Sermons 2011

La prière : « C’est Toi seul que nous adorons… » – sermon du 19 août 2011

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Salat – Prières – Supplications – Fatiha – Ramadan

La prière « C’est Toi seul que nous adorons… »

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Dans son sermon du vendredi 19 août 2011, prononcé à Londres, Hadrat Mirza Masroor Ahmad a commenté sur la prière « C’est Toi Seul que nous adorons, et c’est de Toi Seul que nous implorons le secours » en puisant dans les écrits du Messie Promis (a.s).

Celui-ci affirme que sans d’autres prières le croyant ne pourra offrir cette prière qui est vraie et sincère. Le cœur de l’ibadah (l’adoration d’Allah) est la Salat ; c’est par ce moyen que le croyant jouira du vrai bonheur ici-bas et dans l’au-delà, tout en évitant les écarts de conduite. Mais sans l’aide de Dieu, l’homme ne peut accomplir une Salat de cette envergure. Certes la Salat est un bouclier contre l’indécence, mais le croyant doit aussi comprendre ses exigences. À cet effet, Allah enjoint aux musulmans de répéter la supplication suivante dans chaque raka’at de toutes les prières : « C’est Toi Seul que nous adorons, et c’est de Toi Seul que nous implorons le secours ».

Allah offre chaque année le Ramadan aux musulmans afin qu’ils puissent se rapprocher de Lui. Celui-ci annonce qu’Il enchaîne Satan au cours de ce mois, et qu’Il est prêt à répondre à tous ceux qui L’implorent sincèrement.

Le Messie Promis (a.s) ­- l’esclave parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) – est venu rapprocher l’homme de son Créateur. Commentant sur la prière évoquée plus haut il déclare : « En plaçant la phrase « c’est Toi Seul que nous adorons… » avant « …c’est de Toi Seul que nous implorons le secours » Dieu indique les faveurs qui résultent de Son attribut d’Ar-Rahman, [des faveurs qu’Il accorde] avant même que le serviteur n’ait l’occasion de L’implorer. Par ces paroles le serviteur prouve sa reconnaissance envers Lui en proclamant : « Ô mon Pourvoyeur ! Je Te remercie pour les grâces que Tu m’as accordées avant même ma prière, mes supplications, mes actions, mes efforts ; avant même que je ne T’implore à l’aide… Ensuite je Te demande la force et la droiture, la félicité et le succès et les objectifs qui ne sont atteints qu’après supplications, prières et appels à l’aide ; Tu es le meilleur des pourvoyeurs. »

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Ce verset incite [le croyant] à prouver sa gratitude pour les faveurs qui lui sont octroyées ; et à prier et être patient pour ces choses qu’il désire. Et l’invite vers ce qui est parfait afin qu’il soit reconnaissant et persévérant. D’autre part, cette prière l’incite à nier ses aptitudes et sa force et à placer sa confiance en Dieu le Très-Haut ; à Le supplier constamment, à faire preuve d’humilité et à se présenter devant Lui. Et de ressentir le besoin de Celui-ci, tel un nourrisson qui réclame les bras de sa nourrice. Et de couper toute relation avec la création et avec les choses terrestres.

Ce verset nous pousse à confesser notre impuissance, en affirmant que sans Ta grâce nous ne pourrons pas T’adorer. Et que sans Ton soutien nous ne pourrons pas chercher la voie de Ton plaisir. Nous avons besoin de Ton aide à chaque pas. Nous courrons vers Toi avec la même détresse qui terrasse une mère à la mort de son enfant ou celle qui consume d’amour les amoureux.

Ces versets incitent l’homme à abandonner tout orgueil et à placer sa confiance en cette force qui vient de Dieu lorsqu’il se trouve entouré de malheurs et pour qu’il soit parmi les humbles ; c’est comme si Dieu affirme : « Ô mes serviteurs considérez-vous comme morts ! Et cherchez la force en Dieu. Que le jeune ne soit pas fière de sa jeunesse et que le vieux ne se fie pas à sa canne ; que l’intelligent ne s’enorgueillisse pas de son intelligence ; que le penseur ne repose pas sa confiance en la justesse de sa connaissance et en sa sagesse ; et que celui qui reçoit des révélations ne se fie pas à ses visions, révélations ou prières. Car Allah agit comme bon Il lui semble, Il rejette qui Il veut et confère à la personne de Son choix une place parmi Ses élus.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Il y a d’autres implications à placer « c’est Toi Seul que nous adorons… » avant, « c’est de Toi Seul que nous implorons le secours » que nous proposons de définir ici-bas pour le bénéfice de ceux qui sont épris des versets de la Fatiha, et non de la musique de guitares… Allah enseigne à Ses serviteurs une prière qui est source de bonheur pour eux et dit : « Ô Mes serviteurs, suppliez-Moi en toute humilité et s’étant asservis à Moi et dites : « Notre Seigneur, nous T’adorons seul, mais nous avons dû lutter durement et sommes pris dans les filets de l’affectation, des remords, des distractions et des insinuations sataniques, des idées confuses et des superstitions ; des idées noires comme les eaux boueuses d’une inondation. Et comme celui qui rassemble du bois en pleine nuit, nous errons dans la conjecture et nous ne sommes pas fermement ancrés dans la foi. Face à cette situation, nous cherchons seulement Ton soutien. Nous Te prions de nous octroyer vivacité, ardeur, volonté de cœur et une foi débordante… » (Karamatus-Sadiqin, pages 77 à 80 – Commentaires du Hadrat Masih Ma’ud, volume 1 pages 189 à 192)

« L’Islam est la combinaison des efforts et de la prière. C’est pour cette raison que je dit que l’on doit faire de son mieux pour éviter les péchés et la négligence tout en respectant les exigences de la prière. Ces deux aspects ont été considérés dans le tout premier chapitre du Saint Coran, la Sourate Al-Fatiha où il est dit : « C’est Toi Seul que nous adorons, et c’est de Toi Seul que nous implorons le secours. » La phrase « C’est Toi Seul que nous adorons… » indique que l’effort vient en premier afin que l’homme use des moyens [à sa disposition] et respecte toutes les exigences [de l’effort], sans pour autant négliger la prière. Quand le croyant prononce les paroles « C’est Toi Seul que nous adorons… », il se dit « Qui suis-je pour rendre culte à Dieu sans Sa grâce et sans Sa miséricorde ? » C’est pour cette raison qu’il affirme en même temps « et c’est de Toi Seul que nous implorons le secours ». Ce point subtil a été compris par l’Islam seul. » (Al-Hakm, février 1904, page 2 – Commentaires du Hadrat Masih Ma’ud, volume 1 pages 189 à 192)

« Il est encore un autre point à noter dans ce contexte. L’adorateur déclare : Seigneur, nous adorons Toi seul, préférant Toi sur tout le reste et nous croyons en Ton unité. Dans ce verset Allah, le Seigneur de gloire et de majesté, exige l’utilisation de la première personne du pluriel, ce qui indique que cette prière est pour le bénéfice de tous les frères et pas seulement pour celui du suppliant. Ainsi Allah exhorte les musulmans vers l’entente, l’unité et l’amour réciproque. Il exige que le suppliant s’échine pour le bien-être de son frère comme il le ferait pour soi-même. Il devrait se préoccuper à répondre aux besoins de son frère comme il se préoccupe de ses besoins propres, ne faisant aucune distinction entre son frère et lui. » (Commentaires du Hadrat Masih Ma’ud, vol 1 pages 192 à 193).

Que Dieu fasse que nous puissions profiter de ces joyaux du Messie Promis (a.s) et que nous puissions traduire [ses conseils] dans la pratique ; et que nous puissions aussi profiter des jours restants du Ramadan.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)