Sermons 2020

Ali, valeureux combattant de l’Islam

Dans son sermon du 11 décembre 2020, Sa Sainteté le Calife mentionné d'autres récits sur Ali Bin Abi Talib, compagnon du Saint Prophète et quatrième Calife de l'Islam.

Sermon du vendredi 11 décembre 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’étais en train d’évoquer ‘Ali (r.a.) et je continuerai sur le même thème aujourd’hui et pour quelques sermons à venir, Incha Allah.

Lors de la bataille d’Ouhoud, Ibn Qamiyah a tué Mous’ab Bin ‘Oumayr croyant, à tort, qu’il avait le Saint Prophète (s.a.w.). Il est retourné vers les Qouraychites en disant : « J’ai tué Muhammad ! »

Mous’ab tué, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a confié le drapeau à ‘Ali. Celui-ci et les autres musulmans ont continué le combat. Selon un récit, lors de bataille d’Ouhoud, Talha Bin Abi Talha, le porte-étendard des idolâtres, a défié ‘Ali. Celui-ci a avancé et l’a asséné un coup si violent qu’il l’a laissé gisant au sol, frémissant. ‘Ali a tué tous les porte-étendards des mécréants, les uns après les autres.

Voyant un groupe de mécréants, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à ‘Ali de les attaquer. ‘Ali a tué ‘Amr Bin ‘Abdillah Jouma’i et a dispersé ce groupe de mécréant. Ensuite le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a demandé de s’attaquer au deuxième groupe de mécréants. ‘Ali a tué Chaybah Bin Malik. L’ange Gabriel a déclaré à propos d’Ali : « O Envoyé d’Allah (s.a.w.) ! Il mérite certainement la grâce [divine]. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Oui ! ‘Ali est mien. Et je suis sien. » L’ange Gabriel a déclaré : « Je suis des vôtres, à tous deux. »

‘Ali déclare : « Lors de la bataille d’Ouhoud, quand les [soldats musulmans] se sont éloignés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), j’ai commencé à chercher sa dépouille de parmi celles de martyrs. Je ne l’ai pas découverte. Je me suis donc dit : « Par Allah ! Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’est pas de ceux qui prennent la fuite, ni ne l’ai-je trouvé parmi les martyrs. Mais Allah est en colère contre nous et Il a pris Son Prophète. Le salut pour moi signifie se battre jusqu’à la mort. » J’ai brisé l’étui de mon épée et lancé l’attaque contre les mécréants. Ils se sont dispersés çà et là. C’est là que j’ai découvert le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) parmi eux. »

Ce sont là ses récits d’amour et de fidélité ayant débuté durant son enfance et qui se sont manifestés en toute occasion.

Voici un récit à propos de la blessure que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait reçue lors de la bataille d’Ouhoud. On a questionné Sahl Bin Sa’d à propos de la blessure du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il a répondu : « Vous m’interrogez à ce propos ? Par Allah ! Je sais même très bien qui était en train de laver la blessure du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » C’est-à-dire qu’il pouvait encore voir la scène [toute entière]. « Je sais aussi qui était en train de verser l’eau [dessus] et quels étaient les médicaments qu’on utilisait. »

Sahl ajoute : « Fatima, la fille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était en train de laver ses blessures. ‘Ali fournissait l’eau avec [à son] bouclier. Quand Fatima a constaté que l’eau accentuait le saignement, elle a pris un morceau de tapis [fait de feuille de dattier] et l’a brulé, pour l’apposer sur la blessure du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le saignement a cessé. Par ailleurs, ce jour-là, la dent avant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’était aussi brisée. Il était blessé au visage ; son casque s’était brisé sur sa tête. »

Sa’id Bin Mousayyib relate : « ‘Ali avait reçu seize blessures lors de la bataille d’Ouhoud. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) expliquait dans ce contexte que des trésors de bénédictions sont enfouis sous les malheurs. Il écrit : « De retour de la bataille d’Ouhoud, ‘Ali a confié son épée à Fatima en disant : « Lave-la. Elle m’a rendue de fiers services aujourd’hui. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) entendait les propos d’Ali. Il a déclaré : « Ali ! Ton épée n’était pas la seule à l’œuvre aujourd’hui. Les épées de nombre de tes frères ont montré leurs mérites en ce jour. » En évoquant les noms de six ou sept compagnons, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de poursuivre : « Leurs épées n’ont pas démérité face à la tienne. » Ses compagnons ont remporté la victoire en traversant par ces difficultés. »

La Bataille du Fossé a eu lieu au cours du mois de Chawwal en l’an cinq de l’Hégire. Quand l’armée des mécréants avait assiégé Médine, leurs chefs ont décidé de lancer un assaut concerté sur la ville. Ils cherchaient un passage étroit sur la fosse permettant à leur cavalerie d’atteindre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons. Mais ils n’en ont pas trouvé. Ils ont alors déclaré qu’aucun Arabe n’avait usé de pareil stratagème dans le passé. On les a informés qu’un Persan l’avait suggéré au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ils ont déclaré : « Il s’agit donc du stratagème de celui-là. » Ensuite, ils sont arrivés à une partie [du fossé] non gardée par les musulmans. ‘Ikramah Bin Abi Jah’l, Nawfal Bin ‘Abdillah, Darar Bin al-Khattab, Houbayra Bin Abi Wahhab et ‘Amr Bin ‘Abdi Woud ont traversé le fossé par cet endroit.

‘Amr Bin ‘Abdi Woud a déclamé ces vers : « J’ai perdu la voix en les invitant au combat : « Y-a-t-il quelqu’un pour me combattre ? » »

Ali a répliqué par les vers suivants : « Ne t’empresse pas. Celui qui te répond est à tes côtés : il n’est point faible ou sans soutien. Le salut est destiné à celui qui, doué d’une ferme détermination et d’une perspicacité parfaite, est persévérant sur le champ de bataille. J’espère que je réunirai autour de ta dépouille les pleureuses en lamentation. Je t’infligerai une blessure si profonde qu’elle restera dans les annales de l’histoire. »

Lorsqu’Ali Bin Abi Talib a dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’il combattra ‘Amr Bin ‘Abdi Woud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a confié son épée et a ceint sa ‘Imamah tout en priant : « O Allah ! Aide-le lors du combat [contre ‘Amr Bin ‘Abdi Woud]. »

‘Ali est sorti pour le combattre. Tous deux se sont rapprochés et la poussière s’est soulevée entre eux. ‘Ali l’a tué et a lancé : « Allahou Akbar ! » Ainsi, nous avons su qu’il l’avait tué. Ses compagnons ont pris la fuite et ont eu la vie sauve grâce à leurs chevaux.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a commenté à ce propos en ces termes :

« ‘Amr était un épéiste extrêmement renommé ; et en raison de sa bravoure, il était considéré comme l’équivalent de 1000 guerriers à lui seul. Depuis qu’il était revenu de Badr frustré et sans succès, son cœur était empli d’inimitié et de sentiments de vengeance à l’endroit des musulmans. Dès qu’il est entré sur le terrain, il a les invités à un duel sur un ton très arrogant. Certains compagnons étaient réticents à l’affronter, mais ‘Ali s’avança pour lui faire face avec la permission du Saint Prophète. Le Saint Prophète lui a donné sa propre épée et a prié pour lui.

‘Ali s’avança et dit à ‘Amr : « J’ai entendu dire que tu as juré que si une personne des Qouraychites te demande deux choses, tu accepteras l’une des deux. » « En effet », a déclaré ‘Amr. ‘Ali a répondu : « Alors je te demande d’abord d’embrasser l’Islam et d’être le récipiendaire de faveurs divines en acceptant le Saint Prophète. « Ce n’est pas possible », a déclaré ‘Amr. ‘Ali a dit : « Si ce n’est pas le cas, avance et prépare-toi à te battre ! » A cela, ‘Amr se mit à rire et dit : « Je ne pensais pas que quiconque trouverait jamais le courage de me dire pareils propos ! » Puis il demanda à ‘Ali de l’informer de son nom et sa lignée, et après avoir entendu sa descendance, il a dit : « Neveu ! Tu es encore un enfant. Je ne veux pas répandre ton sang. Envoie un de tes aînés. »

« Ali de répliquer : « Tu ne veux pas répandre mon sang mais je n’hésiterai pas à répandre le tien. » En entendant cela, ‘Amr est devenu aveugle de rage et après avoir sauté de son cheval, il lui a tranché les jarrets et l’a mis au sol (afin qu’il n’ait plus de monture pour rentrer). Puis il s’est avancé follement vers ‘Ali comme une flamme féroce et a faita tomber son épée avec une telle force qu’elle a coupé le bouclier d’Ali et l’a atteint au front, le blessant dans une certaine mesure. Cependant, ‘Ali a riposté à une vitesse fulgurante tout en lançant « Allahou Akbar ». ‘Amr a été contraint de se mettre en position défensive. Mais l’épée d’Ali lui a pénétré l’épaule et l’a jeté au sol. ‘Amr est tombé et il est mort agonisant. »

Après la mort d’Amr Bin ‘Abdi Woud, les mécréants ont informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’ils étaient prêts a payer dix mille dirhams pour son cadavre. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Prenez-le. Nous ne consommons pas l’argent gagné [de la vente] des morts. »

Baraa’Bin ‘Âzib relate : « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a ratifié le pacte de Houdaybiyyah, ‘Ali l’avait rédigé et avait écrit : « Muhammad, le Prophète d’Allah », sur ledit pacte. Les polythéistes ont déclaré : « N’écrivez pas « Muhammad, le Prophète d’Allah ». Si [nous] l’acceptions comme prophète nous ne nous opposerions pas à lui. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à ‘Ali : « Efface cette partie-là. » ‘Ali a répondu : « Je ne vais pas le faire. » Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a effacée de sa main et il a accepté ces termes du pacte : lui et ses compagnons resteront trois jours à La Mecque avec leurs épées dans leurs « Joulouban ». Les gens ont demandé le sens de ce terme. Il a déclaré : il s’agit de la couverture dans laquelle on place l’épée se trouvant dans son étui.

Hazrat Mouslih Maw’oud a commenté à ce propos en détail en ces termes. « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était présent à Houdaybiyyah et que les mécréants présentaient leurs conditions, les compagnons brûlaient en leur for intérieur. Leurs cœurs brulaient [au souvenir] des exactions aux mains des mécréants au cours de ces vingt dernières années. Leurs épées étaient hors de leurs fourreaux. Ils souhaitaient qu’une occasion se présente afin de se venger des injustices qu’ils ont subies au nom de l’Islam. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a écouté les mécréants. Et quand ils ont proposé de signer un pacte, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a signalé son approbation. Ils ont déclaré : « La condition est que vous ne pourrez pas accomplir la ‘Oumrah au cours de cette année. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a accepté leur condition. Ensuite les mécréants ont déclaré : « Quand vous viendrez accomplir la ‘Oumrah l’année prochaine, vous ne pourrez pas passer plus de trois jours à La Mecque. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Très bien ! J’accepte aussi cette condition. » Ensuite ils ont déclaré : « Vous ne pourrez pas entrer à La Mecque en armes. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a accepté cette condition.

On était en train de fixer les termes du traité. Les cœurs des compagnons brulaient de rage mais ils ne pouvaient rien faire. ‘Ali avait pour tâche de consigner en écrit le pacte. Lorsqu’il a écrit : « Ceci est le pacte entre Muhammad, prophète d’Allah (s.a.w.), et ses compagnons, d’une part, et d’autre part, tel ou tel chef de La Mecque et ses habitants », les Mecquois ont sauté en déclarant : « Nous ne pouvons tolérer ces propos, car nous n’acceptons pas Muhammad (s.a.w.) comme prophète de Dieu. Si nous l’avions accepté comme envoyé divin pourquoi allions nous nous battre contre lui ? Nous signons ce pacte avec lui en sa qualité de « Muhammad, fils d’Abdoullah » et pas en tant que « Prophète de Dieu ». Il faudra enlever ces termes du pacte. »

La colère des compagnons était à son comble : ils tremblaient de colère. Ils se sont dit : « Allah a créé une autre occasion. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’acceptera pas leur condition et nous aurons l’occasion de nous battre contre eux, assouvissant ainsi notre rage contre eux. » Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Ils ont raison. Enlevez les mots « Prophète d’Allah » du pacte. ‘Ali ! Efface ces mots. » Mais ‘Ali, bien qu’étant un modèle d’obéissance, tremblait lui aussi de colère. Il avait les larmes aux yeux. Il a déclaré : « Ô Prophète d’Allah ! Je ne pourrai pas effacer ces mots. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Donne-moi ce parchemin. » Il l’a pris et a effacé de ces mains les mots « Prophète d’Allah ».

La bataille de Khaybar a eu lieu en l’an sept de l’Hégire au cours des mois de Mouharram et de Safar. Il y a un long récit du Sahih Mouslim à cet égard. Salamah Bin Akwah relate :

« Lorsque nous avons atteint Khaybar, son chef, Marhab, s’est avancé en brandissant son épée et en chantant : « Khaybar sait que je suis Marhab, un guerrier valeureux, armé et aguerri quand la guerre vient répandre ses flammes ! » (Le rapporteur déclare : « Mon oncle, ‘Amir, s’est avancé pour le combattre en disant : « Khaybar sait certainement que je suis ‘Amir, un [valeureux] guerrier armé et fonçant au cœur des batailles ! » Ils ont échangé des coups. L’épée de Marhab frappa le bouclier d’Amir qui se pencha pour attaquer son adversaire par le bas, mais son épée rebondit sur lui et lui coupa l’artère principale de son avant-bras, causant sa mort. » Salamah ajoute : « Je suis sorti et j’ai entendu les Compagnons du Prophète (s.a.w) dire : « L’action d’Amir était vaine : il s’est tué lui-même. » Je me suis présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en pleurant et je lui ai dit : « Ô Envoyé d’Allah ! L’acte d’Amir était vaine. » Le Messager (s.a.w) a dit : « Qui a passé cette remarque ? » J’ai répondu : « Certains de vos compagnons. » Il a commenté : « Celui qui a passé cette remarque a proféré un mensonge, car ‘Amir recevra une double récompense. » Puis il m’envoya voir ‘Ali qui avait les yeux endoloris et dit : « Je donnerai la bannière à celui qui aime Allah et Son Messager (ou celui qu’Allah et Son Messager aiment). » Je suis allé voir ‘Ali ; je l’ai emmené : il avait les yeux souffrants et je l’ai présenté au Messager d’Allah (s.a.w), qui a appliqué sa salive sur ses yeux et il s’est rétabli. Le Messager d’Allah (s.a.w) lui a donné la bannière. Marhab a avancé en chantant : « Khaybar sait que je suis Marhab, un guerrier valeureux, armé et aguerri quand la guerre vient répandre ses flammes ! » ‘Ali a déclaré :

أَنَا الَّذِي سَمَّتْنِي أُمِّي حَيْدَرَهْ كَلَيْثِ غَابَاتٍ كَرِيهِ الْمَنْظَرَهْ أُوفِيهِمُ بِالصَّاعِ كَيْلَ السَّنْدَرَهْ

« Je suis celui dont la mère l’a nommé Haydar. Et je suis comme un lion de la forêt au visage effrayant. J’offre à mon adversaire la mesure d’une Sandarah en échange de son Sa’. »

Il s’agit d’un dicton arabe ressemblant au dicton ourdou : « Une mesure et demie pour une mesure reçue » ou « rendre la monnaie de sa pièce » ou « répondre à la brique par la pierre ». Une Sandarah est une mesure importante. Un Sa’fait trois Seirs (mesures indiennes). Une Sandarah est plus importante.

Le narrateur déclare : « ‘Ali a frappé Marhab à la tête et l’a tué. Donc la victoire lui était due. » Ce récit est tiré de Mouslim.

Hazrat Mouslih Maw’oud déclare à ce propos : « ‘Ali a eu une occasion le jour de Khaybar. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Aujourd’hui j’offrirai l’occasion à celui qui aime Allah et qu’Il aime en retour. Je confierai l’épée à celui auquel Dieu a accordé Sa grâce. » ‘Oumar déclare : « J’étais présent dans la rencontre et je levai la tête dans l’espoir qu’il allait me voir et me l’offrir. Mais il me regarda et se tut. Je levai de nouveau la tête. Mais il [me] regarda et se tut. ‘Ali est venu ; il souffrait beaucoup de ses yeux. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « ‘Ali ! Avance-toi ! » Il s’est rapproché et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a placé de sa salive sur ses yeux, en déclarant : « Qu’Allah guérisse tes yeux ! Prends cette épée qu’Allah t’a confiée. » »

Hazrat Mouslih Maw’oud évoque cela en ces termes : « Environs cinq mois après son retour de Houdaybiyyah le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a décidé d’expulser les Juifs de Khaybar résidant à quelques lieux de Médine et d’où ils pouvaient comploter aisément contre [les musulmans] de Médine. Ainsi, en août de l’an 628 de l’ère chrétienne, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est sorti avec 1600 compagnons vers Khaybar. Khaybar était une ville fortifiée et tout autour d’elle il y avait des forteresses perchées sur des monts. Il n’est point facile de prendre une ville aussi forte avec si peu d’hommes. Les musulmans ont été victorieux lors des escarmouches autour de la ville : mais quand les Juifs ont réuni leurs forces dans la forteresse principale, tous les stratagèmes des musulmans sont tombés à l’eau. Un jour, Allah a informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que cette ville sera conquise par ‘Ali. Le matin venu, il a annoncé : « J’offrirai le drapeau noir de l’Islam à celui qu’Allah, Son Prophète et les musulmans aiment : Allah a décrété que la conquête de Khaybar aura lieu entre ses mains. » Le lendemain il a appelé ‘Ali et lui a confié le drapeau. Il a pris l’armée des compagnons et a attaqué la forteresse. En dépit du fait que les Juifs s’y soient réfugiés, Allah a accordé une telle force à ‘Ali et aux autres compagnons qu’ils ont conquis la forteresse avant le soir. »

En évoquant ce même, incident Hazrat Mouslih Maw’oud déclare : « Il était question de la conquête de Khaybar. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait venir ‘Ali et a voulu lui confier le drapeau de l’armée musulmane. Mais ‘Ali souffrait des yeux (on en trouve mention ici encore une fois) et elles étaient enflées. Voyant son état, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « ‘Ali ! Viens ici. » Quand il s’est présenté, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a placé de sa salive sur ses yeux et ils se sont rétablis immédiatement. »

Ensuite, évoquant la guérison occasionnée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il ajoute : « Certains malades en ce monde reçoivent une guérison miraculeuse de la part de Dieu et ce sans recours à des moyens médicaux. Ou ils guérissent lorsque les moyens médicaux ne sont plus efficaces. Il y a un exemple de cette guérison lors de la bataille de Khaybar parmi tant d’autres de la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Lors de cette bataille, un jour, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à ses compagnons : « Khaybar sera conquise par celui à qui je remettrai le drapeau. » ‘Oumar déclare : « Au moment venu, j’ai levé la tête avec l’espoir que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) me choisira. » Mais il ne l’a pas choisi pour cette tâche. Sur ce, ‘Ali est venu ; ses yeux le faisaient atrocement souffrir. L’Envoyé d’Allah a placé de sa salive sur ses yeux et ils se sont rétablis sur le champ. Lui confiant le drapeau, il lui a assigné la mission de conquérir Khaybar. »

Hazrat Mouslih Ma’oud déclare : « Un exemple d’Ali (r.a.) est des plus exaltants. Il a combattu un grand chef de Khaybar lors de cette bataille. Le combat a duré longtemps, car son adversaire était lui aussi un combattant aguerri. En fin de compte, ‘Ali l’a jeté à terre et s’est assis sur sa poitrine avec l’intention de le décapiter. Alors, le Juif lui a craché au visage. ‘Ali s’est levé et l’a laissé. Le Juif était tout étonné de son acte. « Il m’a maitrisé. Mais pourquoi m’a-t-il abandonné ? » Il lui en a demandé la raison. ‘Ali a répondu : « Je me battais pour le plaisir de Dieu. Mais quand tu m’as craché au visage je me suis mis en colère et je me suis dit que si je te tue maintenant, je le ferai pour assouvir mon ego et pas pour Dieu. Je t’ai laissé afin d’apaiser ma colère et afin que je ne te tue pas en raison de mon âme. » C’est là une grande excellence : au beau milieu du combat, il a laissé un grand ennemi afin qu’il ne le tue pas en raison de la colère de son âme, pour mériter le plaisir de Dieu.

Selon les récits, ‘Ali avait annoncé les tout premiers versets de la Sourate At-Tawbah lors du pèlerinage. Abou Ja’far Muhammad Bin ‘Ali relate : « Lorsque la sourate At-Tawbah a été révélé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il avait déjà envoyé Abou Bakr en le nommant Emir du Hajj. On lui a suggéré d’envoyer cette sourate à Abou Bakr afin qu’il en fasse l’annonce lors du pèlerinage. Il a déclaré : « Seul un membre de ma famille pourra accomplir ce devoir. » Il a fait venir ‘Ali et lui a dit : « Pars avec les premiers versets de la sourate At-Tawbah et présente-les le jour de Mina quand les gens seront réunis pour les sacrifices. Annonce qu’aucun mécréant n’entrera au Paradis et qu’aucun polythéiste n’aura le droit d’accomplir le pèlerinage après ce jour. Personne n’aura le droit d’accomplir le Tawaf (la circumambulation) nu. Et que l’Envoyé d’Allah respectera jusqu’à son terme tout pacte conclu avec autrui. »

‘Ali bin Abi Talib est parti sur la chamelle, Adwa, du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il a rencontré Abou Bakr en cours de route. Quand ce dernier l’a vu, il lui a demandé : « Est-ce que [le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] vous a nommé Emir ou est-ce que vous serez mon subalterne ? » ‘Ali a répondu : « Je serai votre subalterne. » Tous deux sont partis. Abou Bakr a géré le pèlerinage et les Arabes ont campé cette année-là au même endroit qu’ils campaient à l’époque de l’ignorance. Le jour du sacrifice, ‘Ali s’est mis debout et a présenté l’annonce du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il a déclaré : « Annonce qu’aucun mécréant n’entrera au Paradis. Qu’aucun polythéiste n’aura le droit d’accomplir le pèlerinage après ce jour. Personne n’aura le droit d’accomplir le Tawaf nu. Et que l’Envoyé d’Allah respectera jusqu’à son terme tout pacte conclu avec autrui. Les gens auront un délai de quatre mois pour retourner dans leurs régions ou leur lieu de sécurité. Ensuite il n’y aura aucun pacte avec les polythéistes ni aucune responsabilité, hormis les pactes conclus avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ce jusqu’à leur terme. »

Hormis ces pactes-là il n’y aurait donc pas de nouveau pacte.

Après cette année-là, aucun polythéiste n’a accompli le Hajj. Aucun d’entre eux n’a accompli le Hajj nu. ‘Ali et Abou Bakr se sont ensuite présentés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

J’avais cité dans le passé le récit suivant. Je le cite de nouveau eu égard à ‘Ali. Cela concerne la conquête de La Mecque, qui a eu lieu au cours du Ramadan en l’an 8 de l’Hégire soit en Janvier de l’an 630.

« ‘Ali relate : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’envoya en compagnie de Zoubayr et de Miqdad Bin Aswad. (Il s’agit d’un incident d’avant la conquête de La Mecque.)

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous conseilla : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’envoya en compagnie d’Al-Zoubayr et de Miqdad en disant : « Quand vous arriverez à Rawdat Khakh vous trouverez une femme à dos de chameau portant une lettre : ramenez-moi cette lettre. »

Nous sommes partis et nos chevaux ont foncé dans la direction de la femme. À Rawdat Khakh nous avons trouvé une femme à dos de chameau. Nous lui avons demandé de donner la lettre. Elle a refusé en disant qu’elle n’avait pas de lettre. Nous lui avons dit : « Tu la feras sortir sinon nous allons te dévêtir. »

C’est là qu’elle l’a fait sortir de ses cheveux. Nous nous sommes présentés auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec la lettre.

Hatib Abi Balta’a avait envoyé cette lettre aux polythéistes de La Mecque, les informant de l’intention du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait venir Hatib et lui a demandé : « C’est quoi cela ? » « C’est quoi cela ? » Hatib a répondu : « Ne tirez pas de conclusions hâtives à mon sujet, ô envoyé d’Allah ! Je ne suis pas un des Qouraychites et je me suis joint à eux. Les autres émigrants qui vous ont accompagné ont des proches à La Mecque par l’entremise desquels ils ont protégé leurs maisons et leurs biens. J’ai souhaité faire aux habitants de La Mecque une faveur : je n’ai aucun lien de parenté avec eux et peut-être éprouveront-ils de la considération à mon égard suite à cette faveur de ma part. Je n’ai pas commis cet acte parce que je suis devenu mécréant, apostat ou hypocrite. Je ne souhaite guère retourner à l’incroyance après avoir accepté l’islam. Je vous en rassure. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a répondu : « Tu dis la vérité. » »

C’est-à-dire que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a cru dans ce qu’il disait.

Hazrat Mouslih Maw’oud déclare : « Il n’y avait qu’un faible compagnon qui avait informé par lettre que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était sorti avec dix mille soldats. [Il avait écrit :] « J’ignore quel est son objectif mais je pense qu’il part vers La Mecque. J’ai des proches à La Mecque et j’espère que vous allez les aider au cours de cette période difficile et que vous ne le laisserez pas souffrir. » »

Cette lettre n’était pas encore arrivée à La Mecque quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a appelé ‘Ali le matin, lui disant : « Vas vers tel endroit : Allah m’a informé que tu vas y rencontrer une femme à dos de chameau. Elle porte une lettre adressée aux Mecquois. Prends cette lettre et apporte-la-moi immédiatement. » Quand il était sur le point de partir, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « C’est une femme. Il ne faut pas la maltraiter. Insiste tout simplement sur le fait qu’elle porte cette lettre, afin de pouvoir la prendre. Mais si elle ne l’avoue pas et qu’elle rejette tes requêtes, tu pourras faire preuve de dureté. Tu pourras même la tuer si nécessaire. Mais ne laisse pas partir la lettre. »

‘Ali est arrivé sur le lieu. La femme était présente là-bas. Elle a commencé à pleurer. Elle jurait : « Est-ce que je suis une traitresse et une trompeuse ? Vous pouvez me fouiller. » Ils ont cherché et fouillé ses poches. Ils ont regardé dans ses bagages sans trouver la lettre. Les compagnons ont dit : « On dirait qu’elle ne détient pas cette lettre. » ‘Ali s’est mis en colère et il a dit à la femme : « Tais-toi. Par Dieu ! Le Prophète ne peut mentir ! » Il a dit à la femme : « Muhammad (s.a.w.), l’envoyé de Dieu, affirme que tu détiens cette lettre. Par Allah, je ne suis pas en train de mentir. » En faisant sortir son épée il a déclaré : « Donne la lettre. Sinon je suis prêt à te dévêtir pour te la prendre. Car l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit la vérité et toi tu mens ! » Elle a pris peur et quand on a menacé de le dévêtir, elle a défait ses cheveux qui cachaient la lettre. Elle l’a remise [aux compagnons]. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) explique ainsi cet incident : « À l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) un compagnon a voulu informer secrètement ses proches de l’attaque des musulmans sur La Mecque, afin que par cette montre de sympathie, les Mecquois soient bienveillants à l’endroit de ses proches. Mais [Dieu] a informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à ce propos par révélation. Il a envoyé ‘Ali et quelques autres compagnons leur disant : « Une femme se trouve dans tel endroit. Partez prendre la lettre qu’elle détient. » Là-bas ils ont demandé à la femme de faire sortir la lettre. Elle a refusé de le faire. Certains compagnons se sont dit que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’était peut-être trompé. ‘Ali n’était pas de cet avis : « Les propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sont toujours vrais. Je ne partirai pas d’ici tant qu’elle ne donne pas la lettre. » Ils ont menacé la femme, qui a alors fait sortir la lettre.

Lors de la conquête de La Mecque, lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se trouvait dans l’enceinte de la Ka’bah, ‘Ali s’est présenté à lui avec les clés de la porte de celle-ci. Il a déclaré : « Ô l’Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Confiez-nous la tâche de fournir de l’eau lors du Hajj ainsi que la responsabilité d’ouvrir et de fermer la Ka’bah. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé : « Où se trouve ‘Outhman Bin Talha ? » Quand il est venu, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Ô ‘Outhman, voici tes clés. C’est le jour des vertus et de la fidélité. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à ‘Ali : « Je ne te confierai pas des tâches te mettant en difficulté. Mais je t’offrirai ce qui sera source de bénédictions. Je ne te confierai pas ce dont tu souhaites prendre la responsabilité. »

C’est-à-dire qu’étant donné qu’il demandait de son propre chef cette responsabilité, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’allait pas la lui confier.

Oumm Hani Bint Abi Talib relate : « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait campé dans la partie haute de La Mecque ; deux proches de mes beaux-parents des Banou Makhzoum sont venus se réfugier chez moi. Oumm Hani déclare : « Mon frère ‘Ali est venu chez moi et m’a dit : « Par Allah ! Je vais les tuer tous deux ! » Oumm Hani déclare : « J’ai fermé les portes de ma maison [pour les protéger tout deux]. Ensuite, je suis allée vers la partie haute de La Mecque pour rencontrer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il était en train de prendre son bain d’un récipient qui montrait des traces de farine pétrie. Sa fille Fatima tenait un drap pour lui servir d’écran. Après son bain, il a changé de vêtements. Ensuite, dans la matinée, il a accompli huit Raka’at de prière. Ensuite il s’est tourné vers moi et m’a dit : « Ô Oumm Hani ! Soit la bienvenue ! Quelle est la raison de ta visite ? Je l’ai informé à propos de ces deux personnes et d’Ali, notamment que ce dernier voulait les tuer et que je les avais protégés chez moi. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « J’ai accordé refuge à ceux à qui tu as accordé le tien. J’ai accordé la protection à ceux que tu protèges. Il ne va pas les tuer, ces deux-là. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a donc déclaré qu’Ali ne les tuera pas.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait émis le décret de mort de Hourayrith Bin Nouqayd, car il tourmentait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à La Mecque : il faisait de grandes déclarations pour nuire à la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et se moquait de lui. Quand ‘Abbas avait placé Fatima et Oumm Makhtoum sur un chameau pour les envoyer à Médine, Hourayrith Bin Nouqayd avait fait tomber ce chameau. ‘Ali a tué Hourayrith Bin Nouqayd lors de la conquête de La Mecque alors qu’il tentait de prendre la fuite.

La bataille de Hounayn a eu lieu au cours du mois de Chawwal en l’an huit de l’Hégire. Selon les récits, lors de cette bataille, le drapeau des émigrants était entre les mains d’Ali. Lors de la bataille, le combat était féroce : parmi la poignée de compagnons se trouvant autour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se trouvait ‘Ali.

Lors de la bataille de Hounayn, il y avait à la tête des mécréants un homme sur un chameau brun. Il avait dans la main un drapeau noir, qui était attaché à une longue lance. Les Banou Hawazim se trouvaient derrière cette personne. Quand quelqu’un se trouvait sous son emprise, il le frappait immédiatement de sa lance. S’il arrivait à s’échapper à sa lance, l’homme à chameau l’indiquait de sa lance à ceux se trouvant derrière lui et ces derniers lui sautaient dessus. Et les autres restaient derrière celui monté sur le chameau brun. Celui-ci continuait ses attaques, quand ‘Ali et un Ansari se sont tournés dans sa direction et ont avancé pour le tuer. ‘Ali est passé par derrière et a frappé les hanches de son chameau : celui-ci est tombé à la renverse. Sur ce, l’Ansari a sauté sur cette personne et l’a frappé si violement qu’il a tranché sa jambe de milieu de sa cuisse. Par la suite, les musulmans ont lancé un violent assaut contre les polythéistes.

Voici le récit de la Ghazwah d’Ali chez les Banou Tay. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a envoyé ‘Ali en compagnie de 150 compagnons pour détruire leur idole, Fouls. La région des Banou Tay se trouvait dans le nord-est de Médine. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a confié un grand étendard noir ainsi qu’un petit drapeau blanc à ‘Ali pour cette expédition. ‘Ali a lancé l’assaut contre les Banou Hatim (Tay) le matin et il a détruit leur idole appelée Fouls. ‘Ali a pris beaucoup de butin et a fait de nombreux prisonniers des Banou Tay.

La Ghazwah de Tabouk a eu lieu en l’an neuf de l’Hégire. Le père de Mous‘ab Bin Sa‘d relate que l’Envoyé d’Allah désigna ‘Ali (r.a.) comme son suppléant à Médine lorsqu’il se rendit à Tabouk. « Me laissez-vous pour garder des enfants et des femmes ? », lui demanda ‘Ali (r.a.). « Ne serais-tu pas satisfait d’être pour moi ce que fut Aaron pour Moïse ? Cependant il n’y aura pas de prophète après moi », répondit le Prophète.

Hazrat Mouslih Maw’oud relate : « Une fois le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est sorti pour combattre et a laissé ‘Ali comme son suppléant. Il n’y avait que des hypocrites à Médine. Tout inquiet, il s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et lui a demandé de le prendre avec lui. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « « Ne serais-tu pas satisfait d’être pour moi ce que fut Aaron pour Moïse ? Un jour tu seras mon calife à l’instar d’Aaron. Cependant en dépit de cette relation tu ne seras pas un prophète. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait envoyé ‘Ali au Yémen en l’an dix de l’Hégire. Il avait envoyé avant lui Khalid Bin al-Walid afin d’inviter les Yéménites vers l’Islam. Mais ces derniers ont rejeté son invitation. Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur a envoyé ‘Ali.

‘Ali a présenté la lettre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aux Yéménites. Tout le Hamdan a accepté l’Islam le même jour. Lorsque ‘Ali (r.a.) a écrit une lettre au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’informer qu’ils avaient accepté l’Islam, celui-ci a répété cette phrase à trois reprises : « Que la paix soit sur Hamda !. » Hamdan est une ville du Yémen, à environ 1150 kilomètres au sud-est de Médine.

Ainsi, le peuple du Yémen a accepté l’Islam et ‘Ali (r.a.) a écrit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à ce sujet, qui s’est prosterné en remerciement.

‘Ali (r.a.) a relaté : « Lorsque le Messager d’Allah (sa) m’a envoyé au Yémen en tant que Qadi, je lui ai dit : « Ô Messager d’Allah (s.a.w.), vous m’envoyez, mais je suis jeune, et je n’ai aucune connaissance en matière de jugement. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Allah guidera certainement ton cœur, et il affermira ta langue. Quand deux querelleurs se présentent devant toi, ne juge pas avant d’avoir entendu la version des deux. Cela facilitera ainsi ton jugement. » ‘Ali (r.a.) a déclaré : « Après cela, je n’ai jamais eu de doute quant à mes verdicts. »

‘Amr bin Châth al-Aslami, qui était l’un des participants au traité de paix de Houdaybiyyah, raconte : « Pendant que j’étais en route pour le Yémen avec ‘Ali (r.a.), il m’a traité durement au point où je lui en voulais. Au retour du Yémen, je me suis tellement plaint contre lui dans la mosquée que le Messager d’Allah (sa) en a entendu parler. Un jour, je suis entré dans la mosquée et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était assis en compagnie de certains de ses compagnons. Lorsqu’il m’a vu il m’a regardé avec attention. » Il ajoute : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’a scruté du regard, et lorsque je me suis assis, il a déclaré : « Ô ‘Amr ! Par Allah ! Tu m’as tourmenté. » J’ai répondu : « Ô Messager d’Allah (sa), je cherche refuge auprès d’Allah contre le fait de vous tourmenter. » Il a déclaré : « Celui qui a tourmenté ‘Ali m’a tourmenté. » Ce récit a été rapporté par le Mousnad Ahmad bin Hanbal.

Je vais présenter un autre récit : il a été rapporté par Abou Sa’id Al-Khoudri qui a relaté : « À une occasion, lorsque les gens se sont plaints d’Ali (r.a.), le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est mis debout afin de s’adresser à nous. J’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclarer : « Ô peuple, ne vous plaignez pas d’Ali. Par Dieu, il a très peur de Dieu ; il a très peur dans la voie de Dieu que quelqu’un se plaigne de lui. »

Je vais également continuer à faire mention de lui Incha Allah la prochaine fois.

Aujourd’hui aussi, je veux attirer l’attention vers les supplications. Lors du précédent sermon je n’avais pas fait mention de l’Algérie. Les ahmadis y font face à des conditions difficiles, certains ont même été emprisonnés. Priez également pour eux, qu’Allah leur facilite la situation et qu’Il fasse que les prisonniers soient libérés. Qu’Il accorde aussi le discernement au gouvernement, afin que celui-ci respecte les droits des ahmadis tout en étant juste à leur égard.

La situation au Pakistan se dégrade également. J’avais dit que certains officiers y jouaient un rôle à titre individuel. Faites également des supplications pour eux. Si Allah le Très-Haut ne veut pas accorder la raison à ces Maulvis et ces officiers, ou s’ils ne vont pas faire preuve de raison, ou bien si leur destinée est de continuer dans ce sens et d’être châtié par Allah, alors qu’Allah s’occupe rapidement d’eux, et qu’Il facilite la situation pour les ahmadis.

Après les prières, je dirigerai la prière funéraire de Rasheed Ahmad, fils de Muhammad Abdullah, originaire de Rabwah, en absence de sa dépouille. Il était le père de Tahir Nadeem qui est missionnaire dans notre Bureau Arabe. Il est décédé le 28 octobre à l’âge de 76 ans. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. L’Ahmadiyya est entrée dans leur famille par l’intermédiaire de son grand-père Hazrat Abdul Ghafoor qui s’était rendu à Qadian accompagné de son cousin Hazrat Maulvi Allah Ditta en 1891-92, et avait prêté serment d’allégeance sur la main du Messie Promis (as).

Hazrat Maulvi Allah Ditta était un savant, érudit, il fréquentait le Messie Promis (as) avant sa proclamation. Il avait vu en songe que le Messie Promis (as) tenait dans sa main l’étendard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ainsi Hazrat Maulvi Allah Ditta avait emmené avec lui son cousin Abdul Ghafoor, qui était le grand-père du défunt, à Qadian, et tous deux avaient prêté allégeance au Messie Promis (as). Par la suite, par la prédication de Maulvi Allah Ditta, de nombreuses personnes avaient rejoint l’Ahmadiyya à ‘Alipur et dans la Mauza Hassanpur Multan. Pendant longtemps, le défunt a eu l’opportunité de servir en tant que secrétaire des finances de la communauté qui se trouvait dans le district de Bahawalpur. Le défunt était une personne très pieuse, décente, hospitalière et compatissante. Il restait en contact avec ses proches, ses voisins, et les pauvres. Il s’occupait des pauvres en toute discrétion.

Parmi les membres de sa famille se trouve son épouse Siddiqa Begum qui est la petite-fille de Qadir Bakhsh, compagnon du Messie Promis (as). Par la grâce d’Allah, le défunt était Moussi. Parmi les membres de sa famille il y a également ses enfants. Il y a sa femme, trois filles et deux fils. Comme je l’ai mentionné son fils est Waqif-e-Zindagi, il est missionnaire ici, il a actuellement l’opportunité de servir au sein du bureau arabophone. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt et qu’Il exalte son rang.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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