Biographies – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Mon, 20 Feb 2023 11:13:35 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Biographies – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 La prophétie concernant le Réformateur Promis (Muslih Maw’ud) https://islam-ahmadiyya.org/mirza-bashir-ahmad-reformateur-jamaat-ahmadiyya/ Sun, 19 Feb 2023 15:32:32 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/mirza-bashir-ahmad-reformateur-jamaat-ahmadiyya/ En janvier 1886, à la suite d’une révélation divine, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) se rendit à Houshiarpour, une petite ville du Pendjab pour une retraite spirituelle et pour implorer Dieu de lui accorder un signe afin de prouver la véridicité de l’Islam. À Houshiarpour, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) entreprit de se retirer pour jeûner pendant quarante jours afin de se consacrer exclusivement à la prière.

Au cours de cette retraite spirituelle, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) reçut la révélation de la naissance d’un fils illustre qui possédera de nombreuses qualités et qui jouira du soutien de Dieu. Cette prophétie se réalisa en 1889 avec la naissance de ce fils. Ci-dessous sont les paroles de cette prophétie.

Dans l’annonce faite le 20 février 1886, le Messie Promis et Imam Al-Mahdi (as) déclare :

Dieu le Miséricordieux, le Noble, l’Exalté, le Tout-Puissant, m’a révélé les paroles suivantes : « Suite à tes supplications, Je te confère un signe de Ma Miséricorde. J’ai entendu tes invocations et J’ai gracieusement exaucé tes prières ; de même J’ai béni ton voyage (de Hoshiarpur et de Ludhiana).

Un signe de pouvoir, de miséricorde, de Ma proximité t’est accordé. Je t’octroie un signe de Grâce et de faveur ainsi que la clef du succès et du triomphe. La paix soit sur toi, ô Vainqueur.

Ainsi parle Dieu afin que ceux qui désirent la vie soient enlevés des serres de la mort ; afin que ceux qui sont enfouis dans leurs tombes puissent en sortir ; afin que la suprématie de l’Islam et la noblesse de la parole divine soient évidentes à tout un chacun ; afin que la vérité vienne accompagnée de toutes Ses bénédictions et afin que le mensonge et ses abominations disparaissaient ; et afin que les hommes comprennent que Je suis le Puissant, que Je fais ce que Je veux ; afin qu’ils aient la certitude que Je suis avec toi. Afin aussi que ceux qui ne croient pas en Dieu et qui rejettent Sa religion, Son livre et Son Saint Messager Muhammad (saw) Le Choisi, soient confrontés à un signe évident et afin que la voie des coupables soient manifeste.

Réjouis-toi, car un fils beau et pur te sera accordé. Tu recevras un jeune, brillant, qui sera de ta semence et de ta progéniture. Un beau garçon pur sera ton invité. Son nom est Emmanuel et Bashir. Il a été investi d’un esprit saint et sera immaculé. Il est la lumière d’Allah. Béni soit celui qui vient du Ciel ! La grâce l’accompagnera. Grandeur, éminence et richesses seront siens. Il viendra au monde et guérira nombre de leurs maux par ses pouvoirs messianiques et par l’Esprit Saint. Il est la Parole d’Allah, car la miséricorde divine et l’honneur divin l’ont investi de la Parole Majestueuse.

Il sera doué d’une grande intelligence et d’une grande compréhension. Il sera humble et sera pétri de connaissances séculières et spirituelles. Il transformera trois en quatre (le sens de cette phrase n’est pas clair). C’est un lundi, un lundi béni.

Fils, délice du cœur, de haut rang, noble. Une manifestation du Premier et du Dernier, une manifestation du Vrai et du Très-Haut, comme si Dieu est descendu du Ciel. Sa venue sera bénie à l’ultime degré et sera la manifestation de la majesté divine. Une lumière va poindre bientôt, une lumière imprégnée par Dieu du parfum de Sa grâce.

Nous déverserons sur lui Notre esprit et il sera sous la protection de l’ombre de Dieu. Son prestige prendra rapidement de l’ampleur et grâce à lui ceux qui ont été asservis retrouveront la liberté. Sa renommée se répandra jusqu‘au bout de la terre et les peuples seront bénis par son entremise. Il sera ensuite exalté à son rang spirituel au Ciel. Ceci a été décrété. »

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Les martyrs de Kaboul https://islam-ahmadiyya.org/martyrs-kaboul-premiers-ahmadis-victimes-extremistes/ Thu, 18 Nov 2010 13:43:16 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/les-martyrs-de-kaboul-premiers-ahmadis-victimes-extremistes/ Frank A. Martin, ingénieur en chef à Kaboul a décrit en détail dans son ouvrage « Under the absolute Amir » le martyre de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a). Il évoqua aussi l’épidémie de choléra qui frappa à Kaboul après l’exécution de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) et la terreur qui ébranla le roi d’Afghanistan et son frère Nasrullah Khan.

Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a)

Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a)

Né dans la province de Khost, en Afghanistan, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) grandit dans le village de Syed Gah, lequel village était prospère et jouissait d’une terre fertile. Par ailleurs, Syed Said Ahmad, l’ancêtre de Syed Abdul Latif (r.a) avait émigré de Saharanpur pour venir s’établir à Khost dans le seul but d’acquérir plus de connaissances. Il s’y maria et fonda le village qui devint ainsi le siège de la famille. Charitable et hospitalière, la famille de Syed Said Ahmad était aussi reconnue pour sa grande piété. Au fil des années elle acquit beaucoup de terres et par conséquent elle reçut le titre de « Sahibzada ».

Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) était issue d’une famille de cinq enfants dont trois garçons et deux filles. Son fils, Mohammad Tayyab, raconte que dès l’enfance, son père était avide de connaissances. Il s’inclinait tout naturellement vers la religion et n’était nullement enclin aux choses inutiles. Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) devait plus tard dire que depuis son jeune âge, il envoyait des salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avec beaucoup de ferveur et que cela lui procurait une très grande satisfaction. Il portait aussi un très grand amour pour le Saint Coran dont il faisait la récitation régulièrement à haute voix.

Après le cycle primaire, il alla poursuivre ses études à Peshawar. Il y passa quelques années et ensuite il étudia dans plusieurs académies en Inde. Parmi ses professeurs figurait le très célèbre érudit Maulvi Abdul Hayi qui avait des milliers d’élèves à travers l’Asie. Or, ces derniers remarquèrent que Maulvi Abdul Hayi avait une petite préférence pour Sahibzada Abdul Latif. Ils s’enquirent de la raison qui poussait Maulvi Abdul Hayi à une telle attitude. Sur ce Maulvi Abdul Hayi répondit : « Tout comme son nom est « Latif », c’est-à-dire, délicat, son intelligence l’est aussi. Il est donc tout naturel que je l’aime tant. » Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) était un passionné de lecture. Il se levait tard dans la nuit et étudiait jusqu’à l’appel de la prière du matin. Il avait mémorisé des milliers de Hadiths et faisait la collection des livres.

Il se maria pendant les vacances qu’il passa chez lui. Les vacances terminées, il partit pour Delhi, en Inde, puis pour Lukhnow pour compléter ses études. Même en tant qu’étudiant, il dépensait une partie conséquente de son argent de poche sur les pauvres. Une fois ses études terminées, il retourna dans son village natal où il concentra toute son énergie sur la propagation du Saint Coran et des Hadiths. À cette même époque, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) disait souvent : « Nous sommes arrivés à l’époque où le Mahdi doit apparaître. »

Invitation à la cour de l’Emir

En ces jours, dans la région de Khost, les préjugés étaient choses courantes parmi les différentes écoles de pensées. Les mollahs donnaient à tort et à travers des verdicts très sévères même lorsqu’il s’agissait de questions mineures. Or, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) s’opposait ouvertement aux mollahs car il désapprouvait leur attitude intolérante et ignorante. Par conséquent il devint encore plus populaire parmi le peuple.

Le roi de Kaboul, l’Emir ‘Abdur Rahmān, qui était d’avis que les mollahs entravaient le progrès du pays, entendit parler de cet érudit et le fit venir à la cour. Le roi reçut Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) avec beaucoup de respect et fit la déclaration suivante : « Je souhaiterais qu’il y eût en Afghanistan un ou deux érudits comme vous. » Jamais le roi n’avait exprimé une telle opinion sur qui que ce soit. L’Emir ‘Abdur Rahmān devait plus tard demander au Sahibzada de venir habiter à Kaboul. Dès lors, il prit l’habitude de consulter l’éminent érudit dans toutes ses affaires importantes.

Lorsque l’Emir ‘Abdur Rahmān mourut, le nom de Habibullah Khan (3 juin 1872 – 20 février 1919), le fils aîné du défunt roi fut proposé et accepté à l’unanimité. Lors de la cérémonie du couronnement, l’honneur de nouer le turban royal revint à Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a). On rapporte qu’avant de jurer allégeance au roi, le vénérable sage s’adressa au nouveau roi en ces termes : « Je vous obéirai à condition de ne jamais agir à l’encontre de la sharia. » Par ailleurs, c’était lui qui dirigea la salāt djanaza (prière funéraire) du défunt émir.

Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) était un homme hors du commun. Certes il était très riche, mais il était avant tout un éminent érudit très respecté, que tout le monde acceptait comme le chef de tous les religieux d’Afghanistan. Des milliers de gens, à travers l’Asie Centrale et l’Afghanistan venaient auprès de lui pour approfondir leurs connaissances. Hadrat Sahibzada (r.a) hébergeait la plupart de ces gens-là. Il est rapporté qu’une fois il eut 80 invités. Il pria pour qu’Allah fasse que la maison réservée aux invités soit toujours au complet.

Maulvi ‘Abdur Rahmān

À peu près deux ans avant son martyre, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) envoya à deux ou trois reprises Maulvi ‘Abdur Rahmān à Qadian. Lors de chaque visite, celui-ci resta pendant plusieurs mois en la compagnie du Messie Promis et Imam Al-Mahdi (a.s). Il eut donc l’occasion d’apprécier pleinement les enseignements de l’Islam et la véracité du Messie Promis (a.s). À cette même époque, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) publia des livres réfutant les notions de Djihād (la Guerre Sainte) tel que préconisaient les musulmans non-ahmadis. À la fin de l’une de ses visites, après avoir quitté Qadian, Maulvi ‘Abdur Rahmān rencontra, par pure coïncidence, un ahmadi, Khwaja Kamaluddin. Ce dernier avait publié une revue où il condamnait le Djihād armé. Maulvi ‘Abdur Rahmān fut tellement impressionné par ces notions qu’une fois arrivé à Kaboul il en discuta ouvertement. Il dit qu’il n’était pas permis de faire la guerre sainte aux anglais alors qu’ils assuraient la paix et la protection des millions de musulmans qui vivaient en paix et parfaite harmonie avec leurs autres sujets sur le territoire indien.

Ces déclarations parvinrent aux oreilles de l’Emir qui entra dans une rage folle et fit arrêter le Maulvi Saheb. Après des interrogations, on s’aperçut qu’effectivement Maulvi ‘Abdur Rahmān était le disciple du Messie Promis (a.s) qui s’opposait farouchement à la notion de guerre sainte par la violence. Par conséquent, on l’étrangla en prison, de la façon la plus odieuse, avec un foulard. « In-nā lil-lāhi wa in-nā ileïhi rādji’oune » Maulvi ‘Abdur Rahmān (r.a) devint donc le premier martyr de l’Ahmadiyya en Afghanistan.

Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) à Qadian

En octobre 1902, tandis que la période de Hadj s’approchait, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) demanda au roi la permission d’aller faire le pèlerinage à la Mecque. Non seulement le roi lui accorda cette permission mais il lui offrit aussi une somme importante pour couvrir ses frais. À l’heure du départ, le roi l’accompagna à quelque distance de la ville et là, lui souhaita bon voyage.

Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a), accompagné de ses disciples, arriva à Lahore en octobre 1902. Très vite, ils se rendirent compte que le gouvernement Ottoman avait imposé certaines limitations sur les Hadjis en provenance de l’Inde en raison de l’épidémie de la peste qui s’était répandue dans le pays. Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) décida donc de saisir cette occasion pour aller visiter Qadian. Avec ses deux compagnons, il marcha de Batala jusqu’à Qadian. Une fois arrivés, ils récitèrent une prophétie du Saint Coran : « Ils viendront à toi à pied, et sur tout chameau maigre, et par tous les chemins éloignés et encaissés » (Al-Hadj : 28)

Ils allèrent d’abord chez Hadrat Maulvi Nur-ud-Dīn (r.a). Rien dans la tenue vestimentaire de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) ni son attitude ne démontraient qu’il était un illustre personnage de sorte que Hadrat Maulvi Nur-ud-Dīn (r.a) ne soupçonna à aucun moment qu’il était en présence de l’éminent érudit. Il demanda: « Comment se porte Sahibzada Abdul Latif ? » Hadrat Syed Abdus Sattar Shah lui répondit: « Il est assis juste à côté de vous! » Sur ce, Hadrat Maulvi Nur-ud-Dīn (r.a) se leva et embrassa affectueusement Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a). Ils rencontrèrent le Messie Promis (a.s) après la salāt de Zohr et ce même après-midi, ce dernier prit les dispositions nécessaires pour assurer le confort des visiteurs.

Séjour à Qadian

Pendant son séjour à Qadian, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) accompagna souvent le Messie Promis (a.s) dans sa marche quotidienne les après-midi. À son retour, alors que le Messie Promis (a.s) retournait dans ses appartements, Hadrat Sahibzada (r.a) attendait un moment avant de secouer ses vêtements. Lorsqu’on lui demanda pourquoi il agissait ainsi, il répondit qu’il ne désirait pas se montrer irrespectueux envers le Messie Promis (a.s) en secouant ses vêtements avant lui. En attendant un moment, il supposait que le Messie Promis (a.s) aurait déjà secoué les siens.

Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) raconte que lors de la première visite de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) à Qadian, il lui demanda comment il arriva à se convertir à l’Ahmadiyya. Sur ce le vénérable sage lui répondit : « Avant tout, c’est le Saint Coran qui m’a guidé vers vous. » Il ajouta qu’il avait profondément réfléchi sur ce sujet et qu’en voyant l’état de dégradation des musulmans, il était arrivé à la conclusion que l’heure de la venue du Messie était arrivée. C’est alors qu’il entendit parler d’une personne de la province du Pendjab qui se disait être le Messie Promis. Il parvint, avec beaucoup de difficulté, à se procurer les livres du Messie Promis (a.s) et commença à les étudier attentivement avec un esprit ouvert. Il vérifia toutes les déclarations du Messie Promis (a.s) en se basant sur le Saint Coran et constata que chaque parole du Messie Promis (a.s) était soutenue par la Parole de Dieu. Il se pencha ainsi de plus en plus vers l’Ahmadiyya.

Pendant son séjour à Qadian, l’amour que Hadrat Abdul Latif (r.a) portait au Messie Promis (a.s) ne fit que grandir. Il apprit beaucoup sur la religion et fut témoin de nombreux signes en faveur du Messie Promis (a.s). Parfois, lorsqu’il était en compagnie du Messie Promis (a.s), il lui massait légèrement les jambes.

Hadrat Maulana Ghulam Radjéki (r.a) raconte qu’il était à Qadian en même temps que Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a). Il occupait la chambre juste à côté de la sienne. Il raconte que lorsque Hadrat Sahibzada (r.a) n’était pas en compagnie du Messie Promis (a.s) ou à la mosquée pour prier, il restait chez lui à réciter le Saint Coran et qu’il parlait rarement aux autres.

Départ de Qadian

Hélas, l’heure de la séparation arriva. Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) avait obtenu un congé de six mois auprès de l’Emir Habibullah Khan. Il était l’heure de retourner en Afghanistan. Plusieurs personnes tentèrent de le dissuader de rentrer au pays car à plusieurs reprises, il avait eu des révélations et des visions lui indiquant qu’il y serait martyrisé. A quoi il répondit: « Non ! La terre de Kaboul a soif de mon sang et il a été décrété que mon sang sera versé en Afghanistan. »

Habibullah Khan

Habibullah Khan (3 juin 1872 – 20 février 1919) fut l’Emir de l’Afghanistan de 1901 à 1919. Il était le fils aîné de l’Emir Abdur Rahman Khan. Habibullah Khan fut assassiné en février 1919 lors d’une partie de chasse dans la province Laghman.

À l’heure du départ, le Messie Promis (a.s) accompagna Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) à quatre ou cinq kilomètres hors de Qadian. Lorsqu’il lui fallut partir, ce dernier se jeta aux pieds du Messie Promis (a.s) en sanglotant. Le Messie Promis (a.s) lui dit : « Je vais prier pour vous. Maintenant relevez-vous. » Les larmes coulaient des yeux du Messie Promis (a.s) tandis que Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) restait toujours prostré à ses pieds. Alors le Messie Promis (a.s) lui dit: « Sahibzada Sahib, je vous ordonne de lâcher mes pieds et de vous relever! » Un ordre était un ordre. Il se releva immédiatement et le Messie Promis (a.s) l’étreignit longuement. Ensuite Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) se mit en route, le cœur lourd.

Retour à Kaboul

Alors qu’il était encore en territoire britannique, avant d’entrer en Afghanistan, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) écrivit une lettre au brigadier Muhammad Hussein où il donna des explications sur les raisons pour lesquelles il ne s’était pas rendu à la Mecque pour le pèlerinage comme prévu. Il lui demanda ainsi de parler de cette affaire au roi à un moment opportun. Or, lorsque le brigadier Mohammad Hussein reçut cette lettre, il la rangea discrètement et ne la présenta pas au roi. Toutefois, son assistant la vola et la présenta à l’Emir. Ce dernier fit appeler immédiatement le brigadier et lui demanda s’il avait reçu une lettre du Sahibzada. Terrorisé par la colère de l’Emir, le brigadier nia avoir reçu de lettre. De son côté, ne recevant aucune réponse du brigadier, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) commença à s’inquiéter. Il envoya donc, quelques jours après, une autre lettre adressée cette fois-ci à Mohammad Hussein Kotwal par la poste.

Toutefois, la lettre fut interceptée par le directeur de la poste qui l’envoya à l’Emir. Ce dernier eut recours, alors, à une ruse perfide. Il envoya à Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) une lettre très cordiale et très encourageante où il l’invita à se rendre à Kaboul sans aucune crainte. Il lui donna de plus la garantie qu’il suivrait son exemple si ce dernier parvenait à lui prouver la véracité du Messie Promis (a.s). Ayant reçu cette lettre, Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) se rendit donc à Kaboul. Ceux qui virent passer Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) affirment qu’il montait à cheval et qu’il était escorté par huit cavaliers du roi. Plusieurs personnes de la ville les suivirent. Toute la ville était au courant du fait que l’Emir avait trompé Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a).

L’emprisonnement

Lorsque Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) arriva au palais et se présenta au roi, ce dernier était de fort mauvaise humeur. Le roi lui dit avec malveillance de ne pas s’approcher de lui car il sentait mauvais. Ensuite, il donna l’ordre pour qu’on arrête Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a), et le fit jeter dans la prison du palais. Il donna aussi l’ordre pour qu’on enchaînât le prisonnier avec le « Ghargharaab » qui était une chaîne en fer de 70 kilos. On passa cette chaîne autour des reins et du cou du prisonnier. On lui passa aussi les menottes et on lui attacha des boulets de 8 kilos à chaque pied.

Selon les différents rapports reçus, il fut ainsi retenu en captivité pendant une période de soit un mois et demi ou de 4 mois. (Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) souligne que cette différence n’est pas vraiment importante car les faits restent les mêmes.) Pendant cette période, les hommes de l’Emir vinrent le voir régulièrement pour lui promettre la liberté s’il renonçait à sa foi et s’il déclarait que le Messie Promis (a.s) était un menteur. Or, à chaque fois, il refusa catégoriquement et donna la même réponse. Il dit : « Je suis un homme instruit. J’ai eu la vraie connaissance. Je peux différencier entre la vérité et le mensonge.

Après des recherches approfondies, j’ai trouvé la vérité et je crois sincèrement qu’il est le Messie Promis (a.s).» Il ajouta : « Je suis pleinement conscient que ma foi me coûtera ma vie et mettra la vie de ma femme et de mes enfants en danger mais ma foi m’est plus importante que ma vie et toutes relations mondaines. » Il serait pertinent de faire ressortir qu’il n’était pas dans l’habitude des rois de Kaboul de négocier avec leurs prisonniers, de leur offrir la liberté sous certaines conditions. Le cas de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) était toutefois différent car il n’était pas un homme ordinaire mais était quelqu’un qui occupait une place très importante en Afghanistan et avait des milliers de disciples. Il était considéré comme le chef des religieux de tout le pays.

Le débat

Après sa période de captivité, l’Emir fit amener le vénérable sage à la cour et lui promit honneur et liberté s’il reniait sa foi. Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) lui répondit fermement que les épreuves et les tortures des dirigeants mondains arrivaient toujours à leur terme alors que la colère de Dieu était, elle, éternelle. Par ailleurs, il se dit prêt à tenir un débat avec ceux qui l’accusaient d’apostasie. Il ajouta que si les mollahs arrivaient à prouver qu’il avait tort dans ses croyances, il serait alors prêt à accepter n’importe quelle punition qu’on lui infligerait. Le roi était très favorable à une telle requête.

Le débat eut lieu dans la mosquée royale. Le roi nomma Khan Moullah Khan et huit autres mollahs pour débattre avec Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a). De plus, il nomma un docteur de Lahore, un farouche opposant à la communauté Ahmadiyya, pour arbitrer le débat.

Une grande foule s’était réunie dans la mosquée. On annonça que le débat serait tenu en écrit. Il commença à sept heures du matin et prit fin à quinze heures. Pendant tout le long du débat huit soldats, armés d’épées, se tenaient debout derrière Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a). À la fin du débat on lui demanda : « Et si cet homme de Qadian était vraiment le Messie Promis, alors qu’avez-vous à dire à propos du Prophète Issa (Jésus Fils de Marie) (a.s) ? Est-ce qu’il retournera en ce monde ? » Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) répondit d’une voix claire et digne que le Prophète Issa (a.s) était mort et ne retournerait jamais en ce monde. Sur ce les Maulvis commencèrent à l’insulter et à l’injurier. Ils déclarèrent : « De quelle autre preuve avez-vous encore besoin pour prouver son apostasie ? » Ils écrivirent alors avec rage le verdict d’apostasie contre Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a). Ce dernier fut ensuite reconduit en prison, enchaîné.

Dans la soirée, on envoya le verdict au roi mais le fait de ne pas divulguer le contenu du débat ni au roi ni au public démontre clairement que les mollahs étaient complètement impuissants face aux arguments solides avancés par Hadrat Sahibzada (r.a). L’Emir confirma donc le verdict sans même chercher à prendre connaissance du contenu du débat.

Le verdict d’apostasie

Le lundi suivant, l’Emir fit amener Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) au Salām Khāna, (salle des conférences). À cette occasion beaucoup de gens s’étaient rassemblés à la cour du roi. L’Emir lui demanda : « Maintenant que le verdict d’apostasie a été prononcé contre vous, est-ce que vous vous repentez ou êtes-vous prêt à en subir les conséquences ? » Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) répondit : « Jamais je ne pourrai renoncer à la vérité. Est-ce que je devrais accepter le mensonge par crainte pour ma vie ? Jamais je ne ferai cela. » L’Emir fit de son mieux pour le persuader de renier sa foi avec des promesses de liberté et de faveurs mais Hadrat Sahibzada (r.a) les rejeta toutes en disant: « Jamais je ne renoncerai à la vérité. » Puis il déclara à haute voix qu’il se relèverait six jours après son exécution.

Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) déclare dans le livre Tadhkiratush-Shahādataïn qu’il croit de tout cœur que Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) avait émis cette déclaration suite à des révélations divines. Il voulait dire que les anges lui avaient donné la bonne nouvelle qu’il se relèverait avant le septième jour. Notons que les martyrs tués dans le chemin d’Allah sont relevés après quelques jours seulement. Le Saint Coran nous dit :

« Ne pensez pas que ceux qui ont péri pour la cause d’Allah sont morts. Non, ils sont vivants, dans la présence de leur Seigneur et reçoivent des présents de Lui. » (3 : 170)

Le roi écrivit alors la sentence de mort du prisonnier : il serait exécuté par lapidation. Cette sentence fut accrochée à son cou. Le roi ordonna qu’on perçât un trou au nez du prisonnier. On passa une corde et on le tira ainsi jusqu’au lieu où il allai être exécuté. Des milliers de gens étaient venus assister à cette scène. Arrivé à l’endroit indiqué, on enterra Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) jusqu’aux reins. L’Emir lui dit à nouveau : « Si vous déclarez que le messie de Qadian est un imposteur, je peux encore vous sauver. Ceci est votre dernière chance. Prenez pitié de vous-même ainsi que de votre famille ! » Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) répondit: « Dieu m’en garde. Je ne renoncerai jamais à la vérité. Cette vie ne vaut pas grand chose et ma famille ne me sera d’aucune utilité. Je ne peux pas renoncer à la vérité à cause d’eux. Je mourrai pour ma foi ! » En entendant cette déclaration, les religieux crièrent qu’il était un Kafir et qu’il devait être immédiatement lapidé.

Le martyre de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a)

L’Emir, son frère Nasrullah Khan, et Abdul Ahad, le chef Qadi (juge), étaient à cheval alors que le reste de la foule y était venu à pied. Lorsque Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) refusa l’offre du roi en déclarant que sa foi lui était plus précieuse que la vie, il récita les versets suivants du Saint Coran : « Notre Seigneur, ne permets pas à nos cœurs de se pervertir après que Tu nous aies guidés, et accorde-nous Ta miséricorde ; en vérité, Toi seul es le Pourvoyeur le plus Gracieux. » (Le Saint Coran, chapitre 3, verset 9)

 Nasrullah Khan

Nasrullah Khan (1874 – 1920) se proclamma Emir de l’Afghanistan après l’assassinat de son frère Habibullah Khan. Il régna pour une semaine avant d’être détrôné par Amanullah Khan, le troisième fils de Habibullah Khan. Nasrullah Khan fut emprisonné à vie et fut assassiné un an plus tard en prison.

L’Emir ordonna au chef Qadi de lancer la première pierre car c’était lui qui était le plus véhément dans la condamnation de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) comme apostat. Le Qadi répliqua que c’était au roi de lancer la première pierre. Cependant celui-ci insista que c’était à lui de lancer la première pierre car non seulement il était le chef de la Charia mais que c’était son verdict qui allait être exécuté.Le chef Qadi descendit alors de cheval et lança la première pierre sur la pauvre victime. Il lui infligea une blessure mortelle à la tête. Ensuite le roi lança la deuxième pierre et la foule suivit leur exemple. Quelques minutes après, le corps du martyr fut complètement enseveli sous un tas de pierres.

Il est à noter qu’avant sa lapidation, Hadrat Sahibzada Adbul Lateef (r.a) récita le verset 102 de la sourate Yusuf: « […] Tu es mon Protecteur dans ce monde et dans l’Au-Delà. Fais que la mort me vienne alors que je suis dans un état de soumission à Ta volonté et rassemble-moi avec les justes. » Puisque Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) avait déclaré qu’il se relèverait après six jours, avant de retourner au palais, l’Emir donna l’ordre qu’on surveillât le corps du martyr.

Ainsi se réalisait une prophétie de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) qui avait été publié 23 ans auparavant dans le livre Barāhīne-i-Ahmadiyya. Dans une longue révélation Allah avait informé Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) que deux chèvres de sa communauté seraient exécutées. Cette prophétie s’appliquait sans aucun doute à Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) et à Maulvi ‘Abdur Rahmān (r.a).

Dans le livre Tadhkiratush-Shahādataïn, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) ajoute que dans la révélation mentionnée, Allah a qualifié la mort de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) comme étant des plus tristes mais que ce martyre contenait toutefois de nombreuses bénédictions qui apparaîtraient après. La terre de Kaboul cependant, souffrirait des conséquences de cet horrible assassinat.

Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) déclare dans ce même livre : « Ô misérable terre ! Tu es condamnée aux yeux d’Allah car sur ton sol a été commis ce crime odieux. » Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) avait averti ceux qui complotaient contre lui qu’Allah ne leur pardonnerait pas cet acte monstrueux. Il déclara qu’il ne craignait pas pour sa vie mais qu’il leur donnait un avertissement : la terre de Kaboul serait maudite et sujette à toutes sortes de calamités.

La vision du Messie Promis (a.s)

Par ailleurs, dans une vision, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) vit qu’une branche large et verte d’un cyprès de son jardin avait été coupée et que quelqu’un le tenait dans sa main. Ensuite il entendit quelqu’un dire : « Plante cette branche dans la terre près de ma maison où elle a été coupée. Elle poussera à nouveau. » Le Messie Promis (a.s) reçut aussi la révélation suivante : « Coupé de Kaboul et venu directement à nous.» Il l’interpréta ainsi : « Le sang du martyr a été versé mais qu’il se multipliera tout comme une graine, avec le temps. De cette même manière notre communauté croîtra beaucoup en Afghanistan. »

La nuit où Hadrat Abdul Latif (r.a) fut martyrisé, une tempête de poussière d’une très forte intensité souffla sur Kaboul. Elle souffla tellement fort que la population de Kaboul commença à dire qu’un sage innocent avait été tué et que la tempête était sûrement un signe de la colère d’Allah. Et ce ne fut pas tout. Le jour suivant une épidémie de choléra s’abattit sur Kaboul et se répandit à une telle vitesse que les gens reconnurent en cette calamité la colère d’Allah contre le crime perpétré. Des milliers de gens périrent dans cette épidémie. Un bon nombre de la famille de l’Emir succomba à cette maladie ainsi que beaucoup de gens influents.

Tous ceux qui avaient participé à la mort de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) connurent d’une façon ou d’une autre une fin terrible. Mian Ahmad Nur raconta que le corps de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) avait été laissé sous le tas de pierres pendant 40 jours à l’endroit exact où il avait été lapidé. Pendant la nuit, après ces 40 jours, Mian Ahmad Nur et ses compagnons allèrent secrètement retirer le corps du martyr et l’emmenèrent en ville. Ils couraient le risque de se faire prendre par les hommes de l’Emir mais comme l’épidémie de choléra faisait rage et que chacun était occupé par ses propres soucis, ils purent donc observer les rites funéraires selon les traditions islamiques et enterrer le corps au cimetière.

Par ailleurs, Mian Ahmad Nur raconte que, lorsqu’ils retirèrent le corps de Hadrat Sahibzada Abdul Latif (r.a) sous les pierres, ils furent tous très surpris par le parfum qui se dégageait du corps du martyr.

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Le Muslih Maw’ud (Réformateur Promis) de la Jama’at Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org/ahmadiyya-reformateur-muslih-califat/ Thu, 11 Feb 2010 15:26:18 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/ahmadiyya-reformateur-muslih-califat/ Evoquant l’accomplissement de la prophétie concernant le Muslih Maw‘ud (Réformateur Promis), le deuxième Calife de la communauté Ahmadiyya raconte son avènement et sa mission.

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Quand mourut, en 1908, le fondateur du Mouvement Ahmadiyya, ses adversaires déclarèrent que le Mouvement allait mourir d’une mort naturelle. La communauté Ahmadiyya, comme un seul corps, selon les principes islamiques, s’est réunie et a élu feu Mawlvi Nur-ud-Dīn (r.a) comme le premier Calife. Lors de cette première période du califat (de 1908 à 1914), quelques membres de la communauté, influencés par la pensée occidentale, se mirent à être très critiques à l’égard de l’institution du Califat. Leurs opinions eurent le soutien d’une certaine section de la communauté, avec comme résultat que quand mourut le premier Calife en 1914, ce groupe a remué ciel et terre afin d’abolir totalement l’institution du Califat. Moi qui suis le fils d’Ahmad, le Messie Promis (a.s) et fondateur de la communauté Ahmadiyya, n’avais alors que 25 ans et j’étais entièrement dépourvu de toutes ressources matérielles.

L’organisation exécutive de la communauté était sous le contrôle des membres de cette section qui s’était révoltée contre l’institution du Califat. Une très large majorité des membres de la communauté présents à Qadian – un groupe décrit comme « la populace » par ceux qui se rebellaient contre le système – ont montré leur détermination à maintenir l’institution du Califat et ils insistèrent que je devais personnellement prendre charge des responsabilités de l’administration du Califat. J’acceptais dans ces circonstances l’allégeance des membres de la communauté au titre de deuxième calife et en cette capacité je commençais à servir la communauté, l’Islam et l’humanité. Puisque la majorité de ceux qui étaient considérés comme les tenants des postes de responsabilité étaient opposés à l’institution du Califat, la communauté faisait ainsi face à une crise. La dissolution et la désintégration de la communauté n’étaient, pour les spéculateurs non ahmadis, qu’une question de jours.

A ce moment d’incertitude, Allah me révéla qu’Il viendrait à mon aide, me donnerait la victoire, créerait la dissension au sein de mes puissants adversaires et les éparpillerait. Se manifesta alors un grand miracle. La majorité de ceux considérés comme étant des gens éduqués et d’expérience de la communauté désertèrent le Mouvement dans ses heures les plus sombres. Ceux considérés comme les hommes influents et de valeur se retirèrent et tout contact fut coupé avec eux. Ceux qui s’étaient révoltés contre le Califat se mirent à proclamer que puisque la direction des affaires de la communauté avait été mise entre les mains d’un jeune sans expérience, le Mouvement allait bien vite se désintégrer. Allah – Celui Qui révéla le Saint Coran, Qui est le Créateur de l’univers spirituel et matériel – avait révélé à Hadrat Mirzā Ghulam Ahmad (a.s), le Messie Promis et le Mahdi, qu’au cours d’une période de neuf ans à partir de 1884 il aurait un fils, qui de par Sa grâce, serait connu aux plus lointains confins de la terre. Que ce fils deviendrait, à travers la propagation de l’Islam, l’instrument de la remise en liberté des opprimés et redonnerait vie à ceux qui étaient spirituellement morts. Chaque aube apporta dans son sillage de nouveaux facteurs qui contribuèrent à mon succès et chaque crépuscule laissa des éléments qui précipitèrent la chute de mes adversaires. Allah fit de moi l’instrument de la diffusion de l’Ahmadiyya aux quatre coins de la terre. A chacun de mes pas, Il m’a béni en me guidant et en de nombreuses occasions j’eus le privilège de Ses révélations.

Vint alors le jour quand Il me révéla que j’étais le fils promis du Messie et Imam Al-Mahdi – les nouvelles de cet avènement avaient été proclamées par mon père en 1884, soit cinq ans avant ma naissance. A partir de cet instant le volume de l’aide divine s’amplifiait davantage et aujourd’hui les missionnaires ahmadis sont en train de livrer les batailles de l’Islam sur tous les continents. Le Saint Coran, qui aux mains des musulmans, était un livre fermé est redevenu un livre ouvert à l’humanité grâce à Dieu, par l’entremise des bénédictions du Saint Prophète (s.a.w) et grâce aux contributions du Messie Promis (a.s).

Je suis le récipiendaire de nouvelles sources de connaissances – lorsqu’un enseignement ou une doctrine contenu dans le Saint Coran devient la cible des critiques sur la base d’un développement scientifique, Allah me révèle la réplique appropriée tirée du Livre Sacré. Les ahmadis ont été choisis pour être l’instrument à porter haut la bannière du Saint Coran. Puisant notre foi et notre certitude des paroles et des révélations de Dieu, nous démontrons la supériorité du Saint Coran au monde. En dépit de nos ressources limitées, l’assurance nous est donnée que la supériorité du Saint Coran sera solidement établie ; l’opposition la plus sévère sera anéantie. Le soleil peut dévier de son orbite, les étoiles peuvent se déplacer, la terre peut cesser de tourner, rien et personne ne peut maintenant faire obstacle à la victoire de l’Islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). La suprématie sera une fois de plus établie. Les hommes se détacheront de l’adoration des hommes et des dieux qu’ils auront façonnés de leurs propres mains et ils se soumettront à l’adoration du Dieu Unique.

Bien que la tendance de la société humaine paraisse se pencher vers des directives opposées aux enseignements coraniques, le royaume de l’Islam sera rétabli si fermement que personne ne pourra ébranler ses fondations. Allah a semé une graine dans le désert de ce monde que Satan a rendu stérile et je proclame que cette graine germera et se transformera en un arbre qui portera des fruits en abondance. Les âmes qui aspirent à s’élever haut et qui sont animées du désir de s’unifier à Dieu se réveilleront, elles tourneront leurs dos au matérialisme et elles seront poussées par cette passion de pouvoir se poser sur les branches de cet arbre.

Disparaîtront le chaos et les difficultés. Le royaume de Dieu sera rétabli sur terre et l’amour du Créateur deviendra une fois encore le plus merveilleux trésor de l’homme. Cette révolution inaugurera une ère nouvelle de paix et de discipline. Toutes tentatives de faire obstacle à cette paix et d’encourager l’indiscipline seront vouées à l’échec.

(Source : Commentaire du Saint Coran par Hadrat Mirzā Bashīr-ud-Dīn Mahmūd Ahmad – publié dans Le Message de l’Ahmadiyya – février 1997)

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Accomplissements du deuxième Calife de la Communauté Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org/ahmadiyya-calife-deuxieme-reformateur-promis/ Thu, 11 Feb 2010 15:17:03 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/ahmadiyya-calife-deuxieme-reformateur-promis/ Hadrat Mirzā Bashīr-ud-Dīn Mahmūd Ahmad, Khalīfatul Masīh II, était le fils promis du Hadrat Mirzā Ghulam Ahmad (as), Messie Promis et Imam Al Mahdi. Sa naissance accomplissait la glorieuse prophétie de ce dernier, notamment qu'il aura un fils dont les qualités seraient transcendantes.

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Hadrat Mirzā Bashīr-ud-Dīn Mahmūd Ahmad fut élevé à ce poste de Khalīfatul Masīh (Calife succédant au Messie Promis) à l’âge de vingt-cinq ans et par la grâce d’Allah son califat fut couronné de succès. Avec des fonds très limités, il propulsa la communauté à des sommets extraordinaires. Parmi ses nombreux accomplissements, soulignons le lancement du Tahrik-e-Jadid et du Waqf-e-Jadid, qui ont été les outils pour l’établissement de la communauté dans le monde, l’organisation des associations auxiliaires au sein de la djama’at pour le renforcement des liens de fraternité entre les membres et la mise sur pied des programmes pour inculquer en eux des valeurs morales et spirituelles.

Comme au temps de Hadrat ‘Umar (r.a), le deuxième Calife réintroduisit le « Majlis-Shura » pour la bonne gouvernance des affaires de la communauté et il mit sur pied le « Qada Board », une système judiciaire pour permettre aux membres de régler dignement et économiquement leurs litiges selon les règles la shariah islamique. Il institua la « Jalsa Seerat-un-Nabi » et les « Religious Founders’ Day » afin de célébrer dignement le message et les traits de caractère du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et ceux des fondateurs des grandes religions de ce monde.

Lors de son califat, Hadrat Khalīfatul Masīh II fit montre d’une connaissance très pointue des problèmes sociaux et politiques de son temps et il dirigea de main de maître l’émigration des Ahmadis vers le Pakistan lors de la partition de l’Inde en 1947. Partant de rien, il créa en un lieu inhospitalier la ville de Rabwah, devenue aujourd’hui le centre de la djama‘at musulmane Ahmadiyya internationale.

Diagnostiqueur pieux et éminent des éternelles vérités, le deuxième Calife se révéla par ses innombrables écrits être une fine plume, un auteur émérite. Son chef-d’oeuvre fut le « Tafsir-e-Kabir » – un minutieux commentaire du Saint Coran de dix milles pages contenant un exposé ésotérique, une analyse profonde de milliers de vérités spirituelles dont un grand nombre n’avait jamais été présenté avant. Son califat, qui s’étala sur une période de cinquante deux ans, fut sans aucun doute une période glorieuse de l’Islam et de l’Ahmadiyya. En dépit de ses nombreux engagements, il était constamment sur la brèche pour l’amélioration des activités quotidiennes de la djama’at à un très haut niveau et celle du « Tabligh » (l’exercice de la diffusion du message de l’Islam) en particulier.

Pour arriver à ses fins, il eut recours à ses grands talents d’organisateur, aux conseils de son entourage et à ses supplications divines. Hadrat Mirzā Bashīr-ud-Dīn Mahmūd Ahmad (r.a), Khalīfatul Masīh II, fut le Calife approprié pour un monde en pleine mutation.

(Source : Le Message de l’Ahmadiyyat – Septembre 2003 – publié à l’Ile Maurice)

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