Sermon du vendredi 21 juillet 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :
J’évoquais la biographie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en référence à la bataille de Badr. Je vais présenter d’autres points à cet égard. Voici les détails de la compassion du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à l’égard des prisonniers après la bataille de Badr. Selon Al-Tabaqât d’Ibn Sa’d, ‘Abbâs, l’oncle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) faisait partie des prisonniers de Badr. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) est demeuré éveillé durant cette nuit. Un de ses compagnons lui a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! Qu’est-ce qui vous empêche de dormir ? » Il a répondu : « Les gémissements d’Abbâs. » Un des compagnons a desserré les liens d’Abbâs. Alors, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Pourquoi est-ce que je n’entends plus les gémissements d’Abbâs ? » Quelqu’un a répondu : « J’ai desserré ses liens. » Sur ce, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) de dire : « En ce cas, il faudra en faire de même pour tous les autres prisonniers. » (Et non pas pour un seul, du fait qu’il m’est apparenté.)
Dans son ouvrage Sîrat Khâtamun Nabiyyîn, Hazrat Mirza Bashir Ahmad (r.a.) a commenté sur la bataille de Badr en ces termes :
« Le Saint Prophète (s.a.w.) passa trois jours dans la vallée de Badr. Il consacra ce temps à l’enterrement des martyrs et aux soins apportés aux blessés. Ce fut durant ces jours que le butin fut rassemblé et trié. Les prisonniers de parmi les mécréants, au nombre de soixante-dix, furent mis à l’abri et confiés à la garde de plusieurs musulmans. Le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna strictement aux musulmans de traiter les prisonniers avec douceur et gentillesse et de veiller à leur confort. Les compagnons, qui aimaient passionnément satisfaire les moindres désirs de leur maître, suivirent cette recommandation de manière si merveilleuse qu’il n’en existe pas d’exemple semblable dans l’histoire du monde. Abou ‘Azîz Ibn ‘Oumayr, un de ces prisonniers, raconte ce qui suit : « Suite à l’injonction du Saint Prophète (s.a.w.), les Ansâr me donnaient du pain cuit, tandis qu’ils ne se nourrissaient que de dattes, etc. Souvent, même s’ils parvenaient à se procurer un petit morceau de pain, ils me le donnaient et ne le mangeaient pas. Si, tout embarrassé, je le leur rendais, ils insistaient pour que je le reprenne. » Les prisonniers qui n’avaient pas suffisamment de vêtements en recevaient. Ainsi, ‘Abdoullah Ibn Oubayy offrit sa chemise à ‘Abbâs. »
Sir William Muir reconnaît le bon traitement de ces prisonniers en ces termes : « Conformément aux ordres de Muhammad, les Ansâr de Médine et les Mouhâjirîn reçurent les prisonniers et les traitèrent avec beaucoup d’égard. Certains de ces prisonniers ont relaté : « Que Dieu bénisse les habitants de Médine ! Car ils nous ont fait monter à cheval tandis qu’ils marchaient ; ils nous ont offert du pain de froment à manger tandis qu’ils se contentaient de dattes. »
Sir William Muir déclare : « Il n’est pas surprenant que plusieurs des prisonniers aient embrassé l’islam par la suite. (Certains des prisonniers sont devenus musulmans suite à ce traitement. Ceux-là ont été libérés immédiatement.) Ce traitement bienveillant laissa une impression favorable sur l’esprit même de ceux qui n’embrassèrent pas l’islam. »
Voici les détails de l’importance de la bataille de Badr et de ses effets. ‘Abdoullah Ibn Rawâha et Zayd Ibn Hârithah ont apporté la bonne nouvelle de la victoire de Badr à Médine. Après avoir entendu la bonne nouvelle de la victoire de leur bouche, Ka’b Ibn Al-Achraf, le Juif, l’ennemi d’Allah, a commencé à les démentir. Il a dit : « Si Muhammad (s.a.w.) a tué ces grands chefs, il vaut mieux vivre à l’intérieur de la terre que de vivre sur sa surface. » C’est-à-dire que la mort vaut mieux que la vie.
Le ‘Allâmah Chibli Al-Nou’mâni a décrit les conséquences de la bataille de Badr dans un livre. Il écrit : « La bataille de Badr a eu un impact significatif sur les conditions religieuses et nationales. En fait, ce fut la première étape dans le développement de l’islam. Tous les grands dirigeants de Qouraychites, dont chacun était un obstacle au progrès de l’islam, ont péri. La mort d’Outbah et d’Abou Jahl a placé la couronne de l’État Qouraychite sur la tête d’Abou Soufyân, ce qui a marqué le début de la dynastie des Omeyyades ; mais la gloire et la puissance des Qouraychites ont en fait décliné. À Médine, ‘Abdoullâh Ibn Abi Ibn Saloul avait été un incroyant déclaré jusqu’à présent, mais maintenant il avait apparemment embrassé l’islam. Après la victoire de Badr, il accepta aussi ouvertement l’islam même s’il demeura hypocrite toute sa vie et mourut dans cet état. Bien que ces tribus arabes qui ont vu ces événements n’ont pas été maîtrisées, elles ont pris peur. De nombreuses tribus ne se sont pas converties à l’islam, mais après avoir vu la victoire, elles ont définitivement pris peur. Elles ont cessé leurs campagnes contre les musulmans ou ont pris peur. Suite à ces conditions favorables, la révolution a également commencé dans le camp opposé. Un accord avait été conclu avec les Juifs stipulant qu’ils seront du côté des musulmans, mais cette victoire remarquable a allumé un feu de jalousie dans leur cœur et ils n’ont pas pu le contrôler. Les Qouraychites pleuraient naguère uniquement la mort d’Al-Hadrami : mais après Badr, toutes leurs maisons étaient en deuil et même les enfants de La Mecque appelaient à la vengeance de leurs morts à Badr. L’incident de Souwayq et la bataille d’Ouhoud étaient la manifestation de cette ardeur.
Hazrat Mirza Bashir Ahmad a décrit en ces termes les conséquences de la bataille de Badr. « Jusqu’à présent, de nombreux membres des tribus d’Aws et de Khazraj étaient attachés au polythéisme. La victoire de Badr a provoqué un mouvement parmi ces gens et, après avoir assisté à cette magnifique et extraordinaire victoire, beaucoup d’entre eux ont été convaincus de la véracité de l’islam. Par la suite, le culte des idoles commença à décroître rapidement à Médine. Or, il y avait aussi certains dans le cœur desquels cette victoire de l’islam avait allumé un feu de rancœur et de jalousie. Estimant qu’il n’était pas sage de s’y opposer ouvertement, ils firent semblant d’accepter l’islam, mais, de l’intérieur, ils cherchèrent à le déraciner et rejoignirent le parti des hypocrites. Parmi ces derniers, le plus important était ‘Abdoullâh Ibn Oubayy Ibn Saloul, chef très renommé de la tribu des Khazraj. En raison de l’arrivée du Saint Prophète (s.a.w.) à Médine, il avait subi le choc de se dépouiller de son leadership. Après Badr, cet individu devint musulman en apparence, mais son cœur était rempli de malveillance et d’inimitié envers l’islam. Il devint le chef de file de l’hypocrisie et commença secrètement à ourdir une série de conspirations contre l’islam et le Saint Prophète (s.a.w.). »
Il ajoute : « La bataille de Badr a eu un effet profond et durable à la fois sur les mécréants et les musulmans. C’est pour cette raison que cette bataille revête une importance distincte dans l’histoire de l’islam ; à tel point que le Saint Coran a nommé cette bataille Yawm Al-Fourqân, c’est-à-dire le jour où une distinction manifeste a été faite entre l’islam et la mécréance. Il n’y a aucun doute que d’autres batailles ont également eu lieu entre les Qouraychites et les musulmans par la suite, et certaines d’entre elles ont été extrêmement féroces. Parfois, les musulmans furent confrontés à des situations délicates ; mais la bataille de Badr avait brisé l’échine des Qouraychites et aucune opération chirurgicale ne put la réparer définitivement par la suite. Ce n’était pas une grande défaite en ce qui concerne le nombre de victimes : la mort de soixante-dix ou soixante-douze guerriers pour un peuple comme les Qouraychites ne peut être qualifiée de destruction nationale. Le nombre de victimes musulmanes était la même lors de la bataille d’Ouhoud : or cette perte ne s’est même pas avérée être un obstacle temporaire dans le chemin victorieux des musulmans (en dépit du fait qu’ils étaient très peu en nombre). Pourquoi la bataille de Badr a-t-elle été surnommée Yawm Al-Fourqân ? La meilleure réponse se trouve dans les paroles suivantes du Saint Coran :
« En vérité, ce jour-là, la racine des mécréants fut coupée. »
En d’autres termes, le coup de la bataille de Badr a frappé la racine des mécréants et elle s’est brisée en morceaux. Si ce coup avait frappé les branches au lieu de la racine, quelle que soit l’ampleur de la perte infligée, elle n’aurait été rien comparée à celle réellement encourue. Or, ce coup à la racine a transformé cet arbre vert luxuriant en un tas de charbon, en quelques instants. Seules ont survécu les branches qui se sont attachées à l’autre arbre, avant de se dessécher. Par conséquent, la perte des Qouraychites sur le champ de Badr ne peut être mesurée par le nombre d’hommes qui sont morts, mais plutôt par l’identité de ceux qui sont morts. Quand nous jetons un coup d’œil sur les victimes des Qouraychites de ce point de vue, il n’y a pas de doute que la racine des Qouraychites a été coupée à Badr. ‘Outbah, Chaybah, Oumayyah Ibn Khalaf, Abou Jahl, ‘Ouqbah Ibn Abi Mou’îṭ et Nadr Ibn Al-Hârith, entres autres, étaient l’âme des Qouraychites. Cette âme a abandonné les Qouraychites dans la vallée de Badr pour toujours et ils sont restés comme un corps sans vie. C’est en raison de cette destruction que la bataille de Badr a reçu le nom de Yawm Al-Fourqân. »
Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a écrit à ce sujet : « Allah a nommé cette bataille Fourqân dans le Saint Coran. Ces dirigeants de l’Arabie qui avaient quitté leurs foyers avec la prétention d’effacer le nom de l’islam pour toujours ont eux-mêmes été effacés lors de cette bataille. Ils ont été effacés de telle manière qu’aujourd’hui personne ne porte leur nom ; et s’il y en a un, celui-là se sentira honteux de s’affilier à eux au lieu de ressentir de l’orgueil. Par conséquent, Allah a conféré de grand succès aux musulmans lors de cette bataille. »
Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) ajoute:
«Il ne fait aucun doute que les musulmans ont été opprimés après cette bataille et qu’ils ont dû mener de nombreuses batailles contre les infidèles par la suite. Mais indubitablement, la bataille de Badr a complètement brisé le pouvoir des infidèles et ils ont vu la puissance des musulmans. Le Saint Coran nomme la bataille de Badr Al-Fourqân ; il y a notamment une prophétie de la Bible à ce propos dans Isaïe chapitre 21, versets 13 à 17 : « Oracle sur l’Arabie. Vous passerez la nuit dans les broussailles de l’Arabie, Caravanes de Dedan ! Portez de l’eau à ceux qui ont soif ; les habitants du pays de Théma portent du pain aux fugitifs. Car ils fuient devant les épées, devant l’épée nue, devant l’arc tendu, devant un combat acharné. Car ainsi m’a parlé le Seigneur : « Encore une année, comme les années d’un mercenaire, et c’en est fait de toute la gloire de Kédar. Il ne restera qu’un petit nombre des vaillants archers, fils de Kédar, car l’Éternel, le Dieu d’Israël, l’a déclaré. »
Ces paroles du prophète Isaïe prophétisaient qu’an après la migration, il y aurait une bataille en Arabie dans laquelle toute la gloire de Kédar serait réduite en poussière et ceux qui avaient accusé l’Envoyé d’Allah (s.a.w) d’avoir pris la fuite montreraient le dos en présence de leur armée vivante tant et si biens qu’ils abandonneraient les cadavres de leurs commandants et de leurs généraux sur le champ et finalement la vallée de La Mecque perdrait ses généraux ; et sa gloire d’antan serait complètement perdue. De même manière, le Saint Coran avait annoncé la nouvelle d’une onzième nuit et prédit qu’après une année complète de l’Hégire, tout le pouvoir des infidèles serait brisé et l’aube de la victoire et de la prospérité poindrait pour les musulmans.
Ainsi, la bataille a éclaté après exactement un an causant la mort des chefs des infidèles ; et les musulmans les ont clairement dominés.
Dix ans se sont écoulés jusqu’au premier Ramadan après l’arrivée [de l’Envoyé d’Allah (s.a.w)] à Médine. La onzième année a débuté à partir du Ramadan. Après le passage de cette année, la bataille de Badr a eu lieu le 17 du Ramadan, soit lors de la deuxième année, au cours de laquelle de nombreux infidèles ont été tués et leurs cruelles attaques ont pris fin. La onzième nuit s’est écoulée exactement un an après l’arrivée [des musulmans] et ils ont vu l’aube de la victoire et de la conquête avec la grâce d’Allah et Son soutien.
On trouve mention du statut éminent des Compagnons de Badr. L’ange Gabriel est venu voir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et a dit : « Quel statut accordez-vous aux combattants de Badr parmi les musulmans ? » Il a déclaré : « Ils sont les meilleurs des musulmans » ou une phrase de ce genre. L’ange Gabriel a déclaré : « De même, ces anges qui ont participé à la bataille de Badr sont les meilleurs. »
J’avais déjà cité l’incident suivant en évoquant ‘Ali (r.a.) dans le passé. Mais je le cite de nouveau ici en raison de son importance. Oubaydoullah Ibn Abi Râfi’relate qu’il a entendu ‘Ali (r.a.) rapporter ceci : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’envoya en compagnie d’Al-Zoubayr et d’Al-Miqdâd Ibn Al-Aswad. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous déclaré : « Partez ! Quand vous arriverez à Rawdat Khakh vous trouverez une femme à dos de chameau portant une lettre : ramenez la missive. » Nous sommes partis au grand galop sur nos chevaux. Nous sommes arrivés à Rawdat Khakh où nous avons trouvé une femme à dos de chameau. Nous l’avons sommée de nous remettre la lettre. Elle a refusé en disant qu’elle n’avait pas de lettre. Nous lui avons dit : « Donne la lettre, sinon nous allons te dévêtir pour la chercher. »
C’est là qu’elle l’a fait sortir de ses cheveux. Nous nous sommes présentés auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec la lettre.
Hâtib ibn Abi Balta’ah avait envoyé cette lettre aux polythéistes de La Mecque, les informant de l’intention du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait venir Hâtib et lui a demandé : « De quoi s’agit-il ? » Hâtib a répondu : « Ne tirez pas de conclusions hâtives à mon sujet, ô envoyé d’Allah ! Je ne suis pas un des Qouraychites et je me suis joint à eux. Les autres émigrants qui vous ont accompagné ont des proches à La Mecque par l’entremise desquels ils ont protégé leurs maisons et leurs biens. J’ai souhaité faire aux habitants de La Mecque une faveur : je n’ai aucun lien de parenté avec eux et peut-être éprouveront-ils de la considération à mon égard suite à cette faveur de ma part. Je n’ai pas commis cet acte parce que je suis devenu mécréant, apostat ou hypocrite. Je ne souhaite guère retourner à l’incroyance après avoir accepté l’islam. (Il est impossible que j’aie accepté l’islam de plein cœur pour ensuite préférer l’incroyance.) Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a répondu : « Tu dis la vérité. » »
Mais ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Ô Messager d’Allah ! Laissez-moi décapiter cet hypocrite ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Il avait pris part à la bataille de Badr. Sais-tu qu’Allah a dit à propos de ces combattants : « Faites ce que vous voulez. J’ai [désormais] fermé les yeux sur vos péchés et vous ai pardonné » ? »
Cela signifie qu’ils ne commettront plus de grands péchés et qu’ils connaîtront une bonne fin. Ces gens ne mourront pas dans un état d’incroyance. Ceci est le sens de cette parole. Il est évident d’après les paroles de Hâtib lui-même, comme je l’ai dit plus tôt, qu’on ne peut accepter l’incroyance après avoir embrassé l’islam.
Abou Hourayrah rapporte que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Peut-être qu’Allah a regardé les gens de Badr et a dit : « Faites ce que vous voulez, Je vous ai pardonné. » Autrement dit, à l’exception de l’incroyance, Allah pardonnera les fautes et les péchés ordinaires. En d’autres termes, Allah a offert une garantie ici qu’ils ne seront jamais dans un état de mécréance et qu’ils connaîtront une bonne fin. Ceci en est aussi un sens. Les erreurs et péchés qu’ils commettront seront en raison des faiblesses humaines et Allah les leur pardonnera.
Hafsah, la mère des croyantes, rapporte que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « J’espère qu’aucun de ceux qui ont participé à Badr et Houdaybiyyah n’entrera dans le Feu, si Dieu le veut. » J’ai demandé : « Ô Messager d’Allah, Allah n’a-t-Il pas dit :
وَإِنْ مِنْكُمْ إِلَّا وَارِدُهَا كَانَ عَلَى رَبِّكَ حَتْمًا مَقْضِيًّا
« Il n’y a pas un seul d’entre vous les injustes qui ne descendra là. C’est là un décret absolu de ton Seigneur. »
Sur ce l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répondu : « N’as-tu pas entendu les paroles d’Allah :
ثُمَّ نُنَجِّي الَّذِينَ اتَّقَوْا وَنَذَرُ الظَّالِمِينَ فِيهَا جِثِيًّا
« Alors Nous sauverons les vertueux, et Nous y laisserons les injustes, agenouillés. »
Des allocations ont été fixées à l’époque d’Oumar pour les Compagnons ; et ceux des compagnons de Badr étaient distinctes. Les compagnons de Badr eux-mêmes étaient fiers de leur participation à la bataille de Badr.
[L’orientalise] William Muir écrit : « Les compagnons de Badr jouissaient d’une grande considération dans la société musulmane. Quand Sa’d Ibn Abi Waqqâs allait rendre l’âme à l’âge de quatre-vingt ans il a déclaré : « Apportez-moi le manteau que je portais le jour de la bataille de Badr et que j’avais préservé pour ce jour. » À Badr, il était tout jeune et il avait par la suite conquis la Perse. Il était le fondateur de Koufa et le gouverneur de l’Irak. À ces yeux, ces derniers honneurs n’avaient aucune importance, comparés à sa participation à Badr. Le vêtement qu’il avait porté à Badr valait mieux que tous les vêtements d’apparat. Son dernier vœu était d’être enseveli dans ce vêtement. »
L’on peut estimer l’importance et l’excellence des Compagnons de Badr par le fait qu’un des signes de la venue du Mahdi au sein de cette Oummah selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le Mahdi aura en sa possession un livre consignant les noms de trois cent treize Compagnons : le même nombre que ceux de Badr. Le Messie Promis (a.s.) explique : « Selon les hadiths authentiques, le Mahdi Promis disposera d’un livre imprimé dans lequel les noms de ses trois cent treize Compagnons seront enregistrés. Il est important de déclarer que cette prophétie s’est accomplie aujourd’hui. Il est évident qu’avant lui, aucun individu n’a pris naissance au sein de cette Oummah qui s’est dit Mahdi et qui disposait à son époque d’imprimerie et d’un livre dans lequel trois cent treize noms étaient consignés. Il est évident que si cette œuvre était à la portée d’un être humain, bien de menteurs l’auraient appliquée à leurs personnes. Mais le fait demeure que les prédictions de Dieu comprennent des conditions extraordinaires dont aucun menteur ne peut profiter. Il ne reçoit pas les moyens octroyés aux véridiques. Dans son livre Jawâhir Al-Asrâr compilé en l’an 840 de l’Hégire, le Cheikh ‘Ali Hamzah Ibn ‘Ali Mâlik Al-Tousi écrit le texte suivant sur le Mahdi promis. La traduction de ce passage est comme suit : « Le Mahdi sortira du village de Kad’ah. (Ce nom est une version arabisée de « Qadian »). Il déclare que Dieu confirmera ce Mahdi et rassemblera ses amis de partout dont le nombre sera égal au nombre des combattants de Badr. C’est-à-dire trois cent treize ; et leurs noms seront enregistrés dans un livre imprimé. » Il est évident qu’aucun individu ne prétendra être le Mahdi tout en disposant d’un livre imprimé avec les noms de ses amis. J’avais d’ores et déjà répertorié les noms de trois cent treize compagnons dans l’ouvrage Aînah-i-Kamâlât-i-Islâm et maintenant je mentionne ce même nombre dans cet ouvrage pour parachever mon argumentation. »
Il en fait mention ici dans son ouvrage Anjâm-i-Âtham.
Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Toute personne juste comprendra que cette prédiction s’est également réalisée en ma faveur. Avant d’évoquer la raison d’être de ce hadith, il est nécessaire de déclarer au préalable que tous ces compagnons sont imbus de sincérité et de pureté et selon leurs rangs, qu’Allah connaît le mieux ; certains ont excellé dans leur amour, leur dévotion à Allah et le service à la religion. Ces trois cent treize personnes sincères consignées dans ce livre sont l’accomplissement même de cette prédiction se trouvant dans les livres hadiths du Messager d’Allah (s.a.w.). La prophétie évoque aussi le mot Kad’ah, qui indique clairement le nom de Qadian. Le contenu du hadith indique que le Mahdi promis naîtra à Qadian et il aura un livre imprimé avec lui, dans lequel les noms de trois cent treize de ses amis seront consignés. Tout le monde peut comprendre qu’il n’était pas en mon pouvoir d’écrire le nom de mon village nommé Qadian dans les livres publiés mille ans de cela. Je n’ai pas non plus inventé la presse à cette fin à cette époque. D’ailleurs il n’était pas en mon pouvoir de créer trois cent treize compagnons sincères. C’est Dieu Lui-même qui a créé tous ces moyens pour accomplir la prophétie de Son Messager (s.a.w.). »
Le Messie Promis (a.s.) décrit en ces termes les similitudes entre le Saint Prophète (s.a.w.) et le Prophète Moïse (a.s.) dans le contexte de la bataille de Badr. Il déclare : « À l’instar des Enfants d’Israël, les justes serviteurs de Dieu ont souffert à La Mecque pendant treize ans aux mains des mécréants. Cette souffrance était bien plus grande que celle qu’infligeait Pharaon aux Enfants d’Israël.
Finalement, ces serviteurs justes ont fui la Mecque avec le Juste choisi, et suite à son ordre, à l’instar des Israélites qui avaient fui l’Egypte.
Ensuite, les Mecquois les ont poursuivis pour les tuer, à l’instar de Pharaon qui avait poursuivi les Israélites pour les tuer. Finalement, ils ont péri à Badr, tout comme dans la poursuite, Pharaon et son armée avaient péri dans le Nil. Afin de faire connaître ce secret, quand le Saint Prophète a vu le cadavre d’Abou Jahl parmi les morts de Badr, il a déclaré que cette personne était le Pharaon de cette Oummah. Par conséquent, tout comme la mort de Pharaon et de son armée dans le Nil étaient des faits qui peuvent être vues et ressenties, de même la mort d’Abou Jahl et de son armée dans la bataille de Badr pendant la poursuite faisait partie de ces événements qui peuvent être vus et ressentis : ce serait folie et sottise de le nier. Ces Israélites [nouveaux] – ces serviteurs de Dieu – qui ont été sauvés de l’oppression du peuple de La Mecque après l’incident de Badr, ont chanté tout comme les enfants d’Israël ont chanté à la tête du fleuve d’Égypte. Ces chansons arabes du champ de Badr sont encore conservées dans des livres. »
Ensuite, le Messie Promis (a.s.) dit : « Le livre de Deutéronome de la Torah évoque une similitude : il s’agit du prophète soutenu par Dieu qui, après avoir souffert avec sa communauté pendant treize ans et ayant subi moult tourments, s’est finalement enfui avec sa communauté et a été poursuivi. En fin de compte, la décision fut prise en quelques heures lors de la bataille de Badr : Abou Jahl et son armée furent tués au fil de l’épée tout comme Pharaon et son armée furent tués au bord du Nil. Voyez à quel point ces deux événements sont clairs, visibles et tangibles et voyez la ressemblance entre l’Égypte et La Mecque, le Nil et Badr. »
Le Saint Coran déclare :
وَلَقَدْ نَصَرَكُمُ اللَّهُ بِبَدْرٍ وَأَنْتُمْ أَذِلَّةٌ
« Et, en vérité, Allah vous a déjà secourus à Badr lorsque vous étiez faibles. »
Dans son ouvrage Al-Khoutbat Al-Ilhâmiyyah, le Messie Promis (a.s.) évoque une similitude subtile entre Badr et le XIVe siècle. La traduction de ce passage est comme suit :
« Ce nombre de quatre cents concerne la suite de l’émigration du Sceau des Prophètes (s.a.w.), afin que la promesse du triomphe de la foi, évoquée antérieurement dans le Livre Clair, puisse être accomplie. C’est-à-dire la parole de Dieu :
وَلَقَدْ نَصَرَكُمُ اللَّهُ بِبَدْرٍ وَأَنْتُمْ أَذِلَّةٌ
Etudiez ce verset comme les voyants, car il fait certainement référence à deux Badr. Le premier Badr passé qui fut source de soutien aux devanciers et le second Badr qui est un signe pour leurs successeurs. Il n’y n’a point de doute que ce verset fait une allusion subtile à une époque future qui ressemble à la nuit de Badr en termes de nombre. Ces quatre cents ans viennent après mille ans : il s’agit, métaphoriquement, de la nuit de Badr, de la part de Dieu. Cela dit, nous reconnaissons aussi que ce verset a aussi d’autres sens qui appartiennent au passé, comme les érudits le savent. Mais ce verset comprend deux faces : il y a deux soutiens et deux Badr – un Badr qui concerne le passé et un deuxième qui concerne le futur. Les musulmans étaient faibles à cette époque : l’islam a pris naissance à l’instar d’un croissant lunaire ; et se transformer en pleine lune était sa destinée, conformément à l’ordre de Dieu. La sagesse divine souhaitait que l’islam prenne la forme du Badr (pleine lune) durant ce siècle, qui est similaire à [la période] conduisant à la pleine lune en termes de nombre. Par conséquent, ce qui suit dans la parole de Dieu est une référence à ces sens :
وَلَقَدْ نَصَرَكُمُ اللَّهُ بِبَدْرٍ وَأَنْتُمْ أَذِلَّةٌ
Par conséquent, réfléchissez bien à cette question et ne soyez pas de parmi les insouciants : en effet, l’énoncé « Laqad Nasarakoum » est mentionné ici pour une autre raison, dans le sens de Yansouroukoum, comme cela est évident pour les savants. En somme Dieu a décrété deux honneurs après deux états de faiblesses pour l’islam, contrairement aux Juifs qui, en guise de châtiment, ont subi deux humiliations après deux honneurs, comme dans l’histoire des transgresseurs et des oppresseurs évoquée dans la sourate Banî Isrâ’îl (Al-Isrâ’). Ainsi, quand les musulmans subissaient la première humiliation à La Mecque, Dieu leur a promis ceci :
أُذِنَ لِلَّذِينَ يُقَاتَلُونَ بِأَنَّهُمْ ظُلِمُوا وَإِنَّ اللَّهَ عَلَى نَصْرِهِمْ لَقَدِيرٌ
L’énoncé « ‘Alâ Nasrihim » indique que les mécréants seront châtiés d’entre les mains des croyants. Cette promesse de Dieu est apparue le jour de Badr ; et les mécréants ont été tués par l’épée effilée des musulmans. »
Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « Au cours de ce quatorzième siècle, la condition ressemblera à celle lors [de la bataille] de Badr, à propos de laquelle Allah a déclaré :
وَلَقَدْ نَصَرَكُمُ اللَّهُ بِبَدْرٍ وَأَنْتُمْ أَذِلَّةٌ
Ce verset comprend une prédiction, c’est-à-dire que lorsque l’islam sera affaibli au XIVe siècle, Allah le soutiendra conformément à cette promesse de protection. »
Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Voyez comment [Dieu] a soutenu les Compagnons à Badr et ce à un moment où ils étaient peu nombreux. L’incroyance a été détruite à Badr. Badr comprend aussi une prophétie de signes grandioses pour l’avenir. Le mot Badr s’applique également à la lune de la quatorzième nuit. Ceci est une indication de la manifestation de l’aide d’Allah au cours du 14e siècle. Ce quatorzième siècle est le même siècle pour lequel même les femmes disaient que le quatorzième siècle viendra avec de bénédictions. Les paroles de Dieu se sont accomplies ; et au cours du 14e siècle, le nom « Ahmad » est apparu conformément à l’intention d’Allah et je suis cette personne. L’événement de Badr en comprend une prophétie à cet égard. [Je suis cette personne] à qui l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) a demandé de transmettre ses salutations de paix. Mais malheureusement, quand ce jour est venu et que la lune de la quatorze nuit est sortie, ils [m’ont] traité de cupide arnaqueur. Malheur à ceux qui ont regardé mais n’ont pas vu, ceux qui ont connu l’heure mais ne l’ont pas reconnue ! Ceux du haut de leurs chaires qui annonçaient à tue-tête que tel ou tel événement aurait lieu au cours du quatorzième siècle sont morts ; ceux qui les remplacent maintenant sur leurs chaires annoncent que celui-là [suscité par Dieu] est un menteur. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ne voient-ils pas et pourquoi ne réfléchissent-ils pas ? À l’époque, Allah nous a aidés à Badr et ce soutien est venu dans un état de faiblesse : trois cent treize hommes seulement sont descendus sur le terrain. [En guise d’arme] d’aucuns disposaient de deux ou trois épées en bois et la plupart de ces trois cent treize étaient de jeunes enfants. Peut-il exister d’armée plus faible ? En face, il y avait une armée immense comprenant des hommes robustes, éprouvés au combat. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) ne disposait d’aucun moyen. Alors, le Messager d’Allah (s.a.w.) a prié :
اللّهم ان اهلكت هذه العصابة فلن تعبد فی الارض ابدا
« Ô mon Seigneur ! Si aujourd’hui Tu détruis ce groupe, personne ne T’adorera jusqu’au Jour de la Résurrection. »
J’annonce avec certitude que nous connaissons aujourd’hui la même situation qu’à Badr. Allah prépare une communauté de la même manière. Ces mêmes mots, Badr et Adhillah, sont présents. »
Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le chiffre quatorze est très pertinent. La lune du quatorzième siècle est pleine. C’est ce qu’Allah a indiqué en disant :
وَلَقَدْ نَصَرَكُمُ اللَّهُ بِبَدْرٍ وَأَنْتُمْ أَذِلَّةٌ
C’est-à-dire qu’il y avait un Badr quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a vaincu les adversaires tandis que sa troupe était petite. Et il y a aussi le Badr présent. » C’est-à-dire l’époque du Messie Promis (a.s.).
Dans [l’entrée de] son journal du 17 février 1904, Hazrat Qazi Abdur Rahim Sahib a consigné la révélation : « N’oubliez pas l’histoire de la bataille de Badr ». Il relate : « Cette nuit, le Messie Promis (a.s.) a évoqué un rêve dans lequel quelqu’un disait : « N’oubliez pas l’histoire de la bataille de Badr. »
Qu’Allah nous fasse prendre conscience de l’importance de la bataille Badr et que nous puissions saisir [la portée réelle] de l’avènement du serviteur du Saint Prophète. Qu’Allah fasse aussi que l’Oummah musulmane comprenne également la réalité de cet incident grandiose de Badr et qu’elle puisse reconnaître le Messie Promis (a.s.) qui s’est asservi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) afin que ces musulmans puissent retrouver leur gloire perdue.
Je voudrais à présent évoquer quelques points sur la Jalsa Salana (conférence annuelle). Incha Allah, la conférence annuelle de la Jama’at du Royaume-Uni débutera le vendredi prochain. Cette année, un grand nombre d’invités seront présents après une interruption d’environ 3 ou 4 ans. En fait, des invités ont déjà commencé à arriver. Qu’Allah facilite le voyage de tous ceux qui viennent y assister, et qu’ils arrivent ici sains et saufs. Puissent-ils profiter des véritables bénédictions découlant de l’objectif de la Jalsa. De même, que tous les ahmadis qui résident au Royaume-Uni participent à la Jalsa avec la ferveur et l’esprit y qui siéent, avec l’unique objectif à l’esprit qu’ils s’évertueront à mériter les récompenses spirituelles durant les jours de la Jalsa. De même, tous les travailleurs nommés pour diverses tâches durant la Jalsa doivent s’efforcer de servir tous ceux qui y participent, car ils sont les invités du Messie promis (a.s.). Cette fois-ci, on estime que le nombre de participants augmentera et il se peut que des lacunes organisationnelles subsistent encore pour cette raison. Macha Allah, j’espère que l’expérience acquise par les organisateurs de la Jalsa du Royaume est telle qu’ils auront déjà résolu la majorité des problèmes et qu’il ne subsistera que des lacunes mineures, si tant est qu’il y en ait. En outre, si des problèmes surviennent, ils seront en mesure de les résoudre de la meilleure façon possible.
Qu’Allah fasse qu’aucun problème ne perturbe les invités. L’islam accorde une grande importance à l’honneur et au respect des invités. Par conséquent, tous ceux qui sont de service et les hôtes doivent servir et honorer tout particulièrement ces invités qui répondent à l’appel du Messie Promis (a.s.) uniquement à des fins religieuses. Ce service doit être accompli dans un esprit de sacrifice et dans la quête de l’agrément d’Allah. Quels sont les enseignements de l’islam quant à l’hospitalité à l’égard des invités et quelle étaient les attentes du Saint Prophète (s.a.w.) à cet égard ? L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré à une occasion : « Quiconque croit en Allah et au Jour dernier doit honorer ses invités. » Des personnes originaires de toutes les nations et de tempéraments différents viennent assister à la Jalsa. Il est parfois difficile de gérer ceux de tempéraments différents. En raison de leur nature différente, parfois les invités tiennent un tel langage ou agissent d’une telle manière à rendre difficile la tâche de celui qui est service ou qui est chargé de s’occuper de cet invité. Cependant, le Saint Prophète (s.a.w.) nous a ordonné d’honorer nos invités à tout moment, car c’est une manière parmi d’autres de jauger notre foi. Ceux qui sont de service doivent faire preuve d’une grande courtoisie à tout moment et avoir le sourire aux lèvres.
Ceux de service se sont portés volontaires pour servir les invités : ils doivent donc atteindre le niveau qu’Allah et Son Messager (s.a.w.) souhaitent de leur part. Quel niveau l’islam nous demande-t-il d’atteindre dans le domaine de la courtoisie ? Le Saint Prophète (s.a.w.) déclare à cet égard : « Sourire à son frère est acte charité, enjoindre le bien et interdire le mal sont des actes de charité, guider un égaré ou un aveugle est acte de charité, enlever un caillou, une épine ou un os de la route est acte de charité, (c’est-à-dire enlever les détritus), verser ce qui reste de votre seau dans le seau de votre frère est acte de charité. » Ce sont là les normes que tout ahmadi doit essayer d’atteindre.
À cet égard, je recommande particulièrement aux bénévoles d’avoir toujours le sourire, car ceci est un trait de caractère très louable. Parfois, ceux qui sont de service manquent de sommeil ou sont fatigués. Malgré cela, il nous incombe d’être souriants et de servir de tout cœur. Si ceux travaillant sous l’égide du département de la Tarbiyyah en particulier ou tout autre bénévole constatent chez un individu un comportement contraire au caractère sacré de notre atmosphère (pieuse) et de nos enseignements, ils doivent le conseiller d’une manière douce et aimable. [Le hadith précédent] évoque le fait de montrer aux autres la voie à suivre. À cet égard, des panneaux contenant des instructions et des indications ont été érigés çà et là. Si en dépit de leur présence quelqu’un demande la direction, il doit être guidé en conséquence. Il n’est pas nécessaire que seuls ceux chargés de cette tâche informent les autres ; si quelqu’un connaît la direction, la courtoisie exige qu’il lui montre le chemin ; et, s’il ne la connaît pas, qu’il le guide vers le service compétent qui saura le faire. Aider ceux souffrant d’un handicap physique ou visuel est une responsabilité fondamentale et ce hadith sert de rappel à tout le monde. Il n’est donc pas nécessaire de s’étendre sur ce point. En outre, si un invité ou toute autre personne jette des sacs, des verres jetables ou tout autre déchet, etc., sur l’allée ou ailleurs, bien que le service d’hygiène soit chargé de le ramasser, si un travailleur voit un déchet, il lui incombe de les ramasser et les jeter dans la poubelle la plus proche. Les organisateurs doivent également veiller à ce que des poubelles soient placées à différents endroits.
De même, compte tenu des circonstances, l’administration devrait veiller à ce que personne n’y jette quoi que ce soit d’inapproprié. Ceux distribuant les repas doivent eux aussi s’occuper des invités. Si la quantité de nourriture est insuffisante, expliquez poliment aux invités qu’ils peuvent la partager afin que tout le monde puisse en avoir une part. Les chances que cela se produise sont minimes mais si une telle situation devait se présenter, les équipes chargées de servir les repas doivent y remédier avec amour et sagesse.
De même, il existe un service chargé de gérer la circulation. Des problèmes peuvent parfois survenir, en particulier si le temps est mauvais. En pareils cas également, je demande aux invités de coopérer avec ceux de service dans le département de la circulation. Les préposés doivent eux aussi faire montre d’une grande courtoisie. Il y a aussi d’autres départements dans la Jalsa Salana. Tous ceux qui y sont de service doivent suivre les conseils du Saint Prophète (s.a.w.) et avoir le sourire aux lèvres constamment.
Qu’Allah permette à tous les travailleurs de servir de la meilleure manière possible et que la Jalsa soit bénie à tous égards. Chaque ahmadi devrait prier pour le succès de la Jalsa. Qu’Allah nous permette d’agir en ce sens.
(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)