Conseils aux jeunes – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Wed, 17 Aug 2022 14:52:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Conseils aux jeunes – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Un avertissement à ceux qui critiquent les administrateurs de la Jama’at https://islam-ahmadiyya.org/avertissement-critiques-administrateurs/ Wed, 17 Aug 2022 14:52:25 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3287 Dans son sermon du vendredi 11 novembre 1988, Sa Sainteté Hadrat Mirza Tahir Ahmad, quatrième Calife de la communauté musulmane Ahmadiyya (qu’Allah l’enveloppe dans Sa miséricorde), a déclaré :

« La plus grande perte (chez ces gens qui soulèvent des objections à l’encontre de l’administration) est occasionnée dans leur foyer, s’ils en ont fait un repaire (pour de telles objections). Il y a en effet des gens qui vont chez d’autres pour tenir de telles réunions. Leurs enfants pourraient peut-être rester saufs, à condition qu’ils ne tiennent pas de tels propos dans leur propre demeure.

Mais pour ceux qui font de leurs maisons des lieux de telles rencontres, le décret divin suivant se manifeste, à moins qu’Allah n’en décide autrement : leurs enfants sont perdus. Ils peuvent eux-mêmes passer leur vie entière attachés à la Jama’at, tandis que les paroles qu’ils profèrent dans leurs maisons causent de telles maladies spirituelles chez leurs enfants que le résultat est la destruction de ces derniers. C’est ainsi que nous avons constaté que pour certains ahmadis, qui sont toujours restés personnellement liés à la Jama’at et qui ne pourraient jamais songer à la trahir et à s’en séparer — mais qui, à cause d’un sentiment de privation quelconque, ont toujours, chez eux, critiqué les administrateurs de la Jama’at — le résultat a été que leurs enfants ont été perdus ou ont quitté la Jama’at. Ou encore ces langues qu’ils avaient déliées librement à huis clos, ils ont commencé à avoir l’occasion également de les délier dehors, dans la rue, à devenir audacieux, à vivre ouvertement en tant que rebelles contre la Jama’at, tant et si bien que le décret d’Allah les a coupés et jetés en-dehors de la Jama’at. »

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Le temps s’écoule : la mort peut frapper à tout instant https://islam-ahmadiyya.org/le-temps-s-ecoule-la-mort-peut-frapper-a-tout-instant/ Mon, 30 Nov 2020 11:54:21 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/le-temps-s-ecoule-la-mort-peut-frapper-a-tout-instant/ Chaque seconde qui s'écoule nous rapproche de notre départ de ce monde. Ne perdons pas un seul instant.

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Durant toute sa vie, l’être humain court dans tous les sens, pour accumuler des biens, des propriétés, de belles choses ; et il s’en vante en disant : « Tout ceci m’appartient. » Mais comme Dieu le dit: « Par le temps qui s’écoule, en vérité l’homme est en état de perdition. » En effet, au bout du compte, qu’en reste-t-il? Ceux qui ont accumulé des richesses ont quitté ce monde avec de profonds regrets, en laissant tous leurs avoirs sur terre. Beaucoup d’entre eux n’ont fait aucune préparation pour la vie dans l’Au-delà. La nouvelle de leur mort a fait plaisir à plus d’un.

Par contraste, ceux qui ont partagé leurs biens avec les nécessiteux et qui ont œuvré durant toute leur vie pour soulager la souffrance d’autrui sont partis le sourire aux lèvres; tout un monde les a pleurés.

C’est à chacun et à chacune de réfléchir comment il ou elle veut quitter ce monde.

Qu’est-ce que Dieu n’a pas octroyé à l’être humain? Il a accompli ses désirs; Il lui a rendu la santé après toute maladie survenue an accord aux lois qui régissent ce monde; Il lui a accordé Ses faveurs après toute perte; Il lui a donné la joie après chaque tristesse; Il lui a permis d’apprécier les bonnes choses de ce monde; et Il lui a donné le courage et la force d’endurer les épreuves insolubles et insurmontables.

Et qu’a fait l’être humain, quant à lui? A-t-il adoré quotidiennement son Créateur pour lui exprimer Sa gratitude et Lui demander de l’aider à préparer son âme pour la vie après la mort? A-t-il bien traité ses parents, sa famille et ses proches? A-t-il été généreux, aimable et doux envers les créatures de Dieu? A-t-il passé sa vie dans l’effort d’établir la paix sur terre par la justice absolue, une même justice pour tous, et des tentatives d’unification entre les peuples? Ou a-t-il gaspillé sa vie entière à renier son Créateur, à négliger le développement de son âme, se vautrant dans l’égoïsme, l’envie, l’hédonisme, la dureté et la haine de l’autre, et faisant fi de la souffrance d’autrui?

Or, les bonnes actions nourrissent l’âme et la préparent pour la vie éternelle. Les mauvaises actions, quant à elles, la blessent et la rendent incapable d’affronter la vie éternelle sans passer par des procédures douloureuses de remise en état.

Pour ceux qui ne sont plus de ce monde, il est désormais trop tard. Mais les vivants ont encore la chance de tout changer, de tout transformer. Dieu dit: Celui qui se repent de ses péchés et comme celui qui n’a jamais péché.

Il est encore temps d’adorer Dieu pour Le remercier, pour implorer Son aide et Son pardon, un pardon qui facilite la remise en état de l’âme en ce monde même. Il est encore temps d’être bons envers ses proches et les créatures de Dieu dans toute leur diversité. Il est encore temps de faire preuve de la justice, la gentillesse et la générosité envers les autres que l’on voudrait pour soi-même.

Oui, il est encore temps de tout changer. Mais demain, tout lecteur ou toute lectrice de ces quelques lignes ne sera peut-être plus là.

Le temps est précieux.

Ne le perdons pas.

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Manque de patience et de tolérance : source de problèmes de couples https://islam-ahmadiyya.org/manque-de-patience-et-de-tolerance-source-de-problemes-de-couples/ Sun, 09 Aug 2020 11:13:34 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/manque-de-patience-et-de-tolerance-source-de-problemes-de-couples/ L’absence de compromis est une cause majeure des disputes conjugales.

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L’absence de compromis est une cause majeure des disputes conjugales.

Sa Sainteté le Calife explique : « De nos jours, ici [en Allemagne] et de partout ailleurs dans le monde, on me présente des cas de conflits conjugaux dans lesquels hommes et femmes sont tout aussi coupables. Ni les hommes, ni les femmes ne possèdent la tolérance qu’il sied à un croyant. Comme je l’ai expliqué à maintes reprises, bien que dans la plupart des cas les hommes sont responsables de ces conflits, il en existe aussi d’autres où la faute incombe entièrement à la femme. Les deux groupes sont fautifs et cela engendre des ressentiments et brise les foyers. Si femmes et hommes maîtrisent leurs émotions et nourrissent la taqwā dans leurs cœurs, ces problèmes n’existeront même pas. Le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) a conseillé à ces personnes que si elles constatent des faiblesses chez leurs partenaires, celui-ci ou celle-ci possède aussi des qualités qui leur plairont. Il est impossible que l’autre ne possède que des défauts.

Si vous prenez en considération les vertus de l’autre et que vous êtes imbus d’un sens de sacrifice, l’amour et l’affection mutuels grandiront. Les épouses du Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) ont témoigné que personne ne l’égalait en matière de bienveillance et de gentillesse envers les femmes. L’Envoyé de Dieu ne s’est pas contenté de prodiguer des conseils : il les a également démontrés par ses actes. »

(Sermon du 22 août 2008 prononcé en Allemagne et publié dans le journal Al-Fazl International du 12 septembre 2008).

Sa Sainteté le Calife avait célébré deux nikāhs le 31 octobre 2009 à la mosquée Fazl de Londres. Après la récitation des versets du Saint Coran prescrits pour l’occasion, il a déclaré dans son sermon : « Lors du nikāh l’homme et la femme prennent Allah l’Exalté comme témoin en promettant qu’ils tenteront de leur mieux d’honorer cette relation tout en respectant la taqwā. Malheureusement, peut-être en raison de l’influence occidentale ou du système éducatif actuel, les relations commencent à se rompre très tôt par manque de tolérance. Or dans les versets coraniques cités lors du sermon du nikāh, Allah souligne l’importance de la taqwā et nous enjoint de la respecter. Le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) a certainement choisi ces versets pour cette occasion suite à une indication divine. Les familles des deux côtés ainsi que le marié et la mariée doivent garder à l’esprit ces conseils, tout en sachant que ce lien [forgé entre eux] est très important et sacré. Comme je l’ai conseillé à maintes reprises, les deux familles devraient éviter de rompre la relation, de se disputer et de créer de la mésentente pour des raisons mineures. »

(Publié dans l’hebdomadaire Al-Fazl International du 1er juin 2012)

La perte de confiance liée au mensonge

L’une des principales raisons du manque de confiance entre mari et femme est que l’un d’entre eux, ou tous les deux, ont l’habitude de mentir. Attirant l’attention sur ce sujet, Sa Sainteté le Calife a conseillé ce qui suit : « De nombreux désaccords entre mari et femme découlent du manque de confiance mutuelle. Les femmes se plaignent que leurs maris mentent et ces derniers se plaignent que leurs femmes en font de même ! Dans la plupart des cas, ils reprochent l’autre d’être malhonnête. Cela affecte les enfants, qui en fin de compte, ont aussi recours aux mensonges. [Allah affirme] que si vous dites toujours la vérité et tentez de vous acquitter de vos responsabilités, Il vous réformera et vous permettra d’accomplir de bonnes œuvres. Dieu oubliera vos péchés et vos erreurs et transformera votre foyer en paradis. »

Sa Sainteté le Calife a aussi conseillé : « C’est en disant la vérité en toute situation que naît la confiance dans l’autre et c’est en restant fidèle à la vérité que vous pourrez honorer vos relations. C’est aussi de cette manière que vous pourrez éduquer correctement vos enfants et en faire des citoyens utiles à la société. »

(Discours prononcé le 21 août 2004 en l’Allemagne. Publié dans le journal Al-Fazl International du 1er mai 2015)

Le 7 octobre 2011, après les prières de maghrib et d’isha, Sa Sainteté le Calife(a.b.a.) a célébré quatre nikāhs à la mosquée Bait-ul-Rashid à Hambourg, en Allemagne. Après la récitation des versets du Saint Coran prescrits pour l’occasion, Sa Sainteté le Calife(a.b.a.) a déclaré : « Dans ces versets, Allah enjoint de respecter cette union en ayant recours à une vérité exempte d’ambiguïté et tout en respectant les principes de la taqwā. Seule la vérité est à même de créer un climat de confiance mutuelle entre les nouveaux mariés et c’est cette confiance qui garantit l’amour et la paix. Les nouveaux couples doivent en tenir compte. Qu’Allah fasse que ceux qui nouent ces nouvelles relations soient attentifs à cet égard et qu’ils n’aient jamais recours aux mensonges, à des demi-vérités et autres tromperies afin qu’ils puissent maintenir un climat de confiance entre eux. »

(Publié dans l’hebdomadaire Al-Fazl International du 30 décembre 2011)

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L’égocentrisme : cause majeure des problèmes de couple https://islam-ahmadiyya.org/l-egocentrisme-cause-majeure-des-problemes-de-couple/ Fri, 24 Jul 2020 09:32:49 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/l-egocentrisme-cause-majeure-des-problemes-de-couple/ Sa Sainteté le Calife explique que l’egocentrisme est l’une des grandes causes des conflits conjugaux au sein des couples.

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Sa Sainteté le Calife explique que l’egocentrisme est l’une des grandes causes des conflits conjugaux au sein des couples.

« Je constate des faits troublants de nos jours par courrier ou lors d’entretiens. Nos buts et objectifs sont si nobles, et pourtant nous sommes là, en train de faire une montagne d’une taupinière à cause de notre ego et pour des broutilles, transformant en enfer le petit paradis de nos foyers. Loin de jouer un rôle positif dans le progrès de la Jama’at, nous commettons des actes condamnables. Celui ou celle qui engendre ces problèmes tente de mêler dans les filets de son ego sa personne, son partenaire, la Nizām-i-Jamā’at, voire parfois ma propre personne. Qu’Allah lui accorde le discernement nécessaire et qu’il ou elle puisse comprendre la raison de l’avènement du Messie Promis(a.s.). Celui-ci déclare à ce propos : « Le but pour lequel Dieu m’a suscité est d’éliminer l’écart existant entre Dieu et Ses créatures et de faire naître de nouveau l’amour et la sincérité entre eux. »

C’est là un grand objectif que tous les ahmadis doivent tenter d’atteindre et ils doivent être vigilants cet égard. Aucun ahmadi ne pourra aider le Messie Promis(a.s.) à atteindre cet objectif sans se débarrasser de son ego et sans suivre cette direction pure présentée par le Messie Promis(a.s.). Tout Ahmadi doit faire son introspection, analyser son foyer et se demander s’il s’est écarté des enseignements du Saint Coran. Nous sommes-nous distancés inconsciemment des enseignements du Messie Promis(a.s.) ? Sommes-nous empêtrés dans les filets de notre ego ? Les jeunes hommes et les jeunes femmes doivent réfléchir à ces questions, ainsi que ceux et celles qui sont [plus âgés]. En outre, les deux belles-familles doivent également réfléchir à ce propos, car parfois les plaintes émanent de la jeune femme et parfois du jeune homme. Parfois, la famille du jeune homme est injuste et d’autres fois c’est celle de la jeune femme. Or dans la majorité des cas, les excès sont commis par la famille du jeune homme.

J’ai récemment demandé à l’Amir Sahib [du Royaume-Uni] de passer en revue le nombre grandissant des conflits [conjugaux] et de voir jusqu’à quel point les jeunes hommes ou les jeunes femmes sont blâmables et jusqu’à quel point les deux groupes de parents sont responsables de l’aggravation des problèmes. Cette analyse nous apprend que les jeunes hommes sont coupables dans trois cas sur quatre. En somme la plupart des problèmes découlent de l’injustice commise par les jeunes hommes. Dans 30 à 40 % des cas les beaux-parents de deux côtés attisent ces conflits. Même dans ces cas-là ce sont les parents du jeune homme qui sont davantage responsables. »

L’Islam et la paix conjugale

Sa Sainteté le Calife déclare : « L’Islam nous a offert le plus bel enseignement pour maintenir notre vie familiale et créer un climat d’amour et d’affection. Il est étonnant et triste que les gens s’empêtrent dans les filets de leur ego démesuré et ruinent deux foyers, deux familles et, souvent, la génération suivante. Qu’Allah nous fasse miséricorde ! La sagesse derrière l’annonce du nikāh islamique est que l’homme et la femme s’unissant dans le lien du mariage, promettent de respecter les commandements divins évoqués dans les versets cités lors de la cérémonie, et d’adopter un mode de vie qui y est conforme. Le premier conseil [de l’annonce du nikāh] est le respect du principe de la taqwā. Par conséquent, quand on donne son consentement pour son mariage, on accepte de se conformer aux commandements divins présentés. Si vous éprouvez un amour et une crainte sincères à l’égard de Dieu, qui a pris soin de tous vos besoins dès votre naissance, et même avant, vous tenterez toujours de Lui plaire et, par conséquent, vous mériterez Ses bénédictions.

Le respect des proches de l’autre

Lorsque le mari et la femme s’unissent par le vœu du mariage et promettent de se soutenir mutuellement, il leur incombe aussi de s’occuper de leurs proches afin de renforcer davantage leur lien. Les attaques de ceux cherchant à semer la discorde dans le couple seront vaines si mari et femme se soucient de leurs sentiments respectifs et s’ils respectent mutuellement leurs amis et leurs proches. En effet, le milieu peut avoir un impact sur les relations. Puisque le fondement de votre relation est la taqwā, Allah vous protégera des insinuations de Satan. »

(Sermon du vendredi 10 novembre 2006, prononcé à la mosquée Bait-ul-Futuh, Londres. Publié dans le journal Al-Fazl International du 1er décembre 2006.)

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Renforcement de la paix individuelle et sociale par le travail https://islam-ahmadiyya.org/renforcement-de-la-paix-individuelle-et-sociale-par-le-travail/ Wed, 18 Apr 2018 09:54:54 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/renforcement-de-la-paix-individuelle-et-sociale-par-le-travail/ La prière islamique nous informe que les mouvements physiques influent sur l’esprit.

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La prière islamique nous informe que les mouvements physiques influent sur l’esprit.

En effet, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis (pssl), Fondateur de la communauté Islamique Ahmadiyya, a bien fait comprendre que la forme doit accompagner l’esprit, car la forme est comme un récipient et l’esprit est comme de l’eau ; si l’on essaie de prier sans suivre les rites établis par le Saint Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ce sera comme si l’on essaie de retenir de l’eau dans la main. Sans récipient pour la contenir, l’eau finira par s’échapper d’entre les doigts.

Il en va de même pour la paix individuelle. L’on ne peut supposer que la paix intérieure naîtra en se coupant du monde en permanence. Elle doit passer par des sorties et des actions concrètes.

En effet, Allah le Tout-Puissant déclare dans le Saint Coran :

لاَّ يَسْتَوِى ٱلْقَاعِدُونَ مِنَ ٱلْمُؤْمِنِينَ غَيْرُ أُوْلِى ٱلضَّرَرِ وَٱلْمُجَاهِدُونَ فِى سَبِيلِ ٱللَّهِ بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنْفُسِهِمْ فَضَّلَ ٱللَّهُ ٱلْمُجَاهِدِينَ بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنْفُسِهِمْ عَلَى ٱلْقَاعِدِينَ دَرَجَةً وَكُـلاًّ وَعَدَ ٱللَّهُ ٱلْحُسْنَىٰ

وَفَضَّلَ ٱللَّهُ ٱلْمُجَاهِدِينَ عَلَى ٱلْقَاعِدِينَ أَجْراً عَظِيماً

دَرَجَاتٍ مِّنْهُ وَمَغْفِرَةً وَرَحْمَةً

« Ceux d’entre les croyants qui restent tranquillement assis — mis à part les handicapés — ne sont pas égaux à ceux qui luttent pour la cause d’Allah avec leurs biens et leurs personnes. Allah a placé ceux qui luttent avec leurs biens et leurs personnes à un rang bien plus élevé que ceux qui restent tranquillement assis. Mais à chacun Allah a promis du bien. Or, Allah a élevé ceux qui luttent au-dessus de ceux qui restent assis par une grande récompense, c’est-à-dire par des degrés d’excellence accordés par Lui et par Son pardon et Sa miséricorde. » (4 : 96-97)

« Lutter pour la cause d’Allah » signifie lutter pour établir la paix, la justice et le bien dans la société.

La lutte pour obtenir la paix dans la société passe obligatoirement par la recherche de la paix intérieure au niveau individuel. Le croyant et la croyante sont appelés à lutter et œuvrer pour atteindre cette paix. Tout d’abord en se levant de leur doux sommeil durant la nuit pour se souvenir d’Allah dans la prière du Tahajjoud, une prière dont le nom est dérivé d’une racine de la langue arabe ayant trait à la lutte et l’effort. Cette pratique du Saint Prophète Muhammad (pssl) est fortement encouragée par le Messie Promis (pssl) au sein de sa communauté. Il en fait même mention dans les dix conditions d’adhésion à sa communauté ; il s’agit de la condition numéro 3 qui est, et je cite :

« D’offrir les cinq prières quotidiennes, selon les commandements d’Allah et du Saint Prophète Muhammad (pssl) et, aussi régulièrement que possible, d’offrir la prière de Tahajjoud, d’invoquer des prières sur le Saint Prophète Muhammad (pssl), de faire sienne l’habitude de demander quotidiennement le pardon de ses péchés, de se souvenir des faveurs d’Allah et de Lui rendre louange et gloire. »

Le souvenir d’Allah est source de quiétude et de tranquillité interne, tel qu’Il le dit dans son Saint Livre :

إِنَّ ٱللَّهَ يُضِلُّ مَن يَشَآءُ وَيَهْدِيۤ إِلَيْهِ مَنْ أَنَابَ

ٱلَّذِينَ آمَنُواْ وَتَطْمَئِنُّ قُلُوبُهُمْ بِذِكْرِ ٱللَّهِ أَلاَ بِذِكْرِ ٱللَّهِ تَطْمَئِنُّ ٱلْقُلُوبُ

ٱلَّذِينَ آمَنُواْ وَعَمِلُواْ ٱلصَّالِحَاتِ

Allah laisse s’égarer qui Il veut et guide vers Lui celui qui se tourne vers Lui ; ceux qui croient et dont le cœur trouve la tranquillité dans le souvenir d’Allah. Oui, c’est dans le souvenir d’Allah que les cœurs peuvent trouver la tranquillité ; ceux qui croient et font de bonnes œuvres… » (13 : 28-30)

Il est donc clair que la tranquillité intérieure est liée aux bonnes œuvres, ou en d’autres termes à l’action.

Le Messie Promis (pssl) dit que tous doivent persévérer et ne pas devenir indolents dans la prière. Il dit : « Celui qui ne ressent pas de plaisir dans la Prière doit supplier Allah de la manière suivante :

« Ô Allah! Tu sais à quel point je suis aveugle, et qu’en ce moment même, je suis tel un mort. Je sais que très bientôt, Tu me convoqueras, et alors je me présenterai devant Toi, et nul ne pourra m’arrêter. Cependant, mon cœur est aveugle et il n’est point illuminé. Ô Allah, fais descendre sur mon cœur une telle lumière que, par son biais, mon cœur puisse être inspiré par Ton Amour et se dévouer à Ton service. Ô Allah, accorde-moi cette grâce qui m’épargnera le malheur d’être ressuscité parmi les aveugles et de faire partie de leur groupe. » Lorsqu’il aura prié ainsi, avec insistance, pendant un certain temps, l’heure viendra où quelque chose descendra sur lui, pour lui attendrir le cœur. » (Malfuzat, nouvelle édition, vol. 2, p. 616)

Les efforts faits par le croyant dans ce cadre finiront par lui donner la paix intérieure, tout en lui donnant une bonne formation qui l’empêchera de devenir paresseux dans les autres aspects de sa vie.

En effet, le Messie Promis (pssl) ne voulait pas de paresseux dans sa Jama’at. Le 4 mars 1889, le Messie Promisas publia une annonce expliquant les buts et les objectifs de la bai‘ah ou allégeance à l’Ahmadiyya. Il dit :

« L’institution de la bai‘ah a été établie uniquement pour rassembler un groupe important de personnes vertueuses de la Jama‘at de sorte que ces dernières puissent avoir un effet saint sur le monde. L’unité qui prévaut parmi ces gens pieux devrait être une source de bénédictions, de grandeur et d’effets positifs pour l’Islam. Les bénédictions d’être unis autour d’un seul credo pourraient leur permettre de rendre des services nobles et pieux à l’Islam. Ils ne doivent pas être des musulmans paresseux, avares ou inutiles ; ni ne doivent-ils être comme ces êtres indignes qui ont causé de grands torts à l’Islam de par leurs désaccords et leurs dissensions. De surcroît, ils ne doivent pas être comme ceux qui ont sali le beau visage de l’Islam de par leurs conditions impures ; ni ne doivent-ils être comme ces derviches négligents ou ces ermites qui n’ont aucune connaissance de ce que requiert l’Islam, ni ne ressentent de la sympathie pour leurs frères, ni ne manifestent une enthousiasme quelconque pour agir pour le bien de l’humanité. A l’opposé, ils doivent devenir de tels sympathisants de la nation au point de devenir un refuge pour les démunis et des pères pour les orphelins.

En servant l’Islam, ils doivent être prêts à se sacrifier comme celui qui est complètement saturé d’amour. Tous leurs efforts doivent se diriger vers la propagation des bénédictions de l’Islam à travers le monde pour qu’une fontaine pure de l’amour d’Allah et de la sympathie pour l’humanité puisse couler de chaque cœur et se rencontrer à un seul endroit pour ressembler à une rivière courante… Dieu, le Tout-Puissant, désire manifester Sa Gloire et démontrer Son Omnipotence à travers ce groupe. Ensuite, Il désire lui accorder la possibilité de faire encore plus de progrès pour que le monde puisse être rempli de l’amour d’Allah, du vrai repentir, de la pureté, de la vraie bonté, de la paix, de la réconciliation et de la sympathie pour l’humanité.

Ce groupe sera le groupe particulier d’Allah. Il lui accordera le pouvoir de Son propre Esprit. Il le protègera d’une vie impure et apportera un changement pur dans sa vie. Tout comme Il l’a promis dans Ses bonnes nouvelles empreintes de sainteté, Il fera grandir ce groupe de manière conséquente et des milliers de véridiques se joindront à lui. Il arrosera ce groupe personnellement et le rendra prospère à tel point que son nombre et ses bénédictions susciteront l’émerveillement de tous ceux qui le verront. Telle une lampe placée très haut, il projettera sa lumière sur le monde entier et il sera considéré comme l’exemple des bénédictions de l’Islam. Allah accordera toutes sortes de bénédictions aux suivants parfaits de ce Mouvement, et Il leur accordera la victoire sur tous jusqu’au Jour du Jugement. Il y aura parmi eux des gens qui recevront l’acceptation et l’aide divines. Telle est la volonté de Dieu, le Gracieux. Il est le Tout-Puissant et fait ce qu’Il désire. Toutes forces et toutes puissances Lui appartiennent. » (Majmu‘ah Ishtiharat, vol. 1, p. 196-198)

C’est ainsi que les croyants sont appelés à rechercher la paix individuelle tout en œuvrant et en utilisant toutes leurs capacités pour instaurer la paix au niveau de leurs congénères dans la société. La Jama’at Islamique Ahmadiyya est là pour offrir, à tous ceux et toutes celles qui le souhaitent, un encadrement spirituel et moral afin qu’ils et elles puissent atteindre la paix individuelle, ainsi que l’attitude et les outils nécessaires à leur épanouissement personnel afin qu’ils et elles soient à même de contribuer par leurs actions et leur travail à la paix dans la société et le pays entier.

Qu’Allah continue à nous permettre d’atteindre ces nobles objectifs. Amine.

Discours présenté lors de la Jalsa Salana (Conférence Annuelle) 2018 de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina-Faso.

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Nos responsabilités individuelles pour l’édification de la paix selon l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/nos-responsabilites-individuelles-pour-l-edification-d-une-societe-de-paix-contribution-des-enseignements-islamiques/ Wed, 18 Apr 2018 09:47:28 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/nos-responsabilites-individuelles-pour-l-edification-d-une-societe-de-paix-contribution-des-enseignements-islamiques/ Coincée entre la guerre, le néo-colonialisme, le terrorisme, la pauvreté, l’immoralité, la corruption, le racisme, les maladies contagieuses, les intoxicants, et bien d’autres maux encore, la race humaine souffrante cherche désespérément la paix.

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Coincée entre la guerre, le néo-colonialisme, le terrorisme, la pauvreté, l’immoralité, la corruption, le racisme, les maladies contagieuses, les intoxicants, et bien d’autres maux encore, la race humaine souffrante cherche désespérément la paix.

Face à de tels enjeux, une personne du commun des mortels peut se sentir impuissant, et considérer qu’elle n’a pas la responsabilité d’assurer la paix dans la société. Or, toute société est faite à partir d’individus. Ce que fait l’individu aura de l’effet sur la société entière. Mais l’homme à lui seul ne peut pas se créer un mode de vie parfait. Dès l’enfance, il a besoin de formation morale et spirituelle, et cela continue tout au long de sa vie. Les véritables sages ne sont pas ceux qui pensent qu’ils n’ont rien à apprendre d’autrui. Les vrais sages sont ceux qui recherchent toujours le savoir.

L’islam est une religion dont le nom signifie « la paix par la soumission à la volonté de Dieu », une religion qui prend l’être humain par la main dès sa naissance. L’objectif de l’islam est d’instaurer la paix d’une part entre l’Homme et Dieu, et d’autre part entre l’Homme et ses congénères.

Tout d’abord, l’islam enseigne à l’être humain sa place dans l’univers, en lui disant qu’il ne doit pas penser qu’il est maître de toute chose et ne doit pas en conclure qu’il peut se comporter comme il lui plaît. Allah dit au tout début du Saint Coran :

ٱلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ ٱلْعَالَمِينَ

« Toutes les louanges appartiennent à Allah, le Seigneur de tous les univers. » (Coran, 1 : 2)

Ce verset signifie que c’est Allah seul Qui, n’ayant aucune faiblesse et étant doté de toutes les excellentes qualités imaginables, mérite à juste titre d’être Seigneur de non seulement notre univers mais de tous les univers. L’Homme, par contraste, possède nombre de déficiences et il est loin de posséder toutes les excellences et vertus. Il incombe à tout être humain de se le rappeler et de l’enseigner à ses proches et ses enfants.

Il s’agit donc pour l’homme de marcher sur terre avec humilité et non avec arrogance, et ne doit pas chercher à se quereller avec autrui, comme Allah le dit :

عِبَادُ ٱلرَّحْمَـٰنِ ٱلَّذِينَ يَمْشُونَ عَلَىٰ ٱلأَرْضِ هَوْناً

وَإِذَا خَاطَبَهُمُ الجَاهِلُونَ قَالُواْ سَلاَماً

« Les serviteurs du Dieu Gracieux sont ceux qui marchent sur la terre humblement, et lorsque les ignorants s’adressent à eux ils disent : Paix ! » (Le Coran, 25 : 64)

En disant qu’Il est Seigneur de tous les univers, Dieu dit en même temps qu’Il est le Dieu de tous les peuples. Donc il ne s’agit pas pour un peuple de se considérer le seul à avoir reçu les faveurs de Dieu. Allah dit en effet :

إِن مِّنْ أُمَّةٍ إِلاَّ خَلاَ فِيهَا نَذِيرٌ

« Il n’est de peuple à qui un messager  avertisseur n’ait été envoyé. » (Coran, 35 : 25)

Il incombe donc à tout être humain de croire en tous les messagers de Dieu, et de respecter leurs religions. Dans le Saint Coran, nous lisons :

آمَنَ الرَّسُولُ بِمَا أُنزِلَ إِلَيْهِ مِن رَّبِّهِ وَالْمُؤْمِنُونَ كُلٌّ آمَنَ بِاللّهِ وَمَلآئِكَتِهِ وَكُتُبِهِ وَرُسُلِهِ لاَ نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّن رُّسُلِهِ

« Ce Messager croit fermement à tout ce qui lui a été révélé de la part de son Seigneur, et il en est de même des croyants : tous croient en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, et en Ses Messagers. Ils disent : « Nous ne faisons aucune distinction entre Ses Messagers. » » (Coran, 2 : 286)

Il en va donc du devoir de tout un chacun d’enseigner à sa famille le respect des autres religions, et de ne pas leur dire que les autres ne possèdent aucune vérité. Une telle attitude de tolérance et de pluralisme enlèvera les tensions interreligieuses qui détruisent la paix dans la société.

Un autre mal qui ravage la planète entière est le racisme. Or,  Allah nous enseigne dans le Saint Coran :

يٰأَيُّهَا ٱلنَّاسُ إِنَّا خَلَقْنَاكُم مِّن ذَكَرٍ وَأُنْثَىٰ

وَجَعَلْنَاكُمْ شُعُوباً وَقَبَآئِلَ لِتَعَارَفُوۤاْ إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِندَ ٱللَّهِ أَتْقَاكُمْ

« O hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle ; et Nous avons fait de vous des clans et des tribus afin que vous puissiez vous reconnaître. En vérité, le plus honorable d’entre vous aux yeux d’Allah est celui qui est le plus juste parmi vous. » (49 : 14)

Il est donc primordial que l’individu sache que sa race n’est pas supérieure aux gens des autres ethnies, et qu’il enseigne à sa famille et à son entourage de ne jamais faire de discrimination entre les peuples.

Là où le croyant voit des tensions religieuses, raciales ou autres, il lui incombe d’effectuer une réconciliation afin de restaurer la paix.

Muhammad, le Prophète d’Allah, paix et bénédictions de Dieu soient sur lui, a déclaré :

« La meilleure charité est d’effectuer la réconciliation entre les gens. » (tiré d’Al-Mou’jam Al-Kabir, d’Al-Tabarani)

Il s’agit aussi pour l’individu de se garder des choses qui font tort à lui-même et aux autres. Deux des maux les plus graves, qui causent de grandes perturbations et portent atteinte à la vie et la santé, notamment en Occident, sont l’alcool et le jeu de hasard, que ce soient les loteries ou les casinos.

Or, Allah déclare :

يَسْأَلُونَكَ عَنِ ٱلْخَمْرِ وَٱلْمَيْسِرِ قُلْ فِيهِمَآ إِثْمٌ كَبِيرٌ وَمَنَافِعُ لِلنَّاسِ

وَإِثْمُهُمَآ أَكْبَرُ مِن نَّفْعِهِمَا

« Ils t’interrogent sur le vin et le jeu de hasard. Dis leur : Tous deux comportent un grand péché en même temps que certains avantages pour les hommes ; mais le péché l’emporte sur les avantages. » (2 : 220)

Le  croyant, en s’abstenant des intoxicants et du jeu de hasard, contribue à la paix dans la société. Si la société entière devient croyante, ces maux et la souffrance qu’ils causent disparaîtront comme la brume matinale sous l’ardeur du soleil.

L’une des contributions les plus grandes que l’homme en tant qu’individu puisse faire à la paix est de soulager la souffrance de ses congénères. Le Coran et les Hadiths ou paroles du Prophète Muhammad (pssl) sont remplis d’injonctions ayant trait aux œuvres charitables qui sont un devoir qui incombe à tout croyant.

L’histoire de l’islam est riche d’exemples extraordinaires d’altruisme. Un exemple est  l’histoire du cordonnier de Damas.

Un jour, ‘Abdullah ibn al-Mubârak, un saint homme né en 726 de notre ère, partit faire le pèlerinage du Hajj à la Mecque. Après l’avoir accompli, se sentant fatigué, il s’allongea non loin de la Ka’bah. Alors qu’il dormait, il vit en rêve deux anges descendre du ciel. Ils discutaient du pèlerinage. L’un des deux anges dit à l’autre :

-« Combien de gens sont-ils venus au pèlerinage cette année ? »
-« 60.000. »
-« Et combien d’entre aux ont-ils été chanceux ? »
-« Aucun. Aucun pèlerin n’a eu la chance que son pèlerinage soit accepté par Allah. » répondit le second ange.

-« Quelle affaire ! » se dit ‘Abdullah ibn Mubârak dans son rêve. Il fut chagriné pour tous ces gens qui avaient peiné et fait de longues distances pour accomplir le pèlerinage. Les anges discutaient encore. Il entendit le deuxième ange dire :

-« A Damas, il y a un cordonnier, du nom de ‘Ali ibn al-Muwaffiq. Bien qu’il n’ait pas accompli son pèlerinage, ce dernier a été accepté par Allah et grâce à lui, tous les pèlerins ont reçu la bénédiction d’Allah. »

Quand ‘Abdullah se réveilla, il se souvint de la conversation qui s’était déroulée entre les deux anges. Il se rappela aussi le nom de ‘Ali ibn al-Muwaffiq. Il décida d’aller à sa rencontre. Et ainsi, ‘Abdullah partit pour Damas. Là, il s’enquit auprès des gens à propos d’un cordonnier nommé ‘Ali ibn al-Muwaffiq. Quand il trouva enfin la maison, il frappa à la porte. Un homme ouvrit. Abdullah demanda :

-« Mon frère, quel est ton nom ? »
-« ‘Ali ibn al-Muwaffiq » répondit l’homme.
-« Que fais-tu pour gagner ta vie ? »
-« Je suis cordonnier. » répondit-il.

Abdullah poursuivit alors en racontant à Ali son rêve à propos du pèlerinage, et la conversation entre les deux anges.

-« Maintenant, dit-il, parle-moi de toi »

Tout d’abord Ali était hésitant, mais encouragé par ‘Abdullah, il se sentit finalement à l’aise et commença à raconter son histoire :

-« Depuis 30 ans, je faisais des économies pour le pèlerinage. J’ai économisé de la sorte 3.000 dirhams, et j’avais pour projet de partir cette année. Mais ma femme fut enceinte. Un jour, sentant le bel arôme venant de la cuisine de ses voisins, elle me demanda d’aller chez ux demander un plat qu’ils avaient cuisiné. J’allai donc chez le voisin et le lui demandai.

Il me répondit : « Je suis désolé, mais ce repas est halal pour moi mais haram pour vous (c’est-à-dire, qu’il est licite pour moi moi illicite pour vous).

Puis, il s’expliqua, en disant : « Cela fait 7 jours que mes enfants n’ont rien mangé. Je ne pouvais pas les regarder mourir de faim ! C’est alors que j’ai trouvé un âne mort, étendu sur le côté de la rue ; j’en ai alors coupé un morceau de viande et je l’ai cuisiné. Mais je ne peux pas vous offrir ce plat ; il n’est pas halâl et il n’est pas permis pour vous et votre femme. »

Abdullah ibn al-Mubarak raconte : « En entendant cela j’ai eu honte de moi-même. J’étais là avec mes 3.000 dirhams, alors que mon propre voisin n’avait pas mangé depuis 7 jours. Je rentrai chez moi, pris cet argent et le donna à mon voisin au lieu de l’utiliser pour mon pèlerinage.

-« Prends-le, lui dis-je, utilise tout cet argent pour nourrir tes enfants ; ce sera mon Hajj. »

‘Abdullah rentra chez lui, satisfait.
-« Les anges de mon rêve avaient raison » se dit-il.

C’est ainsi que l’islam nous enseigne que l’humanité vient en premier. En effet, le Saint Messager de Dieu, Muhammad (pssl) avait dit :

« N’est pas croyant celui qui passe la nuit le ventre plein alors que son voisin, à côté de lui, a le ventre vide. » (Rapporté par At-Tabarani)

C’est bien pour cette raison que l’ONG de la Jama’at Islamique Ahmadiyya fondéé par l’Imam Mahdi et Messie Promis, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad de Qadian en Inde, s’appelle Humanity First, c’est-à-dire, « L’humanité d’abord ». Cette ONG est en train de soulager les populations partout en Afrique et sur tous les autres continents. L’islam nous enseigne qu’il faut que nous n’oubliions jamais que combien grandes soient nos souffrances personnelles, il y a toujours quelqu’un qui souffre plus que nous. Chacun doit donc aider l’autre selon ses moyens. Or, lorsque les souffrances sont apaisées, la société vit en paix.

C’est dire qu’en suivant les excellent conseils prodigués par Allah et Son Messager, Muhammad (pssl), l’individu peut apporter une contribution énorme à la paix dans la société. Malheureusement, bon nombre de musulmans ont oublié ces précieux conseils de l’islam. La Jama’at Islamique Ahmadiyya est là pour les revivifier afin de restaurer la paix à tous les niveaux. Prions qu’Allah le Tout-Puissant  continue à nous permettre de ce faire. Amine.

Discours présenté lors de la Jalsa Salana (Conférence Annuelle) 2018 de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina-Faso.

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Du devoir de patriotisme : les enseignements de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/du-devoir-de-patriotisme-les-enseignements-de-l-islam/ Wed, 18 Apr 2018 09:37:00 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/du-devoir-de-patriotisme-les-enseignements-de-l-islam/ L’on reproche souvent aux musulmans ces jours-ci de ne pas être fidèles et loyaux envers leur pays de résidence, et de n’être fidèles qu’à leur religion.

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L’on reproche souvent aux musulmans ces jours-ci de ne pas être fidèles et loyaux envers leur pays de résidence, et de n’être fidèles qu’à leur religion.

Lorsqu’on constate qu’il y a des groupes musulmans extrémistes qui exigent l’instauration dans leurs pays d’adoption de la Loi de la Charia (telle qu’ils l’interprètent), l’on comprendra le pourquoi de ce reproche. En effet, ces extrémistes enseignent à leurs fidèles qu’ils ne doivent aucune obéissance à un gouvernement ou un pays qui ne suit pas leur courant islamique.

Or, ceci est un grave malentendu entretenu aussi bien par les musulmans extrémistes que par les non-musulmans qui sont à juste titre offusqués par cette attitude intolérante voire outrageante chez les musulmans qu’ils hébergent de bonne foi.

En effet, l’islam ordonne aux croyants de ne pas s’opposer aux dirigeants même s’ils sont des non-musulmans. Et cela même si les dirigeants ne leur accordent pas tous leurs droits. Le Prophète de l’islam (pssl) a dit :

« Il y aura après moi des dirigeants qui se donneront des privilèges à votre détriment par rapport aux affaires de ce monde et des choses que vous allez condamner. » 

Ils dirent : « Ô messager d’Allah ! Qu’ordonnes-tu à celui qui témoigne de ces choses ? » 

Il dit : « Donnez le droit qu’il vous est commandé de donner ; et vous demandez vos droits à Allah. »

C’est dire que les croyants sont commandés de coopérer avec les autorités gouvernementales de leur pays, même s’ils perçoivent de l’injustice chez ces derniers. Les croyants sont formellement interdits de se rebeller contre les autorités du pays. Pour les croyants, il n’est pas question de penser aux coups d’état, à la désobéissance civile, la grève ou les manifestations violentes.

L’Imam Abou Ja’far At-Tahaawi (né en 239 de l’Hégire) – Rahimahoullah – a dit : 

« Nous ne sommes pas d’accord avec la rébellion contre nos dirigeants, même s’ils font de l’injustice.

Et nous ne faisons pas d’invocations contre eux.

Et nous ne retirons pas notre main de l’obéissance que nous leur devons.

Et nous croyons que de leur obéir fait partie d’obéir à Allah et que cela est obligatoire, tant qu’ils ne nous ordonnent pas de faire ce qui est une désobéissance (à Dieu).

Et nous faisons des prières pour eux, afin qu’ils se réforment et pour qu’ils soient pardonnés. »

Au-delà de la coopération avec les autorités du pays de résidence, l’islam encourage ses suivants à aimer le pays. Le Saint Prophète Muhammad (pssl) a dit :

حب الوطن من الإيمان

« L’amour de son pays fait partie intégrante de la foi. »

C’est bien pour cette raison que nous, les musulmans ahmadis, avons incorporé cette injonction du Messager d’Allah (pssl) dans le serment que font les membres de nos différentes organisations auxiliaires au sein de la Jama’at Islamique Ahmadiyya. La loyauté envers les autorités religieuses va de pair avec le patriotisme. Voici le serment du Majlis Khouddam oul Ahmadiyya, l’aile jeunesse de la communauté Ahmadiyya :

« Je jure solennellement que je serai toujours prêt à sacrifier ma vie, mes biens, mon temps et mon honneur pour la cause de ma foi, de mon pays, et de ma communauté.

De même je serai toujours prêt à offrir n’importe quel sacrifice pour maintenir l’institution du Califat. Et je considère essentiel de me soumettre à toutes décisions et ordres conformes aux préceptes islamiques que me donnera le Calife régnant. »

Cet esprit de patriotisme, qui est renouvelé et renforcé à chaque fois que les musulmans et musulmanes ahmadis se rencontrent entre eux pour leurs réunions auxiliaires respectives, se traduit dans la pratique par toute une panoplie d’activités, dont voici quelques exemples :

Le premier jour de l’an, dans différentes villes du monde, les jeunes et moins jeunes de la communauté Ahmadiyya sortent tôt le matin pour nettoyer gratuitement les rues des détritus laissés par leurs  compatriotes lors des festivités de la veille. Cela, par amour envers la patrie, et afin que la ville soit présentable aux passants, dont nombre de touristes qui pourraient autrement penser du mal du pays.

Les musulmans et musulmanes de la communauté Ahmadiyya écrivent régulièrement à leur chef spirituel suprême, le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad (qu’Allah lui vienne en aide), pour lui solliciter des prières pour la paix dans leur pays et pour la prospérité de la nation. Ceci est encore une fois une action motivée par l’esprit de patriotisme qu’enseigne l’islam.

Partout où cela leur est possible en Afrique et ailleurs, les musulmans et musulmanes ahmadis construisent des établissements médicaux et scolaires pour les populations quelles que soient leurs moyens financiers, afin de participer activement au développement du pays. C’est ainsi qu’à présent la communauté Ahmadiyya gère des dizaines d’hôpitaux, de cliniques et de centre médicaux, ainsi que des centaines d’écoles dans le monde. Notre communauté continue de créer de nouveaux établissements dans les domaines de la santé et de l’éducation. Dans plusieurs pays, des personnes qui sont aujourd’hui députés ou ministres ont été éduquées ou soignées dans nos établissements, par la grâce d’Allah.

Un autre aspect du patriotisme est reflété dans l’optique coranique sur le rôle des musulmans au sein de la population mondiale, à savoir :

كُنْتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِٱلْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ ٱلْمُنْكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِٱللَّهِ

« Vous êtes le meilleur peuple suscité pour le bien de l’humanité. Vous enjoignez ce qui est bien et interdisez le mal, et vous croyez en Allah. » (3 : 111)

C’est ainsi qu’en outre des contributions au développement du pays, la communauté Ahmadiyya refuse l’aide financière offerte aux cultes par tout gouvernement qui en fait l’offre. Les ahmadis aiment rappeler aux autorités qu’en tant que musulmans suivant le vrai islam, ils sont là pour donner et non pour prendre. Ce faisant, les ahmadis font montre d’une exemplarité que l’on retrouve rarement chez d’autres.

Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad (qu’Allah lui vienne en aide), cinquième successeur du Messie Promis (paix soit sur lui), rappelle constamment que le patriotisme est une composante essentielle de la vie des croyants. Il a souvent dit et redit que tout musulman doit aimer son pays de résidence et être loyal envers sa nation, tout en étant obéissant et respectueux des lois du pays.

L’islam étant complètement contre le racisme ou l’ethnocentrisme, les musulmans sont encouragés à aimer et soutenir leurs compatriotes, quelle que soit leur appartenance ethnique, tribale ou religieuse. Le pluralisme islamique tel qu’il est démontré par la communauté musulmane Ahmadiyya s’inscrit lui aussi dans le cadre du patriotisme et l’amour pour son pays.

Parfois, les gens confondent patriotisme et nationalisme. Or, si le premier renforce la paix au sien de la nation, le second est une force destructrice, car discriminatoire. En effet, le nationalisme est basé sur des critères à base raciale ou tribale : en d’autres termes, des critères d’exclusion et d’anti-pluralisme. Le Saint Prophète Muhammad (pssl) de dire :

« N’est pas des nôtres celui qui appelle à al-‘assabiyyah [c’est à dire nationalisme ou tribalisme] qui combat pour elle, ou qui meurt pour elle ». (Rapporté par Abou Daoud) 

Et aussi : « Celui qui lutte sous un drapeau en faveur d’une cause partisane ou qui répond à l’appel d’une cause partisane ou pour aider une cause partisane et meurt par la suite, sa mort est une mort pour la cause de l’ignorance. »

Donc, tout en étant patriotiques, les citoyens sont appelés par l’islam à ne pas être les ennemis des autres nations, et à se souvenir du fait que nous, les êtres humains, avons tous été créés à partir d’une seule femelle et d’un seul mâle.

Notre humanité doit primer, et nous ne devons jamais l’oublier. Qu’Allah nous accorde la grâce et les moyens de servir notre nation tout en coopérant avec toutes les autres nations sur terre, dans l’amour et la bonne entente. Amine !

Discours présenté lors de la Jalsa Salana (Conférence Annuelle) 2018 de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina-Faso.

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Du respect de l’autorité : les prescriptions de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/du-respect-de-l-autorite-les-prescriptions-de-l-islam/ Wed, 18 Apr 2018 09:18:19 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/du-respect-de-l-autorite-les-prescriptions-de-l-islam/ En islam, le respect de l’autorité commence dès l’enfance par le respect des aînés.

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Discours présenté lors de la Jalsa Salana (Conférence Annuelle) 2018 de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina-Faso.

En islam, le respect de l’autorité commence dès l’enfance par le respect des aînés. En effet, le Saint Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a déclaré :

« N’est pas des nôtres celui qui n’est pas clément envers les plus jeunes d’entre nous et ne respecte pas les plus âgés d’entre nous. » (rapporté par Al-Tirmidhi)

Cela passe tout d’abord par le respect que les enfants doivent à leurs parents. Allah nous dit dans le Saint Coran :

وَقَضَىٰ رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُوۤاْ إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِٱلْوَالِدَيْنِ إِحْسَاناً إِمَّا يَبْلُغَنَّ عِندَكَ ٱلْكِبَرَ أَحَدُهُمَا أَوْ كِلاَهُمَا فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا

وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيماً

« Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez nul autre que Lui et que vous montriez de la bonté aux parents. Si l’un d’entre eux, ou tous deux, atteignent  la vieillesse étant à ta charge, ne leur dis jamais aucune parole exprimant le dégoût, ni ne leur fais aucun reproche,  mais adresse-toi à eux avec des paroles de tendresse. » (17 :  24)

Le Prophète Muhammad (pssl) de dire : « Dieu vous interdit de désobéir à vos mères. » 

Et dans un autre hadith nous lisons : « Voulez-vous que je vous indique les plus graves péchés ? » dit le Prophète (pssl).« Volontiers », dirent les compagnons. « C’est attribuer un associé à Allah et désobéir à ses parents », dit le Prophète.

Les textes sacrés de l’islam sont remplis d’injonctions portant sur le devoir d’obéir aux aînés, à condition que les ordres qu’ils donnent soient raisonnables et n’offensent pas à Dieu. Par exemple, si un aîné vous dit de vous jeter dans le feu, ou de vous prosterner devant des idoles, vous n’avez pas à le faire. En effet, le Saint Prophète Muhammad (pssl) de dire :

« L’obéissance n’est admise qu’en ce qui est convenable. » 

« Point d’obéissance quand il y a offense à Dieu. »

Mais en général, les croyants sont tenus dès leur plus jeune âge de respecter leurs aînés.

En même temps, il est enseigné aux enfants de respecter Dieu, Son Messager Muhammad (pssl), et les gens qui ont l’autorité. Allah dit dans le Coran :

يَا أَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ ٱللَّهَ وَأَطِيعُواْ ٱلرَّسُولَ وَأُوْلِى  ٱلأَمْرِ مِنْكُمْ

« O vous qui croyez ! Obéissez à Allah et au Messager et à ceux qui ont de l’autorité sur vous. » (4 : 60)

Le croyant doit donc obéir à Allah, c’est à dire à Ses commandements, et au Messager, c’est-à-dire à ses directives et à ceux qui le représentent au sein de sa communauté, notamment ses Califes. Sans l’obéissance à l’autorité, il ne peut y avoir d’unité, de progrès ou de stabilité dans la communauté.

Le Prophète Muhammad (pssl) de dire :

« Celui qui voit de son dirigeant ce qui lui déplaît, qu’il soit patient.

 Car celui qui se sépare de la Jama’at, ne serait-ce que d’une petite distance, puis meurt dans cet état, sa mort sera une mort semblable à celle de la période de l’ignorance préislamique (la Jahiliyyah). »

Le verset coranique précité parle aussi de l’obéissance à ceux qui ont de l’autorité sur les croyants. Il s’agit d’autorité religieuse mais aussi d’autorité gouvernementale. Or, ici, il n’est nullement stipulé que ceux qui ont l’autorité gouvernementale doivent être des musulmans croyants. Le respect et l’obéissance sont en effet dus à toute personne au pouvoir.

L’islam condamne la rébellion. Dans les temps récents, nous avons vus toutes sortes d’idéologies telles que le communisme, l’anarchisme au sein des démocraties, etc., qui enseignent la rébellion et le désordre aux hommes, causant des souffrances à des populations entières. L’islam condamne tout cela. Allah dit :

وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ لاَ تُفْسِدُواْ فِى ٱلأَرْضِ قَالُوۤاْ إِنَّمَا نَحْنُ مُصْلِحُونَ

أَلاۤ إِنَّهُمْ هُمُ ٱلْمُفْسِدُونَ وَلَـٰكِن لاَّ يَشْعُرُونَ

« Lorsqu’on leur dit : « Ne créez pas le désordre sur la terre, » ils répondent : « Nous ne faisons que préserver la paix ! » Attention, ce sont sûrement eux qui créent le désordre, mais ils ne s’en rendent pas compte. » (2 : 12-13)

A tel point le respect et l’obéissance sont une obligation sur les croyants, que le Prophète (pssl) a fait de nombreuses déclarations dans ce sens :

« Il y aura après moi des dirigeants dont vous allez approuver et condamner les œuvres.

Celui qui approuve du bien [qu’ils font] est innocent.

Celui qui condamne le mal [qu’ils font] est sauf.

Mais malheur à celui qui est satisfait du mal et le suit. » 

Ils dirent : « O messager d’Allah, ne devons-nous pas les combattre ? »

Il dit : « Non. Tant qu’ils établiront la prière ! »

C’est-à-dire, tant que les autorités assureront la liberté de prier et de pratiquer sa religion, même s’ils font des choses dont nous désapprouvons, nous ne devons pas les combattre. Or, ce que nous constatons dans notre grand pays est vraiment admirable. Non seulement les autorités gouvernementales assurent la liberté de religion à tous, mais de plus elles font tout pour encourager l’épanouissement des différents cultes à plusieurs niveaux, et nous leur en sommes extrêmement reconnaissants.

Le Saint Prophète (pssl) a aussi dit : « Il y aura après moi des dirigeants qui ne suivront pas ma guidance et qui n’appliqueront pas ma Sounnah (c’est-à-dire ma pratique) ; et il y aura parmi vous des hommes qui auront des cœurs de diables dans des corps humains. » 

Un compagnon dit : « Que devons-nous faire, ô messager d’Allah, si cela arrive ? » Il  dit : « Écoute et Obéis, même si on frappe ton dos et on prend tes biens ; écoute et obéis ! »

Un autre exemple : Un compagnon posa la question suivante au Messager (pssl) : « O prophète d’Allah ! Si des dirigeants sont établis sur nous et qu’ils nous demandent leur droit, alors qu’ils nous refusent notre droit, que nous ordonnes-tu de faire ? »

Il dit : « Écoutez et obéissez. Car ils porteront la charge de ce qu’ils font et vous porterez la charge de ce que vous faites. »

Le Prophète (pssl) déclara en outre : « Celui qui m’obéit, obéit à Allah ; et celui qui me désobéit, désobéit à Allah. 

Celui qui obéit à son dirigeant m’a obéi ; et celui qui désobéit à son dirigeant m’a désobéi. »

Il donc est intéressant de voir à quel point l’islam enjoigne le respect de l’autorité à tous les niveaux, et à quel point il condamne la rébellion. Le respect garantit la paix. La rébellion menace la paix au point de la détruire.

Qu’Allah nous permette à tous de respecter notre Seigneur Allah le Tout-Puissant, notre bien-aimé Prophète Muhammad (pssl), les représentants du Prophète (pssl), nos parents, nos aînés, et ceux qui nous gouvernent. Prions pour la longévité, la bonne santé et la prospérité des autorités de notre beau pays, et qu’Allah leur permette de continuer à nous diriger avec sincérité, altruisme et sagesse. Amine.

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Auto-évaluation pour la nouvelle année https://islam-ahmadiyya.org/resolutions-pour-la-nouvelle-annee-2/ Mon, 02 Jan 2017 10:33:41 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/resolutions-pour-la-nouvelle-annee-2/ A l’aube du nouvel an, une auto-évaluation pour tous les musulmans ahmadis proposée par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, cinquième successeur du Messie Promis et Imam Mahdi. Les croyants qui n’appartiennent pas encore à la Communauté Islamique Ahmadiyya pourront sans doute en profiter eux aussi, incha Allah.

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A l’aube du nouvel an, une auto-évaluation pour tous les musulmans ahmadis proposée par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, cinquième successeur du Messie Promis et Imam Mahdi. Les croyants qui n’appartiennent pas encore à la Communauté Islamique Ahmadiyya pourront sans doute en profiter eux aussi, incha Allah.

leve du soleil

Il sied aux croyants de ne pas seulement éviter de participer à des célébrations débauchées du nouvel an et de les désavouer, mais d’effectuer une auto-évaluation basée sur la réflexion suivante : une année entière de notre vie est désormais passée ; que nous a-t-elle donné, et que nous a-t-elle pris ? Qu’avons-nous perdu durant cette année, et qu’y avons-nous gagné ?

  1. Avons-nous honoré notre promesse de ne pas faire le shirk (attribuer un caractère divin à une créature ou à un objet inanimé) ?
  2. Nos prières, notre observance du jeûne, nos dons caritatifs, nos sacrifices financiers, nos actions humanitaires, et nos sacrifices de temps pour le travail de la Jama’at (la communauté Ahmadiyya) n’ont-ils pas été faits en réalité pour plaire à d’autres que Dieu, pour des gains mondains ou par ostentation ?
  3. N’aurions-nous pas donné préséance à nos désirs cachés sur Dieu ?
  4. Avons-nous passé cette année solidement ancrés dans la vérité sans la moindre tache de mensonge ?
  5. Nous sommes-nous abstenus de toute activité dont naissent des pensées impures – dont notamment l’exposition aux émissions diffusées à la télé et sur Internet qui sont de nature à polluer les idées ?
  6. Avons-nous fait tous les efforts possibles de nous garder de lancer des regards lascifs, et ces efforts continuent-ils ?
  7. Nous sommes-nous préservés de toute débauche et immoralité durant l’année ?
  8. Nous sommes-nous empêchés de commettre toute injustice ?
  9. Nous sommes-nous préservés de toute malhonnêteté ?
  10. Avons-nous essayé de rester éloignés de toute corruption ou perturbation ?
  11. Sommes-nous restés purs de toute attitude de rébellion ?
  12. Avons-nous essayé de ne pas nous laisser emporter par nos passions ?
  13. Avons-nous régulièrement prié pour le Saint Prophète Muhammad (paix soit sur lui) et envoyé des salutations sur lui ?
  14. Avons-nous constamment demandé le pardon de nos péchés ?
  15. Avons-nous régulièrement loué Dieu ?
  16. Avons-nous fait attention à ne pas causer de tort à quiconque, qu’il s’agisse de nos proches ou non ?
  17. Avons-nous empêché nos mains et notre langue de blesser autrui ?
  18. Avons-nous été cléments et indulgents envers autrui ?
  19. Notre trait distinctif a-t-il été l’humilité et la douceur ?
  20. Sommes-nous restés fidèles envers Dieu en toutes circonstances, que ce soit dans des moments de joie ou de peine, d’aise ou de difficulté ?
  21. Nous sommes-nous retenus de nous plaindre auprès d’Allah, par exemple en disant : « Pourquoi n’exauces-Tu pas nos prières ? » ou « Pourquoi nous as-Tu affligés par de tels malheurs ? »
  22. Avons-nous fait tous les efforts possibles de nous abstenir des coutumes dérisoires et pratiques superstitieuses ?
  23. Avons-nous fait de notre mieux d’agir selon tous les commandements contenus dans le Saint Coran et toutes les injonctions du Saint Prophète (pssl) ?
  24. Avons-nous tout fait pour nous débarrasser de l’arrogance et de l’orgueil ?
  25. Avons-nous essayé d’atteindre les niveaux les plus élevés de la politesse ?
  26. Avons-nous fait de notre mieux de nous parer de modestie et de simplicité ?
  27. Avons-nous honoré notre promesse de donner préséance à la religion sur le monde, et chaque jour la foi et la dignité de la religion ont-elles augmenté en nous ?
  28. Avons-nous réussi à aimer l’islam encore plus que nos biens, notre honneur et nos enfants ?
  29. Avons-nous progressé dans notre bienveillance pour les créatures de Dieu ?
  30. Avons-nous utilisé tous nos talents pour bénéficier aux créatures de Dieu ?
  31. Avons-nous toujours prié que Dieu nous permette de progresser dans notre obéissance au Messie Promis (pssl), et avons-nous également conseillé cette prière à nos enfants ?
  32. Avons-nous fait évoluer notre sentiment de fraternité et de dévouement envers le Messie Promis (pssl) de sorte à le privilégier par rapport à toute relation mondaine ?
  33. Avons-nous prié durant l’année passée que Dieu nous permette de rester fermement attachés au système du califat et de progresser dans notre fidélité envers celui-ci ?
  34. Avons-nous prié que nos enfants restent solidement attachés au califat et que leur amour pour celui-ci ne cesse de croître ?
  35. Avons-nous régulièrement prié pour le Calife et la Jama’at (la communauté Ahmadiyya) ?

Si durant l’année écoulée nous avons su répondre à la plupart de ces questions dans l’affirmative, nous aurons beaucoup gagné, malgré quelques faiblesses par-ci par-là.

Si par contre les réponses à la majorité des questions que j’ai posées sont négatives, il y aura de quoi s’inquiéter.


 Adapté du sermon du vendredi prononcé le 30 décembre 2016 par Hadrat Mirza Masroor Ahmad, cinquième Calife de la Communauté Islamique Ahmadiyya.

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Le matérialisme : le défi majeur de la jeunesse contemporaine https://islam-ahmadiyya.org/materialisme-interet-jeunesse-spiritualite/ Sun, 27 Dec 2009 00:00:00 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/materialisme-interet-jeunesse-spiritualite/ L’homme sage fait des préparatifs avant d’entamer un voyage. Or, le plus important et dangereux voyage que nous devons tous accomplir est justement notre passage de cette vie vers la vie après la mort.

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L’homme sage fait des préparatifs avant d’entamer un voyage. Or, le plus important et dangereux voyage que nous devons tous accomplir est justement notre passage de cette vie vers la vie après la mort.

Dans les versets 104 à 106 de la sourate 18, Al-Kahf, nous lisons :

« Dis: Voulez-vous que Nous vous parlions de ceux qui sont les plus grands perdants en ce qui concerne leurs œuvres ?

Ceux dont les efforts sont complètement perdus à la poursuite des choses de ce monde, et qui s’imaginent malgré tout qu’ils font de bonnes œuvres.

Ce sont ceux-là qui refusent de croire aux Signes de leur Seigneur et à la rencontre avec Lui. C’est pourquoi leurs œuvres sont vaines, et au Jour de la Résurrection Nous ne leur donnerons pas de poids. »

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Ces versets font partie des dix derniers de la sourate Al-Kahf. Ces dix versets ont un rapport spécial avec les gens des Derniers Temps. En effet, le Saint Prophète Mohammad (s.a.w) de déclarer que celui qui récitera ces dix versets serait à l’abri du mal causé par le Dajjal ou l’Antéchrist.

Or, nous vivons justement à l’époque du Dajjal, de l’archi-trompeur, ce mode de vie qui attire toutes les nations vers la poursuite effrénée des choses matérielles, les faisant oublier Dieu et la préparation nécessaire de leur âme pour la vie éternelle après la mort.

Aujourd’hui, conformément aux prophéties faites par les prophètes du passé, toutes les nations et tous les peuples dépensent leur énergie à la poursuite des biens de ce monde.

Chacun veut une belle maison, une belle voiture, un grand téléviseur, un énorme réfrigérateur, et quand on a réussi à les obtenir, voici qu’on veut à présent DEUX maisons, DEUX voitures, DEUX téléviseurs, et ainsi de suite. La soif des choses matérielles n’est jamais étanchée, et le désir d’accumuler toujours plus ne fait que croître de plus en plus.

Non seulement les gens veulent-ils obtenir tous les conforts de la vie – le nécessaire aussi bien que des choses dont ils n’ont aucun besoin – ah, mais c’est qu’ils veulent les avoir TOUT DE SUITE ! Finie, la patience. Terminés les jours où l’on économiserait petit à petit ses sous pour s’acheter des choses nécessaires. Aujourd’hui, il suffit de faire un emprunt à la banque, et hop ! on achète tout de suite. Nul ne pense aux conséquences de ces emprunts et de l’intérêt y relatif que l’on devra payer inévitablement plus tard. Les banques prêtent, et prêtent encore et encore jusqu’au jour où la bulle éclate, et c’est la crise financière. Nous l’avons tous vu de nos propres yeux, et nous en subissons encore les effets aujourd’hui.

Afin d’accumuler toujours plus de richesses, les gens en finissent par dévorer sans scrupules les biens d’autrui. Les nations riches pillent les richesses des pays en voie de développement. Beaucoup des dirigeants des pays faibles dévorent eux aussi ce qu’ils peuvent des richesses de leur peuple, sans penser à la misère et à la douleur des habitants de leur pays.

Pour l’argent et les biens de ce monde, la famille est souvent déchirée : un homme n’hésite plus à traîner son propre frère ou sa propre sœur en justice pour dévorer leur héritage, sans penser à leur souffrance. De telles disputes finissent souvent par le déchirement des liens de parenté.

Puis, il y a ceux qui ne recherchent pas que les objets matériels ; ils veulent aussi toutes sortes de plaisirs, et les cherche dans l’alcool et la drogue. Or, un drogué accroché doit bien financer sa passion pour les intoxicants ; et il finit donc souvent par tomber dans le crime. La personne n’hésite plus à se vendre, ou à voler ou même à tuer son prochain pour avoir un peu d’argent pour s’acheter de la drogue.

C’est ainsi que là ou le peuple est complètement absorbé par la recherche des choses mondaines et matérielles, la société entière s’enfonce dans le crime, la souffrance et le désespoir.

Or, Allah dit : « En vérité, Allah est avec ceux qui sont patients. » Et Allah nous met en garde, disant que LES PLUS GRANDS PERDANTS sont ceux dont tous les efforts sont perdus à la poursuite des choses de la vie de ce monde, et qui pensent malgré tout qu’ils font de bonnes œuvres.

En ces temps de grande détresse, Allah a, dans Sa grande miséricorde pour l’humanité, envoyé le Messie Promis Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) afin de rappeler le monde à Dieu, de rappeler à tous que la vie de ce monde n’est que temporaire et que tous devront quitter ce monde et entamer une vie éternelle dans l’Au-delà.

L’homme sage fait des préparatifs avant d’entamer un voyage. Or, le plus important et dangereux voyage que nous devons tous accomplir est justement notre passage de cette vie vers la vie après la mort.

Mais si l’on ne croit pas à la vie après la mort ? Et si nous n’avons en fait qu’une seule vie, celle sur terre ? Ne devrait-on pas alors plutôt essayer d’en profiter au maximum, quelles qu’en soient les conséquences pour les autres ?

Les jeunes doivent comprendre que Dieu existe bel et bien.

Mais supposons que Dieu n’existe pas… Eh bien, justement, le Quatrième Calife, Hadrat Mirza Tahir Ahmad (r.h) avait répondu à cette question posée par un jeune athée. Et le Calife avait dit : « Soit Dieu existe, soit Il n’existe pas. S’Il n’existe pas, qu’aurez-vous gagné ? Rien que quelques courtes années d’amusement sur terre. Et nous, qu’aurons-nous perdu ? Rien que quelques mois de prières et de sacrifices. Mais en fin de compte, nous serons tous dans la même condition : nous allons tous disparaître complètement, car comme vous le dites il n’y aura pas de vie après la mort, n’est-ce pas ? Donc, vous les athées n’aurez profité que très peu, et nous les croyants n’aurons perdu que très peu, mais cela n’aura aucune importance car ensuite de toute façon notre conscience s’éteindra à jamais, ce sera le néant. Le résultat pour les deux sera le même.

Mais si Dieu existe ? Dans ce cas, nous, les croyants, serons dans une situation très heureuse, et nous profiterons de nos prières et sacrifices. Mais vous ? Vous n’aurez fait aucune préparation. Que vous arrivera-t-il ?

Vous êtes assis sur un volcan qui risque à tout moment d’entrer en éruption ! Vous devez admettre que des deux stratégies, notre stratégie à nous, les croyants, et celle qui est la plus sûre, que Dieu existe ou non. »

Il ne nous est pas défendu de profiter des choses utiles et saines de ce monde. Mais nous devons être patients, et nous ne devons pas chercher à obtenir ces choses au prix du bonheur des autres, au prix de la destruction de la planète, au prix de notre préparation pour la vie après la mort.

Nous devons choisir la deuxième stratégie ! Nous devons nous préparer par la prière, le sacrifice et la patience avec une puissante foi et confiance en Allah, afin que lorsque la mort nous attrape, notre âme soit dans une bonne condition qui l’amènera au paradis ; et nul ne sait quand la mort frappera. Elle peut survenir n’importe quand. Il se peut que l’année prochaine certains d’entre nous ne soient plus de ce monde. Seul Allah sait combien de temps il nous reste. Donc, soyons prêts et ne laissons pas la vie moderne et les sortilèges du Dajjal nous faire oublier de faire des efforts pour la vie éternelle qui peut commencer n’importe quand.

Mais également, nous ne pouvons laisser le reste de l’humanité s’enliser dans leur poursuite des plaisirs de ce monde. Si nous aimons vraiment tous les peuples et toute l’humanité, nous nous devons de les appeler et de les implorer à revenir vers Dieu. Car, c’est dans le souvenir de Dieu et en se rapprochant de Lui que les cœurs trouvent le VRAI BONHEUR, un bonheur qui perdure et qui nous accompagnera dans l’Au-delà.

Nous devons commencer à agir aujourd’hui. Ne laissons pas notre jeunesse ou notre adolescence nous leurrer et nous laisser croire que nous avons « toute la vie devant nous ». Nul ne sait combien d’heures il lui reste à vivre. Donc commençons à agir maintenant ! Réalisons les dangers d’un amour obsessionnel pour les choses de ce monde. Apprenons à aimer les sacrifices faits pour aider les autres ; apprenons à aimer le bien ; apprenons à apaiser nos désirs ; apprenons aux autres le vrai plaisir qui se trouve dans la proximité d’Allah, Celui dont nous venons et vers Qui nous devrons tous retourner. Répondons toujours présents lorsqu’on nous appelle pour servir la Jama’at d’Allah. Chaque occasion que la Jama’at nous offre à servir la cause de la vérité est une aubaine pour nous ; nous ne devons jamais la refuser, car qui sait ? C’est peut-être la dernière chance que nous aurons à servir Allah sur cette terre.

Qu’Allah nous aide tous à garder nos désirs en Lui, et à garder notre attention sur la préparation de notre âme pour la vie à venir. Qu’Allah fasse que le monde réponde à notre appel et délaisse le matériel pour revenir à Allah, leur Créateur. Amine !

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