Sermons 2023

Le Ramadan et le Coran

Dans son sermon du 31 mars 2023, Sa Sainteté le Calife a évoqué le lien profond existant entre le Ramadan et le Coran.

Sermon du vendredi 31 mars 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Ces jours-ci nous traversons le mois du Ramadan, un mois qui engendre une atmosphère spirituelle. La communauté des croyants doit en effet créer pareille atmosphère. Tout en jeûnant au cours de ce mois, l’on se consacre davantage au culte de Dieu et il doit effectivement en être ainsi. L’on se consacre davantage à la lecture et l’écoute du Saint Coran. Si l’on souhaite profiter réellement du jeûne, il faudra en effet porter une plus grande attention à la lecture et l’écoute du Saint Coran. D’ailleurs, le Ramadan est en étroite relation avec le Coran. Ou l’on pourrait dire que le Coran nourrit une affinité particulière avec le Ramadan. Allah déclare dans le Coran :

شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ

Le mois de Ramadan est celui pendant lequel le Coran a été révélé comme guide pour l’humanité, avec des preuves claires sur la direction et le discernement.

Selon certains récits authentiques, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait reçu la première révélation le 24 du Ramadan. De même, tous les ans, l’ange Gabriel complétait une lecture du Coran avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il avait complété deux lectures la dernière année du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

En tout cas, le Coran revêt une importance singulière au cours du Ramadan. Nous devons donc porter une attention particulière à la lecture, l’écoute du Coran et à son commentaire. Des émissions sont diffusées sur la MTA, dont des Dars. Il faudra les suivre. Quand nous lirons Saint Coran sa traduction et son Tafsir, c’est là que nous saisirons les enseignements qui s’y trouvent. Et c’est là aussi que nous pourrons en faire une partie intégrante de notre vie. C’est ainsi que nous pourrons conformer notre vie aux préceptes du Coran et mériter les faveurs divines.

Si nous souhaitons réellement profiter du Ramadan, nous devons lire le Coran et méditer sur ses préceptes avec une attention spéciale. Il faudra suivre les Dars là où ils sont organisés dans les mosquées.

Le Messie Promis (a.s.) nous a expliqué en détail l’importance, les beautés et les preuves éclatantes du Coran. J’en fais mention depuis quelque temps dans mes sermons et j’ai cité des dires du Messie Promis (a.s.). Il faudra les lire, les écouter et méditer dessus à maintes reprises, afin que de pouvoir en saisir l’essence véritable.

Aujourd’hui, je vais présenter certains dires du Messie Promis (a.s.).

Ce dernier explique que le Saint Coran est une Charia permanente et éternelle. Il déclare : « Les sagesses et les commandements de Dieu sont de deux types : certains sont permanents et d’autres sont émis en fonction des besoins à venir et sont temporaires, bien qu’ils aient une certaine pérennité. » Même s’ils répondent à des besoins temporaires, ils sont permanents.

« À titre d’exemple, il existe des règles différentes concernant la prière ou le jeûne pour le voyage et quand on se trouve en son lieu de résidence. » C’est-à-dire en cours de voyage il est permis de combiner les prières ou de les raccourcir. Dans des circonstances normales, les Salat doivent être accomplies dans leur intégralité. De même manière, le jeûne est obligatoire pour toute personne en bonne santé lorsqu’on ne voyage pas.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « De même, selon un règlement, la femme doit porter la burqa quand elle sort. La femme doit respecter cette injonction dans une situation particulière. Il n’est pas nécessaire pour la femme de porter une burqa à la maison. » (Malfouzat, volume 2, p. 30)

L’ordre du port du voile s’applique à l’extérieur de la maison. D’ailleurs, ce commandement est applicable quand la femme interagit avec une catégorie de personnes et pas avec d’autres.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les lois de la Torah et de l’Évangile sont temporaires et conformes aux besoins de l’époque. La Charia et le Livre que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a apportés sont permanents et éternels : tout ce que le Saint Coran présente est parfait et complet. Le Coran est la loi permanente ; la Torah et l’Évangile auraient été abrogés même si le Saint Coran n’eût pas été révélé, parce qu’elles n’étaient pas des lois permanentes et éternelles. »

Le Coran est important car ses instructions conviennent à toutes les situations ; celles-ci sont très complètes et s’appliquent à toute époque. Ses détracteurs s’attaquent à ses instructions sur le port du voile, disant que cela n’est plus nécessaire à notre époque. Parfois nos filles en sont également influencées. Or, ces gens admettent [l’utilité du voile] et écrivent des articles importants à ce propos. Des organisations féminines ont également commencé à faire du bruit à ce sujet. Parfois, dans les journaux, on admet que la mixité hommes-femmes génère de gros problèmes. Certains disent qu’il doit y avoir un système de séparation.

Le Messie Promis (a.s.) évoque le but de son avènement et affirme que le Coran est une loi permanente : « Écoutez attentivement ! Quel est l’objectif premier de mon avènement ? Le but de mon avènement n’est autre que la renaissance de l’islam et son soutien. Cela ne doit pas être interprété comme signifiant que j’apporte une nouvelle loi ou Charia ou de nouveaux commandements ou qu’un nouveau livre a été révélé. Certainement pas. Si quelqu’un le pense, il s’est complètement fourvoyé et il est dépourvu de foi. Qu’il soit clair que la prophétie et la Charia sont arrivées à leur apogée en la personne du Saint Prophète. Il ne peut y avoir de nouvelle loi divine. Le Saint Coran est le livre dernier et parfait : il n’admet aucun changement, pas même d’une marque ou d’un point. Néanmoins, il est également vrai que les bénédictions et les bienfaits du Saint Prophète et les récompenses de l’enseignement et des conseils du Saint Coran sont sans fin. À chaque époque, ils sont verdoyants et se trouvent dans une pureté immaculée. C’est pour manifester [une part] de ses faveurs et bénédictions que Dieu Tout-Puissant m’a mandé. » (Lecture Ludhiana, Rouhani Khazain, vol. 20, p. 279)

C’est-à-dire que tout le monde n’est pas à même de comprendre les préceptes du Coran : certains points exigent des explications et des commentaires. Allah m’a suscité pour accomplir cette mission durant les derniers temps, dit le Messie Promis (a.s.).

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le Saint Coran est un miracle dont il n’y a pas eu d’exemple dans le passé et dont il n’y aura pas à l’avenir. L’ère de ses bienfaits et de ses bénédictions dure pour toujours ; à chaque période il est rayonnant et radieux, tout comme il le fut à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Que l’on se souvienne aussi que la parole de l’Homme est à la mesure de sa détermination. Plus grands seront sa détermination, sa résolution et ses objectifs, plus éloquentes seront ses paroles. Les révélations divines obéissent aux mêmes règles… »

Les propos d’un homme ordinaire reflètent son savoir : il en est de même de la révélation divine. Le Messie Promis (a.s.) ajoute : «… le récipiendaire sera gratifié d’une parole à la mesure de sa volonté. »

La révélation de Dieu est répartie en plusieurs rangs.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Puisque la résolution, la ténacité et la volonté du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient exceptionnelles, les paroles qu’il reçut furent du même ordre ; et personne ne pourra l’égaler dans ce domaine. » (Malfouzat, vol. 2, p. 40)

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’étendue des préceptes du Saint Coran, est très vaste. Il demeurera une loi inchangée jusqu’au Jour du Jugement, servant tous les peuples à toute époque. Ainsi, Dieu le Tout-Puissant déclare :

وَإِنْ مِنْ شَيْءٍ إِلَّا عِنْدَنَا خَزَائِنُهُ وَمَا نُنَزِّلُهُ إِلَّا بِقَدَرٍ مَعْلُومٍ

Ce qui signifie, Nous continuons à révéler nos trésors dans une mesure déterminée. La nécessité de l’Évangile était limitée à son époque : tout son enseignement peut être résumé en une seule page.

La tâche du Saint Coran était de réformer les gens de toutes les époques. L’objectif du Coran était de sortir l’humanité d’un état animal pour en faire des êtres humains, et de là en faire des êtres civilisés en leur inculquant le savoir-vivre, afin qu’ils puissent s’améliorer en suivant les préceptes de la Charia et ses injonctions. Enfin, afin d’en faire des hommes de Dieu. Certes, ces propos sont brefs, mais ils se divisent en milliers de catégories. Étant donné que les Juifs, les naturalistes, les adorateurs du feu et les autres nations s’étaient empêtrés dans de mauvaises pratiques, c’est pour cette raison que conformément à la révélation divine, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est adressé à toute l’humanité en ces termes :

قُلْ يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنِّي رَسُولُ اللَّهِ إِلَيْكُمْ جَمِيعًا

Dis : « Ô hommes ! En vérité, je suis un messager pour vous tous. »

Il était donc nécessaire que le Saint Coran rassemble en lui-même tous ces préceptes en vogue à divers moments et qu’il possède toutes les vérités transmises du ciel aux nations du monde à diverses époques par une multitude de prophètes. »

Ainsi, le Coran présente les anciens préceptes révélés selon les exigences de l’époque.

« Le Saint Coran avait l’ensemble de l’humanité en vue, pas un peuple, un pays ou une époque spécifiques. L’Evangile, par contre, avait un peuple spécifique en vue et c’est pourquoi le Messie a déclaré à plusieurs reprises : « Je suis venu à la recherche des tribus perdues d’Israël. » (Malfouzat, vol. 1, p. 53 à 54)

Suite à l’ordre de Dieu, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a annoncé : « Je suis le Messager d’Allah envoyé à l’humanité toute entière » : ceci est également une preuve que le Saint Coran est une source de direction pour le monde entier. Il a conseillé les anciennes nations selon leurs conditions et il s’y trouve également des instructions pour les nouveaux venus : ceci est la Charia éternelle. Il n’y a pas d’autre Charia hormis celle révélée au Messager d’Allah.

Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est le Trésor de tous les enseignements divins.

Il déclare : « Le Saint Coran est sagesse et Charia permanente et est le dépositaire de tous les enseignements. Donc, le premier miracle du Saint Coran est le haut niveau d’enseignement ; et le deuxième est ses prédictions grandioses. Les sourates Al-Fâtihah, Al-Tahrîm et Al-Nour comprennent de grandes prophéties. La vie mecquoise du Prophète en regorge. Si un homme sage médite dessus avec la crainte de Dieu, il saura combien de nouvelles de l’invisible ont été révélées au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Quand toute la nation s’était soulevée contre lui et qu’il n’avait aucun sympathisant ou ami, il a annoncé :

سَيُهْزَمُ الْجَمْعُ وَيُوَلُّونَ الدُّبُرَ

Est-ce là une banale remarque ?

(Ce verset signifie : ils tourneront le dos et fuiront.) Croyez-vous que c’est une remarque banale ? Si l’on en possède les moyens, l’on peut annoncer que l’ennemi sera éliminé. Or, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prédit son succès et l’humiliation et l’échec de ses ennemis et ses paroles se sont accomplies. »

Dieu a transmis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) cette prédiction du Saint Coran à La Mecque et c’était par ailleurs au tout début, lorsqu’il était des plus faibles à La Mecque. Ensuite, voyez comment cette prédiction s’est accomplie.

Généralement, on applique cette prédiction à la bataille du fossé et à d’autres batailles quand la grande armée d’infidèles a tourné le dos aux musulmans et s’est enfuie.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Voyez comment la communauté a été établie après treize cents ans ; et combien grandes et sans précédent sont les prophéties sur les signes de cette époque. »

C’est-à-dire, les prédictions du temps du Messie Promis sont des plus grandioses. J’en ai déjà mentionné dans le dernier sermon et elles sont en train de s’accomplir dans toute leur gloire.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Présentez les prophéties de n’importe quel livre du monde ; les prophéties de Christ peuvent-elles rivaliser avec elles ? » (Malfouzat, vol. 2, p. 31)

Le Messie Promis (a.s.) décrit les vertus du Coran et déclare que chaque commandement du Coran est soutenu par des preuves :

« En effet, une qualité du Coran est que chacun de ses commandements est étayé par un but et une sagesse. Et pour cette raison, le Saint Coran met l’accent, partout dans son texte, sur l’usage de la raison, de la compréhension, de la contemplation, de l’intellect et de la foi. La distinction claire entre le Coran et les autres écritures est qu’aucune autre écriture n’a osé opposer ses enseignements à la critique lourde et effrénée de la rationalité et de la réflexion. » Citant l’exemple des Évangiles, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les adeptes sournois de cet obscur Évangile et ses partisans savent bien que son enseignement ne peut en aucun cas résister à l’épreuve de la raison. Ainsi, ils ont sournoisement interpolé leurs enseignements pour suggérer que la Trinité et l’Expiation sont des mystères que l’intellect humain ne peut saisir. (C’est-à-dire qu’il s’agit de mystères impénétrables : d’où l’idée de les accepter tels quels)

Or le Saint Coran nous enseigne :

إِنَّ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَاخْتِلَافِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ لَآَيَاتٍ لِأُولِي الْأَلْبَابِ

(Le Saint Coran, chapitre 3, verset 191-192)

La création des cieux et de la terre, et l’alternance de la nuit et du jour, fournissent aux sages, une preuve claire de l’existence d’Allah, vers qui l’islam invite les gens. Ce verset ordonne explicitement aux sages d’utiliser leur esprit et leur intellect. » (Malfouzat, vol. 1, p. 39)

Le Coran demande aux gens de réfléchir.

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est un livre sûr et que la loi de la nature témoigne en faveur de l’enseignement coranique. Il déclare :

« Allah affirme :

إِنَّهُ لَقُرْآَنٌ كَرِيمٌ ۞ فِي كِتَابٍ مَكْنُونٍ ۞ لَا يَمَسُّهُ إِلَّا الْمُطَهَّرُونَ

Ceci est en vérité un noble Coran, dans un Livre bien protégé, que nul ne touchera, sauf ceux qui sont purifiés. (Le Saint Coran, chapitre 56, versets 78 à 80)

Cela signifie que l’ensemble du Coran est conservé dans le coffre solide de la loi de la nature. Cela signifie que le Saint Coran est préservé dans un Livre Caché, dont l’existence n’est pas confinée à du papier, il est sauvegardé dans un Livre Caché, connu sous le nom de Livre de la Nature. En d’autres termes, l’enseignement entier du Coran est attesté par chaque brin et fragment de la loi de la nature. Ses enseignements et ses bénédictions ne sont pas des contes et des histoires qui peuvent être oubliés. » (Malfouzat, vol. 1, p. 41)

Au contraire, celui qui le comprendra et agira en conséquence, recevra les bénédictions d’Allah : mais il faut se rappeler que ses mystères et sa profondeur ne sont révélés qu’aux gens purs. Pour en profiter, il faut partager la compagnie des purs. Et à cette époque, il s’agit de profiter du Messie Promis (a.s.) et de son exégèse découlant du savoir octroyé par Dieu et décrite en détail dans la littérature de la Jama’at Ahmadiyya.

Le Messie Promis (a.s.) explique pourquoi le Coran est nommé Dhikr. Il explique :

« Le Coran a été nommé « Le Rappel » (Al-Dhikr), parce qu’il rappelle à l’homme la loi présente en son for intérieur. […] Le Coran n’a pas apporté une nouvelle loi, mais rappelle plutôt à l’homme la loi intérieure présente chez lui sous la forme de diverses facultés dont la douceur, la gentillesse, la bravoure, la force, la colère, le contentement, etc. Le Coran nous a rappelé la nature en nous. Tout comme Allah le Très-Haut déclare :

فِي كِتَابٍ مَكْنُونٍ

En d’autres termes, il est l’Écriture cachée présente dans le Livre de la Nature, invisible aux yeux de tous… »

Nous devons lire le Saint Coran sous cet angle. Le Coran dirige les facultés innées de l’homme vers leur fonction véritable. Le Saint Coran présente cette vraie nature de l’homme dont on s’éloigne aujourd’hui. C’est en raison de cet éloignement qu’à cette époque nous voyons l’élaboration de certaines lois immorales et contre nature. L’homme tente de la pervertir. Allah déclare : Méditez sur le Coran, réfléchissez et agissez en conséquence et vous connaîtrez alors les normes les plus élevées de la nature humaine. Il est donc important d’y réfléchir : nous devrions lire et comprendre le Saint Coran sous cet angle. C’est ainsi que nous pourrons éviter le poison qu’on injecte dans l’esprit des enfants et des adultes aujourd’hui au nom de la liberté. Nombre de parents me consultent sur la réponse à offrir à ce que l’on enseigne à l’école. Si nous étudions attentivement le Coran, ses commentaires, la littérature de la Jama’at qui repose sur les préceptes du Saint Coran, les parents pourront répondre à leurs enfants.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : «… ce livre a été nommé Al-Dhikr (Le Rappel) de sorte que lorsqu’il est lu, il nous rappelle les facultés spirituelles intérieures et la lumière du cœur investies en l’homme par le Ciel. En somme, Allah a manifesté un miracle spirituel en faisant descendre le Coran… »

(Si vous le lisez souvent il vous servira de rappel.)

«… afin que l’homme puisse découvrir les idées, les vérités et les merveilles spirituelles qu’il ignorait auparavant. La raison d’être du Coran est :

هُدًى لِلْمُتَّقِينَ

Il est regrettable, cependant, qu’on l’ait oublié et qu’on ait limité le Saint Coran à un recueil de fables. À l’instar des idolâtres de l’Arabie, on qualifie, avec indifférence et insolence, le Coran de contes du passé et on ferme les yeux sur ce livre.

L’époque précédente est quand le Saint Prophète (s.a.w.), est apparu et où le Coran a été révélé, rappelant aux gens d’alors leurs forces intérieures. À présent nous vivons l’époque prophétisée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), notamment que les gens réciteront le Coran, mais qu’il ne descendra pas en dessous de leur gorge (il n’entrera pas dans leur cœur). »

Nous en faisons le constat aujourd’hui. Il existe une foule de Qâris et de lecteurs, mais on ne traduit pas dans la pratique les préceptes du Coran.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Vous pouvez constater de vos yeux comment les gens récitent mélodieusement et magnifiquement le Saint Coran ; or le Coran ne descend pas plus loin que leur gorge (il n’atteint pas le cœur et on n’applique plus ses préceptes). Le Saint Coran, également connu comme Al-Dhikr (Le Rappel), est apparu durant cette première période pour rappeler aux gens les vérités cachées et oubliées et les qualités innées de l’homme.

Allah a promis avec emphase :

وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

(Nous protégerons très certainement le Coran), et conformément à cette promesse, un enseignant est venu du ciel à l’époque actuelle. Il est celui attendu en accomplissement du verset suivant :

وَآَخَرِينَ مِنْهُمْ لَمَّا يَلْحَقُوا بِهِمْ

« Et d’autres parmi eux qui ne les ont pas encore rejoints. »

Il s’agit de celui qui vous parle maintenant. » (Malfouzat, vol. 1, p. 60)

Si seulement les musulmans pouvaient faire preuve de bon sens et écouter celui qui a été suscité par Dieu.

Si seulement ils examinaient leur for intérieur, les nécessités de l’époque, la condition générale des musulmans. S’ils pouvaient cesser de discréditer l’islam en mettant l’accent uniquement sur des fatwas et qu’ils comprenaient la vérité du Saint Coran ! Nous, les ahmadis, devons constamment nous évaluer et voir dans quelle mesure nous comprenons et essayons de mettre en pratique les enseignements du Saint Coran.

Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran souhaite faire connaître les sciences de la vérité. Il déclare : « Tout comme Allah désire que les gens Le craignent, Il souhaite aussi que les gens soient éclairés par le savoir, de sorte qu’avec son soutien, ils soient capables de traverser les étapes de la perspicacité divine. Car d’une part, là où le véritable savoir engendre la vraie crainte de Dieu, d’autre part ce savoir aboutit également à l’adoration de Dieu. »

Quand un croyant médite et réfléchit sur le Coran et l’examine à la lumière des sciences temporelles, il acquiert la Ma’rifah (gnose) ainsi que la crainte de Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Or, certains malheureux sont tellement absorbés par le savoir, qu’ils perdent de vue le décret divin et le destin et commencent à douter de l’Être même d’Allah. Il y en a d’autres qui sont si dépendants du décret divin et du destin qu’ils abandonnent complètement l’acquisition du savoir. »

Certains oublient Dieu au nom du savoir et de la science. D’autres ont abandonné le savoir et en ont peur eu égard à leur quête de Dieu et le qualifient d’erroné.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Cependant, le Saint Coran enseigné ces deux aspects et l’a fait parfaitement. Le Saint Coran désire familiariser les gens avec le vrai savoir et attire leur attention sur cet aspect, car cela donne naissance à la crainte de Dieu. Plus un individu progresse dans sa compréhension de Dieu, plus la grandeur de Dieu lui est apparente et il développe un amour pour Lui dans une proportion égale. On enseigne de croire au décret divin et au destin afin de s’assurer qu’on développe la confiance et la foi en Allah et afin qu’on apprenne à se satisfaire de l’agrément d’Allah pour mériter ainsi la vraie sérénité et le confort, qui sont le but fondamental et l’objectif du salut. » (Malfouzat, vol. 1, p. 145 à 146)

Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah a offert à cette Oummah la source du vrai savoir dans le Saint Coran. Celui qui acquiert ces vérités et ce savoir expliqués dans le Saint Coran et qu’on obtient uniquement par la vraie Taqwa et la crainte d’Allah, acquiert la connaissance qui fait de lui l’égal des Prophètes des Enfants d’Israël. Si celui qui dispose d’une arme ne s’en sert pas, la faute lui incombera et non à l’arme. Tel est l’état actuel du monde. Les musulmans disposent d’une bénédiction incomparable sous la forme du Saint Coran qui les a sauvés de tout égarement et les a faits sortir de toutes les ténèbres : or ils l’ont abandonné et ont fait fi de ses enseignements purs. En conséquence, ils se sont écartés loin de l’islam. »

Comme l’a déclaré le Messie Promis (a.s.), les musulmans se sont écartés des sublimes préceptes du Saint Coran et ne sont que des musulmans de nom. Les gens publient de temps en temps des clips vidéo sur les réseaux sociaux. Ces courtes interviews démontrent que les gens ne connaissent pas les enseignements de base et l’histoire de l’islam. Suite à l’incitation des religieux musulmans ils soulèvent un tollé et tentent de nuire à la communauté Ahmadiyya au nom de l’honneur du Saint Prophète (s.a.w.), du Coran et des compagnons.

Quelqu’un m’a écrit du Bangladesh que quand une foule a attaqué [les ahmadis] un jeune parmi eux lançait ce qui étaient peut-être des pierres. Un ahmadi a remis en question ses actions et lui a demandé s’il agissait là d’un acte conforme aux préceptes du Coran ou de l’islam. Où avait-il trouvé pareils enseignements ? Il lui a dit que les ahmadis adhèrent à la Kalimah. Sur ce, le jeune a immédiatement laissé tomber sa pierre. Ces gens agissent conformément à l’incitation des religieux musulmans. Qu’Allah nous protège du mal de ces fauteurs de troubles et qu’il nous permette de comprendre et d’apprendre le Saint Coran et de suivre ses préceptes, à la fois durant ce Ramadan et après. Qu’Allah nous protège de la dépravation de ce monde.

Vous devez accorder une attention particulière aux prières pendant le Ramadan, comme je l’ai dit plus tôt. Qu’Allah protège partout tous les ahmadis de tout mal. Qu’Allah fasse un exemple de ceux qui ne se réformeront pas, afin que d’autres puissent suivre Ses commandements.

Vous devriez également prier pour le monde dans son ensemble afin qu’Allah le protège de la catastrophe de la guerre.

À présent, je voudrais parler de quelques membres décédés, dont le premier est un missionnaire de la Communauté qui a respecté son Waqf avec une fidélité exceptionnelle. Il était un homme extrêmement humble qui a eu l’occasion de servir pendant longtemps et s’est acquitté excellemment de ses devoirs.

Il se nomme Munawwar Ahmad Khurshid Sahib, et il a servi comme missionnaire en Afrique de l’Ouest. Il est décédé quelques jours de cela. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Sa famille est entrée dans le giron de l’Ahmadiyya quand son grand-père, Hazrat Mian Abdul Karim Sahib (r.a.), a prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) en 1903, lorsqu’il est venu à Jhelum pour le procès de Karam Din. Tous les enfants nés des parents de Munawwar Ahmad Khurshid Sahib tombaient malades et décédaient.

Après sa naissance, Munawwar Ahmad Khurshid Sahib est également tombé malade. Il n’y avait aucun espoir de sa survie. Son grand-père, Mian Abdul Karim Sahib, qui était un compagnon (du Messie Promis), a décidé de dédier cet enfant dans la voie de Dieu. Son raisonnement était que si Dieu avait besoin de l’enfant, il le sauverait. En tout cas, un médecin résidant dans un village éloigné est passé dans leur village. Il a traité le défunt et par miracle, Allah l’a guéri.

Muhammad Khan Darwish Sahib, le beau-père du défunt, avait également fait un rêve à son sujet, notamment qu’il était sur un minaret imposant et brillant. Sur ce, son beau-père lui a dit qu’il illuminerait le minaret de l’Ahmadiyya et rendrait de grands services.

Allah lui a permis de le faire. Après avoir obtenu son diplôme de la Jamia, il est demeuré au Pakistan pendant une courte période. Puis, en 1983, il s’est rendu en Afrique et a servi pendant une longue période en Gambie, au Sénégal, etc. Il a également eu l’opportunité d’exercer les fonctions d’Emir de la Jama’at en Gambie et au Sénégal.

En 2005, il est venu ici au Royaume-Uni pour cause de maladie. Tout en résidant ici, il a continué à gérer l’administration de la Jama’at du Sénégal jusqu’à ce qu’un autre missionnaire y soit affecté et soit capable de gérer l’administration.

De 2008 à 2012, il a également eu l’opportunité d’enseigner à la Jamia du Royaume-Uni. Il a accompli un travail excellent là où il a pu servir. Il a eu l’honneur d’amener de nombreuses personnes dans le giron de l’Ahmadiyya. Quarante membres du parlement ont accepté l’Ahmadiyya grâce à ses efforts. Suite à ce succès, Hazrat Khalifatul Masih IV (rh) lui a confié le titre Fâtih-e-Senegal (le Vainqueur du Sénégal) dans son discours de la Jalsa Salana.

Il avait fait venir environ 15 membres de l’assemblée nationale [du Sénégal] à Jalsa Salana en Allemagne. Il est lauréat du prix Abdul Rahim Nayyar de l’association PAAMA qui décerne des prix aux missionnaires. Suite à mes instructions, il s’est rendu en Espagne à plusieurs reprises. Là-bas, il a prêché l’islam aux résidents africains et a accompli un excellent travail. Il a amené beaucoup de gens dans le giron de l’Ahmadiyya. Il a également organisé des cours en ligne sur le Saint Coran sous l’égide de l’Ansarullah du Royaume-Uni. Il a continué ce travail jusqu’à sa mort. Il laisse dans le deuil trois fils, trois filles et sa femme. Un de ses fils est missionnaire ici au Royaume-Uni.

Daud Hanif Sahib, directeur de la Jamia du Canada, avait également servi en tant qu’Emir de la Jama’at de la Gambie lorsque le défunt s’y trouvait. Il écrit : « J’ai eu l’occasion de servir aux côtés du défunt de 1983 à 1994. Outre son travail de missionnaire, il a également enseigné les études islamiques à l’école. Il était très difficile de prêcher l’Ahmadiyya au Sénégal. C’était une période difficile. À la fin 1985, le défunt a été affecté dans la ville de Farafenni, située à la frontière du Sénégal. Pendant son séjour, son objectif était de mener à bien le plan d’établissement de l’Ahmadiyya. C’était une tâche très difficile. Le gouvernement du Sénégal n’accordait pas de visa aux Pakistanais. Munawwar Khurshid Sahib était très sociable et nouait facilement des relations de manière brillante. Il connaissait également la langue française dans une certaine mesure. Ainsi, lorsqu’il fut affecté à la frontière du Sénégal, il a noué rapidement des relations avec les fonctionnaires à la frontière et se rendait souvent au Sénégal. Là-bas, il a étudié davantage la langue française sous la tutelle du directeur d’une école primaire. Il avait obtenu la permission des autorités locales d’apprendre le français avec le directeur qui se nommait Abdus Salam Bari. C’était là une réussite et, grâce à cet exploit, il a visité le Sénégal de temps en temps. Plus tard, il a obtenu un laissez-passer spécial qui lui a permis de se rendre au Sénégal dans un véhicule en provenance de la Gambie. Il plaçait la littérature (de la Jama’at) à l’intérieur du véhicule et y prêchait ; et grâce à cela, il a pu faire de nombreux Bai’ats.

Il y avait des ahmadis résidant déjà dans la région de Kaolack et il y avait aussi un Mou’allim local, M. Hamid Mbaye. Il a travaillé avec lui et y a établi de nouvelles Jama’ats.

En Afrique, soit les routes étaient en mauvais état, soit à certains endroits il n’y avait même pas de routes. Cependant, il partait dans des endroits éloignés à moto. Les chemins pour la moto étaient bordés de buissons et d’arbustes si proches que ses jambes en devenaient ensanglantées : il ne s’en est pas soucié et s’est occupé de son travail.

Daud Hanif Sahib ajoute : « Au début, nous avons fait face à de nombreux défis et nous avons donc effectué le travail du Tabligh avec grande prudence, mais peu à peu, nous avons établi des contacts, introduit la Jama’at et transmis le message que le Messie Promis (a.s.) était venu pour le renouveau de l’islam ; nous avons transmis ce message aux responsables et il a été plus facile de se rendre au Sénégal par la suite. Le défunt se rendait régulièrement au Sénégal et de nombreuses Jama’ats ont été établies dans diverses zones de la région de Kaolack. J’ai mentionné ses voyages à moto : en certains lieux, il n’y avait même pas de moto et il a dû parcourir de longues distances sur des charrettes à âne pour visiter divers villages. Certains des missionnaires qui y servent aujourd’hui disent que lorsqu’ils se sont rendus dans ces villages, les gens y disaient que Maulana Munawwar Ahmad Khurshid Sahib les visitait il y a longtemps de cela et ce dans des circonstances très difficiles. Il se rendait dans ces régions et y prêchait. Il y passait de nombreuses nuits avec les gens de là-bas et il mangeait la nourriture locale, comme le maïs ou le millet bouilli. C’était sa nourriture ; et ensuite il continuait ses voyages. Il ne s’est jamais soucié de trouver un bon logement ou un repas : il séjournait à l’endroit qu’il trouvait et mangeait ce qui était disponible. C’est ainsi qu’il est devenu très populaire parmi les gens et il a accompli le Tabligh de manière excellente.

Feu le quatrième Calife avait vu dans un rêve que la Jama’at progressait dans les pays francophones : Munawwar Ahmad Khurshid Sahib a quitté la région où il se trouvait et a concentré ses efforts sur le Sénégal. Il y a ensuite été affecté et il a prêché le message de l’Ahmadiyya à des personnalités influentes ainsi qu’aux députés et, par conséquent, 14 députés ont fait la Bai’at. Cela a eu un très bon impact sur la Jama’at et celle-ci a commencé à s’y établir fermement.

La Nizam-e-Jama’at (la structure administrative) demandait d’être renforcé, le nombre de Mou’allimin d’être augmenté ; et les membres avaient besoin de formation. Le programme était annuel. Maulana Sahib a accompli ce travail avec beaucoup d’efforts et de courage. En 1997, il a été nommé Emir de la Jama’at du Sénégal et il a servi sans relâche jusqu’à la fin. En outre, il montrait une grande obéissance au Calife. Je l’ai également observé que lorsqu’il est venu ici (Royaume-Uni) : il était très malade depuis dix ans, mais malgré sa mauvaise santé, chaque fois qu’on lui confiait un travail, il tentait immédiatement de l’accomplir. Il avait une grande passion pour le Tabligh. Wajihullah Sahib, qui sert comme missionnaire au Sénégal, dit : « Quand je suis arrivé ici, j’ai beaucoup entendu parler de Munawwar Sahib et partout où je me rendais, les gens l’évoquait avec beaucoup d’amour. »

Mohammadou Tafsir Mara Sahib, un Mou’allim local écrit : « J’ai accepté l’Ahmadiyya par l’intermédiaire de Munawwar Ahmad Khurshid Sahib et il m’a très bien enseigné et m’a formé avec beaucoup d’efforts et d’amour. En conséquence, j’ai eu l’opportunité d’étudier à la Jamia Ahmadiyya Ghana et de servir la Jama’at. »

Il est originaire du Sénégal et dit : « J’ai eu l’occasion de passer beaucoup de temps avec lui. Il avait un grand amour pour le Califat et il me conseillait particulièrement de rester attaché au Califat. Une autre qualité que j’ai observée était qu’il ne manquait jamais la prière de Tahajjoud ; et il nous conseillait également de toujours offrir cette prière et de prier particulièrement pour le Calife dans les prières de Tahajjoud. »

Le Mou’allim écrit : « Le défunt était imbu de Taqwa, un travailleur infatigable. Il a parcouru tout le Sénégal. Il s’efforçait toujours de visiter chaque village et de transmettre le message du Messie de Muhammad (s.a.w.). Je suis témoin du fait que lorsque Munawwar Sahib était engagé dans un travail Jama’at, il ne se souciait pas de savoir si c’était le jour ou la nuit ou s’il avait ou non quelque chose à manger ou à boire. Il avait une relation très étroite avec Dieu et nous étions souvent témoins d’incidents qui le reflétaient. Des gens avaient voyagé pour assister à un programme de la Jama’at. L’un des ahmadis est tombé malade et a voulu rentrer. On lui a donné la permission de revenir mais alors qu’il était sur le point de monter dans le bus, Munawwar Sahib l’a arrêté et lui a dit de ne pas s’asseoir dans ce bus en particulier mais dans l’autre. À l’époque, je me suis dit que ce premier bus allait faire un accident et s’il s’était assis dedans, les gens auraient dit qu’il s’était rendu à un programme de la Jama’at et qu’il est mort dans un accident. C’est exactement ce qui s’est passé, le bus dans lequel il l’avait fait monter a fait un accident. Puisqu’il s’est assis dans l’autre bus, il est donc retourné sain et sauf chez lui. La foi des gens a augmenté suite de cet incident également. Les gens avaient une grande affection pour lui : cela peut être mesuré par le fait que sa prière funéraire ait été offerte dans diverses régions du Sénégal et que de nombreux non-ahmadis y ont également assisté.

Vogan Fai Sahib, le président de la Jama’at de Fatak déclare : « Il est extrêmement difficile pour quiconque de travailler avec la même passion que Munawwar Ahmad Khurshid Sahib. »

Diallo Sahib, un autre Mou’allim local, raconte : « Lorsque Munawwar Sahib est arrivé au Sénégal pour la première fois, j’ai eu l’occasion de travailler avec lui pendant très longtemps. Il était imbu de Taqwa et était courageux. Lors de tournées Jama’at, il prêchait avec beaucoup de sagesse et de courage. Il était aussi très juste et traitait les membres de la Jama’at avec beaucoup d’amour et d’égalité. »

Raja Burhan Sahib déclare : « Vers la fin de sa vie, alors qu’il était très malade et devait subir une dialyse tous les jours, il m’a rencontré une fois à un mariage et m’a dit : « J’ai ouvert une boutique. » Je lui ai demandé ce qu’il voulait dire par cela. Il a dit : « Je suis à la maison et j’ai placé une table dehors et en été j’y place de l’eau et la littérature de la Jama’at. J’offre aux passants de l’eau s’ils en ont besoin et je leur donne aussi la littérature. »

Il ne demeurait pas inactif pendant sa maladie, mais cherchait de nouvelles manières de prêcher. A ceux qui demandent comment prêcher : si l’on tente, l’on trouvera différentes méthodes pour prêcher [notre message]. Seuls la passion et l’engouement sont nécessaires.

Une autre qualité de Munawwar Ahmad Khurshid Sahib était qu’il apprenait rapidement de nouvelles langues. Différentes langues sont parlées en Gambie et il était capable d’en parler plusieurs.

À ce propos, il disait que : « Les missionnaires gambiens qui ont étudié ici (à la Jamia Ahmadiyya du Royaume-Uni) dont Abdullah (Dibba) Sahib, Abdur Rahman Sahib et Muhammad Mbaye Sahib appartiennent à trois tribus différentes et ne se comprenant pas dans leurs langues respectives mais je suis capable de parler les trois langues de leurs tribus. »

Sa femme, Nusrat Jahan Sahiba relate : « Il était très soucieux de la formation morale des enfants. Il était très aimant et avait un amour sans bornes pour le Califat. Il a respecté les exigences de son Waqf. Il faisait de son mieux pour résoudre tous les différends. Il était très hospitalier. En Afrique, quand il partait pour des tournées il disait : « Ne vous inquiétez pas de savoir quand je vais revenir. Je rentrerai une fois que j’aurai terminé mon travail. » Elle dit qu’il avait la passion pour la prédication. Il a eu l’occasion de propager le message en Espagne et, malgré sa maladie, il s’y est rendu plusieurs fois. De cette façon, il a rétabli des contacts perdus (avec la Jama’at). »

Muhammad Ahmad Khurshid, le fils du défunt qui est missionnaire, dit : « Il me conseillait toujours d’aider les gens, car c’est une excellente forme d’adoration et cela plaît à Allah. Il a toujours été pour nous un modèle pratique des enseignements islamiques. »

Salman Salmi Sahib d’Espagne écrit : « Au cours de ses visites en Espagne, j’ai eu la chance de l’accompagner dans lors de nombreuses campagnes de prédication. Une qualité étonnante chez lui et qu’il pouvait engager la conversation avec n’importe quel passant africain et apprendre à le connaître. Dans un court laps de temps, il pouvait établir un bon rapport avec eux. Il disait que cet individu était de tel village et quels sont les villages des alentours, qu’il s’y est rendu et que ces gens sont très sincères. Il connaissait des gens influents de différentes régions. Les passants l’écoutaient étant donné qu’il conversait en diverses langues africaines. Ils en étaient étonnés et heureux. Après deux, trois réunions, il formait un lien avec eux et leur transmettait ensuite le message de la Jama’at. Il ne leur prêchait pas lors de la première réunion. Il établirait d’abord un lien personnel, ensuite lors de la 2e ou 3e visite, il leur prêchait le message de l’Ahmadiyya. Le terrain était prêt grâce à ses relations personnelles et sa courtoisie et plus tard, les gens prêtaient facilement allégeance. Il accompli un grand travail en Espagne et y établit également une Jama’at. Il avait une véritable passion pour propager le message de l’Ahmadiyya, le véritable Islam. Il est vrai aussi qu’il était d’une grande humilité. Quand je lui ai demandé de se rendre en Espagne, il est parti sans présenter aucune excuse, même s’il était malade à l’époque. Qu’Allah accorde à la Jama’at pareils missionnaires loyaux et dévoués qui rendent des services de manière désintéressée et accomplissent leurs tâches. Qu’Allah élève son rang (au paradis).

La deuxième prière funéraire sera celle d’Iqbal Ahmad Munir Sahib, qui était un missionnaire du Pakistan et fils de Chaudhry Munir Ahmad Sahib. Il est décédé récemment. L’Ahmadiyya a été introduit dans sa famille par son grand-père paternel, Chaudhry Ghulam Haider Sahib en 1895. Le défunt a terminé ses études à la Jamia Ahmadiyya en 1983 par la suite il a servi sous le département de l’Islah-o-Irshad Markaziyyah. De 2001 à 2008 il a servi en Sierra Leone et ensuite il est retourné au Pakistan. Il a plus tard servi dans divers districts du Pakistan. Il était cardiaque, mais malgré cela, il a travaillé avec diligence. Par la grâce d’Allah, il était Moussi. Il a rendu ses services avec beaucoup de diligence et d’efforts. Il avait de bonnes relations avec les gens et était une personne sincère.

Le défunt laisse dans le deuil sa femme et ses trois fils. Abdul Wakil Sahib, qui est un missionnaire, écrit : « Le défunt était une personne très populaire et avait un lien profond avec le Califat. Il était une personne aimante douée d’une personnalité impressionnante. Il était très gentil. Après une brève rencontre, on savait qu’il était une personne très humble. »

Syed Munir Ahmad Sahib, Naïb Amir de Karachi, qui a travaillé avec lui, déclare : « Il était un travailleur acharné et une personne sincère. Quel que soit le travail qui lui était confié, il lui accordait la priorité et l’achevait immédiatement. Il venait au bureau et nous conseillait en fonction de son expérience. Cela m’a beaucoup encouragé. Il avait un cœur pur. Il avait une relation personnelle avec tout le monde dans sa région, ce qui lui permettait de faire avancer les choses très facilement. En raison de cela, il a été chargé de rappeler aux autres de contribuer dans les fonds de la Jama’at et cela a eu un grand impact sur les autres. » Qu’Allah accorde Son pardon et Sa miséricorde au défunt et élever son rang au paradis.

La troisième défunte se nomme Sayyida Nusrat Jahan Begum Sahiba, épouse de feu Mian Abdul Azim Sahib, Darwesh de Qadian. Elle est décédée récemment. Elle était alitée pendant un certain temps. Au début, alors qu’ils vivaient dans des circonstances difficiles, elle a été la première femme à venir de l’État d’Orisha. La défunte a passé du temps dans des conditions difficiles avec son mari avec beaucoup de patience et de gratitude. Elle était régulière dans les prières et le jeûne. Elle était dévouée et très sincère. Elle récitait régulièrement le Saint Coran et l’enseignait également aux autres. Elle a enseigné le Saint Coran à de nombreux enfants et femmes. À l’époque où les circonstances étaient difficiles, leurs revenus étaient faibles et elle a donc décidé de garder des poulets pour joindre les deux bouts, au lieu de se tourner vers les autres pour obtenir de l’aide. Elle était toujours prête à servir autrui. Elle aidait les femmes de Qadian pour les funérailles et aidait à laver les dépouilles. Elle avait un lien particulier avec le calife de l’époque. Elle participait à toutes les initiatives financières. La défunte était une Moussia et laisse dans le deuil quatre fils et une fille. Elle était la belle-mère de Khurshid Anwar Sahib. Elle était la tante paternelle de Dost Muhammad Shahid Sahib, l’ancien historien de la Jama’at. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et élève son statut. Après les prières du vendredi, je dirigerai les prières funéraires de toutes ces personnes.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes