Islam

L’humanisme peut-il remplacer la religion ?

Le Saint Coran, parole révélée d'Allah
Le Saint Coran, parole révélée d'Allah

Aujourd'hui, la religion est souvent considérée comme source de conflit et d'intolérance dans le monde.

De temps à autre, l’on entend des appels à supprimer complètement les philosophies théistes et à les remplacer par des principes dits laïcs ou humanistes.Est-il enfin temps de nous débarrasser de la religion ? Ou en la balançant par-dessus bord, perdrons-nous quelque chose de vital pour l’existence humaine ?

Avant d’explorer cette question, commençons par définir la religion et l’humanisme.

Les religions sont des modes de vie qui sont influencés par la croyance qu’il existe autre chose que le simple monde matériel; elles reposent sur le postulat que chaque être humain a une âme ou un esprit qui, comme le corps, a besoin être nourri. Les religions cherchent à apporter l’harmonie et la paix à tous les niveaux : en l’être humain, entre l’humanité et la nature, au sein de la société, entre les différentes nations et – dépendant du type de religion dont nous parlons – entre l’humanité et le Divin (le bouddhisme moderne, exceptionnellement, est une religion sans dieu). En tant qu’Être de bonté supérieure, Dieu est pour l’Homme un modèle à suivre et à imiter – dans les limites de son humanité, bien entendu.

Nous tenons à préciser dès le début que nous ne pouvons défendre toutes les formes existantes de la religion. Dans beaucoup de ses configurations modernes, la religion est saturée d’idées irrationnelles, de superstitions, de contradictions et d’enseignements qui privent les gens de certains de leurs droits humains. Nous ne pourrons défendre que l’islam tel qu’il est exposé par l’école de pensée Ahmadiyya fondée sur une intelligence qui abhorre la superstition, l’irrationalité et le dogme.

L’islam est une religion qui remplit trois rôles – ceux qui concernent les états physique, moral et spirituel de l’homme. L’islam ne s’intéresse pas seulement aux états physique et moral.

L’humanisme est un mouvement porté par l’esprit de laïcité. Dans son sens moderne, l’humanisme désigne la pensée idéaliste et optimiste qui place l’homme au-dessus de tout. L’humanisme a pour objectif l’épanouissement de l’être humain et a confiance dans sa capacité à évoluer de manière positive. Selon l’humanisme, homme doit se protéger de tout asservissement et de tout ce qui fait obstacle au développement de l’esprit. Il doit se construire indépendamment de toute référence surnaturelle. La recherche du bonheur est une des valeurs essentielles de l’humanisme. Parmi ces valeurs, il y a notamment l’amour, l’amitié et la fraternité. L’humanisme actif se manifeste dans la solidarité.

Nous proposons de parcourir les qualités de l’islam selon l’école de pensée Ahmadiyya et d’examiner l’humanisme pour déterminer s’il est capable ou non de remplacer notre religion.

Dans l’islam, nous sommes tout d’abord appelés à tout commencer par le اسم « ism» ou le nom d’Allah, Dieu, le plus Gracieux et Bienfaisant, le plus Miséricordieux – en arabe : بسم الله الرحمن الرحيم Bismillâh ir-Rahmân ir-Rahîm.

Le mot اسم (ism) désigne la marque des qualités ou des caractéristiques de quelqu’un ou de quelque chose.

Cette déclaration est à la base même de toute philosophie et compréhension de l’islam: lorsque nous commençons quelque chose au Nom de Dieu, le Gracieux, le Miséricordieux, nous reconnaissons que ce sont Ses attributs, qualités et caractéristiques dont nous nous colorons tout au long de notre vie. Dieu et Ses qualités sont notre point de référence pour toutes choses.

Un être humain n’est pas seulement un être physique et moral. Ce ne sont là que deux des états de l’humanité ; les philosophies matérialistes peuvent au mieux traiter ces deux états et ne peuvent pas satisfaire les aspirations spirituelles. Or, les êtres humains sont des créatures spirituelles de premier ordre, et la religion de l’islam le reconnaît et offre un enseignement complet qui améliore l’état spirituel de l’être humain ainsi que les états physique et moral.

Notre vision du monde est façonnée par الحمد لله رب العالمين Al-hamdou lillâhi Rabb il-‘Âlamîn – elle est façonnée par le fait que l’Intelligence Suprême, Qui est la cause première de la naissance de l’univers, mérite tous les éloges. Il les mérite parce qu’Il possède toutes les qualités excellentes, qu’elles puissent ou non être comprises par les êtres humains. Dieu déclare dans le Coran que la considération que les gens ont de Lui est loin de ce qu’Il est vraiment. Il dit: Regardez la création; pouvez-vous y déceler un quelconque défaut ?

L’ordre et l’harmonie qui imprègnent l’univers entier ne sont que de simples reflets de la perfection de Dieu.

Nous sommes en outre informés que Dieu est الرب Al-Rabb – Celui Qui soutient, nourrit et fait passer les choses, étape par étape, d’un niveau à un autre. De plus, l’islam nous dit que Dieu n’est pas le Seigneur Souteneur, Nourricier et Développeur d’UN univers mais de PLUSIEURS, comme l’indique العالمين Al-‘Âlamîn –  LES univers. Soit dit en passant, le mot عالم ‘Âlam ou univers en arabe signifie la chose qui doit être connue. Dès le début, nous sommes invités à connaître non seulement notre univers mais aussi d’autres univers. Tout au long du Coran, nous trouvons des centaines de versets nous invitant à méditer, à réfléchir et à étudier la nature et le cosmos.

Passons à présent à la question suivante : la religion entrave-t-elle le progrès scientifique et matériel ou le promeut-elle ?

Il est tout à fait raisonnable de convenir du fait que si une religion apprend à ses fidèles à NE PAS se fier à la méthode scientifique et à stagner dans la superstition, un tel enseignement sera préjudiciable à l’avancement de la race humaine.

Cependant, comme dans le cas de l’islam selon l’école de pensée Ahmadiyya, l’enseignement religieux appelle justement à améliorer continuellement la compréhension de l’univers à travers la méthode scientifique, un enseignement rationnel basé sur le Coran. C’est cet esprit rationnel inculqué par le Coran qui a inspiré Ibn al-Haytham, scientifique, mathématicien, astronome et philosophe musulman du XIe siècle, que beaucoup considèrent comme le père de la méthode scientifique, à écrire:

« Le chercheur de la vérité n’est pas celui qui étudie les écrits des anciens et, suivant sa disposition naturelle, leur fait confiance… mais plutôt celui qui met en doute sa foi en eux et se pose des questions sur ce qu’il en tire, celui qui se soumet à l’argumentation et à la démonstration et non aux dires d’êtres humains dont la nature est pleine d’imperfections et de carences de toutes sortes. Ainsi, le devoir de l’homme qui examine les écrits des scientifiques, si apprendre la vérité est son but, est de se faire un ennemi de tout ce qu’il lit et, en appliquant son esprit au cœur et aux marges de son contenu, de l’attaquer de tous les côtés. Il doit également se mettre en question lui-même lors de son examen critique, afin d’éviter de tomber dans des préjugés ou dans la complaisance. »

Dans ces paroles remarquablement modernes d’un homme qui a vécu il y a mille ans, Ibn al-Haytham déclare qu’un vrai scientifique est celui qui fait la critique des théories scientifiques et qui est tout aussi critique envers lui-même. C’est cette attitude critique empreinte de sincérité qui sauve la science de la stagnation au niveau des paradigmes, repoussant leurs limites toujours plus loin.

La vision du monde présentée jusqu’ici a-t-elle l’air d’être une chose qu’il faut à tout prix remplacer par une conception du monde similaire mais laïque ? Sur la nécessité d’étudier le fonctionnement de l’univers, l’islam et l’humanisme semblent être d’accord. Au-delà de cela, cependant, il y a une différence marquée.

Pour la comprendre, imaginons deux personnes qui analysent un tableau : l’une pense que connaître le personnage et la personnalité du peintre est de la plus haute importance pour comprendre le tableau, tandis que l’autre pense qu’il est en fait nuisible de connaître le peintre. Les historiens de l’art pourraient nous apprendre une chose ou deux à ce sujet.

Il s’agit là de la différence entre le scientifique croyant et le scientifique qui a une vision du monde athée.

Dans le débat qui fait rage dans le monde de la génétique, nous pouvons voir que l’attribution de l’évolution de la vie à des processus non intelligemment guidés prédisposera souvent les scientifiques athées à s’attendre à des échecs et des redondances en biologie : l’ADN « poubelle », l’appendice et le coccyx y ont figuré. « Un Créateur Omniscient produirait-il des choses aussi inutiles ? » ont-ils dit.

À l’opposé, les scientifiques qui savent que le Créateur est tel que dans Sa création rien n’est redondant ou inutile, s’attendront à voir des fonctions importantes dans ces domaines de la génétique et de la biologie qu’ils ne comprennent pas encore complètement.

Dans ce cas particulier, ne pas avoir Dieu dans l’équation aura pour effet d’entraver le désir des scientifiques de découvrir le but d’un grand nombre de fonctionnalités, et ils seront tentés de devenir sottement arrogants et de les catégoriser comme inutiles et indignes d’une étude plus approfondie. C’est ainsi que l’athéisme entrave le progrès de la science.

Notre mode de vie est en outre influencé par la qualité divine, الرحمن Al-Rahmân – le Très-Gracieux et le plus Bienfaisant Qui offre des provisions à toutes Ses créatures sans que personne ne Lui en demande. C’est là une grâce générale pour toutes les créatures.

Notre religion favorise l’empathie envers toutes les créatures, et non seulement parce que l’exigence éthique l’impose, mais parce que nous sommes liés les uns aux autres, à la fois littéralement et spirituellement en tant que créatures de Dieu. En effet, nous constatons dans notre expérience commune que les gens ne sympathisent pas avec tout le monde au même degré. Si une personne voit un enfant inconnu, elle peut sympathiser avec l’enfant. Mais si on leur dit alors que l’enfant est en fait celui de leur sœur ou de leur frère ou l’enfant d’un ami très proche qu’ils n’avaient jamais rencontré auparavant, leur niveau d’empathie atteindra un niveau tout à fait différent. C’est parce qu’ils ont un lien spécial avec leur frère ou leur ami proche, alors qu’ils ont une plus faible affinité pour un parfait inconnu.

Nous qui connaissons Dieu et avons une relation spéciale avec Lui, voyons tous les étrangers comme des créatures qui nous sont liées, et pas seulement comme de simples êtres humains. Cela ajoute à notre empathie pour chaque personne sur terre. Avoir un Créateur est le seul moyen d’avoir un lien immédiat et primordial avec tous les êtres humains, et en même temps tous les animaux. Aucun autre moyen ne pourra jamais nous lier de façon aussi solide. Sans ce lien qui transcende toutes les notions de race et de culture, une philosophie impie ne peut pas accroître de façon cohérente notre empathie pour l’humanité tout entière.

La prochaine qualité divine qui informe nos pensées et nos actions est الرحيم Al-Rahîm – Celui Qui est le plus Miséricordieux envers ceux qui font des efforts et des sacrifices pour nourrir leur corps et leur âme. Notre religion nous invite à nous élever du niveau le plus bas de notre âme, qui s’apparente à un état animal, dans lequel l’instinct prédomine. Un exemple pour illustrer cet état : si une mère se jette dans une rivière en furie pour sauver son enfant de la noyade, certains vont considérer sa bravoure comme une merveilleuse qualité morale, mais en réalité c’est une action instinctive. Beaucoup d’animaux en feraient de même.

Passons à présent à l’échelle morale. D’aucuns visent à se faire plaisir sans nuire à autrui. Ils pensent qu’il s’agit là d’une vertu tout à fait admirable.

L’islam enseigne cependant que le simple fait de s’abstenir de faire du mal aux autres est un stade très bas de la moralité. Il fournit des directives détaillées sur la façon dont nous pouvons aller au-delà pour atteindre des niveaux supérieurs sur l’échelle de l’excellence morale.

Une des vertus considérées morales est de rendre le bien que les autres nous font ; c’est le strict minimum en termes de justice. C’est ce que l’on appelle العدل Al-‘Adl dans le Coran. Cependant, l’islam enseigne que la justice n’est pas toujours servie par le simple fait d’accorder un traitement égal à tous. Souvent, pour être juste et pour éliminer la souffrance des autres, nous devons passer à un niveau de moralité plus élevé, qui est de donner aux gens plus que ce qu’ils nous ont donné, même si cela signifie que dans une certaine mesure nous subirons des pertes. Dans le Coran, ceci est appelé الإحسان Al-Ihsân, ce qui signifie « bonté » ou « excellence ».

L’islam nous apprend ensuite qu’il existe une forme d’excellence morale encore plus élevée, à savoir faire du bien aux autres sans compter, en ne s’attendant à absolument aucune récompense en retour. Ceci est étiqueté par le Coran comme إيتاء ذي القربى  Îtâ’ Dhil Qourbâ, ce qui signifie « donner aux autres comme s’ils étaient vos enfants ou vos proches ». Cela va bien au-delà de la simple recherche d’un bonheur qui ne fait pas de mal aux autres, ou de traiter les autres comme on aimerait être traité, ou de les aider à apprécier des choses que nous apprécions. L’islam enseigne que la plus haute étape de la moralité est de renoncer joyeusement à son propre bonheur afin d’apporter soulagement et bonheur aux autres, et pour que justice soit rendue.

On parle beaucoup d’égalité dans le monde ; mais sans sacrifice, l’égalité ne peut à elle seule garantir la justice. Le monde, en raison de l’avidité matérialiste des plus puissants, est devenu fondamentalement déséquilibré en termes de fourniture et de besoins de base. La situation ne pourra pas être rectifiée par ceux qui passent leur vie à chercher le bonheur « sans faire de mal aux autres » ou qui « aident les autres à profiter de ce dont ils profitent eux-mêmes », comme le préconise l’humanisme. Afin, par exemple, de mettre un terme à la faim dans le monde, étant donné l’état extrême de privation comparative d’un endroit à un autre, il faudra désormais que des individus nantis sacrifient activement leur confort et leurs provisions, même au péril de leur vie, afin de rétablir l’équilibre.

Une philosophie impie aura du mal à inspirer ce genre d’action altruiste. Par contraste, l’esprit du sacrifice de son confort et son plaisir pour les autres est à la racine même de l’enseignement islamique. Cela nécessite même parfois que nous offrions notre vie pour les autres.

Le fondateur de la communauté musulmane Ahmadiyya, Mirza Ghulam Ahmad de Qadian, que la paix soit sur lui, a déclaré:

« Je voudrais faire savoir à tous les musulmans, chrétiens, hindous et Aryas que je n’ai pas d’ennemi dans le monde. J’aime l’humanité autant qu’une mère affectueuse aime ses enfants, et bien plus encore. »

Il dit aussi:

« Le principe auquel nous adhérons est que nous avons à cœur la bonté envers toute l’humanité. Si quelqu’un voit la maison d’un voisin hindou en flammes et ne se présente pas pour aider à éteindre l’incendie, je déclare sincèrement qu’il ne m’appartient pas. Et si l’un de mes disciples, voyant quelqu’un tenter de tuer un chrétien, ne cherche pas à le sauver, je déclare très sincèrement qu’il ne nous appartient pas. »

Ce sont les hautes excellences morales qui sont enseignées par l’islam.

Ainsi, inspirés par ces qualités divines et suivant les enseignements qui en découlent, nous nous efforçons de nous élever au-dessus de l’instinct et au-dessus du simple traitement équitable des autres, pour monter à un niveau où le bien se fait sans se soucier de soi. C’est faire le bien par pur amour de Dieu. A ce niveau, le croyant n’a que la bonté de Dieu devant ses yeux. C’est une erreur de penser qu’à ce stade élevé, les croyants font le bien par peur de l’enfer ou dans l’espoir d’entrer au paradis. Pas du tout! Comme Rabi’ah Al-‘Adawiyyah, la célèbre mystique parmi les femmes de Bassora du 8ème siècle, avait déclaré:

« Mon Dieu, si je T’adore par crainte de Ton Enfer, brûle-moi dans ses flammes ; et si je T’adore par crainte de Ton Paradis, prive m’en. Je ne T’adore, Seigneur, que pour Toi, car Tu mérites l’adoration. Alors, ne me refuse pas la contemplation de Ta Face majestueuse. »

L’islam reconnaît néanmoins qu’il y aura toujours des gens aux niveaux inférieurs de la moralité : ceux qui ne s’abstiendront de faire le mal que par crainte d’être appréhendés et punis. C’est là que la qualité divine de مالك يوم الدين Mâlik Yawm id-Dîn entre en jeu : Dieu est Maître du Jour du Jugement. Aux niveaux inférieurs, la moralité de l’homme dépend de sa croyance qu’il est surveillé.

L’on sait que dans les lieux publics où les gens peuvent voir des caméras de vidéosurveillance, ils ont tendance à bien se comporter. Ils ne savent pas avec certitude si quelqu’un les surveille réellement sur des écrans ou non. Pourtant, ils auront tendance à bien se comporter parce qu’ils ont le sentiment d’être surveillés par des autorités qui ont le pouvoir de les punir pour tout comportement répréhensible. Tout conducteur qui se respecte connaît ce phénomène : il est difficile de s’empêcher de ralentir lorsqu’on voit un radar!

Malgré toute son efficacité, la surveillance a ses limites. Elle ne peut pas atteindre, notamment, les pensées ou les intentions des gens.

Par contraste, le fait de savoir que la Conscience Suprême dans l’univers peut atteindre nos pensées et nos intentions les plus intimes contribuera grandement à prévenir les comportements immoraux et criminels dans les situations où la loi humaine est impuissante. Comme l’a souligné le quatrième successeur du fondateur de notre communauté, à moins que vous ne sachiez qu’un tel Dieu vous observe, le cœur engendrera toutes sortes de maux et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne se révèlent au grand jour.

Le fait de savoir, par conséquent, que l’on sera tenu responsable de tous les crimes – même ceux qui restent cachés des yeux des autorités – est une bien meilleure stratégie morale pour contrôler les plus moralement faibles de la société et y préserver la paix. Ainsi, sans Dieu Omniscient, une philosophie athée est moins efficace dans la formulation de stratégies morales.

La prochaine proclamation que l’islam nous enseigne est: إياك نعبد وإياك نستعين Iyyâka na’boudou wa Iyyâka nasta’în signifiant : C’est Toi seul, ô Dieu, que nous adorons et imitons ; et c’est Toi seul dont nous implorons l’aide.

Il faut dire ici que beaucoup de gens supposent à tort que quand on est athée, on n’a pas de dieu. Cela est une idée erronée. Comme il a été mentionné au début, un dieu est quelque chose que l’on prend pour être supérieur – et à cause de cela, on le suit et on tente de l’imiter. C’est dans la nature humaine que de suivre les autres et c’est ainsi que soit on a une divinité, soit on suit et imite naturellement d’autres êtres humains qui, en ce sens, deviennent des dieux.

Cela en amuse plus d’un de voir des jeunes faire une déclaration de mode avec différentes coiffures, et avec des accessoires et vêtements distincts, car, disent-ils, ils veulent se démarquer de la foule, oubliant qu’ils ne font rien d’autre que copier une autre foule de gens. D’autres choisissent d’imiter la façon dont certaines célébrités parlent, et d’ici peu, on se retrouve avec des milliers de personnes lançant une petite collection de phrases et d’expressions apprises des intellectuels qu’ils idolâtrent, et partout où ils vont, on les entend crier ce répertoire appris. Quelques exemples : « Dieu n’est pas grand ! » « Sophisme ! » « La religion empoisonne tout ! » etc., copiant ce que disent leurs idoles encore et encore, ad nauseam, sans jamais se rendre compte qu’eux aussi ont choisi un dieu à glorifier.

Certains disent qu’ils veulent être vraiment originaux et fidèles à eux-mêmes. Pourtant, la notion même de se donner de la valeur s’apprend des autres qui pratiquent et prêchent cette notion en premier lieu! Par conséquent, l’on est obligé d’admettre que c’est dans la nature humaine de prendre un dieu pour soi; et à mesure qu’une personne avance en âge, elle continue de changer d’allégeance, suivant une série d’idoles ou de dieux différents. À moins de prendre un seul Dieu qui représente un centre immuable de valeurs morales, l’être humain va accumuler d’innombrables dieux tout au long de sa vie ; et sans point de référence, la stabilité et la cohérence des normes morales seront constamment menacées.

Il n’y a rien, pas de point de référence unique, dans une philosophie de mécréance qui empêche le caractère ou les valeurs d’une personne de changer. Il s’agit là d’un aspect de l’argument relativiste. Cela ne veut pas dire que TOUS les laïcs verront leur caractère et leurs valeurs changer pour le pire, mais plutôt que parce qu’ils ne croient pas en quelque chose d’externe comme bon ou mauvais, leur point de vue peut changer de façon perceptible ou imperceptible. Dans un tel scénario, il n’y a donc aucune garantie de cohérence dans le temps des valeurs morales au sein d’une seule personne. Que dire alors d’une nation entière ?

De même, quand on a l’habitude de chercher de l’aide auprès d’êtres humains que l’on prend comme points de référence, et bien que sachant que les êtres humains peuvent changer d’un jour à l’autre, on est souvent choqué de voir l’insensibilité, voire l’immoralité, chez ses idoles et ses « déités » bien-aimés. En effet, de temps à autre, les célébrités se font condamner par leurs fans choqués par les propos de mauvais goût qu’ils ont tenus sur les réseaux sociaux. Seul un point de référence immuable peut garantir la cohérence. Il s’agit également d’un principe scientifique de base.

Vient ensuite la proclamation suivante : اهدنا الصراط المستقيم Ihdinas-sirâtal moustaqîm – Guide-nous, Seigneur, sur le droit chemin, le chemin de la droiture cohérente.

Nous avons évoqué comment l’être humain, au fil du temps, est susceptible de changements au niveau de ses concepts de bonté. Or, la société entière est menacée par l’incohérence dans l’évolution des normes morales. Le cannibalisme qui fait horreur aujourd’hui pourrait devenir acceptable demain. On a donc besoin d’un enseignement qui reste en harmonie avec la vraie bonté, et l’empêche d’être pervertie par les caprices des influenceurs et décideurs de la société.

L’islam déclare qu’il est basé sur la nature humaine, et que tout précepte qui fait horreur à la nature humaine n’est pas islamique. Dans la même suite d’idées, tout principe basée sur la sagesse fait partie intégrante de l’islam. Ceci est souligné dans le dicton suivant du Saint Prophète de l’islam – que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui – où il déclare que partout où un croyant trouve un mot de sagesse, il doit le prendre avec enthousiasme comme s’il s’agissait de ses biens perdus. Ainsi, outre les directives complètes que nous recevons du Coran, tout mot sage se rapportant à des situations pratiques sera adopté comme étant entièrement conforme à l’islam partout où nous le trouverons.

Il existe par ailleurs une autre source de conseils. Cela pourrait en surprendre plus d’un d’apprendre qu’en tant que musulmans ahmadis, nous ne recevons pas uniquement des conseils du Coran mais aussi directement de Dieu. Dieu communique avec nous, à travers des révélations, des communications visuelles et des rêves. Ceci est d’une grande importance, car dans le cas où l’on devait découvrir des raisons impérieuses de croire qu’il y a une vie après la mort et qu’il y a une réalité téléologique – si l’existence de l’univers devait révéler son but – l’athéisme se transformerait alors en un exercice académique stérile. Pour illustrer, imaginez la consternation de ceux qui jadis avaient ri de la possibilité de la vie extraterrestre, si E.T. devait atterrir sur Terre ! Notre point de vue est que Dieu est transcendant et dépasse les limites du temps et de l’espace. Il s’agit d’une Conscience et d’une Intelligence non biologiques qui ne peuvent être réduites ou encapsulées sous quelque forme que ce soit. Dieu, de par Sa nature, n’est pas prêt d’atterrir sur Terre, mais Il veut communiquer avec nous.

Certains diront : « Une conscience non biologique ? » « Impossible ! »  diront les esprits étroits, « et par conséquent, nous devons rejeter cette proposition. »

Or, ce n’est guère là une façon scientifique de procéder. Cette matière inerte qui avait surgi soudainement du néant est également considérée hautement improbable. Cette conscience qui était apparue à partir de la même matière inerte est également jugée très improbable. Pourtant, ces choses hautement improbables sont là et nous pouvons tous les observer. Nous ne sommes apparemment que des collections d’atomes, mais nous sommes vivants ; nous pensons ; nous sommes conscients. Tout cela est totalement inexplicable, défiant tout ce que nous savons sur les propriétés de la matière, mais c’est en train de se dévoiler devant nos yeux, ici et en ce moment même. Il serait donc extrêmement peu scientifique de notre part de commencer à dire, par conséquent, que nous ne sommes pas du tout disposés à explorer d’autres choses pour la seule raison que nous les percevons comme hautement improbables.

Pourtant, des scientifiques ont eu cette attitude scienticide maintes fois dans le passé. D’aucuns se souviendront d’avoir lu l’histoire de notre ami, Ornithorhyncus anatinus, plus communément appelé l’ornithorynque à bec de canard.

Quand il a été rencontré pour la première fois par des Européens en 1798 – et lorsqu’une peau et un croquis ont été présentés à des scientifiques en Angleterre – ces intellectuels nés des Lumières ont déclaré qu’il s’agissait d’un canular élaboré et ont refusé d’envisager la possibilité que ce soit quelque chose de réel.

S’il leur avait été suggéré d’aller en Australie et de s’enquérir auprès des indigènes, les plus pompeux d’entre eux se seraient peut-être écriés: « Quoi! Ces sauvages ? Ces êtres arriérés et superstitieux ? Que pourraient-ils savoir sur quoi que ce soit ? »

Une approche plus scientifique aurait été d’aller en Australie et d’aborder les peuples autochtones avec humilité pour tenter de profiter de leurs connaissances pour en arriver à la vérité. S’ils faisaient cela, et étaient persistants, ils auraient un aperçu de l’animal, ou mieux encore, ils saisiraient un ornithorynque vivant pour une observation plus approfondie.

Cette attitude pompeuse et arrogamment confiante conduit l’homme à être privé de la vérité. Certaines personnes pourraient vous sembler arriérées et superstitieuses, mais elles peuvent encore vous prouver que quelque chose qui est improbable pour l’instant dans votre esprit, existe bel et bien.

En ce qui nous concerne, nous, les musulmans ahmadis – et nous ne sommes ni arriérés ni superstitieux – nous savons qu’il est essentiel de façonner notre vie autour de l’idée qu’il y a une vie après la mort, parce que Dieu nous a montré, et continue de nous montrer, que c’est une réalité dont nous ne pouvons, peu importe notre virtuosité, nous soustraire.

Il ne s’agit pas ici d’affirmations du genre : « Nous pensons que Dieu est là parce que nous pouvons le ressentir dans le cœur. » Rien de la sorte. Un tel ressenti ne serait pas une raison suffisante pour rechercher Dieu et n’apporterait aucune satisfaction réelle.

Il s’agit ici du Dieu Unique, cette Conscience non biologique supérieure, communiquant activement avec nous et offrant la preuve de Son Omniscience et donc de Son existence, en nous donnant la connaissance de l’avenir: une connaissance qui dépasse la capacité humaine. Ce phénomène se poursuit quotidiennement dans la communauté musulmane Ahmadiyya. Parfois, nos étudiants sont informés à l’avance des questions qui figureront dans leurs prochains examens. Des fois, les musulmans ahmadis sont avertis de catastrophes imminentes. De temps à autre, d’importants événements futurs sont annoncés des années à l’avance aux musulmans ahmadis vivant à des milliers de kilomètres les uns des autres, simultanément.

L’un des aspects les plus étonnants de ce phénomène est que des gens qui n’avaient absolument aucune connaissance de la communauté musulmane Ahmadiyya se voient montrer en rêve soit Hazrat Mirza Ghulam Ahmad, le fondateur de notre communauté, ou l’un de ses successeurs, les Califes; et il leur est dit dans le rêve de rejoindre sa communauté.

Cela se produit depuis plus d’un siècle et continue d’avoir lieu partout dans le monde. De telles personnes sont très étonnées lorsque des années plus tard, elles tombent sur la photo de la personne qui leur avait été montrée dans leurs rêves ; et elles intègrent immédiatement notre communauté.

Certaines de ces expériences hautement improbables, prises individuellement, peuvent bien sûr être vues avec scepticisme, voire avec incrédulité. Cependant, lorsque le phénomène continue de se répéter, et lorsqu’il contient des connaissances que personne ne peut s’imaginer, nous savons alors avec certitude que nous serions déraisonnables, voire fous, de le rejeter. En fait, beaucoup d’entre nous étaient des athées ou des agnostiques ; mais ébranlés par de telles expériences, sommes maintenant des musulmans ahmadis pour avoir été témoins de la communication de Dieu dans la religion de l’islam. Notre raison et notre logique nous interdisent d’être tout sauf des musulmans ahmadis.

Nous invitons tous ceux qui en doutent à tester notre revendication en venant à nous et en vivant en tant que musulman ahmadi pendant une courte période de temps – disons quelques mois – pour voir par eux-mêmes si Dieu communique avec eux ou non.

Nous passons maintenant à صراط الذين أنعمت عليهم Sirâtal-ladhîna an’amta ‘alayhim – Guide-nous, ô Seigneur, sur le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs.

Les êtres humains ont besoin d’exemples qui reflètent toutes les qualités de Dieu, comme mentionné précédemment. Sans parangons de vertu et de valeurs morales et spirituelles cohérentes, on est condamné à suivre un certain nombre d’idoles aux normes changeantes tout au long de sa vie, comme expliqué précédemment. Or, les philosophies laïques n’ont jamais produit de tels modèles à suivre. Les Chinois communistes ont tenté d’en produire un, et c’était Mao Tsé Tong. Mais nous connaissons la suite.

Suivre des personnes dont les normes morales peuvent changer d’un moment à l’autre ne peut garantir la paix et l’harmonie ni dans l’individu ni dans la société ni encore dans le monde naturel.

On parle beaucoup du niveau de bonheur relativement élevé dont jouissent certains pays nordiques. Ceux-ci sont brandis en tant que grandes réalisations de la laïcité athée. La dure réalité est que la poursuite d’un mode de vie purement matérialiste et impie a amené ces nations à exploiter notre belle planète de manière horrible. Pour que certaines nations européennes puissent jouir de ce soi-disant haut niveau de bonheur, des forêts entières doivent être abattues, des populations déplacées et dépossédées, l’atmosphère, la terre et la mer doivent être polluées, des dizaines d’espèces du monde biologique doivent disparaître tous les mois ; et des innocents, avec leurs enfants et bébés, doivent mourir chaque jour. De telles atrocités ne pourront jamais engendrer le vrai bonheur ; et en y regardant de plus près, nous verrons que ces sociétés apparemment heureuses sont également parmi les 50 premières nations avec les taux de suicide les plus élevés, et parmi les premières nations dans l’utilisation d’antidépresseurs. Les prétendues réalisations de ces sociétés considérées heureuses ont eu et continuent d’avoir des conséquences désastreuses pour la planète entière.

Souvent, ceux qui ne connaissent pas le Prophète Muhammad – que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui – le détestent, alors qu’il reste la personne la plus aimée et suivie sur Terre aujourd’hui. Il est une source de conseils moraux cohérents pour les musulmans sincères dans tous les aspects de leur vie.

C’est lui qui, lorsqu’il a trouvé une mère oiseau en train de battre ses ailes en détresse, a interrogé ses compagnons assis non loin de là. Ceux-ci ont répondu qu’ils lui avaient pris ses petits. Le Prophète de leur dire de tout de suite remettre ses petits dans son nid. Car son enseignement était: « Qu’aucune mère ne soit tourmentée à cause de son enfant. »

C’est lui qui, lorsqu’un jour un chat maladif avait choisi de s’allonger sur la manche de son manteau qu’il avait posé par terre, a préféré, quand il devait partir, couper la manche et laisser le pauvre chat dormir dessus, plutôt que de le déranger ou le chasser. Il est rentré chez lui avec une seule manche à son manteau. C’est encore lui dont les excellentes normes morales ont inspiré son deuxième successeur, ‘Oumar, à affecter un soldat pour surveiller une chienne qui venait de mettre bas dans un lieu public afin que personne ne la dérange.

Ces exemples se comptent par milliers et couvrent tous les aspects de la vie. Jusqu’à présent, nous n’avons encore vu aucune philosophie laïque produire un seul exemple satisfaisant qui nous inciterait à quitter Muhammad et ses successeurs.

Nous sommes finalement conduits à la dernière déclaration, à savoir: غير المغضوب عليهم ولا الضالين Ghayr il-maghdoubi ‘alayhim wa lad-dâllîn – Seigneur, ne nous guide pas sur le chemin de ceux qui s’attirent la colère des autres ni de ceux qui s’égarent.

Ici, on nous dit de ne jamais aspirer à être comme ceux qui sont pleinement conscients du fait qu’ils suivent un chemin menant à la destruction parce qu’ils ignorent volontairement les qualités divines qui maintiennent l’équilibre, l’ordre et l’harmonie dans tous les domaines de l’existence. Ces personnes finissent par s’attirer la colère de Dieu qui est en d’autres termes les conséquences de défier la nature immuable de l’espèce humaine ; et le résultat est le chaos dans la société, entre les nations et dans le monde naturel.

De même, on nous dit de nous garder de devenir comme ceux qui sont si éloignés de l’ordre naturel des choses et qui se sont éloignés à tel point de la vraie nature de l’humanité, qu’ils ne perçoivent même plus ce qui ne va pas dans leur comportement. Ils sont tellement aveugles qu’ils attaquent l’ordre juste et naturel des choses, un ordre que, bizarrement, ils pensent être pervers! Ils se forgent leurs propres idées sur ce que signifie « être heureux », et leurs décisions aux niveaux individuel, social et international, fortement influencées par leur quête incessante du bonheur personnel, mettent en danger la vie et la santé, dirigeant finalement l’humanité sur une voie conduisant à l’extinction de la race humaine.

Ceci est le résultat de leur éloignement des attributs et qualités parfaits du Dieu Unique, le Créateur de notre univers et de nombreux autres univers. La loi de la nature finit toujours par effacer des civilisations entières qui persistent dans leur défiance envers la nature que Dieu a instillée dans les corps, les esprits et les âmes de l’humanité. Comme souligné précédemment, un être humain n’est pas seulement une créature physique et morale mais aussi une créature spirituelle. Ce fait est démontré par l’existence des religions en tout temps et à toute époque. La religion ne peut pas être remplacée par des philosophies impies, car ces dernières sous-estiment ce qu’est un être humain. C’est un domaine où les visions laïques du monde n’offrent aucune satisfaction. Il existe une grande multitude de personnes dans le monde, constituant en fait la majorité écrasante des personnes sur terre, qui s’intéressent à Dieu, à la vie après la mort et aux questions qui s’y rapportent. Les philosophies laïques n’ont rien à leur offrir à cet égard, car lesdites philosophies ignorent le désir de la conscience humaine de trouver le Créateur et ne donnent ni réponse ni satisfaction à leurs exigences spirituelles.

Cela pourrait surprendre les lecteurs de savoir que tout ce qui a été présenté dans cet exposé est basé sur le premier chapitre du Saint Coran, qui, compte tenu de l’ensemble des significations portées par chacune de ses paroles, se lit comme suit:

بِسْمِ اللَّهِ ٱلرَّحْمـٰنِ ٱلرَّحِيمِ

Nous commençons en gardant à l’esprit le Nom et qualités d’Allah, le Très Gracieux, le Très Miséricordieux

ٱلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ ٱلْعَالَمِينَ

Toutes les louanges appartiennent à Allah (le Vrai Dieu, car Il possède chaque excellence et perfection), le Seigneur (en arabe, Rabb: Celui Qui protège, sustente et maintient l’ordre, faisant progresser Ses créatures d’une étape à l’autre) de tous les univers

ٱلرَّحْمـٰنِ ٱلرَّحِيمِ

Celui Qui donne avec une énorme bienfaisance avant même que quiconque ne demande quoi que ce soit, manifestant Sa miséricorde en récompensant encore et toujours les faibles efforts de Ses créatures

مَـٰلِكِ يَوْمِ ٱلدِّينِ

Celui Qui a la maîtrise totale du Jour du Jugement Parfait (car Lui seul peut évaluer tous les aspects des actions de Ses créatures, même dans les profondeurs de leurs intentions et pensées)

إِيَّاكَ نَعْبُدُ وإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ

C’est Toi seul Que nous adorons et cherchons à imiter et à réfléchir en notre personne, et c’est de Toi seul Que nous implorons l’aide pour ce faire

ٱهْدِنَا ٱلصِّرَاطَ ٱلْمُسْتَقِيمَ

Guide-nous sur le droit chemin (le chemin de la cohérence et de l’harmonie)

صِرَاطَ ٱلَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ غَيْرِ ٱلْمَغْضُوبِ عَلَيْهِم وَلاَ ٱلضَّآلِّينَ

Le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs (comme les prophètes, les messagers et les saints qui ont été directement guidés par la plus grande faveur de toutes, à savoir la communication divine); pas de ceux qui ont se sont attirés Ta colère et l’extinction (pour avoir sciemment défié les principes spirituels, moraux et physiques que Tu as créés pour régir cet univers), ni de ceux qui sont allés si loin (de la nature vraie et uniforme de l’humanité) qu’ils sont totalement perdus (et ne peuvent même pas identifier leurs erreurs).

Ce minuscule chapitre de sept versets et seulement vingt-neuf mots en langue arabe fournit un résumé complet de tout le but de la religion.

Telle est la sagesse divine qu’aucun homme n’a jamais pu, ni ne pourra jamais, égaler – et encore moins remplacer.