Sermons 2022

Les oeuvres du calife Abou Bakr

Dans son sermon du 16 septembre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué les accomplissements du calife Abou Bakr (r.a.).

Sermon du vendredi 16 septembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais les œuvres accomplies par [le Calife] Abou Bakr (r.a.) au cours de son califat. Voici quelques détails sur les droits de Dhimmis. Il s’agit de ces sujets qui, s’étant soumis à l’État islamique, suivaient cependant leur religion et dont la protection était garantie par l’État musulman. Contrairement aux musulmans, ils étaient exemptés du service militaire et du paiement de la Zakat. C’est pour cette raison qu’on leur prélevait un impôt modique, communément appelé la Jizya, pour assurer la protection de leurs biens, de leurs personnes et de leurs droits. Cet impôt était de 4 Dirhams par an et par personne : il était imposé sur les adultes jouissant d’une bonne santé et actifs. Les vieux, les handicapés, les nécessiteux et les enfants en étaient exemptés. Voire les handicapés et les démunis étaient soutenus par la Trésorerie de l’État musulman. Lors des conquêtes de l’Irak et de la Syrie, nombre de tribus et de hameaux étaient devenus les sujets de l’État islamique en payant la Jizya. Les conditions des pactes conclus avec eux stipulaient, entre autres, que leurs cloîtres et leurs églises ne seraient pas détruits ni les forteresses qu’ils utilisaient pour se réfugier suite aux attaques ennemies. Ils auront le droit d’utiliser leurs cloches et pourront sortir leurs croix lors de leurs processions et de leurs festivités.

Khalid Ibn Al-Walîd avait conclu un pacte avec les gens d’Al-Hîrah, durant le califat d’Abou Bakr (r.a.). Il stipulait, entre autres, que la Jizya ne serait pas imposée sur les vieux incapables de travailler ou frappés de maladie ou de quelque autre malheur ou qui étaient naguère riches avant de sombrer dans une telle pauvreté qu’elle les contraignait à vivre de l’aumône de leurs coreligionnaires. Ceux-là n’auront pas à payer la Jizya. Tant qu’ils vivront dans le Dâr Al-Hijrah et le Dâr Al-Islâm, c’est-à-dire sous la gouvernance de l’État musulman, la trésorerie musulmane subviendra à leurs besoins et à ceux des membres de leur famille. Si ces individus quittent le territoire islamique pour se rendre ailleurs, les musulmans ne seront plus responsables de leur subvention. Selon un récit, le pacte conclu entre Khalid Ibn Al-Walîd et les gens d’Al-Hîrah stipulait que les pauvres, les nécessiteux et les moines seraient exemptés de la Jizya.

La compilation du Saint Coran était une œuvre importante accomplie à l’époque du Calife Abou Bakr (r.a.). Cette compilation était un service sans pareille à l’époque de l’âge d’or du califat d’Abou Bakr (r.a.). Son arrière-plan était la bataille de Al-Yamâmah menée contre Mousaylimah le Menteur. Mille deux cents musulmans sont tombés en martyr lors de ce conflit, dont une majorité d’éminents compagnons et de Houffâdh (mémorisateurs du Coran) : selon un rapport, 700 de ces Houffâdh seraient tombés en martyrs. Au vu de cette situation, Dieu a inspiré à ‘Oumar l’idée de la compilation du Coran. Il en a fait mention au Calife Abou Bakr. Les détails en ont été mentionnés dans un hadith du recueil d’Al-Boukhari. Selon ‘Oubayd Ibn Al-Sabâq, Zayd Ibn Thâbit Al-Ansari a relaté : « Abou Bakr (r.a.) m’a fait appeler lorsque les gens d’Al-Yamâmah sont tombés en martyrs ; ‘Oumar (r.a.) était à ses côtés. Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « ‘Oumar (r.a.) est venu me voir et m’a informé que de nombreux Houffâdh sont tombés en martyrs au cours de la bataille d’Al-Yamâmah, et j’ai peur que d’autres Qâris (personnes ayant mémorisé le Saint Coran) ne tombent en martyrs au cours d’autres batailles, et qu’ainsi une partie du Coran soit perdue, à moins que vous ne compiliez l’ensemble des versets du Coran. »

Abou Bakr a ajouté : « J’ai dit à ‘Oumar (r.a.) : « Comment puis-je ordonner quelque chose qui n’a pas été accompli par le Saint Prophète (s.a.w.) ? » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Par Dieu, il s’agit d’une noble tâche ! » Il m’a répété cela à plusieurs reprises, au point où Allah m’a convaincu qu’il fallait l’accomplir ; et je considère pertinent ce qu’Oumar (r.a.) a proposé. »

Zayd a déclaré : « Abou Bakr (r.a.) a dit : « Ô Zayd ! Tu es jeune et sage, et nous n’avons aucun soupçon à ton égard. Tu avais pour habitude de retranscrire les révélations reçues par le Saint Prophète (s.a.w.), alors recherche toutes les parties du Coran et compile-les. » Zayd Ibn Thâbit a répondu : « Je jure au nom de Dieu, que s’il m’avait confié la mission de déplacer une montagne d’un endroit à un autre, cela m’aurait été plus facile que la tâche qu’il venait de me confier. » C’est-à-dire c’était là une tâche immense. Zayd a répondu : « Pourquoi entreprenez-vous ce que le Saint Prophète (s.a.w.) n’avait pas entrepris ? » Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Par Allah, il s’agit d’une tâche noble. » Abou Bakr répété cela plusieurs fois, jusqu’à ce qu’Allah m’ait convaincu comme Il avait convaincu Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar (r.a.). Je me suis levé et je suis parti à la recherche des différentes parties du Saint Coran. Je les ai recherchées sur des branches de dattiers, sur des pierres blanches et dans la mémoire des gens. J’ai trouvé la dernière partie de la sourate Al-Tawbah auprès de Houdhaymah Al-Ansari que je n’avais trouvée chez personne d’autre. Il s’agit des versets :

لَقَدْ جَاءَكُمْ رَسُولٌ مِنْ أَنْفُسِكُمْ عَزِيزٌ عَلَيْهِ مَا عَنِتُّمْ

Et ce jusqu’à la fin de la sourate Al-Tawbah.

Les feuilles sur lesquelles le Saint Coran a été compilé sont restées en la possession d’Abou Bakr (r.a.) jusqu’à son décès. Ensuite, elles étaient en la possession d’Oumar (r.a.) jusqu’à son décès. La compilation était ensuite en la possession de Hafsa bint ‘Oumar. »

Dans son ouvrage Charh Al-Sounnah, l’Imam Al-Baghawi a commenté en ces termes sur les hadiths évoquant la compilation du Coran. « Le Coran révélé par Dieu à son Envoyé (s.a.w.) a été compilé à la lettre dans son entièreté par les compagnons. Les hadiths présentent la raison suivante de la compilation du Coran. Le texte du Coran était préservé sur des branches de dattiers, sur des tablettes et dans les cœurs des compagnons. Ceux-ci craignaient qu’une partie du Coran ne soit perdue en raison du martyre des compagnons. Ils ont donc conseillé au Calife Abou Bakr (r.a.) de réunir tout le texte du Coran en un seul endroit. Cette tâche a été accomplie avec l’accord de tous les compagnons. Ainsi, ils ont compilé le Coran tel qu’ils l’ont entendu du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sans y apporter le moindre changement.

L’Envoyé d’Allah (s.a.w) récitait le Coran à ses compagnons et le leur enseignait dans la forme présente. L’ange Gabriel avait enseigné cet agencement du Coran au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Au moment de la révélation de chaque verset, il lui demandait de consigner tel ou tel verset dans telle sourate et après tel verset. La tâche de la compilation du Coran a débuté à l’époque du Calife Abou Bakr (r.a.). ‘Ali déclare à ce propos : « Qu’Allah bénisse Abou Bakr (r.a.) ! Il est celui qui a protégé pour la première fois le Coran en un seul volume. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare à propos de la compilation du Coran : « La tâche qui n’avait pas été accomplie jusqu’alors était que le Saint Coran n’avait pas été réuni en un seul volume. Quand 500 Houffâdh du Coran ont été tués lors de la bataille d’Al-Yamâmah, ‘Oumar s’est rendu auprès d’Abou Bakr (r.a.) et lui a dit que cinq cents récitants du Coran sont tombés en martyr lors d’une bataille et que de nombreuses batailles nous attendent. Si d’autres Houffâdh sont tués, les gens auront des doutes au sujet du Noble Coran. C’est pour cette raison que le Coran doit être rassemblé en un seul volume.

Le Calife Abou Bakr (r.a.) a refusé [cette idée] dans un premier temps mais a finalement accepté ses conseils. Le Calife Abou Bakr (r.a.) a confié cette tâche à Zayd Ibn Thâbit, qui, du vivant de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), consignait le texte du Coran et il a nommé les grands Compagnons pour l’aider. Bien que des milliers de Compagnons eussent mémorisé le Saint Coran, il était impossible de rassembler un millier au moment de la rédaction du Saint Coran. Ainsi donc, Abou Bakr (r.a.) a ordonné que le Saint Coran sera copié à partir de versions écrites. De plus, en guise de précaution, au moins deux Houffâdh du Coran ainsi que d’autres devront confirmer le texte. Par conséquent, le texte du Coran écrit sur de morceaux de cuirs et d’os a été rassemblé en un seul endroit et confirmé par les Houffâdh du Saint Coran. L’unique doute qui peut subsister sur le Saint Coran, concerne la période entre le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et [la décision prise par le Calife]. Une personne intelligente pourrait-elle insinuer qu’on aurait du mal à rassembler en un seul volume le livre qui est lu quotidiennement et que les Houffâdh récitent à d’autres musulmans en le lisant à haute voix durant le Ramadan et dont le texte entier a été mémorisé du début à la fin par des milliers d’individus, un livre qui, quoique n’ayant pas été rassemblé en un volume, avait été consigné par une vingtaine de compagnons et dont le texte intégral était présent sous forme de fragments ?

Celui qui a été nommé pour consigner le Saint Coran à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et qui l’avait mémorisé pouvait-il rencontrer des difficultés à cet égard ? Étant donné que le Coran était lu quotidiennement, pourrait-il y avoir quelque erreur dans ce volume et qu’elle échappe à quelque autre Hâfidh ? Si ce type de témoignage est mis en doute, en ce cas aucun argument ne sera acceptable dans le monde. La vérité est qu’il n’existe dans le monde, à l’instar du Coran, aucun texte préservé avec une telle continuité. »

Il soutient que le Saint Coran a été préservé dans son état originel et qu’il n’y a eu aucun changement comme l’allèguent certains. C’est la réponse aux objections soulevées aujourd’hui encore.

En répondant à une objection, le Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Une objection est que le texte du Coran en entier n’a pas été écrit à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Cette objection est infondée. En effet, tout le Coran a été consigné par écrit à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Ceux qui disent qu’il ne l’a pas été se trompent. Selon un récit d’Outhman, quand une partie était révélée, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) faisait venir des scribes et leur disait : « Insérez-ce verset à tel ou tel endroit. » Étant donné cette preuve historique, il est insensé d’affirmer que le Coran n’a pas été complètement écrit à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). La question demeure : pourquoi a-t-il été écrit à l’époque de Abou Bakr (r.a.) ? La réponse est qu’à l’époque du Saint Prophète, le Coran n’avait pas été réuni en un seul volume comme il l’est à présent. ‘Oumar s’est dit que les gens diraient que le Coran n’avait pas été préservé. Par conséquent, les mots qu’il a dits à Abou Bakr (r.a.) à cet égard étaient :

إني أرى أن تأمر جمع القرآن

« Je pense qu’il est approprié que vous ordonniez la collection du Coran [sous la forme d’un livre] ». Il ne lui a pas dit « que vous l’écriviez ». Sur ce, le Calife Abou Bakr (r.a.) a appelé Zayd et lui a dit de réunir le texte du Coran. Il ne lui a pas dit de l’écrire. Ces paroles démontrent qu’à l’époque, il s’agissait de rassembler les feuilles du Coran en un seul volume, et non de l’écrire. »

Au cours du califat d’Abou Bakr (r.a.), le Saint Coran a été rassemblé en un seul volume, et plus tard au cours du califat d’Outhman, il y a eu de nouveaux progrès, notamment que la Qirâ’ah [lecture ou récitation] a été uniformisée pour tous les Arabes, voire l’ensemble du monde musulman. »

Le Mouslih Maw’oud (ra) explique ceci concernant la diffusion du Coran à l’époque du Calife ‘Outhman. Il déclare : « À l’époque d’Outhman et après le califat d’Abou Bakr (r.a.), on s’est plaint que des individus appartenant à des tribus différentes prononçaient le Saint Coran différemment et cela avait un effet néfaste sur les non-musulmans qui pensent qu’il existe de nombreuses versions du Saint Coran. La Qirâ’ah signifie qu’une tribu prononçait une lettre [modifiée] par la voyelle Fat-ha, une autre par la voyelle Kasra et une troisième avec la voyelle Damma. Cette caractéristique n’est présente qu’en arabe. En entendant ces différences, le non-Arabe croira que leurs propos sont différents quand en fait, ils disent tous la même chose. Ainsi, afin de protéger [l’Oummah] de ces troubles, le Calife ‘Outhman a suggéré de faire des copies du manuscrit consigné à l’époque d’Abou Bakr (r.a.) et de les envoyer dans différents pays. Il a instruit qu’une seule lecture / récitation du Coran sera utilisée et aucune autre.

Cette décision du Calife ‘Outhman n’était pas erronée. À l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), les Arabes menaient une vie tribale : chaque tribu vivait séparément des autres. Ils s’étaient habitués à leur propre dialecte. C’est-à-dire qu’ils avaient leur propre façon de parler. Mais en se rassemblant sous la bannière du Saint Prophète, les Arabes se sont sédentarisés et au lieu d’une langue commune, la langue arabe est devenue une langue académique. Nombre d’Arabes ont appris à lire et à écrire. Ainsi, chaque individu quelle que soit sa tribu, pouvait prononcer un mot avec la même facilité que le mot était prononcé dans la langue académique, qui était en fait la langue du pays. Étant donné que tous les gens s’étaient habitués à une langue apprise, il n’y avait aucune raison qu’on les autorise à réciter le Saint Coran avec leur accent tribal et à devenir source d’égarement pour les non-Arabes. C’est pourquoi ‘Outhman a consigné le Saint Coran selon l’usage mecquois et a distribué les copies dans tous les pays en ordonnant que le Saint Coran ne soit récité que dans le dialecte mecquois. N’ayant pas compris ce point, les écrivains européens et autres objectent, en disant qu’Outhman a fait écrire un nouveau Coran ou qu’il a apporté des modifications dans le Saint Coran. » Or, la vérité est ce qui a été présenté plus haut. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Coran est incontestablement une révélation verbale. Son texte intégral et même ses points et ses lettres sont demeurés inchangés. Allah l’a révélé dans un ordre parfait sous la protection des anges. Ensuite, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a pris toutes les précautions nécessaires à son propos. Il a fait consigner chaque verset sous ses yeux quand le Coran lui était révélé, jusqu’à ce qu’il le rassemble dans son intégralité. Il a, en personne, fixé l’ordre des versets et les a rassemblés. Il n’a cessé de le réciter durant et hors de la Salât et ce jusqu’à quitter ce monde pour se rendre auprès de son Ami, bien-aimé et Seigneur des mondes.

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Par la suite, le premier Calife, Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.), a rassemblé toutes les sourates du Coran selon l’ordre qu’il avait entendu de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Ensuite, après le Calife Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.), Allah a accordé la possibilité à ‘Outhman (r.a.) en tant que troisième Calife de compiler le Coran selon la prononciation des Qouraychites et de le diffuser dans tous les pays. »

La question est de savoir jusqu’à quand la copie du Calife Abou Bakr (r.a.) a été préservée. Le Calife Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a compilé le Saint Coran en un volume par l’entremise de Zayd Ibn Thâbit, qu’on appelle la Sahîfah du Siddîq. Ce manuscrit est demeuré auprès du Calife Abou Bakr (r.a.) jusqu’à sa mort. Ensuite, il a été confié à ‘Oumar et celui-ci l’a confié à Hafsa, la mère des Croyants, en lui ordonnant de ne pas le confier à quiconque, en ajoutant, cependant, que quiconque voudrait en faire une copie ou [l’utiliser pour] corriger la sienne pourrait en bénéficier.

Le Calife ‘Outhman, au cours de son califat, a pris le manuscrit de Hafsa temporairement et l’a recopié avant de le lui rendre. Quand Marwan est devenu le dirigeant de Médine en 54 de l’Hégire, il a voulu prendre ce manuscrit de Hafsa ; mais celle-ci a refusé. Après la mort de Hafsa, Marwan l’a pris d’Abdullah Ibn ‘Oumar et s’en est débarrassé. Mais ‘Outhman en avait auparavant conservé [la copie].

Les premières œuvres d’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) ou les réalisations qui lui sont associées en premier sont appelés les Awwaliyat Abi Bakr (r.a.). Il s’agit des œuvres qu’il a accomplies en premier.

Il était le premier à se convertir à l’islam. Deuxièmement, il a construit la première mosquée devant sa propre maison à La Mecque. Troisièmement, il est le premier à s’être battu contre les Qouraychites à La Mecque pour protéger le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Quatrièmement, il a acheté et libéré de nombreux esclaves hommes et femmes qui ont été persécutés pour s’être convertis à l’islam.

Cinquièmement, il a été le premier à réunir tout le texte du Saint Coran en un seul volume. Sixièmement, il est le premier à appeler le Coran « Mous-haf ». Septièmement, il est le premier des Califes Bien-guidés. Huitièmement, du vivant de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.), il a été le premier nommé Emir du Hajj. Neuvièmement, il a conduit les musulmans dans la prière pour la première fois durant la vie du Messager d’Allah (s.a.w.). Dixièmement, il a été le premier à établir le Bayt Al-Mâl en islam. Onzièmement, il est le premier Calife de l’islam pour qui les musulmans ont fixé une allocation. Douzièmement, il est le premier Calife à nommer son successeur. En effet, il avait nommé ‘Oumar comme Calife. Treizièmement, il est le premier Calife dont le père, Abou Qouhafa, était vivant quand on lui a prêté allégeance comme Calife. Quatorzièmement, il est le premier à recevoir un surnom dans l’islam par le Messager d’Allah (s.a.w.). Quinzièmement, il est la première personne dont les quatre générations ont l’honneur d’avoir été des compagnons [de l’Envoyé d’Allah (s.a.w)] : son père Abou Qouhafa, Abou Bakr (r.a.), son fils ‘Abdour Rahman Ibn Abi Bakr (r.a.) et son petit-fils Muhammad Ibn Abdir Rahman Ibn Abi Bakr (r.a.) étaient tous des compagnons. Voici des détails concernant la physionomie du Calife Abou Bakr (r.a.). On relate qu’Aïcha a vu un Arabe qui marchait. Elle était, quant à elle, dans sa Howdah. Elle a déclaré : « Je n’ai vu personne plus semblable à Abou Bakr (r.a.) que cet individu. » Le rapporteur déclare : « Nous avons demandé à ‘Aïcha de nous décrire la physionomie d’Abou Bakr (r.a.). Elle a déclaré : « Abou Bakr (r.a.) était de teint clair. Il était mince et avait les joues creuses. Il avait les reins légèrement courbés, de sorte que même son pagne ne s’arrêtait pas à sa taille et glissait vers le bas. Son visage était moins charnu. Il avait les yeux enfoncés et le front haut. »

Ibn Sirin relate : « J’ai demandé à Anas Ibn Malik si le Calife Abou Bakr (r.a.) se teignait les cheveux et la barbe. Il a répondu : « Oui. Il le faisait avec du henné et du Katam (qui est une herbe). »

Voici les détails concernant la crainte de Dieu et la piété d’Abou Bakr (r.a.). L’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait offert des terres à Rabi’ah Ibn Ja’far et Abou Bakr (r.a.). Tout deux se sont disputés à propos d’un arbre. Abou Bakr (r.a.) a dit quelque chose de dur pendant la discussion, mais l’a regretté plus tard et a dit : « Rabi’ah ! Tu dois aussi me dire quelque chose de dur pour que cela serve de rétribution. » C’est-à-dire, étant donné que je t’ai parlé durement tu dois le faire également.

Mais il a refusé de le faire. Tous deux se sont présentés à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et ont raconté tout l’incident. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Rabi’ah ! Ne lui répond pas durement mais prie pour lui : « Ghafar-Allahou Laka, Ya Aba Bakr. » « Ô Abou Bakr ! Qu’Allah te pardonne ! »

Rabi’ah a suivi les instructions de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Quand Abou Bakr (r.a.) a entendu cela, il a été tellement affecté qu’il est rentré en pleurant abondamment.

Selon un récit Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a vu un oiseau sur un arbre et il a déclaré : « Ô oiseau ! Bonne nouvelle pour toi ! Par Allah, j’aimerais être comme toi. Tu t’assois sur un arbre et en manges les fruits. Ensuite tu t’envoles. Tu n’auras aucun compte à rendre et ne mériteras aucune punition. Par Allah ! Je souhaite qu’il y ait un arbre sur le bord de la route et qu’un chameau passe à côté de moi et m’attrape et me mette dans sa bouche et me mâche, puis qu’il m’avale rapidement et qu’il m’éjecte et que ne je sois pas un être humain. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a commenté sur le verset 41 de la sourate Al-Naba’dans lequel il est dit :

وَيَقُولُ الْكَافِرُ يَا لَيْتَنِي كُنْتُ تُرَابًا

« et où le mécréant dira : « Que je voudrais n’être que poussière ! » (78 : 41)

Le Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Certaines sectes musulmanes sont emplies d’une telle haine des Compagnons qu’elles disent que le Calife Abou Bakr (r.a.) avait l’habitude de réciter ce verset au moment de sa mort. Cela prouve donc sa mécréance. En d’autres termes, il avait l’habitude de réciter ce verset :

وَيَقُولُ الْكَافِرُ يَا لَيْتَنِي كُنْتُ تُرَابًا

Etant donné que le Calife Abou Bakr (r.a.) avait l’habitude de le lire, selon eux cela prouve qu’il était un mécréant, vu la présence de ce terme. Qu’Allah nous en préserve ! Le Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Si ce récit est authentique et que ce verset concerne Abou Bakr (r.a.), eu égard à sa foi, il sous-entend : « Si seulement Dieu me traite ainsi : qu’Il ne me récompense pas pour mes bonnes actions et qu’Il ne me punisse pas pour mes erreurs. »

Cette phrase est celle d’un croyant parfait. Selon les hadiths, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) disait : « Je ne serai pas pardonné en raison de mes œuvres, mais je serai pardonné par la grâce d’Allah. » Le mot Kafir est utilisé ici par ironie : cela signifie que ces gens l’appellent un Kafir (mécréant) celui qui était le plus proche de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) lors des batailles et qui a sacrifié toutes ses richesses pour le Messager d’Allah (s.a.w) et qui lui a donné sa fille de onze ans en mariage quand il avait cinquante-cinq ans. Il l’avait également accompagné lors de sa migration et l’avait soutenu tout seul à La Mecque. Le Saint Coran affirme, ironiquement, que la personne qui offre ces sacrifices est un mécréant (si en effet ce verset concerne Abou Bakr (r.a.)), mais ces gens, qui n’ont accompli aucune œuvre louable comparé à lui, se posent en croyants.

Quand Abou Bakr (r.a.) était sur le point de mourir, il dit à ‘Aïcha : « Ô ma fille ! Tu sais que tu m’es la plus chère d’entre tous. Je t’ai offert tel ou tel terrain. Si tu l’as occupé et en as profité, il aura été ta propriété. Mais à présent c’est la propriété de tous mes héritiers. Je voudrais que tu me le retourne, (étant donné que tu n’en as pas pris possession et que j’en ai fait usage) afin qu’il soit réparti entre tous mes enfants selon le Livre d’Allah et que je rencontre mon Seigneur dans un tel état que je n’aurais préféré aucun de mes enfants aux autres. ‘Aïcha a dit : « J’obéirai à votre ordre à la lettre. »

L’incident que je décrirai ci-dessous a déjà été mentionné auparavant, mais je le mentionne ici dans le contexte des récits faisant l’éloge du Calife Abou Bakr (r.a.). Quand Allah lui a conféré le manteau du Califat, comme à l’accoutumé, le lendemain,’ Abou Bakr (r.a.) s’est rendu au marché avec un paquet de vêtements sur l’épaule. En chemin, il a rencontré Oumar et Abou ‘Oubaydah.

Ils ont demandé  : « Ô Calife du Messager d’Allah ! Où allez-vous ? » Il a répondu  : « Je me rends au marché.  » Ils lui ont dit : « Pourquoi donc ? Vous êtes le responsable des affaires des musulmans. Venez, nous allons fixer une allocation pour vous. » C’est-à-dire, vous n’aurez plus besoin de commercer.

Le ‘Allamah Ibn Sa’d a commenté sur ladite allocation. Il déclare : « Le Calife recevait deux manteaux et quand ils s’usaient, il les rendait et en obtenait un autre. Lors de ses voyages, il prélevait [de la trésorerie] pour ses montures la même somme qu’il dépensait pour sa personne et ses proches avant le Califat. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Abou Bakr (r.a.) était le roi de tout le monde islamique ; mais qu’a-t-il obtenu ? Il était le gardien des deniers publics, mais lui-même n’avait aucun contrôle dessus. En effet, Abou Bakr (r.a.) était un grand homme d’affaires, mais parce qu’il avait l’habitude d’offrir dans la voie de Dieu chaque sou qu’il recevait, quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) est mort et qu’il est devenu Calife, il ne disposait pas d’argent liquide. Le lendemain de son élection comme Calife, il a pris un paquet de vêtements et est parti les vendre. ‘Oumar (r.a) l’a rencontré en cours route et lui a demandé ce qu’il faisait. Il a dit : « Je dois quand même vivre. Si je ne vends pas de vêtements, comment vais-je vivre ? » ‘Oumar (r.a.) a dit : « Cela est impossible. Si vous vendez des vêtements, qui fera le travail du Califat ? » Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Si je ne fais pas ce travail, quels seront mes moyens de subsistance ? » ‘Oumar (r.a.) lui a dit : « Prenez une allocation du Bayt Al-Mâl. » Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Cela m’est impossible ! Quel droit ai-je sur le Bayt Al-Mâl ? » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Le Coran a permis de dépenser les deniers du Bayt Al-Mâl sur ceux qui œuvrent pour la religion ; pourquoi ne pouvez-vous pas en prendre ? » Par la suite, son allocation a été fixée du Bayt Al-Mâl. Mais à l’époque, cette allocation ne répondait qu’à ses besoins en alimentation et en vêtements.

Ibn Abi Moulaykah relate : « Si les rênes [du chameau] d’Abou Bakr (r.a.) tombaient, il faisait s’asseoir son chameau et il prenait les rênes. On lui a demandé pourquoi il n’avait pas demandé aux autres de les lui remettre. Abou Bakr (r.a.) répondait : « Mon bien-aimé (s.a.w.) m’avait ordonné de ne rien demander aux gens. » Il était à ce point prudent.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a un jour entendu certaines personnes dans la mosquée qui disaient : « Quelle est la supériorité d’Abou Bakr (r.a.) sur nous ? Comme lui, nous accomplissons des bonnes œuvres ! » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a entendu et a déclaré : « Ô gens ! La supériorité d’Abou Bakr (r.a.) n’est pas due à la Salât et au jeûne, mais à la bonté qui est dans son cœur. » C’est-à-dire, c’est en raison de la vertu qu’il nourrit en son cœur, sa dévotion au Prophète, et sa crainte d’Allah. C’est pour ces raisons qu’il vous est supérieur. Et d’ailleurs, il agit en conséquence. Il n’est pas question uniquement de ses sentiments.

Tout en expliquant l’interprétation d’un verset coranique, le Messie Promis (a.s.) a décrit le statut de Abou Bakr (r.a.) comme suit : « Allah déclare que vous devrez continuer à L’adorer jusqu’à ce que vous atteigniez le niveau de la foi parfaite et que tous les voiles ténébreux aient disparu et que vous compreniez que vous avez changé complètement et que vous vivez maintenant dans un nouveau pays, sous un nouveau ciel, et vous êtes aussi une nouvelle créature. Les soufis appellent cette nouvelle vie Baqâ. Quand l’on atteint ce niveau, l’on accueille en soi le souffle de l’Esprit d’Allah et l’on reçoit les anges. C’est pourquoi l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit que si l’on veut voir un mort marchant sur terre, on doit regarder Abou Bakr (r.a.). Son statut n’est pas basé sur ses actions extérieures, mais en raison de ce qu’il nourrit en son cœur. »

Abou Sa’id Al-Khoudri raconte qu’une fois certaines personnes étaient en voyage avec l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Quand ils se sont arrêtés, ils ont été divisés en différents groupes, qui avec untel, qui avec un autre. Abou Sa’id Al-Khoudri raconte : « J’ai campé en compagnie d’Abou Bakr (r.a.). Nous étions accompagnés d’un Bédouin. Dans la maison bédouine où nous habitions, il y avait une femme enceinte. Ce Bédouin a dit à cette femme : « Souhaites-tu avoir un fils ? Si tu me donnes une chèvre, tu auras un fils. » La femme lui a offert une chèvre. Ce Bédouin lui a récité plusieurs phrases rimées. Il lui a récité des incantations. Ensuite, il a abattu la chèvre et quand les gens se sont assis pour manger, un homme a dit : « Savez-vous d’où vient cette chèvre ? » Ensuite il a relaté toute l’histoire, notamment comment le Bédouin avait pris une chèvre de cette femme lui promettant qu’elle aura un fils suite à ses incantations. Le narrateur dit : « Abou Bakr (r.a.) était également présent dans l’assistance. Exprimant du dégoût, il a mis ses doigts dans sa gorge pour régurgiter cette nourriture. C’est-à-dire qu’il a vomi cette nourriture associée au Chirk et qu’il ne pouvait consommer.

‘Aïcha (r.a.) a relaté que le Calife Abou Bakr (r.a.) avait un esclave qui lui apportait des revenus et Abou Bakr (r.a.) avait l’habitude de manger de ses revenus. Un jour, il a apporté quelque chose et Abou Bakr (r.a.) en a mangé. L’esclave lui a demandé s’il savait ce qu’il avait consommé. Abou Bakr (r.a.) a demandé ce que c’était. Il a dit : « J’ai fait de la divination pour une personne au temps de l’ignorance. Je ne maîtrise pas bien cette pratique et je l’ai trompé. Quand il m’a rencontré, il m’a offert quelque chose en retour. C’est ce que vous avez mangé. » Il avait l’habitude d’apporter des cadeaux ou des mets préparés parfois. Abou Bakr (r.a.) a mis sa main dans sa gorge et a vomi tout ce qui était dans son estomac. Il a dit : « Je ne peux pas manger une telle nourriture interdite. »

‘Abdoullah Ibn ‘Oumar relate : « Le Messager d’Allah a déclaré dit : « Quiconque traîne ses vêtements par orgueil, Allah ne le regardera pas le Jour de la Résurrection. » Abou Bakr (r.a.) a dit : « Un côté de mes vêtements reste lâche à moins que j’en prenne particulièrement soin. » Le Messager d’Allah (s.a.w.) a dit : « Tu ne le fais pas par orgueil. »

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Une fois, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit que ceux dont les vêtements pendent sur le sol iront en enfer. Abou Bakr (r.a.) a pleuré après avoir entendu cela, parce que son pagne traînait. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Tu n’es pas l’un d’eux. Par conséquent, l’intention a une grande influence et la protection du statut est une chose nécessaire. »

On trouve mention de l’obéissance parfaite, de l’amour et du sens de l’honneur d’Abou Bakr (r.a.) à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). On raconte qu’une fois ‘Aïcha (r.a.) s’adressait de manière courroucée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à la maison lorsque son père, Abou Bakr (r.a.), entra. Ne pouvant maîtriser sa colère face à l’effronterie de sa fille à l’égard de l’Envoyé d’Allah, il s’avança pour la frapper. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’interposa rapidement entre père et fille et sauva cette dernière du châtiment de son père. Dès qu’Abou Bakr (r.a.) s’en alla, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dit à ‘Aïcha (r.a.) en plaisantant : « As-tu vu comment je t’ai protégée de la punition de ton père ? »

Quelques jours plus tard, lors d’une autre visite, Abou Bakr (r.a.) vit ‘Aïcha parler gaiement au Saint Prophète (s.a.w.). Abou Bakr (r.a.) déclara : « Vous aviez partagé votre mésentente avec moi. À présent partagez avec moi votre instant de bonheur ! » Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dit : « Nous vous y avons fait participer. »

‘Ouqbah Ibn Harith raconte : « J’ai vu Abou Bakr (r.a.) avec Al-Hasan dans ses bras. Il disait : « Que mon père te soit sacrifié ! Il ressemble au Prophète et pas à Ali. » ‘Ali a ri après avoir entendu cela.

‘Abdoullah Ibn ‘Oumar (r.a.) raconte : « Hafsa, la fille d’Oumar Ibn Al-Khattâb, est devenue veuve après la mort de Khounays Ibn Houdhafa Al-Sahmi, qui était l’un des compagnons du Messager d’Allah (s.a.w.). Il avait participé à la bataille de Badr et il était mort à Médine. ‘Oumar Ibn Al-Khattâb racontait : « J’ai rencontré ‘Outhman Ibn ‘Affan et je lui ai parlé de Hafsa ; je lui ai dit que je peux lui offrir sa main en mariage. ‘Outhman a répondu : « Je vais réfléchir à ce propos. » ‘Oumar déclare : « J’ai attendu pendant plusieurs jours. » Puis, après quelques jours, ‘Outhman a déclaré : « J’ai décidé qu’il était mieux pour moi de ne pas me marier pour l’instant. » ‘Oumar ajoute : « Je suis parti à la rencontre d’Abou Bakr et je lui ai proposé la main de Hafsa. Abou Bakr est demeuré silencieux et ne m’a rien répondu. J’étais plus triste de son refus que celui d‘Outhman. » Puis, j’ai attendu quelques jours et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé la main de Hafsa en mariage et je les ai mariés. Abou Bakr m’a rencontré et m’a dit : « Peut-être étiez-vous en colère quand vous m’aviez proposé la main de Hafsa et que je ne vous avais pas répondu. »

‘Oumar a répondu : « Oui. » Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « En fait, je n’ai pas donné de réponse parce que je savais que Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) souhaitait se marier à Hafsa et je ne pouvais pas révéler son secret. C’est pourquoi j’ai gardé le silence ou refusé. Si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait abandonné cette idée, j’aurais certainement accepté la proposition de me marier avec elle. »

Voici l’hommage rendu par ‘Ali à Abou Bakr (r.a.). Ibn ‘Abbas, qu’Allah l’agrée, relate : « Je me suis tenu parmi ceux qui ont prié pour ‘Oumar Ibn Al-Khattâb après sa mort quand on avait placé sa dépouille sur une planche. Une personne est venue derrière moi et a posé son coude sur mon épaule. Il dit : « Qu’Allah te fasse miséricorde. J’avais cet espoir qu’Allah t’enterrera avec nos deux compagnons, parce que j’avais souvent entendu l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dire : « Moi, Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar étions dans tel et tel endroit. Moi, Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar avons fait ceci. Moi, Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar sommes partis. » Par conséquent, j’espérais qu’Allah te garderait’avec eux. » Quand Ibn ‘Abbas s’est retourné, il a constaté que c’était Ali Ibn Abi Talib qui prononçait ces paroles.

Je présenterai le reste plus tard, Incha Allah.


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