Sermons 2021

Outhman Bin Affan, Calife Bien guidé

Dans son sermon du 09 avril 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué le statut d'Outhman Bin Affan aux yeux du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) et de ses compagnons.

Sermon du vendredi 09 avril 2021, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais ‘Outhman (r.a.) [dans mes précédents sermons]. Quelle était sa position et comment les compagnons le considéraient-ils, tant au cours du vécu du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) qu’après lui ? Il existe un récit à ce sujet. Nafi’ relate d’Ibn ‘Oumar : « À l’époque du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.), nous avions l’habitude de considérer les uns comme meilleur que les autres. Nous pensions qu’Abou Bakr était le meilleur, puis ‘Oumar bin al-Khattab et ensuite ‘Outhman bin ‘Affan. »

C’était là un récit tiré d’Al-Boukhari.

Selon un autre récit d’Al-Boukhari, Nafi’ a relaté, [encore une fois] d’Ibn ‘Oumar (qu’Allah l’agrée), qu’il a dit : « Au temps du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) nous ne considérions personne comme l’égal d’Abou Bakr, l’égal d’Oumar ou l’égal d’Outhman. Quant aux autres compagnons du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.), on ne considérait aucun d’entre eux comme supérieur les uns aux autres. »

Ensuite, il y a le récit de Mouhammad bin Hanafiyyah selon lequel ‘Outhman est considéré comme l’un des meilleurs après Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.). Il déclare : « J’ai demandé à ‘Ali, mon père : « Qui est le meilleur des gens après le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) ? Il a répondu : « Abou Bakr. » Je lui ai demandé : « Qui après lui ? » Il a répondu : « ‘Oumar. » Puis j’ai demandé tout craintif : « Qui après lui ? » Il a répondu : « ‘Outhman. » Puis j’ai demandé : « Ô mon père, après eux… est-ce vous ? » Il a répondu : « Je suis un homme ordinaire parmi les musulmans. »

L’on peut saisir le statut d’Outhman aux yeux du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) par le fait que celui-ci n’avait pas dirigé la prière funéraire d’une personne qui détestait ‘Outhman (ra). Voici les détails sur ce récit. Jabir raconte que la dépouille d’une personne a été présentée au Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) afin qu’il accomplisse ses prières funéraires, mais il a refusé de le faire. Quelqu’un a demandé : « Ô Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Vous n’avez jamais omis d’accomplir la prière funéraire de quelqu’un. » Il a répondu : « Cet homme détestait ‘Outhman. Allah lui est également hostile. »

Ensuite, il y a un récit sur le sens de justice d’Outhman : on lui avait demandé de punir son frère quand il a été reconnu coupable. ‘Oubaydoullah bin Adi relate que Miswar bin Makhramah et ‘Abd al-Rahman bin Aswad bin ‘Abd Yaghouth m’ont tous deux dit : « Qu’est-ce qui vous empêche de parler à ‘Outhman à propos de son frère Walîd ; en effet, les gens en ont tellement dit à propos de lui ? [En raison de certains méfaits]. Je suis parti voir ‘Outhman : il était sorti pour la prière. Je lui ai dit : « J’ai une requête à vous faire et c’est quelque chose de bien pour vous. » ‘Outhman m’a dit : « Brave homme ! Est-ce Mou’ammar qui t’a envoyé ? Je pense que c’est lui qui t’a envoyé avec un message. Je cherche refuge auprès d’Allah contre vous ! » En entendant cela, il est parti. ‘Oubaydoullah bin Adi est retourné vers les autres. Par la suite, le messager d’Outhman est venu vers lui et je suis parti à sa rencontre. Il m’a demandé : « Que souhaites-tu de bon pour moi ? » ‘Oubaydoullah bin Adi a répondu : « Allah a envoyé le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) avec la vérité et Il lui a révélé le livre ; et vous êtes l’une de ces personnes qui ont accepté le message d’Allah et Son Messager. En outre, vous avez accompli deux migrations et avez soutenu le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) ; et vous avez témoigné du comportement du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.). Les gens racontent beaucoup de choses à propos de Walîd, votre frère. »

‘Outhman m’a demandé : « As-tu vécu au temps du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) ? » [‘Oubaydoullah] a répondu : « Non. Mais j’ai su tout cela à votre propos. Je n’ai pas vécu en ces temps, mais j’ai entendu à propos de l’époque du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.), des faits que même une femme vierge peut entendre derrière son voile. »

‘Outhman a dit : « Certainement, Allah a envoyé le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) avec la vérité et je suis l’un de ceux qui ont accepté l’appel d’Allah et de Son Messager et j’ai cru en tout ce qu’a apporté le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.). J’ai accompli deux migrations comme tu l’as dit, et je suis resté avec le Messager d’Allah (s.a.w.) et lui ai juré allégeance. Par Allah ! Jamais je n’ai désobéi au Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) et jamais je ne l’ai trahi jusqu’à ce qu’Allah lui donne la mort.  Puis j’ai obéi à Abou Bakr et à ‘Oumar de la même manière. Puis j’ai été fait calife. N’ai-je pas le même droit que les deux premiers califes ? » [‘Oubaydoullah] de répondre : « Pourquoi pas ? » ‘Outhman de répliquer : « Alors pourquoi me tourmentez vous de temps à autre ? En ce qui concerne Walîd, nous le punirons en conséquence, Incha Allah. » C’est-à-dire qu’il sera puni selon le mal qu’il a commis. « Ensuite il a fait venir ‘Ali et lui a demandé de le fouetter. Il l’a fouetté quatre-vingts fois. »

Sayyed Zain-ul-Abidin Waliullah Shah a commenté sur ce hadith d’Al-Boukhari dans son exégèse. Walîd Bin ‘Ouqbah a été condamné en raison de sa consommation d’alcool. Selon les témoignages il avait consommé du vin, pas du jus de raisin ou de dates tel qu’il était préparé à l’époque de la Jahiliyyah. Le Calife ‘Outhman n’a pas pris en compte ses liens de parentés avec Walîd. Au contraire, il lui a infligé un double châtiment en raison de ce lien de parenté. Il l’a fait fouetter quatre-vingt fois au lieu de quarante, nombre qui est en accord à la pratique d’Oumar.

Selon un récit, ‘Ata bin Yazid déclare que Hamran, qui était l’esclave affranchi d’Othman, lui a dit qu’il avait vu ‘Outhman bin ‘Affan demander un vase et verser de l’eau sur ses deux mains trois fois. Puis il a mis sa main droite dans le récipient et s’est rincé la bouche et a nettoyé son nez, puis il s’est lavé le visage et les deux mains jusqu’aux coudes trois fois, puis il s’est essuyé la tête, et a ensuite lavé ses deux pieds jusqu’aux chevilles trois fois ; puis a dit : « Le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) a déclaré : « Celui qui a effectué ses ablutions comme je les ai faites et a ensuite récité deux Raka’at de prières, sans être distrait, aura tous ses péchés antérieurs pardonnés. »

L’ajout d’un deuxième appel à la prière le vendredi s’était fait à l’époque d’Outhman : il s’agit [à présent] du premier appel lancé. Al-Zouhri relate sur l’autorité de Sa’ib bin Yazid qu’au temps du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.), d’Abou Bakr et d’Oumar (r.a.), le premier appel à la prière du vendredi était lancé lorsque l’Imam se plaçait sur la chaire. À l’époque du Calife ‘Outhman, quand le nombre de fidèles a augmenté, ils ont lancé le troisième appel à la prière à Zohra. Abou ‘Abdillah explique que Zohra est un lieu dans le marché de Médine. Selon la jurisprudence Ahmadiyya, en référence aux hadiths qu’à l’époque du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.), d’Abou Bakr et d’Oumar, un seul appel était lancé près de chaire, qui était certainement conservée à l’intérieur de la mosquée. Plus tard, à l’époque d’Outhman, la pratique du deuxième appel était en vogue. Il était lancé [par le muezzin] debout sur une pierre posée à la porte de la mosquée dont le nom était Zohra.

Naimat Al-Bari, l’exégèse du Sahih Bukhari a commenté sur ce hadith. Ibn Shahab Zouhri relate sur l’autorité de Sa’ib que le troisième appel est en fait l’Iqamah.

Il y avait deux appels [dans un premier temps] puis un troisième était lancé.

Dans le premier récit que j’ai lu, il était écrit que lorsque le nombre de fidèles a augmenté ils ont lancé le troisième appel à la prière à Zohra. Le troisième appel à la prière signifie le Takbir (ou l’Iqamah) qui est également nommé Adhan (dans le récit). C’est ainsi qu’on invitait [les fidèles] à trois reprises pour les prières.

Il existe également un autre récit sur le non-accomplissement des prières du vendredi le jour de l’Aïd. Abou ‘Oubayd, l’esclave affranchi d’Ibn Azhar, relate qu’il avait offert des prières de l’Aïd le jour de l’Aïd al-Adha en suivant l’exemple d’Oumar. Celui-ci a dirigé la prière avant le sermon, puis il s’est adressé aux fidèles en disant : « Ô gens ! Assurément le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) vous a interdit de jeûner pendant ces deux Aïds. La première Aïd est celle pour célébrer la fin [des jours] de jeûne. Le deuxième jour est lorsque vous consommez la viande de vos animaux sacrifiés. Abou ‘Oubayd déclare qu’il a accompli un Aïd à l’époque d’Outhman bin ‘Affan. C’était un vendredi. [Le Calife ‘Outhman ] a dirigé la prière avant le sermon. Puis il s’est adressé à la nation et a dit : « Ô gens, en ce jour, deux Aïds se sont réunis pour vous. Ceux vivant dans les alentours de Médine et qui veulent accomplir la prière du vendredi peuvent attendre et quiconque veut rentrer est autorisé de ma part de rentrer. »

Je n’ai pas encore trouvé de preuves claires à propos de ce qui suit dans la jurisprudence de la communauté Ahmadiyya. Il est dit [dans un récit] que si la prière du vendredi et la prière de l’Aïd tombent le même jour, on n’aura pas à offrir la prière de Joumou’ah ou de Zouhr après les prières de l’Aïd. On n’aura qu’à accomplir la prières d’Asr à l’heure prévue. ‘Ata bin Rabah relate qu’une fois les prières de Joumou’ah et de l’Aïd sont tombés le même jour. ‘Abdoullah bin Zoubayr a déclaré : « Deux Aïds ont été rassemblés en une journée et ces prières seront accomplies ensemble. » Il a accompli deux rak’at de prière avant midi. Après cela, il n’a accompli aucune prière avant celle d’Asr. Autrement dit, seule la prière d’Asr a été offerte ce jour-là.

Ceci exige des recherches supplémentaires. Feu le quatrième Calife avait demandé qu’on en fasse. Au début, je pensais que ce n’était pas nécessaire ; or il n’existe pas d’autre récit du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) prouvant qu’il avait omis d’offrir la prière Zouhr.  Il n’existe qu’un seul récit qui vient d’Abdoullah bin Zoubayr. Plus de recherches sont nécessaires à ce sujet. Le recueil sur la jurisprudence Ahmadiyya est en cours de révision. Je pense que nous devons examiner plus attentivement dans quelle mesure il est correct de ne pas accomplir la prière de Zouhr. Quant à la prière de Joumou’ah, on peut en effet ne pas l’accomplir. Or, il n’existe qu’un seul récit affirmant [qu’il n’est pas nécessaire non plus d’accomplir] la prière de Zouhr : il n’existe aucun récit venant directement du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) ou de ses Califes Bien-Guidés à ce propos, à la lumière des recherches que j’ai demandé d’être effectuées.

Il existe des récits sur le bain rituel le vendredi. Abou Hourayrah relate : « ‘Oumar bin al-Khattab prononçait son sermon du vendredi lorsqu’Outhman bin ‘Affan est entré [dans la mosquée]. ‘Oumar a remarqué à son sujet indirectement : « Certains arrivent en retard même après l’appel à la prière. » Sur ce, ‘Outhman (r.a.) a déclaré : « Ô Emir des croyants ! J’ai effectué des ablutions dès que j’ai entendu l’appel à la prière. » ‘Oumar a déclaré : « Uniquement les ablutions ? N’avez-vous pas entendu le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) dire que lorsque l’un d’entre vous vient pour la Joumou’ah, il doit prendre un bain complet ? » Il est important de prendre un bain complet si l’eau est disponible ainsi que les aménités.

Il existe très peu de hadiths Marfou’ relatés par ‘Outhman  (r.a.) dans les recueils des hadiths comparés aux autres compagnons. Le nombre total de ses récits est de 146 : dont trois sont Mouttafiq ‘Alaih – c’est-à-dire se trouvant à la fois dans le Sahih d’Al-Boukhari et celui de Mouslim – huit dans le Boukhari et cinq dans Mouslim. Ainsi, il y a un total de seize hadiths dans les deux Sahihs. La raison de la rareté de ses récits est que ‘Outhman  (r.a.) était extrêmement prudent dans les narration de Hadiths. Il avait l’habitude de dire : « Ce qui m’empêche de relater des hadiths du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) est que ma mémoire n’est peut-être pas plus forte que celle des autres compagnons. »

Il explique qu’il ne relate pas des hadiths de peur que sa mémoire ne soit pas aussi bonne que celle des autres compagnons et que leurs paroles soient correctes.

Et il ajoute : « Je témoigne que j’ai entendu le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) déclaré : « Quiconque m’attribue ce que je n’ai pas dit aura l’enfer pour demeure. » C’est pour cette raison qu’Outhman était très prudent dans la narration des hadiths.

‘Abd al-Rahman bin Hatib raconte : « Je n’ai jamais vu aucun compagnon qui parlait de manière plus complète qu’Outhman. Mais il avait peur de relater des hadiths. » ‘Oumran bin Aban relate : « Une fois ‘Outhman bin ‘Affan a demandé de l’eau pour les ablutions. Il s’est rincé la bouche, il a nettoyé ses narines, il s’est lavé le visage trois fois, il s’est lavé les bras trois fois et a passé de l’eau sur sa tête et la partie supérieure des deux bras. Puis il a ri. Il dit à ses compagnons : « Ne me demandez-vous pas pourquoi je ris ? » Les autres ont demandé : « Ô Emir des croyants, pourquoi avez-vous ri ? » Il a déclaré : « J’ai vu l’Envoyé d’Allah (s.a.w) demandant de l’eau près de cet endroit. Puis il a effectué des ablutions à la manière que je les ai effectuées. Ensuite il a ri. Puis il a dit à ses compagnons : « Le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) a dit : « Ne me demandez-vous pas pourquoi j’ai ris ? » On lui a demandé : « Ô Messager d’Allah ! Pourquoi riez-vous ? » Il a répondu : « Quand une personne demande de l’eau pour les ablutions et se lave le visage, Allah pardonne tous les péchés qui sont sur son visage. La même chose se produit quand il se lave les bras. Puis quand il s’essuie la tête. La même chose se produit quand il nettoie ses pieds. »

Ce récit aurait dû être mentionné avec le premier récit sur les ablutions. J’en ai fait mention ici.

Voici les récits sur les mariages et les enfants d’Outhman. Il avait huit épouses. Tous ces mariages ont eu lieu après sa conversion à l’islam. Les noms de ses épouses et enfants sont les suivants. Rouqayyah, la fille du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) qui a donné naissance à son fils, ‘Abdoullah bin ‘Outhman. ‘Outhman a épousé Oumm Koulthoum, la fille Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.), après la mort de Rouqayyah. Il a épousé Fakhta bint Ghazwan qui était la sœur de ‘Outbah bin Ghazwan. De cette union est né un fils qui s’appelait aussi ‘Abdoullah : il était connu comme ‘Abdoullah Al-Asghar. Il s’était marié à Oumm ‘Amr bint Joundab Al-Asadiyyah qui a donné naissance à ‘Amr, Khalid, Aban, ‘Oumar et Maryam. Il avait épousé Fatima bint Walîd Al-Makhzoumiyyah qui a donné naissance à Walîd, Sa’id et Oumm Sa’id. Il s’était aussi marié à Oumm Al-Banin bint Ouyayna bin Hisn Al-Hazariyyah : de ce mariage est son fils Abdul Moulk. Il s’était marié à Ramla bint Chayba bin Rabi’a. Elle a donné naissance à ‘Aïcha, Oumm Aban et Oumm ‘Amr. Il s’était aussi marié à Naïla bint Farafitha bint Ahfas. Elle était chrétienne mais s’était convertie à l’islam avant le mariage et s’est avérée être une bonne musulmane. Elle a donné naissance à sa fille Maryam. On dit qu’un fils, Anbasa, est également né de ce mariage.

Selon un récit, lorsque ‘Outhman est tombé en martyr, les quatre épouses suivantes étaient avec lui : Ramla, Naïla, Oumm Al-Banin et Fakhta. Selon un autre récit, pendant les jours du siège, ‘Outhman s’était divorcé d’Oumm Al-Banin.

Le premier Calife de la communauté explique ceci dans son commentaire de la sourate Al-Nour. Allah déclare : « Il existe une lumière du savoir qui fait la distinction entre le bien et le mal. Cette lumière se trouve dans ces maisons dans lesquelles Allah est mentionné matin et soir. Les gens qui y vivent sont des commerçants, leurs maisons sont petites mais un jour Allah agrandira leurs demeures. Le compilateur de ce Saint Coran est Abou Bakr Al-Siddiq : ensuite ‘Oumar et ‘Outhman étaient de ceux qui l’ont publié. Ensuite, à travers ‘Ali a été transmise au monde la vraie connaissance spirituelle. »

Le Premier Calife déclare : « J’ai moi-même appris certains faits sur le Coran directement d’Ali. Allah a également dit dans ces Rukou’ qu’il n’y aura pas de Calife parmi les Ansar mais parmi les Mouhajirine. Il a déclaré que les musulmans s’opposeraient également à lui, tout comme les infidèles.

C’est ainsi qu’on s’est opposé à Abou Bakr. Certaines personnes ne croyaient pas dans le Califat. Allah a donné ces deux exemples : celui qui considère les vapeurs d’un mirage comme de l’eau et l’autre est celui qui le combattra même dans la mer de la Charia. Le résultat est que les oiseaux consommeront leur chair. Parmi les califes bien guidés, Abou Bakr a fait face à de grandes difficultés. D’une part, l’armée a été envoyée avec Oussama et d’autre part, la révolte s’est répandue en Arabie. Le peuple de La Mecque était prêt à se révolter : un sage s’y est rendu et leur a dit : « Vous étiez les derniers à croire et que vous êtes maintenant le premier à apostasier. » Cela les a ramenés à la raison. Ensuite, il déclare : « Le groupe mentionné dans Idha Fariqoun Minhoum Mou’ridoun n’a jamais été victorieux et jouissant de l’aide de Dieu, ni à l’époque d’Abou Bakr ni à l’époque d’Oumar ni à l’époque d’Outhman ou d’Ali. Ce groupe n’a jamais eu de succès. Mais l’autre camp, celui qui affirme « Nous avons entendu et obéi », a toujours triomphé. Par conséquent, le Coran déclaré : « Ce sont eux qui auront le salut. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Personne ne pourra mériter le titre de véritable musulman et de croyant sincère sans posséder les qualités d’Abou Bakr (r.a), d’Oumar (r.a), d’Outhman (r.a) et d’Ali (r.a). Ces hommes n’étaient pas épris de ce monde mais avaient consacré leur vie à Dieu. […] Le Grand Siddiq (r.a.), ‘Oumar Al-Farouq (r.a.), Dhoun-Nourayn, c’est-à-dire le Calife ‘Outhman (r.a.), et ‘Ali Al-Mourtada (r.a.) étaient sans nul doute les garants de la religion. Abou Bakr (r.a.) était le deuxième Adam au sein de l’islam. De même, si ‘Oumar Al-Farouq et ‘Outhman n’étaient pas les véritables garants de la religion, il aurait était difficile pour nous d’affirmer qu’un seul verset du Coran vient de la part d’Allah. »

Ensuite le Messie Promis (a.s.) explique : « Par Dieu ! Allah a fait des deux Cheikhs – à savoir Abou Bakr et ‘Oumar – et le troisième qui est le Dhoun-Nourayn, les portes de l’islam et l’avant-garde de l’armée du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.). Ainsi, quiconque nie leur grandeur, méprise leurs arguments définitifs et ne les respectent pas, mais plutôt les insulte et les calomnie, je crains pour celui-là sa mauvaise fin et la perte de sa foi. Ceux qui leur ont nui, les ont maudits et calomniés, se sont certes endurci le cœur et attiré la colère du Très Miséricordieux. J’en ai fait l’expérience à maintes reprises et j’ai ouvertement déclaré que la haine et le ressentiment envers ces nobles personnages est le plus grand moyen de couper ses relations avec le Dieu miséricordieux. Quiconque les hait est complètement privé de la miséricorde et de la compassion. Les portes du savoir et de la gnose ne lui sont pas ouvertes et Allah les laisse s’empêtrer dans les plaisirs et les convoitises de ce monde et les laisse tomber dans les fosses des désirs charnels ; Il les éloigne de son seuil et les prive [de sa proximité]. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Après le Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.) tout ce que l’islam a acquis fut par l’entremise de ces trois compagnons, à savoir, Abou Bakr, ‘Oumar et ‘Outhman . »

S’adressant aux chiites, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Comment répondre à vos insultes ?  Vous insultez tous les compagnons, sauf quelques-uns. Par ailleurs, vous maudissez les Mères des croyants, les épouses bénies du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.). Vous croyez, de plus, qu’ils ont ajouté ou enlevé des parties du Coran et qu’il s’agit de l’écrit d’Outhman et non de Dieu. Vous considérez l’islam comme un champ abandonné, dont la terre est aride et sans verdure… » C’est-à-dire dénué des élus de Dieu.

Ensuite, il ajoute : « Quel honneur réservez-vous [à l’islam], ô vous les transgresseurs ? »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Mon Seigneur m’a accordé une connaissance approfondie du Califat. Et comme tout érudit, j’ai également pu approfondir la question et mon Seigneur m’a révélé que le Siddiq [Abou Bakr (ra)], le Farouq [Umar (ra)] et ‘Outhman (ra), qu’Allah soit satisfait d’eux tous, étaient des pieux croyants, parmi les élus d’Allah ; et is étaient favorisés par les bienfaits spéciaux du Dieu miséricordieux. De plus, les nombreux sages ont témoigné de leurs vertus. Ils ont quitté leurs terres pour le plaisir du Glorieux Seigneur, ils sont entrés dans la fournaise de chaque bataille, et ils ne sont souciés ni de la chaleur torride de midi de chaque été ni du froid de la nuit de chaque hiver. Au contraire, ils ont marché sur les chemins de leur foi comme de jeunes hommes, ne s’inclinant ni vers leur propre peuple ni vers les autres ; et ils ont fait leurs adieux à tout. Tout cela était pour le Seigneur de tous les Mondes. Leurs actions étaient imprégnées d’un doux parfum et leurs actions d’un [bel] arôme. Tout cela indique les jardins de leur rang et les vergers de leurs bonnes actions. De même, les brises parfumées de leur zéphyr [vent doux et odorant] révèlent leurs subtiles qualités, et leur lumière se manifeste à nous de tout son éclat. Ainsi, vous devez déterminer leur rang illustre à partir de l’arôme de leurs œuvres et ne pas faire preuve de hâte et suivre ceux qui doutent de leurs personnes. Et ne vous fiez pas uniquement à certains récits car ils sont emplis de poison et d’exagérations et on ne peut pas leur faire confiance. Beaucoup de ces narrations sont comme une tempête puissante et destructrice, comme la foudre qui trompe quelqu’un qui pense alors qu’il pleuvra. Ainsi, craignez Allah et ne suivez pas de telles narrations. »

Ceci conclut les récits de la vie d’Outhman (ra). Les récits de la vie d’Oumar (ra) vont commencer, si Dieu le veut.

L’équipe d’Al-Islam a préparé la première version d’un nouveau site Web de recherche sur le Saint Coran : www.holyquran.io. Ce site Web est accessible séparément du site Web www.alislam.org. On peut rechercher n’importe quel chapitre, verset, mot ou sujet en arabe, anglais et ourdou grâce à son moteur de recherche dernier cri. Les résultats de la recherche peuvent être consultés via des traductions ahmadies et non ahmadies. Sous chaque verset, on peut lire son commentaire, ses articles et divers autres versets en relation avec lui. D’autres travaux sont en cours et sa prochaine version sera prête par Jalsa Salana UK de 2021, Insha Allah. En sus de cela, une nouvelle version moderne de readquran.app sur le site alislam a également été préparée grâce à laquelle on peut lire, écouter et rechercher le Saint Coran. Outre le commentaire en anglais, il contient également les notes du Tafsir-e-Saghir, une traduction littérale du Saint Coran en anglais et un index de tous ses sujets. Il a également inclus diverses autres fonctionnalités qui seront bénéfiques pour la récitation quotidienne du Saint Coran.

Qu’Allah le Tout-Puissant permette à ce projet de devenir un moyen de répandre les beaux enseignements du Saint Coran dans le monde entier et que les membres de la Jama’at en tirent également pleinement profit.

Je voudrais également vous demander de prier pour les ahmadis au Pakistan. Qu’Allah le Tout-Puissant améliore leurs conditions et leur facilite la vie. De même, qu’Allah le Tout-Puissant accorde la constance aux ahmadis d’Algérie et améliore les conditions qu’ils doivent endurer.

Je vais maintenant mentionner les détails de certains membres décédés et offrirai également leurs prières funéraires [en absence des dépouilles]. Je reçois de nombreuses demandes et il est difficile de lire les détails de chaque défunt ici. Cependant, j’en mentionnerai quelques-uns ; mais j’ai inclus le reste [dans les prières funéraires] sans mentionner leurs noms. Qu’Allah accorde Son pardon et Sa miséricorde à tous. Je présente ici les détails sur les personnes décédées.

Parmi eux se trouve le respecté Muhammad Sadiq Sahib Durgaram Puri de Dhaka, au Bangladesh. Il est décédé le 14 novembre à l’âge de 75 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. En sus des divers autres services qu’il a rendus, il a servi pendant une longue période en tant que secrétaire national Waqf-e-Nau. Il se rendait régulièrement dans des Jama’ats lointaines pour organiser des cours avec les Wâqifin-e-Nau et leurs parents. Tant que sa santé le lui permettait, il fréquentait régulièrement la mosquée. Il était Moussi et il laisse derrière lui sa femme, ses trois fils et une fille.

La prochaine défunte se nomme Moukhtara Bibi Sahiba, épouse de Rashid Ahmad Athwal Sahib de Dar-ul-Yaman Rabwah. Elle est la belle-mère de Naeem Bajwah Sahib, actuellement directeur de la Jamiat oul Moubachirine du Burkina Faso. Elle est décédée le 16 janvier dernier. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle a eu l’opportunité de servir dans le Majlis Amila de la Lajna pour Dar-ul-Yaman Gharbi pendant 17 ans. Elle a également eu l’occasion d’offrir des sacrifices financiers pour divers projets dans différents pays et a sacrifié des centaines de milliers de roupies. Même quelques heures avant sa disparition, lorsqu’elle a légèrement pris conscience, elle a demandé d’apporter ses bracelets, puis a ordonné à son fils d’aller immédiatement les vendre, d’une valeur d’environ 350 000 roupies, et ensuite de donner l’argent à Sadr Sahib pour qu’il puisse installer une antenne parabolique MTA. Deux de ses fils sont décédés en 1995 suite d’un accident de voiture en Allemagne et elle a enduré cette perte avec une grande constance. Elle ne parlait jamais de cet incident ni ne s’en était-elle plainte, satisfaite de la volonté de Dieu et faisant preuve de patience. Elle avait une énorme passion et un grand désir pour la prédication ce qui fait qu’elle voyageait beaucoup pour prêcher dans les villages voisins de Rabwah. Elle avait une passion spéciale pour le Saint Coran ; et en sus de réciter régulièrement le Saint Coran, elle l’enseignait aussi bien que le Yassarnal Qur’an aux enfants du quartier. Elle était une Moussia et laisse derrière elle son mari, un fils et quatre filles. Trois de ses filles résident à Londres et l’autre fille au Burkina Faso. Les filles qui sont ici servent également la Jama’at. Qu’Allah le Tout-Puissant lui accorde Son pardon.

Ensuite je dirigerai les prières funéraires de Manzoor Ahmad Shad Sahib, décédé le 17 janvier dernier à l’âge de 82 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Son père avait embrassé l’Ahmadiyya en 1903 lorsque le Messie Promis (as) s’était rendu à Jehlum pour le procès de Karam Din. Shad Sahib a déménagé à Karachi en 1956 où il a servi en tant que Qaid du district de Karachi et a effectué un travail exceptionnel sous le Khuddam ul Ahmadiyya. Ensuite, il a servi en tant que président local de Drigh Road Colony et Naib Amir de Karachi. En 1984, il faisait partie du groupe qui a accueilli Hazrat Khalifatul Masih IV (rh) à Sukkur et est resté avec lui jusqu’à son départ à l’aéroport. Il a déménagé à Londres en 2010 ; il faisait du bénévolat au dispensaire homéopathique de Bait Ul Futuh. Au moment de sa disparition, il était secrétaire Tarbiyyat – et secrétaire Tarbiyyat pour les nouveaux convertis – de la Jama’at de Norbury. Il était un Moussi. Trois de ses petits-fils sont missionnaires et servent ici au Royaume-Uni. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde son pardon et sa miséricorde au défunt.

Je dirigerai les prières funéraires de Hamida Akhtar Sahiba, épouse d’Abdur Rahman Salim Sahib des États-Unis, décédée le 19 janvier à l’âge de 92 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. La défunte a servi au sein de la Lajna Ima’illah de Karachi et de Rawalpindi pendant environ cinquante ans ; y compris comme secrétaire général, comme Sadr Lajna, ainsi que Nigran Qiadat. Elle avait un amour profond pour Califat. Elle conseillait également à ses enfants d’établir une relation sincère avec le Califat. Elle offrait régulièrement ses prières et des prières de Tahajjoud tout au long de sa vie. Elle a accordé une attention particulière à la récitation du Coran et à son enseignement ; elle a également enseigné à ses enfants et à ses petits-enfants. Elle avait pu accomplir la ‘Oumrah. Elle était une Moussia. Elle laisse derrière elle cinq fils et deux filles. Beaucoup parmi ses enfants sont au service de la foi et de la communauté en diverses capacités : le docteur Abdus Salam Sahib et le docteur Khaliq Malik Sahib qui rendent de grands services. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde Son pardon et Sa miséricorde à la défunte.

Le prochain défunt se nomme Nasir Peter Lutzin, un ahmadi allemand : il est décédé le 20 janvier dernier. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Sa fille écrit : « Un jour, en 1983, mes parents sont passés devant le marché central de Hanovre quand ils ont vu un étal composé d’une table avec des livres dessus, et il y avait deux jeunes étrangers debout derrière la table. Ils les ont rencontrés et ont appris qu’ils étaient de musulmans représentant la communauté musulmane Ahmadiyya. Ainsi, ils ont posé des questions aux jeunes et ont également pris de la documentation. Après avoir lu la littérature, mes parents sont entrés en contact avec les jeunes et les ont rencontrés. Les trois ahmadis les ont invités à dîner avec eux. » Elle écrit : « Comme c’était le mois de Ramadan, ils les ont appelés pour l’Iftar et mes parents sont donc allés chez eux. Ils avaient posé la nourriture à même le sol sur des vieux journaux car il n’y avait pas de meubles pour s’asseoir. Par conséquent, donc, ils ont posé des journaux sur le tapis et ont servi de la nourriture de cette manière. Mes parents ont beaucoup aimé la nourriture, mais ils ont apprécié encore plus leur simplicité et leur hospitalité. Elle ajoute : « Ensuite, après cette nuit, ils se rendaient fréquemment les uns chez les autres. Après quelques mois d’études et de recherches, en 1984, mes parents ont fait la bai’ah et ont rejoint la communauté musulmane Ahmadiyya. C’était l’occasion de l’Aïd et le respecté Nasir Sahib s’est rendu à Hambourg avec quelques autres habitants de la région, où il a eu la chance de prêter le serment allégeance. Il a également eu l’occasion de prononcer un discours à la Jalsa Salana. Sa fille ajoute : « En fait, ma mère avait un attachement particulier à la religion, et son intérêt pour la recherche de la vraie religion l’a conduite à l’Ahmadiyya. Par la suite, elle a pu établir une relation vivante avec le Dieu vivant et a vu plusieurs fois des signes d’acceptation des prières, et Allah lui a également montré de nombreux [autres] signes. Ma mère avait perdu l’usage d’un de ses yeux. En 1986, elle assistait à la convention annuelle au Royaume-Uni lorsque, tout à coup, une partie de sa vision a été rétablie. Jusque-là, elle était incapable de voir quoi que ce soit avec cet œil. Cependant, elle a pu voir un peu de ce même œil. Pour quelqu’un qui avait complètement perdu la vue d’un œil, ce n’était rien de moins qu’un miracle, qui est venu après onze ans de cécité. C’était uniquement le résultat de prières et dû au fait d’assister à la Jalsa et de prier pour qu’elle reçoive cette bénédiction. A Londres, elle logeait chez une ahmadie Allemande du nom de Khadija. Un jour, mes parents ont quitté sa maison pour faire du tourisme et sont partis assez loin ; ils ont oublié le chemin du retour. À mesure que la nuit devenait plus sombre, ils étaient de plus en plus inquiets. Ils se tenaient dans une rue très fréquentée et ils n’avaient aucune idée de l’endroit où ils se trouvaient. Quand il est devenu très sombre et qu’ils ont perdu le chemin, ma mère a dit prions. Ils venaient de finir de prier quand ils ont vu que le gendre de Khadija Sahiba avait arrêté sa voiture devant eux et leur demandait de monter dedans afin de les ramener à la maison. Cet incident de l’acceptation de la prière avait renforcé leur foi. »

Laiq Munir Sahib, un missionnaire en Allemagne, écrit que toute la famille de Lutzin Sahib avait rejoint l’Ahmadiyya. A l’époque, nous disions que c’est la seule famille ahmadie allemande. Il était très sincère, parlait peu et était très respectable. Lutzin Sahib était également à l’avant-garde dans les sacrifices financiers. Il faisait des présentations lors des programmes de Tabligh. Chaque fois qu’il entendait le nom du Messie Promis (a.s.) il avait des larmes aux yeux. Une fois lors d’une réunion Tabligh, le défunt a exposé les enseignements de l’islam d’une si belle manière qu’un Allemand de 70 ans est venu me voir et m’a dit que les connaissances qu’il avait acquises sur l’islam ce jour-là, lui étaient jusqu’alors inconnues. Qu’Allah le Tout-Puissant lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et que ses enfants soient fidèles à l’Ahmadiyya.

Je dirigerai ensuite les prières funéraires de la respectée Raziya Tanveer Sahiba du Canada, qui était l’épouse de Khalil Ahmad Tanvir Sahib, missionnaire et vice-principal de la Jamia de Rabwah. Elle est décédée au Canada le 27 janvier à l’âge de 58 ans. Elle souffrait d’un cancer. Dès son plus jeune âge, la défunte s’était intéressée à la religion, et cette passion est restée jusqu’à son décès. Elle a travaillé pendant 22 ans au bureau de l’organisation auxiliaire de la Lajna au Pakistan ainsi qu’à divers titres pour le magazine mensuel Misbah, y compris en tant que comptable. Elle a continué de servir à ce titre jusqu’à sa disparition. Elle a eu l’occasion de travailler un peu avec Hazrat Chhoti Apa et a beaucoup appris d’elle et a eu la chance de recevoir de nombreuses prières de sa part. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

Je dirigerai ensuite les prières funéraires de Mian Manzoor Ahmad Ghalib Sahib, fils de Mian Sher Muhammad Sahib du district de Sargodha. Il est décédé le 7 février. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. En 1955, son frère aîné accepta l’Ahmadiyya. Par la suite, il a accompagné celui-ci à Rabwah à plusieurs reprises et a lui aussi accepté l’Ahmadiyya. Son fils en Belgique, Bashir Ahmad Sahib, dit qu’il avait un lien d’amour profond pour le Califat et qu’il ne déviait pas de l’obéissance due au Califat : il mettait plutôt en œuvre exactement ce qui était demandé. Je le connaissais personnellement : il a vraiment servi le Jama’at avec sincérité et loyauté et était obéissant au Califat. Il était un serviteur de la foi qui a donné la priorité à sa foi sur les activités du monde. Il était hospitalier, extrêmement pieux, prenait soin des pauvres, sociable, extrêmement gentil et apprécié de tous. Par la grâce d’Allah le Tout-Puissant, il a pu servir au sein du Khuddam ul Ahmadiyya, de l’Ansarullah et dans la Jama’at au niveau du district de Sargodha en tant que secrétaire des finances, secrétaire du Waqf-e-Jadid et Tahrik-e-Jadid. Il s’est acquitté de ses fonctions d’une manière excellente. L’un de ses petits-fils est un missionnaire : Safir Ahmad, qui travaille actuellement au bureau du secrétaire privé. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde Son pardon et Sa miséricorde au défunt.

Je dirigerai ensuite les prières funéraires de Madame Bushra Hameed Anwar Adani, épouse de Hameed Anwar Adan du Yémen. Elle était la mère de Muhammad Ahmad Anwar Sahib, l’un de nos volontaires à MTA et la belle-mère de Munir Ahmad Odeh Sahib qui est le directeur de la production à MTA. Elle est décédée le 14 février à l’âge de 69 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle était la petite-fille de Hazrat Haji Mouhammad Din Sahiba Diyalwi, un compagnon du Messie Promis (as) et de Hazrat Husain Bibi Sahiba. La défunte a également eu l’occasion de travailler à MTA. Elle a travaillé régulièrement pendant un certain temps dans le transfert des données pour l’émission Liqa Ma`al Arab et a également servi dans la MTA Al-Arabiyya. Cela lui plaisait beaucoup de pouvoir servir le Jama’at à quelque titre que ce soit. Elle était très patiente et reconnaissante. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire est la respectée Noor-ul-Sabah Zafar, épouse de Mohammad Afzal Zafar, missionnaire de la communauté à Eldoret au Kenya : elle est décédée le 25 mars à l’âge de 62 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Elle était la fille cadette du défunt missionnaire Maulana Muhammad Saeed Ansari Sahib. Elle était également la belle-sœur de feu Naseem Bajwa Sahib du Royaume-Uni. Son mari Mohammad Afzal écrit : « Par la grâce d’Allah elle offrait régulièrement les cinq prières quotidiennes, et la prière de Tahajjoud, et récitait quotidiennement le Saint Coran. Elle avait une croyance très ferme dans les supplications : elle passait son temps à en faire. Elle enjoignait également à ses enfants d’en faire de même. Elle écoutait régulièrement les sermons du Calife. Pour éduquer ses enfants, elle leur rappelait les différents points clés du sermon. Elle relatait souvent des récits qui ravivent la foi à ses enfants qu’elle tirait des hadiths, de l’histoire et des livres de la communauté, et leur enjoignait toujours de servir la religion et de rester attaché au Califat. Par la grâce d’Allah, elle était membre du système d’Al-Wassiyat. Elle était très régulière dans ses cotisations. Elle participait dans tous les appels aux dons. Elle était très hospitalière. » Il ajoute : « Nous avons eu une vie commune de 21 ans, et elle était très compréhensive et digne d’éloges. » Leur relation était louable. La première épouse de Zafar est morte aux îles Fiji lorsqu’il y était en tant que missionnaire. Quand Zafar Sahib servait comme missionnaire aux îles Fidji, sa première femme est décédée dans un accident avec trois filles et un fils, soit ses quatre enfants. Par conséquent, Zafar Sahib s’était marié une deuxième fois. Il avait deux enfants de son premier mariage. La défunte a donné l’amour d’une mère aux deux filles qui étaient issues de son premier mariage comme elles en ont témoigné. Elles relatent qu’elles ne s’étaient jamais rendu compte qu’elle n’était pas leur mère biologique. Elle les a toujours bien éduquées, et les a aidées à faire des études. » Il continue : « Elle a toujours fait ce qui était le mieux pour elles ; de plus, elle se comportait d’une façon si noble avec mon ancienne famille qu’ils étaient admiratives de ses qualités morales. » Sa fille écrit : « Lorsqu’elle est arrivée dans notre vie, elle était telle une lueur, un soutien et une mère très gentille. Elle nous a donné tellement d’amour qu’on n’a jamais ressenti l’absence de notre mère biologique. Elle avait également une fille biologique, mais elle n’a jamais fait de traitement différentiel. C’était une femme désintéressée et altruiste. Elle enjoignait le fait de nourrir une foi ferme en Allah, de rester attaché au Califat de l’Ahmadiyya, de mettre en application les enseignements religieux. Elle enseignait toujours le respect des relations, la réconciliation et le pardon. » Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard de la défunte.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire se nomme Sultan Ali Rehan. Il était le père de Mohammad Ahmad Naeem, qui est missionnaire et qui est sert au sein du Bureau Arabophone Central au Royaume-Uni. Il est décédé le 26 mars à l’âge de 83 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Mohammad Ahmad écrit : « Mon oncle paternel avait fait la Bai’ah en 1958 après avoir effectué des recherches. Il avait ensuite transmis le message à mon père, et l’a invité à participer à la Jalsa Salana de Rabwah. » Par la grâce d’Allah, après avoir lu un ou deux livres, son père avait également fait la Bai’ah. Il ajoute : « Après la Bai’ah, les deux frères ont fait face à une vive opposition : on a essayé de les assassiner, mais Allah le Très-Haut les a protégés. Les maulvis venaient au village pour provoquer les habitants en disant : « Vous n’arrivez même pas à tuer deux personnes ! » En dépit de cela, Allah l’Exalté les a continuellement protégés, et ils ont toujours maintenu et entretenu leurs relations avec leurs proches non-ahmadis et les villageois jusqu’à la fin. Malgré leur inimitié, le défunt faisait montre d’un comportement noble à leur égard. Il laisse derrière lui deux fils et six filles. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard. Mohammad Ahmad Naeem n’a également pas pu se rendre aux funérailles de son père.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire se nomme Maulvi Ghulam Qadir, qui était missionnaire et Waqif-e-Zindagi, originaire de Kala Bin, districit de Rajouri, de la région du Jammu-et-Cachemire. Il est décédé le 26 mars à l’âge de 56 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. L’Ahmadiyya a été introduite dans la famille du défunt Maulvi Ghulam Qadir par l’intermédiaire de son grand-père, Bahadur Ali. Treize membres de cette famille sont actuellement en train de servir la communauté par la grâce d’Allah. En tant que missionnaire, il a eu l’opportunité de servir pendant une période de 34 ans et 6 mois. Là où il a été affecté il a rempli ses responsabilités d’éducation avec bonne humeur, avec efforts et dévouement jusqu’à la fin. Il maîtrisait bien le thème de la prédication. Il faisait face avec persévérance aux divers soucis et oppositions qu’ils rencontraient dans la voie de la prédication. C’était un missionnaire très patient, qui était reconnaissant, qui se contentait de ce qu’il avait, et qui était déterminé et intrépide. Il laisse dans le deuil son épouse, trois fils et deux filles. L’un de ses fils Bashir-ud-Din Qadir est étudiant en dernière année à la Jamia Ahmadiyya de Qadian. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt.

La prochaine défunte dont je dirigerai la prière funéraire se nomme Mahmooda Begum, épouse de Mohammad Sadiq Arif, Darwesh de Qadian. Elle est décédée le 1er avril à l’âge de 85 ans des suites d’un arrêt cardiaque. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. La défunte était la petite-fille de Hazrat Qazi Ashraf Ali (ra), compagnon du Messie Promis (as), originaire d’Alipur Khera, district Manikpur, région d’Uttar Pradesh, et était la fille de feu Qazi Shaad Bakhsh. Elle avait épousé feu Mohammad Arif Sadiq Darwesh. Pendant la période difficile, la défunte était restée aux côtés de son mari, faisant preuve d’une grande patience, et était reconnaissante. Même en période de famine, elle a toujours démontré une patience exemplaire, et elle n’a jamais laissé transparaître qu’elle traversait une période difficile. Elle offrait régulièrement ses prières, et même lorsqu’elle était malade et proche de la mort elle était soucieuse de ses prières. Elle avait un grand respect pour la récitation du Saint Coran, et était très régulière dans les cotisations. Elle avait une relation solide avec le Califat. Elle enjoignait également à ses enfants d’avoir une telle relation. La défunte était membre du système d’Al-Wassiyat. Elle laisse dans le deuil trois fils et deux filles. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard de la défunte.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire est Khalid Saadullah, originaire de l’Egypte. Il est décédé il y a peu à l’âge de 60 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Il était le premier ahmadi de sa famille. C’était une personne très sincère, régulière dans les prières, et dans les cotisations. Il respectait le Nizam-e-Jama’at. Il était jovial, hospitalier, et sociable. Il avait un tempérament très doux, et parlait peu. La parole du Calife avait le rang de parole ultime pour lui. Il regardait régulièrement la MTA et en particulier le sermon du vendredi. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire est le respecté Mohammad Munir, originaire de Daar-ul-Fazal, Rabwah. Il est décédé le 1er avril à l’âge de 73 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. En 1972, il avait fait la Bai’ah, sur la main du troisième Calife (rh). Le reste de sa famille n’avait pas rejoint la Jama’at ; elle l’avait maintes fois torturé pour le contraindre de quitter l’Ahmadiyya.  En 2003, pour le convaincre de quitter l’Ahmadiyya, on lui avait même offert autant d’argent que ses enfants n’auraient plus besoin de travailler. En dépit de tout cela, il est resté fermement attaché à l’Ahmadiyya. Sa fille, Qamar Munir, est l’épouse d’un de nos collaborateurs qui a dédié sa vie pour la communauté et qui est ici à Islamabad ; et son fils, Tahir Waqas, a également dédié sa vie. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt. Il était très pieux et sincère, et était toujours très souriant. Il ne se mettait jamais en colère. Il offrait régulièrement les cinq prières quotidiennes et était régulier dans ses cotisations. L’un de ses proches, Saeed-ur-Rehman, écrit : « Mon père l’avait formé à son travail, car ses proches non-ahmadis l’avaient rejeté ; il avait donc rejoint mon père, dont le magasin était proche. Il l’avait formé dans son magasin, et il résidait chez lui. Il se rendait régulièrement à la mosquée pour prier, et s’asseyait dans les premières rangées. Il a pris tellement goût à la prédication, que souvent avec son épouse il se rendait dans le village voisin de Rabwah pour transmettre le message. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire est l’enseignant Nazir Ahmad, originaire de Dar-ul-Barkat à Rabwah. Il est décédé le 4 avril à l’âge de 80 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. L’Ahmadiyya a été introduit dans sa famille par l’intermédiaire de son père feu Mian Omar Deen, fils de Mian Karam Deen originaire de Data Zaid Ka du district de Sialkot. Il a été guidé à l’âge de 15 ans, suite à quoi il avait fait la Bai’ah en 1914/1915 à la Jalsa Salana sur la main du deuxième Calife (rh). Il a été guidé à travers un rêve. Lorsque l’enseignant Nazeer résidait à Sargodha à Shimali 99 il a été boycotté par les autres enseignants de l’école. Dans ce même établissement, son fils, Naseer Ahmad, alors âgé de 9 ans, a été blessé d’un coup de couteau porté par un autre élève. A ce moment, le défunt Nazeer avait fait preuve d’une grande patience. Par la suite, ce fils qui s’en était sorti sur le coup, est décédé des suites d’une fièvre. Lorsqu’il descendait le corps de son fils dans la tombe, faisant preuve d’une grande patience et de courage, il avait dit : « Mon fils, je suis fier que tu pars en portant sur toi la marque de la véracité de la Jama’at. » Tant qu’il était enseignant dans ce village, il n’y avait pas besoin de mou’allim ou de missionnaire. Il remplissait lui-même cette fonction. Il a ensuite été affecté près de Rabwah. Il avait donc déménagé à Rabwah, où il avait également eu l’opportunité de servir. Il a enseigné le Saint Coran à d’innombrables garçons et filles. Il avait appris les règles de la récitation du Saint Coran par le Qari Ashiq, et par la suite il dispensait des cours de récitation dans son quartier. Il essayait de faire en sorte qu’il n’y ait aucun garçon ou fille ayant le brevet des collèges mais ne sachant pas lire le Saint Coran. S’il [découvrait qu’il] y avait un enfant dans ce cas, il se rendait chez lui pour lui enseigner la récitation du Saint Coran. Il offrait la prière de Tahajjoud depuis un très jeune âge. En raison de la pandémie du coronavirus, lorsque des restrictions ont été décidées à Rabwah pour restreindre l’accès aux mosquées aux personnes âgées de plus de 60 ans, il offrait les prières chez lui ainsi que la prière du vendredi. Il avait fait un rêve suite auquel il avait la certitude de décéder cette année, et c’est ce qui s’est passé, en effet. Il a trois fils, et peut-être une fille. Ses trois fils sont dédiés à vie : son fils Aziz est en train de servir ici à Islamabad, son fils Naseem Ahmad est missionnaire à Rabwah, son fils Saeed Ahmad Adeel est missionnaire au Niger ; lui non plus n’a pas pu se rendre aux funérailles. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt.

Qu’Allah accorde la patience et le courage à tous les proches de ces défunts et leur permette de perpétuer leurs actions pieuses.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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