Sermons 2016

Prophéties et révélations

Sa Sainteté le Calife a évoqué, dans son sermon du 09 décembre 2016, l'oppostion contre le Messie Promis (a.s.) et Imam Al-Mahdi, ainsi que l'accomplissement de ses prophéties.

 Sermon du vendredi 9 décembre 2016, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Ceux qui ont les yeux bandés et qui ont décidé de rejeter [la vérité], ne voient ni le soutien divin ni [Ses] signes. Ceci a été, de tout temps, la pratique des négateurs des prophètes : en voyant des signes [divins] ils insistent pour en voir d’autres. Allah scelle leur cœur en raison de leurs outrages. Par la suite, ils ne peuvent voir la vérité et parfois Allah fait de ces individus les signes de Sa colère afin de prouver la véridicité de Son Prophète. Voilà comment agissent les ennemis du Messie Promis (a.s.). En dépit d’être les témoins de ses signes, ils ne les voyaient pas en raison de leur entêtement ou détournaient le regard. Certains de ces leaders de l’incroyance ont été les signes de la colère divine.

Le Messie Promis (a.s.) nous informe de nombreux signes qu’Allah a montré en sa faveur. Il a aussi évoqué les signes mentionnés par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ainsi que ses prophéties qui se sont réalisées. Cependant, ces leaders religieux ne les ont point acceptés et égarent les autres jusqu’à présent.

Le Messie Promis (a.s.) a évoqué, en différentes occasions, les signes apparus en faveur de sa communauté. Il affirme que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait qualifié ces événements de signes. Il en mentionna quelques-uns, dont les éclipses du Soleil et de la lune.

Il déclare que les mollahs lisaient ce hadith les yeux emplis de larmes tant que ce signe ne s’était pas accompli. Mais une fois qu’il est apparu à deux reprises ­ – une fois en Inde et une fois aux États-Unis – ces mêmes mollahs qui exigeaient son accomplissement ont fait volte-face. Ne pouvant rejeter son accomplissement, ils se sont entêtés davantage. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Un de mes amis a raconté que lorsque ce signe s’est accompli, un mollah du nom de Ghulam Murtaza, terrassé par la tristesse, a déclaré : « Le monde s’est égaré à présent ! »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Est-ce qu’il avait une plus grande sympathie pour l’humanité qu’Allah Lui-même ? » De même, le signe de la peste est apparu en faveur du Messie Promis (a.s.). Il y a le signe des fleuves qui s’écouleront : c’est là une prophétie du Coran. Il y a le signe des nouvelles habitations, de la scission des montagnes, de la publication des livres et des journaux, ainsi que [l’invention] de nouveaux moyens de transport. En tout cas, le Messie Promis (a.s.) a présenté d’innombrables signes, évoqués dans le Coran et mentionnés par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) explique que les gens critiquaient le Messie Promis (a.s.) au lieu d’étudier les signes divins. Leurs critiques étaient d’ailleurs insignifiantes et ridicules.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Le Messie Promis (a.s.) a montré d’innombrables signes, mais d’aucuns ont protesté : « Son turban n’est même pas droit ! Comment peut-il être le messie ? »

Le Messie Promis (a.s.) a montré miracles après miracles. Or, d’aucuns ont objecté : « Il n’arrive même pas prononcé la lettre Qaf ! Comment peut-il être le messie ? » Il a montré signes après signes. Or, d’aucuns ont rétorqué : « Il a fait des bijoux pour sa femme ! Il consomme des amandes et du beurre ! Comment pouvons-nous l’accepter ? »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) commente : « Ne fermez pas les yeux sur les signes divins. D’aucuns venaient voir le Messie Promis (a.s.) et lui demandaient de montrer un signe. Celui-ci leur disait : « Aviez-vous profité des premiers signes pour en exiger d’autres ? Étant donné que vous n’avez pas profité des milliers de signes du passé, quel profit tirerez-vous d’autres signes ? Ces gens-là connaissent toujours la ruine. »

Il est un grand signe qui s’accomplit tous les jours. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’ouvrage Barahine-Ahmadiyya [contient] la prière suivante qu’Allah m’a enseignée.

رَبِّ لَا تَذَرْنِي فَرْدًا وَأَنْتَ خَيْرُ الْوَارِثِينَ

« C’est-à-dire, ne m’abandonne pas et créé une djama’at. » (Cette traduction a été faite par le Messie Promis (a.s.) lui-même)

Ailleurs il m’a dit :

يأتيك من كل فج عميق

c’est-à-dire Allah pourvoira, d’ici et d’ailleurs, aux nécessités de tes invités et ils viendront vers toi en passant par toutes les voies.

Il m’a dit :

يأتون من كل فج عميق

Les invités viendront à toi de toutes parts et en passant par différentes voies.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « J’ai fait cette prophétie 26 ans auparavant et elle se réalise avec gloire. »

Elle concerne le progrès de la djama’at et nous constatons qu’elle s’accomplit aujourd’hui encore dans toute sa splendeur. Le fait que sa djama’at avance tous les jours et que ses membres progressent dans les sacrifices financiers. Ce sont-là autant de preuves grandioses en sa faveur ainsi que des signes. Cependant, seul celui qui possède des yeux pourra les voir. Les aveugles ne le verront pas.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a évoqué certaines révélations reçues par le Messie Promis (a.s.) à l’égard des moyens qui faciliteront la victoire et le progrès de la djama’at. J’en mentionne quelques-unes en référence au Messie Promis (a.s.).

Le deuxième Calife de la Communauté Ahmadiyya relate : « À maintes reprises Allah a informé le Messie Promis (a.s.) que la djama’at Ahmadiyya devra consentir à des sacrifices à l’instar des communautés des prophètes d’antan. Ainsi, dans un rêve, le Messie Promis (a.s.) a vu qu’il est entré dans la maison d’un [certain] Nizam-Ud-Din.

Nizam-Ud-Din signifie « l’organisation de la religion » et le sens de ce rêve est qu’un jour la djama’at Ahmadiyya sera l’administrateur de la religion et aura préséance sur tout autre système. » Insha Allah.

Cependant comment aura lieu cette victoire ? Le Messie Promis (a.s.) explique que certains d’entre nous passeront par cette maison à la manière d’Hassan et d’autres à la manière de Hussain. »

On sait qu’Hassan (r.a.) a réussi grâce à la réconciliation et Hussain (r.a.) grâce au martyre. Ainsi, [Dieu] a informé le Messie Promis (a.s.) que la djama’at atteindra certainement le stade de Nizam-Ud-Din, or certains par la réconciliation, l’amour et l’affection et d’autres à travers des sacrifices et le martyre.

Si l’un des nôtres croit que cette communauté progressera sans la réconciliation, l’amour et l’affection, il se trompe. Si untel croit qu’elle progressera sans sacrifices et sans le martyre, il se trompe également. Des fois nous devront avoir recours à la réconciliation et parfois nous allons devoir adopter la voie de Hussain. Cela signifie être prêt à mourir face à l’ennemi en refusant de plier à ses requêtes. Ces deux méthodes nous sont destinées.

Nous ne connaîtrons pas exclusivement le traitement réservé au Messie ou celui qu’a connu le Mahdi. Nous devrons suivre la voie du milieu. Une victoire aura lieu grâce à la réconciliation, l’amour et l’affection et une autre grâce aux sacrifices. Par la suite la djama’at entrera dans la maison de Nizam-Ud-Dine et réussira.

Nous constatons que les membres de la djama’at font montre de ces deux exemples aujourd’hui.

Nous transmettons un message de réconciliation, d’amour et d’affection. La djama’at consent aussi à des sacrifices pour la cause de la religion. Le Messie Promis (a.s.) a déclaré qu’il ignore la signification de cette révélation mais qu’on la connaîtra au moment venu.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « À l’époque où il était tout seul, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Allah l’Exalté m’a informé que ma djama’at accomplira de si grands progrès que les autres nations ressembleront aux peuples errants d’aujourd’hui. »

Quotidiennement nous voyons de nouveaux signes du soutien divin et Insha Allah viendra ce jour où nous aurons accompli de si grands progrès que les autres nations auront une importance insignifiante. Or, nous devrons, pour se faire insuffler en nous et en nos descendants l’esprit de la foi afin que nous puissions témoigner de ces signes divins.

L’opposition existera là où [Dieu] accordera [Son] soutien : de tout temps les communautés des prophètes ont connu ces conditions. Or, ces hostilités n’effraient point, au contraire, elles renforcent la foi.

Quelques jours auparavant la police antiterroriste de l’État [pakistanais] a fait une perquisition dans les bureaux du Tahrik-e-Jadid et dans l’imprimerie Diya-Ul-Islam à Rabwah. Cette police est censée combattre le terrorisme et y mettre fin. Ils ont arrêté deux missionnaires et quelques employés. Quelques habitants de Rabwah m’ont écrit après cet incident, parmi lesquelles certaines femmes, pour me dire ceci : « Ces incidents ne nous effraient point. Au contraire, ils renforcent notre foi. Il en est ainsi après chaque incident semblable. Nous allons endurer toute difficulté et consentir à tout sacrifice. »

Le croyant doit être animé de ces sentiments. D’ailleurs, le Messie Promis (a.s.) affirme que nous allons devoir endurer [ces épreuves]. Nous sommes témoins de l’accomplissement des promesses divines et d’innombrables signes. Le triomphe final est certainement destiné à la djama’at du Messie Promis (a.s.). L’opposition existe et existera. Ce sont les ahmadis qui terrorisent le plus ces pauvres qui ont entrepris cette perquisition, car les Ahmadis disent qu’il faut craindre Dieu. Les Ahmadis demandent aux autres d’avoir peur d’Allah, leur disant de craindre Sa punition. Ces gens se disent : « Comment les Ahmadis osent-ils citer Allah l’Exalté pour nous effrayer ? Il n’y a pas de plus grands terroristes que ceux qui nous effraient en citant Dieu. C’est pour cette raison qu’il faut les attraper et les anéantir. »

Qu’Allah leur accorde le discernement nécessaire pour qu’ils puissent reconnaître la réalité. Qu’Allah protège le pays des mollahs qui sont les véritables terroristes, ceux-là mêmes qui sèment les troubles dans le pays. Personne n’est à l’abri de ces gens. Qu’Allah accorde aussi à cette police antiterroriste le courage nécessaire de combattre et d’arrêter ceux qui mettent en danger la vie de la population au lieu d’arrêter les ahmadis qui aspirent à la paix, qui aiment leur pays et qui respectent ses lois. Qu’ils arrêtent ceux qui tentent de saper les fondements du pays et qui le spolient des deux mains.

Les ahmadis doivent prier qu’Allah protège le Pakistan et qu’Il le libère des griffes de ces infâmes. Les ahmadis quant à eux, consentent et ne cesseront de consentir à des sacrifices. Insha Allah, Allah fera fructifier bientôt ces sacrifices.

Les ahmadis sont aussi âprement persécutés par l’État en Algérie. Qu’Allah les protège tous et qu’Il leur accorde la constance. Qu’Allah permette à l’État algérien de comprendre que les ahmadis sont en réalité des gens aspirant à la paix et respectueux des lois. On les accuse d’ourdir des complots contre l’État ou de fomenter le désordre. Or, aucun Ahmadi dans le monde n’enfreint les lois du pays et ne combat l’État. Voire nous répandons la paix, l’amour et l’affection et Insha Allah nous consentirons à des sacrifices pour ce faire si cela est nécessaire.

Je me tourne de nouveau vers les écrits de Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Il explique : « L’opposition la plus dangereuse vient de [ses] pairs. Selon un dicton panjabi la plus grande hostilité vient des parents et des proches, car ils ne tolèrent pas qu’un des leurs soit adulé et honoré en ce monde. Comment ceux qui le combattent pour le moindre bout de terre puissent endurer que le monde entier se tourne vers lui ? C’est pour cette raison qu’ils font tout pour le réprimer. Quand ils échouent, ils expriment leurs ressentiments d’une manière ou d’une autre.

Le Premier Calife de la Communauté racontait que lorsqu’un chef de la [région de] Shahpur reçut le titre honorifique de Khan Bahadur, une femme très pauvre appartenant à sa famille donna le même nom à son fils. Quelqu’un lui en demanda la raison. Elle répondit : « J’ignore ce qu’il adviendra de mon fils quand il sera grand. Tout au moins, les gens l’appelleront Khan Bahadur à l’instar de son parent qui porte ce titre. Ainsi, ceux qui ne peuvent rien accomplir se contentent de porter le titre.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate : « Lorsque [Mirza Ghulam Ahmad] s’est proclamé Messie Promis (a.s.), un de ses proches s’est aussi proclamé Imam. Selon un dicton persan la pensée et l’opinion d’un individu dépendent de ses aptitudes intellectuelles. Le Messie Promis (as) s’est dit être envoyé en tant juge pour le monde entier. Il n’incombe aux gens de statut inférieur comme aux grands rois de le suivre.

Cependant ce parent du Messie Promis (a.s.) ne se contentait que de porter un titre. Il se disait l’Imam des balayeurs. Le Messie Promis (as) avait aussi déclaré que le souverain de l’Angleterre devrait l’accepter. Et c’est ainsi qu’il a invité personnellement la reine de l’Angleterre. Voyez par contre l’entêtement de celui qui se disait l’Imam des balayeurs et l’état de sa djama’at. Lorsqu’un policier lui a demandé s’il avait fait quelque proclamation, il répondit : « Non je n’en ai fait aucune. Quelqu’un vous a fait un faux rapport sur moi. » Il y aura toujours de l’opposition de la part des proches et surtout lorsque ces derniers font partie de votre propre famille. Ils ont recours à tout moyen, licite et illicite, afin de nuire à l’intéressé. »

Après avoir mentionné ces points, le deuxième Calife déclare : « Nous avons de dizaines de proches qui se sont écartés de nous en raison de l’Ahmadiyya, non pas parce que nous ne désirons pas les rencontrer, mais tout simplement parce qu’ils ne voulaient avoir aucune relation avec nous. Nous étions insultés par ces proches. Une tante des nôtres – qui accepta l’Ahmadiyya plus tard – nous insultait. Une fois, âgé de six ou sept ans, quand je montais les escaliers elle répéta une phrase [en panjabi] qui m’était restée à l’esprit. Une fois à la maison j’en ai demandé la signification. On m’a dit qu’elle signifiait : « Tel père, tel fils » c’est-à-dire que le fils possédait les défauts de son père.

Le deuxième Calife relate qu’on a boycotté le Messie Promis (as) à Qadian. On empêchait les gens de venir travailler dans sa maison. On interdisait les potiers et les balayeurs de servir sa demeure. Nombre de proches à l’instar de mon frère bien-aimé, la belle-sœur du Messie Promis (a.s.) et son cousin du nom d’Ali Sher, offensaient le Messie Promis (a.s.). Une fois sept frères du Gujrât sont venus à Qadian. Ils sont partis visiter le jardin du Messie Promis (as). En cours de route un de nos proches qui s’occupait de son potager leur demanda :

« D’où venez-vous et quelle est la raison de votre visite ? » Ces derniers déclarèrent qu’ils étaient originaires du Gujrât et qu’ils étaient venus rencontrer le Messie Promis (as). Le parent leur dit : « Je suis son cousin et je le connais très bien. Il possède tel ou tel défaut. » Le plus proche des invités l’attrapa et appela ses frères. L’autre prit peur mais l’ahmadi lui dit : « Ne t’en fait pas ! Personne ne te frappera car tu es de la famille du Messie Promis (as). Je veux seulement montrer ton visage à mes frères. On nous disait que Satan est invisible. Mais aujourd’hui nous avons vu à quoi il ressemble ! »

Le deuxième Calife (ra) ajoute : « [Dieu] avait révélé au Messie Promis (a.s.) que hormis sa lignée celle de tous les membres de sa famille serait coupée. » Il y eut une farouche opposition mais Dieu réconforta le Messie Promis (as) en promettant que sa descendance perdurera mais que celle des autres membres de sa famille sera coupée. Et il en fut ainsi. À présent, seuls ceux qui appartiennent à la djama’at Ahmadiyya subsistent. La descendance de tous les autres a disparu. Lors de la proclamation du Messie Promis (sa), la famille comptait environ 70 hommes. Mais à présent à l’exception de ceux qui sont les enfants spirituels et physiques du Messie Promis (as), ces 70 hommes n’ont laissé aucune descendance en dépit d’avoir remué ciel et terre pour effacer le nom du Messie Promis (as). Quel en fut le résultat ? Ils ont disparu et leur lignée s’est arrêtée. Voilà encore un des signes grandioses de la véracité du Messie Promis (as).

Le deuxième Calife mentionne l’incident du serment d’allégeance de sa tante. Il relate : « Certaines prophéties sont apparemment insignifiantes. Mais quand réfléchi à leur propos notre foi en ressort affermi. J’ai pris connaissance d’une révélation reçue par le Messie Promis (as) hier. Même si celle-ci concerne un individu et de son état, elle renferme plusieurs prophéties. Plusieurs de mes amis m’ont dit qu’ils la connaissaient déjà. Or, j’en ai pris connaissance qu’hier après le décès de ma tante. Yacoub Ali Sahib m’a informé qu’une ancienne révélation reçue par le Messie Promis (as) prédisait : « La (grande) tante est venue ».

Il s’agissait de la tante de Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), l’épouse du frère aîné du Messie Promis (a.s.). Les anciens ahmadis disaient qu’on en ignorait l’interprétation à l’époque et que chacun présentait la sienne. Mais une signification toute simple est qu’une femme [qui nous est apparentée comme] tante viendra.

« Venir » peut avoir deux significations : venir tout près ou entrer dans la djama’at. « Venir » tout simplement ne peut être une prophétie car les membres de la famille se visitent.

Tout le monde, voire les aînés [de Qadian] surnommaient Tayi (grande-tante) la belle-sœur du Messie Promis (as). Par conséquent on l’appelait Tayi. Ceux qui sont familiers avec les livres de la djama’at savent très bien qu’elle s’était farouchement opposée au Messie Promis (a.s.) à l’époque de la prophétie sur Muhammadi Begum.

Cette tante était farouchement hostile à la djama’at. Elle était la plus âgée de la famille et la prophétie concernait la fille de sa sœur. En tant que leader de la famille, elle croyait que c’était son devoir de s’opposer à cette union, qui selon elle, était une humiliation pour la famille. Elle pensait que c’était son devoir de s’y opposer.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « En raison de la nature des femmes, pour une aînée de la famille, l’honneur de la famille a prééminence sur toute question religieuse voire politique.

À cette époque la proclamation du Messie Promis (as) n’avait pas trop d’importance aux yeux de la tante, pas plus que l’honneur de la famille. D’ailleurs il est difficile pour les grands d’obéir aux petits et le Messie Promis (as) était plus jeune que la tante. D’ailleurs il n’avait pas pris sa part de l’héritage.

C’est-à-dire le Messie Promis (a.s.) n’avait pas pris sa part de l’héritage. C’est pour cette raison que sa nourriture venait de la maison de sa belle-sœur et celle-ci se considérait naturellement comme sa bienfaitrice.

Les femmes ont naturellement ce ressenti en elles, et pour cette raison qu’elle considérait le Messie Promis (a.s.) comme son dépendant. Elle n’avait pas d’estime pour le fait qu’il avait refusé de prendre sa part d’héritage, et de ce fait tout l’héritage lui était revenu, mais elle le considérait comme son dépendant et considérait qu’il doit lui être reconnaissant car c’est elle qui lui envoyait les repas et qui prenaient en charge ses dépenses. Le Messie Promis (as) expliqua cette condition dans un de ses vers arabe :

لفاظات الموٸد كان اكلي

وصرت اليوم مطعام الاهالی

À une époque je me contentais des miettes de la table d’autrui, mais aujourd’hui Dieu m’a accordé tant de grandeur, que des milliers se rassasient à ma table.

Ce vers indique également que la part d’héritage du Messie Promis (a.s.) n’était pas séparée, elle était en effet confiée à son frère, car il n’avait aucune disposition à s’en occuper. Son père aussi disait qu’il ne pourrait pas s’en occuper.

Ainsi dans ces conditions, il semblait très difficile que cette tante accepte le Messie Promis (a.s.). Elle l’avait accepté plus tard.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) dit : « Tout ce contexte a été mentionné d’un point de vue familial, et non argumentaire ou religieux, car à ses yeux leurs statuts respectifs étaient comme celui d’un maître et de son domestique. La tante se considérait comme le maître, et elle considérait, que Dieu nous en protège, le Messie Promis (as) comme un domestique, un pauvre qui ne travaillait pas et qui vivait à ses dépens. Dans ces conditions, elle ne pouvait jamais tolérer qu’il puisse se marier avec la fille de sa sœur. Étant donné qu’elle était la plus âgée, elle était aussi la plus farouche opposante du Messie Promis (a.s.). À cette époque, il y avait une très grande opposition contre le Messie Promis (as), les membres de sa famille ne le rencontraient plus et réciproquement. L’opposition était si marquée de la part de sa famille, que ma mère, Hazrat Amma Jan (ra), raconte qu’il y avait une dame très âgée dans la famille maternelle du Messie Promis (as). Elle se plaignait du fait que personne ne la laissait voir le fils de Charagh Bibi (c’est-à-dire le Messie Promis (a.s.)). Le Messie Promis (as) était mis à l’écart comme un voleur, un cambrioleur, car on le considérait comme celui qui avait terni l’image de la famille. Dans ce contexte, c’était très difficile d’imaginer que cette tante deviendrait Ahmadie. Une personne peut changer, mais ici il faut regarder le contexte. À ce moment, il fut révélé au Messie Promis (as) : « La tante est venue ».

Cette tante en question était sa belle-sœur. De ce fait cette révélation indiquait que celle-ci fera la bai’ah quand, en affiliation, elle pourrait être la tante de celui qui acceptera son allégeance. Si elle devait faire la bai’ah sur la main du Messie Promis (as), dans ce cas les paroles de la révélation auraient été : « La belle-sœur est arrivée. » Si la bai’ah devait se faire sur la main du premier Calife (ra), la révélation aurait été : « Une femme de la famille du Messie Promis (as) est arrivée. » Mais le terme « tante » indique que lorsque le fils du Messie Promis (as) sera son Calife, elle fera la bai’ah sur sa main, car si personne ne devait être élue Calife parmi ses enfants alors le terme « tante » n’aurait eu aucun sens. »

Il explique qu’il y a trois prophéties concernant cette révélation. La première est que le Calife fera partie de la progéniture du Messie Promis. La deuxième est que la tante entrera dans la communauté. La troisième prophétie concernait son âge. Au moment de la prophétie, le Messie Promis (a.s.) avait environ 70 ans et il a fait une prédiction concernant une femme qui était plus âgée que lui, stipulant qu’elle [lui] survivra et qu’elle fera le serment d’allégeance sur la main d’un Calife qui fera partie de sa propre progéniture. Atteindre un tel âge est un fait extraordinaire. L’esprit humain ne peut prédire l’étendue de la vie d’un jeune, loin de pouvoir prédire celle d’une vielle personne. Cette tante est décédée probablement en 1927. Ainsi, il s’agit d’un très grand signe. Le fait qu’elle fasse le serment d’allégeance à mon époque et que le Calife soit un des fils du Messie Promis sont autant de prophéties mentionnées en deux mots.

Puis il raconte qu’après avoir accepté l’Ahmadiyya, elle fit le testament et cela s’est produit dans un contexte très particulier.

Le deuxième Calife relate : « Selon moi, eu égard aux traditions et aux susceptibilités présentent dans les anciennes familles, le fait que la tante ait fait la Wasiyah après avoir accepté l’Ahmadiyya est en soit un changement énorme.

Au début elle s’opposait au fait que le Messie Promis (a.s.) soit enterré ailleurs que dans le cimetière ancestral. Car selon elle, il s’agissait d’un outrage et elle continua quelques années à s’y opposer. Or, son état changea, elle fit la Wassiyah et fut enterrée à la Bahishti Maqbara (le cimetière céleste).

Pour quelqu’un doué de discernement, il s’agit là d’un très grand signe. En apparence, il s’agit d’un fait insignifiant concernant une personne. Or, il s’y trouve plusieurs aspects ayant trait à la véridicité [du Messie Promis (a.s.)]. Elle fit le testament et fut enterrée à la Bahishti Maqbara alors qu’elle s’opposait au fait que le Messie Promis soit enterré ailleurs que dans le cimetière ancestral.

Puis, en racontant le voyage à Delhi du Messie Promis, le deuxième Calife déclare dans un passage que celui qui repose sa confiance en Dieu n’imaginera jamais que les tâches divines ne porteront pas des fruits. Au contraire il fait confiance à Dieu, ayant la certitude qu’Il en fera jaillir les meilleurs résultats.

Le deuxième Calife relate : « J’étais tout jeune lorsque le Messie Promis (a.s.) se rendit à Delhi – le Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) s’adressait aux membres de la djama’at de Delhi. Le Messie Promis (a.s.) se rendit sur plusieurs mausolées des saints, y fit de longues prières en expliquant : « Je prie pour que les âmes de ces personnes pieuses s’illuminent, car j’ai peur que leurs descendants ne reconnaissent point cette lumière envoyée par Dieu pour les guider en cette ère. Le Messie Promis disait qu’un jour viendra certainement lorsque Dieu ouvrira leurs cœurs et ils accepteront la vérité.

Le deuxième Calife déclare : « Bien que je fusse jeune à cette époque, cette parole du Messie Promis (a.s.) a encore de l’effet sur mon cœur. Ainsi, si la communauté désire voir des résultats positifs de leurs actes, il faut qu’ils placent leur confiance en Dieu. Certainement, un jour viendra où Dieu établira ce qu’Il veut établir. »

Le deuxième Calife avait prononcé ces paroles lorsqu’il s’adressait à la communauté de Delhi. Aujourd’hui aussi, il incombe à la communauté de Delhi de propager le message du Messie Promis avec sagesse. Maintenant, Mash’Allah, nous constatons de grands progrès dans le domaine de la prédication grâce aux exhibitions. Cependant, il y a aussi beaucoup d’opposition de la part des musulmans et c’est pourquoi, il y a aussi le besoin de propager ce message parmi eux. Avant toute chose, le plus important est la prière. Nous devons nous y consacrer toute notre attention.

Ensuite, le deuxième Calife évoque une vision du Messie Promis (a.s.).

Il raconte : « Le Messie Promis a vu un canal bien creusé et long dans sa vision. Des moutons étaient allongés [au bord du canal]. Il s’y trouvait à la tête de chaque animal, un boucher le couteau à la main qui s’apprêtait à l’égorger. Ces bouchers regardaient vers le ciel comme s’ils attendaient un commandement.

Je marchais là-bas et me rapprochant d’eux, j’ai prononcé ces paroles :

قُلْ مَا يَعْبَأُ بِكُمْ رَبِّي لَوْلَا دُعَاؤُكُمْ

« Et n’était-ce votre prière à Lui, mon Seigneur ne tiendrait aucun compte de vous. »

Au moment même, ils les égorgèrent. Les moutons frémirent et les bouchers leur dirent : « Pour qui vous prenez-vous ? Vous n’êtes que des moutons qui mangent des immondices ! ».

À cette époque, déclare le deuxième Calife, 70 mille personnes moururent du choléra. Dieu ne se soucie guère si personne ne prête attention. Ses œuvres ne s’arrêteront jamais.

Il déclare que la chrétienté a progressé 300 cent ans après Jésus. Mais si nous examinons notre condition, nous constatons que l’Ahmadiyyah progressera plus rapidement que la communauté de Jésus. » Insha Allah.

Qu’il s’agisse d’imams pakistanais, de leaders religieux ou des forces mondaines, aux yeux d’Allah, ils n’ont aucune importance. Ils ressemblent à ces moutons et ne pourront jamais entraver le progrès de l’Ahmadiyya.

Mais pour ce faire, nous ne pouvons pas uniquement dépendre de nos missionnaires en espérant qu’ils propageront l’Ahmadiyya. Si nous voulons faire partie de ce progrès – et nous devons en faire partie – il nous incombe de nous concentrer sur nos prières, d’accroître notre spiritualité, d’accroître notre lien avec Dieu. Il faudra engendrer ces qualités et c’est grâce à cela que nous supprimerons l’opposition contre l’Ahmadiyya et nous profiterons de son progrès. Insha Allah. Que Dieu nous accorde ce rang.

Après la prière je dirigerais la prière funéraire en absence de Soufni Zafar Ahmad, missionnaire de l’Indonésie. Il est décédé le 8 novembre des suites d’une crise cardiaque. C’est à Allah nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons.

Il avait 71 ans et était né le 18 août 1945 à Padang au Sumatra. Son père Zaini Dalan avait accepté l’Ahmadiyya en 1923 en prêtant allégeance sur la main du deuxième Calife. Lui et deux autres compagnons ont fondé des centres de prêche à Sumatra et à Java. Ainsi, le père de Soufni Sahib était parmi les premiers missionnaires de la communauté de l’Indonésie. Zaini Dalan avait trois fils, dont Soufni Zafar qui était Waqf. Il a été envoyé à la Jamia Ahmadiyya de Rabwah pour ses études le 17 juillet 1963. Il y est resté 11 ans avant de rentrer en Indonésie en 1974. Il y a été affecté comme missionnaire dans la région du Kalimantan. Ensuite il a servi en tant que missionnaire régional et Amir régional dans l’ouest du Java. Il a servi dans l’est du Java et en Papouasie. De 1985 à 1987, il a servi à Jambi et de 1987 à 1991 dans le nord de Sumatra. De 1991 à 1997, il a enseigné la jurisprudence islamique à la Jamia Ahmadiyya d’Indonésie. Il était aussi responsable du bureau des nouveaux convertis. De 1997 à 2001, il était missionnaire régional à Lampong.

Grâce à ses efforts on a pu établir nombre de djama’at dans plusieurs régions de l’Indonésie. Il a aussi fait construire quelques mosquées et des missions. Il a aussi eu l’opportunité d’écrire quatre ouvrages en langue indonésienne sur les thèmes suivants : la philosophie de la Zakat, le sacrifice dans la voie de Dieu, les funérailles, la signification du Jihad en Islam. Il a pris sa retraite en 2001. Il souffrait de quelques maladies depuis un certain temps. Il avait une affection profonde et sincère avec le Califat. Il était très obéissant et était un serviteur très enthousiaste de la communauté. Il laisse derrière lui sa femme, une fille et deux fils.

Qu’Allah fasse qu’ils soient fermes dans la voie de l’Ahmadiyya et qu’à l’instar de leur père, ils grandissent dans la voie de la vertu, qu’ils soient fidèles et des ahmadis exemplaires. Amine.


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