Sermon du vendredi 25 août 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :
Allah accepte l’Istighfâr (le repentir) et la Tawbah (la pénitence) de ses serviteurs, à condition que cette repentance soit sincère et qu’elle ne soit pas accomplie du bout des lèvres. Allah en fait mention dans nombre de versets du Coran, notamment qu’Il accorde des biens et des enfants à ceux qui se repentent sincèrement. Le repentir est aussi un moyen de se protéger de la punition divine. Celui qui accomplit l’Istighfâr attire la grâce divine. Dans un verset, Allah accorde en ces termes de bonnes nouvelles à ceux qui accomplissent l’Istighfâr.
لَوَجَدُوا اللَّهَ تَوَّابًا رَحِيمًا
«… ils auraient assurément trouvé qu’Allah revient sans cesse avec compassion et est Miséricordieux. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 65)
Mais un Istighfâr et une Tawbah sincères en sont les conditions. Selon un hadith, Anas (r.a.) rapporte que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Celui qui se repent sincèrement ressemble à celui qui n’a jamais péché. » Quand Allah apprécie un individu, aucun péché ne nuit à sa personne. C’est-à-dire, les incitations du péché ne le pousseront pas vers le mal et Dieu le protégera de ses conséquences.
Ensuite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a cité ce verset :
إِنَّ اللَّهَ يُحِبُّ التَّوَّابِينَ وَيُحِبُّ الْمُتَطَهِّرِينَ
« En vérité, Allah aime ceux qui se tournent vers Lui avec repentir et Il aime ceux qui se gardent purs. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 223)
On lui a demandé : « Ô envoyé d’Allah ! Quel est le signe du repentir ? » Il a répondu : « Le remords et la contrition en sont les signes. »
Ainsi, celui qui se repent sincèrement se débarrasse de ses péchés en faisant montre d’un remords sincère ; et d’autre part, il mérite l’amour de Dieu. Il profite maintes et maintes fois de la miséricorde divine. Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes les conditions de la pénitence sincère. « La première condition, dit-il, est d’abandonner les pensées malsaines. Il faudra abandonner entièrement les pensées à la source des plaisirs coupables. Il s’agit là d’un grand Jihad auquel on doit s’atteler : c’est là qu’on fera le pas vers le repentir.
La deuxième condition est de ressentir un remords sincère. L’on doit comprendre que ces plaisirs charnels et matériels sont éphémères et qu’ils décroissent de jour en jour (avec le passage du temps et l’âge). Pourquoi donc demeurer attaché à ces plaisirs ?
Chanceux sont ceux qui comprennent ces vérités, qui se repentent et qui éprouvent des remords sincères. En effet le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) enjoint une contrition sincère.
Troisièmement, il faut prendre la ferme résolution de ne pas s’approcher du péché. Or cette seule intention ne suffit pas : il faudra aussi remplacer ces actions blâmables par des vertus et des actions pieuses. Ceci est la Tawbah (pénitence) véritable : ceci est le remords véritable. Quand on atteint ce seuil, l’on mérite l’amour de Dieu. »
Le Messie Promis (a.s.) attire notre attention à maintes reprises vers l’Istighfâr et la Tawbah. Les humains commettent des erreurs et les répètent : ils sont coupables d’un péché après un autre. C’est pourquoi nous devons faire l’effort de purifier nos cœurs en nous inclinant devant Allah et veiller à ne jamais léser les droits d’Allah et les droits des serviteurs. Comme je l’ai dit, le Messie Promis (a.s.) a enjoint de manière répétée à la Jama’at d’implorer le pardon de Dieu. Il en était si préoccupé qu’il a profité de toute occasion afin d’attirer l’attention de la communauté sur ce sujet : il l’a fait à maintes reprises dans ses rencontres et dans ses écrits. Il est très important pour nous d’avoir constamment devant les yeux les paroles du Messie Promis (a.s.) et de tenter de les suivre à la lumière des commandements et des paroles d’Allah et de Son Messager, afin de pouvoir respecter le serment d’allégeance. Si nous ne nous réformons pas et nous ne nous consacrons pas à un repentir et une pénitence sincères, l’engagement que nous avons pris d’améliorer notre conduite ne nous sera d’aucune utilité. Le Messie Promis (a.s.) a expliqué en maints endroits le sujet de la pénitence. Je vais présenter quelques citations ici.
Quel est l’avantage de l’Istighfâr ? Il explique :
« [Le Coran affirme] :
وَأَنِ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ
« Souvenez-vous, cette Oummah a reçu deux facultés : l’une pour obtenir la force et l’autre pour la démonstration pratique de cette force. L’Istighfâr a pour but d’obtenir de la force. Il est aussi surnommé ‘la recherche de l’aide (divine)’. Les soufis ont dit que la force et la puissance physiques sont renforcées par l’usage des haltères et des maillets. (On se renforce en soulevant des poids et des haltères, et en faisant des exercices.) De même, l’Istighfâr est un haltère spirituel. Elle renforce l’âme ; et le cœur acquiert la constance. Celui qui désire obtenir la force doit accomplir l’Istighfâr.
Ghafara signifie littéralement « couvrir » ou « réprimer ». Grâce à l’Istighfâr, l’homme tente de réprimer et de couvrir les désirs et les pensées qui le retiennent loin de Dieu. Ainsi, le sens primaire de l’Istighfâr est de maîtriser les éléments empoisonnés qui pourraient bien détruire l’homme et d’appliquer les commandements de Dieu en évitant tous les obstacles.
Souvenez-vous qu’Allah a créé deux types d’instincts en l’homme. Le premier est l’instinct empoisonné, incité par Satan. Le second est l’instinct correctif. Quand un individu devient arrogant et se considère important et ne profite pas de cette fontaine curative, l’instinct empoisonné prend le dessus. Or, lorsqu’il se considère indigne et insignifiant et ressent le besoin de l’aide divine, Allah crée une fontaine pour lui qui fait couler son âme. Ceci est le sens du terme Istighfâr, notamment de trouver la force pour maîtriser l’instinct empoisonné. En somme, cela signifie se consacrer au culte de Dieu. Premièrement, obéissez au Messager, deuxièmement, demandez l’aide de Dieu à tout moment. Oui, cherchez d’abord l’aide de votre Seigneur. Une fois la force reçue, tournez-vous vers Dieu. » (Malfouzât, nouvelle édition vol. 1, p. 348-349) – (Malfouzât, édition en 10 volumes, volume 2, pages 67 à 68)
Il faudra aussi implorer Dieu, afin qu’Il vous accorde Son aide.
Le Messie Promis (a.s.) explique : « Il est évident que l’homme est très faible de par sa nature et que le fardeau de centaines de commandements de Dieu lui pèse sur les épaules. Il est inhérent à sa nature qu’il soit incapable d’exécuter certains commandements en raison de sa faiblesse. »
Les commandements sont si nombreux qu’il ne serait peut-être pas en mesure de les exécuter tous.
«… et parfois, les désirs de l’âme impérieuse l’emportent sur lui. C’est pourquoi en raison de sa faiblesse naturelle, s’il se repent et demande pardon suite à une erreur, il mérite d’être sauvé de la mort grâce à la miséricorde divine. »
En raison des faiblesses de l’homme, il a le droit qu’Allah accepte son repentir sincère et qu’Il le sauve. Il est donc certain que si Dieu n’acceptait pas la repentance, ce fardeau de centaines de commandements n’aurait jamais été imposé à l’homme. Cela prouve sans aucun doute que Dieu est Tawwâb (Celui Qui revient souvent avec compassion) et Ghafour (Très Pardonnant). La repentance signifie qu’une personne abandonne le mal en confessant que même si elle est jetée au feu, elle ne le commettra plus jamais. »
Ceci est donc une condition pour le repentir.
« Ainsi, lorsque le repentant se tourne vers Dieu avec cette sincérité et cette détermination, Dieu – qui est Bon et Miséricordieux – l’absout du châtiment de ce péché, et ceci est l’un des attributs les plus élevés de Dieu ; à savoir qu’Il protège de la destruction en acceptant la repentance. Si l’homme n’espère pas que son repentir sera accepté, il ne renoncera pas au péché. »
S’il perd tout espoir dans l’acceptation de son repentir, il ne cessera pas de commettre des péchés. Nombre de gens se demandent à quoi sert [le repentir] si l’on connaîtra sans nul doute une mauvaise fin. Non. Si vous vous repentez avant la fin, Allah vous sauvera.
Le Messie Promis (a.s.) explique « La religion chrétienne croit également à l’acceptation du repentir, mais à la condition que le repentant soit chrétien. Or selon l’islam, [l’acceptation] du repentir n’est pas conditionnée par la religion du repentant. La repentance peut être acceptée dans l’observance de toute religion. L’unique péché qui demeure est qu’une personne rejette le Livre de Dieu et le Messager de Dieu. D’ailleurs, il est absolument impossible que l’on mérite le salut par ses seules actions : le fait que Dieu accepte notre repentir et nous accorde la force de demeurer à l’abri du péché sont autant de faveurs de Sa part. »
Quelqu’un était présent dans une rencontre avec le Messie Promis (a.s.). Il lui a demandé de lui prescrire une incantation. Il lui a conseillé ceci : « Récitez l’Istighfâr à foison. L’homme ne connaît que deux conditions : soit il ne commet pas de péché, soit Allah le protège des conséquences de ce péché. Ces deux sens doivent être pris en compte au moment de réciter l’Istighfâr : notamment qu’il ne commette pas de péché ou bien qu’il soit protégé des conséquences néfastes du péché ; afin qu’Allah le lui pardonne et qu’il ne commette plus jamais ce péché. »
On doit réciter l’Istighfâr en gardant en tête ces deux objectifs.
« Premièrement nous demandons à Allah de couvrir nos péchés passés et deuxièmement on lui demande de nous protéger des péchés futurs. Or de simples paroles ne suffisent pas pour accomplir l’Istighfâr : l’on doit également prier dans sa propre langue de tout son cœur au cours de la Salât. »
Ceci est en effet nécessaire. Implorer le pardon divin du bout des lèvres ou écrire Astaghfiroul-lâha Rab-bî et dire qu’on ne commettra plus de péchés à l’avenir ne sert à rien «… à moins de prouver qu’on ne commettra plus jamais les fautes du passé. »
Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes le sens de l’Istighfâr. Il déclare : « L’Istighfâr signifie éviter de commettre des péchés, réprimer les aptitudes et les occasions favorisant le péché. Telle est la réalité derrière l’Istighfâr accompli par les prophètes. Ils sont innocents : or, ils s’adonnent à l’Istighfâr afin de réprimer les capacités à commettre les transgressions. Pour le commun des mortels, l’Istighfâr est prescrit afin que Dieu les protège des conséquences des péchés qu’ils ont commis, qu’Il leur pardonne leurs transgressions et les en protège à l’avenir. Le croyant doit constamment accomplir l’Istighfâr. Les famines et autres calamités qui frappent le monde ont pour but de rappeler à l’humanité qu’elle doit implorer le pardon divin. »
La guerre sévit ces jours-ci : nous les ahmadis devons accomplir l’Istighfâr à foison dans un pareil climat, afin de protéger l’humanité et [de nous protéger] nous-mêmes.
Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Or, l’Istighfâr ne signifie pas répéter la formule « Astaghfiroul-lâh ! Astaghfiroul-lâh ! » Le sens réel de cette formule est caché, étant donné que les gens ne maîtrisent pas la langue [arabe]. Les arabophones en sont au courant, mais les gens de notre pays ne le sont pas ; ils récitent cette formule sans en connaître la réalité. Ils égrènent des chapelets des centaines, voire des milliers de fois, sans comprendre pour autant le sens de l’Istighfâr. Ils sont confus quand on les interroge à ce propos. Le croyant doit, en son for intérieur, demander pardon pour ses transgressions afin qu’il n’en paye pas les conséquences. Il doit, dans le secret de son cœur, implorer l’aide divine afin de pouvoir accomplir de bonnes œuvres et se prémunir des péchés à l’avenir. Sachez que de simples paroles ne servent à rien. Vous pouvez implorer le pardon divin dans votre langue [maternelle], afin que Dieu vous absolve de vos péchés antérieurs, vous en protège à l’avenir et vous permette d’accomplir de bonnes œuvres. C’est là le sens réel de l’Istighfâr. Il n’est d’aucune utilité de réciter « Astaghfiroul-lâh ! Astaghfiroul-lâh ! » à tout bout de champ tandis que le cœur en ignore le sens. […] Seule la parole émanant du cœur pourra atteindre Dieu. Implorez Dieu à foison dans votre langue, car cela a un effet sur le cœur. Les lèvres sont là pour témoigner de ce que recèle le cœur. Si le cœur est enthousiaste et que les lèvres se joignent à lui, l’effet sera positif. Des supplications verbales sans l’apport du cœur ne servent à rien. Les véritables supplications sont celles sortant du cœur. Quand l’homme, en son cœur, supplie Dieu et implore Son pardon avant que frappe le malheur, le Dieu Gracieux et Miséricordieux, éloigne cette infortune. En effet, quand la calamité a frappé on ne peut plus la repousser. Il faudra beaucoup prier avant qu’elle ne frappe et implorer la clémence divine. C’est là que Dieu éloignera ces infortunes. Les membres de notre Jama’at doivent se distinguer. Celui qui me prête allégeance sans se transformer, traitant sa femme, ses enfants et sa famille de la même manière que dans le passé, celui-là n’accomplit pas un acte louable. Quel sera l’avantage du serment d’allégeance si l’on continue les mêmes mauvais traitements que dans le passé ? Après la bai’ah, il faudra être un exemple pour les autres, sa famille et ses voisins, tant et si bien que les autres affirment qu’on est un homme différent. (Ceci est le résultat de l’Istighfâr véritable) Ayez un comportement irréprochable et vous inspirerez alors certainement le respect à autrui. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait une grande aura. Un jour, les mécréants pensèrent qu’il allait les maudire. Ils vinrent tous l’implorer de ne pas le faire. Le véridique inspire certainement le respect. Ainsi donc, l’on doit se purifier et accomplir des œuvres irréprochables pour la cause divine : c’est là que l’on aura un effet sur autrui. »
Le Messie Promis (a.s.) a aussi déclaré : « Craindre Allah et devenir Mouttaqi sont des qualités hautement louables. Dieu protège de mille calamités par leurs moyens. Sans jouir de la protection de Dieu, personne ne peut annoncer qu’il ne sera frappé d’aucun malheur. Personne ne peut ni ne doit s’asseoir sereinement. Les calamités frappent soudainement. Qui sait ce qui se passera durant la nuit ? On dit qu’une fois le Saint Prophète (s.a.w.) s’est mis debout [pour s’adresser à l’assistance]. Il a beaucoup pleuré. Ensuite il a déclaré : « Ô serviteurs d’Allah ! Craignez Dieu ! Ô serviteurs d’Allah ! Craignez Dieu ! Les calamités et les aléas sont attachés à l’homme comme des fourmis. Il n’y a aucun moyen de les éviter sauf en s’engageant dans un repentir et une pénitence sincères. »
Il explique : « L’Istighfâr signifie demander à Dieu la protection contre le châtiment de ses fautes et péchés passés et demander la protection contre les péchés futurs. Les prophètes aussi quémandaient le pardon [divin], tout comme le peuple. Certains prêtres ignorants ont critiqué le repentir du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » Il répond ici à leur critique du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à savoir que c’était parce qu’il était un pécheur qu’il avait dû se repentir ; qu’Allah nous en préserve.
Selon ces prêtres, le repentir du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) prouve qu’il est un pécheur. Or ces ignares ne comprennent pas que l’Istighfâr est une qualité élevée. L’homme est tout naturellement faible. Les prophètes sont conscients de cette faiblesse naturelle de l’humanité. C’est pourquoi ils priaient : « Ô Seigneur ! Protège [-nous] de telle manière que ces faiblesses humaines n’apparaissent pas. » Ghafara signifie couvrir. La réalité est qu’aucun prophète, saint, ou messager n’a la puissance que possède Dieu. Personne ne peut prétendre qu’il peut se prémunir du péché par ses propres moyens ; et c’est pourquoi les prophètes ont également eu besoin de la protection de Dieu. Dans le but d’exprimer sa servitude à Dieu, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) cherchait la protection de Dieu à l’instar des autres prophètes.
Les chrétiens se fourvoient en disant que Jésus n’a pas imploré le pardon de Dieu. C’est là une erreur, une sottise et de l’ignorance de leur part ; et ils calomnient Jésus. En étudiant l’Évangile, il est clair que Jésus a avoué ses faiblesses et s’est repenti en maintes occasions. Dites-moi, quelle est la signification d’Eli Eli Lama Sabachthani ? Pourquoi n’a-t-il pas crié : « Ô mon père ! Ô mon père ! » ? « El » se dit « Dieu » en hébreu. Cette expression signifie : aie pitié de moi et accorde-moi Ta grâce. Ne m’abandonne pas dans le dénuement. Autrement dit, protège-moi.
En fait, en raison des différences linguistiques en Inde, on a perdu le sens du mot « Istighfâr » et on considère ces prières comme des incantations, qu’il s’agisse de la Salât, de l’Istighfâr ou la Tawbah. Si vous conseillez à quelqu’un de réciter l’Istighfâr, il répond : « Je récite l’Istighfâr cent fois ou deux cents fois. » Mais quand vous lui en demandez le sens, il l’ignore. Istighfâr est un mot arabe signifiant demander pardon. On implore : « Ô Seigneur ! Protège-nous des conséquences néfastes des péchés que nous avons commis auparavant, car le péché est un poison et il aura certainement un effet quelconque. Protège-nous à l’avenir afin que nous ne commettions plus de péchés. » On n’atteint pas son objectif par de simples répétitions verbales.
La Tawbah signifie se détourner d’un acte répréhensible avec regret et remords. La Tawbah n’est pas une mauvaise action, mais il est dit que le repentant est très cher à Dieu. Dieu est également Tawwâb. Cela signifie que lorsqu’une personne regrette ses péchés et ses mauvaises actions et jure de s’abstenir de ces mauvaises actions à l’avenir, Allah se tourne vers elle avec miséricorde. Dieu se tourne davantage vers l’homme que l’homme ne se tourne vers Dieu. Selon un hadith si une personne se tourne vers Dieu d’un empan, Dieu s’approche de lui d’une coudée. Si l’homme marche, Dieu court vers lui. Autrement dit, si une personne se tourne vers Dieu, Celui-ci fait montre de miséricorde, de grâce et de clémence sans pareilles à son égard. Mais s’il se détourne de Dieu, cela importe peu à Dieu. »
Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes la réalité de l’Istighfâr : « Sachez que le Coran nous présente ces deux noms d’Allah : Al-Hayy et Al-Qayyoum. Al-Hayy est Celui Qui est vivant et Qui accorde la vie aux autres. Al-Qayyoum est Celui Qui existe de Lui-même et Qui soutient tout. Le soutien interne et externe de toute chose ainsi que sa vie dépendent de ces deux attributs. L’attribut Al-Hayy exige que l’on adore [Dieu] : le reflet [correspondant] se trouve dans la prière « c’est Toi seul que nous adorons » de la sourate Al-Fâtihah. L’attribut Al-Qayyoum exige que l’on implore Son soutien par le truchement des paroles Iy-yâka nasta’în (c’est de Toi seul que nous implorons le secours). Or, Il ne nous a pas abandonnés après notre création. Il n’est point à l’instar du maçon dont la mort n’affecte aucunement l’édifice qu’il a bâti. L’homme, quant à lui, a constamment besoin de Dieu : d’où l’importance de demander continuellement la force de Sa part. Ceci est l’Istighfâr. C’est là, le sens premier de l’Istighfâr. Sa signification a été élargie pour ceux qui commettent des péchés afin qu’ils se protègent de leurs mauvaises conséquences. »
Même si l’on n’a pas commis de péché, on a besoin d’accomplir l’Istighfâr afin de se maintenir en vie et de mériter la protection divine.
« Mais le but premier est de se prémunir des faiblesses humaines. Celui qui, étant humain, ne considère pas l’Istighfâr comme essentiel est un athée désinvolte. »
Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes le sens de l’Istighfâr : « Le péché est un microbe qui circule dans le sang de l’homme : l’Istighfâr (le repentir) en est le remède. Que signifie l’Istighfâr ? Il s’agit d’implorer la protection d’Allah l’Exalté contre les conséquences néfastes des péchés déjà commis et de se prémunir des transgressions susceptibles d’être commises en raison de ses aptitudes. L’Istighfâr signifie que nous évitions de commettre ces péchés et réduisions en cendres la disposition à en commettre. […] L’époque que nous vivons est terrifiante : d’où l’intérêt de se consacrer à la Tawbah (pénitence) et à l’Istighfâr (le repentir). Il faudra aussi s’analyser constamment. Les adeptes de toute religion et de toute confession y compris les gens du Livre acceptent que l’aumône éloigne certes la punition, mais avant que celle-ci ne frappe. Quand s’abat le châtiment, l’aumône ne sert à rien. Dès à présent, demandez pardon pour vos péchés et faites votre pénitence, afin que votre tour n’arrive pas et afin qu’Allah vous protège. »
Face à la situation du monde d’aujourd’hui, nous devons implorer le pardon divin à foison, comme je l’ai déjà dit. Qu’Allah nous protège de toutes sortes de maux et de calamités.
Le Messie Promis (a.s.) explique la réalité de la repentance en ces termes : « N’oubliez pas que rejeter le repentir et le pardon, c’est en fait fermer la porte au progrès humain. Celui qui nie la réalité du repentir ferme la porte au progrès, car il est clair pour chacun que l’homme n’est pas parfait mais a besoin d’être perfectionné. Après sa naissance, l’homme élargit progressivement son savoir : il ne naît pas érudit dès le premier jour. De même, après sa naissance et quand il commence à prendre conscience, son état moral est très bas. Si l’on réfléchit sur la condition des jeunes enfants, l’on constatera que la plupart veulent se battre avec d’autres enfants pour les moindres broutilles. Ils mentent souvent lors des conversations et insultent d’autres enfants. Certains d’entre eux ont aussi l’habitude de voler, d’envier les autres et d’être avares. Ensuite, quand le plaisir de la jeunesse prend le dessus, l’âme impérieuse qui incite au péché les contrôle. Ils commettent ainsi des actes indignes qui tombent dans la catégorie de la débauche. En bref, pour la plupart des gens, la première étape est une vie impure. La société et le milieu les rendent impurs. Ensuite, quand l’homme juste sort du flot de la jeunesse, il tourne son attention vers son Dieu. »
Quand une personne vertueuse constate comment ces ignominies se répandent dans le monde, il se tourne vers Dieu. Suite à cette prise de conscience, il se détourne de toute action répréhensible en accomplissant une véritable repentance. Ensuite, il se repent et se préoccupe de la purification de son âme. Telles sont, en général, les étapes de la vie humaine que l’humanité doit traverser. S’il en ressort que le repentir n’est pas accepté, cela prouvera clairement que Dieu n’a l’intention d’accorder le salut à personne.
Le Messie Promis (a.s.) a prodigué ces conseils quand quelques personnes s’étaient rassemblées pour lui prêter le serment d’allégeance : « L’intention de Dieu est que l’homme accomplisse la Tawbat Al-Nousouh (la vraie pénitence) et prie afin qu’il ne commette plus de péché et qu’il ne soit pas humilié ni dans l’Au-delà ni en ce monde. Tant qu’on ne parle pas de manière raisonnée et qu’on ne s’humilie pas, les propos ne parviennent pas à Dieu. Selon les soufis, le cœur s’endurcit si quarante jours s’écoulent et qu’on n’a pas pleuré dans la voie de Dieu. L’expiation d’un cœur dur est qu’on pleure. Il existe des facteurs le poussant à le faire : il doit examiner ce qu’il a accompli et quelle est la condition de sa vie. Il doit examiner sa vie et ses situations douloureuses du passé. C’est là que son cœur frémira. Celui qui prétend éviter le péché est un menteur. Là où il y a du sirop, il y a des fourmis. De même, les défauts de l’âme n’abandonnent pas l’homme.
Comment s’en libérer ? Sans la grâce et la miséricorde de Dieu, l’homme ne peut éviter le péché. Aucun prophète ou saint ne s’enorgueillit du fait de ne pas commettre de péché : ils ont toujours demandé la grâce de Dieu. L’Istighfâr du Prophète signifie que la main de Dieu soit sur eux ; sinon, si une personne est laissée à elle-même, elle ne sera jamais innocente ou en sécurité. [Le Prophète a prié] : « Ô Allah éloigne moi de mes fautes. » Ces prières véhiculent également les mêmes sens de l’Istighfâr. Le but de l’adoration est que l’homme se place sous la protection de Dieu. Celui qui ne cherche pas la protection de Dieu est arrogant et orgueilleux. »
Quelqu’un a demandé au Messie Promis (a.s.) comment susciter en soi de l’engouement pour les actes d’adoration. Aujourd’hui encore, beaucoup de gens posent des questions à ce propos.
Le Messie Promis (a.s.) de déclarer : « Vous n’êtes pas à même d’engendrer de la passion et du plaisir dans l’accomplissement des bonnes actions et dans les actes d’adoration ; cela dépend uniquement de la grâce de Dieu et s’Il vous en donne la possibilité. Il ne faut pas s’en inquiéter. Au contraire, il faut implorer Dieu sans cesse pour Sa grâce et Sa force. (Il faut rechercher le plaisir et la passion dans l’adoration de la part d’Allah). Il ne faut pas se lasser de prier pour cela. Lorsqu’une personne est ferme et résolue dans ses prières, Dieu lui accorde Sa grâce et exauce ses désirs qui causaient auparavant de l’anxiété et de l’agitation dans son cœur. (Si vous êtes anxieux et tracassés de pouvoir développer la passion et le plaisir dans votre adoration, et que vous demeurez inébranlables, vous atteindrez finalement votre but). En d’autres termes, on commence à ressentir de la passion et du plaisir et à savourer les actes d’adoration. Or, si l’on ne s’efforce pas et l’on ne lutte pas et qu’on pense que cela n’est possible qu’en récitant une simple formule, cela sera contraire aux lois et la pratique d’Allah. Celui qui éprouve Allah de cette façon se moque de Dieu et connaîtra la ruine. Rappelez-vous bien que vos cœurs sont entre les mains d’Allah. Sans Sa grâce, vous deviendriez chrétiens ou athées le lendemain. C’est pourquoi vous devez constamment rechercher Sa grâce et Son aide par la prière afin de suivre fermement le droit chemin. Celui qui devient indépendant de Dieu se lie à Satan. Pour éviter cela, il faut constamment quémander le pardon de Dieu afin d’être protégé contre le poison et les pulsions qui cherchent à vous détruire. »
Ainsi, pour atteindre un haut niveau d’adoration, il est nécessaire d’implorer la clémence divine. Le Messie Promis (a.s.) nous explique le secret pour se protéger du châtiment de Dieu. Il déclare à ce propos :
« Il faut se repentir et implorer le pardon divin. Sans le repentir et sans pardon, on ne peut rien obtenir. Tous les prophètes annoncent que Dieu pardonnera à celui qui se repent. Accomplissez votre Salât et implorez l’aide de Dieu pour éviter les péchés à l’avenir. Demandez pardon pour vos péchés passés et repentez-vous sans cesse afin que le penchant naturel de l’homme à pécher ne se manifeste pas. Il existe deux forces dans la nature humaine : l’une est l’aptitude à accomplir de bonnes œuvres et l’autre est la force de commettre le mal. Il revient à Dieu de retenir cette force (du mal) à distance. Cette force existe en l’homme à l’instar d’une pierre à feu capable d’engendrer des étincelles. »
Le Messie Promis (a.s.) a ensuite déclaré :
وَأَنِ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ
« Souvenez-vous que cette Oummah a reçu deux facultés : l’une pour obtenir la force et l’autre pour la démonstration pratique de cette force, c’est-à-dire la Tawbah, (le fait de se tourner vers Dieu.) L’Istighfâr a pour but d’obtenir de la force. Il est aussi surnommé ‘la recherche de l’aide (divine)’. Les soufis ont dit que la force et la puissance physiques sont renforcées par l’usage des haltères et des poids. De même l’Istighfâr est un haltère spirituel. Elle renforce l’âme et le cœur acquiert la constance. Celui qui désire obtenir la force doit accomplir l’Istighfâr. »
Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La porte des faveurs et de la grâce de Dieu n’est jamais fermée. Si une personne se tourne vers Dieu avec un cœur sincère, Dieu est Très Pardonnant et Miséricordieux et acceptera son repentir. Se demander si Dieu pardonnera un jour les pécheurs est de l’insolence et du mépris à Son égard. Les trésors de Sa miséricorde sont vastes et infinis. Il n’y a pas de pénurie dans Sa cour, et Sa porte n’est fermée à personne. Sa miséricorde n’a rien à voir avec les emplois des Anglais qui nécessitent une éducation poussée. Ceux qui s’efforcent de se tourner vers Dieu atteindront des rangs élevés en conséquence ; et c’est là une promesse certaine. Celui qui désespère de Dieu et meurt dans cet état d’ignorance est vraiment malheureux et malchanceux. Certes, Sa porte se ferme lorsque la mort frappe. (Au moment du trépas, il n’y a plus d’espoir.) »
Le Messie Promis (a.s.) déclare en outre : « Dans l’idiome arabe, la Tawbah (le repentir) signifie « retour », et c’est pourquoi le nom de Dieu dans le Saint Coran est aussi Al-Tawwâb, c’est-à-dire « Celui qui revient souvent ». Cela signifie que lorsqu’une personne se débarrassant d’un péché se tourne vers Dieu avec un cœur sincère, Dieu se tourne encore plus vers elle. Cela est tout à fait conforme à la loi de la nature. Dieu a inscrit dans la nature humaine que lorsqu’une personne se tourne vers une autre avec un cœur sincère, le cœur de cette dernière s’adoucit également pour elle. Comment la raison peut-elle accepter que lorsqu’un serviteur se tourne vers Dieu avec un cœur sincère, Dieu ne se tourne pas vers lui ? En effet, Dieu, qui est bienveillant et miséricordieux, se tourne encore plus vers son serviteur. C’est pourquoi, dans le Saint Coran, le nom de Dieu, comme nous venons de le mentionner, est également Tawwab, ce qui signifie « qui revient toujours ». L’homme se tourne vers Dieu par l’entremise du remords, de l’humilité et de la douceur, et Dieu se tourne vers l’homme par l’entremise de la miséricorde et du pardon. Si la miséricorde n’était pas l’un des attributs de Dieu, personne n’aurait le salut. Il est dommage que les gens ne réfléchissent pas aux attributs de Dieu et dépendent entièrement de leurs propres actions. Dieu, Qui a créé pour l’homme des milliers de bienfaits sur terre sans aucune action de sa part, va-t-Il Se retenir de lui accorder Sa miséricorde quand l’homme faible, conscient de sa négligence, se tourne vers Lui d’un retour ressemblant à la mort et qu’il se débarrasse de ses haillons impurs et qu’il se consume dans le feu de Son amour ? Est-ce là la loi de la nature ? Certainement pas ; et que la malédiction d’Allah soit sur les menteurs. »
Attirant notre attention sur la nécessité d’apporter un changement remarquable dans notre vie, le Messie promis (a.s.) a déclaré : « Rappelez-vous bien qu’abandonner Allah et compter uniquement sur vos moyens et votre planification est de la folie. Apportez un changement dans votre vie comme si vous étiez entrés dans une nouvelle vie qui est celle de la recherche du pardon. Implorez le pardon à profusion. Ceux qui sont engagés dans des activités mondaines et qui n’en ont pas le temps devraient s’inquiéter plus que les autres. (Parce que d’autres se vouent entièrement aux activités mondaines, ces personnes disent qu’elles n’ont pas le temps. Elles doivent s’en inquiéter le plus.) Leurs emplois et leurs occupations professionnelles les poussent souvent à négliger leurs obligations envers Dieu. C’est pourquoi, en cas de nécessité absolue, il est permis de combiner les prières de Dhouhr et d’Asr et celles de Maghrib et d’Ichâ’. (En cas de nécessité absolue, il est possible de combiner les prières). Cependant, la bonne façon de procéder est d’accomplir la prière à l’heure prévue. »
Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je sais aussi que vos employeurs vous permettront de prier si vous leur en demandez la permission. (Si l’on demande à ses supérieurs la permission d’accomplir la prière, ils l’accordent souvent, même s’ils ne sont pas musulmans). C’est uniquement en raison de ses faiblesses qu’on cherche des excuses absurdes pour renoncer à la prière. Ne lésez pas les droits d’Allah et ceux de Sa création. Remplissez vos obligations avec la plus grande intégrité. » Ainsi l’Istighfâr et la Tawbah seront bénéfiques quand on gardera à l’esprit ses obligations fondamentales et qu’on s’en acquitte comme il se doit. C’est quand on accomplira ses prières avec constance. Il convient également de respecter les droits d’Allah et de Sa création. Le Messie Promis (a.s.) déclare en outre : « Levez-vous donc, repentez-vous et faites plaisir à votre Seigneur par de bonnes actions. Gardez à l’esprit que les erreurs de croyance ne seront punies qu’après la mort, et que le différend entre hindous, chrétiens et musulmans sera tranché dans l’Au-delà, mais que celui qui outrepasse les limites de l’iniquité, l’oppression et l’immoralité sera puni dans ce monde, et il n’aura aucun moyen d’échapper au châtiment divin. Ainsi, essayez de plaire à votre Seigneur et rappelez-vous qu’Il est le plus compatissant et qu’Il pardonne les péchés de toute une vie en un instant de repentir sincère. Ne désespérez pas de Son pardon. Rappelez-vous que vous ne serez sauvés que par Sa grâce et non par vos efforts. » (Il faut se tourner constamment vers Allah et quémander Sa grâce et Son pardon).
« Ô Dieu Miséricordieux et Compatissant, aie pitié de nous, car nous sommes Tes serviteurs et nous nous sommes jetés sur Ton seuil. Amen. »
Qu’Allah nous permette de profiter des prières du Messie Promis (a.s.) et puissions-nous implorer le pardon de Dieu et se tourner vers Lui tout en saisissant le sens véritable de la Tawbah et de l’Istighfâr.
Je vais maintenant mentionner certains membres décédés et je dirigerai leurs prières funéraires (en l’absence de leurs dépouilles). La première décédée est la respectable Mme Ansa Begum, qui était la fille de Hazrat Mir Muhammad Ishaq Sahib (r.a.). Elle est décédée récemment à l’âge de 93 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah, elle était une Moussiya. Elle est née à Qadian. Hazrat Mir Nasir Nawab Sahib (r.a.) était son grand-père paternel. Sa mère s’appelait Hazrat Saliha Begum Sahiba : elle était la fille de Pir Manzur Muhammad Sahib.
La défunte a fait ses études élémentaires à Qadian. Allah lui a accordé deux fils et une fille. Elle était mariée à feu M. Qazi Shaukat.
Mir Mahmood Ahmad Nasir écrit de Rabwah à propos de sa sœur : « Elle était simple, gentille et innocente. Avant de se marier, notre sœur s’occupait de toute la famille. » Il raconte : « Durant les premiers temps à Rabwah, il n’y avait pas d’électricité et la chaleur était extrême. Les gens vivaient dans des maisons en terre battue. Nous restions tous dans la même pièce pour éviter la chaleur, car elle était équipée d’un éventail au plafond qu’on faisait tourner à l’aide d’une corde. Sans que personne ne le demande, pour notre confort, elle sortait et tirait sur la corde pour que nous puissions dormir à l’aise. Elle avait une passion désintéressée pour le service aux autres. »
Ses enfants écrivent : « Notre mère était une musulmane ahmadie très sincère. Elle remplissait ses devoirs en tant qu’épouse. Elle était d’une nature très simple et aimante. Elle parlait simplement des incidents marquants et pleins de sagesse de la vie du Saint Prophète (s.a.w.), de ses Califes et de ses compagnons. Elle pouvait aussi facilement raconter des incidents de l’histoire de la Jama’at, du Messie promis (a.s.), de ses Califes et de ses compagnons. Elle enjoignait à ses enfants, et généralement aux autres, de rester fidèles à la foi et de mener une vie digne. Elle était très active au service de la Jama’at. Sa plus grande qualité était sa compassion pour l’humanité. Elle avait également une énorme passion pour la propagation du message de l’islam. Lorsqu’elle voyageait, elle se rendait au terminal de l’aéroport et prêchait le message de l’islam à tout le monde, y compris aux pilotes. Ses manières étaient belles et simples. Elle était très douée pour les discours. »
Sa nièce, Mme Amatul-Kafi, déclare : « L’éducation impartie par ses parents était si solide qu’elle ne s’en est jamais écartée. Elle avait une telle passion pour le service de la foi qu’elle se rendait régulièrement à la mosquée de New York pour la nettoyer. Les gens disent que tant qu’elle était en bonne santé, chaque fois qu’elle se rendait au marché, elle propageait le message aux personnes de tous horizons selon leur compréhension et dans leur langue. Elle avait beaucoup de compassion et d’amour dans son cœur pour les nécessiteux et les démunis. » Qu’Allah permette à ses enfants de perpétuer ses vertus et qu’Il lui accorde Son pardon et Sa miséricorde ; et qu’Il élève son rang.
La deuxième défunte est la respectable Mme Bushra Akram de Sialkot. Elle aussi est décédée récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle était née en 1955 à Batal, Sialkot. Parmi ses qualités exceptionnelles, on peut citer sa vertu, sa droiture, son assiduité à la prière et au jeûne, et sa grande sincérité. Elle était hospitalière et s’occupait des pauvres. Elle avait un amour particulier pour le Califat. Elle respectait également beaucoup les Wâqifîn-e-Zindagi. Elle laisse dans le deuil son mari, trois filles et un fils. Son fils, M. Shahryar Babar Shahzad, est missionnaire de la Communauté en Sierra Leone et n’a pu assister aux funérailles en raison de sa présence sur le terrain. M. Babar Shahzad, le missionnaire, écrit : « Elle était très heureuse quand j’avais été accepté à la Jami’a. Elle m’a questionné sur ce qu’ils m’avaient demandé et je lui ai répondu : « Les responsables m’ont demandé qui s’occuperait de mes parents si je dédiais ma vie, étant donné que je suis leur fils unique ? J’ai présenté ma réponse mais ma mère a dit : « Si j’avais eu sept fils, je les aurais tous dédiés. » Il ajoute : « Durant ses derniers jours à l’hôpital, je l’ai appelée pour lui demander comment elle allait. Bien qu’elle fût très souffrante, elle me dit qu’elle allait bien et qu’elle suivait les prescriptions des médecins. Elle me dit également que si quelque chose lui arrivait, je ne devais pas en être troublé, que je devais rester en Afrique et que je ne devais pas inquiéter mes enfants ; « Tu es un Wâqif-e-Zindagi et tu dois demeurer patient. » Il ajoute : « C’étaient les dernières paroles de ma mère. » Elle s’occupait des pauvres, des veuves et leur apportait une aide financière. Chaque fois qu’elle recevait la récolte de blé ou de riz, elle leur attribuait leur part. »
Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et qu’Il accorde la patience à ses enfants.
La troisième défunte est Mme Musarrat Jahan, épouse de M. Chaudhry Muhammad Akhtar d’Australie. Elle est décédée récemment à l’âge de quatre-vingt-sept ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son grand-père paternel, Hazrat Babu Muhammad Afzal Aujalvi Sahib (r.a.), était un compagnon du Messie Promis (a.s.) et elle a été élevée en sa présence. Elle avait subi une hémorragie cérébrale et était alitée depuis 16 ans. Son fils Zahid et sa belle-fille se sont occupés d’elle avec grand soin.
Sa belle-fille raconte : « Durant sa vie active, elle ne m’a pas traitée comme si j’étais sa bru mais comme sa fille. Elle était régulière dans ses prières, le jeûne et ses prières de Tahajjoud. Elle prenait particulièrement soin de ses actes d’adoration. Elle avait gardé un endroit séparé dans sa maison pour l’adoration de Dieu. Elle venait à pied du quartier Dar-ul- ‘Uloom pour assister au Dars du Saint Coran à la mosquée Mubarak, tant qu’on en organisait. Elle s’y rendait également durant les dix derniers jours (du Ramadan) pour les prières de Tarâwîh. Elle avait beaucoup d’amour et de respect pour le Califat. Son mari était chef de gare. Là où il était affecté, elle organisait des cours du Saint Coran pour les enfants chez elle. Quand elle s’est installée à Rabwah, elle y donnait également des cours de Coran. »
Elle laisse dans le deuil son mari, trois fils et trois filles. Son plus jeune fils, le Hâfidh Rashid Javaid, est un Wâqif-e-Zindagi qui occupe le poste de Nazim Dar ul Qada à Rabwah. Qu’Allah le lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et permette à ses enfants de perpétuer ses bonnes œuvres.
Le quatrième défunt est le respecté M. Nasir Ahmad Qureshi des États-Unis. Il est décédé à l’âge de quatre-vingt-huit ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était marié à Mme Amatul Bari Nasir, qui a été longtemps secrétaire de l’Isha’at au sein de la Lajna Ima’illah de la ville de Karachi. Il laisse dans le deuil sa femme, deux fils et trois filles. L’un de ses petits-fils, Waqas Khurshid, est missionnaire ; un autre petit-fils étudie à la Jami’a du Canada.
Le père du défunt était le respecté M. Muhammad Shamsuddin Bhagalpuri. L’Ahmadiyya a été introduite dans leur famille en 1913 quand le respecté Maulvi Abdul Majid Sahib, le père de Hazrat Sayyidah Sarah Begum Sahiba, épouse de Sa Sainteté le deuxième Calife (r.a.), a organisé une réunion dans cette région et a présenté des arguments en faveur de la véracité du Messie Promis (a.s.). Son père été très influencé et est parti à sa rencontre sur l’estrade. On lui a offert des ouvrages de la Jama’at : il les a lus et a développé par la suite une passion pour l’Ahmadiyya. Il a prié et Allah lui a montré le visage béni du Messie Promis (a.s.) dans un rêve ainsi que d’autres rêves bénis. Il a écrit une lettre à Sa Sainteté le premier Calife (r.a.), et lui a prêté allégeance. C’est ainsi qu’il était l’un des premiers ahmadis de Bhagalpur. En raison d’une opposition extrême, il a émigré à Qadian avec sa femme et ses enfants, où il n’a cessé de grandir dans sa sincérité et son amour. Il a également eu l’occasion de servir de chauffeur du deuxième Calife.
Nasir Qureshi, le défunt, est né à Qadian. Après la partition, il a déménagé à Karachi où il a fait ses études. Il a poursuivi ses études avec beaucoup d’efforts et de dévouement, malgré des conditions difficiles. Il a obtenu une licence en génie électrique, puis a travaillé au département des téléphones et a progressé jusqu’au rang de directeur général. Lorsqu’il a pris sa retraite, il avait la réputation d’un dirigeant travailleur et intègre.
Il a servi comme président local de la Jama’at Ahmadiyya Karachi et de la section de Nazimabad. Il a également vécu ailleurs et y a également exercé les fonctions de président local. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.
Son épouse, Mme Amatul Bari, écrit : « Il était régulier dans ses prières et le jeûne. Son cœur était attaché à la mosquée. C’était un mari responsable et il prenait grand soin de l’éducation et de la formation de ses enfants. Il aidait également ceux qui étaient dans le besoin. Il aimait profondément le Califat. Il parlait toujours avec franchise et honnêteté. Par la grâce de Dieu, il était un Moussi. » Qu’Allah permette à ses enfants de perpétuer ses bonnes œuvres.
(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)