Sermons 2014

Le Calife de l’Islam en Irlande – sermon du 03-10-14

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Résumé du sermon du vendredi 03 octobre 2014, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh, à Londres.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « …les préceptes de l’Islam ont deux grands objectifs : [ils nous poussent] premièrement à connaître Dieu L’Unique – étant donné que Son existence est réel – de L’aimer et de Lui vouer une obéissance indéfectible […] Le deuxième but est de servir les serviteurs de Dieu, d’éprouver à leur égard de la sympathie, et d’user de toutes ses aptitudes pour arriver à ces fins. Cela sous-entend aussi prouver sa reconnaissance envers tous ses bienfaiteurs, qu’il soit roi ou paysan. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute encore : « Les enseignements [de l’Islam] comportent deux parties : nos obligations envers Allah et celles envers les hommes. Nos devoirs envers Allah signifie Lui vouer obéissance et celles envers les hommes sous-entendent éprouver de la sympathie à leur égard. Il n’est point louable de nuire à autrui pour de simples querelles de doctrine. »

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Ainsi dans nombre de ses dires et écrits le Messie Promis (a.s.) nous attire l’attention sur nos devoirs : le monde aujourd’hui a grandement besoin de ces préceptes qui enjoignent le respect de nos obligations envers Dieu et envers les hommes. Quand nous présentons aux autres ces valeurs [de l’Islam] ils en sont fort surpris. Et leur surprise prend de l’ampleur lorsqu’ils prennent connaissance des autres aspects de ces enseignements, car l’Islam qu’ils connaissent est celui que présentent ses ennemis : notamment que c’est une religion qui prône l’extrémisme et l’usurpation des droits de autres. Pour étayer leurs arguments les pourfendeurs de l’Islam présentent les actes infâmes perpétrés, malheureusement, par des groupuscules musulmans ou des individus.

Cependant la vérité se dévoile au grand jour quand on présente au monde les véritables valeurs de l’Islam, l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ceux des Califes Bien guidés et de ses compagnons. Les autres saisissent leur portée réelle

quand on leur explique que Dieu a envoyé, en ces temps, le Messie Promis (a.s.) afin [d’encourager les hommes] à mettre en application ces enseignements, ce dont se fait l’écho la djama’at Ahmadiyya.

J’ai constaté que lorsqu’on présente, de manière convenable, les préceptes de l’Islam et quand on tente de les mettre soi-même en pratique cela à un effet extraordinaire sur ses plus farouches détracteurs.

La semaine dernière s’est déroulé l’ouverture de la première mosquée de la djama’at Ahmadiyya d’Irlande. Vous avez tous suivi le sermon que j’ai prononcé là-bas et la réception à laquelle étaient convié nombre d’invités a été d’ailleurs diffusée en direct [sur la MTA]. [Dans mon discours] j’ai évoqué les enseignements de l’Islam et ceci a eu de l’effet sur ceux qui étaient présents. J’ai eu l’occasion de présenter les valeurs de l’Islam lors des interviews que j’ai donnés aux médias et lors de mes rencontres avec les politiques et les intellectuels irlandais. Une des qualités des Irlandais est qu’ils expriment ouvertement leur opinion, qu’elle soit positive ou négative. D’ailleurs si quelque chose les déplait, ils s’abstiennent de tout commentaire, au lieu de faire des [faux] compliments. J’évoquerai aujourd’hui les impressions de certaines personnes [lors de cette tournée en Irlande] : toutes les louanges reviennent à Allah qui nous permet de présenter la djama’at Ahmadiyya et les véritables enseignements de l’Islam aux autres.

Le lendemain de mon arrivée en Irlande, j’ai rencontré des représentants [politiques] au parlement irlandais, dont le président de cette institution, qui est d’ailleurs une personne fort aimable, imbue d’une grande humanité et d’un grand sens de l’équité. Il m’a dit connaître la djama’at, il a loué ses œuvres et m’a aussi fait part de ses visites en Afrique.

Je lui ai parlé des écoles et des hôpitaux que nous gérons sur le continent africain et de nos œuvres caritatives, ajoutant que nous ne faisons, à ce propos, aucune distinction de religion ou d’origine. Il était fort étonné quand je lui ai dit que les élèves de nos écoles ont le choix de suivre ou de ne pas suivre les cours d’enseignements religieux. Tout élève, quelque soit sa confession, peut suivre des cours sur sa religion : on y dispense, à titre d’exemple, des cours sur les études bibliques. Le président du parlement était surpris d’apprendre ces faits, car dans les écoles chrétiennes les cours sur la religion chrétienne sont obligatoires et les musulmans doivent [quant à eux] suivre des cours sur l’Islam.

Sur le sujet du terrorisme il a commenté qu’ici et là des chrétiens sont coupables d’exactions mais qu’on ne condamne pas pour autant le christianisme. J’ai ajouté que les musulmans, quant à eux, sont victimes de préjugés. Si des chrétiens sont coupables d’un tort, on ne vilipende pas le christianisme ; si un musulman le fait par contre, c’est l’Islam qu’on traîne dans la boue. Le président du parlement partageait à ce sujet mon opinion.

J’ai rencontré une vingtaine de parlementaires irlandais à qui j’ai présenté le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.). D’aucuns parmi la classe politique croient, à tort, que nous, membres de la communauté Ahmadiyya, évitons tout dialogue avec les autres musulmans. A une question à cet effet, j’ai répondu que nous sommes prêts à entreprendre tout dialogue avec nos détracteurs si [les parlementaires irlandais] organisaient pareille rencontre. Mais nous savons pertinemment que les autres musulmans ne voudront pas y participer.

Quelques jours de cela la BBC avait invité un jeune musulman ahmadi ainsi qu’un autre musulman pour une émission. Quand ce dernier a su qu’un ahmadi serait aussi présent sur le plateau il a refusé d’y participer. Ils agissent ainsi parce qu’ils n’ont rien d’autre à leur disposition que le mensonge.

On m’a aussi posé des questions sur le statut de la femme et le sectarisme au sein de l’Islam. A cette dernière question j’ai répondu que la division qui règne parmi les musulmans a été prédite [par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] et que c’est pour y mettre fin que la djama’at Ahmadiyya a été fondée.

Près de cents invités étaient présents lors de la réception tenue pour l’ouverture de la mosquée à Galway ; parmi eux se trouvaient cinq membres du parlement, deux sénateurs, des conseillers municipaux, l’adjoint du commissaire de police, le représentant de l’évêque de Galway et d’autres notables de la société.

Un des invités, parmi les élus de classe politique, a déclaré que la réception a été pour lui un évènement enrichissant et que le discours du Calife l’a profondément touché et qu’il a à présent une toute autre opinion de l’Islam. L’Islam présenté par le Calife est en tout point différent de celui que lui présentait un de ses amis qui habite en Arabie Saoudite.

Un conseiller du compté de Galway a dit : « Que Dieu fasse que votre message résonne dans le monde entier et que vous soyez les véritables ambassadeurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » C’est un chrétien qui est en train d’exprimer son respect pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qui est en train de prier pour que son message atteigne les confins de la terre.

Une journaliste a déclaré qu’elle ignorait tout de l’Islam jusqu’au jour de la réception. En ayant écouté le sermon ainsi que le discours prononcé par le Calife elle a tiré la conclusion que l’Islam est une religion qui prône la paix.

Une autre invitée disait, elle aussi, tout ignorer de l’Islam, hormis ce que présentait les médias, notamment les attaques suicides et le terrorisme. L’Islam présenté par le Calife, dit-elle, est tout autre ; il prône un message d’amour et de paix.

Une conseillère municipale a dit : « Nous étions tous quelque peu tendus avant la réception. Mais quand le Calife a déclaré que certains des invités ont peut être des appréhensions à l’égard de l’Islam, l’atmosphère s’est détendue et nous étions tous rassurés et avons écouté son discours le cœur tranquille. »

Le commissaire adjoint de la Police a déclaré : « C’est un honneur pour moi d’être présent pour cet évènement. Je sais que l’Islam prôné par la communauté Ahmadiyya ne croit pas en l’extrémisme. C’est un Islam qui prône la tolérance des autres religions. C’est pour cette raison que la communauté Ahmadiyya a nommé cette mosquée « Marie ». Je suis très content que vous ayez choisi Galway pour bâtir ce lieu de culte. En tant que commissaire j’assure à la communauté Ahmadiyya qu’elle aura l’entière protection de la police. »

Au Pakistan et ailleurs on démolit nos mosquées au nom de l’Islam et ici dans le monde chrétien, d’aucuns se disent fiers que nous ayons choisi leur ville pour y construire notre mosquée. En Indonésie ou au Pakistan ont s’en prend aux ahmadis avec les bénédictions de la police. Dans le monde chrétien un haut gradé de la police promet à la djama’at l’entière protection de son service. Ainsi les valeurs essentielles de l’Islam ont été adoptées par les non-musulmans et la majorité des musulmans, quant à eux, sont en train de les oublier.

Parmi les invités se trouvait aussi M. Éamon Ó Cuív, un homme politique de grand renom, élu sénateur en 1989 et qui a occupé plusieurs portefeuilles ministériels. Il était présent lors de la pose de la première pierre de la mosquée en 2010 et s’est dit ravi d’être présent pour son ouverture. La communauté Ahmadiyya, dit-il, ne cesse d’œuvrer pour atteindre son objectif. Il a aussi loué les efforts entrepris par la communauté afin de promouvoir le dialogue inter religieux.

Le propriétaire de la compagnie [qui avait installé toute] la sonorisation de la mosquée était présent pendant la prière de vendredi. Il raconte ceci : « Je suis catholique de confession et je vais [régulièrement] à l’église. J’ai ressenti au fond de moi un profond changement et une grande sérénité depuis que je suis ici. Je n’ai jamais ressenti la présence de Dieu à l’Eglise, mais j’en ai fait l’expérience dans la mosquée depuis que j’ai vu le Calife en prière. Je me suis prosterné avec le Calife et j’ai prié moi aussi. J’ignore tout de la prière islamique et j’ai suivi vos mouvements. Et dans la prosternation j’ai beaucoup prié pour vous. »

Les médias sont un moyen important pour faire connaître l’Islam. Dans ce contexte la chaîne télévisée irlandaise TG4, qui est suivie par toute la population irlandaise, a diffusée des images de mon sermon et un reportage [sur la mosquée]. J’ai été interviewé par la chaîne radio RT, qui est écouté par environs un million de personnes en Irlande.

L’Irish Times, un quotidien national a publié un article [sur la Communauté], accompagné de photos de la mosquée. La version imprimée de ce journal est lu par environs 180 000 personnes et son site web reçoit à peu près de 400 000 de visiteurs.

Ainsi là où nous construisons des mosquées Dieu nous ouvre des voies afin de faire connaître les véritables enseignements de l’Islam. Une autre faveur divine est qu’Allah bénit amplement mes tournées. Ces soutiens sont en accord aux promesses faites par Dieu au Messie Promis (a.s.).

Celui-ci dit à ce propos : « Il est fort étonnant de constater que [mes adversaires] jouent aux aveugles face à la vérité que Dieu a dévoilé au grand jour et face au soutien grandissant qu’Il ne cesse d’accorder à ma communauté. Il est une pratique divine que le rejet des négateurs attirent les signes divins […] Un de mes adversaires m’a avoué que ces derniers sont sans réponses face à moi, et cela en dépit d’avoir tout entrepris à mon encontre. Je remporte succès après succès malgré leur farouche opposition. C’est pour eux une énigme qu’ils n’arrivent pas à comprendre… »

La situation est la même à notre époque. Les prétendus oulémas des musulmans ont complètement aveuglés ces derniers, qui sont à la recherche des ténèbres en place de la vérité. [Ces derniers au Pakistan] ne s’amendent point en dépit des signes de la colère divine dont ils ne cessent d’être les témoins : ici ce sont les calamités naturelles qui frappent et là-bas nous voyons la situation pitoyable des musulmans, qui continuent de s’entre-tuer. Tout cela ne les émeut point, ils ne se demandent pas s’ils sont en train de mettre en pratique les enseignements de l’Islam, s’ils sont en train de rapprocher les gens de cette religion ou s’ils sont en train de les en repousser. En tout cas priez qu’Allah libère les musulmans des griffes de leurs soi-disant oulémas et des leaders égoïstes.

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a évoqué le décès du Dr Rubina Karim Sahiba, épouse du Dr Abdul Munim Saheb de l’Irlande. La défunte était la petite-fille de Hadrat Hafiz Mohammad Amin, compagnon du Messie Promis (a.s.) et la fille de Mokarram Qureishi Mohammad. Elle a occupé plusieurs postes de responsabilités au sein de la Lajna Imaillah en Irlande, dont celui de secrétaire général. La défunte était une dame très pieuse. Elle était atteinte d’un cancer depuis un certain temps et elle ne s’est jamais plainte de son sort : elle laisse derrière elle son époux et ses deux enfants.

Sa Sainteté le Calife a ensuite évoqué le martyre du Mokarram Mubashir Ahmad Saheb Khosa de Mirpur Khas (Pakistan). Le défunt, qui se trouvait dans sa clinique vers 19h30 le 22 septembre dernier, a été tué par un inconnu. Il a reçues 5 à 6 balles à la tête et à la poitrine et est décédé sur le coup : inna lillahi wa inna ilaihi rajioune. Le père du martyr avait embrassé l’Ahmadiyya sur les mains du deuxième Calife en 1954 et lors des émeutes anti-ahmadis de 1974 ses biens et son business ont été incendiés.

Mokarram Mubashir Ahmad Saheb était un médecin homéopathe très apprécié dans sa région. Quoique tout le monde savait qu’il était ahmadi il n’y avait aucune hostilité à son encontre. Le martyr avait occupé plusieurs postes au sein de la djma’at : il était imbu d’une grande humanité, était d’une grande courtoisie, tant et si bien que son assassinat a étonné tous ceux qui habitent dans sa région. Le martyr laisse derrière lui ses deux parents, son épouse, deux filles et deux fils.

Qu’Allah fasse que des milliers de personnes embrassent l’Ahmadiyya en échange de la vie de ce martyr. Qu’Allah exalte son statut et lui accorde un haut rang au paradis. Qu’Il accorde aussi Sa protection aux ahmadis du Pakistan.

Sa Sainteté le Calife a aussi dirigé la prière funéraire de Madame Naima Latif Saheba, épouse de M. Al-Haj Jalal Ud Din Latif, des Etats-Unis. La défunte est née dans une famille chrétienne et a embrassé l’Ahmadiyya en 1974 : elle était d’une grande piété et vouait au Califat une obéissance indéfectible. Elle laisse derrière elle son époux, trois fils et une fille. Par la grâce de Dieu tous les membres de sa famille sont très actifs au sein de la djama’at. Qu’Allah exalte le statut de la défunte et qu’Il lui accorde Son pardon. Qu’Il accorde aussi patience et persévérance aux membres de sa famille.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du résumé de ce sermon)