Sermons 2018

Prières et supplications : les armes de la victoire

Discours d'ouverture de la conférence annuelle du Royaume-Uni, dans lequel Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance de la prière comme unique arme pour garantir la victoire de l'Islam.

Discours d’ouverture de la conférence annuelle du Royaume-Uni, prononcé par Sa Sainteté le Calife le 3 août 2018. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 62 du chapitre 27 du Coran.

أَمَّنْ يُجِيبُ الْمُضْطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكْشِفُ السُّوءَ وَيَجْعَلُكُمْ خُلَفَاءَ الْأَرْضِ أَئِلَهٌ مَعَ اللَّهِ قَلِيلًا مَا تَذَكَّرُونَ

« Ou, Qui répond à l’appel de celui qui est en détresse lorsqu’il L’invoque, et lui enlève le mal, et fait de vous les héritiers de la terre ? Y a-t-il un dieu avec Allah ? Vous réfléchissez bien peu ! » (Le Saint Coran, chapitre 27, verset 62)

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La prière est notre unique recours. Le croyant triomphe dans chaque domaine grâce à l’arme de la supplication. Allah encourage le croyant à prier, voire Il attend ses supplications. »

« Aujourd’hui, dit le Messie Promis (a.s.), la justice et l’honnêteté sont bafouées. Les arguments ne convainquent que très peu de gens, voire on s’en moque complètement. J’en déduis que seule la prière augurera le triomphe final. »

« Nous atteindrons nos objectifs par le truchement des supplications. Allah a placé dans la prière une puissance phénoménale. Allah m’a révélé à maintes reprises que tout notre succès dépendra de la prière. Notre unique arme est la prière : je n’en dispose d’aucune autre. Lorsque nos supplications atteindront le seuil [requis] les menteurs seront automatiquement détruits. »

À maintes reprises le Messie Promis (a.s.) a enjoint sa Jama’at de respecter les conditions de la Taqwa, d’établir un lien avec Dieu et de se consacrer aux supplications. Ce sont autant d’actions fondamentales que nous devons avoir constamment à l’esprit. Élever le seuil de nos prières et nous y consacrer sont autant d’œuvres d’une grande importance. Qu’aucun Ahmadi ne se leurre : nous ne répondons pas par des moyens d’ici-bas à la persécution que les gens de ce monde nous font subir. En utilisant les méthodes de ce monde nous violerons les préceptes que le Messie Promis (a.s.) nous a enseigné, et de surcroît, nous nous priverons des faveurs divines. Nous ne profiterons jamais des résultats promis au Messie Promis (a.s.) et nous serons de ceux qui fomentent les troubles et qui mettent à mal la paix mondiale, car la vengeance est une chaîne sans fin.

Certes, comme le recommandent les hadiths, il faut attacher le pied du chameau et avoir recours aux moyens d’ici-bas. C’est pour cette raison que nous usons des moyens matériels dans le respect de la loi : d’ailleurs ceci est recommandé par Allah et Son Envoyé. Or, notre confiance nous la plaçons en Allah. Tout comme le dit le Messie Promis (a.s.), lorsque nos prières atteindront le seuil requis, les menteurs seront automatiquement détruits. Une simple analyse démontrera si nos supplications ont atteint ce seuil, ou si elles s’en sont approchées, afin d’augurer cette révolution, comme mentionné dans le verset que j’ai cité. Allah y affirme qu’il exauce la prière de celui qui est en détresse. Beaucoup affirment avoir supplié Dieu en détresse sans avoir vu les résultats escomptés. Pouvons-nous attester de la véridicité de tels propos ? Pareilles déclarations sont, sans nul doute, fausses et celle de Dieu est certainement vraie. La question est de savoir comment connaître cette détresse.

À cet égard il faut comprendre le sens du terme المضطر (Al-Mudtar). Le المضطر (Al-Mudtar) est celui entouré de difficultés et qui est privé de toute solution matérielle. Il n’a qu’une seule issue : celle qui mène à Allah. Il est certain que son unique refuge est Allah et qu’il ne dispose pas d’autre solution. Le المضطر (Al-Mudtar) est celui qui est sans solution et moyens et qui, au comble de la détresse et empli de certitude, implore Dieu, qui exauce ses suppliques et qui enlève ses difficultés. Se cramponner à Dieu avec constance en est une autre condition. Dieu doit être notre unique soutien ; nous devons bannir l’idée de recourir aux moyens matériels ou d’user des mêmes méthodes que nos persécuteurs. En étant dans l’état de détresse, Dieu est notre unique Refuge.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a décrit cet état en ce terme : لَا مَلْجَأَ وَلَا مَنْجَى مِنْكَ إِلَّا إِلَيْكَ . Le Messie Promis (a.s.) a présenté une belle traduction explicative de cette prière en ces termes : « Ô Allah ! Il n’y a pas de refuge contre Ton châtiment et les épreuves qui viennent de Toi sauf qu’en me détournant de tout autre que Toi. »

L’état de المضطر (Al-Mudtar) est défini par la phrase لَا مَلْجَأَ وَلَا مَنْجَى مِنْكَ إِلَّا إِلَيْكَ (Il n’y a ni refuge ni échappatoire de Toi qu’auprès de Toi). Le verset précité décrit l’état de celui qui implore Dieu en le considérant comme son unique refuge et échappatoire. Quand il considérera Dieu comme son unique salut, ses supplications seront certainement exaucées.

Pleurer n’est pas synonyme de détresse ; pleurer n’est pas l’unique condition favorisant l’exaucement de la prière. Pour se faire l’on doit placer en Dieu une confiance indéfectible. L’état d’impuissance est la condition pour l’exaucement de la prière. Il est important d’attiser la pitié et la miséricorde d’Allah. Dans un hadith, Allah affirme qu’Il fait deux pas vers celui qui en fait un dans Sa direction, Il court vers celui qui marche vers Lui. À cet égard, il importe de prier constamment et d’engendrer en soi la condition nécessaire pour attirer la miséricorde d’Allah et Sa pitié. Si telle est notre condition, Il courra vers nous. Ni les hommes politiques, ni les prétendus oulémas, ni les fonctionnaires de l’état – qui au Pakistan en particulier et ailleurs dans le monde – nous rendent la vie difficile, ne pourront nous affecter.

Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes l’exaucement de la prière : « Il est ce Dieu Tout-puissant qui exauce les supplications de ceux qui sont en détresse ; Il ne fait jamais perdre espoir à ceux qui placent leur espoir en Lui. Celui qui cherche Sa protection ne connaît point la perdition. À Lui appartiennent toute louange, gloire et grandeur. Ses signes nous laissent bouche bée et les larmes aux yeux. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Sachez que Dieu est Indépendant. Il ne se soucie pas [des supplications] tant qu’on ne L’implore pas constamment tout en étant animé d’une intense sensation de détresse. Grand sera votre désarroi si votre épouse ou votre enfant tombe malade ou si on vous intente un grand procès. La prière est un exercice inefficace et futile si elle n’est pas accompagnée d’émoi sincère et de détresse. Le désarroi est une condition nécessaire à son exaucement, tout comme l’affirme le verset :

أَمَّنْ يُجِيبُ الْمُضْطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكْشِفُ السُّوءَ

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Lorsqu’on implore Dieu avec un cœur empreint de fidélité, de monothéisme, d’amour, de sincérité et de pureté et que l’on atteigne le stade de l’immolation de soi, l’on découvre ce Dieu vivant, caché des regards des autres. Les prières ne visent pas à satisfaire uniquement nos besoins matériels : sans les signes de la puissance divine qui apparaissent après les prières l’on ne pourra connaître ce Dieu Glorieux, qu’ignore beaucoup de cœur. »

Ceci décrit comment Dieu exauce les prières et comment rectifier sa conduite afin de mériter Son agrément : cette condition doit être en nous permanente et doit faire partie intégrante de notre vie. Les communautés divines subissent des épreuves, des difficultés, des malheurs. Or, Allah promet de sortir les croyants de cet état grâce à la prière. Il ne se contente pas d’enlever leur souffrance : Il fait de ces croyants les héritiers de la terre. Il nous incombe de ce fait de chercher Sa proximité, de grandir dans notre foi, dans notre certitude. Il nous incombe de connaître la condition المضطر (Al-Mudtar). Aussi vite, nous connaîtrons cette condition collectivement en tant que Jama’at, aussi vite l’ennemi connaîtra sa destruction et sera semé aux quatre vents.

Certains jours et certaines conditions sont propices à l’épanouissement de certaines affaires. Ces jours de la Jalsa doivent nous interpeller et faire naître en nous tous, grands et petits, hommes et femmes, ces conditions et nous rendre vigilants concernant la prière. Au lieu de perdre notre temps dans des choses futiles, nous devons nous consacrer à la prière, au Salat et aux prières Nawafil, ainsi qu’au souvenir de Dieu. Nous devons réciter les prières prescrites par le Coran, la Sounnah et le Messie Promis (a.s.). Nous devons faire naître en nous cet état de détresse, afin que nous puissions attirer au plus vite les faveurs divines. L’ennemi s’enorgueillit de sa puissance, de son nombre, de son pouvoir. Or, en pareilles conditions, notre unique refuge est la personne de Dieu.

Je vous présenterai quelques prières : ceux qui les connaissent par cœur doivent les réciter en sus des autres supplications. Les autres, femmes et hommes, doivent réciter les supplications qu’ils connaissent par cœur et se souvenir de Dieu. Il faudra réciter le Daroud (As-Salat-Alan-Nabi) à foison durant ces jours.

En sus de l’hostilité envers la Jama’at qui est permanente, il est fort attristant de constater que l’on use d’un langage grossier à l’endroit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’on le ridiculise, qu’on le conspue. Qu’Allah retourne contre ces ennemis leurs méchancetés : d’où l’importance de réciter le Daroud à foison.

Je présenterai quelques prières accompagnées d’un bref commentaire afin que l’on saisisse leur portée et que l’on ne se contente pas de les réciter du bout des lèvres. Tout en les psalmodiant, il est important de faire naître en soi cette condition de détresse. Pour connaître ce désarroi, il est important de connaître les sens de ces prières.

Le Daroud – les prières en faveur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) – sont essentielles afin de faire exaucer nos supplications. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que les prières qui ne s’accompagnent pas du Daroud restent suspendues entre ciel et terre. Le Daroud est donc primordial si nous souhaitons ébranler le trône divin et attirer l’amour, la miséricorde et la pitié de Dieu. Il faudra, à cet égard, réciter constamment le Daroud. C’est Allah lui-même qui nous ordonne d’envoyer des salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), en ces termes :

إِنَّ اللَّهَ وَمَلَائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا

Certainement Allah envoie Ses bénédictions sur le Prophète et Ses anges prient pour lui. Ô vous qui croyez ! Vous aussi devez implorer des bénédictions sur lui et le saluer avec la salutation de paix.

Ainsi, Allah nous ordonne d’envoyer des salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Il n’y a pas de mots pour décrire les faveurs et les effets du Daroud. Celui qui le récite ne mérite pas uniquement des récompenses : il est aussi honoré ici-bas sur terre. »

Dans une lettre le Messie Promis (a.s.) informe Mir Abbas Ali Shah à propos de l’importance du Daroud, la manière de la réciter et les bénédictions qui en découlent. « Soyez très concentré quand vous vous consacrez au Daroud. Désirez pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) des bénédictions avec la même sincérité et le même engouement que vous éprouvez lorsque vous le faites pour votre bien-aimé. Souhaitez, avec grande humilité, ces grâces en sa faveur : vos supplications et votre humilité ne doivent point être ternies par quelque affectation. Au contraire, éprouvez une affection et une amitié sincères à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). De tout votre cœur et de toute votre âme désirez pour lui les bénédictions mentionnées dans le Daroud […] Certes il est vrai que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) n’a point besoin des prières d’autrui, mais il y a [dans le Daroud] un secret éminemment subtil. On devient une partie de la personne de celui qu’on aime quand on désire des bénédictions et des grâces pour cette dernière : ceci est tributaire de l’attachement personnel et de l’amour qu’on lui voue. C’est ainsi que l’amoureux bénéficie des faveurs qu’il invoque en faveur de l’être aimé. Étant donné que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est récipiendaire d’innombrables bénédictions divines, ceux qui se consacrent au Daroud et qui désirent pour lui des bénédictions reçoivent d’innombrables grâces en raison de leur dévouement. Mais cette faveur n’est point accordée, sinon peu, s’il n’y a pas de ferveur spirituelle ou de sentiments affectueux (à son égard). Un signe de l’amour personnel est que l’on ne doit jamais se lasser. N’invoquez pas ces bénédictions en faveur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec l’intention de recevoir quelque récompense ou mériter quelque rang. Votre but est de faire pleuvoir sur le Prophète Élu (s.a.w.) des grâces divines… »

L’on ne doit pas réciter le Daroud afin de recevoir des avantages matériels. Il faut le réciter afin de faire mériter au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) des bénédictions.

« Et il faut aussi réciter d’autres prières », ajoute le Messie Promis (a.s.).

Il nous présente la version du Daroud que nous devons réciter et l’état d’esprit qui doit nous accompagner. Le meilleur Daroud est celui qui est sorti des lèvres du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) :

ٱللّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ

كَمَا صَلَّيْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ وَعَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ

إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ

ٱللّهُمَّ بَارِكْ عَلَى مُحَمَّدٍ وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ

كَمَا بَارَكْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ وَعَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ

إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ

« Voilà le Daroud le plus béni d’entre tous ; voilà ma prière à moi. Aucune limite n’est fixée quant au nombre de fois qu’elle doit être récitée. Mais elle doit s’accompagner de sincérité, d’amour, d’une attention sans faille, d’humilité. Ne cessez point de la réciter tant que vous ne ressentez pas en vous une certaine ardeur, un détachement de soi, une influence [bienfaisante], de la quiétude et de la ferveur ».

Ainsi il faut réciter le Daroud avec un cœur fervent tout en se rappelant des faveurs octroyées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : ce faisant naîtront la componction, le détachement de soi ainsi que l’état de détresse évoquée plus haut.

La Salat-Un-Nabi comprend deux formules : Allahouma Salli et Allahouma Barik. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.), le deuxième Calife de la Communauté Ahmadiyya, a expliqué de manière fort intéressante, la sagesse et les sens profonds de ces deux formules. Celui qui en saisit les significations récitera le Daroud avec une concentration encore plus profonde. Dans son sermon, il déclare que tous les musulmans récitent le Daroud, mais que la majorité d’entre eux n’en saisissent pas les sens profonds. Ils ne comprennent pas les avantages que tire le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de leur récitation du Daroud et ceux qui profitent à leur foi. L’enfant n’accordera aucune importance à de l’argent, à des pierres précieuses ou des joyaux, mais raffolera volontiers d’une miette de pain qu’il placera dans la bouche. J’évoque ici-bas les excellences apparentes du Daroud. Le verbe Salli (صلی) précède Barik (بارک ) dans cette prière. Rare sont les musulmans qui remettent en question cet ordre et la sagesse sous-jacente. Celui qui réfléchira à ce propos en connaîtra la réalité. Dans la langue arabe صلوة (Salah) signifie la prière. La formule ٱللّهُمَّ صَلِّ signifie : « Ô Allah ! Prie en faveur de Ton Envoyé ! » Il existe deux types de prières. Celui qui ne possède rien prie, implore autrui, tout comme l’on demande l’aide de sa mère, de son père et de ses amis. Cette formule s’applique aussi à la prière de celui détenant le pouvoir : le sens en ce cas sera qu’il est lui-même le donateur [de ces bienfaits]. Allah est le Roi et ici on L’implore en disant « Ô Allah ! Prie [en faveur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] » Étant le souverain, Dieu peut accepter ou rejeter [une requête]. La prière de Dieu signifie qu’Il demande à l’air, à l’eau, à la terre, aux montagnes, en somme à toute la création de soutenir son serviteur. Ainsi donc ٱللّهُمَّ صَلِّ signifie : « Ô Allah ! Accorde tout bien à Ton prophète ! » Même réciter une seule fois, si cette prière a été exaucée, elle augura un grand succès. La supplication formulée de son propre chef ne sera point parfaite et comportera des lacunes. Toute idée formulée par l’homme comportera certainement des lacunes, c’est pour cette raison qu’il dit à Dieu : « Exprime Toi-même ce souhait, car Ta connaissance est parfaite ! »

Le terme Barik est dérivé de Baraka qui signifie réunir. Birka (بركة) signifie un bassin où l’eau est stockée. Ainsi la formule ٱللّهُمَّ بَارِكْ signifie : « Ô Allah ! Réunis toutes les grâces, faveurs et bienfaits que Tu as accordés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et accorde-lui en abondance. » Ainsi la formule صَلِّ sert de semence et بَارِكْ favorise le progrès. C’est-à-dire qu’Allah favorisera l’épanouissement de la semence du bien et de la vertu qu’Il souhaitait à l’endroit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et celle-ci ne cessera de pousser.

La supplication  ٱللّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ signifie aussi : « Ô Allah exalte le renom du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en ce monde ; accorde triomphe et prééminence à son message. Fasse que sa Shariah soit éternelle et glorifie-la. Dans l’au-delà accepte l’intercession du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en faveur de sa Oummah, multiplie sa récompense et par ce faire accorde-lui la grandeur.

Le sens de ٱللّهُمَّ بَارِكْ عَلَى مُحَمَّدٍ est : « Ô Allah ! Accorde à Mohammad (s.a.w.) tout honneur, grandeur et rang exalté que Tu lui as destiné et fait qu’ils soient éternels. »

Ainsi, cet ordre dans la formulation est des plus excellentes. Quand nous réciterons le Daroud en ayant compris cette vérité, nous profiterons des bénédictions de ces prières. Lorsqu’Allah l’exalté transmettra au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ces salutations, nous recevrons en retour ses prières. Aujourd’hui l’ennemi insulte le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : la réplique la plus appropriée et d’envoyer autant de salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Je vous présenterai d’autres supplications, que la majorité connaissent par cœur et qu’on pourra réciter facilement. Dieu exauce les prières qu’Il a enseignées au croyant quand il les récite. Une prière du Coran est :

رَبَّنَا لَا تُزِغْ قُلُوبَنَا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنَا وَهَبْ لَنَا مِنْ لَدُنْكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنْتَ الْوَهَّابُ

« Notre Seigneur, ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous as guidés, et accorde-nous Ta miséricorde ; en vérité, Toi Seul es le Grand Donateur. »

L’on trouve mention ici de l’attribut Al-Wahhab de Dieu. C’est-à-dire, Allah est Celui qui octroie à l’homme ce dont il a besoin en accord à sa condition et ses œuvres. Ses dons sont sans limites et excellents. C’est là une prière essentielle et très importante. Elle présente la réalité suivante : les gens sont récipiendaires des faveurs divines, mais en raison de leurs faiblesses et de leurs malchances, ces mêmes faveurs sont la cause de leur corruption et de leur fourvoiement. Ils usent à mauvais escient les faveurs divines. Ils détournent le sens de la direction accordée par Dieu et causent leur propre destruction. Allah a averti les musulmans en citant certaines nations appartenant à des religions d’antan, leur conseillant d’éviter les mêmes erreurs et de prier pour qu’Allah les en protège.

Cette prière en soi est aussi une prophétie que certains musulmans seront victimes de ces vaines querelles, les poussant à l’extrême, allant jusqu’à oublier les préceptes essentiels et fondamentaux. Selon les récits le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) récitait constamment cette prière, plaçant l’espoir que ses compagnons en feront de même. Certainement, il n’y a pas de malheur plus grand que de s’écarter du droit chemin après avoir été guidé, et de s’attirer le courroux divin après avoir mérité Ses faveurs. Malheureusement nous constatons que la majorité des musulmans que des différends mineurs et secondaires, les ont écartés des véritables enseignements de l’Islam. Les prétendus oulémas d’aujourd’hui accentuent davantage le sectarisme. Voire l’intolérance au sein de sectes a divisé les cœurs davantage et en conséquence les musulmans sont assoiffés du sang de leurs coreligionnaires, ils tuent sans pitié des innocents, des enfants. Ils se sont privés de toutes ces faveurs qui étaient l’apanage des musulmans et cela les a empêchés d’accepter le serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), suscité par Allah l’Exalté.

Les Ahmadis doivent prier afin que les difficultés de la situation ne pervertissent pas les cœurs d’aucuns, les privant ainsi des bénédictions qu’Allah nous a décrétées. Le Messie Promis (a.s.) avait cité un récit à propos de Shahibzada Abdoul Latif Shaheed Saheb au sujet de cette prière. Il relate : « Les oulémas de Kaboul ont débattu avec Maulvi Abdoul Latif Shaheed Saheb sur l’ordre de l’Émir de Kaboul. Maulvi Abdoul Latif Shaheed Saheb leur a dit : « Vous avez deux dieux. Vous craignez l’Émir tout comme vous aurez dû craindre Dieu. Moi j’ai un Dieu et c’est pour cette raison que je n’ai pas peur de l’Émir. »

À la maison, avant son arrestation et avant même qu’il n’en ait eu connaissance, Abdoul Latif Shaheed Saheb s’est adressé à ses deux mains en ces termes : « Pourriez-vous porter des menottes ? » Les membres de sa famille lui ont demandé la raison de ses propos. Il a répondu : « Vous en saurez la raison après la prière d’Asr. » Ainsi, après ladite prière les soldats sont venus l’arrêter à la maison. Maulvi Abdoul Latif Shaheed Saheb a conseillé les membres de sa famille : « Je pars. Attention que vous suiviez une autre voie après moi. Cramponnez-vous à la même foi et aux mêmes croyances que les miennes. » En cours de route, lors après son arrestation, il a déclaré : « Je suis le nouveau marié de cette troupe ! » Lors du débat, les oulémas lui ont demandé quelle était son opinion sur l’homme de Qadian qui s’est proclamé Messie Promis. Maulvi Abdoul Latif Shaheed Saheb a répondu : « Je l’ai vu et j’ai réfléchi sur son sujet. Il n’y a personne d’égal à lui en ce monde et sans nul doute il est le Messie Promis et il est en train de faire revivre les morts. »

Sur ce, les mollahs ont lancé : « Il est un mécréant et tu l’es tout autant ! » Et ils l’ont menacé de le faire lapider sous l’ordre de l’Émir, s’il ne se repentait pas. Ayant su qu’il allait mourir, il a cité ce verset :

رَبَّنَا لَا تُزِغْ قُلُوبَنَا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنَا وَهَبْ لَنَا مِنْ لَدُنْكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنْتَ الْوَهَّابُ

Ensuite, il a cité sa traduction : « Notre Seigneur, ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous as guidés, et accorde-nous Ta miséricorde ; en vérité, Toi Seul es le Grand Donateur. »

Cette prière est une grande importance afin de renforcer sa foi, confronter les difficultés et mériter les faveurs divines. Sahibzada Abdul Latif Shaheed a laissé un très grand exemple en matière de foi. Or, parfois, la foi d’aucuns chancelle en raison d’un fait mineur. Cette supplication est primordiale afin d’éviter pareille situation et afin de contrer ces tendances. Dieu nous a enseigné cette prière afin qu’Il nous pardonne nos péchés, qu’Il nous accorde la constance, qu’Il nous aide contre le peuple mécréant et pour qu’Il nous fasse jouir de Son soutien.

Une autre prière se lit ainsi :

رَبَّنَا اغْفِرْ لَنَا ذُنُوبَنَا وَإِسْرَافَنَا فِي أَمْرِنَا وَثَبِّتْ أَقْدَامَنَا وَانْصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ

« Notre Seigneur, pardonne-nous nos erreurs et nos excès de conduite, affermis nos pas, et aide-nous contre le peuple mécréant. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dans la sourate Ali-Imran Dieu a enseigné la prière plus haut. Il est évident qu’Allah n’aurait pas enseigné cette prière s’Il n’était pas pardonnant. »

L’homme est faible dans nombre de domaines, voire il commet aussi des péchés. Seuls la grâce et le soutien de Dieu pourront sauver l’homme des péchés en ces temps où l’éclat du matérialisme a atteint son comble et où Satan est toujours à l’affût. Les vices personnels se transforment parfois en vices collectifs et entravent le progrès de la communauté. Ainsi Dieu nous a enseigné cette prière afin qu’Il pardonne nos péchés et afin qu’Il ne nous prive pas de Ses faveurs si nous outrepassons les limites. Comme nous l’indique le Messie Promis (a.s.), l’objectif de Dieu à travers cette prière est de nous faire prendre conscience de nos excès de conduite et de nos péchés, pour ensuite implorer Sa clémence, que l’on pourra mériter. Or cela ne signifie guère que l’on doit commettre les péchés dans la plus grande indifférence.

Ensuite, Dieu a utilisé la deuxième personne au pluriel, afin que les croyants prient les uns pour les autres, afin que les vices personnels ne se transforment pas en vices collectifs, nous privant ainsi des faveurs divines et afin que la persécution des mécréants et des adversaires ne prennent pas de l’ampleur. En tant que Jama’at nous T’implorons de nous pardonner nos faiblesses et nos péchés personnels et collectifs et de nous aider contre le peuple mécréant.

Allah nous a enseigné une autre prière afin de mériter Son pardon et Sa miséricorde. Elle se lit ainsi :

رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

« Notre Seigneur, nous avons agi injustement envers nous-mêmes ; et si Tu ne nous pardonnes pas, et si Tu ne nous fais pas miséricorde, nous serons assurément du nombre des perdants. »

Le Messie Promis (a.s.) a commenté sur ce verset en ces termes : « Nombre de personnes émettent des doléances à propos de Dieu sans s’examiner. C’est l’homme en personne qui nuit à son âme : sinon Dieu est Gracieux et Miséricordieux. Certaines personnes sont conscientes du péché alors que d’autres ne le sont pas. Par conséquent, Allah a rendu l’Istighfar obligatoire pour toujours afin que l’on puisse rechercher la protection d’Allah de tout péché – manifeste ou caché, connu ou inconnu, qu’il soit commis par la main, les pieds, la langue, le nez, ou les yeux. Ces jours-ci, la prière d’Adam devrait être particulièrement récitée :

رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

« Notre Seigneur, nous avons agi injustement envers nous-mêmes ; et si Tu ne nous pardonnes pas, et si Tu ne nous fais pas miséricorde, nous serons assurément du nombre des perdants. » (7 : 24)

Cette prière a déjà été acceptée. »

Ces temps-ci les assauts de Satan sont terribles : il lance des attaques à droite et à gauche, devant et derrière. Comme l’affirme le Messie Promis (a.s.) chaque membre du corps est sujet aux assauts de Satan, d’où l’importance de l’Istighfar. Pour accomplir notre mission, nous aurons besoin à chaque pas et à chaque instant du soutien divin. L’aide spécial de Dieu et rien d’autre nous permettra de guider le monde, de le protéger des assauts du Dajjal et d’avoir le dessus sur lui. Pour ce faire nous devons conformer notre conduite au plaisir de Dieu, implorer Son pardon et sa miséricorde.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ce fut la prière qui permit à Adam de triompher sur Satan : aucune autre méthode ne lui a été efficace. Cette supplication se lit ainsi :

رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

L’ultime arme pour vaincre le Dajjal n’est rien autre que la prière. Ainsi, dans le premier comme dans le dernier [combat], l’ultime recours est la prière. D’ailleurs la condition contemporaine exige la prière. Toutes les puissances islamiques sont faibles : à quoi serviront leurs armes ? D’ailleurs, le recours céleste et non les armes [physiques] sont nécessaires pour remporter la victoire sur l’incroyance.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) nous encourage à réciter cette prière :

رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

« Notre Seigneur, accorde-nous une belle part dans ce monde ainsi qu’une belle part dans l’au-delà, et protège-nous contre le châtiment du Feu. »

Pour l’homme, la Tawbah (repentance) n’est point superflue ou inutile ; et son effet ne se fera pas sentir uniquement au jour de la Résurrection. La repentance sert à embellir la vie spirituelle et temporelle de l’homme et lui accorde confort ici-bas et dans l’au-delà. Le Saint Coran fait mention de la prière :

رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

Ô notre Seigneur accorde-nous le confort et l’aisance ici-bas et dans l’au-delà et protège-nous du châtiment du feu. « Rabbana » est une indication subtile de la repentance ; cela signifie que l’on doit répudier tous faux dieux et se consacrer à l’Unique Rab. La formule « Rabbana » (Notre Seigneur !) ne peut sortir du cœur de l’homme que s’il est plongé dans une profonde affliction. « Rab » (Seigneur) signifie celui qui fait progresser graduellement jusqu’à la perfection, Celui qui pourvoit aux besoins [des autres]. L’homme fabrique de toutes pièces de nombreux « Rab ». S’il a confiance totale en ses ruses et en ses subterfuges, ceux-là se transformeront en son Rab. S’il fait étalage de son érudition ou de sa force, ceux-là seront ses Rab. Si sa beauté ou ses richesses le poussent à être orgueilleux, ceux-là seront ses Rab. Il y a donc milles et un artifices qui ne l’abandonnent point ; et tant qu’il ne s’en détourne pas et tant qu’il ne courbe pas l’échine devant Dieu l’Unique et le Véritable Rab et tant qu’il ne prononce pas la formule « Rabana ! » le cœur empli de détresse et la voix tremblante d’émotion, il ne reconnaîtra point le Vrai Rab. En grand désarroi, il devra se présenter le cœur contrit devant Son Seigneur, avouant ses péchés et s’adressant à Lui avec ces paroles : « Rabbana ! » ; c’est-à-dire, c’est Toi l’Unique et le Vrai Rab, mais je me suis fourvoyé et j’ai erré ici et là. De ce fait, j’ai abandonné tous ces dieux fallacieux, et en toute sincérité je proclame ta « Rouboubiyya » et je me présente à Ton seuil. »

« Ceux qui ont confiance aveugle en leurs subterfuges n’ont point besoin d’implorer Dieu. Celui qui prie est celui qui se trouve sans issue, celui qui ne peut frapper qu’à une seule porte, celle de Dieu. La prière « Rabanna atina… » est une formule réservée uniquement à ces personnes qui ont comme Rab Dieu seul ; elles savent que tout autre dieu n’est que mirage devant leur Unique Rab. »

Le feu évoqué ici ne concerne pas que l’Au-delà. Celui qui vit longtemps ici-bas et qui a de l’expérience sait qu’il y a des milliers de feux. La peur, les calamités, la famine, la maladie, l’échec, l’humiliation, les déboires familiaux sont autant de feux qui consument l’homme ici même sur terre. Le croyant doit implorer la protection de Dieu afin de s’en protéger : « Ô notre Seigneur ! Nous nous sommes cramponnés à Toi ! Protège-nous de tous ces malheurs qui ruinent la vie de l’homme et qui sont autant de feux pour lui ! »

En sus de ces supplications tirées du Coran, je vous encourage à réciter d’autres, qu’on connaît par cœur. La première nous vient du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et la deuxième du Messie Promis (a.s.) : elles visent à nous protéger de la méchanceté des ennemis et d’offrir la victoire. La prière enseignée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se lit ainsi :

اللهم إنا نجعلك في نحورهم ونعوذ بك من شرورهم

« Ô Allah ! Nous Te prenons comme bouclier contre leurs attaques frontales et nous cherchons refuge auprès de Toi contre leur malveillance. »

Selon le père d’Abou Bourda Bin Abdullah, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) récitait cette prière lorsqu’il sentait quelque danger de la part d’une tribu quelconque.

Comme je l’ai déjà mentionné, ces jours-ci, et plus particulièrement dans certains pays, la communauté fait face à un plus grand danger que par le passé. Le gouvernement, les tribunaux, et les soi-disant oulémas s’opposent à nous : ils essaient de nous nuire par tous les moyens. Face à ces circonstances nous n’avons d’autre recours que de nous prosterner davantage devant Dieu, de L’implorer afin d’être protégés contre les attaques de l’ennemi et pour qu’il soit anéanti. Il faut réciter ces supplications pendant les Nawafils, mais également pendant nos activités quotidiennes. Nous ne disposons d’aucune arme, nous n’avons aucun pouvoir : or ces supplications enseignées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ont le pouvoir de renvoyer le mal de l’ennemi contre lui-même, et d’y mettre un terme, à condition que ces supplications émanent de notre cœur, et que nous les fassions en ayant une foi ferme en Allah l’Exalté. Ainsi nos supplications serviront de leçon au monde.

Je cite ensuite une prière que Dieu a enseignée au Messie Promis (a.s.). Elle se lit ainsi :

رب كل شيء خادمك رب فاحفظني وانصرني وارحمني

« Ô mon Seigneur ! Toute chose est vouée à Ton service ! Protège-moi, aide-moi et aie pitié de moi ! »

Le Messie Promis (a.s.) commente à ce propos : « La nuit dernière j’étais dans un tel état que si je n’avais pas reçu cette révélation, j’aurai vécu, sans nul doute, mes derniers instants. Je me suis endormi, et j’ai vu que je me trouvais dans un endroit ressemblant un passage fermé. Il y avait trois vaches : l’une d’entre elle s’est approchée de moi et je l’ai écartée en la frappant. Ensuite la deuxième s’est approchée et je l’ai également renvoyée. La troisième est venue vers moi. Elle était si forte que m’en protéger était selon moi impossible. Lorsque j’ai eu conscience de la force de Dieu, la vache a tourné sa tête dans une autre direction. J’ai profité de ce moment pour me glisser sur le côté et de m’enfuir. Je me suis ainsi enfui tout en me disant qu’elle allait peut-être me pourchasser. Je ne me suis pas retourné. À ce moment pendant le rêve, Dieu m’a révélé cette prière :

رب كل شيء خادمك رب فاحفظني وانصرني وارحمني

« Ô mon Seigneur ! Toute chose est vouée à Ton service ! Protège-moi, aide-moi et aie pitié de moi ! »

[Dieu m’a fait] comprendre que [cette prière renferme] le Ism-é-Azam (le plus grand nom de Dieu) ; et celui qui la récitera sera à l’abri de tous les malheurs. »

Le Messie Promis (a.s.) raconte qu’un hindou lui a demandé un médicament et il lui a relaté ce rêve. L’hindou a demandé au Messie Promis (a.s.) de lui écrire cette prière afin qu’il puisse l’apprendre.

L’auteur de l’article du journal écrit qu’après la prière de Maghrib le Messie Promis (a.s.) rentra chez lui avant de revenir à la mosquée une heure plus tard. Il annonça qu’il réciterait dorénavant pendant les prières les paroles qui lui ont été enseignées ce jour à travers le rêve. Il avait déjà commencé à les réciter, et il avait également enjoint à la communauté de le faire.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Cette prière agit comme un talisman. Je vais dès à présent la réciter régulièrement pendant les Salat, je vous encourage également à le faire. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Une partie de cette prière enseigne l’unicité véritable de Dieu et que celui-ci est source de tout avantage. Cette partie enseigne aussi que toute chose vouée au service de Dieu : c’est-à-dire qu’aucun objet nuisible ne peut nuire sans Son consentement et Sa volonté. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La spécificité de la Rahmaniyyah est qu’elle permet à l’adorateur de profiter de la Rahimiyya. C’est pour cette raison que Dieu a déclaré : « Implorez-Moi et je vous répondrai. » Ce ne sont pas là de simples paroles. Tout l’honneur de l’homme y réside. Il doit implorer Dieu : ceci est son devoir. La tâche de Dieu est de l’exaucer. Celui qui n’implore pas Dieu est un injuste.

La prière accorde une sérénité que je ne peux décrire au monde. Il faut vivre cet état pour la connaître. En bref, les conditions à respecter sont l’accomplissement des bonnes œuvres et la rectification de ses croyances. Celui qui ne corrige pas ses croyances et n’accomplit pas de bonnes œuvres met Dieu à l’épreuve. La supplication « guide-nous sur le droit chemin » signifie « parachève nos œuvres ». Ensuite nous demandons à Dieu de nous guider sur la voie des récipiendaires de Ses faveurs et de nous protéger de celle de ceux qui ont été la cible de Son courroux, ceux qui ont mérité le châtiment divin en raison de leurs mauvaises actions. En priant « protège-nous de la voie des égarés », nous affirmons que sans Son aide nous nous égarerons.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Beaucoup considèrent que les supplications sont banales. Ne croyez pas que la prière consiste simplement à lever les mains, à répéter quelques paroles et à réciter tout ce qui passe par la tête. Pareille supplication est futile et stérile, car elle ressemble à des incantations. Le cœur n’y est pas et ni ne reflète-t-elle une foi dans les pouvoirs et la force de Dieu. Gardez à l’esprit que la supplication ressemble à la mort. Au moment de rendre l’âme, l’on ressent de l’anxiété. De même au moment de supplier Dieu, il est important d’être anxieux et passionné. Tant que la supplication n’est pas empreinte d’angoisse et d’émoi elle ne sera pas optimale. Il faut se réveiller durant la nuit et exposer ses difficultés devant Dieu en toute humilité, en larmes et en se consacrant corps et âme à Lui. Il faut faire en sorte que cette supplication augure la mort : c’est là qu’elle méritera d’être acceptée. »

Qu’Allah l’Exalté nous permettent de respecter toutes les exigences des supplications. Comme je l’ai mentionné, durant ces trois jours il faut prier davantage et également par la suite. Qu’Allah nous prenne sous l’aile de Sa protection, qu’Il nous maintienne fermement établis sur notre foi, qu’Il la renforce, qu’Il nous permette continuellement, et bien plus qu’auparavant de contempler les progrès de la Jama’at.  Qu’Il anéantisse tous les complots de l’ennemi. Maintenant nous allons prier.

Je souhaite mentionner un autre point. Cet après-midi lors du sermon du vendredi j’avais dit qu’il faut éviter de jeter des flammes au sol en raison de la grande sécheresse. Ceux qui fument doivent faire extrêmement attention de ne pas le faire dans l’enceinte de Hadiqat-ul-Mahdi. Il ne faut pas non plus que vous sortiez et alliez fumer sur les terrains voisins qui sont également très secs, et de plus qui ne disposent d’aucun moyen de lutte contre l’incendie. Les voisins ont également des droits. De ce fait ceux qui ont ce défaut doivent arrêter de fumer durant ces trois jours. Ne croyez pas qu’en vous interdisant de fumer dans l’enceinte de Hadiqat-ul-Mahdi je vous autorise à fumer dehors. N’allez surtout pas fumer sur les terrains des voisins, ni dans leurs fermes. Soyez très vigilants. Que la paix et les bénédictions d’Allah soient avec vous.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce discours)

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