Sermon du vendredi 15 septembre 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :
Selon la loi divine, toute personne née en ce monde doit le quitter après un certain temps. Mais chanceux sont ceux qui ne laissent que de bons souvenirs, qui sont sources davantage à l’égard d’autrui, qui sont des exemples de la primauté de la foi sur le monde, qui s’évertuent à suivre les commandements de Dieu et de Son Prophète, qui s’efforcent de respecter les conditions du serment d’allégeance stipulées par le Messie Promis (a.s.), qui sont en tout point loyaux envers le califat de l’Ahmadiyya, qui s’acquittent de leur mieux de leurs devoirs à l’égard d’autrui, qui essaient à tout moment de mériter le plaisir d’Allah ; des personnes pour qui on n’a que des éloges, et ainsi méritant le Paradis, selon le dire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).
Pour le sermon d’aujourd’hui, j’évoquerai une personne s’étant évertuée à mener sa vie conformément au plaisir de Dieu. Il s’agit de la très-respectée Amatul Quddoos Sahiba, la fille du Dr Hazrat Mir Muhammad Ismail Saheb et épouse du défunt Sahibzada Mirza Wasim Ahmad Saheb. Elle était la belle-fille du Mouslih Maw’oud (r.a.). Elle résidait à Qadian, mais elle était [dernièrement] à Rabwah depuis quelque temps auprès de ses filles. Elle est décédée à Rabwah à l’âge de quatre-vingt-seize ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.
Par la grâce d’Allah, elle avait légué un neuvième de ses biens dans le fonds d’Al-Wasiyyah. Je présente ici bas quelques faits concernant sa vie.
Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a prononcé le sermon du Nikâh de la défunte et de Hazrat Sahibzada Mirza Wasim Ahmad Saheb lors de l’ouverture de la Jalsa Salana de 1951. Il a déclaré : « En raison des circonstances, je souhaite prononcer deux Nikâhs avant l’ouverture de la Jalsa. » Le premier était celui de la défunte et le deuxième celui de la fille du deuxième Calife.
Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a dit : « Je prononcerai uniquement ces deux Nikâhs. Si j’en avais fait mention au préalable, j’aurais reçu de nombreuses requêtes de Nikâhs qui auraient alors impacté le temps pour les autres discours de la Jalsa. »
En tout cas, il n’a prononcé que ces deux Nikâhs lors de cette Jalsa. Syed Dawood Ahmad Sahib, le cousin paternel de la défunte, officiait comme son Wakîl (représentant). Le deuxième Calife a également déclaré : « Généralement, je marie mes filles à des Wâqifîn-e-Zindagi. » Amatul Nasir Saheba a été mariée à M. Pir Moinuddin.
Après le Nikâh de la défunte suite à la requête de l’épouse du Dr Hazrat Mir Muhammad Ismail, le deuxième Calife faisait partie du cortège nuptial de la famille de la nouvelle mariée au moment de son départ du foyer de ses parents. Le deuxième Calife n’est pas venu avec son fils dans son cortège : il était du côté de la mariée.
Allah a accordé trois filles et un fils à la défunte. Une de ses filles est Amatul Alim, la Sadr Lajna du Pakistan et l’épouse de Mansoor Ahmad Khan, le Wakîl-e-A’la du Tahrik-e-Jadid du Pakistan.
La défunte a deux filles : l’une est Amatul Karim, l’épouse du capitaine Majid. La deuxième est Amatul Rauf, l’épouse du Dr Ibrahim Munib. Amatul Karim est donc l’épouse de Majid Khan. Mirza Kaleem Ahmad est son fils vivant au Etats-Unis.
À une occasion, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) avait donné des instructions à Mirza Wasim Ahmad Sahib qui était venu [au Pakistan] pour son mariage qui ne datait que de quelques jours. Mirza Wasim Ahmad Sahib préparait les papiers pour emmener sa femme en Inde. Les relations entre le Pakistan et l’Inde fluctuent de tout temps. À cette époque, quand il y avait des tensions entre les deux pays, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) lui a dit que les démarches pour les papiers de sa femme ont été entamées et qu’il devra la quitter et retourner immédiatement à Qadian car un membre de la famille du Messie Promis (a.s.) doit être présent là-bas. Il doit réserver un billet immédiatement et se rendre à Qadian : quitte à prendre un vol charter s’il n’en obtient pas. Il est important qu’il s’y rende. Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a dit à Mirza Wasim Ahmad Sahib : « Si tu n’es pas à Qadian et que tu ne présentes pas ton exemple et ne consens pas à des sacrifices, comment les gens le feront-ils ? » C’était là un sacrifice de Mirza Wasim Ahmad Sahib mais c’était aussi celui de Sahibzadi Amatul Quddoos Sahiba. On ignorait quand les papiers seraient prêts : la situation [entre les pays] était tendue et elle pouvait se détériorer davantage ; mais le calife avait émis un ordre, et elle a donc joyeusement quitté son mari et a mis la religion avant le monde.
Le Dr Hashmatullah Sahib a relaté que le Mouslih Maw’oud (r.a.) était venu à l’aéroport de Lahore pour souhaiter adieu à Mian Wasim Ahmad Sahib. Le Dr Hashmatullah Sahib relate que le deuxième Calife n’a pas cessé de regarder l’avion et de prier jusqu’à ce que l’appareil disparaisse de l’aéroport. Après un an de mariage, les papiers de la femme de Mirza Wasim Saheb étaient prêts. Elle relate : « Je me suis préparée à me rendre à Qadian. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) m’a spécifiquement demandé de résider dans la maison d’Oumm Nasir car le Messie Promis (a.s.) y a beaucoup marché et il a aussi enseigné dans sa cour. »
À Qadian, Sahibzadi Amatul Quddoos Sahiba a joué un grand rôle dans l’organisation des femmes de la Jama’at : elle les a rassemblées et a fait montre d’une grande sympathie à l’égard des épouses et des enfants des derviches. Sa présence y a réconforté un grand nombre de femmes. J’ai reçu d’innombrables lettres à ce propos de la part des épouses et des filles des derviches.
Dans son sermon du 4 mai 1984, le premier sermon après son arrivée à Londres, feu le quatrième Calife a invité les ahmadis du monde en citant les paroles du Messie Promis (a.s.), disant : « Man ansâri ilallâh ? ». Il a annoncé un vaste programme pour la propagation de l’islam et a également déclaré : « Un grand complexe est nécessaire pour atteindre ces objectifs. Deux nouveaux centres sont prévus en Europe : en Angleterre et en Allemagne. Allah nous fournira de l’argent pour atteindre cet objectif » et il a incité les gens à s’y joindre. Les femmes de Qadian ont de nouveau répondu à cet appel avec ferveur. Sahibzadi Amatul Quddoos, la défunte, était la Sadr Lajna de l’Inde. Dans son rapport, elle a écrit : « Par la grâce d’Allah, [les membres de] la Lajna Imaillah de l’Inde ont répondu à l’appel du Calife et contribué généreusement dans ce fonds. Elles ont offert les bijoux et l’argent qu’elles possédaient. » La défunte a également présenté tous ses bijoux. Avant d’envoyer les promesses des femmes de l’Inde, elle a d’abord envoyé celles des femmes de Qadian au quatrième Calife. Dans son sermon du vendredi 10 août 1984, le Calife a mentionné la Lajna de Qadian en ces termes : « J’avais reçu un rapport des [les membres de] la Lajna de Qadian que j’attendais, car, lorsque les sacrifices du Tahrik-i-Jadid ont débuté, les femmes de Qadian ont pu réaliser un sacrifice extraordinaire. Il y a très peu de femmes qui y résident à présent. Mais quel que soit leur nombre, j’attendais des informations à leur sujet car elles ont le droit d’être à l’avant-garde dans le domaine du sacrifice et d’élever le nom de Qadian comme dans le passé. Al-hamdou lillâh, j’ai reçu le rapport de là-bas. La Sadr Lajna Ima’illah de l’Inde rapporte que les promesses des [membres de] la Lajna et des Nâsirât de Qadian ont été envoyées au Calife le 16 juillet. La Sadr Lajna écrit : « Les sermons du Calife ont créé une soif parmi les femmes ici et par la grâce d’Allah, elles ont offert ce qu’elles possédent. Mais leur soif ne s’est pas étanchée. Elles ont un tel désir que si elles possédaient davantage elles l’auraient offert pour les œuvres de Dieu. »
Il s’agit là d’une lettre de Sahibzadi Amatul Quddoos au calife Al-Masih IV.
Le quatrième Calife a visité l’Inde et notamment Qadian en 1991. Il a déclaré : « Je ne peux me prononcer concernant toutes les femmes de l’Inde, mais je peux dire, par la grâce d’Allah, que celles de Qadian ont présenté un exemple sans précédent de sacrifices financiers. La Jama’at de Qadian est très pauvre. Mais j’ai constaté que chaque fois qu’on lance un appel de fonds, les femmes et les filles de Qadian y participent avec un tel empressement et un tel enthousiasme que parfois mon cœur veut les arrêter et leur dire qu’elles n’ont pas autant de moyens. En effet, ma joie s’accompagne de soucis. Mais ensuite je me dis que Celui pour Qui elles ont sacrifié leurs biens sait comment leur offrir davantage. Ce même Allah comblera leur avenir de richesses spirituelles et matérielles.
Une fois, j’avais lancé un appel pour la construction des centres. Les filles ahmadies avaient brisé leurs tirelires et avaient offert pour leur religion les quelques pièces qu’elles avaient épargnées. Notre Seigneur est aussi très bienveillant et Grand. Parfois, si l’on place à Ses pieds des millions de roupies sans amour ni affection, Il les rejette et n’y accorde aucune importance. Or si un dévot sincère et pauvre Lui offre ses maigres économies avec amour, Il les accepte avec un plus grand amour encore. Tout comme vous embrassez les cadeaux de vos bien-aimés, Dieu aussi a Sa manière d’embrasser. Je sais et je suis convaincu que Dieu a certainement embrassé ces modiques sommes. » Ceci est un extrait du discours que le Calife avait adressé aux femmes lors de la Jalsa.
Quand Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) envoya la défunte à Qadian, il lui conseilla notamment de rassembler les femmes des Jama’ats. Dès son arrivée, elle devint d’abord secrétaire générale de Qadian, puis en 1955 elle fut élue présidente la présidente locale et ensuite la présidente de la Lajna de l’Inde. En 1959, une autre personne a été élue présidente de la Lajna de Qadian et la défunte a continué à servir en tant que présidente de la Lajna Imaillah de l’Inde. Par la grâce d’Allah, elle a occupé ce poste jusqu’en 1999 ; puis elle en est devenue membre honoraire. Au cours de son service, elle a également visité les Majâlis de l’Inde. Sa durée de service est de quarante-six ans. Elle a rencontré de nombreuses difficultés au début pour lancer le travail de la Lajna. Elle envoyait des lettres, mais ne recevait pas de réponse. Par la suite, elle a donné l’adresse de Sahibzada Mirza Wasim Ahmad Sahib et ainsi lentement elle a commencé à unir les Jama’ats. Il existe de nombreuses langues locales en Inde. Un autre problème est donc qu’elle recevait les lettres dans les langues locales. Les Mou’allims en faisaient les traductions. Ensuite, progressivement, elle a commencé à rendre visite aux Jama’ats à l’extérieur de Qadian en compagnie de Hazrat Mirza Wasim Ahmad Sahib. C’est ainsi qu’elle a organisé ces Jama’ats qui avaient besoin d’une aide considérable après la partition de l’Inde.
Sa fille, Amatul Aleem, écrit que la défunte avait préparé une équipe pour résumer les requêtes de prière envoyées de l’Inde au cours du quatrième califat. Le quatrième Calife a exprimé son grand plaisir à cet égard.
La défunte a beaucoup servi le Coran. Elle a enseigné le Coran à plus de 250 filles de Qadian. Les écolières venaient tôt le matin réciter le Coran et encore dans l’après-midi. Elles venaient en groupe. En Inde, les filles qui complétaient leur cursus FA ou FSc (baccalauréat) séjournaient trois mois à Qadian durant la pause des études. Sa fille déclare : « Notre mère leur enseignait la traduction du Coran le matin, l’après-midi et le soir. Elle a très bien organisé l’aile féminine de la Jama’at. Elle a fait beaucoup d’effort pour leur enseigner le travail. Elle prodiguait des conseils en citant des incidents liés au califat. Ces récits renforçaient le lien des filles et des femmes avec le califat. »
Son sens de l’hospitalité était l’une de ses qualités extraordinaires.
Sa fille relate : « Notre mère a toujours soutenu notre père. Nous vivions dans le dénuement. Pour le déjeuner nous ne consommions que de l’ambérique. Mon père élevait une bufflonne pour le lait. Si un invité venait, notre mère servait sans aucune hésitation ce qu’elle avait préparé. Elle servait également du sirop et du thé à l’invité selon les saisons. Plus tard, quand la situation était plus aisée, elle servait d’autres mets relativement [meilleurs]. Les gens qui visitaient sa maison se considéraient chez eux. Elle était une bonne épouse, toujours solidaire, toujours aux côtés de son mari aux moments difficiles. Elle n’a jamais rien réclamé. Elle se contentait de tout ce qu’elle recevait de son mari, Mian Wasim Ahmad Sahib et le dépensait avec bonheur. Allah bénissait de manière extraordinaire le peu qu’elle recevait. Elle aimait la propreté et était polie. »
Sa fille relate : « Lorsque Mirza Wasim Ahmad est décédé, elle a rêvé qu’elle se préparait pour son dernier voyage. Dans son rêve, le troisième Calife lui a dit qu’elle n’a pas encore reçu de visa. Par la grâce d’Allah, elle a vécu longtemps après ce rêve.
Mirza Wasim Ahmad est tombé malade en 2007. Par la suite, Allah lui a accordé la guérison. Après sa guérison, il a établi un programme pour visiter les Jama’ats de Hyderabad et a pris son épouse avec lui. Là-bas, Amatul Quddoos a fait un rêve inquiétant et elle en a pris peur : il présageait les derniers moments de Mirza Wasim Ahmad Saheb. En tout cas, il était bien portant durant ces jours. Les gens ont insisté pour qu’il retourne à Qadian. Dès son arrivée à Qadian, il est tombé de nouveau malade et il est mort de cette maladie.
La défunte avait perdu la vue à la fin de sa vie. Elle utilisait également un appareil auditif. Elle avait également perdu l’ouïe. Mais elle était toujours joviale et ne s’est jamais plainte. Chaque fois qu’on lui demandait de ses nouvelles, elle répondait toujours « Al-hamdou lillah ! ».
Elle avait offert ses bijoux sans hésitation pour la construction des centres en Europe comme je l’ai mentionné. Quand le Calife de l’époque faisait un appel aux dons, les premiers contributeurs de Qadian étaient Mirza Wasim Ahmad Sahib et son épouse.
Sa fille relate : « Si nous faisions une erreur en récitant le Saint Coran et que notre mère était dans une autre pièce, elle nous corrigeait de là-bas. Il semblait qu’elle avait mémorisé le Coran, même si n’était pas une Hâfidhah. En raison de sa récitation fréquente du Coran, elle s’en souvenait. Quand Mirza Wasim Ahmad Sahib était en retraite de l’I’tikâf (durant les dix derniers jours du Ramadan), la défunte lui envoyait les repas et également aux pauvres qui étaient eux aussi présents pour l’I’tikâf. De même, elle envoyait des repas aux garçons de l’internat ainsi qu’aux Mou’allimîn. Pa ailleurs, elle était très prévenante à l’égard des autres et visitait ceux qui étaient malades ou avaient de la fièvre. Elle participait dans leur joie ou leur peine.
Des gens de différentes classes résidaient à Qadian. Elle enseignait la couture à leurs filles et les apprêtait pour leurs noces. Elle avait engendré cette culture d’entente et de vivre ensemble.
En 2005, la Lajna a bâti le Sara-e-Masroor à Rabwah : c’est un beau et grand bâtiment. Au lieu de faire un don de sa part, la défunte a offert un montant de cent mille roupies au nom de son mari.
Sa fille relate qu’après la partition, sa mère avait l’habitude de réciter le Saint Coran à Amman Jan à Ratan Bagh Lahore et dans les maisons en terre de Rabwah. De même Amman Jan avait l’habitude d’écouter sa lecture des Malfouzât.
Amatul Ra’uf, sa fille cadette, raconte : « Shah Ji logeait dans le Bait-ur-Riyadat, M. Attar Din dans la pièce aux taches rouges et Hafiz Sahib dans la grande pièce de Hazrat Amman Jan. Ces trois personnes logeaient dans ces pièces. Bhai Abdur Rahim y logeait également. Elle leur envoyait le repas qu’elle avait préparé à la maison. Les femmes revenant du Bait-ud-Dua à l’heure qui leur était réservé passaient également chez la défunte. Sa maison était ouverte tout le temps, il n’y avait aucune restriction, il n’y avait pas de sonnerie, les femmes y entraient facilement.
Elle ajoute : « Mirza Wasim Ahmad est décédé et Inam Ghori est devenu le Nâzir-e-A’la : notre mère a fait preuve d’une parfaite obéissance à l’égard de ce dernier et soumettait toutes ses requêtes en accord à la procédure. Elle avait payé sa contribution d’Al-Wasiyyah et sa part du Hissa Jaidad de son vivant. Elle était en outre parmi les premiers contributeurs du Tahrik-i-Jadid. Elle conseillait à ses enfants d’accomplir la Salât tôt car on devra rendre compte de la Salât en premier [après la mort]. Si ce compte est bon tout est clair. Elle a également élevé plusieurs filles en continu. Non seulement les a-t-elle bien élevées, elle les a formées, elle leur a enseigné la lecture du Coran et sa traduction, ensuite elle a aussi organisé leurs mariages.
Un homme du Bihar Ranji est devenu ahmadi avec sa fille. Il était très vieux. Il a amené sa fille à notre mère et lui a dit : « J’ignore combien de temps je vivrai. Après moi, le frère de cette fille la tuera. Prenez donc soin d’elle. » Cette femme avait environ vingt-cinq ans. Ma mère lui a enseigné la lecture du Saint Coran à cet âge et elle lui a appris la traduction tandis qu’elle ne connaissait pas la langue et qu’elle était analphabète. Plus tard, elle l’a mariée.
Les conditions économiques étaient mauvaises pour les derviches : si la fille d’un derviche se mariait, la défunte lui offrait ses bijoux et lui disait de les porter aussi longtemps qu’elle le souhaitait, puis de les lui rendre. Quand la fille d’un autre derviche se mariait, elle lui confiait ses bijoux [à elle aussi]. De cette façon, beaucoup de jeunes mariées ont profité de ses bijoux. Au tout début, les conditions économiques des derviches étaient difficiles : mais plus tard, leurs enfants ont grandi et sont partis à l’étranger : l’argent a commencé à arriver. À l’époque, ces familles ne considéraient pas leurs économies à l’abri à la maison et elles les confiaient à la défunte qui les gardait dans un placard. Il y avait les bijoux de certains ou de l’argent appartenant à d’autres. J’ai vu beaucoup de biens que les gens lui avaient confiés. Quand une personne venait réclamer ses biens, elle me disait d’apporter tel sac de l’armoire. Ensuite elle demandait au propriétaire d’ouvrir le sac devant elle et de s’assurer que tout ce qu’elle avait remis était là. Quand on disait que tout y était, elle était satisfaite. »
Tous les derviches étaient issus de bonnes familles. Mais en tout cas il y avait de la pauvreté à l’époque. Quand leurs filles avaient complété leur éducation primaire et qu’elles n’allaient pas faire d’études supérieures, la défunte les appelaient au bureau et leur demandait de servir la Lajna et de ne pas rester sans rien faire. Elles devaient servir la Lajna tant qu’elles ne s’étaient pas mariées.
Elle n’avait pas de bureau formel et en avait fait un tout-petit à la maison. Nous y faisions nos devoirs. C’était toujours très occupé, mais elle faisait tout le travail avec joie. Elle organisait le repas pour les jeunes femmes qui venaient travailler. Elle leur offrait un repas ou du thé en fonction des moments. De même, elle enseignait aux filles comment mettre le couvert. Elle leur disait d’apprendre aujourd’hui afin qu’elles ne soient pas traitées d’ignorantes lorsqu’elles se marieraient dans de bons foyers. Elle se souciait à ce point de l’avenir de ces jeunes femmes. Quand nombre d’entre elles se sont mariées dans de bonnes familles elles n’avaient aucun problème en raison de leur formation.
De nombreuses femmes ont mentionné que la défunte les avait formées et que [par conséquent] elles n’ont jamais eu de difficulté à s’adapter à leur belle-famille.
De même, elle a cousu la dot de nombreuses jeunes femmes de ses propres mains. Le jour de l’Aïd, elle se rendait au domicile des veuves des derviches pour leur offrir des cadeaux. Mirza Wasim Saheb l’accompagnait ; et s’il ne s’y rendait pas, elle y allait seule.
Quelqu’un a mentionné devant elle qu’untel ou untel avait construit une grande maison luxueuse à Rabwah. Ma mère lui a répondu : « J’ai dit une chose à Allah : j’ai cette maison bénie, c’est-à-dire que j’ai eu l’opportunité de vivre ici à Qadian et je suis venue ici en tant que belle-fille du deuxième Calife. Ceci me suffit amplement. Oui, donne-moi une grande maison au paradis. »
Ceci sied en effet à un croyant : le détachement des biens terrestres.
Elle écrit ceci à propos de Hazrat Mir Muhammad Ismail Sahib : « Comme j’aimais la propreté depuis mon enfance, Mir Sahib ne permettait à personne hormis moi de nettoyer sa chambre. Quand je la nettoyais je replaçais au même endroit ses notes et ses livres. C’est pour cette raison qu’il disait que personne d’autre n’entrerait dans sa chambre, hormis Amatul Quddoos. »
« Certaines filles apprenaient à lire le Saint Coran d’Abdul Rahman Jat et elle leur demandait si elles avaient également appris la traduction du Saint Coran. Les filles qui passaient l’examen de la 10e année venaient apprendre la traduction du Coran de notre mère. Au même moment, elle tenait trois classes. En trois ans, elle leur enseignait en outre la traduction de l’intégralité du Saint Coran et la grammaire. »
Beaucoup de ces femmes m’ont écrit qu’elle leur enseignait la jurisprudence.
Elle leur demandait de terminer la lecture du Saint Coran. Elle s’évertuait de sorte qu’aucune fille ne la quitte sans avoir terminé la lecture du Saint Coran.
Elle était très régulière dans la prière de Tahajjoud. Même durant sa dernière maladie, elle demandait de la réveiller pour la prière de Tahajjoud. Elle continuait à jeûner aussi longtemps qu’elle en avait la force. Elle se rendait régulièrement à la mosquée pour la prière de Tarâwîh durant ses jours à Qadian. Elle priait à la maison d’ordinaire, mais durant le Ramadan, elle allait à la mosquée spécialement pour la Salât.
Elle avait une grande affection pour le califat et écrivait au Calife souvent. Sa fille relate que si la réponse du Calife laissait transparaître une expression de joie, elle nous en informait avec beaucoup d’enthousiasme.
En 1991, lors de la visite du quatrième Calife elle avait préparé de ses mains la pièce et la maison qui allaient l’accueillir. De même, lors de ma visite en 2005, elle avait préparé notre chambre en personne, fait installer le lit, etc. Elle l’avait fait avec sincérité et loyauté. Je lui avais dit que notre repas sera préparé mais elle a insisté sur le fait de nous préparer un plat quotidiennement. Elle l’a fait et elle cuisinait avec beaucoup de soin.
Sa fille dit : « Après la mort de mon père, ma mère priait et pleurait et répétait les mêmes paroles qu’Amman Jaan avait prononcées à la mort du Messie Promis (a.s.), à savoir : « Ô Dieu, il nous quitte. Mais quant à Toi, ne nous abandonne pas. » J’ai observé et je suis certaine que cette prière a été exaucée. »
Toutes ses filles sont venues au Pakistan pour se marier et elles ont obtenu son visa à entrées multiples : elle visitait donc ses filles et ne ressentais pas la solitude.
Son fils relate : « La plupart des invités séjournaient à Darul Masih ; notre mère formait elle-même les enfants de 11 à 12 ans, leu montrant comment apporter de l’eau chaude dans les chambres et à répondre aux besoins des invités. Quant à lui, Mian Wasim Ahmad était en contact avec des représentants du gouvernement ; la défunte présentait la Jama’at à leurs épouses et elle restait en contact avec elles par la suite.
Satnam Singh Bajwa était un homme politique de premier plan [en Inde]. Après la partition, il s’est installé en Inde. Il était le père de Partap Singh Bajwa, qui est aujourd’hui membre du parlement. Le fils de la défunte raconte que l’épouse [de Satnam Singh Bajwa] fréquentait aussi notre maison et qu’elle gardait même ses affaires chez notre mère. Une fois, elle lui a donné quelque chose à garder et a demandé (Sahibzadi Amatul Quddoos) si elle l’avait ouvert pour voir ce que c’était, ce à quoi la défunte a répondu : « C’est votre bien, comment pourrais-je l’ouvrir et regarder ? Vous devriez vérifier s’il est en bon état. »
Elle avait une grande sympathie à l’égard des pauvres. Son fils raconte qu’une fois, elle s’était rendue dans un village d’Orisha. Elle n’avait rien à offrir aux gens. Elle a offert nos vêtements supplémentaires (tous ses enfants étaient partis avec elle) aux gens pour qu’ils puissent se couvrir, car ils étaient très pauvres et démunis. Il ajoute ensuite : « Le Coran que notre mère utilisait pour enseigner aux jeunes filles la lecture du texte coranique et sa traduction était basée sur la traduction de Hazrat Mir Muhammad Ishaq Sahib (r.a.) et cet exemplaire particulier lui a été offert par Hazrat Amman Jaan (r.a.). »
Ibrahim Muneeb est son gendre. Il affirme : « Elle a vécu à Qadian pendant dix ans après la mort de Mian Wasim Ahmad Sahib. Après être tombée gravement malade, ses filles l’ont amenée à Rabwah. Par la grâce d’Allah, son visa a également été prolongé, mais elle ne souhaitait pas vivre hors de Qadian pour une longue période. À moins d’avoir demandé la permission au Calife de l’époque, elle ne voulait pas rester (hors de Qadian) plus de quelques mois. Quoi qu’il en soit, elle m’a écrit et je lui ai répondu qu’elle pouvait rester aussi longtemps qu’elle le souhaitait (en dehors de Qadian) et d’étendre son visa. Par la suite, elle a séjourné à Rabwah pendant une longue période. Quand elle partait pour Qadian, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) lui avait dit de ne pas se rendre au marché des hindous de Qadian parce qu’ils avaient insulté le Messie Promis (a.s.). Elle a montré un tel respect pour les instructions de Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) que même après que les circonstances se soient améliorées et que la population locale ait commencé à se comporter de manière courtoise, et que de nombreux ahmadis qui assistaient à la Jalsa s’y rendaient également ainsi que les membres de la famille du Messie Promis (as), la défunte quant à elle ne s’est pas rendue au marché de Qadian pendant 70 ans. Au lieu de cela, elle se rendait à Amritsar pour faire ses courses.
Ibrahim Muneeb Sahib raconte : « Un jour, les habitants de Qadian se sont farouchement opposés à la Jama’at Ahmadiyya… » Le récit de cet incident est incomplet.
Sa petite-fille écrit : « Les jeunes enfants de Qadian l’appelaient « grand-mère » et elle montrait beaucoup d’amour et d’affection à tout le monde, comme le fait une grand-mère. Elle écrit également : « Un jour, elle se reposait en raison de sa santé fragile. Le soir, des femmes venues d’une Jama’at éloignée sont venues à sa rencontre. Comme aucune des aînées n’était à la maison, je leur ai dit qu’elle se reposait et elles ont présenté une requête de prières et sont parties. Lorsque ma grand-mère s’est réveillée, je l’ai informée que des femmes étaient venues lui rendre visite. Elle a immédiatement demandé la note et a prié pour elles, puis a demandé à quelqu’un au téléphone de faire le nécessaire pour ces femmes conformément à leur requête. Elle m’a ensuite expliqué : « Les gens venaient de loin pour rencontrer ton grand-père par amour et il ne les laissait jamais repartir comme ça. C’est pourquoi vous devez aussi honorer les invités et les faire s’asseoir ; et tu aurais pu m’en informer. »
Ma grand-mère m’a expliqué cela d’une manière très affectueuse et cela est restée gravé dans ma mémoire jusqu’à aujourd’hui. »
Syed Hashir, son petit-fils, raconte : « Je lui ai demandé de me donner quelques conseils car j’étudie pour devenir missionnaire (il étudie actuellement à la Jami’a du Canada). Elle m’a répondu : « Tu reçois tous les conseils du Calife de l’époque. Je n’ai pas besoin de te conseiller. Écoute attentivement le Calife et agis en conséquence. » Elle m’a également dit de réciter la prière suivante : « Ô mon Seigneur, tout est voué à Ton service ! Ô mon Seigneur, protège-moi, aide-moi et aie pitié de moi ! » Au téléphone, elle me conseillait toujours de respecter mon Waqf jusqu’au bout et de devenir une véritable aide du Califat. »
De nombreux non-musulmans ont assisté à ses funérailles et l’ont évoqué avec beaucoup d’amour. Parmi eux, Fateh Jang Singh, ancien membre de l’Assemblée (du Pendjab). Il a indiqué que son enfance s’était déroulée dans sa maison et sous sa responsabilité. Il s’est également rendu à la frontière de Wagah pour recevoir le corps. Il a déclaré : « C’était comme j’enterrais ma mère pour la deuxième fois. Lorsque nous étions tout petits, nous nous rendions chez elle et elle nous nourrissait et s’occupait bien de nous. »
Mala, l’une de ses petites-filles, déclare : « Elle était un modèle pour nous en ce qui concerne son amour et son obéissance pour le Califat. Depuis son décès, des centaines de personnes m’ont téléphoné pour exprimer leurs condoléances et chacune d’entre elles a parlé d’elle en termes élogieux. »
Mala a également séjourné quelque temps à Qadian et déclare à ce propos : « J’ai remarqué que les habitants de Qadian aimaient beaucoup la défunte et elle les aimait également beaucoup. »
Je devais me rendre à Qadian en 2008, mais en raison des circonstances de l’époque, ma visite a été annulée et je suis rentré de Delhi. Elle m’a écrit à ce propos et elle était très triste car elle ne savait pas si elle aurait l’occasion de me rencontrer à nouveau.
Abid Khan, qui vit ici (au Royaume-Uni) et qui est le mari de sa petite-fille, déclare : « Elle a montré, par sa conduite exemplaire, comment accomplir son Waqf. Elle était d’une grande gentillesse, mais à une occasion, je l’ai vue parler d’un ton très sévère. Il s’agissait du mariage d’une jeune fille de Qadian, mais la défunte Sahibzadi Amatul Quddoos s’est sentie mal et a eu un mal de tête très fort. Voyant son état de santé, sa petite-fille lui a suggéré de s’excuser et de se reposer, mais elle a répondu : « Mala, j’assisterai certainement au mariage. Tu ne connaîs pas les relations que j’entretiens avec les habitants de Qadian. »
Mme Aqeela Iffat, épouse du Dr Bashir Ahmad Nasir, derviche de Qadian, déclare : « Grâce à l’organisation des Nâsirât et de la Lajna, la défunte guidait toujours les épouses et les filles des derviches de Qadian. Elle était extrêmement douée pour les questions administratives. En travaillant avec elle, on pouvait ressentir son amour, son affection, son soutien, son respect et son honneur. Elle souhaitait toujours transmettre la formation aux différents rôles et responsabilités à la génération future. Elle était très confiante et organisée. Quel que soit le travail qu’elle accomplissait, elle le faisait avec beaucoup de grâce. Elle nous a enseigné le Saint Coran ainsi que sa traduction et nous a également enseigné le Fiqh (jurisprudence islamique). Les jeunes femmes qu’elle a formées se trouvent aujourd’hui dans différentes parties du monde et servent la Jama’at où qu’elles soient.
Mme Bushra Mubarika, de Hyderabad Deccan, raconte : « Nous avions une relation familiale très forte avec la défunte. À l’occasion de la Jalsa, elle restait debout jusqu’au milieu de la nuit et s’occupait personnellement de l’hospitalité des invités, de leur nourriture, de leur boisson et de leur confort. Elle disait qu’ils étaient les invités du Messie Promis (a.s.) et non les nôtres et que nous devions prendre soin d’eux. Elle veillait à chaque petit détail. »
De même, l’épouse de M. Khalid Alladin, Mme Sajida Tanveer, raconte : « Elle était comme une mère pour tous les membres de la Lajna en Inde. De même qu’un nourrisson est tenu par le doigt et que sa mère lui enseigne toutes les règles de base de l’étiquette et de la moralité, Hazrat Apa Jaan (c’est-à-dire la défunte) s’est occupée de notre formation et de notre éducation morale à chaque instant de notre vie, et ma progéniture et moi-même lui en serons à jamais reconnaissants. »
J’ai reçu d’innombrables lettres des dames de Qadian et de toutes les femmes avec lesquelles elle était en relation. De même, les fils de tous ceux qui vivent à Qadian depuis longtemps ont écrit qu’elle les avait élevés comme une mère. Leurs enfants ont eux aussi mentionné son lien avec le Califat, comme je l’ai déjà dit, et d’autres femmes ont mentionné ce point. Elle a fait preuve d’une grande humilité et de loyauté exceptionnelle à l’égard du deuxième Calife (r.a.) et a perpétué le même lien jusqu’à moi. Elle était un exemple. Lorsqu’elle m’a rencontré ici, elle l’a fait avec le plus grand respect et la plus grande révérence. Lorsque je me suis rendu à Qadian en 2005, elle s’est montrée très soucieuse de l’hospitalité des invités. En outre, à chaque rencontre, la joie qui se dégageait de son visage était évidente. En 2005, malgré sa mauvaise santé, elle est venue de Qadian à Delhi au moment de mon départ. Qu’Allah élève son statut et permette à ses enfants de poursuivre ses bonnes actions. Qu’Allah permette aux habitants de Qadian de faire montre les uns à l’égard des autres du même amour qu’elle ressentait pour les habitants de Qadian. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun descendant direct du Messie promis (as) vivant à Qadian. Qu’Allah crée les circonstances pour que quelqu’un (de la famille) puisse s’y rendre. Qu’Allah élève le statut de la défunte.
Je dirigerai aussi une autre prière funéraire. La dépouille est-elle sur place ? Il s’agit des funérailles de Mohamed Arshad Ahmedi Sahib du Royaume-Uni. Il est décédé récemment à l’âge de 71 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.
Il était le fils de M. Yusuf Ahmedi de Nairobi, qui avait accepté le Messie Promis (a.s.) et lui avait prêté allégeance. Le défunt était le fils ou le petit-fils de M. Yusuf Ahmedi. En tout cas, il faisait partie de la descendance de M. Yusuf Ahmedi, qui avait prêté allégeance au Messie Promis (a.s.).
Le défunt est venu au Royaume-Uni à l’âge de 15 ans. Il a épousé Amatul Baseer, fille de Hazrat Khalifa Salahuddin Sahib et petite-fille de Hazrat Dr Khalifa Rashiduddin Sahib (r.a.), qui était un compagnon du Messie Promis (a.s.). Par la grâce d’Allah, il était un Moussi. Outre son épouse, il laisse derrière lui deux fils et une fille. Il avait des liens étroits avec la Jama’at. Partout où il vivait, il servait la Jama’at d’une manière ou d’une autre. Il a servi comme Mouhtamim au sein du [Majlis] Khuddam ul Ahmadiyya. Il a été secrétaire national de l’Isha’at pour le Royaume-Uni pendant plus de 20 ans. Il avait un tempérament intellectuel. Suivant les instructions et les conseils de Hazrat Khalifatul Masih IV (rh), Arshad Sahib avait eu l’occasion d’écrire pour réfuter le livre blasphématoire de Salman Rushdie contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).
Il accomplissait régulièrement les prières en congrégation. Depuis que nous nous sommes installés ici, il a acheté une maison près d’Islamabad avec l’intention de pouvoir y prier. Il avait un lien d’amour avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et le Messie Promis (a.s.). Il récitait régulièrement le Saint Coran.
Le défunt était passionné par la propagation du message de l’islam et l’Ahmadiyya. Il contribuait régulièrement dans les fonds de la communauté. Il rencontrait tout le monde avec amour et chaleur, et était éloquent. C’était une personne sincère qui avait un profond respect pour le Califat.
À une occasion, Hazrat Khalifatul Masih IV (rh) a dit à son sujet : « Arshad Ahmedi Sahib est toujours à mes yeux extrêmement obéissant, un exemple que l’on ne voit que très rarement. Quoi que je lui dise, il l’accepte immédiatement. En raison de cette qualité, j’ai beaucoup de respect pour lui et sa famille. »
La réalité est qu’il a perpétué cette obéissance et cette soumission à l’égard du Califat. Je l’ai toujours trouvé humble et obéissant au Califat. Il a toujours donné la priorité à l’honneur et au respect de la Jama’at. Qu’Allah lui accorde Sa miséricorde et Son pardon et qu’Allah permette à ses enfants la possibilité de poursuivre ses bonnes actions. L’un de ses fils est un Wâqif-e-Zindagi.
Je dirigerai également les prières funéraires d’Ahmad Jamal Sahib, un Afro-Américain des États-Unis, en l’absence de sa dépouille. Il est décédé récemment à l’âge de 92 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il est né en 1930 et a prêté allégeance au Mouslih Maw’oud (r.a.) en 1951. Dans les années 50 et 60, il a eu l’occasion de faire des sacrifices financiers pour le Masjid Sadiq de Chicago. Il était très humble et modeste. Il avait un lien d’amour et de loyauté avec la Jama’at et le Califat. Il a d’abord installé une antenne parabolique sur sa maison pour suivre la MTA et par la suite il l’a suivi en ligne. Il écoutait régulièrement mes discours et mes sermons. Il en discutait avec ses amis et sa famille. Il ne se contentait pas d’écouter les sermons : il prenait des notes et en discutait. Le défunt vivait à 145 kilomètres de la mosquée, mais malgré son âge et sa mauvaise santé, il venait régulièrement pour les prières de la Joumou’ah. Il contribuait régulièrement dans les fonds de la communauté et on n’a jamais eu besoin de lui faire des rappels. Il participait également à d’autres fonds financiers. Il a une fille, mais elle ne fait pas partie de la Jama’at. Qu’Allah accorde Son pardon et Sa miséricorde au défunt, qu’Il accepte ses prières en faveur de sa fille et qu’elle puisse accepter l’Ahmadiyya.
La dépouille d’un des défunts est présente et les prières funéraires des deux autres défunts seront en l’absence de leurs dépouilles. Après les prières du vendredi, j’offrirai les prières funéraires.
(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)