Sermons 2023

Préparatifs de la bataille de Badr

Dans son sermon du 16 juin 2023, Sa Sainteté le Calife a évoqué les préparatifs des musulmans et des mécréants avant la bataille de Badr.

Sermon du vendredi 16 juin 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’avais évoqué les préparatifs de guerre des mécréants de La Mecque. Voici des détails supplémentaires à ce propos. Oumayyah Ibn Khalaf et Abou Lahab hésitaient à participer à la bataille quand les préparatifs étaient en cours. Selon les récits, les chefs Qouraychites incitaient tout le monde à y participer. Or, Oumayyah Ibn Khalaf hésitait à le faire. ‘Ouqbah Ibn Abi Mou’it, un des chefs de La Mecque, s’est rendu chez Oumayyah ; lui offrant du parfum et de l’encens, il lui a dit : « Ô Abou Lala ! Prend ce parfum et cet encens des femmes, car tu es un des leurs. La guerre ne te concerne pas ! » Selon un autre récit, Abou Jahl s’est rendu chez Oumayyah et lui a dit : « Tu es l’un des chefs et des notables de La Mecque. Si les autres constatent ton absence durant la bataille, ils hésiteront eux aussi. C’est pour cette raison que tu dois nous accompagner, quitte à rebrousser chemin après avoir parcouru quelques jours de voyage. »

En somme, Oumayyah avait peur de se rendre à la bataille parce que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait fait une prédiction sur sa mort et il en avait connaissance. Le recueil d’Al-Boukhari présente un récit d’Abdoullah Ibn Mas’oud selon lequel Sa’d Ibn Mou’âdh est allé à La Mecque avec l’intention d’accomplir la ‘Oumrah. Il s’est rendu chez Oumayyah Ibn Khalaf. Ils étaient en effet des amis de longue date. Oumayyah Ibn Khalaf logeait chez Sa’d Ibn Mou’âdh à Médine lorsqu’il se rendait en Syrie. Oumayyah lui a demandé d’attendre jusqu’à la mi-journée pour accomplir sa ‘Oumrah lorsque les gens rentreront chez eux. Il lui a demandé de prendre cette précaution en raison de l’hostilité à l’encontre des musulmans. Pendant que Sa’d faisait le Tawâf (la circumambulation) durant la mi-journée, Abou Jahl est passé par là et il a demandé : « Qui fait le Tawâf ? » Sa’d s’est présenté. Abou Jahl lui a demandé : « Crois-tu pouvoir accomplir le Tawâf en paix, tandis que vous avez accordé la protection à Muhammad (s.a.w.) et ses Compagnons ? » Sa’d a répondu : « Certainement ! » Sur ce, ils ont commencé à s’insulter l’un l’autre.

Abou Jahl lui a demandé comment il pouvait oser faire le Tawâf alors qu’il avait accordé sa protection au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Sa’d a répondu : « Oui, en effet ! Je lui ai accordé protection et j’accomplirai de de surcroît le Tawâf ! » Ils se sont alors insultés.

Oumayyah a dit à Sa’d : « N’élève pas la voix devant Abou’l-Hikam – c.-à-d., Abou Jahl – car il est le chef du peuple de la vallée. » Sa’d a répliqué à Abou Jahl : « Par Dieu ! Si vous m’empêchez d’accomplir le Tawâf de la Ka’bah, je prendrai des mesures encore plus graves. Je bloquerai votre route commerciale menant vers la Syrie ! »

‘Abdoullah Ibn Mas’oud relate : « Oumayyah implorait Sa’d de baisser la voix et tentait de le retenir. »

Sa’d s’est mis en colère et a dit à Oumayyah : « Ne t’immisce pas dans notre affaire et cesse de soutenir Abou Jahl. J’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dire qu’il te tuera. » C’est-à-dire qu’il a fait une prophétie sur ta mort.

Selon un autre récit il est dit que ce sont les Compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui le tueront.

Oumayyah de s’exclamer : « Ma mort ! ? ! » Sa’d de répondre : « Oui ! »

Oumayyah a demandé : « À La Mecque ? »

Sa’d a répondu : « Je l’ignore ! » En entendant cela, Oumayyah a déclaré : « Par Allah ! Muhammad (s.a.w.) ne ment jamais ! »

Il est retourné auprès de sa femme et lui a dit : « Sais-tu ce que m’a dit mon frère de Yathrib ? » « Qu’a-t-il dit ? » a demandé sa femme. « Il m’a dit que Muhammad a affirmé qu’il me tuera. » Sa femme de répondre : « Par Allah ! Muhammad (s.a.w.) ne ment jamais. »

Ainsi, Oumayyah a pris peur de cette prophétie. Il ne souhaitait pas livrer bataille contre les musulmans. ‘Abdoullah Ibn Mas’oud a commenté : « Quand [les Mecquois] sont sortis pour Badr et ont demandé la participation d’Oumayyah, la femme de ce dernier lui a dit : « As-tu oublié ce que ton frère de Yathrib t’avait dit ? »

Oumayyah ne souhaitait pas s’y rendre mais Abou Jahl lui a dit : « Tu es un des chefs de cette vallée. Accompagne-nous pendant quelques jours. » Il les a donc suivis pendant deux jours ; et Allah lui a fait rencontrer sa mort. »

Selon certains biographes, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré qu’il le tuera. Or, il ne l’avait pas fait. Les exégètes expliquent que cet énoncé signifie que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sera la cause de sa mort. Car le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait tué uniquement Oubayy Ibn Khalaf, le frère d’Oumayyah et personne d’autre. Il l’avait tué lors de la bataille d’Ouhoud. Les exégètes affirment que Sa’d aurait dit à Oumayyah : « Les Compagnons de Mohammad (s.a.w.) te tueront. » En effet, comme expliqué plus haut, les récits affirment que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ou ses Compagnons tueront Oumayyah. En tout cas, Oumayyah a été tué : ce n’est pas la peine de débattre qui l’a fait. Une prophétie a été faite et elle s’est accomplie.

De même, Abou Lahab avait peur de participer à la bataille. Il a envoyé quelqu’un à sa place et ne s’y est pas rendu en personne. Le rêve d’Âtikah bint ‘Abdi’l-Mouttalib en était la cause. Il disait que le rêve d’Âtika était une certitude. Mirza Bashir Ahmad Sahib explique : « Deux individus hésitaient à participer à la bataille : Abou Lahab et Oumayyah Ibn Khalaf. Or leur hésitation n’était pas due à une quelconque sympathie pour les musulmans. Abou Lahab avait pris peur suite au rêve de sa sœur ‘Âtikah bint ‘Abdi’l-Mouṭṭalib, qu’elle n’a vu que trois jours avant l’arrivée de Damdam et indiquant la destruction des Qouraychites. Oumayyah Ibn Khalaf craignait la prophétie du Saint Prophète (s.a.w.) concernant sa mort, prophétie qu’il avait entendue de Sa’d Ibn Mou’adh à La Mecque. Or, on craignait que si ces deux chefs renommés restaient en arrière, cela aurait un effet négatif sur les masses mécréantes ; les autres chefs des Qouraychites ont donc attisé leur passion et leur sens de l’honneur, et les ont finalement contraints à participer à la bataille. Oumayyah s’est présenté en personne et Abou Lahab a payé une grosse somme à quelqu’un d’autre pour y participer. Ainsi, après une préparation de trois jours, une armée de plus de 1 000 guerriers intrépides s’est apprêtée à quitter La Mecque.

Cette armée était encore à La Mecque quand quelques chefs Qouraychites se sont dit que les relations entre les habitants de la Mecque et les Banou Bakr, qui étaient une branche des Banou Kinanah, n’étant pas favorables : il y avait un risque qu’ils profiteraient de l’absence [de l’armée] et attaqueraient La Mecque. Cette possibilité avait suscité de l’hésitation chez les Qouraychites. Or, Souraqah Ibn Malik Ibn Jou’cham, un chef des Banou Kinanah qui était à La Mecque à l’époque, les a rassurés en disant : « Je garantis qu’aucune attaque ne sera menée contre La Mecque. » En fait, Souraqah était si véhément dans son inimitié envers l’islam qu’il a même accompagné les Qouraychites jusqu’à Badr pour les soutenir. Or il a été tellement impressionné par les musulmans là-bas, qu’il a quitté ses Compagnons avant la bataille et s’est enfui. […] Avant de quitter La Mecque, les Qouraychites se sont rendus à la Ka’bah et ont prié : « Ô Dieu ! Accorde secours à celui d’entre les deux partis qui suis la vérité et qui est le plus noble et supérieur à Tes yeux ; et déshonore et humilie l’autre. »

Après cela, l’armée des mécréants a quitté La Mecque fièrement et en grande pompe. »

(Ils avaient prié pour leur propre destruction).

Au début, l’armée mecquoise comptait treize cents guerriers, selon les récits, mais les Banou Zahra et Banou Adiyy se sont séparés de cette armée en cours de route. Ainsi, le nombre de l’armée de Qouraychites a été réduit à neuf cent cinquante ou mille selon un récit. Ils disposaient également de cent ou deux cents chevaux, sept cents chameaux, six cents armures et avaient à leur disposition un vaste arsenal d’armes, contenant de nombreuses lances, épées, arcs et flèches.

On trouve également mention d’un rêve de Jouhaym Ibn Salt sur la mort des chefs de Qouraychites. Les Qouraychites ont quitté La Mecque et sont arrivés à Jouhfa qui est à environ 131 kilomètres de La Mecque dans la direction de Médine. Jouhaym Ibn Salt a relaté aux gens : « J’ai rêvé qu’un cavalier s’est approché à cheval : il était accompagné d’un chameau. Il disait : « ‘Outbah Ibn Rabi’ah a été tué. Chaybah Ibn Rabi’ah a été tué. Abou Jahl a été tué. Oumayyah Ibn Khalaf a été tué. Il a évoqué tous les noms des autres chefs des Qouraychites qui ont été tués à Badr. Ensuite le cavalier a frappé le cou de son chameau avec sa lance. Le sang de ce chameau a pénétré dans toutes les tentes de notre armée. » Quand Abou Jahl a entendu ce rêve, il a déclaré sur un ton moqueur et colérique : « Voici qu’un autre prophète est né chez les Banou Mouttalib ! Si nous nous battons demain, on saura qui sera tué. »

Comme expliqué plus haut, Abou Soufyan s’était échappé en prenant une autre route. Il a informé Abou Jahl que ce n’était plus la peine de livrer bataille et qu’il devait rentrer. Comme je l’avais mentionné la dernière fois, Abou Soufyan a devancé la caravane par précaution et s’est arrêté à un point d’eau. Il a demandé à quelqu’un là-bas s’il avait vu des voyageurs. Il a dit : « Je n’ai vu aucune personne inhabituelle, sauf deux cavaliers qui avaient attelé leurs chameaux tout près d’une colline et qui sont partis avec de l’eau dans leurs outres. » Abou Soufyan s’est rendu sur les lieux où les chameaux s’étaient arrêtés. Il y a trouvé leurs excréments. Il en a pris et l’a brisé : des noyaux de dattes en sont sortis. Il s’est exclamé : « Il s’agit du fourrage de Yathrib ! »

Il est retourné rapidement vers ses Compagnons et en frappant leurs chameaux au visage, il les a détournés de la voie [habituelle] et s’est dirigé vers la côte en laissant Badr sur sa droite. J’avais présenté ces faits dans mon précédent sermon.

Quand Abou Soufyan était sûr qu’il avait sécurisé sa caravane, il a envoyé le message suivant aux Qouraychites : « Vous n’étiez sortis que pour sauver votre caravane, vos hommes et vos biens. Allah les a sauvés. Vous devez donc retourner. » Mais en entendant le message d’Abou Soufyan, Abou Jahl a dit : « Par Dieu ! Nous ne reviendrons jamais avant d’avoir atteint Badr ! » Badr était le site d’une des foires des Arabes, où ils organisaient un marché chaque année. Il a dit : « Nous allons y demeurer pendant trois jours. Nous abattrons des chameaux. Nous allons nourrir les gens et leur offrirons du vin. Nos danseuses chanteront devant nous. Tous les Arabes entendront parler de nous, de notre voyage et de notre armée. Ils auront toujours peur de nous. Donc, avançons ! »

Il a insisté qu’il fallait partir là-bas avec l’armée afin d’impressionner les autres. Ils étaient accompagnés de la tribu des Banou Zouhra. Ces derniers avaient décidé de revenir. Quand [l’armée] a reçu le message d’Abou Soufyan, Akhnas Ibn Charik, qui était un allié de Banou Zouhra, l’a entendu et a dit : « Ô Banou Zouhra ! Allah a protégé vos marchandises et a sauvé votre compagnon Makhramah Ibn Nawfal. » Celui-ci faisait partie de la caravane d’Abou Soufyan. « Vous étiez sortis de chez vous pour sauver Makhramah et protéger vos biens. Vous pouvez m’accuser de lâcheté. » Les gens diront qu’il est un lâche et qu’il fuit la guerre. Il a déclaré : « Vous pouvez m’accuser de lâcheté et rentrer. Étant donné que [vos marchandises] ne sont pas en danger, ce n’est plus la peine de sortir. Ne vous laissez pas impressionner par les discours d’Abou Jahl ! » Ils sont retournés et aucun des Banou Zouhra n’a participé à la bataille. De même, aucun homme de Banou Adiyy Ibn Ka’b n’est parti pour le combat et ils sont rentrés. L’armée des Qouraychites a avancé. Tâlib, le fils d’Abou Tâlib, était également présent dans cette armée. Il a conversé avec certains des Qouraychites. Sur un ton moqueur, ils ont déclaré : « Par Dieu ! Ô Banou Hâshim ! Nous savons que bien que vous soyez sorti avec nous, vous nourrissez de la sympathie à l’égard de Muhammad (s.a.w.). » En entendant cela, Tâlib est retourné à La Mecque avec plusieurs de ses Compagnons.

Selon un autre récit, Tâlib Ibn Abou Tâlib a été contraint de se rendre à Badr avec les polythéistes. Mais il n’était ni parmi les prisonniers, ni parmi les tués. Et il n’est pas rentré chez lui. Cette référence est tirée de [la biographie d’] Al-Tabari. Le reste de l’armée, réduit de treize cents à environ un millier, a continué son voyage avant de camper derrière un monticule près de Badr.

Voici [les détails] sur le départ du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de Médine et le nombre de l’armée musulmane. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a quitté Médine le samedi 12 [du mois] de Ramadan en l’an deux de l’Hégire. Il était accompagné d’un peu plus de 300 hommes dont soixante-quatorze émigrants ; le reste comprenait des Ansâr. C’était la première bataille à laquelle participèrent des Ansâr. ‘Outhmân Ibn ‘Affân a reçu l’ordre du Saint Prophète de demeurer à Médine car sa femme, Rouqayyah bint Al-Rasoul, était malade. Selon un rapport, ‘Outhmân lui-même était malade, mais selon le récit le plus connu, c’était sa femme qui était malade. La plupart des récits fixent le nombre de musulmans à trois cent treize. Selon le Sahîh d’Al-Boukhâri Al-Barâ’ah Ibn ‘Âzib relate : « On m’a dit que les Compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ayant participé à la bataille de Badr, étaient aussi nombreux que les Compagnons de Tâlout lorsqu’ils avaient traversé le fleuve, c’est-à-dire un peu plus de trois cent dix. »

Al-Barâ’ah disait : « Par Dieu ! Seuls les croyants ont traversé le fleuve avec Tâlout. » Selon un récit, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait compter le nombre des Compagnons présents. Après le décompte, on a informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’il y en avait trois cent treize. Il en a été très heureux et a dit qu’ils étaient autant que les Compagnons de Tâlout. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) évoque en ces termes le nombre de musulmans ayant participé à la bataille de Badr. « Trois cent treize Compagnons avaient participé à la bataille de Badr. Si au lieu de trois cent treize ils étaient au nombre de six cent ou sept cents et qu’ils incluaient également ces Compagnons qui étaient à Médine, la bataille aurait été plus facile pour eux. Or Dieu avait informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de cette bataille, et lui avait interdit d’en parler à qui que ce soit. La raison en était que Dieu souhaitait accomplir certaines prédictions précédentes. Par exemple, le nombre de Compagnons était de trois cent treize. Selon une prédiction de la Bible, Muhammad, le Messager de Dieu, et ses Compagnons passeront par la même situation que le Prophète Gédéon. Trois cent treize était le nombre des fidèles du Prophète Gédéon quand il a combattu son ennemi. Si les Compagnons avaient su qu’ils quittaient Médine pour livrer bataille, ils seraient tous sortis et leur nombre serait passé à plus de trois cent treize. Dans Sa sagesse, Allah a maintenu cette affaire secrète afin que le nombre de Compagnons ne puisse pas dépasser trois cent treize, car le départ de ce nombre [exact] de Compagnons pouvait accomplir la prophétie. Il était donc nécessaire de garder secret la participation à cette bataille. En arrivant sur le champ de bataille, les Compagnons ont été informés qu’ils combattront l’armée des Qouraychites. »

Une femme qu’on appelait Oumm Waraqah bint Nawfal souhaitait ardemment participer au Jihad. Quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) était sur le point de partir pour Badr, Oumm Waraqah lui a demandé : « Ô Messager d’Allah ! Permettez-moi de participer au Jihad ! Je prendrai soin des souffrants. Peut-être qu’Allah me bénira par le martyre. »

L’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui a dit : « Reste dans ta maison et Allah te bénira par le martyre. » Cette femme-compagnon lisait le Saint Coran et l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait l’habitude de lui rendre visite. Il lui avait conféré le nom de Chahidah. Les autres musulmans l’appelaient par ce nom. A l’époque du Califat d’Oumar, un esclave et une femme esclave d’Oumm Waraqah l’ont enveloppée dans un drap, la laissant inconsciente et causant sa mort. Elle avait fait le vœu que cet esclave et cette domestique seraient libres après sa mort. Les meurtriers ont été pendus sur ordre d’Oumar. ‘Oumar a déclaré que le Messager d’Allah (s.a.w.) avait dit la vérité. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait : « Venez avec moi pour rencontrer Chahidah. » Il avait l’habitude de se rendre chez elle et d’y emmener ‘Oumar et d’autres avec lui.

Voici la description de la force de l’armée islamique. Selon un récit, les musulmans disposaient de cinq chevaux lors de cette bataille. Selon d’autres, il n’y avait que deux chevaux : celui de Miqdâd et celui d’Al-Zoubayr. ‘Ali rapporte que le jour de Badr, il n’y avait pas aucun cavalier hormis Miqdâd. Ainsi, le nombre maximum de chevaux selon les récits est de cinq. Les musulmans disposaient de soixante armures et le nombre de chameaux était de soixante-dix ou quatre-vingt. Les musulmans les montaient à tour de rôle. L’Envoyé d’Allah (s.a.w), ‘Ali et Marsad Ibn Abi Marsad montaient à tour de rôle sur le même chameau. Quand ce fut au tour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de marcher, ses deux Compagnons lui ont dit : « Ô Messager d’Allah ! Nous marcherons à votre place. Vous pouvez rester sur la monture. » Sur ce, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Vous n’êtes pas plus forts que moi. D’ailleurs, j’ai autant besoin de récompenses que vous deux (pour cette expédition). »

L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a prié pour ses Compagnons. Selon les récits, au moment du départ d’un lieu, il a fait cette prière en faveur de ses Compagnons : « Ô Allah ! Ils s’en vont nus pieds. Accorde-leur des montures. Ils n’ont rien à porter. Donne-leur des vêtements. Ils sont affamés. Nourris-les. Ils sont pauvres. Enrichis-les de Ta grâce. »

Cette prière a été acceptée. Parmi ceux qui revenaient de la campagne de Badr, celui qui avait besoin d’une monture trouva un chameau ou deux. De même, ceux qui n’avaient pas de vêtements en ont reçus. Ils obtenu suffisamment de provisions pour qu’il n’y ait pas de pénurie de nourriture et de boisson. De même, le rançonnement des prisonniers de guerre était si fructueux que chaque famille est devenue riche.

Certains sont restés à Médine. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a d’ailleurs ordonné aux combattants en bas âge de retourner. Selon les récits, l’ordre de partir pour Badr était connu de tous, mais [les musulmans] n’ont pas reçu assez de temps pour se préparer. Selon les récits, certains ont déclaré : « Nos montures sont à quelque distance de Médine. Donnez-nous la permission de les apporter. » Ils n’ont pas eu la permission de le faire. Ces gens ont soit été autorisés à rester soit ils sont partis sans montures.

Il y avait certes une invitation générale. Mais il y avait quand même des restrictions et le Saint Prophète n’a même pas donné à quiconque la possibilité de se préparer afin que les gens ne soient pas trop préparés. En tout cas, il avait des personnes sincères qui ont été autorisées à rester en raison d’une excuse [raisonnable], à l’instar d’Outhmân. De même, la mère d’Abou Oumâmah Ibn Tha’labah était malade mais il a décidé de partir pour la bataille. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a ordonné de rester avec sa mère malade. Quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) est revenu de Badr, sa mère était décédée. Il s’est rendu sur sa tombe et a prié [pour elle].

Sa’d Ibn ‘Oubâdah, préparait les gens avec beaucoup d’enthousiasme pour l’expédition. Il a été mordu par un serpent et a dû rester à Médine. De même, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est arrêté à un endroit en cours de route et il a demandé aux combattants en bas âge de repartir. Parmi eux se trouvait ‘Oumayr Ibn Abi Waqqâs. Lorsqu’il a entendu l’ordre que les enfants devaient rentrer, il s’est mis à pleurer. Sur quoi l’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui a permis de participer à la bataille. Il a participé à la bataille et est tombé en martyr. Parmi les jeunes combattants qui ont été renvoyés figuraient Ousama Ibn Zayd, Rafi Ibn Khadij, Al-Barâ’ah Ibn ‘Âzib, Ousayd Ibn Zouhayr, Zayd Ibn Arqam et Zayd Ibn Thâbit.

Le Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Aujourd’hui, les gens cherchent des excuses et présentent des prétextes pour éviter les sacrifices en faveur de l’islam et de la foi. Quand vient le moment, ils disent qu’ils font face à telle difficulté ou tel obstacle. Grace au pouvoir sanctifiant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), les musulmans étaient imbus d’un tel esprit de sacrifice que non seulement les hommes et les femmes adultes, mais même les enfants en étaient imbus. À l’occasion de la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a invité les Compagnons afin qu’ils choisissent ceux qui sont aptes au combat. Les Compagnons relatent qu’un garçon s’est tenu debout parmi eux dans l’excitation [de savoir] qu’il avait l’opportunité de sacrifier sa vie pour le bien de l’islam. Or il était de courte taille comparé aux autres et il risquait de ne pas être sélectionné. Il se tenait sur la pointe des pieds et soulevait ses talons pour paraître plus grand. Il se gonflait la poitrine pour ne pas être considéré comme faible. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit qu’aucun garçon de moins de quinze ans ne sera enrôlé. Quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) est passé à côté de lui il a dit : « C’est un enfant ! Qui lui a demandé de se lever ? Renvoyez-le. » Si pareil événement se produisait aujourd’hui, il est probable qu’un tel enfant aurait sauté de joie en pensant : « j’ai été sauvé ». Quand cet enfant a été écarté, il a tellement pleuré que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a ressenti de la compassion et a dit : « On va le prendre. »

Voici les détails sur celui que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait nommé Emir de Médine en son absence. En partance, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a nommé ‘Abdoullah Ibn Oumm Maktoum chef de Médine. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est arrivé à Al-Rawhâ’, situé à environ 58 kilomètres de Médine, il a envoyé Abou Loubabah Ibn ‘Abdi’l-Moundhir pour le remplacer étant donné qu’Abdoullah Ibn Oumm Maktoum était aveugle et que l’arrivée de l’armée des Qouraychites exigeait une administration efficace. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’Abdoullah Ibn Oumm Maktoum officiera en tant qu’Imam de la Salât et qu’Abou Loubabah Ibn ‘Abdi’l-Moundhir sera quant à lui responsable de l’administration. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a choisi ‘Âsim Ibn ‘Adiy comme chef de la partie haute de Médine et de Qouba. »

Voici les détails au sujet du drapeau de l’armée islamique. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait confié le drapeau de l’armée islamique à Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Il était de couleur blanche. Il y avait aussi deux drapeaux noirs, dont l’un était porté par ‘Ali, qui s’appelait ‘Ouqab. Ce drapeau a été fabriqué à partir du voile d’Aïcha et l’autre drapeau était tenu par un compagnon Ansâri.

Selon un récit, l’armée islamique disposait de trois drapeaux. Le drapeau des émigrants était détenu par Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Houbâb Ibn Moundhir portait le drapeau de la tribu Khazraj et Sa’d Ibn Mou’âdh portait le drapeau de la tribu Aws.

Khawat Ibn Joubayr avait accompagné l’armée mais en cours de route il a été blessé à la jambe par une pierre. Il était incapable de marcher en raison du saignement. Il est donc retourné à Médine. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui a réservé une part du butin. Selon certains érudits, il avait participé à la bataille de Badr. Or selon un récit authentique, il était rentré [à Médine].

[Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] avait refusé l’aide des polythéistes. Un certain Habib Ibn Yousaf de Médine était un homme très fort et courageux. Il appartenait à la tribu Khazraj et n’avait pas embrassé l’islam jusqu’à la bataille de Badr. Il avait accompagné sa tribu Khazraj et il espérait obtenir du butin si [les musulmans] gagnaient la bataille. Les musulmans étaient très heureux qu’il participât également à la bataille avec eux.

Or le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Seul celui qui appartient à notre religion ira en bataille avec nous. » Selon un rapport, il lui a dit : « Retourne à Médine. Nous ne souhaitons pas prendre l’aide des polythéistes. » Habib Ibn Yousaf est venu voir l’Envoyé d’Allah (s.a.w) une deuxième fois. Mais celui-ci l’a renvoyé une deuxième fois. Finalement, lorsqu’il est venu pour la troisième fois, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui a dit : « Crois-tu en Allah et en Son messager ? » Il a répondu : « Oui. » Après cela, il est devenu musulman et s’est battu courageusement.

On trouve mention de la chasse au cerf (à la gazelle) par Sa’d au cours de ce voyage. À un endroit en cours de route, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à Sa’ad Ibn Abi Waqqas : « Ô Sa’d ! Regarde le cerf là-bas : vise-le d’une flèche. » Il a vu un cerf en cours de route. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) s’est levé et a placé son menton entre l’épaule et l’oreille de Sa’ad et lui a dit : « Lance une flèche ! Ô Allah, fais en sorte qu’elle atteigne sa cible. » Il a tiré une flèche et elle n’a pas manqué le cerf. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a souri et Sa’d a couru, a attrapé le cerf qui vivait encore. Il l’a égorgé et l’a pris. Ensuite, sur l’ordre du Messager d’Allah la chair a été distribuée parmi les Compagnons.

L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a continué son voyage. Il est passé par Safra, une vallée verdoyante couverte de palmiers située à une distance d’une étape de Badr. De là, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a voulu connaître les mouvements d’Abou Soufyan. Il a envoyé deux hommes à Badr pour obtenir des renseignements à son sujet et il a continué à avancer avec l’armée jusqu’à traverser la vallée de Zafran, qui est située tout près de la vallée de Safra. Ces deux individus envoyés par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour obtenir des informations sur Abou Soufyan se sont dirigés vers Badr. Là, ils ont arrêté leurs chameaux près d’un monticule à coté du point d’eau. Ensuite, ils ont pris leurs outres et ont commencé à les remplir d’eau. Ils ont entendu les voix de deux filles qui venaient vers le point d’eau en se tenant l’une l’autre. L’une disait à l’autre : « La caravane viendra demain ou après-demain. Je travaillerai pour eux et te rembourserai. »

Outre ces filles, un homme était également présent. Il a dit : « Vous dites la vérité. » Les hommes envoyés par Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ont entendu ces propos. Tout deux sont revenus sur leurs chameaux et ont informé l’Envoyé d’Allah (s.a.w) de ce qu’ils avaient entendu. Ils ont dit qu’une armée arrivait. Lorsque cette nouvelle est parvenue au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) il était plus alerte. Je mentionnerai le reste des détails plus tard, si Dieu le veut.

Je souhaite à présent mentionner quelques personnes qui sont décédées récemment. La dépouille d’un des défunts est présente. Il s’agit de Cheikh Ghulam Rahmani Sahib du Royaume-Uni. Il est décédé récemment à l’âge de quatre-vingt-douze ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était le fils de Hazrat Sheikh Ghulam Jilani Sahib d’Amritsar un compagnon du Messie Promis (a.s.). Il était également le gendre de Sheikh Rahmatullah Sahib, qui a eu l’occasion de servir la Jama’at de Karachi pour une longue période, notamment en tant qu’émir de la Jama’at de Karachi. Le père de Sheikh Ghulam Rahmani s’est rendu à Qadian en 1902. Il a vu le Messie Promis (a.s.) et a immédiatement cru en lui, en disant que ce visage ne pouvait pas être celui d’un menteur. M. Ghulam Rahmani est venu en Grande-Bretagne en 1958. Il a obtenu un diplôme en génie électrique. Ensuite il a travaillé pendant longtemps dans un conseil de recherche médicale dans un hôpital ici. Il a servi en tant que secrétaire général national pendant de nombreuses années et président de la Jama’at de Southhall pendant plus de dix ans. Il a fait beaucoup d’effort auprès de la mairie locale pour faire approuver l’ouverture de notre centre à Southall. Allah a récompensé ses efforts. Quand le centre a été établi dans une maison, un voisin s’est plaint à l’autorité locale. Celle-ci a fait le point sur la situation et a prévu de fermer le centre, mais Rahmani Sahib a fait un grand effort et a présenté sa position à l’administration. Ses efforts ont abouti par la grâce d’Allah et la décision a été prise en faveur de la Jama’at. Rahmani Sahib a dirigé des cours du dimanche à la Mission House de Southall pendant de nombreuses années. Il a présenté aux nouvelles générations les enseignements de l’islam et de l’Ahmadiyya. En 1996, il a été nommé secrétaire national du département Wasaya. En 2005, j’avais lancé la campagne pour que cinquante pour cent des contributeurs soient des Moussis. Il a travaillé très dur. Il a mené des campagnes, il a fait informatiser tout le système de Wasaya et a tout organisé.

Le défunt était très régulier dans le jeûne, la Salât et la récitation du Saint Coran. Il était quelqu’un de bonne humeur ; il était circonspect, compatissant et sincère. Il entretenait une relation affectueuse avec le Califat et avait eu l’honneur d’accomplir le Hajj.

Le défunt était Moussi. Il laisse dans le deuil sa femme Jameela Rahmani, Khaled Rahmani son fils et une fille, Aisha. Il était également le beau-frère du Dr Naseem Rehmatullah, qui est le responsable du site Web alislam [.org].

Le missionnaire M. Laiq Tahir écrit : « Tous les mois, le défunt se rendait à la mosquée Fazal et prenait un reçu après avoir contribué une grosse somme. Je ne le connaissais pas bien à l’époque mais ses nobles qualités m’ont influencé. Je l’ai connu davantage en 1990 lorsque j’ai été affecté à Southall en tant que missionnaire. À l’époque, le défunt était le président de la Jama’at de Southall. Il s’occupait de la Mission House comme de sa propre maison. La plupart du temps, il restait à la mission et la nettoyait. L’expansion de la Mission House a eu lieu durant son mandat. Il était très poli et traitait tout le monde avec amour, affection et respect. Il protégeait l’argent de la communauté et était très altruiste. »

J’ai moi-même vu ces qualités chez le défunt. Il faisait montre d’une humilité extrême. Sa loyauté envers le Califat était hors pair. Il débordait de loyauté et il y a très peu de gens de cette catégorie. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde ; qu’Il élève son rang et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer et d’adopter ses vertus.

La dépouille du deuxième défunt dont je dirigerai la prière funéraire est absente. Celle de Rahmani Sahib est présente et Incha Allah je dirigerai sa prière funéraire en présence de sa dépouille. Le premier des défunts dont la dépouille est absente se nomme Tahir Ag Muhammad de Mahdiabad, Dori du Burkina Faso. Il est décédé récemment à l’âge de 44 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le missionnaire en charge écrit que le père du défunt avait prêté allégeance en 1999, mais celui-ci ne l’avait pas fait. A l’âge de dix-neuf ans, il a commencé à souffrir de ses pieds et s’est rendu à Ouagadougou pour se faire soigner. Il a beaucoup prié durant sa maladie pour qu’Allah le guide sur le droit chemin si l’Ahmadiyya est vrai. Dans sa jeunesse, il a souhaité apprendre davantage à propos de la religion et implorait Allah dans ce sens. Pendant le traitement, il en a eu le cœur net en raison de plusieurs rêves. Il est rentré et a prêté le serment d’allégeance. Il a appris la couture du centre de couture de la Jama’at et en a fait sa source de revenus. Lors du dernier Aïd Al-Fitr, on devait coudre les vêtements des familles des martyrs du Burkina Faso. Aucun tailleur n’était prêt à prendre le travail. Rana Farooq Sahib, le missionnaire dans cet endroit, lui a demandé s’il pouvait le faire. Le défunt a accepté. Mari et femme ont travaillé jour et nuit et ont envoyé les vêtements de soixante-dix personnes avant l’Aïd.

Le défunt était féru de prédication et ses propos étaient très profonds. Bien qu’il n’ait pas fait de grandes études, il parlait très bien le français. Sa jambe a été amputée au-dessus du genou à cause d’un cancer. Il y a quelques jours, sa maladie est apparue de nouveau. La partie où la jambe a été amputée s’est enflée. Or toutes les routes sont fermées en raison de la situation précaire du pays : il n’a pas pu se rendre à l’hôpital principal de Ouagadougou pour se faire traiter. Il s’est fait soigner dans un hôpital local. Il y est resté quelques jours avant de rendre l’âme.

Il était féru de Tabligh depuis qu’il est devenu ahmadi. Il cherchait tout le temps des moyens pour prêcher le message. Il avait acheté un smart phone et a demandé à son imam Alhaj Ibrahim Bidiga d’y enregistrer des messages pour les envoyer aux autres. C’est ainsi qu’il faisait le Tabligh et couvrait toutes les dépenses. Il laisse dans le deuil deux épouses et cinq fils et filles. Qu’Allah leur accorde patience et courage ; qu’Il leur permette de perpétuer ses bonnes œuvres et qu’Il élève le rang du défunt.

Le prochain défunt se nomme Khawaja Dawood Ahmad. Il est décédé le 25 mai dernier à l’âge de 80 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Khawaja Fahad Ahmed, un de ses fils, est missionnaire à Kiribati. Il relate : « L’Ahmadiyya a été introduite dans notre famille à travers mon grand-père, Khawaja Abdul Latif Sahib, fils de Khawaja Ahmad Din Sahib. Notre grand-père a été élevé dans la maison de son grand-père maternel, qui se nommait Khawaja Ghulam Muhammad Sahib : celui-ci était un ahmadi par la grâce d’Allah. Mon grand-père a prêté le serment d’allégeance en 1917 à l’âge de onze ans. Il était le seul ahmadi parmi ses frères et sœurs.

Le défunt a pu servir la Jama’at pendant une période au Canada. Il a pu servir pour une longue durée au sein de la Jama’at d’Islamabad au Pakistan. En 1974, le défunt servait en tant que Qaïd du Majlis Khuddam-ul-Ahmadiyya d’Islamabad et il a eu l’occasion de servir Sa Sainteté le troisième Calife (rh) quand il était à l’Assemblée nationale du Pakistan. À cet égard, le troisième Calife (qu’Allah lui fasse miséricorde) a exprimé sa joie à son sujet. Le défunt était ingénieur civil de profession. Il nourrissait une grande affection et une énorme dévotion à l’égard du Califat. Il servait au mieux la communauté. Au moment de son décès, il se trouvait au centre local et participait à une réunion de la Jama’at. Peu de temps avant de rentrer chez lui en voiture, il a ressenti de la douleur à la poitrine et après quelques minutes il est retourné à son Seigneur. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Le défunt était Moussi. Outre sa femme, il laisse dans le deuil quatre fils et une fille. Comme je l’ai dit, un de ses fils est Wâqif-e-Zindagi. Il sert comme missionnaire à Kiribati et n’a pas pu se rendre au Canada pour assister aux funérailles de son père en raison de la Jalsa et de ses devoirs. Qu’Allah lui accorde patience et courage et qu’Il élève le rang du défunt.

Le prochain défunt est le très-respecté Syed Tanveer Shah. Il résidait à Saskatoon au Canada. Il est décédé récemment au Paraguay, où il s’était rendu pour servir sous l’égide du plan Waqf-e-Arzi. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son fils unique, Syed Raza Shah, est missionnaire. Farrukh Khanum Sahiba, la mère de Tanweer Shah, est venue du Turkestan avec son frère, Haji Junoodullah, et sa mère pour prêter le serment d’allégeance à Qadian. Son fils écrit : « Mon grand-père Syed Bashir Shah Sahib était le petit-fils de Hazrat Syed Abdul Sattar Shah Sahib, le Compagnon du Messie Promis. » Ainsi il était également lié à Hazrat Oumm-e-Tahir. Feu Tanveer Shah était un membre très loyal de la Jama’at et était toujours prêt à servir la Jama’at. Son fils écrit : « Il avait l’habitude de m’emmener à des événements de la Jama’at et tous les vendredis il me prenait de l’école pour nous faire participer à la prière de Joumou’ah. Il accordait une grande importance aux sacrifices financiers. Il prélevait toujours une partie de son salaire à cet égard et demandait à sa famille et à sa communauté d’en faire de même. Il avait une grande passion pour la prédication. Souvent, il nous recommandait de trouver des moyens pour prêcher le message de la Jama’at. Deux personnes ont prêté le serment d’allégeance au Paraguay en sa présence. Il se contentait de ce qu’il avait : cette qualité a atteint l’apogée en sa personne. Il n’a jamais voulu la richesse, ni n’était-il avide [des gains matériels]. Il a toujours été reconnaissant pour ce qu’Allah lui a donné. Il plaçait sa confiance en Dieu et avait la certitude qu’Il comblerait ses besoins. Quand il faisait face à une difficulté, il nous demandait de prier et disait qu’Allah S’en occuperait. Et Allah S’en occupait. Son fils ajoute : « Il me disait à maintes reprises de comprendre ma responsabilité en tant que missionnaire et de travailler sincèrement. »

Sa femme dit : « Nous avons vécu ensemble pendant quarante-neuf ans. J’ai n’ai constaté aucun manquement chez lui. Il nourrissait une énorme affection et une grande loyauté à l’égard du Califat et encourageait ses enfants à en faire de même. Il marchait sur le droit chemin et encourageait ses enfants à le faire eux aussi. Au cours de notre vie, il n’a jamais parlé en mal de quiconque. Il était attentionné à l’égard de sa belle-famille. Chaque fois que ma mère avait besoin de moi, il m’envoyait avec joie chez elle. » Abdul Noor Batin le missionnaire du Paraguay, déclare : « Le défunt a eu l’occasion de servir en différentes capacités au Canada : or il n’a jamais fait montre de fierté ou d’un sens de supériorité à cet égard. Il aimait beaucoup servir la Jama’at. Partout où il s’est rendu, il a toujours rempli ses fonctions avec beaucoup d’amour. Sa personnalité a eu une forte influence sur la jeunesse de la Jama’at du Paraguay. Il leur a enseigné la patience, la gentillesse et l’hospitalité.

  1. Habibur Rahman est le président de la Jama’at de Regina. Il déclare : « Le défunt était un serviteur très sincère de la Jama’at. Il avait toujours un sourire au visage. Je ne l’ai jamais vu en colère. Il était très doux et traitait le personnel avec amour. Jamais je n’ai vu de l’épuisement chez lui en raison de ses services. Il semblait qu’il était toujours en quête du plaisir de son Seigneur. Il avait un grand amour pour le Califat ».

Elias Olivier est l’un des nouveaux convertis du Paraguay. Il déclare : « Je l’ai connu brièvement. Mais au cours de ce laps de temps très court il a laissé un grand héritage pour moi et mes amis qui sommes nouveaux sur le chemin de l’islam. Il nous a appris la patience, à être serviables, gentils et bons à tout moment. Il nous a appris qu’il n’est pas nécessaire de parler pour enseigner quelque chose à quelqu’un, si vous lui rendez un service. C’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire de parler pour enseigner quelque chose. Servir autrui servira d’enseignement et sera un moyen pour prêcher [notre] message. »

Qu’Allah accorde Son pardon et Sa miséricorde au défunt ; qu’Il accorde patience et courage à ses enfants et qu’Il leur permette de perpétuer ses bonnes actions.

Rana Muhammad Zafarullah Khan, était missionnaire et il est également décédé récemment. Il était le fils de Rana Ataullah Khan Sahib. Il est décédé fin avril. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

L’Ahmadiyya a été introduite dans sa famille à travers son grand-père, Rana Allah Din Saheb, qui a prêté allégeance en 1931 sur les mains du Mouslih Maw’oud (ra). Après le serment d’allégeance, il a subi une opposition sévère. D’aucuns parmi ses proches ont apostasié en raison de cette opposition, mais le défunt est demeuré ferme sur la voie de l’Ahmadiyya et il a continué à prêcher la religion.

Rana Zafarullah Sahib a complété ses études de la Jami’a en 1987. Il a eu l’opportunité de servir pendant trente-six années consécutives. Il a servi comme missionnaire dans différentes régions.

Syed Nimatullah Sahib est un Afghan. Il sert aujourd’hui comme missionnaire au Ghana. Il déclare : « Le missionnaire vivait à Achin Payan à Peshawar où nous avions émigré d’Afghanistan : cela date de 1999-2000. Le défunt était une personne très simple et humble. Il travaillait très dur ; il était aimant et sincère. Il a conféré de grandes faveurs à la Jama’at d’Afghanistan. C’est grâce à lui que nous trois qui sommes Afghans sommes devenus missionnaires. »

Il avait une grande sympathie à l’égard des pauvres et les aidaient discrètement. Sa femme déclare : « Après avoir appris la nouvelle de sa mort, de nombreux hommes et femmes qu’aucun d’entre nous ne connaissait sont venus à la maison pour présenter leurs condoléances. Ils étaient inquiets parce que le missionnaire payait leurs dépenses. Il avait l’habitude d’aider les pauvres grâce au soutien [financier] de ses proches et de philanthropes. « Que va-t-il nous arriver après sa mort ? », ont-ils dit.

Son gendre qui est missionnaire a déclaré : « J’ai vu très peu de personnes qui soient désintéressées à l’instar de Rana Muhammad Zafarullah Khan. Je n’ai vu aucune trace d’ego ou d’arrogance en sa personne. Il était le premier à pardonner, même si l’autre avait tort. Il avait une grande affection et était toujours au service des autres. »

Il laisse derrière lui sa mère, sa femme et trois filles. Qu’Allah élève le rang du défunt et lui accorde Son pardon et Sa miséricorde ; et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer ses bonnes actions.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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