Sermons 2022

La conquête de Damas

Dans son sermon du 02 septembre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué la prise de Damas à la fin du califat d'Abou Bakr.

Sermon du vendredi 02 septembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Nous évoquions les batailles de l’époque d’Abou Bakr (r.a.). Je vais présenter quelques détails concernant la conquête de Damas qui a eu lieu en l’an 13 de l’Hégire. Il s’agit de la dernière bataille du califat d’Abou Bakr (r.a.).

Tout d’abord, quelques éléments eu égard à la ville de Damas. Il s’agit de l’ancienne capitale de la Syrie, une ville d’une grande importance historique. Damas était au début un centre important pour les polythéistes ; mais avec l’avènement du christianisme, ses temples païens ont été transformés en églises. Damas était un centre commercial important où habitaient aussi des Arabes. Les caravanes commerciales des musulmans visitaient souvent cette ville et de ce fait ils la connaissaient bien.

Damas était une ville fortifiée. Elle était distincte en raison des dispositions prises pour assurer sa protection. Ses remparts étaient faits de pierres énormes : ils faisaient [en moyenne] 6 mètres de hauteur et comprenaient des portes extrêmement solides. Les murs faisaient [par endroits] 3 mètres d’épaisseur. Les portes étaient solidement verrouillées. Les remparts étaient entourés de tranchées profondes ou de douves, larges de trois mètres, qui étaient toujours emplies d’eau venant du fleuve. Ainsi, Damas était très bien protégée et il n’était pas facile de la pénétrer.

Abou Bakr (r.a.) a envoyé différentes divisions de l’armée en Syrie, nommant Abou ‘Oubaydah à la tête de l’une d’entre elles et lui ordonnant de se rendre à Homs, une ancienne ville très connue sise tout près de Damas. Suite aux ordres du Calife Abou Bakr (r.a.), Khalid Ibn Al-Walîd s’est rendu à Damas pour l’assiéger avec une autre division de l’armée musulmane. Les Damascènes lançaient des pierres et des flèches sur les musulmans du haut des remparts de la ville. Les musulmans se protégeaient avec des boucliers en cuir, ripostant avec des flèches quand l’occasion se présentait. Le siège a duré ainsi 20 jours sans qu’il n’y ait d’issue. Les habitants souffraient grandement du siège. Les provisions s’épuisaient à l’intérieur de la forteresse. D’ailleurs, les champs des habitants de Damas se trouvaient à l’extérieur de la ville et ils perdaient leurs récoltes. Aucune céréale ne pouvait parvenir à l’intérieur de la forteresse. Les autres denrées commençaient à manquer. Le siège qui s’allongeait rendait les Damascènes très inquiets.

Quand les vingt premiers jours du siège se sont écoulés, les musulmans ont su qu’Héraclius a amassé une grande armée à Ajnâdayn. Dès qu’il a entendu cette nouvelle, Khalid a quitté la porte de l’Est de la ville pour se rendre à la porte de Jabiyya auprès d’Abou ‘Oubaydah. Il l’a informé de la situation et lui a présenté son opinion, notamment qu’ils devaient mettre fin au siège de Damas pour partir combattre l’armée byzantine à Ajnâdayn. Ils retourneraient à Damas si Allah leur accordait la victoire pour mettre fin aux difficultés qu’ils y rencontraient.

Abou ‘Oubaydah a déclaré : « Mon avis est contraire. Les habitants de Damas en ont assez d’êtres assiégés dans le fort depuis vingt jours et ils ont peur de nous. Si nous partons d’ici, ils seront soulagés et ils stockeront des vivres en grande quantité dans le fort, et quand nous reviendrons d’Ajnâdayn, ils pourront nous résister pendant longtemps. » Khalid a accepté l’avis d’Abou ‘Oubaydah et a poursuivi le siège, donnant l’ordre à tous les chefs musulmans désignés aux différentes portes du fort de Damas d’intensifier l’attaque de leurs côtés respectifs. Suite à l’ordre de Khalid, l’armée islamique a lancé des attaques féroces de toutes parts. Ainsi le siège de Damas a duré en tout vingt et un jours. Khalid, encourageant les musulmans à intensifier l’attaque, a lui-même continué à attaquer férocement depuis la porte Est. Les Damascènes en étaient complètement lassés et attendaient l’aide du roi Héraclius. Khalid a continué ses attaques successives. Ils étaient engagés dans la bataille quand ils ont vu que les Byzantins qui étaient sur le mur du fort ont soudainement commencé à applaudir, à sauter, à danser et à exprimer leur joie. Les musulmans les ont regardés, surpris. Khalid Ibn Al-Walîd a regardé d’un côté et a vu une grosse nuée de poussière s’élever dans cette direction, assombrissant le ciel. Même pendant la journée, il faisait noir. Khalid a immédiatement compris que l’armée du roi Héraclius venait aider les Damascènes. En peu de temps, certains informateurs ont également confirmé la nouvelle qu’une grande armée marchait vers le col de la montagne et qu’il s’agissait bien de Byzantins. Khalid en a informé immédiatement Abou ‘Oubaydah et a dit : « J’ai décidé de partir avec toute l’armée pour combattre l’armée envoyée par le roi Héraclius. Je souhaite vous consulter à ce sujet. » Abou ‘Oubaydah a déclaré : « Cela n’est pas approprié, car si nous quittons cet endroit, les gens du fort sortiront et nous combattront. L’armée d’Héraclius attaquera d’un côté et les habitants de Damas attaqueront de l’autre côté. Nous serons pris entre deux légions de Byzantins. » Khalid a demandé : « Que proposez-vous ? » Abou ‘Oubaydah de répondre : « Choisissez un brave et envoyez un groupe avec lui pour combattre l’ennemi. » Khalid Ibn Al-Walîd a envoyé Dhirar Ibn Al-Azwar avec une armée de cinq cents cavaliers pour combattre l’armée byzantine. Selon un autre récit l’armée de Dhirar était composée de cinq mille soldats.

En tout cas, Dhirar a pris cinq cents soldats ou quelque autre nombre et est parti combattre l’armée byzantine. Des soldats ont vu l’armée byzantine et lui ont dit que cette armée est très nombreuse et que nous ne sommes que cinq cents. Il vaut mieux que nous retournions en arrière et que nous les combattions avec notre armée. Dhirar a dit : « N’ayez pas peur de la multitude de l’ennemi. Dieu a souvent vaincu les plus nombreux par les moins nombreux. Il va encore nous aider. Retourner vers vos compagnons est abandonné le Jihad, ce qu’Allah n’aime pas. Allez-vous ternir la bravoure des Arabes ? Quiconque le veut peut retourner. Je me battrai et élèverai le nom de l’Islam. Que Dieu m’en garde, si je m’enfuis. » Tous les musulmans ont déclaré à l’unisson : « Nous serons fidèles à l’islam et que nous aurons le statut de martyr. » C’est-à-dire que nous sommes prêts pour la bataille.

Dhirar était heureux. Il a ordonné d’attaquer l’ennemi une fois et de le détruire. Les musulmans et Dhirar ont continuellement attaqué l’armée byzantine et se sont battus avec bravoure. Le fils du général byzantin attaqua Dhirar et lui perça le bras gauche avec une lance, faisant couler le sang abondamment. Au bout d’un moment, Dhirar l’a tué d’un coup de lance au cœur. Sa lance s’est enfoncée dans sa poitrine et sa lame s’est brisée. Lorsque l’armée byzantine a vu sa lance sans lame, elle s’est précipitée vers Dhirar et l’a capturé car il n’avait pas d’arme en main. Dhirar emprisonné, les compagnons étaient très tristes et inquiets. Ils ont lancé plusieurs attaques défensives mais n’ont pas pu le libérer. Khalid, était très inquiet d’entendre la nouvelle de la capture de Dhirar et après avoir pris des informations auprès de ses compagnons sur l’armée byzantine, il a consulté Abou ‘Oubaydah et lui a demandé son avis sur l’attaque. Abou ‘Oubaydah a déclaré : « Vous pouvez attaquer en prenant des dispositions raisonnables pour le siège de Damas. » Abou ‘Oubaydah était le commandant à ce moment-là. Khalid, après avoir organisé le siège, a poursuivi l’ennemi avec ses compagnons et leur a ordonné d’attaquer l’ennemi soudainement dès qu’il les aurait trouvés. « Si Dhirar n’a pas été tué par les Byzantins, nous pourrons le libérer et s’il est tombé en martyr, nous nous vengerons. Mais j’espère qu’Allah ne nous attristera pas concernant Dhirar. » Pendant ce temps, Khalid a vu un chevalier sur un beau cheval rouge avec une longue lance brillante dans la main. Son caractère était marqué par la bravoure, la sagesse et les aptitudes au combat. Il portait vêtement par-dessus l’armure. Tout le corps et le visage étaient cachés et il était devant l’armée. Khalid souhaitait savoir qui était ce chevalier. « Par Allah ! Cet individu semble être très brave », a-t-il dit. Tout le monde le suivait. Lorsque l’armée de l’Islam s’est approchée des infidèles, les soldats ont vu ce cavalier attaquer les Byzantins comme un faucon fonde sur les oiseaux. Son attaque a semé le chaos dans les rangs de l’armée ennemie et a entassé les morts. Il atteint le milieu de l’armée ennemie. Comme il avait risqué sa vie, il fit demi-tour et s’est précipité, coupant à travers l’armée des infidèles. Il coupait en mille morceaux tous ceux qui le croisaient. Certains pensaient qu’il s’agissait peut-être de Khalid. Rafi a demandé à Khalid avec surprise qui était cette personne. Khalid a déclaré : « Je l’ignore. J’en suis moi-même surpris. » Khalid se tenait devant l’armée lorsque le même cavalier sortit de nouveau de l’armée byzantine. Aucun soldat byzantin ne le confrontait et il combattait seul de nombreux soldats byzantins. Pendant ce temps, Khalid a lancé une attaque et l’a sorti du cercle des infidèles et le cavalier a rejoint l’armée de l’Islam. Khalid lui a dit : « Tu as déversé ta colère sur les ennemis d’Allah ! Dis-moi qui tu es ? » Le cavalier n’a rien dit et s’est ensuite préparé pour la bataille. Khalid a dit : « Ô serviteur d’Allah ! Tu m’as rendu anxieux, ainsi que tous les musulmans. Tu es si insouciant. Qui es-tu ? » Sur l’insistance de Khalid, il a répondu : « Je n’évite pas de vous répondre par désobéissance. J’ai honte parce que je ne suis pas un homme, je suis une femme. » Telle était la bravoure de ces femmes. « Ma douleur m’a poussé vers le champ de bataille. » Khalid a demandé : « Qui es-tu ? » Elle a dit : « Khawlah bint Azwar, la sœur de Dhirar. Quand j’ai appris la capture de mon frère, j’ai accompli ce que vous avez vu. » Khalid a déclaré : « Nous devrions tous attaquer à l’unisson. On espère qu’Allah libérera Dhirar de sa capture. » Khawlah a déclaré : « Je serais également à la tête de l’attaque. » Puis Khalid a lancé une attaque concertée. L’armée byzantine était en déroute et s’est dispersée. Rafi a fait montre de bravoure. Les musulmans étaient de nouveau prêts pour une attaque concertée quand soudain des cavaliers de l’armée des infidèles se sont précipités vers eux pour demander une trêve. Khalid a déclaré : « Donnez-leur un gage de paix et amenez-les-moi. » Khalid les a interrogés sur leur identité. Ils ont répondu : « Nous sommes des soldats de l’armée byzantine et les habitants de Homs et que nous souhaitons conclure une trêve. » Khalid a déclaré : « Nous allons conclure la trêve après avoir atteint Homs. Nous ne pouvons pas faire la paix ici au préalable. Mais vous êtes en sécurité. Quand Allah le souhaitera et que nous serons vainqueurs, nous en discuterons là-bas. Savez-vous quelque chose au sujet d’un de nos braves qui a tué le fils de votre chef. » Ils ont répondu : « Vous vous interrogez peut-être sur celui qui était nu et a tué beaucoup des nôtres et qui a tué le fils de notre chef. » Khalid a dit : « Oui. C’est bien de lui que je parle. » Les soldats byzantins ont dit : « Il a été capturé et présenté à Wardan, qui l’a envoyé à Homs avec une centaine de cavaliers pour être livré au roi. »

Khalid était très heureux d’entendre cela et a appelé Rafi et lui a dit : « Tu connais très bien les chemins. Parts avec les hommes de ton choix libérer Dhirar avant qu’ils n’atteignent Homs et obtiens ta récompense auprès de ton Seigneur. » Rafi a choisi une centaine de jeunes hommes et ils étaient sur le point de partir quand Khawlah a supplié Khalid de pourvoir partir. Sous le commandement de Rafi, ils sont tous partis vers Homs afin de libérer Dhirar. Rafi marcha rapidement set en arrivant à un endroit, il a dit à ses compagnons : « Soyez heureux, l’ennemi n’est pas parti loin. » Il y a caché un escadron là-bas. » Ils étaient là quand ils ont vu flotter dans l’air une nuée de poussière. Rafi a ordonné aux musulmans d’être vigilants. Ils étaient prêts quand les Byzantins sont arrivés. Dhirar était entre leurs mains et récitait des poèmes d’un ton douloureux en disant : « Ô ami ! Transmet à mon peuple et à Khawla la nouvelle que je suis prisonnier et ligoté. Les mécréants et les impies de la Syrie se sont rassemblés autour de moi et sont vêtus d’armures. Ô cœur, meurs de chagrin ! Ô larmes de jeunesse, coule sur mon visage. »

Ce sont-là les sens des vers qu’il récitait. Khawla a crié fort : « Ta prière a été acceptée. L’aide de Dieu est venue. Je suis Khawla ta sœur ! » Après avoir prononcé ces paroles, elle a lancé le takbir à haute voix et a lancé l’attaque. Les autres musulmans en ont fait de même. Les musulmans ont maîtrisé ce détachement de Byzantins. Tous ont été tués. Dhirar a été libéré par Allah et les musulmans ont eu le butin. Khawlah a défait les cordes de son frère avec ses mains et l’a salué. Dhirar a félicité sa sœur et lui a souhaité la bienvenue. Il a pris une longue lance dans la main et est monté à cheval tout en remerciant Dieu.

Il y avait là cette effusion de joie tandis qu’à Damas, Khalid a vaincu Vardan en lançant une attaque féroce. Les Byzantins se sont enfuis et les musulmans les ont poursuivis. Khalid y a rencontré Dhirar et d’autres musulmans. La nouvelle de la victoire a été envoyée à Abou ‘Oubaydah. Maintenant, les musulmans étaient convaincus que Damas allait être conquis.

L’armée islamique demeurait à Damas et le siège du fort se poursuivait quand ‘Abad Ibn Sa’îd est venu à la rencontre de Khalid depuis Bousra. Il a rapporté que quatre-vingt-dix mille Byzantins s’étaient rassemblés à Ajnâdayn. Khalid a consulté Abou ‘Oubaydah et il a dit : « Notre armée est dispersée dans différents endroits en Syrie. Envoyez une lettre à chaque section, en leur demandant de venir nous rencontrer à Ajnâdayn ; nous allons abandonner le siège de Damas pour nous rendre à Ajnâdayn. »

Héraclius a reçu la nouvelle de la défaite de Vardan et les détails de la mort de son fils. Sur ce, Héraclius l’a réprimandé et a écrit : « J’ai reçu des nouvelles que les Arabes nus et affamés vous ont vaincu et ont tué ton fils. Christ n’a pas eu pitié de lui, ni de toi. Si ce n’était ta célébrité pour ta bravoure et ta maîtrise de l’épée, je t’aurais tué. Ce qui est arrivé est arrivé. J’ai envoyé une armée de quatre-vingt-dix mille hommes à Ajnâdayn, et je te nomme leur chef. »

Khalid a ainsi mis fin au siège de Damas et a ordonné à l’armée de partir pour Ajnâdayn. Dès que l’ordre a été reçu, les musulmans ont immédiatement rassemblé les tentes et ont commencé à charger le reste des marchandises sur les chameaux. Les chameaux portant le butin, les marchandises, les femmes et les enfants étaient placés derrière l’armée et le reste des cavaliers étaient à l’avant.

Khalid Ibn Al-Walîd a dit à Abou ‘Oubaydah : « Je pense que je devrais rester derrière l’armée avec la caravane de femmes et d’enfants. Vous devez être à l’avant de l’armée. » Abou ‘Oubaydah a déclaré : « Il est possible que Vardan ait pris son armée et soit parti pour Damas depuis Ajnâdayn et que nous le rencontrions face à face. Si tu es à l’avant de l’armée, tu pourras l’arrêter et le combattre. Reste devant et je resterai derrière. » Khalid a déclaré : « Votre opinion est correcte. Je n’irai pas à l’encontre de votre avis. »

Quand l’armée islamique a abandonné le siège de Damas et est partie, les Damascènes ont sauté de joie et ont commencé à applaudir pour exprimer leur jubilation. Les habitants de Damas ont exprimé des opinions différentes sur le départ de l’armée islamique. Quelqu’un a dit : « En apprenant la nouvelle du rassemblement de notre grande armée à Ajnâdayn, les musulmans sont allés rejoindre leur deuxième armée dans le pays de la Syrie. » Un autre a dit : « Les musulmans étaient fatigués du siège et se sont dirigés vers un autre endroit. » D’autres ont même dit qu’ils s’enfuyaient vers le Hijaz et qu’ils rentraient chez eux. Tous les Damascènes se sont rassemblés autour d’un homme du nom de Paul : il n’avait jamais confronté les Compagnons dans une bataille auparavant. Il était un archer d’Héraclius, très fiable et hautement qualifié. Les habitants de Damas l’ont nommé commandant et l’ont incité au combat en tentant de l’appâter. De plus, ils ont juré qu’ils ne s’enfuiraient pas du champ de bataille et que Paul aurait le droit de le tuer de ses propres mains ceux d’entre eux qui s’enfuiraient. L’accord conclu, Paul est rentré chez lui pour revêtir son armure : sa femme lui a demandé où il comptait se rendre. Paul a déclaré : « Les habitants de Damas m’ont nommé commandant. Je pars me battre contre les Arabes ! » Sa femme lui dit : « Ne le fais pas ! Reste à la maison. Tu n’as pas la force de combattre les Arabes. Ne vas pas te battre contre eux ! J’ai rêvé aujourd’hui que tu avais un arc à la main et que tu chassais des oiseaux volant dans les airs. Certains ont été blessés et sont tombés, mais ils se sont relevés et ont recommencé à voler. Cela m’a surpris. Tout à coup, d’en haut, j’ai vu plusieurs aigles qui vous ont attaqués, toi et tes compagnons, détruisant tout le monde. » Paul a demandé : « M’as-tu vu dans un rêve ? » Elle a répondu : « Oui. L’aigle t’a frappé fort et tu t’es évanoui. » Après avoir entendu ses paroles, Paul a giflé sa femme et a déclaré : « La peur des Arabes s’était implantée dans ton cœur. C’est cette peur qui s’est manifestée dans ton rêve. Ne panique pas. Je ferai de leur commandant ton serviteur et de ses compagnons des bergers et des éleveurs de cochons. »

Paul, avec une armée de 6 000 cavaliers et 10 000 fantassins, s’est mis rapidement à la poursuite des musulmans et de la caravane des femmes, des enfants, du bétail et du détachement de 1 000 hommes d’Abou ‘Oubaydah. Les musulmans se sont également préparés pour le combat et les infidèles les ont atteints en un clin d’œil. Paul était à l’avant-garde et a immédiatement attaqué Abou ‘Oubaydah avec six mille soldats. Pierre, le frère de Paul, a marché vers les femmes avec les fantassins, en a capturé quelques-unes et est retourné à Damas. Après avoir atteint un endroit, il a attendu l’arrivé de son frère. Abou ‘Oubaydah, voyant ce trouble soudain, a déclaré que l’opinion de Khalid s’était avérée juste, à savoir qu’il devait rester à l’arrière de l’armée. Ici, des femmes et des enfants pleuraient, tandis qu’un millier de musulmans se battaient courageusement. Paul a attaqué à plusieurs reprises Abou ‘Oubaydah. Il s’est battu vaillamment. Sahl s’est empressé sur un cheval rapide jusqu’à Khalid et a raconté toute l’histoire. Khalid a récité la formule : « C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons ». Il a envoyé Rafi’et ‘Abd al-Rahman Ibn ‘Awf avec un détachement de 1 000 hommes chacun pour protéger les enfants et les femmes. Ensuite, il a envoyé Dhirar avec mille cavaliers. Ensuite, Khalid s’est dirigé vers l’ennemi avec des troupes.

Abou ‘Oubaydah était occupé à se battre contre Paul. Pendant ce temps, l’armée de musulmans venant de différentes régions est arrivée. Ils ont lancé une telle attaque que les Byzantins de Damas ont été convaincus que leur humiliation était certaine. Dhirar s’est dirigé vers Paul comme une flamme de feu. Ce dernier a frissonné quand il a vu Dhirar : l’a reconnu lorsqu’il l’a vu. Paul est descendu de son cheval et a commencé à courir à pied. Dhirar l’a poursuivi et l’a capturé vivant et ligoté. À peine une centaine de Byzantins sur les six mille sont sortis vivants de cette bataille. Dhirar était inquiet car Khawlah avait également été capturée. Khalid a déclaré : « Ne t’inquiète pas nous avons capturé leurs hommes, en échange de quoi ils libéreront facilement nos prisonniers. » Khalid a emmené deux mille soldats et a remis toutes les forces restantes à Abou ‘Oubaydah pour protéger les femmes avant de partir à la recherche des femmes captives. Il a marché rapidement et a atteint l’endroit où l’ennemi avait fait prisonnières les femmes musulmanes. Il a vu une nuée de poussière qui se levait et s’est demandé pourquoi il y avait des combats là -bas. Il a appris que Pierre, le frère de Paul, avait capturé les femmes et s’était arrêté au bord du canal pour attendre son frère, et qu’ils se répartissaient les femmes entre eux. Pierre a dit à propos de Khawlah qu’elle lui appartenait. Ils ont enfermé les femmes dans une tente et ont commencé à se reposer en attendant [le retour de] Paul. La plupart de ces femmes étaient des cavalières courageuses et expérimentées, maîtrisant toutes sortes de tactiques guerrières. Elles se sont rassemblées et Khawlah leur a dit : « Ô filles de la tribu de Himyir et de la tribu de Touba ! Êtes-vous d’accord pour que les infidèles byzantins fassent de vous leurs concubines ? Où est passé votre courage et qu’est-il arrivé à votre sens de l’honneur qui était célébré dans les rassemblements arabes ? Hélas ! je vous vois dépourvues de courage et de dignité. La mort vaut mieux que cette calamité à venir. » En entendant cela, l’une des femmes a dit : « Ô Khawlah ! Tu as raison. Nous sommes prisonnières : nous n’avons ni lance ni épée dans nos mains. Que pouvons-nous faire ? Nous n’avons ni cheval ni armes. On nous a faites prisonnières par surprise. » Khawlah a déclaré : « Réveillez-vous ! Les piquets de la tente sont là. Nous devons les prendre et attaquer ces misérables. Allah aidera. Soit nous l’emporterons, soit nous serons martyrisées ! »

Sur ce, chaque femme a ramassé un piquet de bois de la tente. Khawlah s’est avancé avec un bâton sur l’épaule. Elle dit aux femmes sous son commandement : « Soyez ensemble comme les maillons d’une chaîne et ne soyez pas divisées, sinon vous serez toutes tuées. » Après cela, Khawlah est allée de l’avant et a tué un infidèle byzantin. Les Byzantins ont été abasourdis par le courage et la bravoure de ces femmes. Pierre a dit : « Misérables, que faites-vous ? » Une femme a répondu : « Aujourd’hui, nous avons décidé de vous corriger avec ces morceaux de bois et protéger l’honneur de nos ancêtres en vous tuant. » Pierre a dit : « Capturez-les vivantes, surtout Khawlah ! » Trois mille Byzantins se tenaient en cercle de tous côtés, mais personne ne pouvait approcher les femmes. S’ils avançaient, ces femmes tueraient leurs chevaux et ensuite les cavaliers. C’est ainsi que trente cavaliers furent tués par ces femmes. Pierre en a été furieux. Il est descendu de son cheval. Avec ses compagnons, ils ont attaqué avec leurs épées, mais ces femmes sont restées rassemblées au même endroit et ont résisté à tout le monde : personne ne pouvait s’approcher d’elles.

S’adressant à Khawlah, Pierre a dit : « Ô Khawlah, aie pitié de ton âme ! J’ai de l’estime pour toi. J’ai beaucoup de sentiments à ton égard dans mon cœur. Ne souhaites-tu pas que moi, qui suis un roi, sois ton maître et que tous mes biens soient les tiens ? » Khawlah a répondu : « Ô incroyant misérable ! Par Dieu, si cela dépendait de moi, je t’aurais fracassé le crâne avec ce bois sans attendre. Par Allah ! Je ne veux même pas que tu fasses paître mes chèvres et mes chameaux – loin de toi d’être mon égal ! »

Alors, Pierre a dit à l’armée : « Tuez-les toutes ! » L’armée se préparait à nouveau et était sur le point de lancer l’attaque lorsque les musulmans y sont arrivés sous la direction de Khalid. Il a fait un constat de la situation. Les musulmans ont été ravis de voir la bravoure et la résistance des femmes. Toute l’armée a encerclé les infidèles et a attaqué ensemble. Khawlah a crié : « L’aide d’Allah est venue ! Allah a montré Sa faveur ! Lorsque Pierre a vu les musulmans, il s’est inquiété et a voulu fuir. Avant qu’il ne puisse le faire, il a vu deux cavaliers musulmans venir vers lui. L’un d’eux était Khalid et l’autre Dhirar. Dhirar l’a frappé de sa lance et il est tombé de cheval. Puis, Dhirar a porté un second coup et il s’est effondré. Les musulmans ont tué de nombreux Byzantins et ceux qui ont survécu se sont enfuis à Damas.

Quand Khalid est revenu, il a appelé Paul et l’a invité vers l’Islam et a dit : « Accepte l’Islam, sinon tu seras traité comme ton frère. » Paul a demandé ce qui est arrivé à son frère. Khalid a dit qu’il avait été tué. Paul a constaté la fin de son frère et a dit : « Il n’y reste désormais plus de plaisir dans la vie : envoyez-moi auprès de mon frère. » Il l’a donc tué.

L’armée islamique s’est à nouveau rassemblée à Ajnâdayn. J’avais déjà mentionné cela.

Ensuite, il y a eu le deuxième siège de Damas. Au début, les musulmans étaient partis. Maintenant, après cette bataille, les musulmans sont revenus assiéger Damas une fois de plus. Après la victoire d’Ajnâdayn, Khalid a en effet ordonné à l’armée islamique de marcher à nouveau vers Damas. Les Damascènes avaient déjà reçu la nouvelle de la défaite de l’armée byzantine à Ajnâdayn, mais la nouvelle que l’armée islamique se dirigeait maintenant vers Damas, les a beaucoup alarmés.

Les habitants de la périphérie de Damas ont fui et se sont réfugiés dans le fort, ayant collecté suffisamment de céréales et de consommables, les entreposant dans le fort afin de prévenir toute pénurie si le siège de l’armée islamique devait se prolonger. En sus de cela, ils ont également réuni des armes et du matériel de guerre. Ils ont apporté sur le haut des murs, des catapultes, des pierres, des boucliers, des arcs, des flèches et d’autres équipements pour attaquer les assiégeants d’en haut.

L’armée islamique a campé près de Damas. Ensuite, elle a avancé et a assiégé le fort. Khalid a nommé des commandants à la tête de leurs divisions à toutes les portes de Damas. Thomas était, à cette époque, le souverain de Damas. Les nobles et les sages de Damas lui ont conseillé ceci : « Nous n’avons pas la force de rivaliser avec l’armée islamique. Cherche l’aide d’Héraclius ou conclus une trêve avec les musulmans. Sauvez notre vie en leur donnant ce qu’ils demandent. » Sur ce, Thomas a dit avec arrogance et fierté : « Je méprise ces Arabes ! Je suis le gendre d’Héraclius le Grand et un expert dans l’art du combat. Les musulmans n’oseront pas mettre les pieds dans la ville en ma présence. » Ensuite, Thomas les a réconfortés en disant que bientôt une grande armée d’Héraclius viendra les aider.

Thomas a ordonné une attaque violente contre les musulmans de tous les côtés. De nombreux musulmans ont été blessés et martyrisés lors de ces attaques. Abân Ibn Sa’îd a également été touché par une flèche empoisonnée. Après avoir sorti la flèche, il a noué un turban sur la plaie, mais en peu de temps, le poison a envahi son corps et il s’est évanoui et est tombé. Il est mort après un certain temps. Abân s’était marié avec Oumm Abân lors de la bataille d’Ajnâdayn : la couleur du henné était encore sur ses mains et ainsi que l’arôme du parfum sur sa tête. C’est-à-dire que c’était un nouveau marié. Oumm Abân était comptée parmi les femmes courageuses d’Arabie qui étaient à l’avant-garde du Jihad. Quand elle a appris la nouvelle du martyre de son mari, elle est venue en courant et en trébuchant et s’est tenue à côté du corps de son mari comme une figure de patience et de persévérance. Elle n’a prononcé pas un seul mot d’ingratitude et a énoncé quelques poèmes en guise d’adieu à son mari. Khalid Ibn Al-Walîd a dirigé sa prière funéraire.

Après les funérailles, Oumm Abân est retournée à sa tente avec une résolution et une intention fermes. Tenant ses armes et attachant un tissu sur son visage, elle est partie à la porte de Thomas [de la forteresse] où son mari est tombé en martyr. Une bataille féroce se déroulait à la porte de Thomas. Oumm Abân a rejoint ces musulmans et a continué à se battre avec acharnement ; elle a blessé et tué de nombreux Byzantins avec ses flèches et finalement, pendant le combat, elle en a profité pour viser le garde de Thomas qui tenait la Grande Croix. Cette croix était en or et incrustée de pierres précieuses. Le porteur de la Grande Croix a encouragé les Byzantins à se battre et a prié pour la victoire et le succès à travers la croix. Dès que la flèche d’Oumm Abân a touché le porteur, la croix est tombée de ses mains : elle est tombée entre les mains des musulmans.

Lorsque Thomas a vu que la croix était en possession des musulmans, il est descendu avec ses compagnons pour la reprendre ; il a ouvert la porte et a commencé à se battre avec les musulmans. Pendant ce temps, les Byzantins ont également commencé à attaquer férocement du haut du fort. Oumm Abân a profité d’une occasion et a tiré une flèche visant l’œil de Thomas, le rendant borgne pour toujours. Thomas a dû se retirer avec ses compagnons : ils sont rentrés dans le fort et ont refermé les portes. Voyant cet état de Thomas, les Damascènes ont dit : « C’est pour cette raison que nous disions que nous ne pourrons pas combattre ces Arabes et qu’il fallait conclure une trêve avec eux ! » Cela a rendu Thomas plus furieux encore et il a dit à ses compagnons : « En échange de mon œil perdu, je leur arracherai un millier d’yeux ! »

Les habitants de Damas attendaient le renfort de 20 000 soldats de Homs, mais les forces islamiques ont déployé une unité de l’armée sur la route de Damas, arrêtant ainsi les renforts venant de Homs. Les musulmans continuaient d’assiéger Damas, harcelant sans cesse l’ennemi avec leurs flèches et leurs catapultes. Lorsque les Damascènes ont été convaincus du fait qu’ils ne recevront pas d’aide, ils ont été abattus et la lâcheté a eu le dessus. Ils ont abandonné la lutte ; et le désir de les soumettre s’est davantage ancré chez les musulmans. Les Damascènes pensaient que les musulmans ne seraient pas capables de supporter les épreuves d’un long siège dans la rigueur de l’hiver. Mais les musulmans ont courageusement fait face à la situation. Les maisons vides à la périphérie de Damas ont été utilisées par les musulmans pour le repos. Selon l’arrangement hebdomadaire, les troupes qui étaient au front venaient se reposer à leur tour, et quand ils repartaient, l’autre unité venait se reposer ; une unité serait postée derrière ces forces militaires stationnées aux portes pour les soutenir et les surveiller. Ainsi, il est devenu facile de surmonter le long siège. Mais les musulmans ne se sont pas arrêtés là. Ils n’ont pas cessé de mener des enquêtes sur le terrain et [d’affiner] leurs tactiques de guerre pour briser les obstacles placés par l’ennemi. Dans cette longue et systématique série d’obstacles, Khalid Ibn Al-Walîd a réussi à sélectionner un emplacement approprié à partir duquel il était possible d’entrer à l’intérieur de Damas. C’était le meilleur quartier de Damas : mais l’eau de la tranchée était assez profonde à cet endroit et il était assez difficile d’y entrer.

Khalid Ibn Al-Walîd a conçu un plan pour pénétrer dans Damas en collectant des cordes en vue de les utiliser comme échelles pour escalader le mur. Khalid Ibn Walid a appris d’une source qu’un enfant est né dans la maison du commandant du bataillon de dix mille soldats de l’armée byzantine à Damas. Tout le monde, y compris sa garde proche, fêtaient l’occasion. Ils étaient tous repus et se sont endormis ivres, négligeant leurs responsabilités. Pendant ce temps, Khalid Ibn Walid et certains de ses compagnons ont traversé les douves à l’aide d’outres gonflées d’air et ont atteint le mur. Ils avaient confectionné des échelles de cordes et en ont suspendu plusieurs aux remparts. Un grand nombre de musulmans ont escaladé le mur à l’aide de ces [échelles de] cordes et sont descendus à l’intérieur pour atteindre les portes. Ils ont tranché les gonds des portes à l’épée. Ainsi, les armées musulmanes sont entrées à Damas.

Quand la division de Khalid a occupé la porte Est, les Byzantins, paniqués, ont voulu conclure une trêve avec Abou ‘Oubaydah à la porte Ouest, bien qu’auparavant, ils avaient rejeté la demande de paix des musulmans et s’entêtaient à se battre. Abou ‘Oubaydah a accepté avec joie leur requête. Sur ce, les Byzantins ont ouvert les portes du fort et ont dit aux musulmans de venir rapidement les sauver des assaillants se trouvant à la porte Est, c’est-à-dire de Khalid. Ainsi, les musulmans sont entrés pacifiquement dans la ville par toutes les portes tandis que Khalid est entré dans la ville en combattant par sa porte. Khalid et les quatre autres commandants musulmans se sont rencontrés au milieu de la ville. Bien que Khalid Ibn Al-Walîd ait conquis une partie de Damas en combattant, étant donné qu’Abou ‘Oubaydah avait accepté de conclure un traité de paix, les conditions de la trêve ont également été acceptées dans la zone conquise.

Selon certains historiens, Damas a été conquis lors du califat d’Oumar. Cette bataille de Damas avait débuté au cours du califat d’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.), mais quand la nouvelle de la victoire a été envoyée à Médine, le Calife Abou Bakr avait déjà rendu l’âme. C’était donc la dernière bataille du temps du Calife Abou Bakr. Incha Allah, je présenterai les aspects restants de sa vie.

À présent, je souhaite mentionner quelques personnes qui sont décédées récemment. Le premier défunt se nomme Oumar Abou Arqoub, qui était le président du Jama’at de la Palestine du Sud. Il est décédé le 15 août à l’âge de soixante-dix ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Oumar Abou Arqoub a connu la Jama’at en 2010 par le biais de MTA Al-Arabiyyah. Il déclare à ce propos : « Lorsque j’ai vu MTA pour la première fois, j’ai senti que ceux qui y apparaissaient étaient sûrement bons et justes. D’une part, je voyais toutes les tueries, les vols, et la haine mutuelle dans le monde islamique ; et d’autre part, la Jama’at Ahmadiyya qui enseigne la paix et la miséricorde et exhorte à accomplir la prière de Tahajjoud et à réciter le Saint Coran. Ceci m’a fort impressionné et je me suis dit que c’est la vraie Jama’at que nous devons suivre.

Il ajoute : « Après avoir accompli la prière d’Istikharah et avoir fait un rêve [positif], j’ai été convaincu qu’il s’agissait de la Jama’at véritable ; et je jure que j’y resterai attaché jusqu’à ma mort. »

Le défunt était très constant dans chaque moment difficile. Il avait l’habitude de dire : « Tant que je vivrai, je resterai fidèle à ma promesse. » Après son serment d’allégeance, sa femme a vu dans un rêve que des ahmadis ont emmené le défunt dans une pièce de sa maison. Ils l’ont baigné et ont ouvert sa poitrine et l’ont nettoyé et lui ont dit qu’ils l’ont amené dans une condition meilleure. Le défunt avait une grande affection à l’égard du califat et priait beaucoup. Le défunt était très sincère à l’égard de la Jama’at. Il avait dédié une partie de l’étage inférieur de sa maison à la Jama’at. La Jama’at Ahmadiyya du sud de la Palestine avait l’habitude de se rassembler chez le défunt pour la Salât, l’office du vendredi et les prières de l’Aïd. Son fils a dit que c’était la volonté du défunt que cette partie soit toujours dédiée à la Jama’at. Ses adversaires lui disaient quand il était malade : « Abandonnez la Jama’at Ahmadiyya et la maladie disparaîtra ! » Mais le défunt débattait avec eux. Un individu très virulent dans ses propos a débattu avec lui : le défunt lui a présenté une telle réplique qu’il est resté sans réponse.

En raison de la gravité de la maladie, le défunt a dû être transféré aux soins intensifs le lendemain. Au cours de la discussion, le fils du défunt a dit à ce « Mollah » virulent qu’il devait le quitter, car c’était une personne d’expérience et il ne pourrait pas le convaincre. Son fils a dit que le défunt lui avait conseillé de ne pas s’attrister de sa mort.

Puis il a continué à répéter les paroles de Bilal (r.a.) : « Demain, je rencontrerai mon bien-aimé Muhammad (paix soit sur lui) et ses Compagnons. » Le défunt était très gentil et avait une belle personnalité. L’épouse du défunt a trois fils et quatre filles. Qu’Allah accorde à ceux de ses enfants qui ne sont pas ahmadis la possibilité d’accepter l’Ahmadiyya. Qu’Il élève le rang du défunt et qu’Il lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

La deuxième mention est celle de Sheikh Nasir Ahmad Sahib de Mithi Tharparkar. Il est décédé récemment à l’âge de quatre-vingt-treize ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était le premier ahmadi de Mithi. Il a accepté l’Ahmadiyya en 1969. Il était un ardent prédicateur et un ahmadi intrépide, doté d’un grand sens de l’honneur pour la religion. L’observance des cinq prières quotidiennes, l’hospitalité et l’amour pour le califat étaient ses principaux attributs. De nombreuses personnes de Mithi et ses alentours ont embrassé l’Ahmadiyya par son entremise. La première mosquée de Mithi a été construite sur le site qu’il avait offert. Il a subi une forte opposition de la part de sa famille et de sa communauté. Au moment de marier ses enfants sa communauté a exercé une forte pression pour l’empêcher de les marier avec des ahmadis en dehors de leur famille. Il a été boycotté. Ses proches n’ont pas participé à leurs mariages, mais par la grâce spéciale d’Allah, il a pu marier tous ses enfants dans des familles ahmadies, malgré l’opposition. Il a porté une attention particulière à l’éducation de ses enfants. Il leur a enseigné à tous le Saint Coran et les a rendus respectueux des cinq prières. Il a introduit le port de la burqa chez les femmes de sa famille, qui étaient autrefois hindoues et portaient des vêtements traditionnels.

Feu le quatrième Calife lui a un jour rendu hommage et a déclaré : « Si nous créons un Nasir dans chaque centre, nous aurons certainement la réussite. » Il laisse dans le deuil deux fils et quatre filles. Certains de ses enfants servent la religion et ont dédié leur vie. Qu’Allah élève le rang du défunt.

Le troisième défunt se nomme Malik Sultan Ahmad Sahib, un ancien Mou’allim du Waqf-i-Jadid. Il est décédé récemment à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il est né en 1938 dans le district de Pakka Niswana dans le Jhang. Il était ahmadi de naissance. L’Ahmadiyya a été introduite dans sa famille par l’entremise de son père, Sajjada Sahib, qui était connu sous le nom de Shahzada. À l’époque du Mouslih Maw’oud (ra), il était parti en personne à Qadian pour prêter le serment d’allégeance. Après ses études secondaires, en 1960, le défunt a fait la requête pour servir sous l’égide du Waqf-i-Jadid. Son Waqf a été accepté. Il a été formé par le quatrième Calife quand celui-ci était responsable du Waqf-i-Jadid. Après y avoir reçu une formation pendant un certain temps, le défunt a été nommé Mou’allim en 1960. Il a été affecté dans la région de Tharparkar et où il a accompli un excellent travail ; ensuite il a servi dans d’autres régions du Pakistan. Il a servi pendant plus de trente-huit ans. Il s’est acquitté de ses devoirs avec grand dévouement. Il était féru de la prédication et c’est pourquoi il a subi une attaque en 1968. La véridicité, la convivialité, l’hospitalité et la gaieté étaient ses principales qualités. Il accomplissait la prière de Tahajjoud et la Salât en congrégation. Il a maintenu sa loyauté envers le système du Califat jusqu’à sa mort et a continué à exhorter ses enfants à en faire de même. Outre son épouse, il laisse dans le deuil trois fils et deux filles. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et qu’Il élève son rang.

Le prochain défunt se nomme Mahboob Ahmad Rajiki qui résidait à Sadullahpur, Mandi Bahauddin. Il est décédé récemment à l’âge de quatre-vingt-six ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le défunt était Moussi. Il laisse derrière lui deux fils et une fille. Un fils est à l’étranger en Allemagne et certains vivent à Lahore. Le défunt était le fils de Ghulam Ali Rajiki (r.a.), un compagnon du Messie Promis (a.s.). Il était le neveu de Maulvi Ghulam Rasool Rajiki (r.a.) et le petit-fils maternel de Maulvi Ghaus Muhammad Sahib.

Mabrur Sahib, le fils du défunt, déclare : « Mon père a eu le privilège de servir trente-sept ans en tant que président de Jama’at de Sadullahpur. Il priait beaucoup. Il était un serviteur fidèle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du Messie Promis (a.s.). Il avait un grand amour pour le califat et était un serviteur intrépide de la communauté. Il a été emprisonné à trois reprises dans la voie de Dieu. En plus d’être régulier dans ses cinq prières quotidiennes, il accomplissait également régulièrement de longues prières de Tahajjoud. À de nombreuses reprises, Dieu lui a fait l’honneur d’accepter immédiatement ses prières. Il était également récipiendaire de rêves vrais et de visions. Même durant sa captivité, il a fait de nombreux rêves où il a vu qu’il serait libéré tel ou tel jour ou que tel ou tel incident se produirait à tel moment. Et ils se sont avérés corrects. Pendant la journée, il récitait souvent le Daroud Sharif (la prière pour le Prophète s.a.) et d’autres prières.

Une personne rapporte que le défunt est venu pour la prière du Fajr et il a constaté qu’il avait une très forte fièvre quand il l’a touché. Malgré cela, il est venu à la mosquée pour prier en congrégation.

Il avait un tel amour pour la MTA et le Califat, que malgré sa surdité et même s’il ne comprenait pas, il s’asseyait devant la télévision et tentait de suivre le sermon.

Les non-ahmadis des villages environnants sont venus en grand nombre [pour présenter leurs condoléances]. Ils le visitaient de son vivant et lui demandait de prier pour eux. Après sa mort, ils sont venus présenter leurs condoléances. Ils avaient l’habitude de lui demander de prier pour eux et disaient que si le défunt n’était pas ahmadi, il aurait eu des centaines de milliers de fidèles. De nombreux non-ahmadis ont également relaté des exemples de l’acceptation de ses prières.

Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et élève son rang. Que ses enfants puissent perpétuer ses bonnes œuvres.

Incha Allah, je dirigerai la prière funéraire de tous ces défunts après la Salât [de Joumou’ah].


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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