse que ses enfants profitent de ses prières et qu’ils puissent perpétuer ses bonnes œuvres. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

La deuxième prière funéraire sera celle d’Iqbal Ahmad Nasir Saheb de Pir Koti, Kulondi, dans la province de Khairpur. Il est décédé le 14 juillet dernier à l’âge de 82 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son fils, Akbar Ahmad Tahir, sert comme missionnaire au Burkina-Faso. Il déclare : « Mon défunt père était le fils de Mian Nour Mohammad, compagnon du Messie Promis (a.s.). Il était le petit-fils de Mian Imam Din Saheb, un compagnon du Messie Promis (a.s.). Il était aussi le neveu de Pir Mohammad Saheb et Hafiz Mohammad Ishaq, deux compagnons du Messie Promis (a.s.). Le défunt participait dans toutes les œuvres de la Jama’at avec engouement. Il a servi pendant de nombreuses années en tant que secrétaire des finances. Il a aussi servi en tant que Zaïm de l’Ansaroullah, en tant qu’Imam et de Mourrabi pour les Atfal. Depuis l’enfance, je l’ai vu mettre de l’argent dans une boîte ; il m’a informé qu’il y économisait ses cotisations afin de pouvoir les payer à temps. Il était passionné de la prédication : plusieurs personnes ont embrassé la Jama’at grâce à lui. Il se consacrait aux prières, accomplissait assidûment la Salat, jeûnait et accomplissait la prière de s. J’ai dû beaucoup insister pour qu’il vienne me rejoindre au Burkina-Faso. Il est venu en 2016. Il a participé dans toutes les Jalsas et Ijtimas et y lançait des Na’ra (slogans) avec une grande passion. Il a enflammé les passions et s’est apaisé le cœur : il en nourrissait un grand désir, car la Jalsa avait été interdite au Pakistan depuis longtemps. Il laisse derrière lui son épouse, Bashira Begum Sahiba, trois fils et trois filles.

L’Amir et le missionnaire en charge de la Jama’at du Burkina Faso écrit : « Certes le défunt ne maîtrise pas le français, qui est utilisé au Burkina, mais tout le monde comprenait le langage d’amour qu’il utilisait. Il montrait une telle affection à l’égard de tout le monde que tout un chacun l’aimait. Après son décès, les Burkinabè l’ont évoqué avec beaucoup d’amour. M. Bapina, notre secrétaire d’Isha’at national, a partagé la photo du défunt après son décès en disant qu’il pouvait témoignait qu’il était un illustre ahmadi, car il avait connu le défunt lors de son séjour. » Qu’Allah accorde Son pardon et Sa miséricorde au défunt et qu’Il fasse que ses enfants puissent mériter ses prières. Son fils est missionnaire au Burkina-Faso et n’a pas pu être présent pour ses funérailles.

La troisième prière funéraire sera celle de Ghulam Fatima Fahmida Saheba, épouse de Mohammad Ibrahim Saheb : elle était de Molian, Jattan, de la province de Kotli du Cachemire. Elle est décédée le 18 juillet dernier à l’âge de 72 ans des suites d’une longue maladie. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son père avait fait la bai’ah en 1944. Il s’appelait Naik Mohammad Arif Kale Khan. Avant sa bai’ah il avait vu dans un rêve qu’il rencontrait un illustre personnage. Il a couru vers lui pour le prendre dans ses bras. Celui-ci lui a dit : « Kale Khan ! Quand allez-vous venir chez nous ? » Kale Khan a répondu : « Je suis déjà arrivé. » Il raconte que par la suite, il a vu la photo du deuxième Calife chez quelqu’un et qu’il a reconnu le personnage de son rêve. Il a donc prêté le serment d’allégeance par courrier. Son épouse lui a demandé de l’y inclure. Elle a aussi fait la bai’ah. Mari et femme étaient des ahmadis sincères. Fahmida Fatima Saheb, la défunte, avait reçu une bonne éducation de leur part. Elle était aussi assidue dans ses Salats et régulière dans ses prières de Tahajjoud et sa récitation du Coran. Ses enfants témoignent qu’ils l’ont souvent vu se réveiller la nuit pour implorer Dieu les yeux en larmes. Quand les femmes ont eu la permission d’accomplir la prière de Joumou’ah, elle se rendait à la mosquée une heure avant la prière pour se consacrer aux prières facultatives et aux supplications.

Elle était très courageuse et patiente. Son mari a été emprisonné à deux reprises lors des guerres de 1965 et de 1971. Lorsqu’il a été emprisonné la première fois, pendant une longue période elle ne savait même pas s’il était encore en vie, et l’avait considéré comme tombé en martyr. Sa prière funéraire en l’absence du corps avait également été faite. En dépit de cela, elle avait espoir que son mari était toujours en vie, et qu’il reviendrait certainement un jour. Par Sa grâce, Allah a fait que son mari soit libéré, et il est retourné.

La défunte laisse derrière elle son mari, Mohammad Ibrahim, quatre fils et deux filles. Trois de ses fils sont Waqifin-e-Zindagi, dont Mohammad Javed qui est en train de servir en Zambie en tant que missionnaire. Il n’a pas pu se rendre au Pakistan lorsqu’il a appris la nouvelle du décès de sa mère. Qu’Allah fasse preuve de miséricorde et de pardon à l’égard de la défunte, et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer ses actes de piété.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire est Mohammad Ahmad Anwar, qui est originaire de Hyderabad, et qui est décédé le 22 mai à l’âge de 94 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. L’Ahmadiyya est entrée au sein de sa famille par l’intermédiaire de son grand-père, Sheikh Daoud Ahmad. Dès son jeune âge, son père avait envoyé ses deux fils, Mohammad Ahmad Anwar et Majib Ahmad, à Qadian afin qu’ils pussent s’y éduquer. Il avait eu également l’opportunité de faire l’Adhan sur le Minarat-ul-Masih (minaret du Messie). Dès son arrivée, Mohammad Ahmad est resté auprès du deuxième Calife (r.a.). Lors de la partition du pays, il a suivi le Calife (r.a.) à Rabwah. Par la suite, il a également eu l’opportunité de servir en tant que chauffeur du troisième Calife (r.h.a.). Il a ensuite repris ses études et a obtenu un diplôme en éducation physique, puis un master en ourdou et études islamiques. Par la suite, il a également eu l’opportunité de servir pendant une longue période au lycée Talim-ul-Islam.

Il s’est dédié pour servir en Gambie de 1973 à 1976. De 1978 à 1986, il a enseigné les études islamiques au Nigéria dans un lycée de filles. En 1988, il a émigré du Pakistan vers l’Allemagne. En 2009, il s’est installé au Royaume-Uni, et depuis il est resté ici. Le défunt a quatre fils et deux filles, qui sont tous mariés. Il a servi en tant que vice-président du Qadha Board de l’Allemagne. Il avait également servi en tant que vice-auditeur de la communauté d’Allemagne. Sa fille, Amatul Majeed, écrit : « Mon père était un trésor de supplications. Ses buts dans la vie étaient de faire la prière, de réciter le Saint Coran, de jeûner et de servir le Califat. Il nous a également enseigné cela. » Qu’Allah fasse preuve de miséricorde et de pardon à l’égard du défunt.

Le dernier défunt dont je dirigerai la prière funéraire est Salim Hassan Al-Jabi, de la Syrie. Il est décédé le 30 juin à l’âge de 92 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Sa fille s’appelle Loubna Al-Jabi. Sa petite-fille Hiba Al-Jabi est la femme du Dr Bilal Tahir, et réside ici au Royaume-Uni. Elle écrit : « Salim Al-Jabi est né en décembre 1928 dans la banlieue de Damas. A l’âge de 18 ans, il a appris au sujet de l’Ahmadiyya d’un simple ahmadi agriculteur prénommé Abou Zahab. Suite à cela, Salim Al-Jabi a fait la prière Istikharah, suite à quoi il a vu le Messie Promis (a.s.) dans un rêve, au cours duquel il s’était vu faire sa bai’ah. Par la suite, Abou Zahab lui a offert le livre La Philosophie des Enseignements de l’Islam en arabe. Lorsqu’il a vu la photo du Messie Promis (a.s.) sur le livre, il est parti à la rencontre de l’Amir de la communauté Ahmadiyya de Syrie de l’époque, Munir Al Housni, et a fait la bai’ah. » Son père s’était farouchement opposé à lui, mais en dépit de cela, le défunt est resté ferme sur ses pas. A l’époque du deuxième Calife (r.a.), il a eu l’opportunité de se rendre au Pakistan. Il a vécu six années auprès du Mouslih Maoud (r.a.) à Rabwah. Il y a acquis les connaissances religieuses et a également appris la langue ourdou. A la demande du Mousleh Maoud (r.a.), il s’est marié au Pakistan, et le Calife avait fait l’annonce de son mariage. Sa femme était pakistanaise. La petite-fille du défunt Hiba Al-Jabi écrit : « Mon grand-père nous prodiguait régulièrement des conseils, et consacrait du temps à notre éducation séculière et morale. Il insistait sur des points comme le progrès spirituel et l’attachement au Califat. Son épouse est décédée il y a quelques années. Il a eu six enfants. Son fils Naeem Al-Jabi est médecin ; il a été kidnappé il y a quelques années, et jusqu’à ce jour nous n’avons aucune nouvelle à son sujet. Waseem Al-Jabi est membre de la communauté de Pologne, et c’est le père de Hiba Al-Jabi. Deux de ses filles, et deux fils sont en Syrie. Hiba Al-Jabi a l’opportunité de servir en tant que traductrice d’ouvrages et prodigue de très bons conseils à ce sujet. Son mari Bilal Tahir traduit également ; elle l’aide dans ses tâches. Qu’Allah bénisse leurs sentiments de sincérité et de fidélité, et qu’Il augmente leurs connaissances.

Sa fille, Loubna ‘Abdoul Khabir Al-Jabi écrit : « Il nous mettait en garde contre les innovations, et nous enjoignait de renforcer notre relation avec Allah et de faire le Tabligh. Il dépensait beaucoup sur les démunis. De nombreuses personnes de Syrie et du Liban, dont des chrétiens, ont fait la bai’ah grâce au message transmis par le défunt. » Elle ajoute : « Son dernier conseil à notre égard était de rester attachés au Califat, et de suivre les recommandations du Calife, de ne pas faire preuve de paresse dans le Tabligh, de faire des supplications avant toute tâche, et de ne se soucier guère des persécutions sur le chemin de vérité. »

Le président de la communauté du Liban, ‘Omar Al-‘Aam écrit : « Avant d’avoir connaissance de l’Ahmadiyya, nous lisions les livres de Salim Al-Jabi, qui contenaient des indications sur l’avènement de l’Imam de l’époque et sur sa communauté. Après nous avoir fait lire ces livres, il nous a informé au sujet du Messie Promis (a.s.) et de sa communauté et nous a enjoints de faire la bai’ah. » C’était sa façon de faire le Tabligh ; ce n’est pas nécessairement efficace avec tout le monde, mais c’était de cette manière dont il faisait le Tabligh, et il a ainsi permis à de nombreuses personnes d’intégrer la communauté Ahmadiyya. Il leur disait par la suite d’abandonner ses livres et de lire les livres du Messie Promis (a.s.) et de ses Califes. Il ajoute : « Nous, qui sommes les premiers ahmadis du Liban, avons fait la bai’ah par l’intermédiaire du défunt, et nous lui en sommes reconnaissants : nous le remercions, et nous faisons des supplications pour lui. »

Mu’taz Al-Qazaq, qui est Syrien, et qui réside actuellement au Canada, écrit : « En Syrie, j’étais le président d’une communauté locale, et j’ai eu l’occasion de rencontrer Salim Al-Jabi à maintes reprises, et j’ai remarqué que très souvent lorsqu’on faisait mention du Califat, il disait qu’il souhaitait rendre son âme auprès du Calife. »

Mir Anjum Parvez, missionnaire de la communauté, qui travaille dans le bureau arabophone, écrit : « Dès qu’on lui faisait part d’un ordre du Calife, il acceptait inconditionnellement, et déclarait ouvertement qu’il ferait tout ce que la communauté lui enjoindrait de faire. En 2011, il s’était rendu au Royaume-Uni pour la Jalsa Salana ; il disait qu’il souhaitait rendre l’âme auprès du Calife, et qu’il n’y aurait pas d’honneur plus grand pour lui. » De nombreuses personnes ont accepté l’Ahmadiyya par l’intermédiaire de Salim Al-Jabi, et la majorité d’entre eux sont fidèles et sincères envers la communauté et le califat. Nombre de personnes m’ont écrit qu’elles ont appris de lui beaucoup de choses, et qu’elles ont accepté l’Ahmadiyya par son intermédiaire. Salim Al-Jabi disait que Maulana Ghulam Rasool Rajiki lui avait demandé en personne de traduire son livre Hayat-e-Qudsi, afin que les Arabes puissent connaître la vie des compagnons du Messie Promis (a.s.). Il avait donc traduit le livre Hayyat Qudsi en arabe. L’arabe était sa langue maternelle, il savait également bien converser en ourdou, ainsi qu’en persan, et avait de bonnes notions de l’anglais. Lorsque je me suis rendu en 2005 à Qadian pour la Jalsa Salana, il m’a rencontré ; il s’agissait d’une rencontre courte, mais où sa grande humilité transparaissait. Ensuite, il m’a rencontré au Royaume-Uni lors de la Jalsa Salana, et il m’a dit en toute humilité qu’il a une foi ferme au sujet du Califat de l’Ahmadiyya, et qu’il fait preuve d’une obéissance totale à son égard, et m’a demandé de prier pour lui afin qu’il reste toujours attaché à la communauté. Qu’Allah l’Exalté permette à ses enfants et à sa progéniture de rester fidèlement attachés à la communauté et au Califat, et qu’Il fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard. Après la prière du Joumou’ah, comme je l’ai dit, je dirigerai la prière funéraire de tous ces défunts en l’absence des dépouilles.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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