Sermons 2021

Ali Bin Abi Talib, éminent compagnon du Saint Prophète

Dans son sermon du 15 janvier 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué d'autres récits sur la biographies d'Ali Bin Abi Talib.

Sermon du vendredi 15 janvier 2021, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais ‘Ali (r.a.) [dans mes précédents sermons] : j’en ferai de même aujourd’hui. Je présenterai le reste du matériel [à son sujet], clôturant ainsi [les récits de sa biographie].

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’Imam Houssayn a demandé à ‘Ali (r.a.) : « Est-ce que vous m’aimez ? » ‘Ali (r.a.) a répondu : « Oui. » L’Imam Houssayn s’en est étonné et a demandé de nouveau : « Comment deux amours peuvent-ils coexister dans un même cœur ? Qui aimerez-vous si ces deux amours sont en conflit ? » ‘Ali (r.a.) a répondu : « Allah ! » »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a commenté sur cet incident en ces termes [mais en mentionnant Hassan] : « Hassan a demandé à ‘Ali (r.a.) : « Est-ce que vous m’aimez ? » « Oui » a répondu ‘Ali (r.a.). Hassan a demandé de nouveau : « Aimez-vous aussi Dieu ? » ‘Ali (r.a.) a répondu à l’affirmative. Hassan (r.a.) de s’exclamer : « Dans ce cas, vous êtes coupable de polythéisme ! » Le polythéisme signifie partager l’amour de Dieu avec un autre. ‘Ali (r.a.) a répondu : « Hassan ! Je ne suis pas polythéiste. Je t’aime certes. Mais je renoncerai immédiatement à l’amour de ta personne quand il entrera en conflit avec mon amour de Dieu. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) relate : « Quand ‘Ali (r.a.) était en grande détresse, il priait en ces termes :

یَا كهیٰعٓصٓ اِغْفِرْلِیْ

C’est-à-dire : « Ô Kaf Ha Ya Ain Sad ! Pardonne-moi. »

D’après Oumm Hadi, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a expliqué ainsi ces lettres Mouqatta’ât : « La lettre Kaf représente l’attribut Al-Kafi de Dieu, Ha représente l’attribut Al-Hadi, Ayn représente Al-‘Ālim ou Al-‘Alīm et la lettre Sad représente l’attribut Al-Sadiq.

C’est-à-dire qu’il implorait Dieu en ces termes : « Ô Allah ! Tu es le Suffisant ! Tu es le Guide ! Tu es l’Omniscient et Tu es le Véridique. Je t’implore par l’entremise de ces attributs de me pardonner. »

Hazrat Mouslih Ma’woud (r.a.) explique : « Les commentateurs relatent cet incident [suivant] à propos d’Ali (r.a.). Il a appelé l’un de ses serviteurs mais celui-ci ne lui a pas répondu. Il l’a fait à maintes reprises, mais l’autre ne lui a toujours pas répondu. Après un certain temps, le garçon est apparu par hasard devant lui et lui a demandé : « Malik ! Je t’ai appelé à maintes reprises mais tu ne m’as pas répondu ! »

L’autre a répondu : « J’étais certain de votre indulgence. Je me savais à l’abri de votre punition. C’est pour cette raison que je ne vous ai pas répondu. » Cette réponse a plu à ‘Ali (r.a.) et il l’a affranchi.

Si ‘Ali (r.a.) était un homme de ce monde il aurait peut-être puni le domestique en disant qu’il profitait indûment de son indulgence. Mais ‘Ali (r.a.) l’a au contraire récompensé.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) relate : « Un précepteur enseignait le Coran à Hassan et à Houssayn. Un jour, ‘Ali est passé à côté d’eux et a entendu qu’il leur enseignait la prononciation خَاتِمَ النّبِّیین (Khatiman Nabiyyine). ‘Ali (r.a.) lui a dit : « Enseigne-leur خَاتَمَ النَّبِّیین (Khataman-Nabiyyine) à la place de خَاتِمَ النّبِّیین (Khatiman Nabiyyine). » (C’est-à-dire, avec la Fathah sur la lettre Ta en lieu de la Kasrah sous la même lettre. Certes, ces deux prononciations sont possibles mais je préfère la prononciation خَاتَمَ النَّبِّیین (Khataman-Nabiyyine), car elle signifie « le Sceau des Prophètes ». Khatiman Nabiyyine signifie « celui qui met fin aux prophètes ». Enseigne à mes enfants la prononciation Ta).

Hazrat Mouslih Ma’woud déclare : « Il est également établi que ‘Ali (r.a.) avait mémorisé le Saint Coran. Tout de suite après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il a entrepris la tâche de compiler le Coran dans l’ordre dans lequel il a été révélé.

Hazrat Mouslih Ma’wud relate que le Saint Prophète (s.a.w.) était convié à un repas par un compagnon. Certains compagnons ont également été invités, dont ‘Ali (r.a.). Il était relativement jeune et c’est pour cette raison que certains compagnons ont plaisanté avec lui : ils mangeaient des dattes et plaçaient les noyaux devant ‘Ali (r.a.) [à son insu]. Le Saint Prophète (s.a.w.) en faisait de même. ‘Ali (r.a.) était jeune ; il était occupé à manger et ne regardait pas ce qui se passait. Par la suite il a vu un tas de noyaux devant lui. Les compagnons lui ont dit en plaisantant : « Tu as mangé toutes les dattes. Regarde tous ces noyaux devant toi ! » ‘Ali (r.a.) avait aussi un sens de l’humour et n’était pas irascible : s’il l’eût été il se serait disputé avec les compagnons et leur aurait dit : « Vous m’accusez ou vous avez des soupçons sur moi. » ‘Ali (r.a.) a compris qu’il était la cible d’une plaisanterie et qu’il devait y répondre en plaisantant. Il a répondu : « Quant à vous, vous avez tous mangé les noyaux, mais moi je les ai gardés : » C’est-à-dire que vous mangiez les dattes entières y compris leurs noyaux mais j’en ai gardé et la preuve en est le tas devant moi. Cette blague s’est ainsi retournée contre les compagnons.

Selon les hadiths, relate le Mouslih Maw’oud, une fois ‘Ali (r.a.) a suggéré au Saint Prophète (s.a.w.) une partie du Saint Coran alors que [le Prophète faisait] sa récitation. Après la Salat, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Ce n’était pas à toi de [me faire ce rappel]. J’ai nommé quelqu’un pour attirer mon attention sur [mes] erreurs. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) récitait le Saint Coran lors de la Salat. Il a dû commettre quelque erreur. ‘Ali (r.a.) l’a corrigé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « J’ai désigné d’autres personnes pour cette tâche. Tu ne dois pas le faire. » Et cela, en dépit du fait qu’Ali (r.a.) était lui aussi un érudit.

Le Mouslih Maw’oud (ra) déclare que selon le Saint Coran, il faut faire de l’aumône avant de demander conseil au Messager d’Allah (s.a.w.).

Avant la révélation de cette injonction, jamais ‘Ali (r.a.) n’avait demandé conseil au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mais après sa révélation, ‘Ali (r.a.) s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), a offert une somme en aumône et a lui a dit : « Je souhaite vous demander conseil. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a conversé avec ‘Ali (r.a.) en aparté. Un autre compagnon a demandé à ‘Ali (r.a.) la raison pour laquelle il avait consulté l’Envoyé d’Allah. ‘Ali (r.a.) a répondu : « Je n’avais rien de spécial à demander, mais je souhaitais uniquement suivre cet ordre du Saint Coran. »

Telle était la pratique de ces compagnons. On raconte aussi qu’un compagnon se rendait dans les maisons des gens en disant que selon le Saint Coran si un membre de la famille vous demande de partir vous devez partir. Il relate : « Plusieurs fois, voire tous les jours, je tentais de visiter une maison pour que quelqu’un me demande de partir afin que je puisse respecter, de gaîté de cœur, cette injonction du Saint Coran. Mais jamais mon souhait n’a été exaucé. Personne ne m’a jamais demandé de partir. »

De nos jours, si nous disons à certains que nous sommes occupés ou que nous ne pouvons pas les rencontrer, ils se vexent. Mais telle était la Taqwa des Compagnons : ils tentaient de suivre tous les commandements du Saint Coran.

Hazrat Mousleh Maw’oud relate que le Saint Prophète (s.a.w.) avait demandé des dons aux compagnons dans un but précis. ‘Ali (r.a.) est parti couper de l’herbe, l’a vendue et a fait don de la somme qu’il a obtenue.

Feu le quatrième Calife avait relaté dans l’un de ses dars que Hazrat ‘Allamah Obaidullah Bismil était un éminent érudit chiite : il était si pieux et si savant que ses ouvrages étaient encore utilisés comme matériel dans les écoles chiites lorsqu’il était devenu ahmadi à l’époque du Messie Promis (a.s.) et même après la partition. »

Le quatrième Calife déclare : « Un ami chiite était venu me voir quand j’étais au [bureau du] Waqf-i-Jadid pour une discussion. Il a exprimé sa satisfaction et par la grâce d’Allah il est devenu un ahmadi. Après cette décision, il a dit : « Je ne vous ai pas informé à propos d’un érudit chiite. Je ne me souviens pas de sa position, mais il était d’un village de Sheikhupura ou de Faisalabad. Il disait qu’il était un érudit chiite. »

Le quatrième Calife disait que l’homme qui avait prêté allégeance était un érudit chiite. Il a dit : « Jusqu’aujourd’hui on utilise les ouvrages d’Obaydullah Bismil dans nos écoles chiites. »

Telle était l’importance de son savoir. Le quatrième Calife déclare : « Mais les chiites ne nous disent pas qu’ils utilisent jusqu’à présent ses livres. Je l’ai découvert grâce à ce savant. Les [enseignants] chiites n’expliquent pas qui était [Obaydullah] Bismil ni encore le fait qu’il avait accepté le Messie Promis (a.s.) et qu’il avait jeté par les fenêtres tous les honneurs qu’il avait reçus auprès des chiites à l’époque. Ceci est un extrait de son livre : il ne s’agit pas du livre d’un homme ordinaire.

Se référant à ce livre, après ce préambule le Mouslih Maw’oud explique qu’Al-Bazzar a écrit dans son Mousnad qu’Ali (r.a.) a demandé aux gens de lui dire qui est le plus courageux. On lui a répondu : « Vous l’êtes. » Il a déclaré : « Je me bats toujours contre mon égal. Comment puis-je être le plus brave ? Dites-moi donc qui est le plus brave ? » Il leur a posé la même question de nouveau. C’est [Obaydullah] Bismal qui cite cette référence dans son livre. Les gens répondaient : « Nous l’ignorons. Dites-le nous. » Il a répondu qu’Abou Bakr (ra) était le plus brave [d’entre les compagnons]. ‘Ali (r.a.) a déclaré : « Abou Bakr était le plus brave. Écoutez, avant la bataille de Badr, nous avons avions érigé un dais pour Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Et nous nous sommes demandé qui assurera la sécurité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de peur qu’un polythéiste ne l’attaque. Par Dieu, aucun des nôtres ne s’est porté volontaire. Abou Bakr Siddiq (r.a.) s’est tenu à côté du Messager d’Allah (s.a.w.) avec son épée nue à la main. Aucun polythéiste n’a osé s’approcher de lui. Si jamais quelqu’un l’osait, Abou Bakr lui aurait sauté dessus. C’est pour cette raison qu’Abou Bakr était le plus courageux.

C’était là le témoignage d’Ali (r.a.). Il relate qu’un jour les polythéistes ont entouré le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ils l’ont traîné en lui disant : « C’est bien toi qui dit qu’Allah est Unique ? » Par Dieu, personne n’a osé affronter les polythéistes sauf Abou Bakr Siddiq (r.a.) : il s’est avancé et a repoussé les polythéistes en les frappant. Il disait : « Malheur à vous ! Persécutez-vous celui qui dit : « Mon Seigneur est Allah » ? »

En disant cela, ‘Ali (r.a.) a soulevé son manteau et s’est caché le visage. Il a tellement pleuré que sa barbe était mouillée. Il disait : « Qu’Allah vous guide. Ô gens, dites-moi qui était meilleur croyant : la famille de Pharaon ou Abou Bakr ? Ceux qui avaient cru dans la famille de Pharaon n’étaient pas aussi fidèles envers leur prophète qu’Abou Bakr. » Les gens sont restés silencieux en entendant cela. Sur ce, ‘Ali (r.a.) a déclaré : « Ô gens, pourquoi ne répondez-vous pas ? Par Dieu, une heure d’Abou Bakr vaut mieux que mille heures des croyants de la famille de Pharaon, car ils cachaient leur foi alors qu’Abu Bakr l’a annoncé au grand jour. »

Le Mouslih Maw’oud (ra) raconte que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dit à ‘Ali (r.a.) : « O ‘Ali (r.a.) ! Si une personne embrasse la foi grâce à toi, cela sera meilleur pour toi que d’avoir des troupeaux de moutons et de chèvres entre deux montagnes, des troupeaux qui font la joie de tes yeux. »

Oumm Salamah, la mère des croyants relate : « Je témoigne que j’ai entendu le Saint Prophète (s.a.w.) dire : « Celui qui aime ‘Ali (r.a.), m’aime ; et celui qui m’aime, aime Allah. Celui qui déteste ‘Ali (r.a.), me déteste ; et celui qui me déteste, déteste Allah. »

Zar raconte que ‘Ali (r.a.) a déclaré : « Je jure par Celui Qui a fendu la graine et a créé l’âme. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’a promis que seuls les croyants m’aimeront et seuls les hypocrites me détesteront. »

‘Ali (r.a.) raconte : « L’Envoyé d’Allah (s.a.w) m’a appelé et m’a dit : « Tu ressembles à ‘Isa : les Juifs le haïssaient tellement qu’ils calomniaient sa mère et les chrétiens l’aimaient tellement qu’ils lui ont accordé un statut qui n’était pas le sien. » Ensuite ‘Ali (r.a.) a déclaré : « Attention ! Deux sortes de personnes périront à cause de moi. Ceux qui exagèrent dans leur amour pour moi et qui m’accordent un statut qui n’est pas mien. L’autre catégorie concerne ceux qui me haïront et me calomnieront. »

‘Ali (r.a.) distribuait les biens du Fay à la manière d’Abou Bakr : il s’agit du butin saisi sans combat avec l’ennemi. Chaque fois qu’il en recevait il distribuait le tout et n’en gardait rien, sauf ce qui restait à distribuer ce jour-là. Il avait l’habitude de dire : « Ô [richesses de ce] monde, allez leurrer quelqu’un d’autre que moi. » Il ne prenait aucune part des richesses du Fay et n’en offrait pas à un ami proche ou à un parent. Il nommait à divers postes ou comme gouverneurs uniquement des gens honnêtes et dignes de confiance. Chaque fois qu’il avait connaissance de quelque méfait de leur part, il leur envoyait ce verset :

قَدْ جَاءَتْكُمْ مَوْعِظَةٌ مِنْ رَبِّكُمْ

« Certainement, vous avez reçu un avertissement de la part de votre seigneur. »

Il leur envoyait aussi ce verset :

أَوْفُوا الْمِكْيَالَ وَالْمِيزَانَ بِالْقِسْطِ وَلَا تَبْخَسُوا النَّاسَ أَشْيَاءَهُمْ وَلَا تَعْثَوْا فِي الْأَرْضِ مُفْسِدِينَ ۞ بَقِيَّةُ اللَّهِ خَيْرٌ لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ

«… donnez pleine mesure et bon poids avec équité, et ne privez pas les gens de ce qui leur appartient de droit, et ne commettez pas d’iniquités sur la terre, créant du désordre. Ce qu’Allah vous laisse est meilleur pour vous, si vous êtes croyants. »

Ensuite il disait à la personne : « Lorsque ma lettre vous parviendra, gardez en votre possession les biens [de l’Etat] jusqu’à ce que nous vous envoyions quelqu’un qui puisse le recevoir de votre part. »

Puis il levait les yeux vers le ciel et priait : « Ô Allah, Tu sais que je ne leur ai pas ordonné d’opprimer Tes créatures et d’abandonner Ton droit. »

Abjar ibn Jarmouz raconte que son père a dit : « J’ai vu ‘Ali ibn Abi Talib sortir de Koufa et il portait deux tissus qitaris sur lui. Qitar est le nom d’un village au Bahreïn où sont confectionnés des draps rayés rouges. Il portait l’un comme pagne et portait l’autre sur la poitrine. Son pagne s’étendait jusqu’au mi-tibia. Il marchait dans le marché avec un fouet et exhortait les gens d’être pieux, de dire la vérité, d’être honnêtes dans les transactions et de mesurer et de peser honnêtement.

Moujammi’Al-Taymi relate qu’une fois ‘Ali (r.a.) a distribué tous les biens du Bayt al-Mal (trésorerie) parmi les musulmans. Il a ensuite ordonné que [la chambre de la trésorerie] soit blanchie à la chaux. Puis, il a prié dans l’espoir que le Jour de la Résurrection elle témoignera en sa faveur.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare à propos d’Ali (r.a.) : « Le Messie Promis (a.s.) a évoqué son rêve du 7 décembre 1892. Il a dit : « J’ai vu que je m’étais transformé en ‘Ali (r.a.). Dans le rêve je suis devenu ‘Ali (r.a.). Parmi les merveilles des rêves, il se trouve que parfois une personne se transforme en une autre. Dans ce rêve, je m’étais transformé en ‘Ali (r.a.) le Mourtada. Un groupe de Kharijites s’était soulevé contre mon califat. Autrement dit, ce groupe souhaitait mettre fin à mon califat et il y avait de la sédition. Alors, j’ai vu le Messager d’Allah qui était avec moi et il m’a dit avec compassion et chaleur : « Ô ‘Ali (r.a.), détourne-toi d’eux, de leur soutien et de leurs champs. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) me conseillait d’être patient en cette période de tribulation et de me détourner d’eux. Il disait : « Tu as raison, mais vaux mieux ne plus converser avec ces gens. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) relate qu’Ali (r.a.) avait pris possession de tous les effets de l’armée Kharijite. Il a distribué les armes et les montures parmi les gens. Mais les esclaves ont été renvoyés à leurs maîtres lorsqu’ils sont retournés à Koufa.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Le califat d’Oumar était plus éloigné de l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que celui d’Abu Bakr. Il en était de même pour les califats d’Outhman et d’Ali (r.a.). Certes, les statuts de ces [deux derniers califes] étaient inférieurs à ceux leurs prédécesseurs, mais c’était [leur] éloignement de l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et non leurs statuts qui étaient la cause des troubles de leurs époques. À l’époque d’Abou Bakr et d’Oumar, la plupart des musulmans étaient issus de ceux qui avaient profité de la compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mais par la suite, la majorité des musulmans était composée d’autres gens. Quelqu’un a demandé à ‘Ali (r.a.) que l’époque d’Abou Bakr et d’Oumar n’avaient pas connu les mêmes troubles que la sienne. A cela ‘Ali (r.a.) a répliqué : « Abou Bakr et ‘Oumar avait pour suivants des gens comme moi. Moi, j’ai pour suivants des gens comme vous. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) raconte : « Quelqu’un a demandé à ‘Abdoullah bin ‘Oumar [qui avait vécu] à l’époque des conflits entre ‘Ali (r.a.) et Mou’awiyah : « Pourquoi n’êtes-vous pas impliqué dans les batailles au temps d’Ali (r.a.) en dépit du fait que le Coran déclare : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de troubles. » ‘Abdoullah Bin ‘Oumar a répondu : « Nous avions respecté ce commandement à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). L’islam était faible et on persécutait les musulmans en raison de leur religion. On les tuait ou on les tourmentait en raison de leur conversion. Mais l’islam par la suite s’est répandu et personne n’a été persécuté pour sa cause. » C’est-à-dire il y avait ces batailles [dans un premier temps] parce que les gens avaient [embrassé l’islam]. On persécutait ceux qui avaient embrassé la nouvelle religion. À présent, l’islam a été établi : il n’y a pas de différences de croyance mais seulement d’opinion. C’était pour cette raison que je ne participais pas aux batailles. » C’était là l’opinion d’Abdoullah Bin ‘Oumar.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « L’empereur romain a entendu parler du conflit entre ‘Ali (r.a.) et Mou’awiyah et a voulu [en profiter pour] envahir le royaume musulman. Mais Mou’awiyah lui a écrit : « Je vous avertis ! Ne vous trompez pas en raison du différend entre [Ali (r.a.) et moi]. Si vous nous attaquez, je serai le premier général d’Ali (r.a.) à venir vous combattre. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) explique ceci en détail : « Quand l’empereur romain a eu connaissance du différend entre ‘Ali (r.a.) et Mu’awiyah, il a voulu envoyer une armée pour attaquer les musulmans. À l’époque, l’Empire romain était tout aussi puissant que les États-Unis [aujourd’hui]. Voyant l’intention de l’empereur romain, un prêtre rusé lui a dit : « Ô Roi ! Écoutez mes conseils et n’envoyez pas cette armée. Bien qu’il existe un différend entre les musulmans, ils s’uniront contre vous et oublieront leur désaccord. »

Ensuite, il a donné cet exemple : on ignore quelles en étaient ses intentions. C’était peut-être par mépris ou encore pensait-il que c’était là un exemple approprié. Le prêtre a dit : « Faites venir des chiens et gardez-les affamés pendant quelque temps. Ensuite, placez de la viande devant eux et ils commenceront à se battre entre eux. Si vous envoyez alors un lion contre ces mêmes chiens, ils oublieront leurs différends et attaqueront ensemble le lion. » Par cet exemple, il souhaitait dire au roi qu’il veut profiter du différend entre ‘Ali (r.a.) et Mou’awiyah mais que chaque fois qu’il est question de combattre un ennemi extérieur, tous deux oublieront leurs différends et s’uniront contre l’ennemi : et il en fut d’ainsi. Quand Mou’awiyah a appris l’intention du roi romain, il lui a envoyé ce message : « Tu souhaites profiter de notre différend pour attaquer les musulmans. Certes, il y a un conflit entre moi et ‘Ali (r.a.) ; mais si votre armée nous attaque, je serai le premier général à sortir de la part d’Ali (r.a.) pour la combattre. »

Ibn ‘Abbas relate qu’Oumar avait l’habitude de dire : « Oubay Bin Ka’b était le meilleur d’entre nous dans la récitation du Coran et ‘Ali (r.a.) est le meilleur juge parmi nous. »

Oumm ‘Atiyyah raconte que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a envoyé une armée dans laquelle se trouvait aussi ‘Ali (r.a.). Elle raconte : « J’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) prier : « Ô Allah ! Ne m’accorde pas la mort avant de m’avoir montré ‘Ali (r.a.). »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’avait envoyé pour une autre expédition. Quand ‘Ali (r.a.) est revenu, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Allah, Son Messager et Gabriel sont satisfaits de toi. »

L’Emir Mou’awiyah avait dit à Dirar al-Souda’i : « Décris-moi les qualités d’Ali (r.a.) ! » Dirar a répondu : « Ô Emir des Croyants ! Epargnez-moi cela : je ne pourrai le faire. » L’Emir Mou’awiyah lui a dit : « Tu vas devoir me répondre. » Dirar a déclaré : « Si tel est le cas, eh bien sachez, par Dieu, qu’Ali (r.a.) était un homme déterminé et fort. Il parlait de manière décisive et rendait justice avec équité. Il était une fontaine de savoir et de gnose : chacune de ses paroles était emplie de sagesse. Il abominait le monde et sa splendeur ; et il aimait la nuit et sa solitude. Il pleurait beaucoup et s’adonnait beaucoup à la méditation. Il aimait les vêtements et la nourriture simples. Il vivait parmi nous comme une personne ordinaire. Si nous lui posions une question, il y répondait. Si nous lui demandions à propos d’un incident, il nous en parlait. Je jure par Dieu ! Bien que nous ayons eu une excellente relation avec lui, en dépit de son amour pour nous et sa proximité, nous lui parlions peu en raison du respect qu’il nous inspirait. Il respectait les pieux et se rapprochait des pauvres. Aucun puissant ne pouvait le convaincre par ses mensonges et aucun faible ne désespérait de sa justice. Par Dieu, en certaines occasions, lorsque la nuit tirait à sa fin et que la lueur des étoiles faiblissait, il attrapait sa barbe et pleurait comme une personne mordue par un serpent et frappée d’une grande affliction. Il disait : « Ô monde d’ici-bas ! Va tromper autrui. Regardes-tu mon visage et te fais-tu belle à mes yeux ? Ce que tu souhaites ne se produira jamais. Je t’ai divorcé à trois reprises après quoi il n’y aura pas de retour. Ta vie ici-bas est courte et tu es insignifiante. »

Il s’adressait à ce monde dans un langage allégorique. Il lui disait : « Ta vie ici-bas est de courte durée et insignifiante. Ah ! Les provisions sont maigres, le voyage long et le chemin effrayant. »

Après avoir entendu cette description des attributs d’Ali (r.a.), l’Amir Mou’awiyah a pleuré et a dit : « Qu’Allah ait pitié d’Aboul Hassan ! Par Dieu, il était certainement tel que tu l’as décri. Ô Dirar ! Quelle était l’ampleur de ta tristesse à la mort d’Ali (r.a.) ? » Dirar a répondu : « Comme le chagrin d’une mère dont l’enfant a été tué sur ses genoux. »

Les jugements de ‘Ali (r.a.) sont très connus ; j’en citerai quelques-uns présentés par Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.).

Un incident du temps de ‘Ali (r.a.) décrit par Al-Tabari montre que la mesure de précaution [suivante] est prise depuis l’aube de l’islam. Cet incident est le suivant. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a cité le texte arabe. Je ne le citerai pas ici. On le publiera par la suite. Je vous en présente la traduction.

‘Adl ibn ‘Outhman raconte : « ‘Ali (r.a.) était à l’extérieur de Hamadan quand il a vu deux groupes se battre. Il les a réconciliés : il venait de s’éloigner quand il a entendu la voix de quelqu’un appelant à l’aide. Il a couru rapidement vers cette personne tant et si bien qu’on entendait le bruit de ses pas. Il répétait : « L’aide est arrivée ! L’aide est arrivée ! » En approchant de cet endroit, il a vu un homme agrippant un autre. Il a dit : « O Emir des Croyants ! J’ai vendu un morceau de tissu à cet homme pour neuf dirhams, à condition qu’aucune pièce ne soit suspecte ou défectueuse et il a accepté ma requête. Mais ses pièces étaient défectueuses. Quand je suis venu lui rendre sa monnaie défectueuse il a refusé de les échanger. Quand j’ai insisté, il m’a giflé. » ‘Ali (r.a.) a dit à l’acheteur de changer l’argent et il a demandé au vendeur de lui présenter la preuve que l’autre l’a frappé. Quand il a présenté le témoignage, ‘Ali (r.a.) a demandé à l’assaillant de s’asseoir et il a demandé à la victime de le frapper.

Il a dit : « Ô Emir des Fidèles ! Je lui ai pardonné. » ‘Ali (r.a.) a répondu : « Tu lui as pardonné, mais je veux être prudent à ton sujet. » La victime était un homme simple et ne pouvait pas comprendre ses propres gains et pertes. Celui qui l’a giflé a été fouetté sept fois. ‘Ali (r.a.) lui a dit : « Ta victime t’a pardonné, mais cette punition vient de la part de l’Etat. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a) déclare : « ‘Ali (r.a.) nous présente un autre excellent exemple. Il a vu un homme en battre un autre. ‘Ali (r.a.) l’a arrêté et a dit à la victime : « Frappe-le maintenant ! » Mais celle-ci a dit : « Je lui pardonne. » ‘Ali (r.a.) a compris qu’il avait peur : il avait refusé de le frapper car l’assaillant était un grand tyran. Il lui a dit : « Tu lui as pardonné en usant de ton droit personnel. Ayant recours au droit de l’Etat, je le frapperai autant qu’il a frappé sa faible victime. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) relate qu’Ali (r.a.) a été présenté devant un magistrat musulman. Le magistrat a fait montre d’une certaine indulgence à l’égard d’Ali (r.a.). ‘Ali (r.a.) lui a dit : « Cet acte de votre part à mon égard est la première injustice que vous avez commise. La partie adverse et moi nous sommes égaux. »

Le Messie Promis (a.s.) décrit ainsi les qualités d’Ali (r.a.) : « N’était-il pas le plus éloquent des prédicateurs, celui dont les paroles étaient vivifiantes ? Une heure ou moins auraient suffi pour lui pour réunir les gens autour de lui grâce à son éloquence. »

Il ajoute : « Personne ne pourra mériter le titre de véritable musulman et de croyant sincère sans posséder les qualités d’Abou Bakr (r.a), d’Oumar (r.a), d’Outhman (r.a) et d’Ali (r.a.) (r.a). Ces hommes n’étaient pas épris de ce monde mais avaient consacré leur vie à Dieu. »

Il déclare : « Les Kharijites considèrent ‘Ali (r.a.) comme un pécheur et lui attribuent beaucoup d’actions contraires à la piété : en fait, ils le considèrent comme dépourvu de foi. La question se pose naturellement à ce stade que si la piété, la confiance et l’honnêteté sont les conditions préalables pour les justes, pourquoi Dieu a-t-Il caché du regard des autres les vertus de tous ces saints hommes jouissant d’éminents statuts que sont les messagers, les prophètes et les saints ? Pourquoi les autres avaient-ils des doutes à leur propos ? Les gens étaient si méfiants à leur égard qu’ils croyaient que leurs actions et leurs paroles étaient hors du domaine de la piété, de la confiance et de l’honnêteté. Ils pensaient que [ces saints hommes] étaient des oppresseurs, des usurpateurs consommant des biens illicites, des [criminels] faisant couler le sang injustement, des menteurs, des fourbes ne respectant pas leurs paroles, des narcissiques, des criminels. Or il existe nombre de gens en ce monde qui ne prétendent pas être des messagers, prophètes, saints, imams ou califes des musulmans, mais personne n’a d’objection à émettre concernant leur conduite et leur vie. La réponse à cette question est que Dieu a agi de la sorte afin de cacher du regard des infâmes, qui se complaisent dans la suspicion, les qualités de ses élus et ceux qui Lui sont chers, tout comme Son existence est caché de ceux qui s’adonnent à pareilles mauvaises actions. »

C’est-à-dire ceux qui accusent [les pieux] sont eux-mêmes misérables et malfaisants. Allah Se cache de ceux qui nourrissent des doutes à Son sujet. De même, ces misérables qui émettent des objections hâtives sont dénués de Taqwa et accusent les Mouttaqîn.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sans nul doute, ‘Ali (r.a.) était l’espoir des chercheurs de vérité : il était d’une générosité hors pair et la preuve de l’existence divine pour les serviteurs de Dieu. Il était le meilleur des hommes pour les gens de son époque et la lumière d’Allah éclairant la nation. Mais l’époque de son califat n’était pas celui de la paix mais celle de tempêtes d’anarchie et d’injustice. Les gens différaient entre eux sur son califat et celui du fils d’Abou Soufyan et les regardaient ahuris. Certains les considéraient comme les deux étoiles brillantes de la constellation de la Petite Ourse, croyant qu’ils jouissaient du même statut. Mais la vérité était avec ‘Ali (r.a.) Al-Mourtada ; et celui qui l’a combattu au cours de son califat est coupable de rébellion. Mais son califat n’a pas connu cette paix promise par Dieu. ‘Ali (r.a.) a été tourmenté par ses adversaires et son califat a été écrasé par maints troubles. Il était récipiendaire de grandes faveurs divines, mais tout au long de sa vie il n’a connu que tristesses et meurtrissures. Contrairement aux premiers Califes, il n’a pas pu diffuser le message de la foi et maîtriser les Satans. Il n’a même pas pu s’affranchir du ridicule des gens et il a été privé de toutes ses intentions et désirs. Le peuple ne s’était pas réunis pour l’aider mais pour l’opprimer et n’ont cessé de le persécuter. Pire, les gens lui ont résisté et ont entravé sa voie. ‘Ali (r.a.), quant à lui, a été très patient et juste, mais il nous est impossible de considérer son califat comme un signe de la bonne nouvelle évoqué dans ce verset parce que son califat couvrait une période de corruption, de rébellion et de perte. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Grand Siddiq (r.a.), ‘Oumar Al-Farouq (r.a.), Dhoun-Nourayn, c’est-à-dire le Calife ‘Outhman (r.a.), et ‘Ali (r.a.) Al-Mourtada (r.a.) étaient sans nul doute les garants de la religion. »

Evoquant le statut d’Ali (r.a.) le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il était imbu de Taqwa et pur : il était parmi les plus aimés par Allah le Gracieux. Il était parmi les nobles et les leaders de la nation. Il était le lion et le brave d’Allah, généreux et pur de cœur. Sur le champ de bataille, il n’abandonnait pas son poste même s’il était face à toute une armée. Il a vécu dans le dénuement tout au long de sa vie et a atteint les sommités de la piété. Il était des plus généreux ; il apaisait la tristesse d’autrui et était soucieux des orphelins, des pauvres et des voisins. Lors des batailles il a fait montre d’une grande bravoure. Ses faits d’arme, par son épée et son arc, sont des plus extraordinaires. Mais il était aussi des plus éloquents : ses paroles pénétraient jusqu’aux tréfonds du cœur et débarrassaient l’esprit de toute rouille.

Son visage resplendissait de la lumière de ses arguments. Il maîtrisait l’art de la parole : celui qui l’affrontait était contraint de s’excuser auprès de lui à l’instar d’une personne vaincue. Il avait atteint la perfection en vertu et en éloquence. Celui qui répudie ses excellences suit la voie de l’indécence. Il encourageait autrui à dissiper les malheurs de ceux qui en étaient accablés. Il enjoignait aux autres d’enlever les difficultés des impuissants. Il ordonnait de nourrir les pauvres et les nécessiteux. Il faisait partie des élus de Dieu, et de ceux qui ont bu de la fontaine du Coran. Il était doué d’une profonde compréhension et d’un savoir des subtilités du Coran. J’ai vu ‘Ali (r.a.) dans un état d’éveil ; ce n’était pas un rêve. Je l’ai rencontré dans une vision et dans cet état ‘Ali (r.a.) m’a accordé le commentaire du Livre d’Allah – Celui qui connaît l’invisible – et m’a dit « Ceci est mon exégèse et je vous l’offre à présent. Réjouissez-vous de ce cadeau qui vous est offert ! » J’ai donc tendu la main et j’ai pris le commentaire ; et j’ai remercié Allah, le Puissant et Donateur de toutes choses. J’ai constaté qu’Ali (r.a.) était bien bâti, doué d’un tempérament équilibré, possédant l’excellence morale : il était courtois et humble et avait le visage radieux.J’affirme, sous serment, qu’Ali (r.a.) m’a rencontré avec beaucoup d’amour et d’affection. Il m’a été révélé qu’il me connaissait et était conscient de mes croyances. Il était également conscient que mes opinions et croyances étaient opposées aux croyances des chi’ites. Mais il n’a jamais exprimé aucune sorte de mécontentement ou de désapprobation à ce sujet ; ni ne s’est-il détourné de moi. Au contraire, il m’a rencontré comme un être cher et m’a montré une grande affection tout comme le ferait un ami sincère. Il était accompagné de Hassan (r.a.) et de Houssayn (r.a.), et du Chef des Messagers, le Sceau des Prophètes (s.a.w.).

Il y avait en leur compagnie une très belle et pieuse femme de haut statut ; elle était bénie, pure et digne d’honneur. Ses qualités intérieures et extérieures étaient imprégnées de lumière spirituelle. Je l’ai trouvée dans un état de chagrin, qu’elle essayait de réprimer. On m’a informé qu’il s’agissait de Fatimah Az-Zahrah (r.a.). J’étais allongé : elle s’est approchée de moi et s’est assisse à côté et a placé ma tête sur sa cuisse. Elle était très bienveillante à mon égard. J’ai remarqué qu’elle était triste et inquiète à cause de mes ennuis, car les mères sont anxieuses en raison des tribulations de leurs enfants et expriment leur affection à leur égard. » Certains adversaires de la Jama’at aux esprits pervers soulèvent des allégations contre cet extrait dans lequel le Messie Promis (a.s.) affirme que Fatimah (r.a.) a placé sa tête sur sa cuisse. Il explique ici sa sympathie maternelle à son égard.

Il faut lire cette partie avec celle qui vient avant : il explique qu’elle a fait montre d’une sympathie maternelle à son égard. Ceci dissipe toutes leurs basses accusations. Vu leur esprit pervers, ces gens soulèvent des objections à son sujet. Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « On m’a ensuite informé que ma relation avec Fatimah (r.a.) était celle d’un fils spirituel. Il m’est venu à l’esprit que son chagrin était une indication de la persécution que je devais subir aux mains de mon peuple, compatriotes et ennemis. Puis, Hassan (r.a.) et Houssayn (r.a.) m’ont approché et ont exprimé leur affection fraternelle envers moi. Ils m’ont rencontré comme des gens emplis de sympathie à mon égard. J’ai fait cette vision dans un état éveillé ; et cela a eu lieu de nombreuses années de cela. J’ai une relation unique avec ‘Ali (r.a.) et Houssayn (r.a.), dont seul Dieu, le Seigneur de l’Orient et l’Occident, connaît la réalité. En fait, j’ai un amour profond pour ‘Ali (r.a.) et ses fils. Je suis l’ennemi de celui qui est leur ennemi. Or, je ne suis pas injuste ni ne suis-je parmi les oppresseurs. Il m’est impossible de me détourner de ce qu’Allah le Tout-Puissant m’a révélé, et je ne suis pas de ceux qui enfreignent les limites. Si vous n’acceptez pas cela, vous aurez des comptes à rendre pour vos actes et moi pour les miens. Allah jugera certainement entre nous : Il est d’ailleurs le meilleur des juges. »

Ici se termine les récits sur ‘Ali (r.a.). Je continuerai le thème [des Califes] à l’avenir. Je souhaite également faire une annonce. Incha Allah après les prières, je vais inaugurer la chaîne MTA Ghana, une nouvelle chaîne de télévision qui sera diffusée 24 heures sur 24.

Le studio Wahab Adam a été créé au Ghana en 2017. Ce studio porte le nom d’Abdul Wahab Adam qui était feu l’Amir et missionnaire en chef du Ghana. À ce jour, 60 % des émissions diffusées sur les chaînes MTA Africa sont produits dans ce studio, qui compte 17 employés à temps plein et plus de 60 bénévoles formés dans différents départements. Le studio Wahab Adam est l’un des plus modernes au Ghana et dispose des meilleures installations. Plusieurs médias et diffuseurs y envoient leur personnel pour leur formation et pour acquérir de l’expérience professionnelle. Le studio a diffusé de nombreuses émissions en direct, y compris le premier concours de récitation du Saint Coran en Afrique et des émissions sur le Ramadan.

La nouvelle chaîne MTA Ghana va maintenant être inaugurée. Cette nouvelle chaîne de télévision nationale sera diffusée 24 heures sur 24 sur les plateformes numériques au Ghana. La MTA Ghana pourra être ainsi visionnée par une simple antenne : on n’aura pas besoin de parabole. Ce qui signifie que les Ghanéens pourront facilement accéder à cette chaîne même avec une antenne normale. Cette chaîne sera disponible au même endroit où l’on trouve les principales chaînes du Ghana et atteindra ainsi des centaines de milliers de foyers à travers le pays, et couvrira, Incha Allah toutes les zones du sud au nord. Le studio Wahab Adam produira également des programmes dans différentes langues ghanéennes, dont l’anglais, le twi, le ga et le hausa ainsi que d’autres langues.

La transmission et la programmation de la chaîne seront assurées par des membres de la Lajna bénévoles ainsi que d’autres équipes. Des émissions sur l’éducation morale et d’autres thèmes éducatifs et de Tarbiyyat seront produites. Ainsi, par l’intermédiaire de cette chaîne, les gens seront informés des véritables et beaux enseignements de l’islam, Incha Allah. La MTA Ghana sera, Incha Allah, la seule chaîne du pays entièrement dédiée aux enseignements islamiques sur la plateforme numérique. D’une part, nos adversaires essayent d’entraver notre chemin, et d’autre part Allah le Très-Haut nous ouvre d’autres voies. Voilà comment Allah répand Ses bénédictions sur notre communauté. Les chemins qui sont pour le moment fermés s’ouvriront le moment venu, Incha Allah, mais parallèlement, Allah le Très-Haut nous donne également de bonnes nouvelles. Cette chaîne couvrira le pays, Incha Allah, et peut-être même certaines régions des pays voisins. Comme je l’ai mentionné, je l’inaugurerai après la prière du vendredi, Incha Allah.

Deuxièmement, j’attire ces jours-ci votre attention vers des supplications spéciales pour les ahmadis emprisonnés au Pakistan et en Algérie. Qu’Allah le Très-Haut facilite leur libération. Priez aussi pour la situation générale du Pakistan. Qu’Allah le Très-Haut aide les ahmadis à y vivre en paix. Qu’Il accorde discernement et sagesse aux opposants de l’Ahmadiyya. Sinon, qu’Il S’occupe d’eux comme bon Lui semble et que nous puissions vite en être libérés. Les ahmadis, et en particulier ceux du Pakistan, doivent faire beaucoup de Nawafil, prier à foison et faire de l’aumône. Qu’Allah leur accorde à tous Sa protection.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)