Sermons 2021

Oumar Bin Al Khattab, serviteur de l’Islam

Dans son sermon du 04 juin 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué le rôle joué par Oumar Bin Al-Khattab dans différentes batailles et expéditions.

Sermon du vendredi 04 juin 2021, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans mes précédents sermons j’évoquais [le Calife] ‘Oumar (r.a.) ainsi que les Ghazwat et les expéditions dans lesquelles il avait participé.

Voici quelques faits concernant la Ghazwa de Hamrâ al-Asad. Après la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est retourné à Médine. Les mécréants avaient pris la route de La Mecque. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait reçu la nouvelle du retour de l’armée Qouraychite. Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est dirigé vers Hamrâ al-Asad, qui se situe à 12 kilomètres de Médine.

Je vais présenter une partie des explications de Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb à ce sujet :

« Bien que l’armée des Qouraychites fût apparemment retournée à La Mecque après leur semblant de victoire, on craignait que cette manœuvre ne soit un subterfuge pour prendre les musulmans au dépourvu et revenir soudainement pour attaquer Médine. Ainsi, cette nuit-là, un arrangement fut fait pour assurer la sécurité à Médine et les Compagnons montèrent la garde toute la nuit à la résidence du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le lendemain matin, on découvrit que cette appréhension n’était pas qu’une simple spéculation, car avant la Salat de Fajr, le Saint Prophète (s.a.w.) a appris que l’armée des Qouraych avait campé à quelques kilomètres de Médine et qu’un débat houleux se déroulait entre les chefs de La Mecque : « Pourquoi ne pas profiter de cette victoire pour attaquer Médine ? » en était le thème. Certains des Qouraychites se moquaient en disant : « Vous n’avez ni tué Muhammad (s.a.w.), ni pris les femmes musulmanes comme esclaves, ni saisi leurs richesses et biens ; au lieu de cela, lorsque vous avez eu le dessus sur eux et que vous avez eu l’opportunité de les détruire complètement, vous les avez laissés et vous avez fait demi-tour, afin qu’ils puissent reprendre des forces ! Il est encore temps : retournons et attaquons Médine et déracinons les musulmans une fois pour toutes. »

Contrairement à cela, les autres ont soutenu :

« Vous avez eu la victoire. Considérez ceci comme une chance – et retournez à La Mecque, de peur de perdre notre réputation, et que cette victoire ne se transforme en défaite. »

En fin de compte, cependant, l’opinion des passionnés l’emporta ; et les Qouraych se préparèrent à retourner à Médine. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) fut informé de ces événements, il annonça immédiatement que les musulmans devaient se préparer, mais en même temps il ordonna qu’à l’exception des combattants qui avaient participé à Ouhoud, personne d’autre ne devait partir avec eux.

Selon un récit, lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a eu la nouvelle des discussions entre les Qouraychites, il a fait venir Abou Bakr et ‘Oumar et il les a informés à propos de la situation. Tous deux lui ont conseillé ceci : [les musulmans] devraient poursuivre l’ennemi. Ainsi, les guerriers d’Ouhoud, dont la plupart étaient blessés, pansèrent leurs blessures et foncèrent en compagnie de leur Maître. Il est écrit qu’à cette occasion, les musulmans partirent avec autant de joie et de zèle qu’une armée triomphante s’élançant à la poursuite de l’ennemi. Après avoir parcouru une distance de 12 kilomètres, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) atteignit Hamrâ al-Asad. C’était le soir : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ordonna que le camp fût installé à cet endroit. Il avait en outre ordonné que des feux fussent allumés à différents endroits dans la plaine. En un rien de temps, 500 feux furent allumés dans la plaine de Hamrâ al-Asad, ce qui a fait trembler le cœur de tout spectateur [les contemplant] de loin. Très probablement, à cette occasion, un chef idolâtre de la tribu de Khouza’ah, un certain Ma’bad, se présenta devant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et offrit ses condoléances pour ceux qui étaient tombés à Ouhoud ; puis il continua son chemin. Le lendemain, lorsqu’il atteignit Rawha, situé à environ 63 kilomètres de Médine, il trouva l’armée des Qouraych qui y campait : les préparatifs étaient en cours pour retourner vers Médine. Ma’bad partit voir Abou Soufyan et lui dit : « Que souhaitez-vous faire ? Par Dieu, je viens de laisser derrière moi l’armée de Muhammad (s.a.w.) à Hamrâ al-Asad, et jamais auparavant je n’avais vu une armée aussi impressionnante. Ils regrettent tellement la défaite à Ouhoud qu’ils vous réduiront en cendres à vue ! » Abou Soufyan et ses compères furent tellement impressionnés par les commentaires de Ma’bad qu’ils abandonnèrent l’idée de retourner à Médine et se précipitèrent à La Mecque. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) apprit que l’armée des Qouraych s’était enfuie de cette manière, il remercia Dieu et dit : « La crainte de Dieu a terrassé le cœur des infidèles. »

Il resta quelques jours à Hamrâ al-Asad ; et après une absence de cinq jours, il retourna à Médine.

Voici les détails sur la Ghazwa contre les Banou Moustaliq : elle a eu lieu en l’an 5 de l’Hégire au cours du mois de Cha’ban. Elle est aussi connue comme la Ghazwat al-Mouraysî’.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad explique à ce propos : « L’hostilité des Qouraychites a commencé à prendre une forme plus dangereuse de jour en jour ; et à travers leurs conspirations, ils avaient déjà incité de nombreuses tribus contre l’islam et le Fondateur de l’islam. Cependant, maintenant, leur animosité créait une nouvelle menace, en ce sens que les tribus du Hedjaz qui avaient jusqu’à présent entretenu de bonnes relations avec les musulmans, commençaient maintenant à se dresser contre eux en raison des desseins séditieux des Qouraychites.

À cet égard, les Banou Moustaliq, une branche de la célèbre tribu de Khouza’ah, ont pris les devants et ont commencé à se mobiliser pour lancer une attaque contre Médine. Leur chef, Harith bin Abi Darrar a visité les autres tribus de cette région et s’est également ligué avec d’autres tribus. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) a reçu des nouvelles de cela, par mesure de précaution, il a envoyé un compagnon, Bouraydah bin Housayb, vers le Banou Moustaliq afin de recueillir des renseignements, et l’a exhorté à revenir rapidement avec des renseignements sur la situation. Lorsque Bouraydah bin Housayb est arrivé, il a constaté qu’en fait un très grand rassemblement était présent et que des préparatifs étaient en cours pour lancer une grande attaque contre Médine. Il est revenu aussitôt et a fait part de ses découvertes au Saint Prophète (s.a.w.).

Selon sa coutume, à titre préventif, le Saint Prophète (s.a.w.) a exhorté ses Compagnons à se diriger vers les habitations des Banou Moustaliq. Un nombre important de Compagnons s’est préparé pour l’accompagner. En fait, un grand groupe d’hypocrites, qui auparavant n’étaient jamais venus en si grand nombre, les ont également accompagnés.

Le Saint Prophète (s.a.w.) a laissé derrière lui Abou Dharr al-Ghifari ou à la lumière d’autres récits, Zayd bin Harithah comme Emir de Médine, et s’est mis en route au nom d’Allah, quittant Médine au cours du mois de Cha’ban en l’an 5 de l’Hégire. Il n’y avait que trente chevaux dans l’armée et un nombre un peu plus important de chameaux. Les musulmans voyageaient à tour de rôle sur ces montures. Au cours de ce voyage, les musulmans ont trouvé un espion des mécréants ; celui-ci a été emmené en captivité et présenté au Saint Prophète (s.a.w.). Après l’avoir interrogé, lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) a été assuré qu’il était en fait un espion, il a tenté de le sonder pour obtenir des informations pertinentes à propos des mécréants, mais l’espion a refusé de livrer des informations. De plus, comme son attitude était suspecte, selon le droit coutumier de la guerre, ‘Oumar l’a exécuté. Après cela, l’armée musulmane a continué à avancer. Lorsque les Banou Moustaliq ont appris l’arrivée imminente des musulmans et ont eu vent du fait que leur espion avait été tué, ils sont devenus très craintifs. Leur intention réelle était de lancer une attaque surprise sur Médine. En raison de la perspicacité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les rôles s’étaient maintenant inversés. Ils étaient extrêmement anxieux et les autres tribus qui étaient venues les rejoindre pour les soutenir sont devenues craintives en raison de la puissance de Dieu, tant et si bien qu’ils sont immédiatement retournés chez eux. Cependant, les Qouraychites avaient attisé une telle haine des musulmans dans les cœurs des Banou Moustaliq qu’ils souhaitaient se battre et à combattre l’armée musulmane de toutes leurs forces. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) a atteint Mouraysî’, près de l’endroit où les Baniq Mousṭaliq étaient campés, un lieu situé entre La Mecque et Médine sur la côte, le Saint Prophète (s.a.w.) a ordonné l’installation du camp. Après avoir organisé les rangs et la distribution des drapeaux, etc., le Saint Prophète (s.a.w.) a demandé à ‘Oumar d’aller de l’avant et d’annoncer aux Banou Moustaliq que s’ils mettaient fin à leur inimitié envers l’islam et acceptaient l’autorité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ils recevraient la paix et les musulmans retourneraient chez eux.

Cependant, ils ont refusé catégoriquement et se sont préparés à se battre.

Il est même dit que la première flèche a été tirée par un homme de leur tribu. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) a été témoin de leur hostilité, il a ordonné aux Compagnons de se battre également. Pendant un certain temps, les deux parties ont échangé une pluie de flèches, suite à quoi le Saint Prophète (s.a.w.) a ordonné aux compagnons de lancer une attaque soudaine. À la suite de cet assaut soudain, les mécréants ont perdu du terrain. Les musulmans les ont entourés si habilement que toute leur tribu a été encerclée et ils ont été forcés de jeter leurs armes. Avec seulement dix victimes parmi les mécréants et une parmi les musulmans, cette bataille, qui aurait pu prendre une forme dangereuse, a pris fin. »

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb ajoute dans l’ouvrage Sirat Khatamun-Nabiyyine : « Il est aussi essentiel d’ajouter que le Sahih al-Boukhari rapporte que le Saint Prophète (s.a.w.) a attaqué les Banou Moustaliq à un moment où ils n’étaient pas au courant et abreuvaient leurs animaux. Cependant, si l’on y réfléchit, ce récit n’est pas en contradiction avec le celui relaté par les historiens. Au contraire, ces deux récits évoquent deux différents moments. C’est-à-dire que lorsque l’armée musulmane s’est rapprochée des Banou Moustaliq, puisque ces derniers ignoraient que les musulmans s’étaient approchés si près (même s’ils savaient certainement que l’armée musulmane était sur le point d’arriver), ils étaient non-chalands et ne s’étaient pas encore organisés. Le récit du Boukhari a fait allusion à cette situation. Cependant, lorsqu’ils ont appris que les musulmans étaient arrivés conformément à leurs préparatifs, ils se sont immédiatement alignés en bataille et se sont préparés à combattre. Les historiens ont fait allusion à ce second état. ‘Allamah Ibn Hajar et d’autres chercheurs ont réconcilié ces deux récits de cette même manière ; et cette élucidation semble être correcte. »

Le Sahih Mouslim relate un incident qui a eu lieu après le retour de la bataille des Banou Mustaliq. Jabir bin ‘Abdillah relate : « Nous étions dans une bataille avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Un des Mouhajirs participant à la bataille des Banou Moustaliq a frappé un des Ansar dans le dos. L’Ansari a appelé : « Ô Ansar ! » et le Mouhajir a crié : « Ô Mouhajirs ! »

C’est-à-dire qu’ils ont tous deux appelé leur peuple à l’aide. L’affaire a été portée à l’attention du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui a dit : « Quelles sont ces voix de l’époque de l’ignorance ? » quand il a entendu ce bruit. On lui a dit : « Ô Messager d’Allah ! L’un des Mouhajirine a frappé l’un des Ansar dans le dos. » Il a déclaré : « Laissez cela tomber. C’est quelque chose de condamnable. Ne dites pas de bêtises. Ne commencez pas une bagarre pour une petite affaire. » Quand ‘Abdoullah bin Oubay, qui était aussi présent, a entendu cela, il a déclaré : « Un Mouhajir a frappé un Ansari dans le dos – même s’il ne l’avait giflé qu’une ou deux fois – mais par Allah, si nous retournons à Médine, la personne la plus honorable chassera la personne la plus méprisable ! » (Qu’Allah nous en préserve !) ‘Oumar a déclaré : « Ô Messager d’Allah ! Permettez-moi de tuer cet hypocrite ! » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Laisse cela tomber, de peur que les gens ne commencent à dire que Muhammad (que la paix soit sur lui) tue ses compagnons. »

Les détails de cet incident sont décrits dans l’ouvrage Sirat Khatamun-Nabiyyin. Étant donné que je les ai mentionnés dans le passé je ne vais pas les réitérer ici. Cependant, se référant aux derniers jours d’Abdoullah ibn Oubay, il est dit dans la biographie d’Ibn Hischam que par la suite, lorsque ‘Abdullah ibn Oubay énonçait de tels propos, son peuple le qualifiait de grand paresseux. Lorsque l’Envoyé d’Allah (s.a.w) en a eu vent, il a dit à ‘Oumar ibn al-Khattab : « Si je t’avais permis de le tuer le jour où tu m’en avais demandé la permission, les gens l’auraient dédaigné. À présent, ces mêmes personnes le tueraient si j’ordonnais son exécution. »

En d’autres termes, ceux qui le soutenaient dans le passé se sont soulevés contre lui, suite à [ma] patience et en raison du fait que la vérité est remontée à la surface. Et ils étaient prêts à le tuer.

‘Oumar déclare : « Par Allah ! J’ai su que les paroles du Messager d’Allah (s.a.w) étaient bien plus importantes que les miennes en termes de bénédictions. »

Lorsque l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a offert la prière funéraire d’Abdoullah ibn Oubay, le chef des hypocrites, ‘Oumar a déclaré : « Allah vous a interdit d’offrir la prière funéraire des hypocrites. » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répondu : « J’ai reçu le choix de demander pardon pour eux ou non. » Ainsi l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a offert sa prière funéraire. Puis, quand Allah a interdit catégoriquement [au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] d’offrir les prières funéraires des hypocrites, il a cessé de le faire.

Abu Salama relate de Jabir bin ‘Abdillah qu’Oumar ibn al-Khattab est venu après le coucher du soleil le jour de la Ghazwat al-Khandaq et il a commencé à maudire les mécréants de parmi les Qouraychites. Il a déclaré : « Ô Messager d’Allah ! Je n’ai même pas pu accomplir la prière d’Asr jusqu’au crépuscule. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Par Allah ! Moi non plus. » Nous nous sommes levés et sommes partis à Bouthan, l’une des vallées de Médine. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a fait ses ablutions pour la prière et nous avons également fait les nôtres et avons fait la prière d’Asr après le coucher du soleil. Ensuite, il a accompli la prière de Maghrib. »

Ceci est un hadith du recueil d’Al-Boukhari. Il y a un débat sur le nombre de prières que le Saint Prophète (s.a.w.) et ses compagnons n’avaient pas pu accomplir à l’heure durant la bataille du fossé. Il existe divers récits à cet égard. Voici l’un des récits. Jabir relate : « Le jour de la bataille du fossé, ‘Oumar a commencé à maudire les infidèles et a déclaré qu’il n’avait pas pu accomplir la prière d’Asr avant le coucher du soleil. » Nous sommes partis à Bouthan et avons accompli nos prières après le coucher du soleil. Ensuite, il a accompli la prière de Maghrib. » C’est aussi un récit tiré du Sahih d’Al-Boukhari. Selon le premier récit, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) les avait accompagnés.

Ensuite, ‘Ali relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dit lors de la Bataille du Fossé : « Qu’Allah remplisse de feu les maisons et les tombes des mécréants. Ils nous ont tenus occupés et ne nous ont pas permis d’accomplir la prière du milieu tant et si bien que le soleil s’est couché. »

Ce récit d’Ali se trouve dans le recueil d’Al-Boukhari.

Le père d’Abou ‘Oubaydah ibn ‘Abdillah relate : « Le jour du Fossé, les polythéistes ont empêché l’Envoyé d’Allah (s.a.w) d’accomplir quatre prières jusqu’à la tombée de la nuit et la partie qu’Allah a voulu qu’elle s’écoule. Le narrateur déclare que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à Bilal de lancer l’appel à la prière : il l’a fait. Ensuite l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a demandé qu’on fasse l’Iqamah. Et il a accompli la prière de Zouhr. Ensuite, il a demandé qu’on fasse l’Iqamah et il a offert la prière d’Asr. Puis, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a demandé qu’on fasse l’Iqamah et il a accompli la prière de Maghrib. Enfin, il a demandé qu’on fasse l’c et il a accompli la prière d’Isha. »

Ce récit est tiré du Mousnad d’Ahmad Bin Hambal.

Le Messie Promis (a.s.) a déclaré que tous ces récits étaient « faibles » et n’a validé qu’un seul qui mentionne l’accomplissement de la prière d’Asr dans un délai plus court que d’habitude.

En réponse à l’objection du pasteur Fateh Masih au fait que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) aurait accompli quatre prières en retard lors de la Bataille du Fossé, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Selon vos insinuations sataniques, quatre prières ont été accomplies en Qadha lorsque les musulmans creusaient la tranchée. Sachez tout d’abord, que le mot Qadha a été utilisé. O ignorants ! Qadha signifie accomplir la prière et pas l’abandonner. Qadha ne signifie pas abandonner la Salat. Si une personne abandonne sa Salat, on utilise le terme Fawt. C’est pourquoi j’ai offert une récompense de cinq mille roupies dans une annonce pour expliquer que certains imbéciles qui s’opposent à l’islam ne connaissent même pas encore le sens de la Qadha. Celui qui ne peut pas utiliser les mots dans leur contexte, ne pourra pas émettre de critiques sur des subtilités. La réponse à cette insinuation que quatre prières ont été combinées durant le creusement de la tranchée est comme suit : Allah déclare qu’il n’y pas de contrainte en matière de religion : c’est-à-dire que ces préceptes ne sont pas intransigeants au point de causer la destruction de l’homme. C’est pour cette raison que Dieu enjoint de combiner et de raccourcir la Salat en cas de nécessité et lorsque frappent les malheurs. Mais ici on ne trouve pas mention de hadiths authentiques sur le fait de combiner les quatre Salats.

Selon le Fath al-Bari, exégèse du Sahih d’Al-Boukhari, il est dit que seule la Salat al-‘Asr a été effectuée avec un léger retard. »

S’adressant à son adversaire, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Si vous étiez devant moi en ce moment, je vous aurais demandé s’il y a des récits affirmant que quatre Salats ont été omises. Quatre prières peuvent être combinées selon la Chari’ah elle-même, c’est-à-dire Zouhr et ‘Asr, et ensuite Maghrib et ‘Icha. Certes il existe un récit faible notamment que les Salats de Zouhr et d’Asr, de Maghrib et d’Icha ont été faites au même moment. Mais d’autres hadiths authentiques réfutent cela et affirment tout simplement que la prière d’Asr a été faite avec un léger retard. »

Voici le rôle d’Oumar lors du traité de Houdaibiyya. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a appelé ‘Oumar ibn al-Khattab pour l’envoyer à La Mecque afin d’informer les nobles parmi les Qouraychites des raisons de la présence du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Ô Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Je crains pour ma vie. Les Qouraychites sont conscients de mon inimitié envers eux. Ils savent à quel point je leur suis hostile. Je suis dur envers eux et aucun membre de ma tribu, les Banou ‘Adi ibn Ka’b, ne se trouve à La Mecque pour me sauver. »

Ainsi, ‘Oumar a exprimé une certaine appréhension.

Selon un autre récit, ‘Oumar (r.a.) aurait également dit à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) : « Si vous le souhaitez, je pourrais m’y rendre. » Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’a rien dit. ‘Oumar (r.a.) a ajouté : « Je vous suggère une personne qui est plus respectée par les Qouraychites que moi, à savoir ‘Outhman bin ‘Affan. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a convoqué ‘Outhman et l’a envoyé auprès d’Abou Soufyan et d’autres nobles des Qouraychites pour les informer qu’il n’était pas venu livrer bataille mais pour accomplir les rites de la Ka’bah et pour lui rendre hommage.

J’en ai déjà mentionné les détails dans le contexte des récits sur ‘Outhman.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb explique à ce propos : « Quand on consignait les conditions du traité de Houdaybiyya, Abou Jandal, le fils de Souhayl bin ‘Amr, qui était l’ambassadeur des Qouraychites, s’est soudainement frayé un chemin dans cette assemblée, trébuchant dans ses fers et ses menottes. Ce jeune homme avait été emprisonné par les habitants de La Mecque quand il est devenu musulman et ils l’avaient soumis à de sévères tourments. Quand il a appris que le Saint Prophète (s.a.w.) s’était approché de La Mecque, il a pu s’échapper d’une manière ou d’une autre à l’emprisonnement des Qouraychites et, toujours restraint dans ses fers, il a réussi à tituber jusqu’à Houdaybiyya. Incidemment, il y est arrivé à un moment où son père stipulait la condition : « Tout homme qui vient chez les musulmans du peuple de La Mecque, même s’il est musulman, sera renvoyé. » Abou Jandal s’est jeté devant les musulmans et a crié très douloureusement : « Ô vous les musulmans ! Je suis soumis à ce tourment, simplement parce que j’ai accepté l’islam ! Sauvez-moi pour l’amour de Dieu ! À la vue de cela, les musulmans étaient en tourment. Mais Souhayl s’est obstiné et a dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Conformément à ce traité, c’est la première demande que je vous fais : notamment que vous me retourniez Abou Jandal. » Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « Le traité n’a pas encore été finalisé. » Souhayl a répondu : « Si vous ne me le rendez pas, considérez ce traité comme dissous. » Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Laissez cela et accordez-nous Abou Jandal comme un acte de faveur et de gentillesse. » Souhayl a répliqué : « Non, jamais. » Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Souhayl ! Ne soyez pas obstiné ! Écoutez-moi. » Souhayl a déclaré : « Je ne peux en aucun cas accepter cela. » Sur ce, Abou Jandal s’écria une fois de plus : « O vous les musulmans ! Allez-vous retourner votre frère chez les idolâtres après qu’il ait subi des tourments si sévères ? »

Il est étrange de noter qu’Abou Jandal n’a pas fait appel au Saint Prophète (s.a.w.), mais aux musulmans ordinaires. Peut-être était-ce parce qu’il savait qu’indépendamment de la douleur que le Saint Prophète (s.a.w.) ressentait dans son cœur, il ne permettrait jamais que le traité soit affecté de manière préjudiciable. Cependant, il s’attendait à ce que le reste des musulmans, peut-être dans leur indignation, trouve un moyen de justifier sa liberté, car les clauses du traité étaient toujours en cours de rédaction. Malgré cela, et indépendamment de l’émotion des musulmans, il leur était impossible de prendre position contre la volonté du Saint Prophète (s.a.w.). Le Saint Prophète (s.a.w.) est resté silencieux pendant un certain temps, puis a déclaré tout ému : « Ô Abou Jandal ! Sois patient ! Regarde vers Dieu, car c’est Lui Qui en effet arrangera ta délivrance et celle de tes frères musulmans faibles. À l’heure actuelle, nous sommes liés par nos circonstances, car nous avons déjà conclu un accord avec le peuple de La Mecque et nous ne pouvons violer ce traité. »

Les musulmans étaient témoins de cette scène et dans leur indignation religieuse, leurs yeux étaient remplis de rage, mais par respect ils sont restés silencieux devant le Saint Prophète (s.a.w.). ‘Oumar (r.a.) n’en pouvait plus. Il s’est rapproché du Saint Prophète (s.a.w.) et lui a demandé d’une voix tremblante : « N’êtes-vous pas le messager véridique d’Allah ? Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Oui, en effet, je le suis. » ‘Oumar a déclaré : « Ne suivons-nous pas la vérité et notre ennemi le mensonge ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Oui, il en est bien ainsi. » Oumar a déclaré : « Pourquoi donc devrions-nous supporter cette humiliation en ce qui concerne notre vraie religion ? » En voyant cet état d’Oumar (r.a.), le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Ô ‘Oumar ! Je suis le Messager de Dieu. Je comprends la volonté de Dieu et je ne peux pas agir contre elle ; et c’est Lui Qui sera mon aide. »

Mais l’indignation dans l’humeur d’Oumar (r.a.) grandissait, à chaque instant. Il a dit : « N’aviez-vous pas dit que nous ferions le Tawaf autour de la Ka’bah ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Oui, en effet, mais avais-je aussi dit que ce Tawaf aurait lieu cette année-ci ? » ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Non, vous ne l’aviez pas dit. »

Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Alors, sois patient. Si Dieu le veut, vous entrerez en effet à La Mecque et accomplirez le Tawaf de la Ka’bah. »

Cependant, en raison de ses émotions, ‘Oumar (r.a.) n’était pas satisfait. Néanmoins, en raison du respect qu’inspirait le Saint Prophète (s.a.w.), ‘Oumar (r.a.) est parti voir Abou Bakr (r.a.). Tout ému, il lui a posé les mêmes questions et Abou Bakr (r.a.) a offert la même réponse à la manière du Saint Prophète (s.a.w.). Cependant, Abou Bakr (r.a.) lui a également conseillé : « Ô ‘Oumar ! Maitrise-toi ! Ne laisse pas ton emprise se desserrer de la corde du Messager d’Allah. Par Dieu, cet homme, dans la main duquel nous avons donné les nôtres, est sans aucun doute véridique. »

‘Oumar (r.a.) disait que sous le coup de l’émotion il avait dit de telles choses à l’époque, mais que plus tard, il avait eu beaucoup de remords. De plus, afin d’effacer les effets de cette faiblesse, il accomplit de nombreux actes volontaires en guise d’expiation. En d’autres termes, il a fait de l’aumône, il a jeûné et offert des Salats volontaires et a même libéré de nombreux esclaves, afin d’effacer la tache de cette faiblesse.

Le quatrième Calife avait l’habitude de prononcer des discours lors de la Jalsa avant son califat. Je vous présente une partie d’un de ses discours à ce propos. Il déclare : « Il ne fait aucun doute que le cri de douleur et d’angoisse qui est sorti du cœur d’Oumar comme une question était également présent dans les cœurs de nombreux autres musulmans. Bien qu’il ne fasse aucun doute que les émotions qu’Oumar a exprimées dans son discours n’étaient pas seulement les émotions d’Oumar mais aussi d’autres – de telles pensées existaient aussi dans des centaines d’autres cœurs – ce courage d’Oumar s’est transformé pour lui en une telle erreur qu’il l’a regrettée plus tard, et ce pour le restant de ses jours. Il jeûnait beaucoup, accomplissait de nombreux actes d’adoration, faisait de nombreuses aumônes et implorait à foison le pardon de Dieu. Mais la soif de remords n’en a pas été étanchée. L’anxiété de Houdaybiyya était temporaire, mais s’est rapidement transformée en contentement grâce aux bénédictions qui sont descendues du ciel. Mais l’anxiété que cette impatience a créée dans le cœur d’Oumar est devenue une angoisse permanente qui ne l’a jamais quitté. Il a toujours dit avec regret : « Je souhaitais ne pas avoir posé cette question au Saint Prophète (s.a.w.). » Plusieurs fois, je pense que sur son lit de mort, lorsqu’il prenait ses derniers souffles, ‘Oumar récitait : « Ô Seigneur ! Je ne Te demande pas la récompense de mes bonnes actions. Pardonne-moi [tout simplement] mes péchés. » Le plus grand de péchés qu’il s’imaginait et qui l’agitait était l’erreur qu’il avait commise à Houdaybiyya. Lors de la rédaction du pacte, seul Allah, le dépositaire des secrets du cœur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et son Compagnon céleste, connaissait l’état de son cœur suite au désarroi qu’il avait constaté chez les musulmans. Mais les trois phrases simples qui sont sorties de sa langue bénie en réponse à ‘Oumar, en disent beaucoup à ceux qui méditent à ce propos. »

‘Oumar avait lui aussi signé le pacte de Houdaybiyya conclu entre les musulmans et les polythéistes de La Mecque.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad dit à ce propos : « Deux exemplaires de cet accord ont été transcrits ; et comme témoins, de nombreuses personnes estimées y ont apposé leur signature. De parmi les musulmans il y avait Abou Bakr, ‘Oumar, ‘Outhman, ‘Abdour-Rahman Bin ‘Awf, Sa’d bin Abi Waqqas et Abou ‘Oubaydah. Souhayl bin ‘Amr a pris une copie de l’accord et est retourné à La Mecque, tandis que l’autre copie est restée chez le Saint Prophète. »

L’ouvrage Sirat-Khatamun-Nabiyine présente ceci à propos du retour après le traité de Houdaybiyya.

« Après avoir fait son sacrifice, le Saint Prophète (s.a.w.) a ordonné le retour à Médine. Cela faisait un peu moins de 20 jours depuis que le Saint Prophète (s.a.w.) était arrivé à Houdaibiyya. Au cours de son voyage de retour, lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) a atteint Qoura al-Ghamim près d’Ousfan. ‘Ousfan est situé à 130 kilomètres de Médine et Qoura al-Ghamim est une vallée située à 12 kilomètres de là. Il faisait nuit. Le Saint Prophète (s.a.w.) a fait une annonce et a rassemblé tous ses compagnons. Il a déclaré : « Cette nuit, une sourate m’a été révélée. Elle m’est plus chère que toute chose de ce monde. » Elle se lit comme suit :


إِنَّا فَتَحْنَا لَكَ فَتْحًا مُبِينًا ۞ لِيَغْفِرَ لَكَ اللَّهُ مَا تَقَدَّمَ مِنْ ذَنْبِكَ وَمَا تَأَخَّرَ وَيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكَ وَيَهْدِيَكَ صِرَاطًا مُسْتَقِيمًا ۞ وَيَنْصُرَكَ اللَّهُ نَصْرًا عَزِيزًا

 

C’étaient les versets 2 à 4 de la sourate Al-Fath.

Au verset 28 il est dit :


لَقَدْ صَدَقَ اللَّهُ رَسُولَهُ الرُّؤْيَا بِالْحَقِّ لَتَدْخُلُنَّ الْمَسْجِدَ الْحَرَامَ إِنْ شَاءَ اللَّهُ آَمِنِينَ مُحَلِّقِينَ رُءُوسَكُمْ وَمُقَصِّرِينَ لَا تَخَافُونَ

 

C’est-à-dire : « Ô Messager ! Nous t’avons en effet donné une magnifique victoire, afin que nous puissions commencer pour toi une ère, où le voile du pardon couvrira tes défauts, passés et futurs, et que Dieu puisse compléter Sa faveur sur toi et puisse te mener vers le chemin du succès. Et en effet, Allah t’aidera d’une aide puissante… »

«La vérité est que Dieu a effectivement accompli la vision de Son Messager. Pour l’instant, si Dieu le veut, vous entrerez dans la maison sacrée en toute sécurité, certains d’entre vous ayant la tête rasée et d’autres ayant les cheveux coupés court, et vous n’aurez aucune crainte. » En d’autres termes, si vous étiez entré à La Mecque cette année, cela n’aurait pas été une entrée de sécurité, cela aurait été une entrée de guerre et d’effusion de sang. Cependant, dans la vision, Dieu avait montré une entrée de sécurité et c’est pour cette raison qu’à la suite de l’accord de cette année, un état de sécurité a été créé. Maintenant, conformément à la vision montrée par Dieu, vous entrerez bientôt dans la Mosquée Sacrée dans un état de sécurité. »

Et il en a été ainsi. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) a récité ces versets aux compagnons, étant donné le cœur de certains d’entre eux ressentait encore l’amertume du traité de Houdaibiyya, ils ont été surpris en pensant qu’ils retournaient après un échec, mais pourtant Dieu leur donnait la bonne nouvelle de la victoire. Certains compagnons, dans leur empressement, disaient même : « Est-ce une victoire que nous revenions sans accomplir le Tawaf de la Ka’bah ? » Lorsque ces paroles sont parvenues aux oreilles du Saint Prophète (s.a.w.), il a exprimé un grand mécontentement. Dans un discours bref mais puissant, il a déclaré : « C’est une objection absurde ! Car si vous y réfléchissez, il sera évident que le traité de Houdaibiyya est vraiment un grand triomphe pour nous. Les Qouraychites, qui étaient déterminés à nous faire la guerre, en ont eux-mêmes abandonné l’idée et ont conclu un traité de paix avec nous ; et ils ont promis de nous ouvrir les portes de La Mecque l’année suivante. Protégés des méfaits des Qouraychites, nous rentrons maintenant en paix et en sécurité, tout en recevant le parfum de notre future victoire. Par conséquent, en effet, c’est une grande victoire. Avez-vous tous oublié comment ces mêmes Qouraychites avaient lancé des assauts contre vous à Ouhoud et lors de la bataille d’Al-Ahzab ? Cette terre, malgré toute son immensité, était devenue étroite pour vous et vos yeux avaient été pétrifiés, et vous aviez tremblé de peur ? Aujourd’hui, ces mêmes Qouraychites ont conclu un traité de paix et de sécurité avec vous ! » Les compagnons ont répondu : « Ô Messager d’Allah ! Nous avons compris ! Nous avons compris ! Nous ne bénéficions pas de votre clairvoyance. Mais maintenant, nous avons compris que ce traité est vraiment un grand triomphe pour nous. »

Avant cette allocution du Saint Prophète (s.a.w.), ‘Oumar (r.a.) était également dans un état d’extrême appréhension. Il a lui-même raconté qu’au retour de Houdaibiyya, alors que le Saint Prophète (s.a.w.) voyageait de nuit, il s’est présenté devant lui et, tout en s’adressant au Saint Prophète (s.a.w.), il a voulu lui dire quelque chose. Le Saint Prophète (s.a.w.) est cependant resté silencieux. ‘Oumar s’est adressé à lui une deuxième puis une troisième fois, mais le Saint Prophète (s.a.w.) est demeuré silencieux comme avant. ‘Oumar a été attristé par ce silence du Saint Prophète (s.a.w.). Il déclare : « Je me suis dit : ô ‘Oumar ! Tu es ruiné ! Tu t’es adressé à trois reprises au Saint Prophète (s.a.w.) ; mais le Messager d’Allah n’a pas répondu. J’ai devancé le groupe des musulmans alors que je ressentais une profonde appréhension à propos de ce qu’était l’affaire. J’avais peur qu’un verset coranique n’ait été révélé à mon sujet. Sur ce, un homme a énoncé mon nom et dit : « Le Messager d’Allah convoque ‘Oumar ibn Al-Khattab ! » Je me suis dit : « Je suis sûr qu’un verset coranique a été révélé à mon sujet ! » Tout perturbé, je me suis présenté précipitamment au Saint Prophète (s.a.w.), je l’ai salué et je me suis tenu à ses côtés. Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Une telle sourate m’a été révélée, qui m’est plus chère que toute chose en ce monde. » Ensuite, le Saint Prophète (s.a.w.) a récité les versets de la Sourate Al-Fatḥ. ‘Oumar (r.a.) a demandé : « Ô Messager d’Allah ! Ce traité est-il vraiment une victoire pour l’islam ? Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Oui, en vérité, c’est notre triomphe. » Alors, ‘Oumar (r.a.) a été satisfait et est demeuré silencieux. Ensuite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est retourné à Médine.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « À l’occasion du traité de paix de Houdaybiyya, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a conclu une trêve avec les polythéistes de La Mecque. Ceci a causé un tel malaise parmi les Compagnons que pas moins qu’Oumar lui-même est parti voir l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et lui dit : « Ô Messager d’Allah ! Allah ne vous avait-il pas promis que nous ferions le Tawaf de la Ka’bah ou l’islam n’est-il pas destiné à sortir victorieux ? Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Certainement ! » ‘Oumar a demandé : « Pourquoi avons conclu ce pacte aussi hâtivement ? » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Certes, Allah avait promis que nous ferions le Tawaf, mais Il n’avait pas dit que nous le ferions cette année. »

La mention du Calife ‘Oumar n’est pas terminée. Incha Allah, je la continuerai à l’avenir.

À présent, je vais mentionner quelques personnes dont je dirigerai les prières funéraires.

Le premier d’entre eux se nomme Malik Muhammad Yusuf Saleem Sahib qui était en charge du département du Zud Nawisi. Il est décédé à l’âge de 86 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était le seul ahmadi de sa famille. Il s’est converti à l’Ahmadiyya en 1952. Son frère aîné lui a trouvé un emploi dans les chemins de fer. Mir Hamidullah, un ahmadi, était alors ingénieur en chef. Il recevait le journal Al-Fazl et Mir Hameedullah Sahib prêchait aussi le message de l’Ahmadiyya. Après avoir lu le journal Al-Fazl, le défunt est devenu un ahmadi. Cependant, lorsque les membres de sa famille l’ont découvert, ils l’ont menacé de mort s’il ne quittait l’Ahmadiyya. Mais il a quitté sa maison et n’a pas quitté Ahmadiyya. Quand le danger a pris de l’ampleur, il a quitté sa maison dans ces conditions. Sa mère lui a dit un jour de se cacher la nuit de ses frères et de partir de là et de ne plus jamais revenir ici sinon sa vie serait en danger.

Le défunt a fait sa maîtrise en études islamiques à l’université du Pendjab à Lahore. Ensuite, il est entré à la Jamia Ahmadiyya en 1958. Après avoir obtenu son diplôme en 1963 il a été posté dans le bureau de l’Ifta avec Malik Saif-ur-Rehman, qui était alors le moufti. En 1967, il a été transféré au Département du Zud Nawisi, après le décès de Maulana Muhammad Yaqub Tahir Sahib, responsable de ce département. Le troisième Calife l’a nommé à sa place dans le département du Zud Nawisi.

Le défunt était responsable de ce département jusqu’en 1985. Au département du Zud Nawisi, il était responsable de la préparation des sermons, discours, programmes, rapports de visites, etc. du Calife. Feu le troisième Calife avait participé à la Conférence sur la Croix tenue à Londres en 1978. Le défunt avait accompagné le Calife et avait préparé un rapport à ce sujet.

Il avait aussi aidé grandement feu le quatrième Calife dans la préparation de la biographie du deuxième Calife. Feu le quatrième Calife avait fait ses éloges.

Malik Yusuf Saleem Sahib, le défunt, avait accompagné le quatrième Calife lors de sa tournée en Australie, aux îles Fidji et à Singapour en 1983. Et après la migration il faisait les copies de cassettes audio de sermons d’une très belle manière. Il partait dans une maison à Faisalabad pour préparer ces cassettes, car il fallait prendre des précautions et les rapportait ensuite.

Il a servi pendant quelques années sur le terrain en tant que missionnaire. Il a pu travailler sur les sermons du quatrième Calife au sein de la Tahir Foundation.

Il a pu rédiger les actes de la choura au sein du bureau de secrétaire privé. Après sa retraite, il a été réemployé. Ensuite, il a cessé de travailler en 2013 pour cause de maladie. Il s’était marié deux fois. Du premier mariage, il a eu une fille. Après cela, sa femme est décédée. Puis il s’est remarié. Il a eu deux fils et trois filles du deuxième mariage. Sa fille, Qudsia Mahmood Sardar, dit : « Notre père a établi une relation entre nous et Allah. Il nous a beaucoup conseillés à ce sujet. Il nous enjoignait strictement d’accomplir nos prières. Il se mettait en colère quand on priait tardivement et pleurait beaucoup durant ses prières de Tahajjoud. Il avait l’habitude de réciter une partie du Saint Coran quotidiennement. Même durant sa maladie, il avait l’habitude de demander s’il c’était l’heure de la prière ou non. Il était très inquiet au sujet des prières. Il nous a inculqué l’amour et l’obéissance au Califat. Il avait un immense amour pour le califat. Il avait l’habitude de dire que l’obéissance au califat est la seule source de toute bénédiction. Il a enduré de grandes épreuves pour la cause de l’Ahmadiyya. Rasheed Tayyab est le secrétaire privé adjoint. Il déclare : « Mirza Saleem Sahib était le responsable qui est arrivé au département du Zud Nawisi lors du troisième Califat. Il a pu servir dans ce département pendant longtemps et avait l’habitude de consigner les discours et des reportages pour le journal Al-Fazl. Il était très responsable et organisé. Son niveau de langue était également très élevé. » Et comme je l’ai dit, le défunt a eu l’occasion d’accompagner le troisième calife et le quatrième calife lors des voyages en Afrique et en Europe. Il accomplissait son travail avec beaucoup de soin. Il avait l’habitude d’écrire chaque mot soigneusement et attentivement, priant pour qu’il n’y ait aucune différence par rapport au sens original. Même lorsqu’il a pris sa retraite en 2013, s’il y avait des difficultés à préparer le rapport de la choura, quand on l’appelait au bureau du secrétaire privé, il s’y rendait immédiatement et disait toujours qu’il se sentait heureux de pouvoir servir.

J’ai également la même idée de sa personne : il était quelqu’un de calme, passionné de son travail et qui s’est acquitté de son devoir de Waqf en toute discrétion : il n’a pas fait d’exigences et menait une vie très simple. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa grâce et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer ses bonnes actions.

La deuxième personne dont je dirigerai la prière funéraire se nomme Shoaib Ahmed Sahib, Waqif-e-Zindagi. Il était le fils de Bashir Ahmed Sahib Kala Afghana, un darwesh de Qadian. Il est décédé à l’âge de 56 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il a commencé à servir à partir de 1987.

Il a servi dans divers départements de l’Anjuman Ahmadiyya en tant que travailleur, officier et Nazir. Il était responsable du bureau Ouliya, Nazir Baitul Mal Kharch, Nazim Waqf-e-Jadid, Mal, officier de la Jalsa Salana et Sadr du Majlis Khuddam ul Ahmadiyya en Inde. Il a servi pendant plus de 33 ans. Il était lui aussi très régulier dans ses actes d’adoration. Il accomplissait avec régularité ses prières de Tahajjoud et autres Nawafil. Il faisait montre d’un haut niveau d’obéissance envers le Califat.

Il disait toujours qu’il fallait appliquer immédiatement toute directive reçue du Calife. Il avait une connaissance profonde du Saint Coran ainsi que des écrits du Messie Promis (a.s.) et des Califes de la communauté. Il avait de grandes connaissances religieuses et maîtrisait tous les sujets. C’était une personne très joviale et sociable. Il aimait les gens appartenant à toutes les classes. Il prenait grand soin des personnes nécessiteuses et de ses subordonnés. À Qadian, tout le monde fait ses éloges. Il était très courageux et reconnaissant. Le défunt faisait partie du système d’Al-Wassiyat. Il laisse derrière lui son épouse et ses deux fils. Il était le beau-fils de Jalal-ud-Din Nayyar, le président du Sadar Anjuman Ahmadiyya de Qadian. Rafiq Baig qui supervise le Bayt-ul-Mal Amad Qadian écrit : « J’ai eu l’opportunité de travailler pendant dix-huit ans à ses côtés au sein du Khuddam-ul-Ahmadiyya de l’Inde et du bureau de la Jalsa Salana de Qadian. Il inspirait les gens qui travaillaient avec lui par son exemplarité. Au cours des journées de la Jalsa Salana, il travaillait dans le bureau jusqu’à trois, quatre heures du matin, et il s’enquerrait au sujet du confort des invités. S’il voyait une quelconque lacune, il la corrigeait immédiatement. Il enjoignait toujours de s’occuper au mieux des invités du Messie Promis (a.s.). Si jamais un bénévole se comportait mal envers les invités, il s’excusait en personne auprès d’eux. » Son beau-frère a également écrit que le défunt avait l’habitude de dire qu’il ne haïssait personne dans le monde. Un inspecteur de la Wakalat-e-Mal Tahrik-I-Jadid écrit : « Nous avions fait une tournée de 75 jours afin de visiter les provinces de l’Inde, au Kerala et dans le Tamil Nadu. Au cours de cette tournée, j’étais tombé malade, et le défunt s’était occupé de moi tel un parent. » Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt, et qu’Il accorde la patience à son épouse et à ses enfants ; et qu’Il leur permette de perpétuer ses nobles actions.

Le prochain défunt dont je ferai mention se nomme Maqsood Ahmad Bhatti, qui était missionnaire de la communauté à Qadian. Il est décédé le 18 mai à l’âge de 52 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était membre de la communauté Ahmadiyya de Char Kaur, district Rajouri, dans la province de Jammu-et-Cachemire. Il a eu l’opportunité de servir pendant trente ans. Il a eu l’opportunité de servir en tant qu’Amir de la zone Lucknow et pendant environ un an en tant que missionnaire-en-chef de Srinagar. Depuis 2017 et jusqu’à son décès, il a eu l’opportunité de servir en tant que Qadi central à temps plein. Il s’acquittait de ses fonctions au sein de la Qada avec une grande diligence et sincérité. Il a statué sur de nombreuses affaires. Il était très soucieux des responsabilités qui lui étaient confiées. Lorsqu’il était malade et hospitalisé ces derniers jours suite à une infection au coronavirus, bien qu’étant hospitalisé, il était soucieux du travail de la communauté. C’était une personne très sociable, joviale, et courageuse, c’était un Waqif-i-Zindagi qui avait une bonne compréhension des choses, et qui était assidu. Le défunt était membre du système d’Al-Wassiyat ; il laisse dans le deuil sa mère, trois frères, son épouse et trois filles. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt, qu’Il protège ses enfants, et qu’Il leur permette de perpétuer ses pieuses actions.

Le prochain défunt dont je dirigerai la prière funéraire se nomme Javed Iqbal, de Faisalabad, qui est décédé à l’âge de 66 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son fils, Talha Javed, écrit que l’Ahmadiyya a été introduite dans leur famille à travers son arrière-grand-père, Baba Chakirah, dont le nom dérivé de sa profession de fabriquant et de réparateur de meules. Il travaillait en faisant des annonces dans la rue, et il en profitait pour chanter à voix haute les vers du Messie Promis (a.s.) afin d’ouvrir des voies pour le Tabligh. Par la grâce d’Allah, en plus d’être régulier dans ses prières quotidiennes, il offrait régulièrement la prière de Tahajjoud. Il enjoignait également les membres de sa famille à offrir les prières en congrégation ; la prière était faite en congrégation dans leur foyer. Il récitait régulièrement le Saint Coran avec la traduction. Il avait un grand respect pour le sermon du vendredi : il réunissait tous les membres de sa famille pour l’écouter ensemble sur la MTA. Il avait un enthousiasme pour servir dans la voie de la religion qui frôlait l’obsession. Après les incidents de 1984, lorsque le sermon du Calife était partagé dans les communautés à travers des cassettes audio, il en transportait dans un sac et les distribuait de village en village à vélo. Lorsque la MTA a été lancée, il a fait installer une parabole chez lui, et il invitait les gens chez lui pour écouter le sermon. Il laisse derrière lui sa mère, son épouse Amtoul Basit, ses deux fils et sa fille. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.

La prochaine défunte dont je ferai mention se nomme Madiha Nawaz, épouse de Nawaz Ahmad, missionnaire de la communauté au Ghana, qui est décédée le 16 avril à l’âge de 36 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle résidait au Ghana où elle est décédée. Son mari missionnaire écrit ceci : « Durant nos seize années de mariage, j’ai été témoin de ses nombreuses qualités. Elle était très courageuse et patiente, elle était empathique et altruiste. C’était une excellente mère et une épouse fidèle. Au Ghana, dès qu’elle en avait la possibilité, elle dispensait des cours aux enfants. Elle a enseigné le Saint Coran à ses enfants. Elle se comportait d’une façon exemplaire envers sa belle-famille. Elle ne répondait jamais aux paroles dures d’autrui ; au contraire, elle faisait preuve d’une tolérance, et elle m’enjoignait également de faire preuve de tolérance. Elle encourageait à faire des supplications. Elle était très pointilleuse en ce qui concerne l’éducation de ses enfants. Afin d’attacher ses enfants au Califat, elle leur racontait souvent des anecdotes des bénédictions liées au Califat. Elle s’occupait des personnes pauvres, et était une femme pieuse. » Elle laisse dans le deuil son mari, et ses trois enfants, Furad Safih âgé de 13 ans, Faizia âgée de 8 ans, et Zara, âgée d’un an. Tous les enfants sont Macha Allah des Waqifîn-e-Nao. Qu’Allah accepte les supplications qu’elle avait faites pour ses enfants, qu’Il élève son rang et qu’Il fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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