Sermons 2012

Récits de la conversion des compagnons du Messie Promis (a.s) – sermon du 24-08-2012

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Récits de la conversion des compagnons du Messie Promis (a.s)

sermon du 24 août 2012 par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Dans son sermon du 24 août 2012 Sa Sainteté le Calife a évoqué la conversion de quelques compagnons du Messie Promis (a.s). Ces récits mettent en exergue le dévouement de ces grands hommes ainsi que leur fidélité, leur sens de sacrifice et les difficultés qu’ils avaient endurés après leur conversion. On y découvre aussi quelques aspects de la vie et du caractère sublime du Messie Promis (a.s).

Etant donné que le verset « Et Il le suscitera parmi d’autres des leurs qui ne se sont pas encore joints à eux… », s’applique à eux, ces compagnons sont pour nous autant d’exemples et de jalons sur la voie de notre progrès spirituel.

Hadrat Nizam Ud Din (r.a) raconte que quand il était à Lahore avec quelques amis, il vit un mollah qui, le Saint Coran dans une main, jurait au nom de Dieu que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad est un lèpreux. Sur ce Hadrat Nizam Ud Din (r.a) décida de partir à Qadian avec deux de ses amis afin que de voir ce qu’il en était vraiment. Arrivés à destination, ils se présentèrent à la mosquée où priait le Messie Promis (a.s). Avant la prière il eut l’occasion de scruter le Messie Promis (a.s) de la tête jusqu’aux pieds et s’étonna de la pudeur qui émanait de sa personne et le fait qu’il n’était point lépreux. Il fut assailli de doutes car il n’arrivait pas à comprendre comment un mollah pouvait proférer de tels mensonges au nom de Dieu alors que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad était bien portant. Il se dit que l’on a peut-être essayé de le tromper et que la personne qui se trouvait à côté de lui n’était pas le Messie Promis (a.s).

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Le lendemain Nizam Ud Din se présenta à Hadrat Maulvi Nur Ud Din (r.a) pour lui demander si la personne qu’il avait vue la veille était bel et bien Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) ; il lui montra aussi les tracts des mollahs dans lesquels ils vilipendaient le fondateur de la communauté Ahmadiyya. Hadrat Maulvi Nur Ud Din fit sortir de sa poche les mêmes tracts et lui dit : « La personne que vous aviez vu est bien Hadrat Mirza Ghulam Ahmad ; à vous de l’accepter ou de croire à ce que disent vos mollahs. » Nizam Ud Din partit voir le Messie Promis (a.s) et lui prêta allégeance.

Hadrat Mian Abdul Aziz (r.a) raconte qu’il rencontra plusieurs ahmadis dans la ville où il travaillait en 1891. Ces derniers lui parlèrent de la venue du Messie Promis (a.s) et lui offrirent quelques ouvrages écrits par celui-ci. Avant de lire ces ouvrages, Mian Abdul Aziz supplia Dieu de le guider. Lorsqu’il lut l’ouvrage « Izala Awham » son coeur fut satisfait et il n’eu plus de doute quant à la véracité des déclarations du Messie Promis (a.s). En 1893, en rencontrant le Messie Promis (a.s) pour la première fois il s’est dit que ce visage ne pouvait être celui d’un imposteur.

Le Messie Promis (a.s) a répété à maintes reprises qu’il faut que l’on étudie – sans aucuns préjugés– ses livres. Les mollahs, quant à eux, n’y cherchent que des points à critiquer.

Hadrat Umar Khattab Saheb rapporte que dès qu’il entendit parler du Messie Promis (a.s), il voulut le rencontrer pour lui prêter allégeance. En 1905 il visita Qadian. « C’était un tout petit village, disait-il, les murs des maisons étaient en terre battue. Hadrat Hakim Maulvi Nur-ud-Din tenait une classe avec quelques élèves. Grand fut mon étonnement : d’une part il y avait les déclarations grandioses du Messie Promis (a.s) et d’autre part la simplicité de ces lieux. Mais en dépit de cela mon cœur témoignait que le Messie Promis (a.s) disait vrai. »

Hadrat Sayyed Mahmood Alam Saheb rapporte qu’en 1903 son frère aîné entendit deux personnes parler de l’avènement du Messie Promis (a.s). N’ayant pas eut le temps de leur demander plus de détails à ce sujet, il se tourna vers un chef de gare qui lui donna l’adresse du Messie Promis (a.s). Il écrivit à Qadian et Mauvli Abdul Karim lui envoya plusieurs ouvrages. On commença à le persécuter dès cet instant. Mais il fit preuve de détermination et prêta allégeance au Messie Promis (a.s) par la suite.

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Hadrat Sayyed Mahmood Alam Saheb embrassa lui aussi l’Ahmadiyya par la suite. Un jour, avant sa conversion, alors qu’il était allongé à côté de son père, celui vit en rêve l’Imam Hussain qui lui dit que son fils sera un jour un grand avocat. Quand il embrassa l’Ahmadiyya, Sayyed Mahmood Alam informa son père que son rêve s’est réalisé.

Hadrat Sayyed Mahmood Alam Saheb tomba gravement malade. Mais un désir pressant lui poussait à visiter Qadian. Son frère l’en découragea et lui demanda de compléter ses études avant de partir. Personne, ni son frère, ni ses parents ne l’aidèrent pour son voyage. Il rapporte : « La maladie avait terrassé mon corps. Je n’avais pas la force de faire 2 ou 3 kilomètres. Mais Dieu avait mis un amour tel dans mon cœur que j’entrepris ce voyage à pied. En cours de route j’écrivis au Messie Promis (a.s) pour l’informer de l’état dans lequel je me trouvais : sans le sou et malade de surcroît. J’informa aussi mon frère que si je mourais en cours de route personne ne retrouverait mon cadavre. Ayant vendu quelques livres pour mes frais, je fis environs 70 kilomètres par train afin de ne pas avoir le courage de faire marche arrière et pour que je sois contraint de continuer mon voyage. Quotidiennement je parcourais environs une trentaine de kilomètres. Et je m’arrêterais dans des gares ou sous des abris pour passer la nuit. J’avais les pieds endoloris et plein d’ampoules. La nuit je n’arrivais pas à les bouger. Le matin la douleur était si accablante que je devais faire de petits pas avant de pouvoir marcher.

Je passa par des routes effrayantes ; je vit des milliers de singes et des babouins aux faciès terribles. Je longea la ville d’Aligarh et je ne vis point ses collèges. Je passa par Delhi, mais je ne m’arrêta point pour visiter ses [lieux] saints. Une fois à Qadian je fut accueilli dans la maison d’hôte. Hafiz Ali Sahib m’offrit du lait, mais n’ayant pas d’argent je refusa. Il insista, disant que je n’aurais rien à payer. Hadrat Hakim Nur-Ud-Din pansa mes blessures et Hafiz Roshan Ali s’occupa de mon éducation. En mai 1908 j’accompagna le premier Calife à Lahore pour y rencontrer le Messie Promis (a.s). Au moment du décès de celui-ci je me trouvais à sa droite. Et j’accompagna sa dépouille jusqu’à Qadian et j’étais aussi présent au moment du serment d’allégeance sur les mains du premier Calife avant l’enterrement du Messie Promis (a.s). »

Le récit de Hadrat Sayyed Mahmood Alam Saheb reflète ce que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a dit : à savoir que l’on doit partir rencontrer le Messie Promis (a.s) même si on doit ramper sur ses genoux. Qu’Allah exalte le statut de ces compagnons et qu’Il affine davantage notre foi.

Sa Sainteté le Calife a ensuite évoqué la disparition de Saïd Hashim Sahib. Il a rendu l’âme suite à un malaise cardiaque en Arabie Saoudite, où il s’était établi depuis l’an 2000. Il a servi à des postes importants au sein de la djama’at. En outre le Calife lui avait confié d’autres tâches qu’il avait accompli de manière excellente. Il possédait de nombreuses qualités : il était un fin administrateur et il maîtrisait de nombreuses subtilités techniques ; le défunt avait aussi une grande connaissance religieuse. Il était très sympathique, sincère et empreint d’une grande humilité. Il était extrêmement dévoué à la cause du Califat et était toujours prêt à défendre la Nizam de la djama’at. Il laisse derrière lui une veuve et une fille.

M. Hashim était comme un père affectueux pour les nouveaux Ahmadis, parcourant des fois de milliers de kilomètres pour les rencontrer. Il avait une tunique du Messie Promis (sur lui la paix) en sa possession ; chaque fois qu’il effectuait le Hajj ou l’Umra il la portait et la frottait contre les murs de la Ka’ba.

Sa femme dit qu’ils étaient mariés pour 32 ans. Son défunt mari avait un grand amour et une grande dévotion pour le Califat ; c’était une personne très pieuse et honnête. Pendant les quarante dernières années, feu Hashim Saheb avait consacré 1/9 de son revenu dans le fond d’Al-Wasiyyat. Il avait coutume de dire que pour lui le Califat vient en premier, puis sa famille et ensuite le reste.

Hashim Sahib avait reçu de nombreuses offres d’emploi à l’étranger, mais feu le Quatrième Calife ne lui avait donné la permission de quitter le Royaume-Uni qu’en 2000. Il était un expert dans son domaine mais ne faisait pas étalage de son érudition. Le Cinquième Calife l’avait rencontré à l’occasion de la disparition de son prédécesseur : Hashim Saheb préparait alors les annonces, une tâche qu’il accomplissait très humblement. Quand on lui demandait de modifier une phrase il le faisait sans la moindre hésitation ne donnant pas l’impression qu’il maîtrisait mieux la langue d’ici. Son humilité était exemplaire, son enthousiasme à servir la djama’at aussi.

Plus d’une fois il avait évoqué son désir de consacrer sa vie à la cause de la djama’at et le Calife répondait toujours qu’il devrait se considérer comme un Waqif. En effet, il a travaillé plus que d’autres Waaqif-e-Zindagi. Il était proche de la retraite, mais ayant reçu un autre contrat le Calife lui avait demandé de rester là où il se trouvait. Il était un expert en comptabilité et jamais le Calife n’a eu de soucis concernant les comptes de la Jama’at qui était sous sa responsabilité. Quand il visitait le Royaume-Uni il venait toujours à la mosquée Fadl pour toutes ses prières. En bref, il faisait partie des Sultan-i-Nasir du Calife et sa disparition a laissé un vide. Que Dieu accorde au Califat d’autres personnes comme lui. Puisse Dieu élever son statut et lui accorder une place parmi Ses bien-aimés. Que Dieu octroie à la Jama’at du Royaume-Uni des travailleurs dévoués et qu’Il soit le soutien de sa femme et sa fille.


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