Sermons 2017

Bonnes oeuvres et réforme morale

Dans son sermon du 25 août 2017, Sa Sainteté le Calife a évoqué la nécessité pour le croyant d’accomplir des actes méritoires en toute sincérité et de se consacrer à sa réforme morale.

 Sermon du vendredi 25 août 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Kalrsruhe lors de la Jalsa Salana de l’Allemagne. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Nous sommes réunis ici aujourd’hui afin de participer à la Jalsa Salana. Chaque ahmadi sait que nous ne sommes pas ici pour nous amuser ou pour quelque objectif mondain. Nous sommes présents ici pour progresser dans notre spiritualité en participant aux différents programmes et en profitant de cette atmosphère adéquate pour ce but. Nous sommes ici afin d’augmenter notre connaissance, afin de progresser dans notre foi, afin d’accroître la connaissance de notre doctrine, afin d’améliorer notre conduite, afin d’adopter la Taqwa davantage et afin de pouvoir davantage nous acquitter de nos devoirs envers Allah et Ses créatures.

Un non-ahmadi pourra dire qu’il ignore les droits d’Allah et de Ses créatures, mais un ahmadi ne peut en aucun cas affirmer cela car régulièrement on lui fait des rappels à ce propos. Le Messie Promis (a.s.) nous a fait une grande faveur en laissant derrière lui un grand trésor de conseils, trésor qui ne tarira pas. Souvent, une personne pense avoir entendu ou lu un certain passage, mais lorsqu’elle le lit ou l’entend de nouveau, des points originaux lui viennent à l’esprit. Ensuite, l’ahmadi qui prête le serment d’allégeance a aussi l’occasion de lire un résumé de ses droits et devoirs dans les conditions de la bai’ah rédigées par le Messie Promis (a.s.). Il ne faut donc pas oublier le but pour lequel nous sommes ici et de toujours l’avoir en mémoire lors de ces Jalsas. Je vais à présent vous présenter quelques écrits du Messie Promis (a.s.).

En expliquant que les croyances ont un effet sur les actions, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les préceptes de l’islam sont divisés en deux parties : la première, c’est de n’associer aucun partenaire à Dieu et de Lui vouer une obéissance indéfectible en guise des faveurs qu’Il nous a octroyées. Celui qui désobéit à Allah, le Seigneur et le Bienfaiteur, est un Satan. »

Dieu nous a comblés tellement de fois de Ses faveurs : celui qui ne suit pas Ses directives, sera parmi les désobéissants. Il sera un suppôt de Satan et non un serviteur du Dieu Gracieux. Il déclare : « La deuxième partie, c’est de reconnaître les droits des créatures [de Dieu] et ensuite de s’acquitter de ces droits du mieux de ses capacités. » Il déclare : « Des nations ont été détruites pour avoir commis de grands péchés tels que l’adultère, le vol, la médisance, la tromperie. D’autres uniquement pour n’avoir commis qu’un seul péché. Mais comme cette Oummah est appréciée par Dieu, » – les musulmans sont aimés par Dieu – « Il ne les détruit pas, sinon il n’y a pas un seul péché dans lesquels les musulmans ne sont pas impliqués. »

Or, quel est le péché que les musulmans n’ont pas commis aujourd’hui ?

Il a déclaré qu’ils s’adonnent à toutes les transgressions. Il dit : « Chacun a inventé son propre dieu ; l’unicité de Dieu a disparu. » C’est dire qu’ils se sont perdus dans ce bas monde. Ils se sont complètement voués à ce monde et aux matérialistes.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La réalité est que lorsque la croyance est bonne, les actions qui en découlent seront bonnes elles aussi. »

Si les doctrines sont correctes, si on est certain de leur exactitude et si l’on a de bonnes intentions, des bonnes œuvres s’ensuivront. Il déclare : « Celui qui possède une croyance vraie sans aucun défaut et qui n’associe personne avec Dieu accomplira de bonnes œuvres automatiquement. Étant donné que les musulmans ont délaissé leurs vraies croyances, ils ont pris l’antéchrist pour Dieu. » Nous voyons dans le monde d’aujourd’hui que même les grandes puissances ont pris pour dieu les forces de ce monde : elles se prosternent devant celles-ci. C’est un fait constaté partout dans le monde. Tous sont dans ce même lot, qu’il s’agisse d’individus ou d’États musulmans.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ils accordent à l’antéchrist tous les attributs divins : quelle est donc la faute de celui qui le considère Dieu ? Vous qualifiez le Dajjal de Dieu. Or Dieu veut qu’il y ait une réforme de croyance et de conduite et qu’il n’y ait pas de conflit entre les deux. C’est pourquoi il est primordial de marcher sur le droit chemin. »

Il déclare : « Dieu m’a informé maintes fois que tous les bienfaits se trouvent dans le Saint Coran. L’enseignement divin est que Dieu est unique et sans partenaire. Ce que le Saint Coran a stipulé est vrai. »

Cherchez,  car tous les bienfaits se trouvent dans le Saint Coran et acquittez-vous de Ses droits et des droits de Ses créatures.

Nous nous acquitterons de nos devoirs envers Dieu uniquement si nous croyons en Son unicité et si nous Lui vouons une obéissance indéfectible.

Reconnaître Dieu et comprendre la véritable signification de la prière et de l’adoration sont les buts de la communauté [du Messie Promis (a.s.)] et l’objectif de celui qui lui prête le serment d’allégeance.

Le Messie Promis (a.s.) déclare [toutefois] dans ce cadre : « Celui qui a recours uniquement aux supplications et n’utilise pas les moyens de ce monde est dans l’erreur. De même, celui qui a recours uniquement aux moyens terrestres est un incroyant. » Si quelqu’un prie mais ne fait pas d’efforts et n’utilise pas les moyens de ce monde, alors que Dieu lui a ordonné de le faire, il est fautif et il est dans l’erreur. De même, celui qui utilise uniquement les moyens de ce monde et ne prie pas est un incroyant.

« Utiliser les moyens mondains en sus des supplications est ce que l’Islam enseigne. »

L’islam recommande l’usage des moyens matériels, de faire des efforts et d’user de toutes ses capacités et de toutes ses forces tout en suppliant Dieu ardemment. On doit se prosterner devant Dieu avec humilité et doit beaucoup prier car c’est Dieu qui fait fructifier les efforts et c’est uniquement lorsqu’on a recours à ces principes que l’on pourra qualifier cela « d’Islam » déclare-t-il.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « C’est pour cela que je vous demande afin de vous protéger du péché et de la négligence d’user des moyens de ce monde autant que vous pouvez et de prier jusqu’au bout de vos forces. C’est pourquoi la Fatiha, la toute première sourate du Saint Coran, mentionne ces deux aspects dans la prière : « c’est Toi seul que nous adorons, et c’est Toi seul que nous implorons au secours. » La supplication « c’est Toi seul que nous adorons » évoque le recours à ces mêmes moyens mondains. Elle a été placée en premier, affirmant que l’homme doit d’abord avoir recours aux moyens mondains. Mais ce faisant il ne doit pas négliger l’aspect de la prière mais doit plutôt avoir recours aux supplications avec les moyens de ce monde.

Il déclare : « Lorsque le croyant déclare Iyyaka na’boudou, c’est-à-dire, c’est Toi seul que nous adorons, alors soudain, il a cette pensée qui lui traverse la tête : « Qui suis-je pour adorer Allah le Tout-Puissant, si je ne profite pas de Sa grâce et de Ses faveurs ? »

Il y a des gens qui ont une grande confiance en eux-mêmes et pensent qu’ils sont de grands adorateurs et prient beaucoup. Cependant, cela est dû à la grâce d’Allah, le Tout-Puissant. Un vrai croyant pense que même être capable d’adorer est une grâce d’Allah, le Tout-Puissant.

Le Messie promis (as) déclare : « C’est pourquoi le croyant annonce immédiatement Iyyaka Nasta‘in (c’est Toi seul que nous supplions de nous venir en aide). C’est une question très subtile qu’aucune religion autre que l’Islam n’a comprise.

Le Messie promis (as) déclare :

« Ainsi, il est impératif selon l’Islam que celui qui y entre se conforme à ce principe. Il faut user des moyens, et face aux difficultés prier et demander aux autres de prier pour soi. Si l’une des deux ailes est faible, l’on ne pourra avancer. Par conséquent, il est nécessaire que tout Mou’min [croyant] adhère à ce principe. Mais en ces temps actuels, je constate que l’état des gens est tel que, bien qu’ils planifient et fassent des efforts, ils négligent complètement la prière. En fait, leur dépendance sur les moyens matériels a tellement augmenté que les moyens matériels du monde sont devenus leurs dieux et ils ridiculisent la prière comme si c’était une pratique inutile. La genèse de ce problème provient du fait que nous marchons dans le sillage de l’Occident et c’est un poison dangereux qui se répand dans le monde entier. »

Ici en Occident, les gens perdent la croyance en Dieu et le nombre des athées augmente considérablement. Cependant, les musulmans croient qu’en cela est caché le secret de leur réussite. Mais le résultat ne sera pas bon. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « C’est un poison dangereux qui se répand dans le monde, mais Dieu veut l’enlever et c’est pour cela qu’Il a établi cette communauté. »

Par conséquent, les ahmadis ne devraient pas être influencés par le monde, par les matérialistes et par ceux qui ne croient pas en Dieu. En fait, ils devraient les éclairer sur l’existence de Dieu et les informer à propos de l’islam véritable. Cela devrait être le devoir de chaque ahmadi. Le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Pour que le monde soit éclairé quant à l’existence de Dieu, sur la réalité de la prière et de son impact. »

Les gens croient que la prière ne comporte aucune réalité ; or un ahmadi doit être certains de ses effets. Il ne doit pas seulement croire fermement dans l’acceptation de la prière, mais il doit avoir fait l’expérience de l’acceptation de ses propres supplications. Chaque ahmadi doit essayer d’arriver à ce niveau et c’est uniquement après le développement de cet état que nos croyances seront renforcées. On ne suivra plus ces dieux temporaires ou artificiels, mais l’on reconnaîtra le vrai Dieu et l’on se prosternera devant Lui.

Le livre révélé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et sa propre pratique nous enseigne comment reconnaître le vrai Dieu et aussi comment atteindre le sommet de l’adoration de Dieu. Par conséquent, on ne peut pas acquérir une véritable compréhension de la réalité de la prière si l’on ne développe pas un lien véritable avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En ce qui concerne le but d’établir cette communauté et de son avènement, le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Si un membre de ma communauté l’ignore, alors qu’il sache le but pour lequel Dieu a établi cette communauté et sa mission. Il est faux de croire qu’en prêtant simplement la Bai’at on atteindra le salut ; et c’est pourquoi j’ai jugé nécessaire de mentionner le véritable objectif et ce que Dieu attend de nous. »

Accomplir la Bai’at ne suffit pas pour mériter le salut. Le Messie Promis (a.s.) déclare qu’il doit nous informer ce que Dieu exige exactement. Il explique : « Que l’on sache que simplement faire la Bai’at comme un rituel ou simplement m’accepter en tant qu’imam n’est certainement pas assez pour vous permettre d’atteindre le salut. Dieu, le Tout-Puissant, scrute les cœurs : Il ne se contente pas de simples paroles. »

Le Messie Promis (as) dit : « Dieu, le Tout-Puissant a mentionné à plusieurs reprises qu’il importe, dans un premier temps, de croire sincèrement que Dieu est Unique et sans partenaires. De plus, de croire fermement que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est un véritable prophète et que le Saint Coran est le livre de Dieu après lequel il n’y aura plus d’autre livre ou de Sharia (loi islamique) jusqu’au Jour du Jugement. C’est-à-dire qu’après le Saint Coran, il n’y a pas besoin d’un autre livre ou d’une  autre Sharia. Rappelez-vous bien que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le Sceau des Prophètes : c’est-à-dire qu’aucune nouvelle Sharia ou livre ne viendra après notre Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il n’y aura pas de nouveaux commandements et seul ce livre et ses commandements resteront.

Les termes Nabi et Rasoul qui apparaissent dans mes livres à propos de moi n’impliquent certainement pas qu’une nouvelle Sharia ou de nouvelles injonctions seront enseignées. En effet, cela signifie que le titre de Nabi est accordé à celui qui a été choisi par Dieu à un moment de nécessité et a qui Dieu a accordé l’honneur de Lui parler directement et qui a obtenu la connaissance des secrets de l’invisible de la part de Dieu. Cet envoyé est appelé Nabi non pas parce qu’il a été envoyé avec une nouvelle loi ou parce qu’il (que Dieu nous en préserve) abroge la loi du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) mais en fait, tout ce qu’il acquiert est en raison de son obéissance parfaite au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ; et sans faire cela il est impossible d’atteindre ce but.

En effet, lorsque le péché se répand et que l’humanité ne reconnaît pas la vraie foi et que tout ce qui reste n’est que la peau et les os, et que le monde est dépourvu du noyau et du cœur et que la force de leur croyance s’affaiblit et Satan augmente dans sa domination et son influence et la passion et la joie dans la foi n’existent plus, en ces temps, la pratique de Dieu est telle qu’Il envoie un de Ses serviteurs parfaits qui s’est entièrement immergé dans son dévouement envers Lui, et lui accorde ainsi l’honneur de Lui parler directement. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute: « Il m’a envoyé à cette époque, car de nos jours l’amour pour Dieu a diminué, bien qu’il semble généralement que les gens proclament « Il n’y a pas de Dieu excepté Allah » et [annoncent] leur croyance dans le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), tout en observant les prières et les jeûnes. Mais en réalité ils sont totalement dépourvus de spiritualité. De plus, leur pratique contraire aux actes méritoires témoigne que leurs intentions ne sont pas louables. »

Leur pratique est opposée aux bonnes œuvres et la majorité des musulmans sont dans ce même état.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « [ils font ces bonnes œuvres] uniquement par habitude. »

Certaines actions sont accomplies par rituel et par habitude. Ils ne sont pas conscients de leur esprit véritable et de leur réalité.

« Leurs actions n’ont même pas un iota de sincérité ou de spiritualité. Sinon pourquoi ces actions justes ne sont-elles pas accompagnées de bénédictions et de lumière spirituelle ? »

Si quelqu’un accomplit de bonnes œuvres tout en comprenant son essence véritable et pour faire plaisir à Dieu, ces dernières doivent alors avoir des résultats positifs et doivent apporter des bénédictions.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Rappelez-vous qu’à moins que de telles actions ne soient pas menées avec la sincérité du cœur et avec spiritualité, elles ne vous seront d’aucun profit et elles n’auront aucun effet sur vous. Les actions pieuses ne seront considérées comme telles que si elles ne sont pas corrompues. Le contraire du salih [juste] est le fasad [corruption]. Un homme juste est celui qui est exempt de toute sorte de déchéance et de corruption.

Celui dont les Salats sont corrompues et sont ternies par son ego, ne prie certainement pas Dieu le Tout-Puissant. Elles ne quittent pas le sol d’un seul empan parce qu’elles sont dépourvues du véritable esprit de sincérité et de spiritualité. Beaucoup de gens soulèvent cette objection et se demandent : Mais pourquoi avoir établi cette communauté ? »

Quelle était la nécessité pour le Messie Promis (a.s.) d’établir une nouvelle communauté ?

Le Messie Promis (as) ajoute : « De telles personnes disent que nous n’offrons pas les prières et que nous ne jeûnons pas. » Il déclare : « Ces personnes ne font que tromper les autres et il ne sera pas surprenant non plus que des ignorants tombent dans ce piège et déclarent, en s’alliant à ces personnes : « Pourquoi avoir créé de la division en établissant une communauté alors que nous prions déjà, nous jeûnons et nous récitons des prières ? » »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Rappelez-vous que de tels propos sont dus au manque de connaissances et de compréhension. Ce n’est pas à cause de moi. Si cette division a été créée, c’est Dieu le Tout-Puissant qui l’a créée. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Ce n’est pas moi qui ai fondé cette Jama’at. C’est Allah qui m’en a donné l’ordre et c’est Lui qui l’a bâtie. Si vous affirmez que j’ai semé la division, sachez que l’accusation retombera sur Allah et non sur moi. Allah est Celui qui a fondé cette communauté. Demandez-Lui pourquoi Il l’a créée.

La foi s’est affaiblie, voire elle a presque disparu. Allah souhaite insuffler l’esprit nouveau de la foi par l’entremise de cette communauté. Les critiques de ces pourfendeurs sont infondées et grotesques. Il ne faut point nourrir pareilles suspicions en son cœur. Si l’on réfléchit profondément à ce propos, l’on ne nourrira pas ces suspicions. »

Celles-ci prennent naissance quand on n’use pas de son intelligence.

« Celui qui se contente des apparences pour annoncer que les autres aussi sont musulmans connaîtra promptement la destruction en raison de ses suspicions. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « J’ai reçu des lettres à ce propos. »

Certains, même après lui avoir prêté allégeance écrivaient au Messie Promis (a.s.) à ce propos.

Il ajoute : « En apparence ils sont membres de notre communauté ; or ils affirment : « On nous a demandé : « Quelle est la raison d’être de cette Jama’at quand les autres musulmans, en apparence, prient, récitent la Kalimah, jeûnent, accomplissent de bonnes œuvres et sont pieux ? » En dépit d’être les membres de cette communauté, ces gens sont victimes de ces suspicions et après avoir entendu ces accusations, ils affirment qu’ils n’en connaissent pas la réponse. J’ai pitié de ceux-là quand je lis leurs lettres : ils n’ont pas compris mon objectif réel. Ils se contentent du fait que les autres musulmans respectent, de manière coutumière, les préceptes de l’islam et accomplissent leurs devoirs envers Dieu, quand, en réalité, il ne s’y trouve aucune valeur réelle. Ces critiques et ces suspicions ont l’effet d’un sortilège. Ils ne comprennent pas que j’ai été suscité afin d’accorder la paix réelle, celle qui protégera l’homme de cette mort qu’est le péché. Ceux qui se contentent de suivre des rituels ne possèdent pas ces qualités : ils se contentent des apparences et ne voient pas la réalité. Ils ont entre les mains la coque et ils ne possèdent pas le noyau. »

Le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.) est d’établir entre l’homme et Allah l’Exalté une relation réelle, de lui faire connaître la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), et de l’assujettir à l’autorité du Coran. En ce cas, nous qui sommes ses suivants devons réformer nos croyances et notre conduite conformément à la mission du Messie Promis (a.s.). Il ne faut pas que nous nous contentions des apparences. Si nous pensons que les autres musulmans sont aussi en train de prier, de jeûner comme nous et qu’il n’y a pas de différence entre nous, en ce cas notre condition est inquiétante. Cette distinction doit exister : nos actes d’adoration, nos Darouds (prières pour le Prophète (s.a.w.)), nos services humanitaires doivent [tous] être accompagnés d’enthousiasme et de ferveur, chose que nous ne voyons pas chez les autres.

Ensuite nous devons examiner si notre Bai’at est sincère ou si c’est une simple déclaration de notre part. Accomplissons-nous nos actes d’adoration pour la cause d’Allah en Le considérant comme unique et sans partenaire ou bien non ? Nombreux sont ceux qui accomplissent les cinq prières quotidiennes sans la ferveur réelle. En outre, de nombreux ahmadis n’accomplissent pas la Salat cinq fois par jour. Ils me demandent de prier pour eux afin qu’ils le fassent, quand en fait c’est une obligation fondamentale qui incombe à tous les ahmadis : elle incombe à tout croyant et à tout musulman.

Après avoir prêté allégeance au Messie Promis (a.s.), il faudra accomplir les cinq prières quotidiennes avec ferveur et entrain au lieu de les négliger, au lieu de me demander de prier pour que l’on puisse le faire. Étant donné que l’on est conscient du fait de ne pas être en train de prier, il faudra faire un plan à cet effet et faire aussi des efforts en ce sens. Pourquoi ne fait-on pas l’effort nécessaire et ne prie-t-on pas à cet égard ? Au lieu de répéter du bout des lèvres la formule « Iyyaka na’boudou wa Iyaka nasta’in » pourquoi ne pas l’énoncer avec dévotion pour la mettre en application ? Étant donné que nous avons accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) comme un vrai prophète, en ce cas chacune de ses actions doit nous servir d’excellent exemple. [Ses] actes d’adorations ainsi que ces hautes qualités morales doivent nous servir de norme.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a présenté de grands exemples concernant nos liens tant au sein de la société, qu’au sein de la famille et avec nos épouses. Or, beaucoup sèment le désordre au sein de la famille. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a enseigné le respect des sentiments [de nos épouses] et d’autrui ainsi que la compassion à l’égard des enfants. Il nous enjoint d’éviter les querelles et il nous a servi d’exemple à ce propos.

L’islam enjoint vivement de ne pas trahir ses charges et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous l’a démontré par ses actes. Quelle que soit la situation, il a fait montre d’une grande humilité, il a été véridique au plus haut point. Il a atteint le sommet dans toutes ses excellences. Si nous l’acceptons réellement comme un vrai prophète et le Messie Promis (a.s.) comme Imam de l’époque qui s’est soumis à lui, nous allons devoir rehausser nos actions et nos actes d’adorations. Après avoir étudié les prescriptions et les interdits du Coran nous devons nous demander quelles sont les bonnes œuvres que nous sommes en train d’accomplir ainsi que celles que nous sommes en train de négliger. Quels sont les péchés que nous avons abandonnés et ceux que nous n’avons pas abandonnés ? Il nous incombe de comprendre le statut du Messie Promis (a.s.) ainsi que la teneur de ses déclarations.

L’époque actuelle est en train d’éloigner le monde d’Allah l’Exalté : au nom du progrès, tous les jours on s’évertue à l’en éloigner davantage. En ces temps, les ahmadis sont ceux qui doivent grandir dans leur relation avec Dieu et tenter de grandir dans la connaissance de Sa personne. Ils doivent progresser dans ce savoir chaque jour qui se lève. Il ne suffit pas de proclamer du bout des lèvres son amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et de lancer des slogans à cet égard : l’on démontrera cet amour en appliquant son exemple. L’on ne peut lancer des slogans en son honneur pour ensuite commettre des atrocités en son nom comme le font les musulmans d’aujourd’hui. Il existe de nombreuses organisations ainsi que des États qui commettent des exactions au nom du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Or, il a été suscité comme miséricorde pour l’humanité tout entière et pour tous les temps ; mais par leurs actions les musulmans ont fait de lui la cible d’attaques. Néanmoins, ces tentatives n’ont pas réussi, grâce à l’avènement du Messie Promis (a.s.). Aussi, nous ne cesserons pas de faire des efforts pour présenter l’islam véritable au monde.

Afin de présenter cette vraie image, nous devons tenter d’adopter toutes les qualités du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous devons nous évertuer à nous soumettre à l’autorité du Coran et de n’accomplir rien d’autre que des bonnes œuvres. Nous devons à tout instant tenter de nous éloigner de Satan et nous rapprocher du Dieu Al-Rahman (le Gracieux). Sinon, tout comme l’a déclaré le Messie Promis (a.s.), les autres musulmans aussi accomplissent la Salat ; mais celle-ci ne monte pas jusqu’au trône de Dieu.

Le trône de Dieu n’a que faire de leurs Salats, étant donné que celles-ci sont dénuées de sincérité et sont ternies par des intérêts mondains. Pareille Salat cause la destruction. Cette directive ou avertissement du Messie Promis (a.s.) doit nous pousser à réfléchir et à comprendre la réalité du serment d’allégeance que nous lui avons prêté. En expliquant la réalité de la Salat, le Messie Promis (a.s.) déclare : « La Salat méritera le titre de Salat véritable lorsqu’on établira avec Dieu une relation véridique et saine, lorsqu’on s’immolera dans le plaisir et l’obéissance à l’égard de Dieu, tant et si bien que l’on sera prêt à se sacrifier dans la voie de Dieu en accordant prééminence la foi sur le monde. L’homme accomplira la Salat véritable lorsqu’il connaîtra cette condition. Tant que l’homme n’a pas saisi cette réalité, tant qu’il n’est pas un modèle de sincérité et de fidélité, ses Salat et ses autres actions seront sans effet. Beaucoup sont considérés comme croyants et pieux : or, au ciel ils sont dans la catégorie des mécréants. Le croyant véritable et le pieu est celui qui est qualifié comme tel au ciel, même s’il est traité de mécréant ici-bas. »

Le monde nous traite de mécréant : nous ne devons point nous en soucier si nous accomplissons de bonnes œuvres et si nous avons établi un lien avec Allah l’Exalté. En ce cas nous sommes croyants aux yeux de Dieu. Posséder la foi réelle et faire preuve d’une grande sincérité et fidélité à l’égard de Dieu est en fait une tâche des plus difficiles. De nombreux signes se manifestent lorsque l’homme possède la vraie foi. Il exhibe les signes d’un véritable croyant évoqués dans le Saint Coran. Parmi ces signes est qu’il foule le monde de ses pieds et s’en sépare à l’instar du serpent qui se débarrasse de son ancienne peau [lors de sa mue]. »

Il n’appartient plus à ce monde. Son but véritable est de plaire à Dieu : par la même occasion il reçoit le monde.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « De même, lorsque l’homme se débarrasse de la peau de son ego, il devient croyant et exhibe les signes de la foi parfaite. À cet égard le Coran déclare :

إِنَّ اللَّهَ مَعَ الَّذِينَ اتَّقَوْا وَالَّذِينَ هُمْ مُحْسِنُونَ

C’est-à-dire qu’Allah est, sans nul doute, en compagnie de ceux qui ont adopté la Taqwa et ceux qui dépassent ce stade, c’est-à-dire qu’ils font le bien. »

Le Messie Promis (a.s.) définit ici-bas la vraie vertu en affirmant : « La Taqwa signifie éviter les voies subtiles du mal. Or, sachez qu’il ne suffit pas d’annoncer que l’on est pieux parce qu’on ne vole pas les biens d’autrui, qu’on n’est pas coupable de cambriolage, de regards lascifs ou d’adultère. Pareille vertu est risible aux yeux d’un croyant pétri de connaissance divine, car s’il commettait des délits, s’il volait et commettait les cambriolages il aurait été puni. »

Éviter ces délits, n’est pas, aux yeux de l’ami de Dieu, une vertu méritoire. La vraie vertu signifie servir l’humanité et faire preuve d’une sincérité et d’une fidélité parfaites dans la voie de Dieu et d’être prêt à offrir sa vie dans sa voie. C’est pour cette raison qu’il est dit :

إِنَّ اللَّهَ مَعَ الَّذِينَ اتَّقَوْا وَالَّذِينَ هُمْ مُحْسِنُونَ

C’est-à-dire qu’Allah est avec ceux qui évitent le mal et qui accomplissent aussi par la même occasion des bonnes œuvres.

« N’oubliez pas qu’éviter le mal n’est pas une vertu tant que l’on n’accomplit pas de bonnes œuvres. Nombreux sont ceux qui n’ont pas commis l’adultère ou le meurtre, le vol ou le brigandage. Or, ils n’ont pas, pour autant, fait montre de sincérité dans la voie de Dieu ; ou ces gens n’ont pas servi l’humanité et n’ont pas accompli de bonnes œuvres. Ignare sera celui qui se place parmi les vertueux en présentant ces œuvres, car il s’agit en fait de vilenies [qu’il faudra fuir]. L’on ne méritera pas sa place parmi les Amis d’Allah rien qu’en évitant ces maux.

Selon sa pratique, Allah punit ici-bas ceux qui sont coupables d’inconduite, de vol et de malhonnêteté, et ceux qui acceptent des pots-de-vin. Ceux-là ne meurent pas sans avoir été punis par un moyen ou un autre. Ainsi, sachez que la vertu ne signifie point éviter ces maux. La Taqwa est le stade inférieur. Elle est à l’exemple d’un récipient que l’on nettoie afin d’y placer un repas exquis et de haute qualité. Pourra-t-on assouvir sa faim rien qu’en astiquant à fond un récipient sans y placer aucun repas ? Certainement pas. »

La Taqwa signifie tout simplement nettoyer le récipient d’alNafs-al-Ammarah. Il faudra nettoyer le récipient et le remplir de la nourriture des bonnes œuvres. C’est en consommant cette nourriture que l’homme pourra se rapprocher de Dieu et mériter Son plaisir.

Parmi les grands péchés se trouve le mensonge. Le Messie Promis (a.s.) nous recommande de l’éviter en disant : « J’ai constaté que l’on ne respecte pas un grand nombre de commandements que l’on trouve dans le Coran. On les enfreint pour des broutilles : à partir des épiciers et ce jusqu’aux conseillers, tous ont recours au mensonge, tandis que Dieu l’a qualifié d’abomination. Beaucoup ont recours à l’affabulation et ne considèrent pas cela comme un péché. D’aucuns mentent en plaisantant. L’on ne méritera pas le titre de Siddiq (véridique) tant que l’on n’évitera pas tous les aspects du mensonge. »

Parmi les grandes vertus se trouve la qualité de couvrir les défauts d’autrui. Ce n’est pas là une simple vertu : elle permet d’éviter nombre de disputes et de querelles. Elle en préserve aussi le monde. Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce propos : « Je constate que les querelles foisonnent au sein de la Jama’at. L’on s’attaque à l’honneur d’autrui pour des raisons frivoles. »

De simples désaccords prennent de l’ampleur, tant et si bien que l’on s’attaque à l’honneur des autres et l’on se querelle avec son frère. C’est là un comportement des plus détestables.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il faut bannir pareil méconduite. Est-ce mal d’avouer ses fautes ? »

Si deux personnes se querellent, l’un doit avouer son tort afin qu’il y ait réconciliation.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Pour des broutilles d’aucuns poursuivent autrui afin de l’humilier. Il faut à tout prix éviter pareille conduite. Allah porte l’attribut d’As-Sattar, Celui qui couvre les défauts. Pourquoi ne pas avoir pitié de son frère, pourquoi ne pas être indulgent et couvrir ses défauts. Pourquoi ne pas protéger son honneur ? J’ai lu dans un petit livre qu’un roi copiait de sa main le texte du Coran. Un mollah lui dit un jour qu’il avait mal écrit un verset. Le roi l’a encerclé [de sa plume] afin qu’on l’enlève. Quand le mollah est parti, le roi a effacé le cercle qu’il avait tracé. Il a expliqué : « Le mollah, qui voulait me corriger, se trompait en réalité. J’ai tracé en sa présence ce cercle afin de lui plaire, pour qu’il ne soit pas embarrassé et pour que je ne me dispute pas avec lui. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Le comble de l’orgueil est de crier sur tous les toits les fautes d’autrui. C’en est là une maladie. Pareille conduite nuit à l’âme. Il faudra l’éviter. Tous ces conseils font partie de la Taqwa : celui qui respecte les règles de la Taqwa tant dans sa conduite interne que sa conduite externe fait partie des anges, car toute trace de rébellion disparaît de son for intérieur. »

Le Messie Promis (a.s.) conseille : « Adoptez la Taqwa car l’on profitera des bénédictions divines après l’avoir acquise. Le Muttaqi est protégé des calamités du monde et Allah couvre ses manquements. Sans adopter cette voie, il ne servira à rien de m’avoir prêté allégeance. Comment en tirer des avantages quand l’obscurité persiste en leur for intérieur ? Si l’emportement, l’orgueil, l’arrogance, l’ostentation et la fureur qui existent chez les autres perdurent chez mes suivants, quelle sera leur distinction ? S’il existe un seul bienheureux dans tout le village, les autres seront influencés par lui comme par un miracle. La personne pieuse qui accomplit de bonnes œuvres par crainte d’Allah le Très-Haut possède une aura divine : les gens comprennent que c’est un homme de Dieu. C’est là une vérité qu’Allah accorde une part de Sa grandeur à celui qui vient de Sa part. C’est là la voie qui mène à une bonne fin. Sachez qu’il n’est point louable de blesser ses frères pour des broutilles. Toutes les excellences sont arrivées à leur apogée en la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et Allah l’Exalté a voulu, à notre époque, présenter le dernier exemple de Ses qualités. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est un exemple pour tout le monde.

« Si la même brutalité perdure jusqu’à présent [chez mes disciples], leur condition sera fort déplorable ; et ce sera là un grand malheur. »

Ayant affirmé que l’on a prêté allégeance au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il faudra par la même occasion faire montre de qualités morales excellentes. Si à l’instar des autres nous allons nuire aux intérêts d’autrui et être coupables de la même brutalité, notre condition sera très pitoyable et malheureuse.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « N’accusez point autrui. Souvent celui qui le fait est coupable du méfait qu’il attribue à l’autre. S’il possède le défaut dont il l’accuse, son cas est entre les mains de Dieu. D’aucuns portent contre leurs frères de basses accusations. Il faudra éviter pareille méconduite. Soyez bienveillant envers l’humanité : traitez bienveillamment vos frères et vos voisins. Soyez aimables à l’égard de vos frères : en premier lieu évitez le polythéisme. C’est la première brique de la Taqwa. »

Le Messie Promis (a.s.) nous explique comment réagir face aux fautes de son frère. Il dit : « L’on doit progresser dans le domaine de la vertu, de la Taqwa, de la piété et des qualités morales. Je suis fort triste lorsque je constate qu’il existe jusqu’à présent dans ma Jama’at des gens qui se querellent pour un rien. Traiter autrui de sot en publique est une grande erreur. Si vous constatez chez votre frère une méconduite, priez pour qu’Allah l’en préserve au lieu de le crier sur tous les toits. Si le fils d’untel est coupable de mauvaise conduite, il ne le voue pas à la perdition : il le conseille en aparté d’éviter le mal. Il faut traiter ses frères avec la même bonté, douceur et compassion que l’on montre à l’égard de ses enfants. J’ai peur que la foi de celui qui est malséant est en danger, car il nourrit en lui la racine de l’arrogance. S’il n’a pas su plaire à Dieu, il n’est pas loin de la destruction. Étant donné sa condition morale pitoyable, quel droit a-t-il de critiquer autrui ? »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Allah nous conseille de ne pas oublier notre âme en cherchant les défauts d’autrui. Il faudra, au contraire, examiner ses défauts. Si on ne respecte pas les conseils [qu’on prodigue aux autres] l’on tombera sous le coup de la condamnation du Coran : « Pourquoi préconiser aux autres ce que vous ne faites pas ? »

Selon le Messie Promis (a.s.) celui qui explose de colère n’a ni succès ni aide. Il déclare : « Ayez toujours à l’esprit que celui qui est sévère, et qui se laisse emporter par la colère ne peut jamais proférer des paroles imbues de sagesse, car est privé de sagesse le cœur de celui qui est porté par la colère et qui se met hors de lui lorsqu’il est face à son semblable. Celui dont l’esprit est malsain et la langue débridée est privé de la source des [sagesses] subtiles ; et il ne peut prononcer des paroles vertueuses. La colère et la sagesse ne vont pas de pair ; celui qui s’emporte et entre dans une rage folle est inepte et obtus. Il ne remporte aucune victoire ni ne mérite-t-il aucun soutien dans aucun domaine. La colère est la moitié de la folie ; mais quand elle prend de l’ampleur, elle se transforme en démence totale. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Les membres de notre Jama’at doivent éviter toute action condamnable. La branche qui n’a pas de lien sincère avec son tronc et son arbre sera sans fruit. Si vous n’avez pas compris l’objectif réel de mon avènement et si vous ne respectez pas les conditions du serment d’allégeance, comment profiterez-vous des promesses que Dieu m’a faites ? »

Ainsi, afin de profiter de ces promesses et des supplications du Messie Promis (a.s.), il faudra se réformer si l’on possède de mauvaises habitudes.

Beaucoup sont présents ici pour la Jalsa afin de profiter des prières du Messie Promis (a.s.). Or, si la conduite est mauvaise comment allons-nous profiter de ses prières ?

À la place de la colère, quel comportement le croyant doit-il montrer ?

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Il ne faut point que votre colère engendre des désastres qui ternissent le nom de la Jama’at ou des procès qui nuisent à tous. »

Il arrive parfois que lors de la Jalsa certains jeunes se disputent en raison d’anciennes querelles, et ainsi ils ternissent l’image de la Jama’at quand cela est su à l’extérieur.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Tous les prophètes ont été insultés. C’en est là le destin de tous les prophètes et je ne pourrais en faire exception. On m’insulte aussi. Soyez comme si vous aviez perdu la capacité de vous mettre en colère. Quand les étrangers vous insultent, réprimez votre colère. Vous ne devez pas non plus exprimer votre colère les uns à l’égard des autres au sein de la communauté. Si vous possédez une parcelle d’obscurité, vous ne profiterez point de la lumière. La lumière et les ténèbres ne peuvent coexister au même endroit. Quand la lumière viendra, l’obscurité disparaîtra.

Usez de toutes vos aptitudes afin de prouver votre reconnaissance à l’égard de Dieu : celui qui possède des déficiences doit se débarrasser de ses mauvaises habitudes à l’instar de celui qui crache du paan (bétel) de mauvaise qualité. Vous devez réformer tous les membres de votre corps. Ne souillez point vos bonnes œuvres par le mal. Ne cessez pas de vous repentir, de faire l’istighfar (demander pardon) et de prier. Les armes qui nous feront remporter la victoire sont le repentir, l’acquisition du savoir religieux, la connaissance de Dieu l’Exalté et l’accomplissement des cinq prières quotidiennes. La Salat est la clé de l’exaucement des prières. Quand vous accomplissez la Salat ne cessez jamais d’implorer Dieu et ne soyez point négligents. Évitez tout mal, qu’il ait trait aux droits d’Allah ou de Ses créatures. »

Qu’Allah nous accorde la possibilité d’atteindre ces sommets ; et après que nous ayons prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) que nous puissions saisir le but de son avènement ; que nous puissions user de toutes nos aptitudes afin d’atteindre ce but ; et que nous puissions informer le monde à propos de cette réalité.

Au cours de la Jalsa, au lieu de flâner çà et là il faudra tâcher d’écouter tous les discours. Chaque discours offre le moyen de progresser dans sa connaissance, dans ses croyances et dans sa spiritualité. Le département de la Tarbiyyah doit s’assurer que les gens ne déambulent pas au lieu d’écouter les discours. On est venu suivre les discours de la Jalsa : il faudra s’évertuer en ce sens. Tous les participants doivent aussi coopérer entièrement avec les travailleurs. Il y a parfois de longues files dans le parking et aux postes de contrôles. L’on peut être confronté à des difficultés lors du service des repas et dans les toilettes. Si la situation l’exige, il faudra soi-même nettoyer les toilettes. Il ne faut pas s’attendre à ce que, étant donné qu’ils sont présents,  les nettoyeurs fassent [automatiquement] le travail: il faudra être soi-même vigilant concernant la propreté. La propreté fait partie de la foi. Ceux qui sont de faction aux différents postes doivent faire preuve de la plus grande courtoisie. Quelle que soit la situation, aucun volontaire, homme ou femme, ne doit laisser de mauvaises impressions en raison de son comportement. Il faudra toujours servir le sourire au visage quelle que soit la situation. Les participants et les travailleurs doivent tous faire preuve de vigilance et surveiller leurs alentours attentivement. Ceci est très important pour la sécurité, en particulier en raison du climat actuel.

De plus l’on doit se consacrer aux supplications et au souvenir de Dieu : ce sont des actions de la plus haute importance. Il faudra prier pour soi-même ainsi que pour la Jama’at. Il faudra prier pour l’Oumma de l’islam afin qu’Allah lui accorde le discernement nécessaire et qu’elle puisse reconnaître l’Imam de l’époque. Il faudra aussi prier pour le monde en général : qu’Allah le protège de cette destruction vers laquelle il court à grands pas et qu’Il lui accorde le discernement nécessaire afin qu’il puisse reconnaître Son créateur.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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