Sermons 2021

Outhman Bin Affan, serviteur du Coran

Dans son sermon du 02 avril 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué les traits de caractères du Calife Outhman et ses services à l'Islam.

Sermon du vendredi 02 avril 2021, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans mon avant-dernier sermon j’évoquais [le Calife] ‘Outhman (r.a.) et je continuerai sur le même thème aujourd’hui. ‘Outhman (r.a.) était très pudique et chaste : ceci est mentionné dans divers récits. Anas Bin Malik relate : « Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a déclaré : « Abou Bakr est celui qui est le plus bienveillant à l’égard de mon Oummah. ‘Oumar est le plus strict quant à l’application des préceptes de la religion de Dieu. ‘Outhman est celui qui est le plus pudique d’entre eux. ‘Ali Bin Abi Talib est le plus juste d’entre eux dans ses verdicts. Oubayy Bin Ka’b (r.a.) est celui connaît le mieux le Coran, la parole d’Allah. Mou’adh Bin Jabal dispose de la plus grande connaissance de ce qui est licite et illicite. Zayd Bin Thabit est celui qui dispose du plus grand savoir quant aux obligations. Ecoutez ! Il existe un Amîn dans chaque Oummah. L’Amîn de cette Oummah est Abou ‘Oubadah Bin Al-Jarrah. »

Anas Bin Malik relate : « Abou Bakr est celui qui est le plus bienveillant à l’égard de mon Oummah. ‘Oumar est le plus strict quant à l’application des préceptes de la religion de Dieu. ‘Outhman est celui qui est le plus pudique au sein de mon Oummah. »

‘Outhman bin Affan déclare : « Je n’ai jamais été coupable de négligence. Je n’ai jamais désiré (le poste de Calife ou tout autre poste)… »

‘Aïcha (r.a.) ajoute à propos de la pudeur [du Calife ‘Outhman (r.a.)] : « Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) était allongé à la maison. Sa cuisse ou ses jambes étaient à découvert. Abou Bakr a demandé la permission d’entrer et le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) lui a permis d’entrer sans qu’il ne se redresse. Ensuite le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a entamé la conversation. Ensuite, ‘Oumar a demandé l’autorisation d’entrer. Et le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) lui a permis d’entrer sans qu’il ne se redresse. Ils ont conversé. Lorsque ‘Outhman (r.a.) a demandé à son tour la permission d’entrer, le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) s’est redressé et a rajusté ses vêtements. Mohammad, le rapporteur, déclare : « Je n’affirme pas que ces trois [visites] ont eu lieu le même jour. (Elles auraient pu avoir lieu à différentes occasions). Ils sont venus, ont conversé avec le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) et sont partis. Ensuite ‘Outhman (r.a.) est venu. Quand ils sont partis ‘Aïcha (r.a.) a demandé [au Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)] : « Quand Abou Bakr est venu, vous n’avez pas pris de dispositions particulières. Ensuite Oumar s’est présenté et vous n’avez pas pris de dispositions particulières non plus. Mais quand ‘Outhman est arrivé, vous vous êtes assis et vous avez rajusté vos vêtements. » Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) de répondre : « Ne dois-je pas respecter celui envers qui les anges sont pudiques ? »

Selon un autre hadith, ‘Aïcha a demandé : « Vous avez pris ces dispositions uniquement quand ‘Outhman (r.a.) s’est présenté. Pourquoi cela ? » Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a demandé : « Ne dois-je pas être pudique à l’endroit de celui envers qui les anges font montre de pudeur ? Je jure par celui qui détient la vie de Mohammad entre ses mains ! Par Allah ! Ces anges font montre de pudeur à l’endroit d’Outhman (r.a.) tout comme ils font preuve de pudeur à l’endroit d’Allah et de son Prophète ! Si ‘Outhman était entré et que tu étais proche de moi, jusqu’à son départ il n’aurait pas levé la tête ou le regard et n’aurait pas pris la parole. » Tel est son degré de pudeur.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) raconte [lui aussi] cet incident concernant ‘Outhman (r.a.) en évoquant l’attribut Al-Karim de Dieu. Il déclare : « On relate cet incident à propos du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) qui démontre que l’on doit ressentir de la pudeur face à celui qui est bienveillant, c’est-à-dire celui qui possède cet attribut. Selon les hadiths, une fois, alors que le Saint Prophète (saw) était allongé chez lui et une partie de ses jambes était exposée, Abou Bakr vint et s’assit ; ensuite ‘Oumar vint et s’assit lui aussi, mais le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) ne s’était pas redressé. Peu de temps après ‘Outhman (r.a.) frappa à la porte. Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) se redressa immédiatement et couvrit ses jambes, en disant : « ‘Outhman (r.a.) est très timide. J’ai honte de garder une partie de ma jambe exposée devant lui. »

Selon les hadiths, ‘Aïcha relate [elle aussi] : « Le Saint Prophète (sws) était assis dans la maison et ses jambes étaient à découvert. Abou Bakr demanda la permission d’entrer et le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) lui permit d’entrer sans qu’il ne se redressât. Ensuite, le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) entama la conversation. ‘Oumar demanda à son tour la permission d’entrer. Et le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) lui permit d’entrer sans se redresser. Puis, quand ‘Outhman (r.a.) est arrivé, le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) se rassit et rajusta ses vêtements avant de lui donner la permission d’entrer. Quand ils étaient tous partis, ‘Aïcha demanda au Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) : « Quand Abou Bakr et ‘Oumar sont venus, vous n’avez pas pris de dispositions particulières et vous êtes resté allongé. Mais lorsque ‘Outhman est venu, vous vous êtes redressé et vous avez rajusté vos vêtements. » Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) répondit : « Ne devrais-je pas ressentir de la gêne face à celui en présence duquel les anges sont pudiques ? »

Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a respecté la pudeur d’Outhman (r.a.), car il était pudique face aux autres. C’est pour cette raison que le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a fait preuve de pudeur en sa présence.

Le Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Les gens doivent tenter d’éviter les péchés [par pudeur] devant Dieu qui est Al-Karim. Il faut faire preuve de pudeur et suivre Ses injonctions et non s’entêter à commettre des péchés en se disant qu’Allah est Al-Karim et qu’Il nous pardonnera nos péchés. Vu qu’Allah est Al-Karim, les croyants doivent être pudiques et éviter de commettre des péchés.

Voici des récits sur l’humilité et la simplicité d’Outhman. ‘Abdoullah al-Roumi déclare que le Calife ‘Outhman (r.a.) avait l’habitude de préparer en personne ses ablutions, de nuit. On lui avait conseillé d’ordonner à un serviteur de le faire. Il avait répondu : « Non, ils doivent se reposer la nuit. » Autrement dit, les serviteurs devraient avoir le temps de se reposer la nuit.

Alqamah ibn Waqqas raconte qu’Amr ibn Al-‘Aas a dit à ‘Outhman (r.a.) lorsque celui-ci était sur la chaire : « Ô ‘Outhman (r.a.) ! Vous avez mis cette Oummah dans une situation très difficile ! » ‘Outhman (r.a.) avait pris la parole et adressé des avertissements à la Oummah.

‘Amr ibn Al-‘Aas a dit : « Repentez-vous et ils se repentiront avec vous. » Il lui a demandé de craindre Allah : c’était-là la déclaration d’un compagnon. Le narrateur déclare qu’Outhman s’est immédiatement tourné vers la Qiblah et a levé les deux mains en disant : « Ô Allah, je Te demande pardon et je m’incline vers Toi. » Les gens présents à cette occasion ont aussi levé les mains et ont prié. » Ceci démontre sa crainte et son humilité face à Allah : il a levé les mains immédiatement pour prier et n’a pas entamé de débats. Il a prié pour sa personne et pour la Oummah.

Il existe des récits sur la générosité d’Outhman (r.a.) et ses dépenses pour Allah. Il déclare : « J’ai caché dix choses et seul mon Seigneur en est au courant. Je suis la quatrième personne à me convertir à l’islam. Je n’ai jamais écouté de chansons licencieuses ni n’ai-je menti. Depuis que j’ai prêté serment d’allégeance au Messager d’Allah, je n’ai pas touché mes parties intimes de la main droite. Et après avoir embrassé l’islam, tous les vendredis j’ai libéré des esclaves, sauf les vendredis où je n’en ai pas trouvé à libérer. Dans ce cas, j’ai libéré un esclave un autre jour de la semaine. Je n’ai pas commis d’adultère ni à l’ère de l’ignorance ni en islam. »

Abou Sa’id, l’esclave affranchi d’Outhman, relate qu’Outhman (r.a.) a libéré vingt esclaves durant le siège de sa maison.

‘Abdoullah ibn Mas’oud raconte : « Nous étions dans une bataille avec le Prophète (s.a.w.) lorsque les gens ont eu faim et j’ai vu des signes de détresse sur les visages des musulmans et de bonheur sur les visages des hypocrites. Quand le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a vu cela, il a déclaré : « Par Allah, le soleil ne se couchera pas avant qu’Allah ait pourvu à vos besoins. » Quand ‘Outhman (r.a.) a entendu parler de cela, il a dit : « Allah et Son Messager disent la vérité. » Il acheta quatorze chameaux portant des céréales et en a envoyé neuf au service du Prophète (s.a.w.). L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a demandé : « Qu’est-ce que c’est ? » On lui a dit ‘Outhman (r.a.) lui avait envoyé cela en cadeau. La joie et le bonheur se lisaient sur le visage du Prophète (s.a.w.) – et l’inquiétude et la détresse sur les visages des hypocrites. Puis j’ai vu le Prophète (s.a.w.) lever ses deux mains jusqu’à ce que la blancheur de ses aisselles soit visible et il a prié pour ‘Outhman (r.a.). Ni avant ni après n’ai-je entendu le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) faire pareille prière en faveur de quiconque. Cette prière était : « Ô Allah, accorde beaucoup à ‘Outhman (r.a.). Ô Allah, accorde Ta grâce et Tes faveurs à ‘Outhman (r.a.). »

‘Aïcha raconte : « Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) est rentré et a vu de la viande. Il a demandé : « Qui l’a envoyée ? » J’ai répondu : « ‘Outhman (r.a.) ». L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a levé les deux mains et a prié pour ‘Outhman (r.a.).

Mohammad ibn Hilal relate que sa grand-mère avait l’habitude de servir ‘Outhman (r.a.) quand il était assigné à résidence. Elle avait donné naissance à un fils nommé Hilal. Quand ‘Outhman (r.a.) ne l’a pas trouvée, il a demandé à son sujet et on l’a informé qu’elle avait donné naissance à un fils durant la nuit. « Ma grand-mère relatait qu’Outhman (r.a.) lui a envoyé cinquante dirhams et un morceau d’un grand drap. Il a dit : « Ceci est l’allocation de ton fils et ceci est un vêtement pour lui. Lorsqu’il aura un an, nous augmenterons son allocation à cent dirhams. »

Ibn Sa’id ibn Yarbou’raconte : « Quand j’étais enfant, une fois j’ai quitté la maison à midi. J’avais un oiseau que je faisais voler dans la mosquée. J’y ai vu un beau vieil homme étendu. Il y avait un morceau de brique sous sa tête. (Il utilisait une brique en guise d’oreiller.) Je me suis levé et j’ai contemplé sa beauté avec étonnement. Il a ouvert les yeux et m’a demandé : « Qui es-tu, mon enfant ? » Quand je lui ai parlé de moi, il a appelé un garçon endormi à proximité ; mais celui-ci ne lui a pas répondu. Il m’a demandé de l’appeler. Je l’ai appelé. Le vieil homme lui a ordonné d’apporter quelque chose et m’a dit de m’asseoir. Puis le garçon est parti et a apporté une tunique et mille dirhams. Ils ont enlevé mes vêtements et m’ont fait porter cette tunique et ils y ont placé les mille dirhams. Je suis retourné vers mon père et je lui ai tout raconté. Il m’a dit : « Ô mon fils, sais-tu qui t’a donné tout cela ? » Je lui ai dit que je l’ignorais sauf qu’il s’agissait d’une personne qui dormait dans la mosquée : je n’ai jamais vu quelqu’un de plus beau que lui. » Il m’a expliqué : « Il s’agit de l’Emir des Croyants, ‘Outhman Bin ‘Affan. »

Ibn Jarir raconte que Talhah a rencontré ‘Outhman (r.a.) quand il se rendait à la mosquée. Talhah a lui a dit : « Les cinquante mille dirhams que je vous devais sont maintenant disponibles. Envoyez-moi quelqu’un pour les recevoir. » Sur ce, ‘Outhman (r.a.) lui a dit : « En raison de votre générosité, je vous en ai fait cadeau. »

Asma’i relate qu’Ibn Amir a nommé Qatan ibn ‘Awf al-Hilali comme gouverneur de Kerman. Il est sorti avec une armée de quatre mille musulmans. Sur le chemin, [ils sont arrivés à] une vallée inondée en raison de la pluie. La route était bloquée et Qatan a craint de ne pas atteindre [Kerman] à temps. Il a annoncé que quiconque traversera cette vallée, recevra mille dirhams comme récompense. Les gens ont commencé à la traverser à la nage. Chaque fois qu’une personne traversait la vallée, Qatan demandait qu’on lui accorde sa récompense. En fin de compte, toute l’armée a traversé la vallée et ainsi ils ont reçu en tout quatre millions de dirhams. Mais le gouverneur Ibn ‘Amir a refusé de donner cet argent à Qatan et on en a informé le Calife ‘Outhman (r.a.).

Outhman (r.a.) a déclaré : « Offrez cet argent à Qatan parce qu’il a aidé les musulmans dans la voie d’Allah. » En raison de la traversée de cette vallée, à partir de ce jour, ce prix a été nommé Jawa’iz ; qui est le pluriel de Ja’izah.

Une fois ‘Outhman (r.a.) est tombé malade ; et on a fait une demande pour nommer un [nouveau] calife. Hicham a raconté cet incident de son père qui relate que Marwan bin Houkam lui a dit que l’année où l’hémorragie nasale s’est propagée, ‘Outhman (r.a.) bin ‘Affan en a été également gravement affecté. Il a commencé à saigner du nez tant et si bien que la maladie l’avait empêché d’accomplir le Hajj et il a fait son testament. Un Qouraychite est venu à sa rencontre et lui a demandé de nommer quelqu’un comme calife en raison de son état de santé précaire. ‘Outhman (r.a.) a demandé si le gens en parlaient. On lui a répondu à l’affirmative. ‘Outhman (r.a.) a alors demandé : « Qui souhaitent-ils comme Calife ? » L’autre est demeuré silencieux. Après quelque temps une autre personne est venue voir ‘Outhman. Le rapporteur déclare : « Il s’agissait de Harith, peut-être. » Il a dit au Calife ‘Outhman : « Nommez un Calife [pour vous succéder]. » Le Calife ‘Outhman lui a demandé : « Est-ce que les gens en parlent ? » Il a répondu : « Oui. » Le Calife a demandé : « Qui souhaitent-ils comme Calife ? » L’autre est demeuré silencieux. Le Calife ‘Outhman lui a dit : « Peut-être me demandent-ils de choisir Al-Zoubayr ? » L’autre a déclaré : « Oui. » ‘Outhman a ajouté : « Je jure par Allah qui détient ma vie entre ses mains. Al-Zoubayr est certainement le meilleur parmi les hommes et le plus aimé du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). »

Le Calife ‘Outhman (r.a.) avait également eu l’occasion de consigner en écrit les révélations. À l’occasion de la révélation de la sourate Muzammil, ‘Outhman (r.a.) a eu l’opportunité de le consigner par écrit. Oumm Koulthoum ibn Thamamah raconte : « J’ai dit à ‘Aïcha : « Nous vous questionnons à propos d’Outhman (r.a.) parce que les gens nous posent beaucoup de questions à son sujet. » ‘Aïcha a déclaré : « J’ai vu ‘Outhman (r.a.) avec le Messager d’Allah (s.a.w.) dans cette maison par une nuit torride pendant que l’ange Gabriel lui révélait [les versets du Coran]. Lorsqu’il recevait ces révélations, il ressentait sur sa personne un lourd fardeau. Allah lui a révélé :

إِنَّا سَنُلْقِي عَلَيْكَ قَوْلًا ثَقِيلًا

En vérité, Nous allons te charger d’une lourde Parole. (73 : 5)

‘Outhman (r.a.) était assis devant le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) et ne cessait d’écrire. Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) lui disait : « Ô ‘Outhman ! Ecris ! » ‘Aïcha relate : « Allah accorde pareille proximité du Prophète (s.a.w.) uniquement à une personne très honorable. »

À l’époque d’Abou Bakr, les textes du Saint Coran ont été rassemblés : il les a gardés avec lui, puis ils ont été transmis au Calife ‘Oumar. Ensuite ce manuscrit a été confié à Hafsa bint ‘Oumar. En son temps, le Calife ‘Outhman a reçu ces textes de cette manière. Houdhayfah bin Al-Yaman raconte qu’il se battait avec le peuple irakien contre les Syriens pour la conquête de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Après son retour des combats, il s’est présenté à ‘Outhman (r.a.). Houdhayfah était très inquiet par les différences dans la récitation du Saint Coran constatées chez les habitants de ces régions. Il a demandé au Calife ‘Outhman (r.a.) : « Ô Emir des Croyants ! Prenez en charge cette Oummah avant qu’elle ne sombre dans le désaccord au sujet du Livre d’Allah à l’instar des Juifs et des Chrétiens ! » Sur ce, le Calife ‘Outhman (r.a.) a envoyé un message à Hafsa, lui demandant d’envoyer le manuscrit du Saint Coran afin de pouvoir en préparer des copies et disant qu’ensuite le texte original lui sera renvoyé. Alors, Hafsa l’a envoyé à ‘Outhman.

Sur ce, ‘Outhman (r.a.) a ordonné à Zayd bin Thabit, ‘Abdoullah bin Al-Zoubayr, Sa‘id bin Al-‘Aas et ‘Abdoul Rahman bin Al-Harith bin Hicham d’en préparer des copies. ‘Outhman (r.a.) a dit aux trois derniers compagnons, qui étaient des Qouraychites, : « Lorsque vous et Zayd serez en désaccord sur une partie du Coran, consignez-le dans le dialecte des Qouraychites parce que le Saint Coran a été révélé dans cette langue. » Ces compagnons ont suivi ses instructions. Lorsque les copies étaient prêtes, ‘Outhman (r.a.) a renvoyé les manuscrits originaux à Hafsa et a envoyé les manuscrits nouvellement préparés dans différents pays et a ordonné que tous les autres manuscrits soient brûlés et détruits.

‘Allamah Ibn al-Tin explique la différence entre la tâche de la compilation du Coran par Abou Bakr et celle d’Outhman. Abou Bakr a compilé le Coran de peur de perdre une partie du Coran suite au décès des Houffâdh (mémorisateurs du Coran). Le Coran n’avait pas été compilé en un seul volume à son époque. Il a fait la compilation selon l’ordre dans lequel l’Envoyé d’Allah (s.a.w) leur avait fait mémoriser le Saint Coran.

Voici les détails de la compilation du Coran entreprise par ‘Outhman (r.a.).

De grandes différences dans la récitation du Coran ont vu le jour et les gens ont commencé à réciter le Coran selon leur accent et leur vocabulaire, tant et si bien qu’ils ont commencé à condamner les récitations des uns et des autres. Le calife ‘Outhman (r.a.) craignait que cette différence ne prît une tournure sérieuse : alors, il a préparé des copies en accord aux manuscrits réunis par Abou Bakr dans un volume dans l’ordre des sourates [préétabli] et il a accordé préférence au dialecte qouraychite en soutenant que le Coran a été révélé dans la langue qouraychite, bien qu’au début [le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)] ait autorisé l’usage d’autres dialectes pour la récitation ; et ce, par commodité. Or quand le Calife ‘Outhman (r.a.) a constaté que cela n’était plus nécessaire, il a recommandé l’usage d’un seul dialecte.

‘Allamah Al-Qourtoubi déclare : « D’aucuns demandent pourquoi le Calife ‘Outhman (r.a.) avait pris la peine de compiler un exemplaire du Coran tandis qu’Abou Bakr l’avait fait avant lui. La réponse est qu’Outhman (r.a.) n’avait pas pour objectif d’entreprendre [une nouvelle] compilation du Coran. Ne constatez-vous pas qu’Outhman (r.a.) a demandé à Hafsa, la mère des Croyants, de lui envoyer le manuscrit original du Coran afin d’en faire des copies pour ensuite le lui retourner ? ‘Outhman (r.a.) a pris cette décision uniquement parce qu’il y avait des désaccords sur la prononciation du Coran car les compagnons s’étaient dispersés dans différentes villes. Ces désaccords sur la lecture étaient devenus graves. D’ailleurs Houdhayfah avait évoqué les désaccords entre les peuples de la Syrie et de l’Irak.

En expliquant le verset « Nous t’enseignerons le Coran, et tu ne l’oublieras pas » de la sourate Al-A’la, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Nous allons t’enseigner une parole que tu n’oublieras pas jusqu’au jour dernier. Elle sera préservée dans son état originel. La preuve de cette affirmation est que même les opposants les plus féroces de l’islam admettent aujourd’hui ouvertement que le Saint Coran est préservé dans la forme que le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) l’a présenté au monde. [Les orientalistes] Noldëke, Springer et William Muir l’ont tous reconnu dans leurs livres.

Hormis le cas du Saint Coran, disent-ils, ils ne peuvent affirmer catégoriquement et définitivement à propos d’une quelconque Écriture qu’elle existe aujourd’hui sous la forme dans laquelle le fondateur de cette religion l’avait présentée. On peut affirmer définitivement, uniquement dans le cas du Saint Coran, qu’il a été conservé dans le même état que le Prophète Mohammad (s.a.w.) l’a présenté à ses compagnons. Étant donné qu’ils n’acceptent pas que le Coran a été révélé par Dieu mais qu’il a été écrit par le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.), ils n’affirment pas que le Coran a été préservé dans la forme dans laquelle il a été révélé, mais qu’il est dans le même état dans lequel le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) l’a présenté au monde.

Sir William Muir déclare dans son livre The Koran : « Toutes les différentes évidences garantissent que le Coran que nous lisons aujourd’hui est le même, mot à mot, que le Prophète (sa) récitait au peuple. »

Dans son ouvrage Life of Mahomet, Sir William Muir déclare : « Bien que le Coran ait peut-être été créé, et modifié, par Mahomet (saw) lui-même à son époque, nous croyons sans l’ombre d’un doute qu’il s’agit du même Coran qu’il nous a offert. »

Il ajoute : « Nous pouvons affirmer, selon les présomptions les plus fortes, que chaque verset du Coran est la vraie composition inaltérée de Mahomet lui-même. »

L’orientaliste allemand, Noldëke, déclare quant à lui : « Il peut y avoir eu de petites erreurs de plume, mais le Coran d’Outhman (r.a.) contient uniquement des éléments originaux [présentés par Mohammad (s.a.w.)] quoiqu’ils soient souvent dans un ordre très étrange. Les efforts des savants européens tendant à prouver l’existence d’interpolations ultérieures dans le Coran ont échoué. »

Les auteurs européens ont également reconnu qu’il ne peut y avoir aucun doute quant à la préservation du texte du Coran. Au contraire, il s’agit littéralement du même livre que le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a présenté au peuple.

Le premier Calife de la communauté Ahmadiyya déclare : « Il est faux de dire que le Calife ‘Outhman (r.a) est le Jami’-oul-Qour’an (compilateur du Coran). D’aucuns l’assument uniquement parce que le nom ‘Outhman rime [avec Jami’-oul-Qouran]. On peut, dans une certaine mesure, dire qu’il est celui qui a publié le Coran. L’islam s’était répandu très loin au cours de son califat : il copia quelques exemplaires du Coran et les envoya à La Mecque, à Médine, en Syrie, à Bassora, à Koufa et ailleurs. Il les rassembla dans l’ordre choisi par Allah et indiqué par le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) et cela nous a été transmis dans cet ordre. Oui, nous devons tous le lire et le sauvegarder. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « À l’époque d’Outhman, le peuple de La Mecque est sorti de La Mecque, celui de Médine est sorti de Médine, celui du Nejd est sorti du Nejd, celui de Taïf est sorti de Taïf, celui du Yémen est sorti du Yémen : ils n’ignoraient plus les dialectes et les dictons des uns et des autres. Médine était devenue la capitale et toutes les tribus se sont unies. La gouvernance était entre les mains des habitants de Médine, dont une grande partie était des Mouhajirin de La Mecque. Même les habitants de Médine avaient appris le dialecte arabe du Hedjaz en raison de leur association et de leur interaction avec les Mecquois. Ainsi, comme ils étaient responsables de l’application de la loi et des biens [de l’Empire] (c’est-à-dire qu’ils étaient en autorité) et que les yeux de tous étaient fixés sur eux, les habitants de Taïf, du Nejd, de La Mecque, du Yémen et aussi la majorité des personnes résidant dans d’autres régions se rendaient régulièrement à Médine. Ils rencontraient les Mouhajirin et les Ansar de Médine et apprenaient à propos de l’islam. Ainsi, au fil du temps, la langue du savoir par laquelle les enseignements étaient dispensés s’est uniformisée. Ensuite, certains d’entre eux sont même venus s’installer à Médine et ont adopté le dialecte du Hedjaz. Lorsque ces personnes retournaient dans leurs régions natales, étant à présent des érudits et des enseignants, leur présence influençait certainement les gens. En sus de cela, en raison des batailles, les membres de diverses tribus se sont côtoyés. Étant donné que les officiers [de l’armée] étaient d’éminents compagnons, partager leur compagnie insufflait dans les nouveaux venus un désir naturel de suivre leur exemple et cela impliquait également l’apprentissage de leur langue. Bien qu’au début, les gens aient pu avoir des difficultés à comprendre le Coran, après que Médine soit devenue la capitale et que toutes les tribus d’Arabie aient commencé à converger vers Médine en tant que centre de l’Arabie, cette difficulté [dans la compréhension du Coran] a été supprimée.

La raison en est qu’à ce moment-là, tous ceux qui possédaient une disposition savante se sont pleinement familiarisés avec la langue et les sens du Coran. Ainsi, après cette maîtrise du texte coranique, le Calife ‘Outhman (r.a.) a ordonné qu’à partir de ce moment, seule la lecture (qira’ah) dite hedjazi du Coran sera permise et personne n’a été autorisé à utiliser les autres lectures. Le raisonnement derrière cet ordre était que les gens s’étant familiarisés avec le dialecte hedjazi, il n’y avait plus aucune raison pour que les gens soient autorisés à substituer des mots de ce dialecte par d’autres. En raison de cette commande émise par le Calife ‘Outhman (r.a.), les chiites – qui sont opposés aux sunnites – disent que le manuscrit actuel du Coran est la version créée par ‘Outhman (ra). Cependant, cette accusation est complètement fausse : jusqu’à l’époque du Calife ‘Outhman (r.a.), en raison de leurs interactions sociales et de leur brassage, les différentes tribus arabes se sont familiarisées avec les différences dialectales de leurs langues. En cette période, il n’était pas nécessaire de maintenir la permission d’user des diverses lectures du Coran. Cette autorisation n’avait été que temporaire : elle a été accordée parce qu’on était à l’aube [de l’islam] et qu’il existait une multitude de tribus différentes ; au sein de ces tribus, une différence de dialecte changeait le sens de certains mots. En raison de cette différence, pendant une brève période, certaines tribus ont été autorisées à remplacer les mots de la révélation originale par d’autres mots révélés par Dieu en usage dans ces tribus. L’objectif était de faciliter la compréhension des commandements du Saint Coran et d’enlever tout obstacle à cet effet et afin que chaque tribu puisse lire le Coran en usant des idiomes de leur langue et dans leur propre dialecte. La situation a complètement changé vingt ans après cette autorisation et les tribus ont progressé : les Arabes, autrefois divisés en plusieurs tribus, étaient devenus une tribu puissante : en fait une nation formidable. Ils étaient chargés de faire respecter la loi et de dispenser une éducation. Ils avaient le pouvoir de distribuer divers postes et ont commencé à appliquer les lois pénales. Par la suite, il n’y avait plus d’obstacles à la compréhension du dialecte primaire dans lequel le Coran était révélé. Face à cette situation, le Calife ‘Outhman (r.a.) a annulé la permission qui avait été temporaire, et cela était en effet la Volonté de Dieu. Cependant, les chiites allèguent que c’est la plus grande erreur du Calife ‘Outhman (r.a.) : il aurait mis fin à toutes les autres lectures et pour n’en adopter qu’une seule. Cependant, s’ils avaient réfléchi à la question, ils auraient compris qu’Allah a permis l’usage des différentes lectures [du Coran] au cours de la deuxième ère de l’islam, pas durant la première. Cela prouve le fait que bien que le Saint Coran ait été révélé dans le dialecte hedjazi, les différentes lectures (Qira’at) sont apparues lorsque diverses tribus ont accepté l’islam. La langue entre les différentes tribus variait et certaines ne pouvaient pas prononcer divers mots correctement ou d’autres avaient des sens différents parmi les différentes tribus. Là où ces différences persistaient, sous la directive de Dieu, le Saint Prophète (s.a.w) a accordé la permission d’utiliser un mot d’un autre dialecte ou d’utiliser un mot différent à sa place. Cependant, cette différence n’avait aucune incidence sur le sens ou la compréhension des versets ; en fait, si cette permission n’avait pas été donnée, cette différence [de sens et de compréhension] se serait certainement produite. Nous en trouvons la preuve dans le fait que le Saint Prophète (s.a.w) a enseigné une qira’ah [lecture ou récitation] d’un chapitre particulier à ‘Abdoullah bin Mas’oud et une autre qira’ah du même chapitre à ‘Oumar (ra).

La raison en était qu’Oumar (ra) était né et avait grandi en ville et ‘Abdoullah bin Mas’oud était un berger et côtoyait davantage les Bédouins. Ainsi, leurs langues étaient très différentes. Un jour, ‘Abdoullah bin Mas’oud (ra) récitait cette même sourate du Saint Coran. Lorsque ‘Oumar (r.a.) passa, il entendit sa récitation différente à la sienne et s’en était étonné. ‘Oumar (r.a.) le saisit par le cou et lui dit : « Je présenterai ton affaire au Saint Prophète (sa). Tu récites certains mots de cette sourate différemment. »

Ainsi, ‘Oumar (r.a.) l’a présenté au Saint Prophète (sa) et a dit : « Ô Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Vous m’avez appris ce chapitre de cette manière alors qu’Abdoullah bin Mas’oud le récite d’une autre manière. » Le Saint Prophète (sa) a demandé à ‘Abdoullah bin Mas’oud de réciter la sourate en question. Celui-ci était inquiet et a commencé à trembler en pensant qu’il avait fait une erreur, mais le Saint Prophète (s.a.w.) lui a dit de ne pas s’inquiéter et de la réciter. Quand ‘Abdoullah bin Mas’oud a récité le chapitre, le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « C’est tout à fait exact. » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Ô Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Vous m’avez appris une autre récitation. » Le Saint Prophète (sa) a déclaré : « Ta récitation est également correcte. » Le Saint Prophète (sa) a ensuite ajouté : « Le Saint Coran a été révélé en sept Qira’at [lectures]. » Ne vous disputez pas entre vous au sujet de ces différences mineures. » La raison de cette différence était que le Saint Prophète (sa) pensait que puisque ‘Abdoullah bin Mas’oud était un berger, son dialecte était différent, et il lui a donc enseigné la lecture qui était plus proche de son dialecte. Étant donné qu’Oumar (r.a.) était un citadin, le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) lui a enseigné dans le dialecte mecquois, cela dans lequel le Coran était principalement révélé. Ainsi, le Saint Prophète (sa) a permis à ‘Abdoullah bin Mas’oud de réciter ce chapitre dans son propre dialecte et ‘Oumar (r.a.) à réciter le chapitre dans celui en usage dans la ville. Ces différences mineures sont survenues en raison des diverses qira’at [lectures]. Cependant, il n’y avait aucune différence dans la signification première du texte ; et tout le monde savait que c’était une conséquence naturelle des cultures, de l’éducation et des dialectes différents. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare en outre : « La civilisation et le gouvernement [des musulmans] ont transformé des tribus individuelles en une nation et a uniformisé la langue : tout le monde s’était familiarisé avec l’arabe hedjazi. Par conséquent, ‘Outhman (r.a.) pensait que permettre l’usage de ces différentes lectures engendrerait de la division entre les tribus ; et il avait tout à fait raison. C’est pour cette raison, il a mis fin à l’usage de différentes lectures – mais ces qira’at elles-mêmes étaient préservés dans les livres de qira’ah. À la lumière de cette vertueuse intention, il a interdit l’usage courant de toute autre qira’ah hormis celle du Hedjaz, qui était le dialecte d’origine. Par la suite, afin d’unifier à la fois les Arabes et les non-Arabes eu égard à la récitation du Coran, il a permis l’écriture hedjazie qui était la qira’ah principale.

Il reste d’autres récits [sur ‘Outhman] que je présenterai à l’avenir, si Dieu le veut.

Je vous demande à nouveau de prier pour les ahmadis du Pakistan et d’Algérie, ainsi que pour tous les ahmadis du monde entier qui font face à de grandes difficultés. Priez qu’Allah mette fin à leurs difficultés. Surtout au Pakistan, en raison de la constitution, parfois on rend la vie des ahmadis difficile et ils n’ont aucune sorte de liberté. De même, en Algérie, certains fonctionnaires du gouvernement créent des difficultés. Qu’Allah en protège les ahmadis.

Après la prière du vendredi, je lancerai un site Web du bureau chinois. Ce site Web a été créé avec l’aide de l’équipe informatique centrale, grâce à laquelle les gens pourront obtenir des informations détaillées sur l’islam et l’Ahmadiyya en langue chinoise. Le site Web est accessible via le site www.alislam.org, qui est le site Web principal de la Jama’at. Le site sera également accessible séparément. Le contenu qui a été téléchargé sur le site Web est sur divers sujets et la nouvelle édition de la traduction chinoise du Saint Coran y est également disponible. 23 livres et brochures ont en outre été mis sur le site. Il contient par ailleurs des informations sous forme de questions et réponses. Dans la section sur le Messie Promis (as), il y a une introduction au Messie Promis (as) et aux Califes. Sur la page d’accueil, il y a également des liens vers six sites Web différents de la Jama’at, ainsi que les coordonnées de téléphone, de télécopie et d’e-mail pour que les personnes puissent entrer en contact. Qu’Allah permette à ce site Web de guider le peuple chinois et que son cœur soit réceptif au message de l’islam et de l’Ahmadiyya.

Je dirigerai quelques prières funéraires en absence des dépouilles. La première prière funéraire sera celle du respecté Mohammad Yunus Khalid Sahib, qui était un missionnaire et est décédé le 15 mars à l’âge de 67 ans des suites d’une insuffisance cardiaque. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le grand-père paternel de Mohammad Yunus Sahib et son frère, Hazrat Mian Murad Bakhsh Sahib et Hazrat Haji Ahmad Sahib respectivement, étaient des compagnons du Messie Promis (as). Une délégation de six personnes est partie de Prem Kot, dans le district de Hafizabad, et s’est rendue à pied à Qadian. Hazrat Haji Ahmad Sahib était présent dans cette délégation. Il a prêté allégeance au Messie Promis (psl) et lui a également demandé de l’eau pour [profiter de] ses bénédictions.

Yunus Khalid Sahib, le défunt, a terminé ses examens de secondaire à Rabwah, après quoi il a été admis à Jamia Ahmadiyya. Pendant ses études à la Jamia, il a également suivi son cours d’arabe. Par la grâce d’Allah, il était un Moussi. En 1980, il a obtenu un diplôme de Shahid et a ensuite eu l’opportunité de servir pendant 40 ans dans divers endroits au Pakistan et à l’étranger, notamment en Afrique. Il laisse derrière lui sa femme, Mariam Siddiqa, et un fils, Ateeq Ahmad Mubashar, qui est missionnaire. Ateeq Ahmad Mubashar déclare : « Mon père était un érudit qui pratiquait ce qu’il prêchait. Il me disait souvent qu’Allah le traitait de la même manière que le Premier Calife : chaque fois qu’il avait un besoin quelconque, Allah répondait à ce besoin, et je suis personnellement témoin de ce fait. » Puis son fils écrit en référence à Rana Mubarak Ahmad, qui était le président local à Lahore qui a dit que chaque fois qu’il y avait un travail lié à la communauté à faire, le respecté missionnaire prenait toutes les mesures nécessaires immédiatement et il ne s’arrêtait même pas pour voir s’il portait ou non des chaussures. Il sortait rapidement pour accomplir la tâche nécessaire. Il était à l’avant-garde dans les sacrifices financiers. Le président de la communauté à Haripur Hazara a déclaré que le défunt missionnaire était un excellent exemple pour la communauté de Tarbela en ce qui concerne les contributions financières. Il contribuait également au nom de ses aînés décédés. Son beau-frère dit qu’il était très conscient de ses contributions financières et qu’il accordait une attention particulière à ses contributions d’Al-Wasiyyah. Il était extrêmement dévoué à ses prières et très pieux. Il cherchait les moins fortunés et leur fournissait discrètement de l’aide financière. Il aidait aussi les filles des membres de la famille moins fortunés à préparer leurs dots. Ses proches disent qu’ils ont maintenant été privés d’une personne sincère qui leur fournissait de l’aide financière et qui était aimante et gentille. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde au défunt Son pardon et Sa miséricorde.

Ensuite, je dirigerai les prières funéraires du respecté Docteur Nizam-Ud-Din Boodhun de la Côte d’Ivoire. Il est décédé le 15 mars dernier. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il avait 73 ans. Il avait fait ses études primaires à l’Ile Maurice.

En 1968, le troisième Calife (rh) lui avait accordé une bourse qui lui a permis de se rendre au Pakistan afin d’obtenir son baccalauréat à la Talim-ul-Islam College, puis de s’inscrire en faculté de médecine. Il a obtenu son diplôme de médecine M.B.B.S au Dow Medical College. En 1978, le troisième Calife (rh) l’a envoyé au Nigéria en tant que responsable de la clinique Ahmadiyya, où il a eu l’opportunité de servir jusqu’en 1984. En 1980, lorsque le troisième Calife (rh) a visité le Ghana, une délégation de la Communauté Ahmadiyya ivoirienne a eu l’opportunité de le rencontrer. Cette délégation avait demandé au Calife de faire construire une clinique en Côte d’Ivoire à l’instar de celle du Ghana. Le Calife avait répondu favorablement à cette demande, et avait initié le projet. Le 18 mars 1983, le défunt a quitté Lagos pour se rendre en Côte d’Ivoire, où il a rencontré les fonctionnaires du ministère de la santé. Il parlait le français, et il y avait justement un grand besoin de médecins francophones. Il a donc été transféré là-bas depuis le Nigéria, et il a eu l’autorisation d’ouvrir une clinique. Depuis 1984 jusqu’à son décès il a servi en Côte d’Ivoire. Par la grâce d’Allah, il était membre du système de Wassiyat. Sa femme est également décédée. Il laisse derrière lui un fils, Bashir-ud-Din Mahmood Boodhun, et une fille, Nashmia Aisha Mubareka. Qu’Allah le Très-Haut permette également à ses enfants de rester attachés au Califat et à la Communauté.

Abdul Qayyoom Pasha, Missionnaire en chef de la Côte d’Ivoire, écrit : « Il a servi pendant environ 36 ans en tant que responsable de la clinique Ahmadiyya d’Abidjan. Il était un très bon médecin, une belle personne, et un membre illustre de la communauté Ahmadiyya de Côte d’Ivoire. » Il ajoute : « J’ai passé dix-huit années à ses côtés : il était une bonne personne en tout point. Il aidait tout le monde, il nous guidait dans les affaires de la communauté, il était très hospitalier et était toujours de bonne humeur. Il a également eu l’opportunité de servir la communauté à différents postes. C’était une personne très généreuse, il traitait les enfants avec beaucoup d’amour ; il gardait toujours des cadeaux pour les enfants dans son cabinet. Il offrait ainsi des cadeaux à ses patients enfants, tels que des jouets, des bonbons etc. Il aidait très généreusement les étudiants qui résidaient à la Mission ainsi que les familles ahmadies pauvres.

Un missionnaire local écrit : « Lorsqu’il n’avait pas de patients en consultation, il passait son temps à faire l’éducation des jeunes et des plus âgés. » Il ne restait pas assis à rien faire quand il ne consultait pas. Il continue : « Il était toujours occupé à faire quelque chose, il s’occupait des affaires de la communauté. Il faisait par exemple la traduction en français des Malfoozaat et des sermons de vendredi, et il en faisait des copies pour les envoyer aux membres de la communauté. Il se tenait toujours prêt pour aider l’humanité. Il achetait lui-même les médicaments pour les pauvres, et il offrait également des aliments de première nécessité comme du riz et de l’huile aux personnes qui étaient dans le besoin. »

Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt.

La prochaine défunte dont je dirigerai la prière funéraire est Salma Begum, épouse du Dr Raja Naseer Ahmad Zafar. Elle est décédée le 24 Janvier à l’âge de 85 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son père, Raja Fazal Daad Khan, était par la grâce d’Allah le premier ahmadi de sa famille. Ses enfants ont écrit à son sujet qu’elle était célèbre dans la famille en raison de ses longues prières. C’était une personne très joviale, qui était toujours de bonne humeur, et qui servait les autres. Elle était pieuse, fidèle, courageuse ; elle avait une largesse d’esprit, elle était pleine de sagesse. Elle était très patiente et digne. Elle se consacrait beaucoup aux supplications ; elle faisait preuve de patience, elle était reconnaissante, et se contentait de ce qu’elle avait. Elle avait également une grande confiance en Allah. Par la grâce d’Allah, la défunte faisait partie du système de Wassiyat. Elle laisse derrière elle deux fils, et trois filles. Qu’Allah fasse preuve de miséricorde et de pardon à l’égard de la défunte.

La prochaine défunte dont je dirigerai la prière funéraire se nomme Kishwar Tanvir Ashraf, épouse d’Abdul Baqi Arshad, responsable d’Al-Shirkat-ul-Islamiyya du Royaume-Uni. Elle est décédée le 27 février à l’âge de 87 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. La défunte a fait face à divers maux nés de sa maladie et de sa vieillesse avec beaucoup de patience et de courage, et, satisfaite de la volonté divine, elle s’est présentée auprès de son Seigneur. Elle laisse dans le deuil deux fils et deux filles, ainsi que de nombreux petits-fils et petites-filles. L’un de ses beaux-fils, Naseer-ud-Din, est en train de servir en tant que Vice-amir du Royaume-Uni. Son fils Nabil Arshad a également l’opportunité de servir depuis l’époque du quatrième Calife (rh) : moi aussi, dès que je fais appel à ses services, il se présente aussitôt. Elle a très bien éduqué ses enfants. Elle possédait nombre de grandes qualités et était particulière sur la propreté. Elle était très bien organisée, sincère, dévouée et vertueuse. Elle était régulière dans ses prières, dans son jeûne, et très rapide à régler ses cotisations. Elle offrait la Sadaqah et faisait la charité de façon très généreuse. Arshad Baqi écrit : « Elle a résidé une très longue période au Royaume-Uni. En 1984 après l’hégire du quatrième Calife (rh), elle m’a beaucoup aidé dans les activités de la communauté, et elle a toujours donné préséance aux activités de la communauté. Elle a fait de son foyer un endroit très calme, tel un paradis.

Le quatrième Calife (rh) avait pour habitude de dire que du point de vue de la sérénité, c’était son foyer qu’il préférait. Sa fille a écrit que la défunte était reconnaissante envers Dieu en toutes circonstances. Dans le bonheur et comme dans le malheur elle a toujours accepté le destin avec satisfaction et elle ne se plaignait jamais. Elle a également résidé en Arabie Saoudite. Elle a eu l’opportunité de servir les ahmadis qui s’y rendaient pour le pèlerinage ou la ‘Oumrah. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard de la défunte.

 

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire se nomme Abdur Rahman Hussain Mohammad Khair, originaire du Soudan. Il est décédé le 24 décembre à l’âge de 56 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Allah que nous retournerons. Avant d’avoir connu l’Ahmadiyya, il n’appartenait à aucun groupe au sein de l’islam. De plus, il doutait de certaines croyances comme celle au sujet des versets abrogés et au sujet des Djinns. Son frère aîné, Ousman Hussain, travaillait en Arabie Saoudite où il a connu la communauté. Il en avait parlé au défunt Abdour Rahman. Cela remonte à 2007. Lorsqu’il a entendu parler de l’Ahmadiyya par son frère, Abdur Rahman était impatient de regarder la MTA. À cette époque, il était difficile dans sa région de capter la chaîne MTA. Il a fait installer des paraboles et antennes à plusieurs reprises et avait dépensé beaucoup d’argent. Finalement il a réussi à capter cette chaîne. Par la suite, dès qu’il rentrait du travail il passait une grande partie de son temps à regarder la MTA. Finalement, en 2010, après avoir été convaincu, il a eu l’opportunité de faire la Bai’ah. Après avoir rejoint la communauté, il a transmis le message à tous ses proches et amis. L’humilité, la simplicité, l’hospitalité, le fait de s’occuper des pauvres et bienfaisance faisaient partie des qualités notables du défunt. En 2013, il a eu l’opportunité de jouer un rôle important dans l’établissement de la communauté du Soudan, pour lequel il avait fait des sacrifices financiers importants. Le défunt aidait également financièrement des membres pauvres de la communauté. Dans un quartier très pauvre du Soudan, lorsque des membres ahmadis ont été la cible des persécutions des gens du village, le défunt les avait très généreusement aidés financièrement et s’occupait de leurs besoins, et il s’occupait également des gens. Chaque vendredi il emmenait des gens depuis différents endroits vers le centre de prière et après la prière du vendredi il les raccompagnait chez eux. Les personnes non-ahmadies font également les éloges de ses qualités morales. Il était régulier dans les cotisations et très généreux. Il a eu l’opportunité de servir dans la première Majlis Amila du Soudan, il a rempli ses responsabilités jusqu’à son décès. Le défunt laisse dans le deuil sa femme, ses deux fils et ses deux filles. Qu’Allah renforce leurs liens avec la communauté et le Califat, et qu’Il fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard de défunt. Comme mentionné, je dirigerai les prières funéraires après la prière.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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