Sermons 2016

Résolutions pour la nouvelle année

Sa Sainteté le Calife nous conseille, dans son sermon du 1 janvier 2016, d'adopter la Taqwa, une vertu essentielle pour mériter le plaisir divin.

 Sermon du vendredi, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, le premier janvier 2016 à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Nous sommes aujourd’hui le premier jour de l’an, une nouvelle année qui débute avec le jour béni du vendredi. Selon la tradition, nous nous souhaitons les uns les autres nos meilleurs vœux à cette occasion. En Occident, ou dans les pays dit développés, on accueille la nouvelle année dans la liesse, dans des flots de boissons alcooliques, avec des pétards et des feux d’artifice. Même dans les pays musulmans on accueille à présent la nouvelle année de la même façon. Hier à Dubaï un incendie a réduit en cendres un bâtiment de 63 étages là où allait se dérouler un spectacle de feux d’artifice. Or, on annonçait à la télévision que ce sinistre n’allait pas changer le programme et que le spectacle aurait lieu comme prévu.

La situation de la majorité des nations musulmanes est désastreuse. Or, ces pays riches font étalage de leur attrait pour le matérialisme. Même si cet incendie ne s’était pas déclaré, les pays musulmans riches auraient dû annoncer qu’ils viendraient en aide aux musulmans sinistrés au lieu de jeter leur argent par la fenêtre. Or, ils ont oublié leur enseignement, au point où, selon les informations, ils avaient placé l’arbre de Noël le plus cher au monde, valant 11 millions de dollars, dans le plus grand hôtel de Dubaï [quelque temps de cela]. Voilà, en somme, la priorité de ces pays musulmans richissimes.

Or, par la grâce d’Allah, nombre d’ahmadis ont passé leur nuit dans l’adoration de Dieu ou ils se sont réveillés très tôt le matin pour accomplir des prières Nawafil pour accueillir la nouvelle année. En nombre d’endroits, les ahmadis ont accompli la prière Tahajjud en congrégation. En dépit de tout cela, nous sommes des non musulmans aux yeux de certains musulmans. Ceux qui dilapident leurs argents dans ces feux d’artifice et qui accordent grand respect à des traditions impies sont, à leurs yeux, des musulmans.

En tout cas, par la grâce d’Allah, nous sommes musulmans : nous n’avons besoin de certificat de la part de personne [pour le prouver]. Si nous désirons quelque attestation c’est celle qui fera de nous, aux yeux d’Allah, de véritables musulmans. Pour mériter le plaisir de Dieu il ne suffira pas d’accomplir la prière Tahajjud individuellement ou en congrégation le premier jour de l’an, de faire de l’aumône ou d’accomplir quelque autre bonne œuvre [à une seule reprise]. Ces œuvres méritoires attireront certes les faveurs divines, mais uniquement quand il y aura constance de notre part. Allah désire que ses serviteurs appliquent ses commandements avec assiduité. Pour mériter le plaisir divin, ses serviteurs doivent accomplir des bonnes œuvres, la Salat, la prière Tahajjud tout en se purifiant le cœur.

Une bonne œuvre n’est pas accomplie pour un jour ou deux. Cherchons à connaître les actions à accomplir et le comportement à adopter afin de mériter le plaisir divin. Pour ce faire, je citerai aujourd’hui des conseils prodigués par celui que Dieu a envoyé à notre époque pour la réforme du monde, des conseils qu’il a prodigués à différents moments afin que nous puissions, avec constance, chercher le plaisir de Dieu. Ces œuvres ne béniront pas que le premier jour de l’an : elles béniront les 12 mois et les 365 jours de l’an. C’est en les accomplissant que nous mériterons le plaisir de Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un endroit : « Étudiez la condition du monde : notre bien-aimé Prophète (s.a.w.) a prouvé, par ses œuvres, que sa mort et sa vie, ont toutes deux été consacrées à Dieu.

Demandez à un musulman quelle est sa foi et il répondra : « Alhamdollilah ! Je suis musulman ! » Celui qui récite la Kalimah doit avoir Dieu pour principe directeur dans sa vie. Or, il vit et meurt pour ce monde, jusqu’au moment où il est pris par les affres de l’agonie. Même au moment de la mort, le monde demeure sa passion, son bien-aimé, son but. Comment pourra-t-il annoncer qu’il est un disciple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ?

Cette question mérite mûre réflexion : il ne faut pas la prendre à la légère. Il n’est point facile d’être musulman. Ne soyez point satisfait tant que vous n’avez pas généré en vous l’obéissance à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’exemple [d’un adepte sincère] de l’Islam. Se proclamer musulman sans suivre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’est que vaine parole.

Il ne sied pas au sage de se contenter d’un titre et de l’enveloppe.

Un musulman demanda un jour à un juif d’embrasser l’Islam. Celui-ci répondit : « Ne te contente pas de porter un titre. J’ai nommé mon fils Khalid. Or, je l’ai enterré avant l’après-midi. »

« Khalid » signifie celui qui vivra longtemps ou éternellement. Cependant, ce nom ne lui accorda pas la vie : il ne vécut même pas un seul jour.

Ainsi, dit le Messie Promis (a.s.), cherchez la réalité. Ne vous contentez point d’un simple titre. Quelle disgrâce de se dire membre de l’Oummah de ce Grand Prophète (s.a.w.) pour ensuite mener la vie d’un impie. Que votre existence soit conforme à l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Au cas contraire vous serez un disciple de Satan. »

Sachez que l’homme a pour objectif d’être le bien-aimé de Dieu : sinon il n’acquerra pas Son amour et ne méritera point de succès dans sa vie. Cela ne sera possible qu’en suivant à la perfection le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci a montré, par ses œuvres, ce qu’est l’Islam. Engendrez-en vous cet Islam afin que vous soyez les bien-aimés de Dieu.

L’Islam ne nous interdit pas les faveurs divines : il nous encourage à préférer la spiritualité à ce monde terrestre tout en vivant ici-bas.

Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce sujet : « L’Islam interdit le monachisme. Autant le croyant étendra sa relation avec le monde autant il grandira en statut, car c’est la spiritualité son objectif. Les biens et l’apparat de ce monde sont les serviteurs de sa foi.

Le monde ne doit pas être votre objectif. La quête des biens terrestres doit avoir pour but la foi. Il faut acquérir les biens de ce monde de sorte que ceux-ci soient au service de la foi. Pour entreprendre un voyage l’on se munit de sa monture et de ses provisions. L’objectif du voyage est d’atteindre sa destination : la monture ou les nécessités du voyage ne le sont pas. L’homme doit acquérir les biens terrestres en les plaçant au service de la foi. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah nous enseigne la prière suivante :

رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

Quels sont les biens terrestres mentionnés en premier dans cette supplication ? Ce sont les bienfaits de ce monde, qui seront source de bienfaits dans l’au-delà. »

Cette prière nous explique que le croyant cherche les biens terrestres en se souciant des bienfaits de l’Au-delà.

Une belle part dans les biens de ce monde signifie que le croyant musulman doit adopter les meilleurs moyens pour l’acquisition de ces biens. Dieu lui recommande d’acquérir les biens terrestres par des moyens qui seront sources de bonheur et de bienfait. Il lui proscrit tout moyen nuisible à autrui et susceptible de lui causer de la peine et de l’embarras. Pareils biens terrestres engendreront les biens de l’Au-delà. C’est le genre de vie qui plait à Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Que signifie l’enfer ? Il y a celui promis par Dieu dans l’Au-delà. [Et il y a celui d’ici-bas] : si cette existence n’est pas consacrée à Dieu, elle se transformera en enfer. Si cette vie est dépourvue de Hasanāt (bienfaits) elle se transformera en enfer. Allah ne garantit point qu’Il protégera pareille personne des souffrances et qu’Il lui accordera aisance. Ne croyez pas que l’opulence et le pouvoir, les richesses et l’honneur ou une multitude d’enfants sont source de quiétude et de sérénité et qu’ils transformeront la vie d’ici-bas en Paradis. Certainement pas : cette sérénité et cette quiétude qui font partie des faveurs du paradis ne pourront être acquises par ces moyens. C’est en vivant et en mourant pour Dieu que l’on pourra découvrir cette vraie sérénité. Les prophètes, en particulier, Abraham et Jacob, avaient prodigué des conseils à cet effet en affirmant :

وَلَا تَمُوتُنَّ إِلَّا وَأَنْتُمْ مُسْلِمُونَ

Les plaisirs de ce monde génèrent une avidité immonde. À l’instar de celui qui est frappé de la maladie de la soif, les plaisirs terrestres ne font qu’accroître son avidité, le menant, en fin de compte jusqu’à sa destruction.

Le feu de ces désirs immodérés et de cette avidité ressemble au feu de l’enfer : il n’accorde au cœur de l’homme aucune sérénité et paix et le maintien dans un cercle d’agitation et d’anxiété.

Que mes amis (c’est-à-dire les ahmadis) sachent que leur amour des biens, des richesses et des enfants ne doit pas les passionner et les enivrer au point où un voile se créer entre eux et Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « J’ai compris que les versets

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ (1 (

الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ (2) الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ (3) مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ (4)

encouragent l’homme à adopter les attributs qui y sont mentionnés. Ces versets stipulent que Dieu mérite tous les attributs : Il est leRabbul ‘Alamine, le Rab de tous les univers, qu’ils soient à l’état cellulaire ou embryonnaire. Ensuite, il est Rahman, Rahim et Malik-i-Yaumidine. En énonçant la prière Iyyaka Na’bodo, [c’est Toi seul que nous adorons], l’homme doit, en rendant culte à Dieu, adopter les quatre attributs mentionnés. L’adorateur parfait de Dieu est celui qui se pare des qualités divines. Il ne doit ni s’arrêter ni s’avouer vaincu tant qu’il n’a pas atteint ce stade. Par la suite, naîtra en lui une attirance qui le mènera à l’adoration de Dieu. »

C’est en engendrant en soi cet état et ces attributs, que l’on pourra se consacrer à l’adoration de Dieu, le but même de la création de l’homme. C’est là que l’homme sera à l’image de la description :

وَيَفْعَلُونَ مَا يُؤْمَرُونَ

c’est-à-dire : ils accomplissent ce qu’ils sont commandés d’accomplir.

N’ayez point confiance en la vie et ayez constamment la mort à l’esprit. C’est ainsi que vous pourrez appliquer les commandements divins et adoptez Ses attributs.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Qui peut affirmer qu’il sera toujours en vie entre la prière de Zuhr et celle d’Asr ? Des fois, le sang peut cesser de circuler soudainement. Parfois des personnes bien portantes meurent brusquement.

Le ministre Mohammad Hussain Khan retourna de sa marche et monta les escaliers tout joyeux. Il gravit quelques marches quand un vertige le prit. Il s’assit et son domestique voulut le soutenir, mais il refusa. Il gravit encore quelques marches, le vertige le prit de nouveau et il rendit l’âme.

Un certain Ghulam Muhiyyuddin, membre du conseil du Kashmir, rendit l’âme lui aussi sur le coup. Ainsi, nous ignorons quand la mort peut frapper. D’où la raison d’éviter toute négligence. Se soucier de son état spirituel est fort louable : c’est ainsi que l’on pourra franchir avec succès l’étape des affres de l’agonie. D’ailleurs, le Coran affirme :

إِنَّ زَلْزَلَةَ السَّاعَةِ شَيْءٌ عَظِيمٌ

Le terme As-Sa‘ah signifie entre autres le Jour de la Rétribution : c’est une interprétation que nous ne rejetons point. Or As-Sa‘ah signifie l’agonie de la mort, étant donné que c’est le moment de la séparation ultime. L’homme se sépare subitement de tout ce qu’il aime et il passe par un séisme de plus terrible : il se retrouve comme enfermer dans un piège en son for intérieur. Il sera avantageux à l’homme qu’il ait toujours la mort à l’esprit : que le monde et ses attraits ne lui soient pas si chers au point de lui causer souffrance au moment de la séparation ultime.

En ayant constamment le trépas à l’esprit, l’homme accomplira de bonnes œuvres. Il ne perdra ni son argent ni son temps dans des spectacles ou dans l’assouvissement de ses désirs immodérés.

En évoquant la nécessité d’apporter en soi des changements purs, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ne vivez pas dans l’insouciance. Consacrez-vous à la prière et à l’istighfar. Apportez-en vous un changement pur. Ce n’est plus le moment de se vautrer dans la négligence. L’âme de l’homme lui berce de faux espoirs, lui faisant croire qu’il vivra longtemps. Considérez la mort comme étant proche. Dieu existe. Celui qui, faisant preuve d’injustice, accorde à autrui les droits qui reviennent à Dieu mourra dans l’ignominie.

On trouve mention de trois groupes dans la sourate Al-Fatiha. L’homme connaîtra [à présent] l’un de ces trois états. Or, ceux qui sont mentionnés en dernier, [c’est-à-dire les égarés], sont aujourd’hui en avant.

En expliquant l’état des musulmans, le Messie Promis (a.s.) déclare : « A une époque, l’apostasie d’un musulman était une calamité pour [ses coreligionnaires]. Or, à notre époque quelque 2 000 000 de musulmans se sont convertis au christianisme pour ainsi sombrer dans la souillure. Au lieu d’éprouver cet état d’impureté, ils sont en train d’insulter celui qui est pur, c’est-à-dire le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

La peste expose l’état de ceux qui se sont attiré la colère : c’est une calamité qui touche ceux qui sont frappés du courroux divin. Ces calamités poussent l’homme en fin de compte vers Dieu, afin qu’il se prosterne devant Lui évitant ainsi Sa colère.

Ensuite on trouve mention de ceux qui ont été récipiendaires des faveurs divines. D’après une loi ancienne de Dieu, lorsqu’Il interdit une action à une nation certains de ses membres transgressent cette interdiction.

Montrez moi une nation, à qui Dieu avait interdit quelque œuvre et qu’elle ne l’a pas commise. Dieu avait interdit aux juifs d’interpoler la Bible, or ils l’ont fait. Il n’a pas dit la même chose aux musulmans concernant le Coran. Il affirme, par contre :

إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

Consacrez-vous à la prière, afin qu’Allah vous accorde une place parmi les récipiendaires de Ses faveurs. Il faudra prier constamment en ce sens et pas se contenter de le faire à une ou deux reprises.

C’est grâce à la Taqwa que l’on pourra apporter en soi des changements purs et se soucier de l’Au-delà. C’est la Taqwa qui ouvrira les portes du succès à l’homme dans l’Au-delà. Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce sujet :

« Allah se manifeste à ceux qui possèdent la Taqwa : ils vivent sous son ombre. Or, la Taqwa doit être sincère. Il ne faut point que Satan y ait une part, car Allah déteste le shirk (l’attribution de partenaires à Dieu). Si Satan en a une part, Allah déclare que tout appartiendra à Satan. Les bien-aimés de Dieu endurent des afflictions en raison de la sagesse divine. Or, personne ne pourra leur toucher un seul cheveu, même si le monde entier se liguait contre eux, car ils sont venus servir d’exemple au monde. Ainsi, il était essentiel qu’ils laissent l’exemple de ceux qui endurent des épreuves dans la voie de Dieu. Sinon, Allah affirme que prendre la vie d’un de Ses bien-aimés est l’œuvre qui le déplaît le plus. Il ne désire point que Ses amis souffrent : or, ces derniers endurent ces afflictions par nécessité et en raison de certaines sagesses. C’est là une œuvre méritoire de leur part, car ceci met en exergue leur excellence. Les afflictions qu’endurent les prophètes et les amis de Dieu ne sont point l’expression du châtiment ou du courroux divin. En passant par ces épreuves, les prophètes font montre de leur courage.

Dieu ne nourrissait aucune animosité à l’égard de l’Islam : cependant lors de la bataille d’Uhud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se retrouva tout seul face à l’ennemi. Cet incident avait pour but de mettre en exergue le courage du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Aucun autre prophète n’a eu l’occasion de laisser pareil exemple.

Les membres de ma djama’at ne doivent pas s’enorgueillir du fait qu’ils accomplissent la prière, le jeûne ou qu’ils évitent les péchés majeurs à l’instar de l’adultère ou de vol. Les adeptes des autres confessions, voire les polythéistes évitent de commettre ces péchés. Il en est des leurs qui accomplissent des bonnes œuvres et qui font montre de hautes valeurs morales. Or, la question de la Taqwa est plus subtile : la Taqwa est l’objectif à atteindre. Implantez dans vos cœurs la grandeur de Dieu. Les œuvres contenant la moindre once d’ostentation seront rejetées : être muttaqui n’est pas chose facile.

Pourquoi exploser de colère si quelqu’un t’accuse [à tort] d’avoir volé son stylo. C’est pour Dieu que tu éviteras de t’emporter en pareille occasion. Cette fureur naît du manque de relation avec Dieu. D’aucuns s’emportent pour un rien, parce qu’ils ne désirent pas le plaisir de Dieu. Quand on se souvient de Dieu, l’on évitera pareille colère. Tant que l’homme n’affronte pas plusieurs morts, il ne pourra être Muttaqui. Les miracles et les révélations ne sont que les branches de la Taqwa : la chose essentielle est la Taqwa.

Ne soyez point en quête des révélations et des rêves : c’est la Taqwa qu’il faudra chercher.

Les révélations reçues par le Muttaqui sont vraies. Or, sans posséder la Taqwa, celles-ci ne seront pas dignes de confiance. »

Quelqu’un aura beau relaté ses révélations, s’il ne possède pas la Taqwa, s’il est en train d’usurper les droits d’autrui, s’il se met en colère pour des broutilles, ces rêves ne seront point vrais.

Satan aura une part de ces révélations. Se dire récipiendaire de révélations n’est point un signe que l’on possède la Taqwa. Il faudra jauger les révélations du récipiendaire à la lumière de sa Taqwa. Oubliez tout et essayer de parcourir la première étape de la Taqwa. Ayez en tête l’exemple des Prophètes ; chacun d’entre eux avait pour vocation d’enseigner la Taqwa.

إِنْ أَوْلِيَاؤُهُ إِلَّا الْمُتَّقُونَ

C’est-à-dire, les véritables amis de Dieu sont les Muttaquis.

Le Coran nous enseigne les voies subtiles de la Taqwa. D’ailleurs, le prophète parfait exige que sa nation soit parfaite.

Étant donné que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était le Sceau des prophètes, la Nubuwwah (le Prophétat) est arrivée à sa perfection par son entremise. Il est le Sceau des Prophètes, car toutes les excellences de la Nubuwwah sont arrivées à la perfection en sa personne. Celui qui désire plaire à Allah et être témoin de miracles, doit adopter des habitudes extraordinaires.

Les suivants du Khataman-Nabiyyine doivent atteindre les normes les plus excellentes dans la Taqwa.

Les élèves désireux de réussir leurs examens étudient jusqu’à ce qu’ils soient faibles à l’instar de ceux qui sont atteints de la tuberculose. Soyez prêts à endurer toute souffrance afin de passer l’examen de la Taqwa. Quand l’homme parcourt cette voie, Satan lance de grands assauts contre lui. Or, à étape donnée, Satan baisse les bras. C’est là que la mort frappe la vie pécheresse de l’homme, c’est là qu’il se place dans le giron de Dieu. Il se transforme en la manifestation de Dieu et devient son Calife. En bref, notre précepte est que l’homme doit user de toutes ses aptitudes pour atteindre Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) nous prodigue d’autres conseils à propos de la Taqwa :

« Il était très important pour les ahl-e-taqwa (les personnes pieuses) de passer leur vie dans la pauvreté et la soumission. Ceci est une branche de Taqwa par laquelle nous pouvons nous débarrasser de la colère injustifiée. Le dernier stade, qui s’avère être le plus crucial pour les gens pieux et honnêtes, est d’éviter la colère. L’arrogance et la vanité proviennent de la colère ; et, inversement, la colère est quelques fois une conséquence de l’arrogance et de la vanité. La colère est engendrée lorsque l’homme donne préséance à son nafs (moi) sur celui de l’autre.

Je ne désire point que les membres de ma djama’at se considèrent les uns les autres inférieurs ou supérieurs, qu’ils soient hautains ou méprisants envers autrui. Dieu sait qui est grand ou petit. Pareilles pensées sentent le dédain et j’ai peur que ce mépris, à l’instar d’une graine, ne pousse et n’engendre la destruction de son auteur. »

«Certains traitent avec grande courtoisie les grands de ce monde. Mais grand est celui qui écoute en toute humilité les paroles de l’humble et qui accorde de l’importance à ses propos et qui ne blesse pas ses sentiments. Dieu affirme à ce sujet :

وَلَا تَلْمِزُوا أَنْفُسَكُمْ وَلَا تَنَابَزُوا بِالْأَلْقَابِ بِئْسَ الِاسْمُ الْفُسُوقُ بَعْدَ الْإِيمَانِ وَمَنْ لَمْ يَتُبْ فَأُولَئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ

Et ne vous diffamez pas les uns les autres, et ne vous donnez pas entre vous des sobriquets par sarcasme. C’est en effet très vilain de se faire une mauvaise réputation après avoir professé la croyance ; et ceux qui ne se repentent pas sont du nombre des injustes. » (Le Saint Coran, chapitre 49, verset 12)

« Celui qui méprise l’autre ne mourra pas avant d’avoir été frappé lui-même du mal dont il l’accuse. Ne méprisez pas vos frères. Étant donné que vous vous désaltérez tous à la même source, comment savoir qui en boira davantage ? »

« Le plus honorable n’est pas défini selon les principes de ce monde : le plus grand aux yeux d’Allah est celui qui est le plus Muttaqui. Ceci est énoncé dans le verset suivant : « En vérité, le plus honorable d’entre vous aux yeux d’Allāh est le plus pieux parmi vous. Assurément, Allāh est Omniscient, Très-Conscient. » (Le Saint Coran, chapitre 49, verset 14)

En prodiguant d’autres conseils aux membres de la djama’at, le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Allah n’a point accordé tant d’aptitudes à l’homme afin qu’il les galvaude. Il pourra les faire épanouir en les utilisant à bon escient et en toute équité. D’où le fait que l’Islam interdit l’ablation des attributs virils de l’homme ou celle de ses yeux. L’Islam préconise à l’homme de les utiliser à bon escient afin de se purifier l’âme. »

Dieu n’a pas octroyé des capacités sexuelles ou des yeux afin que l’homme en fasse un mauvais usage. L’on se purifiera l’âme en les utilisant de manière autorisée.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « [Le Saint Coran] annonce :

قَدْ أَفْلَحَ الْمُؤْمِنُونَ

Dans ces versets Dieu, décrit la vie du Muttaqui, affirmant, à la fin, qu’ils auront du succès. Ceux qui marchent sur les voies de la Taqwa croient dans l’invisible. Leurs Salats chancellent, mais ils les relèvent. »

Beaucoup affirment qu’ils n’arrivent pas à se concentrer lors de la Salat. Si leur prière tombe, ils doivent la relever.

« [Les muttaquis] dépensent de ce que Dieu leur a accordé. En dépit des dangers que pose leur âme ils croient, sans réfléchir, dans les écritures passées et présentes, et sont convaincus de [la vie dans] l’Au-delà.

Au début ils croient dans l’invisible et en fin de compte cette croyance atteint le stade de la certitude. Voilà les personnes qui suivent la direction. Ils sont sur une voie qui les fait avancer : c’est-à-dire ils font des efforts constants jusqu’à atteindre le salut. Voilà ceux qui ont du succès et qui atteignent leur objectif : ils sont à l’abri des dangers de la voie.

Tout au début [du Coran], Allah nous enseigne la Taqwa : Il nous a accordé un livre qui préconise la Taqwa. Le plus grand souci de membres de ma djama’at doit être : possèdent-ils la Taqwa ou non ? »

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Purifiez-vous le cœur si vous désirez le salut et conquérir les cœurs des gens. Faites usage de votre discernement et suivez la direction de la parole divine. Embellissez vos âmes et soyez un exemple de hautes valeurs morales pour les autres. Voilà la clef du succès.

Il est dit dans un vers d’un poème persan :

« Toute parole sortie du cœur influe sur les cœurs. »

Tout propos du croyant doit sortir du tréfonds de son cœur et doit être la source du salut des autres. C’est là qu’il méritera le salut.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Faites naître en vous ce cœur si vous désirez influencer les cœurs engendrer en vous cette force agissante. Faites en sorte que vos cœurs soient capables d’accueillir toutes les œuvres méritoires et mettez celles-ci en pratiquent, car sans actions les paroles et les aptitudes humaines ne serviront à rien. Ils sont des centaines de milliers à faire des déclarations grandiloquentes. Maints mollahs et oulémas, du haut de leurs chaires, se proclament auxiliaires et héritiers des prophètes, ils prodiguent de grands conseils, ils interdisent l’arrogance, l’orgueil et les péchés. Or, vous êtes à même de jauger leurs actions et leurs conduites en vous demandant si leurs propos influencent vos cœurs. »

Le Messie Promis (a.s.) nous conseille d’agir en premier. Si l’on était capable d’entreprendre des actions et d’agir avant de prodiguer des conseils, il n’aurait pas été nécessaire au Coran d’annoncer :

لِمَ تَقُولُونَ مَا لَا تَفْعَلُونَ

Ce verset stipule qu’il existerait toujours, comme dans le passé, ceux qui ne suivraient pas, en premier, les conseils qu’ils prodiguent aux autres. »

Méditons sur les commandements que nous devons mettre en pratique.

Nous devons, en premier, accomplir notre analyse de conscience. Ce conseil fondamental s’applique tout d’abord à tout titulaire de postes [au sein de la djama’at] : ils souhaitent que les autres se réforment et prodiguent des conseils en ce sens. Or, lorsque les intérêts [de certains d’entre eux] sont en jeu, leurs comportements contredisent ces conseils. Parfois, ils tentent d’interpréter ces conseils et accordent une importance secondaire aux commandements de Dieu et de Son Prophète (s.a.w.). Nous avons constaté plusieurs cas de ce genre.

Evoquant davantage la question de l’harmonie entre le geste et la parole, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Écoutez bien ceci et souvenez-vous en : si vos propos n’émanent pas d’un cœur sincère, s’il n’y a aucune action de votre part, ces paroles n’auront aucune influence. C’est un principe qui met en exergue la grande véracité de notre Prophète (s.a.w.). Ses succès et son influence sur les cœurs sont inouïs dans l’histoire des fils d’Adam. Il en fut ainsi en raison de cette grande conformité entre ses paroles et ses œuvres. Nous avons reçu l’ordre de suivre l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Le Messie Promis (a.s.) nous prodigue un autre conseil qui s’applique à ceux qui, au sein de la djama’at, font de grandes études ainsi qu’aux parents. Il déclare : « Une autre grande calamité qui frappe les intellectuels d’aujourd’hui est leur désintérêt pour la connaissance religieuse. Et lorsqu’ils tombent sur des objections d’un astronome ou d’un philosophe, des doutes naissent dans leurs cœurs à propos de l’Islam : ils finissent par se convertir au christianisme ou deviennent des athées.

Leurs parents ont commis, à leur encontre, un grand crime : ils ne leur consacrent pas le moindre instant pour leur inculquer la connaissance religieuse. Dès le début, ils les impliquent dans des activités qui les privent de [l’effet] sanctifiant de la foi. »

Les parents doivent se soucier de l’éducation religieuse de leurs enfants : les jeunes en particulier doivent accroître leur connaissance religieuse. Au sein de la djama’at, par la grâce d’Allah, nous avons des commentaires du Coran et bien d’autres littératures qui sont disponibles. On a qu’à les étudier pour se débarrasser de ses doutes et de ses objections.

Le Messie Promis (a.s.) déclare :

« J’ai longuement évoqué l’entente et l’affection qui doit régner au sein de la djama’at. Soyez unis, c’est ce qu’Allah conseille aux musulmans, soyez un seul corps sinon vous perdrez votre vigueur. La raison de se tenir épaule contre épaule lors de la Salat est d’engendrer l’unité parmi les croyants.

À l’instar d’un courant électrique, les sentiments sont transmis d’une personne à un autre. S’il y a mésentente et désunion il y aura mauvaise fortune. »

S’il y a mésentente l’on ne pourra atteindre l’objectif requis. D’où la raison de mettre fin à toute mésentente. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) nous demande de nous aimer les uns les autres et de prier pour autrui. L’amour mutuel entre croyants requiert que vous priiez, en secret, pour ceux que vous connaissez et les autres.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Quand, dans le secret, l’on suppliera Dieu en faveur de ses frères, les anges répondront : « Qu’il en soit ainsi pour toi aussi ! » Si ses prières ne sont pas exaucées, celles des anges le seront certainement. Je vous conseille vivement de mettre de côté toute dissension. »

« J’ai deux buts : le premier est [de vous inciter] à vous consacrer à Dieu. Et le deuxième est pour que vous éprouviez de la sympathie les uns pour les autres ; de montrer cet exemple [d’unité] qui sera un miracle pour les autres. C’était le seul argument des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). [Ceci est énoncé dans le verset] «… quand vous étiez ennemis, alors Il a réconcilié vos cœurs dans l’amour » (Le Saint Coran, chapitre 3, verset 109)

L’harmonie est un miracle en soi. Tant que vous n’aimez pas pour votre frère ce que vous aimez pour vous-même vous ne serez pas dans ma djama’at. La tourmente et la désolation seront vos compagnons et vous connaîtrez un funeste destin. »

Grâce à moi, insha Allah, une djama’at naîtra dans laquelle régnera l’harmonie. Quelles sont les raisons de l’antipathie : c’est l’avarice, l’arrogance, la prétention et les sentiments pernicieux. Je débarrasserai ma communauté de ceux qui en sont coupables, ceux qui ne maîtrisent pas leurs émotions et qui ne peuvent coexister dans l’affection et la fraternité. Que ceux qui agissent ainsi sachent qu’ils ne seront que des invités de quelques jours tant qu’ils ne seront pas de bons exemples. Je ne veux point prendre sur moi des reproches à cause d’un autre. Celui qui se joint à ma communauté mais dont la conduite n’est pas à la hauteur de mes attentes ressemble à une branche sèche. Si le jardinier ne la taille pas elle absorbera l’eau à l’instar des branches vertes sans pour autant retrouver sa vivacité ; au contraire elle asséchera les autres branches. Celui qui ne se réforme pas doit vivre dans la crainte car il ne sera point en ma compagnie. »

Que l’on connaisse l’état externe d’une personne ou pas ; celui qui fera montre de faiblesse ne profitera pas des conseils du Messie Promis (a.s.) et des prières qu’il a faites en faveur de sa djama’at.

Il faudra beaucoup réfléchir à ce sujet.

Il dit : « Allah déclare dans le Saint Coran : « et Je mettrai ceux qui te suivent au-dessus des mécréants jusqu’au Jour de la Résurrection ; » cette promesse emplie de réconfort a été donnée à Jésus fils de Marie. Mais je vous annonce la bonne nouvelle que Dieu a utilisé les mêmes paroles en faveur de celui qui allait porter le nom du Messie, Jésus fils de Marie. Ceux qui se sont liés avec moi et qui désirent profiter de cette grande promesse et de cette bonne nouvelle, peuvent-ils se complaire dans l’état de la Nafs Ammara et suivre la voie de la dépravation et de la débauche ? Non, certainement non. Ceux qui estiment à sa juste valeur la promesse divine et qui ne dédaignent pas mes propos comme étant fables et légendes, qu’ils se souviennent que cette relation n’est pas ordinaire ; elle est d’une grande importance et ne se confine pas à ma personne, mais mène jusqu’à Celui qui a noué ce lien entre moi et l’Homme Parfait, celui qui avait apporté au monde l’esprit de la vérité et de la droiture.

J’affirme que s’il n’était question que de ma personne, je ne m’en soucierai guère et je n’aurai aucune crainte à ce sujet. Mais cela ne se limite point à ma personne ; l’effet de ces actions atteindra le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et Dieu. De ce fait écoutez avec attention ceci : si vous désirez profiter de cette bonne nouvelle, souhaitant qu’elle s’applique à vous, si vous désirez remporter cette grande victoire sur les mécréants au jour de la résurrection, sachez alors que cela sera impossible tant que vous ne sortez pas de l’état de Lawwama pour atteindre celui de Mutmainnah. Je n’ajoute pas davantage que vous vous êtes liés à celui qui se dit l’envoyé de Dieu ; écoutez ses propos avec les oreilles de votre cœur et soyez toujours prêts à traduire ces conseils dans la pratique. Agissez ainsi afin que vous ne soyez pas de ceux qui, ayant accepté [le prophète], vous ne tombiez dans la turpitude de l’incroyance, s’invitant ainsi le châtiment éternel. »

Évoquant les conditions requises pour l’acceptation des prières le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sachez que l’exaucement des supplications est régi par plusieurs conditions. Certaines concernent ceux qui prient et d’autres s’appliquent à ceux qui font des requêtes de prière à autrui. Ceux de la deuxième catégorie doivent craindre Dieu à tout instant, car Il est indépendant. Ils doivent adopter une attitude conciliante et empreinte de crainte divine. Ils doivent, par l’entremise de leur Taqwa et de leur conduite, plaire à Dieu : sur ce la porte de l’exaucement des prières s’ouvriront à eux. S’ils s’attirent la colère divine, s’ils se brouillent avec Dieu, leur méchanceté et leurs péchés seront des obstacles dans la voie de l’exaucement des prières en leur faveur.

Ainsi, il incombe à mes amis de ne point laisser partir en vain mes supplications et ils ne doivent pas placer des obstacles sur leur voie, des obstacles qui naîtront de leur comportement indigne. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Que mes suivants adoptent la voie de la Taqwa, car celle-ci résume la Shariah. La Taqwa comporte plusieurs étapes. Or, si le chercheur est sincère et s’il parcourt la première étape avec constance et sincérité, il atteindra un niveau très élevé en raison de sa droiture et de sa sincérité. Allah déclare :

إِنَّمَا يَتَقَبَّلُ اللَّهُ مِنَ الْمُتَّقِينَ

Allah exauce les prières des Muttaqui ; c’est là une promesse divine. D’ailleurs, Allah ne brise pas Ses promesses, tout comme il l’affirme :

إِنَّ اللَّهَ لَا يُخْلِفُ الْمِيعَادَ

La Taqwa est une condition indispensable à l’exaucement des prières : il est sot et naïf celui qui est négligent et dissipé tout en souhaitant que ses prières soient exaucées. Il incombe de ce fait aux membres de ma djama’at de marcher sur les voies de la Taqwa afin qu’ils puissent goûter au délice de l’acceptation de leurs prières et afin qu’ils grandissent dans leur foi. »

« Ne croyez pas qu’il suffit de [me] prêter allégeance afin de plaire à Dieu. Ceci n’est que l’enveloppe qui cache le noyau. Il en est de même dans la nature : le noyau [des fruits] est entouré d’une peau. L’enveloppe n’est d’aucune utilité, c’est le noyau qui est le but. Certains fruits sont privés de noyau, à l’instar de ces œufs qui n’ont ni blanc ni jaune, qui ne servent à rien et finissent à la poubelle. Si quelqu’un affirme avoir accompli la bai’ah et qu’il se dit croyant, quand en réalité il est dépourvu de l’essence de ces deux actions, il doit se faire des soucis car, à l’instar de cet œuf dont il ne subsiste que la coque, il pourra se briser en mille morceaux à la moindre secousse et finir à la poubelle. »

« Celui qui affirme avoir accompli la bai’ah et qui dit posséder la foi doit s’examiner et se demander s’il est l’enveloppe ou le noyau ? Tant que le noyau n’existe pas il ne pourra affirmer qu’il possède la foi et l’amour, qu’il est obéissant, qu’il a prêté allégeance, qu’il est croyant, qu’il est [mon] disciple ou qu’il est musulman. Sachez qu’aux yeux d’Allah l’enveloppe sans le noyau n’a aucune valeur. Sachez aussi que la mort peut frapper à n’importe quel moment. La mort en soi est une certitude. Ne vous contentez pas de vaines déclarations, n’en tirez aucune gloire, car elles ne servent à rien tant que l’homme n’accepte de subir plusieurs morts. Tant qu’il n’apporte pas en sa personne maints changements et qu’il ne passe pas par maintes révolutions, il n’atteindra point le but de l’humanité. »

Qu’Allah fasse que notre existence soit conforme aux souhaits du Messie Promis (a.s.) et que nous ne cessions d’avancer dans la voie de la vertu. Que nous ne laissions pas partir à l’eau les prières du Messie Promis (a.s.), mais que nous méritions toutes les supplications qu’il a faites en faveur de sa djama’at. Qu’Allah fasse que cette nouvelle année soit porteuse d’innombrables bénédictions pour nous, à titre individuel et au niveau de la djama’at.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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