Dires de l'Imam Al-Mahdi et Messie Promis

La religion : sa raison d’être

Hazrat Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al-Mahdi, nous présente les critères de la religion se réclamant d’origine divine. Elle doit, selon lui, étancher la soif spirituelle du chercheur et engendrer en lui une conviction inébranlable en la personne de Dieu.

Pourquoi croire en Dieu ?

Etre convaincu de l’existence de Dieu – la véritable source du salut – au point de Le voir de ses propres yeux est la véritable raison pour embrasser une religion, car l’esprit infâme du mal se voue à détruire l’homme. Celui-ci ne peut se protéger de son poison fatal tant qu’il ne croit pas, avec une certitude absolue, dans le Dieu Parfait et Vivant, un Dieu capable de châtier l’offenseur et de conférer au vertueux la joie éternelle.

L’expérience quotidienne démontre que l’homme n’entreprend aucune œuvre sachant qu’elle lui sera fatale : nul n’absorbe du poison délibérément, nul ne se place volontairement devant un tigre sauvage, nul n’introduira sa main dans un terrier où il sait habite un serpent. Pourquoi donc l’homme pèche-t-il sciemment ? La raison est simple : il ne ressent pas, à ce sujet, la même conviction qu’il partage à propos des cas susmentionnés.

Ainsi, le premier devoir du chercheur est d’être certain quant à l’existence du divin et d’adopter la religion offrant cette certitude afin qu’il craigne Dieu et se prémunisse du péché. Comment acquérir pareille conviction ? Mythes et légendes ne seront ici d’aucun recours, les conjectures de la rationalité non plus. De toute évidence, la seule voie offrant cette certitude est de connaître l’être de Dieu, en conversant avec Lui, en étant témoin de Ses signes extraordinaires, en voyant Sa gloire et Sa puissance aux moyens d’expériences répétées, ou en partageant la compagnie de celui ayant atteint ce stade.

(Nasim-i-da‘wat, Ruhani Khaza‘in, vol. 19 p. 81 à 82)

Comment connaître la vraie religion ?

La religion vise à libérer l’homme des entraves de ses passions en lui conférant la certitude en l’existence de Dieu et en Ses attributs parfaits. Cette religion doit susciter un amour personnel pour Dieu dans son for intérieur. Pareil amour est le paradis sur Terre : il se manifestera sous divers aspects dans l’Au-delà. Ignorer le Dieu Véritable, vivre loin de Lui et n’éprouver pour Son Être aucune affection – voilà l’enfer d’ici-bas qui se manifestera sous divers aspects dans l’Au-delà.

En somme, la vocation première de cette voie est d’offrir la certitude en l’existence de Dieu, pour ensuite engendrer un amour véritable pour Lui. Reste à trouver la religion ou l’Écriture favorisant cet objectif. Le verdict des Évangiles est sans équivoque : la porte de la révélation est close, les voies offrant conviction et certitude sont désormais scellées, les révélations sont choses du passé et rien de telles ne se produira à l’avenir.

De quelle utilité nous est une religion morte ? Quel avantage tirons-nous d’une écriture défunte ? Quelle grâce un dieu trépassé peut-il nous conférer ?

(Chasma-i-Masihi, Ruhani Khaza‘in vol. 20, pages 20 à 23)

Pourquoi embrasser une religion ?

L’objectif de se joindre à une religion est de plaire à Dieu l’Indépendant, Qui n’a ni besoin de Sa création, ni de l’adoration qu’elle Lui voue. [Cette religion] doit conférer grâce et miséricorde à même de débarrasser l’âme de ses souillures et de l’octroyer certitude et connaissance du divin. L’homme ne peut atteindre cet objectif en usant de ses facultés.

À cet effet Dieu le Glorieux, tout en gardant voilé son Être et les merveilles de Sa création – à l’instar de l’âme, du corps, des anges, du paradis, de l’enfer, de la résurrection et de l’apostolat – les révèle partiellement à travers la déduction, indiquant à Ses serviteurs de croire en ces mystères.

(Surma Chasm-i-Arya, Ruhani Khaza‘in, vol. 2, p. 33.)

Comment reconnaître la vraie foi ?

La vraie religion doit respecter les trois critères suivants. Premièrement, le chercheur de vérité doit connaître sa doctrine concernant Dieu, Son unicité, Sa puissance, Sa connaissance, Sa perfection, Sa grandeur, Son châtiment, Sa miséricorde et Ses autres attributs.

Deuxièmement, il doit étudier la description de l’âme humaine qu’offre cette religion et les règles de conduite qu’elle préconise à l’homme. Ses enseignements bouleversent-ils les relations humaines ? Encouragent-ils la perversion ? Sont-ils incompatibles avec la pudeur humaine ou les lois de la nature de Dieu ? Ses enseignements fondamentaux sont-ils pratiques ? Leur application est-elle dangereuse ? A-t-elle omis des préceptes fondamentaux nécessaires pour combattre le mal ? Présente-t-elle un Dieu Bienfaiteur avec Qui l’on peut établir une relation personnelle basée sur l’amour ? Ses enseignements retirent-ils l’homme des ténèbres pour l’amener vers la lumière et de l’insouciance vers le souvenir de Dieu ?

Troisièmement, le chercheur de vérité doit se demander si le Dieu présenté par cette religion est imaginaire ou s’Il appartient au monde des légendes et des mythes ? Est-Il plus mort que vivant ? Croire en un Dieu trépassé sera preuve de magnanimité de la part du chercheur et ne découlera pas du fait que ce Dieu s’est manifesté de son propre chef. En d’autres termes, sa croyance sera une œuvre de bienveillance. Il est donc futile de croire en un Dieu impuissant, qui n’arrive même pas à manifester les signes de Son pouvoir et de Sa propre existence.

(Nasim-e-Da‘wat, Ruhani Khaza‘in, vol. 19 p. 12-13)

Comment dissiper ses doutes ?

Une religion se réclamant de Dieu doit nécessairement apporter les preuves de son origine céleste. Le sceau divin doit attester son authenticité. L’islam est cette religion. Elle est la seule à dévoiler ce Dieu invisible et subtil. Il se révèle uniquement aux véritables fidèles de cette religion, car elle est la seule à jouir de Son soutien. Les religions basées sur des mythes ne sont qu’idolâtrie, ni plus ni moins : elles ne sont guère empreintes de vérité. Si Dieu vit aujourd’hui comme dans le passé et s’Il parle et entend comme auparavant, pourquoi donc ce silence de Sa part ? Existe-t-Il toujours ? S’Il ne parle plus aujourd’hui, certainement Il n’entend pas non plus ! En d’autres termes, Il n’existe plus.

La vraie religion est capable de démontrer que Dieu parle et entend toujours. Dieu atteste de Son existence par Sa parole au sein d’une vraie religion. Le connaître est une quête des plus ardues. Or, ce n’est point la tâche de philosophes et d’érudits d’ici-bas. En étudiant l’univers, l’on déduit qu’il doit y avoir la main d’un grand Architecte derrière cet édifice harmonieux et majestueux. Cette conclusion, néanmoins, ne prouve guère Son existence ! La différence est notable entre « doit exister » et « existe ». Le Saint Coran est le seul à fournir la preuve de Son existence. Non seulement aide-t-il à Le connaître, il Le dévoile de surcroît dans toute Sa splendeur. Aucune autre Écriture sur terre n’accomplit pareille prouesse.

(Chasma-e-Masihi, Ruhani Khaza‘in, vol. 20 p. 19-20)

Islam : la religion universelle

Deux caractéristiques suffisent à prouver l’authenticité divine d’une religion. De prime abord, elle se doit d’être exhaustive, parfaite et complète dans ses doctrines et ses enseignements, à tel point que la raison n’a pas mieux à proposer. Aucune lacune ne doit ternir ses enseignements et aucune autre religion ne doit se vanter des mêmes excellences. Le Saint Coran avance pareille revendication en proclamant :

الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا

« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et complété Ma faveur sur vous et J’ai choisi pour vous l’islam comme religion. »1

Dieu nous demande ici de nous conformer à la réalité inhérente de l’islam, un terme qu’Il a Lui-même expliqué et qui renferme une vérité profonde. Le verset ci-dessus affirme, haut et fort, que le Saint Coran est l’unique écriture offrant les enseignements parfaits et que sa révélation fut opportune. Cette affirmation est l’apanage du Saint Coran, car aucun autre livre révélé n’en présente de pareille.

Ni la Torah, ni les Évangiles n’ont de telles prétentions. Au contraire, la Torah affirme que Dieu suscitera un Prophète de parmi leurs frères et qu’Il placera Ses Paroles dans sa bouche et qu’Il demandera des comptes à quiconque ne les écoutera pas.2 Si la Torah suffit à satisfaire les exigences à venir, aucun autre prophète n’aura été nécessaire : l’écouter et lui obéir ne seront point obligatoires.

De même, les Évangiles n’ont à aucun moment signalé que leurs enseignements sont parfaits et exhaustifs. On y trouve, au contraire, cette déclaration évidente : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant, quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. »3

Moïse admet que la Torah n’est point parfaite et évoque l’enseignement d’un Prophète à venir. Jésus concède les limites de ses préceptes et déclare que le Paraclet sera le porteur des enseignements parfaits. Le Saint Coran n’admet pas, quant à lui, qu’il laisse la place à un autre livre pour compléter ses préceptes, mais annonce la perfection de ses enseignements en ces termes :

« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et complété Ma faveur sur vous et J’ai choisi pour vous l’islam comme votre religion. »

L’argument principal en faveur de l’islam est qu’il prévaudra sur toutes les autres religions en raison de ses enseignements parfaits.

Son second mérite, inexistant dans les autres religions et attestant son authenticité divine, concerne ses bénédictions et ses miracles. Les autres religions en sont entièrement dépourvues. Usant de ces atouts, l’islam prouve, d’une part, sa supériorité sur les autres religions et d’autre part attire les cœurs en les éclairant de cette lumière parfaite.

Le premier argument en faveur de l’islam mentionné ci-dessus – c’est-à-dire la perfection de ses enseignements – n’est pas assez concluant pour prouver qu’elle est la religion authentique révélée par Dieu. Tout détracteur aveuglé par ses préjugés peut affirmer que les enseignements peuvent être parfaits sans avoir, pour autant, une origine divine. Cet argument suffit à dissiper nombre de doutes de l’esprit du sage chercheur et le rapproche de la certitude. Mais sans soutenir le premier par le deuxième, l’on ne peut atteindre le stade de la certitude parfaite.

La lumière de la foi trouve sa perfection grâce à leur fusion.Certes, la vraie foi comporte des milliers de preuves, mais ces deux caractéristiques étanchent à elles seules la soif de certitude du chercheur de vérité. D’autre part, elles réduisent au silence les détracteurs les plus véhéments, sans qu’on ait à recourir à d’autres argumentations.

D’emblée, j’avais l’intention de présenter dans mon ouvrage Brahin-i-Ahmadiyya trois cents arguments en faveur de la véracité de l’islam. Mais après mûre réflexion, j’ai constaté que ces deux caractéristiques se substituent à des milliers de preuves et Dieu m’a fait changer de plan.

(Préface à Brahin-i-Ahmadiyya, cinquième partie, Ruhani Khaza‘in, vol. 21. p. 5 à 6)


Bibliographie et notes

  1. Le Saint Coran, chapitre 5, verset 4
  2. Deutéronome, chapitre 18, verset 18
  3. L’Évangile de Jean, chapitre 16, versets 12 à 13
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