Sermons 2023

Croyez-vous en un Dieu unique ?

Dans son sermon du 14 avril 2023, Sa Sainteté le Calife a présenté les sens profonds de la profession de foi en Islam.

Sermon du vendredi 14 avril 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Lâ ilâha il-lal-lâh est l’énoncé sur lequel repose le monothéisme. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Allah a certainement interdit le feu à celui qui a récité Lâ ilâha il-lal-lâh pour mériter le plaisir de Dieu. »

Si l’on récite Lâ ilâha il-lal-lâh pour mériter le plaisir et l’attention de Dieu, si l’on se prosterne vers Lui en lui vouant toute son attention, l’on méritera les faveurs de Dieu. Tout comme l’a déclaré le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Allah interdira le feu à celui qui récitera ainsi la formule Lâ ilâha il-lal-lâh. Il déclare [dans un autre hadith] qu’Allah interdira le feu de l’enfer à pareil individu.

Tous les prophètes sont venus avec ce même enseignement. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a aussi déclaré : « La parole éminemment supérieure énoncée par les prophètes m’ayant précédé et moi-même est Lâ ilâha il-lal-lâhou wahdahou lâ charîka lahou. »

Tous les prophètes ont en effet présenté cet enseignement. Mais malheureusement, les peuples de ces prophètes ont directement ou indirectement oublié ce précepte et ont sombré dans le polythéisme. Ils ont oublié l’enseignement original. Nous sommes chanceux de faire partie de l’Oummah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui nous a octroyé cet enseignement parfait qui a entièrement éradiqué le Chirk. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a enseigné le monothéisme véritable nous permettant ainsi d’embellir notre vie ici-bas et dans l’Au-delà. Ainsi, tous ceux qui suivront l’enseignement véritable du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qui attesteront sincèrement du monothéisme mériteront les faveurs divines et profiteront également de l’intercession du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), à propos de laquelle il déclare dans un hadith : « La personne la plus chanceuse au Jour de la résurrection sera celle qui sera bénie par mon intercession, ayant affirmé en toute sincérité Lâ ilâha il-lal-lâh de tout son cœur (ou de toute son âme). » Par conséquent, celui qui avec un cœur pur énoncera la formule Lâ ilâha il-lal-lâh sans aucun attachement mondain méritera son intercession. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) est le dernier et parfait prophète qui a reçu l’autorité d’intercéder auprès d’Allah. Il est également nécessaire de croire dans le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) conformément au commandement d’Allah. Le Saint Prophète lui-même a mentionné ce statut en ces termes : « Allah interdira certainement le feu à celui qui, en toute sincérité, témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah. »

Un récit mentionne uniquement Lâ ilâha il-lal-lâh et un autre comprend également Mouham-madour-rasouloul-lâh. L’attestation et l’annonce du monothéisme sont impossibles sans attester que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le dernier et parfait prophète d’Allah. Il est celui qui a annoncé l’abolition complète du polythéisme dans Son Oummah. Allah et Son Messager honnissent la personne qui exhibe la moindre forme de polythéisme. Or, malgré cela, il existe parmi les musulmans ceux qui sont coupables de ce genre de polythéisme secret qu’Allah et Son Messager (s.a.w.) ont strictement interdit. Nous, les ahmadis, sommes chanceux car Allah nous a permis d’accepter l’Imam de cette époque et le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : cet Imam de l’époque nous a expliqué les préceptes islamiques en profondeur, ainsi que leur sagesse. Il nous a expliqué la profondeur de l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh et nous a également parlé du statut de Muhammad, le Messager d’Allah, que la paix soit sur lui. À cet égard, je vais présenter quelques citations du Messie Promis (a.s.) qui éclairent magnifiquement ce sujet qui attirent notamment notre attention sur la manière dont nous devons accomplir notre évaluation tout en comprenant la profondeur de ce sujet. Le Messie Promis (a.s) déclare : « Allah a Lui-même expliqué Sa déclaration اليوم اكملت (aujourd’hui j’ai perfectionné) et explique qu’elle doit posséder trois signes. Le premier est اصلھا ثابت [aslouhâ thâbitoun] : ses racines sont solidement ancrées [au sol]. Le deuxième signe est فرعھا فی السماء [far‘ouhâ fis-samâ’] ce qui signifie que ses branches s’élèvent jusqu’au ciel. Le troisième signe est تُؤْتِي أُكُلَهَا كُلَّ حِينٍ [tou’tî oukoulahâ koul-la hîn] : il donne ses fruits en toute saison. »

L’islam est cette religion qui a atteint cette norme. Le Messie Promis (a.s.) explique اصلھا ثابت [aslouhâ thâbitoun] dont le premier signe est la déclaration Lâ ilâha il-lal-lâh.

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Ce premier signe a été mentionné si longuement dans le Saint Coran que si je devais présenter tous les arguments offerts à son appui, je ne pourrai tarir ce sujet même en de nombreux chapitres. Je me contente d’écrire ce qui suit en guise d’exemple. Allah déclare dans la 2e partie du Saint Coran à la deuxième sourate dite Al-Baqarah :

إِنَّ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَاخْتِلَافِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ وَالْفُلْكِ الَّتِي تَجْرِي فِي الْبَحْرِ بِمَا يَنْفَعُ النَّاسَ وَمَا أَنْزَلَ اللَّهُ مِنَ السَّمَاءِ مِنْ مَاءٍ فَأَحْيَا بِهِ الْأَرْضَ بَعْدَ مَوْتِهَا وَبَثَّ فِيهَا مِنْ كُلِّ دَابَّةٍ وَتَصْرِيفِ الرِّيَاحِ وَالسَّحَابِ الْمُسَخَّرِ بَيْنَ السَّمَاءِ وَالْأَرْضِ لَآَيَاتٍ لِقَوْمٍ يَعْقِلُونَ

C’est-à-dire : en vérité, dans la création des cieux et de la terre et dans l’alternance de la nuit et du jour, et dans les navires qui naviguent sur la mer avec ce qui profite aux hommes, et dans l’eau qu’Allah fait descendre du ciel et en fait revivre la terre après sa mort et répand sur la terre toutes sortes de bêtes, et dans le changement des vents, et les nuages pressés en service entre le ciel et la terre – en tout cela se trouve des signes de l’existence de Dieu et de Son Monothéisme et de l’existence de Sa révélation, et parce qu’Il est le Régulateur de tout en vertu de Sa Volonté.

Maintenant, regardez comment Allah, le Seigneur de Gloire, a argumenté dans ce verset en faveur de ce principe de foi qui est le Sien, de Sa loi de la nature… »

En d’autres termes, Il a prouvé la déclaration Lâ ilâha il-lal-lâh en présentant comme argument la loi de la nature.

« En d’autres termes, en étudiant Ses créations existant dans le ciel et la terre l’on comprend clairement que ce noble verset révèle qu’il existe un Créateur Éternel de ce monde qui est Parfait et Unique, sans aucun partenaire, le Régulateur de tout qui existe en vertu de Sa volonté et Celui qui envoie Ses messagers dans le monde.

La raison en est que toutes ces créations de Dieu le Tout-Puissant, et ce système de l’univers que nous voyons devant nos yeux nous informent clairement que ce monde n’est pas venu à l’existence de son propre chef, mais qu’il a un Créateur qui doit nécessairement posséder les attributs suivants : il doit être Gracieux, Miséricordieux, Tout-Puissant, Unique et sans aucun associé, Éternel et Régulateur en vertu de Sa volonté, et aussi le Possesseur de tous les attributs parfaits et Celui qui fait descendre Sa révélation. » (Jang-e-Mouqaddas, Rouhâni Khazâ’in, vol. 6, pages 124-125)

Ainsi Lâ ilâha il-lal-lâh n’engendre pas uniquement l’idée de l’existence d’un Dieu dans le cœur, mais il établit également dans le cœur que notre Dieu est l’Unique Dieu Qui existe depuis toute l’éternité et Qui existera pour toujours. Il est le Créateur de chaque création et c’est par Sa permission tout ce système de l’univers fonctionne. Nous devons nous prosterner devant Lui pour tous nos besoins. Quand on engendre en soi pareille foi, celle-ci devient parfaite et il ne s’y trouve aucun relent de polythéisme.

C’est cette foi sincère en l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh qui protège du feu de l’enfer selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Messie Promis (a.s.) explique : « En ce qui concerne la recherche d’aide, sachez qu’en réalité, Allah le Très-Haut est le seul Qui mérite d’être imploré pour toute assistance. »

Allah est l’Unique Etre parfait Qu’on doit implorer pour tout soutien. Personne d’autre ne possède ce droit.

(Personne d’autre ne détient ce droit ni ne possède ce pouvoir.)

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « C’est ce que souligne le Saint Coran. C’est à cet égard que Dieu déclare : « C’est Toi seul Que nous adorons et Toi seul nous Que nous implorons à l’aide. »

Premièrement, Dieu Tout-Puissant énonce Ses attributs : Rabb (Seigneur), Rahmân (Gracieux), Rahîm (Miséricordieux) et Mâlik Yawm-id-Dîn (Maître du Jour du Jugement). Puis Il nous a enseigné ce qui suit : « Iy-yâka na‘boudou wa iy-yâka nasta‘în ». En d’autres termes, c’est Toi seul Que nous adorons et c’est auprès de Toi que nous cherchons secours. »

Nous te demandons de l’aide afin de Te rendre culte. Sans Ton soutien nous ne pourrons pas T’adorer.

« De cela, nous apprenons que le droit d’être imploré pour son aide est la seule prérogative d’Allah. Aucun être humain, aucun animal, bête ou oiseau, aucune création quelle qu’elle soit, ni dans le ciel ni sur la terre, ne possède ce droit. Cependant, dans un sens partiel, en tant que reflets de Dieu, ce droit est donné aux saints et aux hommes de Dieu. »

Suite à la permission de Dieu, l’on tire assistance de leurs prières.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Nous ne devons pas inventer des concepts de notre propre gré : nous devons au contraire demeurer dans les limites des commandements d’Allah et du Messager d’Allah (s.a.w.) – c’est le droit chemin (Al-Sirât Al-Moustaqîm). On peut également comprendre ce point à partir de la formule : « Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh » Nul n’est digne d’adoration en dehors d’Allah, et Muhammad est le Messager d’Allah.

La première partie de cette formule indique clairement que l’homme doit considérer Allah le Très-Haut comme son Bien-aimé, Celui digne d’adoration et son unique objectif. La deuxième partie du credo musulman exprime la réalité plus profonde de la prophétie de Muhammad (s.a.w.). » (Malfouzât, vol. 1, page 340)

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Depuis la création de l’homme jusqu’à sa destruction, la loi de Dieu est qu’Il soutient toujours le monothéisme. Tous les prophètes qu’Il a envoyés sont venus pour supprimer la déification des humains et des autres créatures et pour établir le culte de Dieu dans le monde. Leur service était de faire briller le thème de Lâ ilâha il-lal-lâh sur terre comme il brille dans le ciel. Ainsi, le plus important de tous [les prophètes] est celui qui a fait briller le plus cet énoncé. En premier, il a prouvé la faiblesse des faux dieux et l’absence de leur savoir et de leur pouvoir. Après ces démonstrations, et quand il a tout prouvé, il a laissé un souvenir impérissable de cette victoire exceptionnelle : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. Il ne s’est pas contenté d’énoncer Lâ ilâha il-lal-lâh comme une affirmation non prouvée, mais il a d’abord témoigné et montré l’invalidité du mensonge, puis a attiré l’attention des gens sur le fait qu’il n’y a pas d’autre dieu hormis ce Dieu Qui a brisé vos pouvoirs et a détruit toute votre vantardise. Pour rappeler ce fait avéré, il a enseigné cette parole bénie pour toujours : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. » (Masîh Hindustân Mein, Rouhâni Khazâ’in, vol. 15, p. 64)

À l’occasion de la conquête de La Mecque, des milliers d’idolâtres ont vu la suprématie de Lâ ilâha il-lal-lâh. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à Abou Soufyan s’il n’avait pas encore reconnu la vérité de Lâ ilâha il-lal-lâh. Il a répondu : « Je l’ai parfaitement compris. S’il y avait un dieu autre qu’Allah, il nous aurait aidés. Certaines des trois cent soixante idoles que nous adorons nous auraient aidés. »

Le Messie Promis (a.s.) répond en ces termes aux critiques d’un adversaire : « Vous dites que selon l’enseignement du Saint Prophète, on se débarrasse des péchés en énonçant la formule : « Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh ». Ceci est absolument vrai et c’est la vérité. Il est absolument vrai que celui qui considère Dieu comme Unique et sans partenaire et croit que Muhammad a été envoyé par le Tout-Puissant, méritera le salut s’il décède en y portant foi. Sous les cieux, le suicide de quiconque n’offre pas le salut. » Personne ne mérite le salut grâce à la mort d’un autre. « Même si quelqu’un meurt pour vous, il ne méritera pas le salut. Seul un fou pourra entretenir pareille pensée… »

Ici, le Messie Promis (a.s.) nous demande de réfléchir : il ne suffit pas d’énoncer cette formule du bout des lèvres.

Il ajoute : « Considérer Dieu comme unique et sans partenaire et le considérer si miséricordieux qu’Il a suscité Son messager pour sauver le monde de l’égarement, messager dont le nom est Muhammad Al-Moustafa (s.a.w.) : la certitude en pareille croyance débarrasse l’âme de ses ténèbres. Elle banni l’égoïsme pour le remplacer par le monothéisme. En fin de compte, la grande passion du monothéisme couvre le cœur et augure ici-bas la vie céleste. »

L’on doit connaître le sens véritable de l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh et Mouham-madour-rasouloul-lâh : une fois qu’il est connu, la vie paradisiaque débute ici-bas.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Vous constatez que l’obscurité ne peut durer avec l’arrivée de la lumière ; de même, lorsque la lumière de Lâ ilâha il-lal-lâh tombe sur le cœur, les passions obscures de l’âme disparaissent pour toujours. La réalité du péché n’est rien d’autre que le déchaînement des passions charnelles suite à la turpitude de la désobéissance : suite à cet état l’on est appelé un pécheur. Le sens que nous présentent les dictionnaires de l’usage arabe de Lâ ilâha il-lal-lâh est : je n’ai pas d’autres objectifs, d’autres bien-aimés, d’autres objets de culte et d’autres objets d’obéissance qu’Allah. » (Nour-oul-Qour’ân, No 2, Rouhâni Khazâ’in, vol. 9, pages 418 à 419)

Quand naît cette condition, certainement on vit le paradis sur terre et les moyens de se faire pardonner commencent en ce monde.

En expliquant la formule Lâ ilâha il-lal-lâh, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah a émis de nombreux commandements. Tout le monde n’est pas à même d’en appliquer certains. Le Hajj en est un exemple. Il incombe uniquement à celui qui peut se le permettre. »

Le Hajj n’est pas obligatoire pour tout le monde. Ensuite, la voie qui y mène doit être sûre. Ceci est en effet nécessaire pour le Hajj. On doit également faire des arrangements raisonnables pour les moyens de subsistance de ceux qui demeurent en arrière. » On doit fournir l’alimentation des membres de la famille qu’on laisse en arrière. On ne peut pas les laisser affamés et partir accomplir le Hajj.

« De même l’on pourra accomplir le Hajj si les autres conditions nécessaires du même type sont remplies. Il en est de même de la Zakât : elle n’est imposable que sur ceux à qui la Zakât est obligatoire. De même, il existe des variations dans la Salât. La Salât est raccourcie ou combinée durant le voyage ou la maladie. Mais il n’existe aucun changement dans une seule parole et il s’agit de : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. Ceci est la réalité et tout le reste n’est que ses compléments. Le monothéisme n’est pas complet tant que le culte n’est pas accompli (et que l’on ne s’acquittera pas des exigences de Lâ ilâha il-lal-lâh.) Cela signifie que celui qui énonce Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh est véridique dans sa déclaration quand il prouvera d’un point de vue pratique qu’en réalité il ne possède pas d’autre objectif, d’autre bien-aimé, d’autre objet de culte et d’autres objets d’obéissance qu’Allah. »

Ceci est la condition de la foi. Les déclarations ne suffisent pas. En énonçant Lâ ilâha il-lal-lâh il faudra prouver la véridicité de cette déclaration par ses actions. Il faudra pour se faire suivre les commandements d’Allah et Lui rendre culte et s’acquitter de ses devoirs envers Lui et envers autrui. Car cela est le commandement de Dieu : on l’accomplit pour son Bien-aimé, pour l’objet de sa quête et pour celui qu’on implore. Il est essentiel de suivre Ses commandements. C’est là qu’on suivra comme il se doit l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh et c’est là qu’on sera un [véritable] croyant.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Lorsqu’on passe par cet état et que la foi et la pratique démontrent cette affirmation, on ne sera pas considéré un menteur devant Dieu. » Si cela se produit, c’est une bonne chose : on ne sera pas un menteur.

« Tout ce qui est temporel est brûlé et sa foi connaît un état d’anéantissement. » En énonçant Lâ ilâha il-lal-lâh, toutes choses matérielles sont brûlées ; Allah seul devient l’objet recherché, destiné et aimé.

« Lorsqu’on passe par cet état de foi c’est là que l’on prononce l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh.

Mouhammadour-rasouloul-lâh, qui en est la deuxième partie, sert de modèle car tout devient facile grâce à un modèle. Les prophètes servent d’exemple : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était le modèle de toutes les perfections car les exemples de tous les prophètes sont rassemblés en lui. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a compris le sens véritable de Lâ ilâha il-lal-lâh et c’est lui qui a suivi correctement les commandements de Dieu et qui les a interprétés correctement. Il était l’exemple parfait qui a démontré pratiquement et à la perfection Lâ ilâha il-lal-lâh.

Le Messie Promis (a.s.) nous prodigue le conseil suivant : « L’acte rituel du serment d’allégeance en soi ne comporte aucun avantage. Il est difficile de profiter d’une telle bai’ah. L’on pourra en profiter uniquement quand on délaissera sa personne et que l’on s’attachera, avec amour et sincérité, [à celui à qui on a prêté allégeance]. Les hypocrites sont restés sans foi, car ils n’entretenaient pas de relation sincère avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). [En apparence ils lui avaient prête allégeance mais] ils n’étaient pas emplis de sincérité et d’amour. Ainsi leur simple énonciation de [la formule] Lâ ilâha il-lal-lâh ne leur a été d’aucun profit. Il est important de fortifier cette relation. Si le disciple ne renforce pas cette relation et ne fait pas d’efforts en ce sens, il lui sera inutile de se plaindre. Il faut accroître cet amour et cette sincérité. Le disciple doit se parer des couleurs de son maître, et dans sa croyance et dans sa pratique. L’âme nous promet une longue vie. »

(L’on se croit jeune et on considère la mort lointaine.)

« Or on se trompe. On ignore quand frappera la mort. Empressez-vous de courir vers la droiture et l’adoration ! Chacun d’entre nous doit faire son introspection du matin jusqu’à soir. »

C’est à dire de voir jusqu’à quel point l’on a suivi l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh dans la pratique. C’est là le conseil que nous a prodigué le Messie Promis (a.s.).

En attirant notre attention sur le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh et sur le respect de ses conditions, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je ne veux pas du tout dire que les musulmans doivent devenir paresseux. » (C’est-à-dire de devenir paresseux après avoir réciter la Kalimah). « L’islam ne rend personne paresseux. Il souhaite que les musulmans se consacrent à leur commerce et leurs métiers. Mais je ne souhaite pas qu’ils ne consacrent aucun temps à Dieu. »

Ils affirment qu’il n’y a pas d’autre dieu à part Allah, mais n’ont pas du temps à consacrer à Allah, tant ils sont occupés en ce monde.

« Oui, commercez au moment du commerce et gardez à l’esprit la crainte d’Allah, afin que ce commerce soit lui aussi un acte d’adoration. Ne manquez pas les prières au moment de la Salât. Placez la religion en premier dans tous les domaines. »

Il est important de mettre la religion en premier. Dans nos serments, nous nous engageons également à donner la priorité à la religion sur les affaires du monde.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Le monde ne doit pas être votre but. Le vrai but est la foi et les œuvres du monde seront aussi celles de la foi. Regardez les Compagnons : ils n’ont pas abandonné Dieu, même dans les moments difficiles. Le temps du combat est si dangereux que le simple fait d’y penser rend une personne nerveuse. En ces instants qui sont ceux de l’excitation et de la colère, ils n’ont pas négligé Dieu. Ils n’ont pas manqué leur Salât. Ils ont œuvré avec des prières. Il est malchanceux que certains remuent ciel et terre et fassent de grands discours. Ils parlent de Lâ ilâha il-lal-lâh, ils organisent des rassemblements pour que les musulmans puissent progresser, mais ils sont tellement inconscients de Dieu qu’ils L’oublient et ne Lui prêtent pas attention. En pareille situation, comment peut-on s’attendre à ce que leurs efforts soient fructueux tandis qu’ils se vouent corps et âme à ce monde ? »

Ils entreprennent des efforts pour ce monde tout en utilisant le nom des musulmans et le nom de la religion d’Allah.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Souvenez-vous qu’à moins que Lâ ilâha il-lal-lâh ne soit ancré dans le cœur et l’âme et que la lumière et la souveraineté de l’islam ne règnent sur chaque particule de l’existence, il n’y aura jamais de progrès. »

Si nous voulons progresser, nous devrons comprendre le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh. Nous devrons faire d’Allah notre objectif et non le monde.

Le Messie Promis (a.s.) explique la réalité de la Kalima Tayyiba, son sens et comment nous devrions la comprendre et agir en conséquence.

Il déclare : « À maintes reprises j’ai expliqué que vous ne devriez pas être heureux simplement parce que vous vous dites musulmans et croyez en Lâ ilâha il-lal-lâh. Ceux qui lisent le Coran savent très bien qu’Allah n’est jamais satisfait par de simples paroles : aucune vertu ne peut naître chez une personne par de simples paroles à moins que sa condition pratique ne soit correcte. » Les mots ne servent à rien : l’action est essentielle.

« Rien ne se passe à moins que la condition pratique ne soit vertueuse. À une époque, les Juifs se sont contentés de simples paroles. Ils faisaient de grands discours mais leurs cœurs étaient emplis de toutes sortes de pensées impures et toxiques. C’est la raison pour laquelle Allah a frappé ce peuple de divers châtiments et les a frappés de divers aléas et les a humiliés jusqu’à ce qu’ils se transforment en « porcs » et en « singes ». Réfléchissez ! Ne croyaient-ils pas à la Torah ? Ils y croyaient certainement et croyaient aussi aux prophètes, mais Allah ne S’est pas contenté du fait qu’ils se disent croyants avec leurs langues alors que leurs cœurs ne conforment pas avec leurs langues. »

Les cœurs ne suivaient pas ce que leurs bouches énonçaient.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Souvenez vous de ceci : si untel affirme par sa langue qu’il croit que Dieu est unique et sans partenaire et [qu’il croit] dans le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’il est convaincu d’autres questions de foi, si cette confession se limite aux paroles et que le cœur ne s’y conforme pas, ce ne seront que des paroles en l’air. »

Il ne suffit pas d’énoncer des propos par la langue tant que ce cri ne sort pas du cœur. L’on ne méritera pas le salut tant que le cœur de l’homme ne croit pas : sa foi signifie qu’il doit appliquer ces principes dans la pratique. Sans la pratique, tout cela ne sert à rien. » Quelle est la condition pratique ? Il s’agit de suivre les commandements d’Allah expliqués clairement dans le Saint Coran.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je dis en toute vérité qu’on n’atteindra le but réel que lorsqu’on laisse tout derrière soi, qu’on se tourne vers Dieu et qu’on place la religion avant le monde. »

Cela ne se fera pas par de simples promesses : dans la pratique, la religion devra primer sur le monde.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sachez que l’homme peut tromper la création et que les gens peuvent être dupés en voyant qu’il prie cinq fois par jour ou accomplit d’autres bonnes œuvres. »

On peut voire quelqu’un venir à la mosquée, accomplir des prières dites Nawâfil et on peut conclure qu’il est très pratiquant car il prie cinq fois à la mosquée. Il peut également accomplir d’autres bonnes œuvres et contribuer dans les fonds [de la Jama’at]. Et l’on croit qu’il s’agit d’un homme bon. Or, on peut tromper les gens mais on ne peut pas tromper Dieu.

« Par conséquent, les actions doivent exhiber une sincérité particulière. »

« La sincérité sera celle consacrée purement à l’amour d’Allah. C’est l’unique élément qui créera l’aptitude et la vertu dans les œuvres. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Nous devons nous rappeler le sens de la Kalima (le Credo islamique) que nous récitons tous les jours ? La Kalima signifie qu’une personne fait une affirmation par sa langue et confirme avec son cœur que seul Dieu est l’objet de son adoration, son Bien-Aimé et but. Comme expliqué plus tôt, le mot « ilâh » signifie le Bien-aimé, le but et l’objet d’adoration. C’est à Lui qu’on doit vouer le plus grand amour : Il doit être le but visé par l’homme et pas le monde. On doit Lui vouer culte à Lui seul et l’on ne doit nourrir aucun Chirk caché. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le mot « ilâh » signifie le Bien-aimé, le but et l’objet d’adoration. Ce mot résume tous les enseignements du Saint Coran préconisés aux musulmans. Il n’est pas facile de mémoriser un livre volumineux et complet… » (mémoriser le Saint Coran n’est pas facile) «… et c’est pourquoi la Kalima a été enseignée afin qu’à tout instant une personne garde à l’esprit l’essence de l’éducation islamique. »

Quelle en est l’essence ? « Lâ ilâha il-lal-lâh ». Il n’y a aucun dieu hormis Allah : Il est l’objet désiré, mon but, mon Bien-aimé.

« Tant que cette vérité n’est pas née en l’homme, il ne méritera pas le salut. C’est pourquoi l’Envoyé d’Allah (s.a.w) affirme : « Celui qui a affirmé Lâ ilâha il-lal-lâh avec un cœur sincère sera admis au Paradis. » D’aucuns se trompent [à cet égard] et pensent qu’il suffit de répéter ces paroles comme un perroquet pour mériter le paradis. S’il y avait une once de vérité en cela, toutes les actions seraient inutiles et futiles. »

Si l’on pouvait mériter le Paradis rien qu’en énonçant Lâ ilâha il-lal-lâh, toutes les actions ne serviraient à rien. Quel serait la nécessité de tous ces ordres dans un si grand Coran ?

« Et la Charia serait nulle et non avenue. Non. Au contraire, le sens de la Kalima doit pénétrer le cœur au sens pratique. Quand cela se produira, on sera admis au ciel. »

Quand une personne comprend le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh c’est là qu’elle entrera au Paradis. Non seulement après la mort : elle vivra au paradis ici-bas, sur terre, également.

À un autre moment, lors d’un rassemblement, le Messie Promis (a.s.) a mentionné un point de similaire qui est cité en détail dans un autre journal. Le Messie Promis (a.s.) a dit : « Dieu ne S’associe pas à de simples paroles, Il S’associe aux cœurs. Cela signifie que ceux qui adoptent le sens de la Kalima dans leur cœur, et dans le cœur desquels la majesté de Dieu s’enracine entièrement, entrent au Paradis. Quand une personne porte foi sincèrement en la Kalima, il aime nul autre que Dieu. » (Celui qui récite sincèrement la Kalima ne peut aimer personne d’autre qu’Allah).

« Il n’adore personne d’autre qu’Allah (il n’adore personne d’autre en secret). Seul Dieu est l’objet de sa quête. (Il ne désire que l’agrément d’Allah). Ceux qui jouissent des rangs [spirituels] d’Abdâl (dévots), Qoutb (saint du plus haut niveau) et Ghawth (saint) doivent tous croire de tout cœur à la Kalima : Lâ ilâha il-lal-lâh (il n’y a de dieu qu’Allah) et agir en fonction de ses sens.

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « La vérité toute simple aisément comprise est que si une personne n’a pas de bien-aimé ou but hormis Allah, aucune douleur ou inconfort ne peut lui causer du chagrin. » (Si l’individu comprend qu’il endure cette douleur pour l’amour d’Allah, celle-ci ne lui causera aucun chagrin. Il ne s’inquiète pas à cause de ces difficultés car il sait qu’Allah est prompt à aider Ses amis, et parfois, voire la plupart du temps, Il accorde la sérénité au cœur.)

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ceci est le rang accordé au Abdâl et aux Qoutbs. »

Si le but est d’atteindre Dieu et pas ce monde, il n’y pas lieu de s’inquiéter. Les Compagnons l’ont compris. Ce rang n’est pas accordé uniquement aux Qoutbs ou aux Abdâl ou à des rangs spécifiques de dévots : la majorité des Compagnons ont atteint ce rang. Ils ont compris cette question ; c’est pourquoi Allah a fait des Compagnons un exemple pour nous.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ne vous dites pas qu’il suffit de renoncer au culte des idoles. »

Même après avoir déclaré qu’il s’agit d’un niveau très élevé le Messie Promis (a.s.) a expliqué qu’il ne suffit pas à une personne ordinaire de renoncer tout simplement à l’adoration des idoles et de prétendre adorer Allah, l’Unique.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « S’abstenir du culte des idoles est une action insignifiante. Des hindous qui ignorent toutes ces vérités renoncent eux aussi au culte des idoles. » (Ils ignorent la réalité de Dieu et de Son Unicité, pourtant certains d’entre eux cessent d’adorer les idoles).

« Associer des partenaires à Dieu ne se limite pas aux humains et aux idoles. » (S’abstenir du culte d’objets matériels à l’instar des humains et des idoles ou d’autres entités incorporelles ne suffit pas).

« Comme Allah l’a déclaré dans le Saint Coran, les désirs et inclinations de l’âme charnelle sont également des objets d’adoration. » Les désirs et les inclinations du moi sont également des objets de notre adoration lorsqu’ils font concurrence avec Allah et nous éloignant finalement de Lâ ilâha il-lal-lâh.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Quiconque est esclave de ses désirs égoïstes et obéit à ses pulsions au point de mourir pour eux est un idolâtre et un polythéiste. [L’adverbe de négation] « Lâ » [en arabe] nie non seulement les autres entités, mais également tout objet d’adoration. »

Quand nous proclamons Lâ ilâha il-lal-lâh, nous nions non seulement les objets de culte matériel, mais tout ce qui fait concurrence à Allah. Celui qui érige quoi que ce soit d’égal à Allah témoigne qu’il ne croit pas en Allah.

Le Messie Promis (a.s.) continue : « Ainsi, tous les objets de culte sont répudiés par la proclamation Lâ ilâha il-lal-lâh, que ces objets soient internes ou externes, matériels ou immatériels, qu’il s’agisse des idoles que nous cachons en nos cœurs ou des idoles physiques. Prenons l’exemple de celui qui se fie corps et âme à ses moyens et ses aptitudes : il en fait une idole. À l’instar de la tuberculose pulmonaire, le culte idolâtre infecte son hôte et le détruit de l’intérieur. Les idoles matérielles et manifestes sont faciles à identifier et tout aussi faciles à répudier. J’ai constaté que des centaines de milliers de personnes y ont renoncé et ce phénomène [de renoncement] continue. Une multitude de musulmans n’a-t-elle pas émergé de ce pays qui regorgeait autrefois d’hindous ? » (Ceux qui sont devenus musulmans étaient autrefois des adorateurs d’idoles). N’ont-ils pas abandonné le culte des idoles ? De nombreuses factions ne cessent d’émerger de la communauté hindoue (comme mentionné précédemment) et mettent fin au culte des idoles. Cependant, l’idolâtrie ne s’arrête pas là. En effet, on peut avoir abandonné le culte grossier des idoles mais les gens s’accrochent à des milliers d’autres. Ceux qui sont considérés comme des philosophes et des logiciens ne peuvent pas extirper ces idoles. »

De tels philosophes et intellectuels se vantent de leurs idées et de leurs arguments, mais des idoles élisent domicile dans leurs cœurs ; la fierté de leur savoir est leur idole ; leurs opinions sont devenues leurs idoles, et ils ne peuvent pas les éliminer.

Le Messie Promis (a.s.) déclare en outre : « La vérité est que cette infestation ne peut être éliminée de l’intérieur sans la grâce d’Allah, car cette infestation est profonde et cause d’immenses dommages à l’hôte. Ceux qui, sous l’influence de leurs pulsions intérieures, renoncent aux droits d’Allah et outrepassent Ses limites – et, ce faisant, négligent les droits de Sa création – ne peuvent être considérés comme savants. Vous trouverez des milliers de personnes considérées comme des érudits et des intellectuels, des théologiens et des saints, mais malgré cela, eux aussi souffrent de la même infestation. »

Si l’on ne respecte pas ses devoirs envers l’humanité, on oublie le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh.

« Abandonner de telles idoles exige un vrai courage. » Ces personnalités impressionnantes que vous considérez comme pieuses vouent culte à ces idoles tapies en elles. Le vrai courage exige que l’on abandonne pareilles idoles et qu’on respecte dûment les droits d’Allah et de l’humanité. Ce n’est qu’alors que l’on peut comprendre le véritable sens de Lâ ilâha il-lal-lâh. Ceci est le vrai courage ; et celui qui peut les identifier est vraiment perspicace et sage.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ces idoles sont à l’origine de l’inimitié mutuelle, qui entraîne par la suite des conflits et des effusions de sang. L’un usurpe le droit de son frère, engendrant ainsi des milliers et des milliers de maux. Pareils événements ont lieu tous les jours et à chaque instant. On se fie tellement aux moyens matériels, qu’en comparaison, Dieu est considéré comme un membre atrophié. »

Le Messie Promis (a.s.) continue : « Très peu ont compris le vrai sens du monothéisme. Si on les confronte à cet égard, ils contestent cela immédiatement, invoquant le fait qu’ils sont musulmans et récitent la Kalima. Or il est regrettable qu’ils croient qu’il suffit d’énoncer simplement la Kalima. Je dis avec certitude que si quelqu’un découvre la vérité derrière la Kalima Tayyiba et y adhère pratiquement, il peut accomplir de grands progrès et être témoin des pouvoirs extraordinaires et étonnants de Dieu. Etudiez attentivement la question : je ne suis pas qu’un simple prédicateur, ni suis-je un conteur. Au contraire, je suis venu porter témoignage et transmettre le message qu’Allah m’a confié. Je ne me soucie pas de savoir si ce message est entendu ou accepté ; vous en serez tenus responsables. Je dois remplir mon obligation. Je suis conscient que bien que de nombreuses personnes soient entrées dans ma communauté et qu’elles aient témoigné de l’Unicité de Dieu, je dois dire avec regret qu’elles n’y croient pas vraiment. Je ne crois pas que celui qui usurpe le droit de son frère, est malhonnête ou s’engage dans d’autres maux croit réellement en l’Unicité de Dieu, car il s’agit d’une bénédiction qui engendre une transformation extraordinaire dès qu’on la reçoit. »

(Celui qui croit en l’unicité de Dieu doit subir une transformation).

« Dieu aime de telles personnes. Les idoles de la méchanceté, de la rancune, de l’envie et de l’affectation ne peuvent persister en elles. Cette transformation n’a lieu et on ne devient un véritable adhérent au monothéisme que lorsqu’on enlève les idoles intérieures de l’arrogance, de la vanité, de l’affectation, de la méchanceté, de l’inimitié, de l’envie, de l’avarice, de l’hypocrisie, de l’infidélité, etc. Tant que ces idoles persistent en soi, comment ces individus peuvent-ils être considérés comme véridiques ayant proclamé Lâ ilâha il-lal-lâh ? »

Ainsi, pendant ce Ramadan, chacun d’entre nous doit s’efforcer de se débarrasser de ces idoles afin de pouvoir comprendre le vrai sens de Lâ ilâha il-lal-lâh et d’y croire.

Le Messie Promis (a.s.) déclare en outre : « [Cette affirmation] nécessite le fait de renoncer aux autres soutiens. Il est un fait établi qu’il n’y a aucun avantage à simplement affirmer que « Dieu est Un et n’a pas d’associé ». On récite la Kalima, mais quand on est confronté à un conflit d’intérêts, on fait de sa colère et sa rage son dieu. Je l’ai dit à maintes reprises : il faut toujours garder à l’esprit que tant que ces objets de culte cachés existent, on ne peut espérer atteindre le rang d’un vrai croyant en l’unicité de Dieu. De même, on ne peut se prémunir contre la peste tant que les rats infestent le pays ; tant que cette infestation de péchés persiste, la foi est en péril. Portez une attention particulière à mes paroles et agissez en conséquence. »

« Ainsi, en résumé, la Kalima signifie reconnaître Allah comme le seul digne d’adoration, le Bien-Aimé et le but. On n’atteint ce rang que lorsqu’on se débarrasse de tous les vices intérieurs et qu’on enlève les idoles qui résident en son cœur. »

Qu’Allah nous permette, à travers des efforts spéciaux et des prières, d’éliminer tous nos vices intérieurs durant les jours restants du Ramadan. Puissions-nous nous protéger contre toute forme de polythéisme caché et supprimer toutes les idoles en nous. Puisse Allah devenir notre seul objet d’adoration, notre but et Bien-aimé. Puissions-nous arriver à comprendre la vérité de la Kalima, Lâ ilâha il-lal-lâh, et en proclamant Mouham-madour-rasouloul-lâh, puissions-nous avoir devant nous le bel exemple pratique établi pour nous par le Saint Prophète (s.a.w.).

Tout cela ne peut être accompli sans la grâce d’Allah. Pour gagner la grâce d’Allah, nous devons lutter et nous efforcer, à la fois par nos actions et par notre spiritualité. Au cours de ces dix derniers jours du Ramadan, les gens parlent souvent de Laylat Al-Qadr (La Nuit du Décret) : mais on ne peut vraiment faire l’expérience de Laylat Al-Qadr que lorsqu’on est prêt à conformer chacune de nos paroles et de nos actions aux commandements d’Allah et d’agir toujours en conséquence. Ensuite, en faire une partie permanente de notre vie. Ceci est en effet le vrai signe d’avoir atteint la Laylat Al-Qadr.

Prétendre qu’on a vu une lumière, qu’on a été témoin ou fait l’expérience de tel événement, qu’une pluie est apparue ou encore qu’on a senti un certain parfum, ou qu’on vu d’autres phénomènes, tout cela n’est que des signes temporaires. Le vrai signe d’avoir expérimenté la Laylat Al-Qadr (La Nuit du Décret) est quand une transformation a lieu dans le cœur.

Certaines Jama’ats ont organisé des programmes spéciaux pour les prières à la lumière de ce que j’avais dit, notamment que si nous prions sincèrement pendant trois jours, nous pourrons attirer les bénédictions spéciales d’Allah. Si ces trois jours ont été consacrés aux prières pour ensuite revenir à ses anciennes habitudes et oublier le véritable objectif de la Kalima, il faudra se rappeler qu’Allah est conscient de l’état de nos cœurs et de nos intentions. Rien ne Lui demeure caché et pareille campagne ne sera d’aucun profit. Si vous souhaitez consacrer ces jours à la prière avec l’intention de mériter le plaisir d’Allah, vous devrez faire de ces jours une habitude permanente de votre vie. En conséquence, Dieu manifestera Son soutien et Son secours spéciaux pour éliminer les souffrances que nous infligent nos adversaires, si Dieu le veut.

Conformément à Sa promesse, Allah deviendra notre Gardien et nous Lui serons entièrement dévoués.

Dans tous les cas, j’avais également dit que si chaque membre de la Jama’at, sans aucune exception, provoque ce changement en lui, cela peut entraîner un changement révolutionnaire. Par conséquent, il faudra également se rappeler que n’ayant pas effectué ce changement, ceux qui ont mis en place ces programmes ne devront pas déduire qu’après trois jours que Dieu n’exauce pas les prières – qu’Allah nous préserve d’une telle pensée ! – ou se demander comment aucun changement révolutionnaire ne s’est produit.

En fait, Allah a assuré au Messie Promis (a.s.) qu’Il le fera triompher, lui et sa Jama’at, soit dans un délai court, soit après un certain temps. En effet, si nous provoquons un changement révolutionnaire en nous-mêmes ; si nous adorons Allah seul et faisons de Lui l’unique objet de notre culte et notre quête, et [faisons de Lui] notre Bien-aimé, tout en comprenant le véritable esprit de Lâ ilâha il-lal-lâh ; si nous accordons la priorité à notre amour pour Dieu sur notre amour pour le monde, nous pourrons provoquer ce changement révolutionnaire plus tôt. Allah est indépendant et Ses promesses sont sujettes à des conditions. Ainsi, nous devrons promettre d’insuffler un changement permanent en nous. Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que les dix derniers jours du Ramadan sont destinés à rechercher la protection contre l’Enfer. Comme mentionné plus tôt, le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que celui qui récite la Kalima sincèrement, c’est-à-dire : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh sera protégé de l’Enfer.

Tous ces points attirent notre attention sur le fait que l’effort pratique est essentiel – et ce de manière permanente. Le Messie Promis (a.s.) a également mentionné cela et j’ai expliqué en détail qu’en plus de réciter Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh (Il n’y a personne digne d’adoration sauf Allah et Muhammad est Son Messager) il faut aussi y adhérer pratiquement. Afin de tirer le meilleur parti de ces dix derniers jours du Ramadan et afin d’atteindre véritablement la Laylat Al-Qadr (la Nuit du Décret), nous devons faire résonner au plus profond de nos cœurs et de nos esprits la Kalima, Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. Nous l’appliquer à chacune de nos œuvres, tout comme le Messie Promis (a.s.) l’a mentionné. Qu’Allah nous permette de mener nos vies conformément à cela.

Priez également pour le monde en général ces jours-ci afin qu’Allah y fasse régner la paix et la stabilité. Qu’Allah accorde Sa miséricorde et Ses bénédictions à l’humanité.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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