Sermons 2011

Hommages à Syed Dawood Muzaffar Shah – sermon du 11 mars 2011

baitul-futuh-inside-dome
Sermon de Sa Sainteté le Calife en Irlande

Hommages à Syed Dawud Muzaffar Shah

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

 Dans son sermon du 11 mars 2011 Sa Sainteté le Calife rendit hommage à Syed Dawud Muzaffar Shah, illustre membre de la communauté Ahmadiyya, décédé la semaine dernière.

Sa Sainteté le Calife cita d’emblée le Messie Promis (a.s) qui affirme que les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) étaient des gens forts simples. L’exemple de leur parcours est similaire à ce récipient qu’on astique à fond, à l’intérieur duquel on applique une nouvelle couche d’enduit avant d’y placer de la nourriture. La spiritualité de l’homme est similaire ; il méritera les faveurs divines s’il se purifie l’âme. Les cœurs des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) étaient éclairés par la lumière des paroles divines et exempts de toutes faiblesses humaines. Ils reflétaient à la perfection le verset du Saint Coran :

قَدْ أَفْلَحَ مَنْ زَكَّاهَا

« Et en vérité, prospère vraiment celui qui purifie son âme » (Le Saint Coran, chapitre 91, verset 10). Ces mêmes compagnons étaient auparavant emplis d’animosité les uns à l’égard des autres. Leurs rancunes et vendettas duraient des générations. Néanmoins ils ont été éclairés par la lumière de Dieu lorsqu’ils ont accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) comme guide et ont vécu en accord aux préceptes du Saint Coran.

Le Messie Promis (a.s) à fait l’analogie entre la purification de l’âme et le procédé par lequel, dans le sous-continent indien, l’on remet à neuf les marmites de cuivre. C’est un long processus au cours duquel on place la marmite sur le feu après l’avoir astiqué à fond ; on y applique ensuite des produits chimiques et l’intérieur est enduit d’une couche blanchâtre. On polit la surface et en fin de compte l’intérieur de la marmite brille comme de l’argent. Ce procédé requiert des efforts soutenus. L’homme doit, s’il désire atteindre le niveau requit de la spiritualité, être prêt à endurer des souffrances et faire des efforts considérables. C’est à ce prix-là qu’il méritera le salut.

{wd file=images/stories/audio/sermon_11_03_2011.mp3 name=’Téléchargez la version mp3 du sermon’}

Le Messie Promis (a.s) est venu épurer les cœurs et les emplir de la lumière de Dieu. Nous constatons que ses compagnons vivaient selon les préceptes de la Taqwa et faisaient tout pour se purifier l’âme. Selon lui le musulman doit être toujours prêt à s’acquitter de ses devoirs envers Dieu et envers Ses créatures. Il doit à la fois par sa langue et par ses actions proclamer l’unicité de Dieu. Et pour ce faire il doit éprouver une sympathie sincère à l’égard des créatures de Dieu et ne ressentir aucune animosité, jalousie ou rancune à l’égard de ses frères. Il doit aussi éviter toute forme de médisance. Lorsque les croyants agiront comme les membres d’un seul corps ils auront la garantie de s’être purifiés l’âme. C’est ainsi qu’ils recevront spirituellement sur terre les récompenses qu’ils mériteront dans l’au-delà. Le Messie Promis (a.s) est venu pour accomplir cet objectif.

Chanceuses sont ces personnes qui ont compris cette vérité et qui se sont efforcées de se purifier l’âme et qui ont profité de la proximité de Dieu. Les compagnons du Messie Promis (a.s), à l’instar de compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), ont apporté de grands changements dans leurs vies et se sont évertués à transmettre à leurs descendants les mêmes valeurs. Un des illustres descendants de deux compagnons du Messie Promis (a.s) était Syed Dawud Muzaffar Shah. Il avait comme grand-père paternel le Dr Syed Abdus Sattar Shah, compagnon du Messie Promis (a.s), une personne d’une grande humilité, d’une simplicité exemplaire et d’une grande dévotion.

Le Messie Promis (a.s) loua le Dr Syed Abdus Sattar Shah pour ses qualités lorsque ce dernier veilla pendant toute une nuit sur le premier calife qui était, pendant un certain temps, gravement malade. La patience et la magnanimité du Dr Syed Abdus Sattar Shah sont aussi très connues. Un jour pendant qu’il discutait avec quelqu’un à propos de la véracité du Messie Promis (a.s) son interlocuteur lui lança au visage une jarre de terre cuite. Le Dr Syed Abdus Sattar Shah saigna du front et se rendit à l’hôpital pour panser ses plaies. Son assaillant se rendit compte de la gravité de son acte et fut pris de remords ; le Dr Syed Abdus Sattar Shah étant un chirurgien de l’État, et il avait peur que la police ne vienne l’arrêter. Mais lorsque le Dr Syed Abdus Sattar Shah revint le rencontrer il lui dit tout simplement : « J’espère que vous vous êtes calmé et que l’on pourra parler de nouveau. ». Seuls ceux qui se sont purifiés de l’intérieur peuvent avoir un tel comportement.

baitul-futuh-inside-dome

Syed Dawud Muzaffar Shah était le deuxième fils de Hafiz Sayyed Mahmoodullah. Ce dernier était reconnu, à l’instar de son père, pour ses nobles qualités, sa bienveillance à l’égard des petits et son respect des aînés. Il a transmis à ses deux fils sa noblesse de caractère.

Syed Dawud Muzaffar Shah s’était marié avec une des filles du deuxième Calife. Et il avait hérité, de son père et de son grand-père, du même égard pour l’humanité. Il consacrait son temps à l’adoration de Dieu et éprouvait un grand amour pour le Saint Coran. Il était d’une humilité exemplaire et respectait toute personne qu’il rencontrait. Il avait une grande considération pour tous les descendants du Messie Promis (a.s). Son épouse Sayyeda Amtul Hakim Sahiba et lui essayaient de se surpasser l’un l’autre dans le domaine de la vertu. Tous deux ne se souciaient guère de leur besoins matériels. Leur seule préoccupation était de venir en aide aux nécessiteux.

Syed Dawud Muzaffar Shah était à la fois l’oncle et le beau-père de Sa Sainteté le Calife. Les hommages qui lui sont rendus ici ne sont pas en raison du lien de parenté qui les unit. Syed Dawud Muzaffar Shah et Sayyeda Amtul Hakim Sahiba ont tous deux profondément influencé le Calife durant son enfance. Syed Dawud Muzaffar Shah était une personne circonspecte qui se consacrait à la prière et qui était toujours prête à aider ceux en difficulté.

Son grand-père maternel était Sayyed Sarwar Shah, un autre illustre compagnon du Messie Promis (a.s) qui occupa aussi le poste de Mufti au sein de la communauté. Il était reconnu pour sa grande piété. Ainsi donc Syed Dawud Muzaffar Shah s’est évertué à perpétuer les qualités de ses grands-parents. Il était toujours reconnaissant envers ceux qui lui rendaient un quelconque service. Il priait pour les médecins qui s’occupaient de lui. Nombre de personnes avait vu en rêve qu’une bonne fin lui a été réservée.

Syed Dawud Muzffar Shah, dirigeait à l’âge de 17 ans, la prière en congrégation dans la maison de son grand-père, Dr Syed Abdus Sattar Shah, lorsque celui-ci tomba malade et ne pouvait plus partir la mosquée.

Il ne possédait pas de grandes richesses et se contentait de ce qu’il possédait en offrant une grande partie aux nécessiteux. Il avait perdu la vue durant les dernières années. Même sans rien voir ni avoir été informé il demandait des fois à ses enfants s’ils avaient des inquiétudes ou si quelque chose ou quelqu’un les tourmentait ; dans la plupart des cas ses déductions étaient justes. Sans nul doute c’était Dieu lui-même qui l’informait à ce propos.

Syed Dawud Muzffar Shah avait un très grand amour pour le Saint Coran. Il avait l’habitude d’en réciter sept ou huit parties quotidiennement. Et même lorsque sa vue baissa il ne récitait pas moins de trois ou quatre parties par jour. Lorsqu’il perdit la vue complètement il se contentait de réciter le Saint Coran de mémoire. Et il disait que lorsqu’il oubliait une partie des anges venaient la lui souffler et il récitait après eux.

Syed Dawud Muzffar Shah priait beaucoup pour le Calife et pour ses responsabilités, et pour le succès de ses discours et ses conférences. Il ne cessait pas non plus de prier pour ses enfants qui avaient des responsabilités au sein de la communauté.

Syed Dawud Muzffar Shah et son frère, Syed Masood Mubarak, avaient consacré leur vie au service de la communauté à l’époque du deuxième calife. Les deux frères étaient reconnus, par les responsables ainsi que les étudiants, pour leur discipline et leur honnêteté lorsqu’ils étudiaient au Governement College de Lahore.

Le deuxième Calife prodigua des conseils importants lorsqu’il prononça le sermon de nikah de Syed Dawud Muzffar Shah et de Sayyeda Amtul Hakim Sahiba. Ces conseils sont toujours d’actualité aujourd’hui et ils sont tout aussi importants pour les nouvelles générations. Le deuxième Calife déclara que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est la personne la plus chère au monde. Après le passage du temps et le changement qui l’accompagne les choses perdent peu à peu leur importance. Ainsi on ne peut imaginer aujourd’hui la situation qui prévalait au temps du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Si Dieu n’avait pas envoyé celui-ci la religion aujourd’hui signifierait rendre culte aux hommes, adorer les idoles, prier sur les tombes ; la loi et la moralité n’auraient aucune importance. La relation entre l’homme et Dieu serait inexistant. Et la femme serait jusqu’à présent réduit à l’esclavage.

Le poète Hassan prononça ces vers à la mort du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) : « Tu étais la prunelle de mes yeux, et avec ta mort j’ai perdu la vue. N’importe qui peut mourir maintenant je ne m’en soucie guère, car je redoutais uniquement ta mort. » Hassan était aveugle physiquement ; cela accorde à ces vers une tout autre importance. Il affirme que, quoiqu’étant aveugle physiquement, il voyait le monde par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) tant que celui-ci était vivant. Selon la loi immuable de Dieu aucun être vivant n’est immortel et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) décéda lui aussi.

Le progrès de l’homme dépend de ses successeurs qui perpétueront ses œuvres après lui. Ainsi le progrès des peuples ne réside pas dans leurs victoires mais dans ce qu’ils lèguent aux générations futures. Celui qui a su faire perpétuer, parmi ses successeurs, sa spiritualité et ses excellences n’est pas mort.

Le progrès d’un peuple dépend du progrès de ses générations futures. Ainsi nous devons tout faire pour laisser de bons suppléants qui seront les garants du progrès et du futur de l’Islam après nous. C’est grâce au mariage qu’on donne naissance aux nouvelles générations ; c’est l’étape la plus importante dans la vie du croyant. C’est pour cette raison que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) à souligner l’importance de la prière istikhara et d’une réflexion profonde avant de prendre toute décision concernant le mariage. Il a aussi affirmé que l’on ne doit pas suivre aveuglement ses sentiments lors de la prise de décision. Ces conseils sont très importants pour ceux qui vont entreprendre cette démarche importante.

Le mariage a pour but de donner naissance à des enfants pieux qui seront prêts à faire des sacrifices. Les problèmes surgissent lorsque les parents louent excessivement leurs enfants ; par cette action ils détruisent l’âme de la foi. Les descendants de ceux qui respectent la foi n’iront pas à la perdition. Les louanges excessives détruisent quant à eux les générations futures.

Selon l’Islam, le mariage est une étape cruciale dans la vie de tout individu. Une fondation fragile mettra en péril l’édifice qu’elle porte. Ainsi le mariage qui n’a pas été précédé de prières et de longues réflexions est voué à l’échec. Et l’événement joyeux se transforme en un moment de grand danger. Le deuxième Calife affirme qu’il n’a jamais cherché des familles fortunées pour marier ses enfants. Il a tout le temps conseillé aux membres de sa communauté d’accorder préférence à la foi.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)