Sermons 2016

La Taqwa : la raison d’être de l’Ahmadiyya

L’acquisition de la Taqwa et de la pureté est la raison de la fondation de la Communauté Ahmadiyya. Le Calife de l’Islam nous fournit des éclaircissements à ce sujet dans son sermon du 06 mai 2016.

 Sermon du vendredi 6 mai, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Copenhagen au Danemark. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’avais visité [le Danemark] environs onze ans de cela. Le temps passe très vite : ceux qui étaient naguère des enfants sont à présent adolescents, d’autres sont devenus parents. D’ailleurs, Allah a accordé nombre de faveurs matérielles à la djama’at. Une grande salle, des bureaux et une bibliothèque sont annexés à la mosquée. On a agrandi la maison en face : il s’y trouve la résidence du missionnaire, celle des invités ainsi qu’une salle. Tout cela est tributaire des faveurs divines.

Nous devons certainement prouver notre reconnaissance pour toutes ces faveurs accordées par Dieu, ces foyers qui ont grandi, ces biens qui ont accru, ces édifices qu’on a agrandis. Comment prouver cette gratitude ?

Nous avons accepté avec conviction l’Imam de l’époque qui, selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), devait ramener la foi de nouveau sur terre même si elle était montée jusqu’au ciel. Nos pensées doivent se conformer à celles d’un croyant. Ne nous contentons-nous pas d’une expression de gratitude verbale. Mettons-nous en pratique les injonctions divines ? Menons-nous l’existence qui sied à un croyant, comme nous l’ont expliqué en détail Allah, Son Prophète (s.a.w.) et le Messie Promis (a.s.) ?

J’avais attiré l’attention des ahmadis à ce sujet lors de ma dernière visite ici, comme je le fais souvent d’ailleurs. La MTA est une faveur divine : ma parole atteint tout ahmadi par son truchement à condition qu’il désire l’écouter.

Allah vous a permis, à vous et à vos aïeux, d’embrasser l’Ahmadiyya. C’est une faveur divine particulière octroyée suite à quelque acte méritoire. Afin de perpétuer ces grâces, il nous incombe d’accroître l’étendue de ces bonnes œuvres. Si nous nous arrêtons à mi-chemin, si nous négligeons [nos devoirs] spirituels, nous éloignerons nos descendants de la religion, les privant de la faveur prophétisée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), notamment l’avènement du Messie Promis (a.s.) et son acceptation. Les descendants des ahmadis qui s’écarteront de la religion se priveront des prières de leurs aînés. Allah récompense toute œuvre méritoire : ceci est une certitude. Nos descendants profiteront de toute œuvre pieuse accomplie uniquement pour le plaisir d’Allah. Or, Allah nous recommande aussi de rectifier notre conduite afin de profiter perpétuellement des faveurs divines.

Ayant embrassé l’Ahmadiyya vos aïeux ont respecté leur serment d’allégeance avant de quitter ce monde tout en désirant que leurs descendants en fassent de même. Avez-vous été à la hauteur de leurs attentes ? Etes-vous en train de respecter ce serment d’allégeance ? Ou suivez-vous la religion de vos aînés par tradition ? Etes-vous en relation avec la djama’at uniquement en raison de vos liens de parentés ou sociaux ?

Ceux qui ont embrassé l’Ahmadiyya de leur propre chef doivent se demander s’ils ont progressé dans leur foi, s’ils s’évertuent à accomplir de bonnes œuvres ou s’ils avaient embrassé l’Ahmadiyya suite à une passion passagère ou quelque autre incident ? Se trouvent-ils, jusqu’à présent, à leur point de départ dans l’Ahmadiyya ?

Notre appartenance à l’Ahmadiyya aura quelque avantage quand nous progresserons à chaque pas. Ceux qui ont immigré dans ces pays développés doivent s’analyser constamment : leur situation meilleure les a-t-elle écartés de la foi ? Sous l’influence du progrès européen ont-ils oublié la spiritualité ? Par la grâce de Dieu nombre de Kosovars et d’Européens de l’est établis [au Danemark] ont embrassé l’Ahmadiyya. Qu’ils n’oublient pas cette immense faveur divine.

Des personnes d’origine et de classes différentes se sont jointes à la communauté du Messie Promis (a.s.). Certains sont ahmadis de naissance, d’autres se sont convertis, certains sont d’origine étrangère et d’autres d’origine danoise. Tous doivent méditer à ce propos : il leur incombe de mettre en pratique les véritables préceptes de l’Islam, afin de pouvoir respecter les exigences du serment d’allégeance prêté au fidèle serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Sommes-nous en train d’assumer les responsabilités que nous a confiées le Messie Promis (a.s.) ? Sommes-nous en train de conformer notre condition à ses enseignements ? Avons-nous insufflé en nos enfants, depuis le tout début, la conscience qui les poussera à préférer la foi à ce monde ? Nos œuvres sont-elles en accord aux préceptes de l’Islam et servent-elles de référence à nos enfants ? Nos Salat, nos actes d’adorations, nos moindres gestes sont-ils en conformes aux préceptes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Chacun d’entre nous est à même de répondre à ces questions après son introspection.

Le Messie Promis (a.s.) nous enseigne comment accomplir cette analyse en profondeur. Je vous présente quelques attentes qu’il avait à notre sujet.

Mû par une grande peine, il a prodigué ces conseils à sa djama’at :

« Il incombe à mes suivants de faire sienne la Taqwa en ces temps tumultueux où souffle partout le vent de l’ignominie, de la négligence, de l’égarement. Le monde dédaigne la grandeur des commandements de Dieu : on ne se soucie guère de Ses droits. L’homme n’assume pas ses responsabilités, ne respecte point les injonctions divines. Se vouant corps et âme à ce monde et à ses occupations, il néglige les intérêts de la foi dès que ses avantages matériels sont en jeu. Aujourd’hui le temporel prédomine sur la foi et pas le contraire. Les droits de Dieu sont promptement bafoués. »

Le Messie Promis (a.s.) explique que d’aucuns lèsent les droits d’autrui lors des procès, quand on se partage les profits entre partenaires, ou quand on distribue des biens entre parents. Pareille pratique perdure jusqu’aujourd’hui.

Il déclare : « L’on se présente à l’autre en étant animé de convoitise. L’on faiblit face à l’assaut des penchants égoïstes. Tant que Dieu maintient l’homme en état de faiblesse, il n’ose commettre des péchés. Or, il s’y adonne dès que l’occasion se présente et qu’il n’est plus faible.

Scrutez vos alentours et vous constaterez que la vraie Taqwa a disparu. Or, Dieu a voulu que la graine de la vraie Taqwa et de la foi ne soit pas perdue. Quand Il a constaté que le champ [de la piété] est sur le point de disparaître, Il a fait naître un nouveau. Le Coran vivifiant est toujours présent, en accord à la promesse divine :

إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

« En vérité, Nous avons Nous-Même envoyé cette Exhortation, et assurément Nous en serons le Gardien. » (Saint Coran, chapitre 15, verset 10)

Une grande partie des hadiths est aussi présente ainsi que d’autres bénédictions. Or, la foi et la disposition à agir ont disparu des cœurs. »

Le Messie Promis (a.s.) brossait là un tableau des musulmans de l’époque. Leur situation n’a pas changé jusqu’à présent.

Il ajoute : « Dieu m’a suscité afin d’engendrer ces qualités. Il ne plaît guère à sa divinité que ce champ soit libre et que disparaissent le Taqwa et la vertu. Dieu ne désirait pas que les hommes s’en tiennent éloignés d’où sa création d’une nation nouvelle emplie de vie. Mon message est de faire naître cette vie emplie de Taqwa. »

Après analyse, nous constatons que les conseils du Messie Promis (a.s.) ne se limitaient pas aux gens de son époque. La situation qu’il décrit perdure et ses conseils sont toujours d’actualité.

Oublions un instant les autres. Nous proclamons avoir prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) : or combien parmi nous mettent pratique les injonctions divines ? Il est essentiel d’accomplir cette analyse. Allah affirme qu’Il a créé les Djinns et les hommes pour qu’ils L’adorent. Sacrifions-nous nos occupations mondaines pour accomplir des actes d’adorations ? Ou faisons-nous le contraire ? D’aucuns, parmi nous accomplissent la Salat à la va-vite même s’ils prient aux heures prescrites.

Allah nous recommande de traiter autrui avec compassion. Or, d’aucuns vont jusqu’à usurper les droits des autres. Certains n’endurent pas la moindre perte matérielle, supportant facilement toute perte ayant trait [à la vie] spirituelle. Combien parmi nous ne maîtrisent pas leurs émotions et se mettent dans une colère noire pour la moindre broutille ? Quand les autres en sont coupables nous les traitons d’ignorants. Mais il sera très malheureux que l’un des nôtres en soit coupable. Chacun d’entre nous peut aisément s’analyser à la lumière de ces conditions. N’oublions jamais ces paroles du Messie Promis (a.s.) : Allah souhaite donner naissance à une nation nouvelle emplie de vie. » Nous avons fait la bai’ah afin que nous en fassions partie. Suivons les conseils du Messie Promis (a.s.) afin que nous fassions partie des vivants.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique que la direction divine est tributaire des efforts de l’homme, de sa Taqwa, de ses sacrifices.

Il dit : « Allah guide celui qui cherche sa voie en raison de la crainte qu’il éprouve pour Sa personne et parce qu’il Le supplie en ce sens. Ceci est en accord à l’énoncé coranique :

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا وَإِنَّ اللَّهَ لَمَعَ الْمُحْسِنِينَ

« Et quant à ceux qui font des efforts pour Notre cause – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. Et, en vérité, Allāh est avec ceux qui font le bien. » (Saint Coran, chapitre 29, verset 70)

Ceux-là s’évertuent à trouver la voie d’Allah : ils prient pour que leurs maux disparaissent, désirant rencontrer Allah. Celui-ci leur montre le chemin menant à Lui suite à leurs efforts.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « En accord à ce verset, Allah attrape sa main et lui accorde la tranquillité au cœur. La supplication n’aura aucune valeur si le cœur est enveloppé dans les ténèbres, si la prière est lourde sur les lèvres, si l’on est impliqué dans des actes polythéistes et des innovations.

L’on peut, du point de vue de la doctrine, se proclamer musulman et monothéiste, tout en étant impliqué dans le Shirk et des innovations dans ses pratiques religieuses. Celui qui vit dans cette dualité ne peut prier.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « A quoi sert la supplication dont les effets ne sont pas positifs. »

Si la condition de la personne est mauvaise, ses supplications ne sortiront pas de son cœur. Étant donné que ses prières n’engendrent pas de résultats positifs, il ne s’évertuera pas à chercher le plaisir d’Allah et à suivre ses injonctions.

Si nous ne constatons pas de résultats positifs, cela indique l’existence de lacunes en nous et dans nos prières, que nous ne savons pas comment prier et que nous ne respectons pas les commandements divins.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Tant que l’homme ne ferme pas les portes qui mènent aux voies et aux plaisirs interdits en ayant le cœur pur et sincère, en tenant sa main à Allah, il ne méritera point le soutien de Celui-ci. Or, quand il tombe devant Son seuil et quand il L’implore, sa condition attire Son soutien et Sa grâce.

Allah, du Ciel, scrute les tréfonds du cœur de l’homme. Ne croyez point qu’Il est insouciant à son égard : Il rejettera ses supplications, s’Il trouve en lui quelque trace de ténèbres, de polythéisme ou d’innovations. Dans le cas contraire, Il lui ouvrira la porte de Sa grâce, le prendra sous Son ombre et subviendra en personne à ses besoins. »

Il incombe à l’ahmadi sincère de débarrasser son cœur de toute trace de polythéisme et toute d’innovation. Ceux qui affirment que leurs supplications n’ont pas été exaucées en dépit de leurs longues prières doivent analyser leurs cœurs. Ne s’y trouve-t-il pas du polythéisme secret, ne sont-ils pas impliqués dans des innovations, ne commettent-ils pas des actes interdits par Dieu ?

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Dieu m’a informé que la Taqwa a décru et que cette communauté a été fondée afin de la rétablir. D’aucuns commettent ouvertement de l’indécence et mènent une vie de débauche. D’aucuns ont terni leurs œuvres. Qu’ils sachent que la moindre goutte de poison suffit pour contaminer un repas sain. »

Nombre d’entre nous accomplissent de bonnes œuvres que nous réduisons à néant en commettant des actes condamnables.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « D’aucuns commettent des péchés mineurs, dont les branches sont très fines, à l’instar de l’ostentation. Dieu souhaite montrer au monde l’exemple d’une vie faite de Taqwa et de pureté : d’où l’implantation, de Ses mains, de cette communauté. »

Analysons notre condition : sommes-nous à même de présenter cet exemple de Taqwa et de pureté ? Pouvons-nous servir de modèle à autrui ? Chacun d’entre nous est à même d’analyser sa condition.

Évoquant ses attentes à l’égard de sa djama’at le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah a implanté cette communauté de sa main. Or, d’aucuns s’y joignent avec leurs intérêts au cœur. Ceux-là n’acquerront ni spiritualité ni foi. Il n’existe pas un seul exemple de ce genre parmi les compagnons. Notre Bai’ah est celle du repentir. Or, celle des compagnons exigeait leur tête. »

À l’époque le Jihad de l’épée était de rigueur et tout compagnon était prêt à offrir sa vie. D’une part ils avaient pris un engagement [avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] et d’autre part ils étaient prêts à se départir de leurs biens, de leur honneur, de leur vie, de leurs richesses. Ils ne plaçaient aucun espoir en ce monde, ne souhaitaient ni honneur ni grandeur. Leur seul désir était d’offrir leur vie, leur bien, leur temps et leur honneur pour l’Islam. »

Nous répétons les mêmes promesses aujourd’hui. Or, d’aucuns parmi les responsables souhaitent obtenir des postes ou jouir de quelque grandeur dans leurs cercles. Ils ne prouvent point leur reconnaissance envers Dieu quand ils ont une responsabilité et n’ont guère l’intention de servir la foi plus qu’auparavant. Ils sont tout simplement fiers de leur poste. Les responsables doivent aussi être vigilants à cet égard.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Qui parmi les compagnons croyait qu’il serait un jour roi ou conquérant d’un pays ? Aucun Arabe n’imaginait pareille chose à l’époque. Voire aucun compagnon ne nourrissait pareil désir. Ils étaient prêts à endurer avec plaisir toute souffrance dans la voie de Dieu. Tout leur plaisir résidait dans des sacrifices. S’étant entièrement détachés de ce monde, ils étaient prêts à offrir leur vie. Ils étaient prêts à tout sacrifice : cependant, Allah leur a accordé tant de faveurs. Il a multiplié par milliers ce qu’ils avaient sacrifié. »

Une grande inquiétude au cœur, le Messie Promis (a.s.) nous conseille d’améliorer notre condition morale, d’abandonner le mal. Il dit : « Montrer à son voisin les grands changements apportés en soi est un miracle grandiose. »

Si le voisin d’un ahmadi constate des changements positifs en sa personne, s’il est [agréablement] surpris par son comportement, l’ahmadi en question aura montré un grand miracle.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Pareille transformation produit un effet profond sur les voisins. D’aucuns critiquent les membres de notre communauté affirmant que [leur adhésion] n’a auguré en leurs personnes aucun progrès, qu’ils profèrent jusqu’à présent des mensonges et se mettent dans une colère noire. Ceux qui sont la cible de ces accusations doivent ressentir de la honte, car ils ont accepté le fondateur [de cette communauté] en raison de sa piété, afin de respecter ses préceptes.

Celui qui prête allégeance ressemble au fils estimable qui honore son père et qui fait sa renommée. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait nommé ses épouses « les mères de croyants » signifiant qu’il était leur père. Le père physique [ou les parents] nous amènent sur terre. Or, le père spirituel nous mène au ciel, nous pousse [aux sommets de] la spiritualité, nous guide vers notre destination véritable, à savoir, Dieu. Aimeriez-vous que votre fils vous déshonore ? Faites en sorte que votre comportement n’égare pas les autres. Ne déshonorez point votre père. Aucun père ne souhaitera que son fils fréquente des femmes de petite vertu, qu’il s’adonne aux jeux du hasard, à l’alcool, à la débauche… »

Aucun noble père musulman ne désirera que son fils soit coupable de pareilles ignominies. Voire elles déplaisent même à certains non musulmans.

Or, l’on ne pourra réduire au silence les pourfendeurs si le fils indigne s’adonne à ces bassesses. On lui pointera du doigt, on dira : « C’est le fils d’untel… »

L’on tombera sous le coup de la colère divine quand l’on se joint à une communauté, quand l’on fait fi de sa grandeur et de son honneur, quand on enfreint ses commandements. Cette personne ne cause pas sa propre destruction : elle devient un mauvais exemple pour autrui le privant de la voie de la direction. »

« Implorez Dieu afin que vous soyez obéissant et que vous ayez le courage de vous débarrasser de vos faiblesses. Au comble du dénuement, implorez-Le avec sincérité et conviction, car la main qui se fait humble devant Dieu ne retourne pas vide. Si vous échouez en dépit de vos efforts, ne croyez point que vous ne pourrez rien entreprendre. Suppliez Dieu à foison. Tout en priant en toute sincérité, scrutez votre cœur et vous constaterez que je dis la vérité. C’est là mon souhait : c’est ma demande à Dieu. Allah se penchera certainement vers celui qui fait naître ce mouvement pour la vérité dans le cœur et qui lève ses mains en prière. Ces derniers ne retourneront pas vides. J’annonce avec expérience que des milliers de mes prières ont été exaucées. »

« Celui qui ne ressent aucune sympathie à l’égard de son prochain est avare. Si j’ai découvert la voie qui mène au bien, il m’incombe d’y inviter autrui. »

C’est un devoir qui nous incombe : nous avons vu la voie qui mène au bien, d’où notre adhésion à l’Ahmadiyya. Invitons-y les autres, informons-les qu’en elle réside leur bonheur ici-bas et dans l’Au-delà.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Ne vous souciez guère si autrui respecte ces préceptes ou pas. Notre vocation est de l’inviter et d’effectuer sa réforme. Un vers persan dit : « Que l’on m’écoute ou pas, je ne cesserai de prodiguer mes conseils. »

Tout en servant de bons exemples prêchons aussi notre message. C’est une responsabilité qui incombe à tout ahmadi : soyons vigilants à cet égard. Un temps viendra quand les gens écouteront notre appel. Nous devons le transmettre même si les autres font la sourde oreille.

Étant membres de la djama’at du Messie Promis (a.s.), il nous incombe d’être des exemples : c’est là que nous pourrons attirer l’attention d’autrui.

Le Messie Promis (a.s.) nous recommande d’améliorer notre condition. Il affirme :

« J’ai reçu la révélation suivante en langue arabe. [Elle concernait la peste] : « Je sauverai tous ceux qui sont dans ta maison…

الّا الذين علوا باستكبار

…hormis ceux qui se considèrent supérieurs. » C’est-à-dire ceux qui ne sont pas entièrement obéissants. C’est là une situation très périlleuse [pour les concernés]. »

Cette garantie de protection divine ne s’applique pas aux désobéissants.

« D’où la raison de lire et relire l’ouvrage l’Arche de Noé, le Saint Coran et de conformer sa conduite à ses injonctions. Qui connaît l’avenir ? Ce sera le comble du malheur de ne pas jouir d’une excellente relation avec Dieu après avoir entendu les imprécations et subi les avanies de votre peuple [pour avoir embrassé l’Ahmadiyya].

Les journaux aussi mènent des campagnes contre nous… »

D’ailleurs cette hostilité a pris de l’ampleur aujourd’hui, d’où le nombre d’ahmadis qui ont pris refuge en Europe suite aux persécutions qu’ils subissent au Pakistan.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Souvenez-vous que les œuvres de Dieu sont bénites. Réformez-vous afin de profiter de ces bénédictions. Jaugez votre foi et vos œuvres : vous êtes-vous transformé de sorte que votre cœur soit le trône de Dieu et pour que vous puissiez jouir de Sa Protection ? »

Cette analyse est très importante. Que l’on soit un nouveau ou un ancien ahmadi, nous ne profiterons des bénédictions qui découlent de notre allégeance au Messie Promis (a.s.) et de la protection divine, qu’après nous être réformés.

L’humilité, explique le Messie Promis (a.s.), ressemble à une graine pour la foi. Elle germe quand on abandonne toute chose futile.

Grâce aux sacrifices financiers consentis dans la voie d’Allah, l’arbre engendre des branches qui le renforcent davantage.

D’ailleurs ces branches se renforcent quand l’homme combat ses désirs immondes et le mal qui naissent en lui. En protégeant les branches de ses engagements et de ses charges, l’arbre de la foi se tient ferme sur son tronc.

Nous avons tous promis de préférer la foi à ce monde. Nous répétons également ce serment durant les réunions de la Khuddam-ul-Ahmadiyya, de l’ Ansarullah, de la Lajna ainsi qu’au moment de l’initiation au sein de la djama’at. Il nous incombe donc d’assumer toutes nos responsabilités : les titulaires d’un poste et les ahmadis [en général] doivent servir d’exemples aux autres et éviter de causer l’égarement de quiconque. En agissant de la sorte l’arbre de la foi se tiendra sur un tronc solide. Quand il arrivera à maturité, il donnera des fruits.

« Avant de fleurir et de porter ses fruits, l’arbre reçoit une autre force et c’est là que les faveurs divines commencent à pleuvoir. »

Il nous incombe de faire naître en nous cette humilité : c’est là que nous pourrons sacrifier notre Nafs (ego), progresser dans notre foi, éviter les futilités qui nous entourent et que nous voyons à la télé, et sur Internet. Ceci est essentiel afin de progresser dans la foi. C’est là que nous pourrons être des branches portant des fruits et des fleurs. C’est là que nous pourrons embellir notre vie et celle de nos descendants ici-bas et dans l’Au-delà.

Evoquant l’avenir prometteur de la communauté le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Cette époque est également celle du combat spirituel et celui contre Satan. Satan s’attaque à la forteresse de l’Islam avec toutes ses armes et ses complots, souhaitant sa défaite. Cependant, Dieu, le Tout-puissant, a créé ce mouvement pour vaincre à jamais Satan dans cette dernière bataille. Bienheureux sont ceux qui le reconnaissent. Il ne reste plus beaucoup de temps pour mériter la récompense. Bientôt Dieu le Tout-puissant fera briller plus que le soleil la véridicité de ce mouvement. Prêter foi à ce moment-là ne fera point mériter de récompense. Quand brillera l’astre du jour, les gens accepteront de fait son existence : or pareille foi n’a aucun mérite. La porte du repentir se fermera. »

Les gens accepteront certes le Messie Promis (a.s.) : or, ils n’auront pas le statut dont nous jouissons aujourd’hui quand nous sommes méprisés par tous.

« Celui qui m’acceptera, dit le Messie Promis (a.s.), devra mener une lutte terrible contre son Nafs (ego). Il devra abandonner ses proches : on tentera d’entraver ses activités mondaines, il sera agressé verbalement, il sera la cible d’imprécations, mais sera récompensé par Dieu. Mais quand viendra le moment voulu, le monde se tournera avec vigueur vers ce mouvement. Quand l’eau tombe à torrent d’une haute montagne et que personne ne refuse son existence, à quoi servira la foi en elle ? L’accepter à pareil moment ne sera pas un acte courageux. L’on mérite récompense dans les moments difficiles.

Abu Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) avait accepté le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) renonçant à l’idée d’être le chef de La Mecque. Or, Dieu lui a accordé un grand royaume. Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) a également accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en adoptant la voie de l’humilité. Il a délaissé ses richesses sans se soucier le moindrement des conséquences.

Or, Dieu n’a pas retenu la moindre partie de la récompense qui lui est due ! Quand l’homme entreprend le moindre effort pour Dieu, il ne quitte pas ce monde avant d’être récompensé. La condition cependant est l’effort.

Selon un hadith Dieu court vers celui qui marche vers Lui. La foi exige de croire en l’invisible. La vue de celui qui voit le croissant de lune est considérée perçante : l’on traitera de fou de celui qui se vante d’avoir vu la pleine lune.

Qu’Allah fasse que nous puissions fortifier notre foi en suivant les injonctions divines. Que nous puissions mériter Son plaisir et honorer notre engagement avec le Messie Promis (a.s.). Que nous puisions, grâce à nos œuvres, montrer à l’humanité la voie vers la vérité. Que nous puissions remercier Dieu pour toutes Ses faveurs octroyées. Qu’Allah nous en accorde à tous la possibilité d’agir de la sorte.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

 

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