Sermons 2022

Abou Bakr, musulman exemplaire

Dans son sermon du 23 septembre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué les nobles qualités et vertu du calife Abou Bakr.

Sermon du vendredi 23 septembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais les vertus du Calife Abou Bakr (r.a.) : je continuerai sur le même thème aujourd’hui. ‘Aïcha (r.a.) a commenté sur le verset suivant :

الَّذِينَ اسْتَجَابُوا لِلَّهِ وَالرَّسُولِ مِنْ بَعْدِ مَا أَصَابَهُمُ الْقَرْحُ لِلَّذِينَ أَحْسَنُوا مِنْهُمْ وَاتَّقَوْا أَجْرٌ عَظِيمٌ

« Quant à ceux qui, après avoir été blessés, répondirent à l’appel d’Allah et du Messager, il y a une très grande récompense pour ceux d’entre eux qui font le bien et qui agissent avec droiture. » (3 : 173)

Elle a dit à ‘Ourwah : « Ô mon neveu ! Al-Zoubayr, ton père et Abou Bakr (r.a.) faisaient partie de ceux-là quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été blessé à Ouhoud. Les polythéistes ont battu en retraite. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a eu peur qu’ils ne relancent une attaque. Il a donc demandé [à ses compagnons] : « Qui les poursuivra ? » Soixante-dix compagnons se sont alors présentés. » Parmi eux se trouvaient Abou Bakr et Al-Zoubayr, dit ‘Ourwah.

Quand Abou Soufyan était dans la vallée après la bataille d’Ouhoud, il a promis de revenir l’année suivante pour se battre à Badr durant les mêmes jours. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a accepté son défi. Sur ce, Abou Soufyan est parti rapidement avec son armée vers La Mecque.

Hadrat Mirza Bashir Saheb explique : « Mais par mesure de précaution, le Saint Prophète (s.a.w.) a envoyé un groupe de soixante-dix compagnons, comprenant Abou Bakr (r.a.) et Al-Zoubayr (r.a.), pour poursuivre les troupes mecquoises. »

Il s’agit d’un récit d’Al-Boukhari. Les historiens mentionnent que le Saint Prophète (s.a.w.) avait envoyé ‘Ali (r.a.) à leur poursuite, et selon d’autres narrations, il s’agirait de Sa’d Ibn Abi Waqqâs, leur disant : « Essayez de savoir si les troupes mecquoises envisagent d’attaquer Médine. » Il a ajouté : « Si les Qouraychites voyagent à dos de chameau et que leurs chevaux sont libres, cela signifie qu’ils rentrent à La Mecque et qu’ils n’ont pas l’intention de d’attaquer Médine. Et s’ils voyagent à cheval, cela signifie que leurs intentions ne sont pas bonnes. » Il a mis l’accent sur le fait que si les troupes mecquoises prennent la direction de Médine, il doit en être informé immédiatement, et il a déclaré : « Si les Qouraychites attaquent Médine maintenant, par Dieu, nous les combattrons et leur feront regretter leur attaque. »

Ce groupe qui les a poursuivis est vite retourné avec la nouvelle que les troupes mecquoises se dirigeaient vers La Mecque.

Anas Ibn Malik relate qu’après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Abou Bakr dit un jour à ‘Oumar de l’accompagner chez Oumm Ayman, tout comme le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui rendait visite. Anas raconte : « Elle était en train de pleurer lorsque nous sommes arrivés chez elle. » Les deux compagnons lui ont demandé la raison de ses larmes, étant donné qu’Allah offrira ce qu’il y a de meilleur au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Oumm Ayman a répondu : « Je sais que ce qui se trouve auprès d’Allah est meilleur pour son Envoyé. Je pleure parce que la révélation a cessé de descendre du ciel. » Anas rapporte que les paroles d’Oumm Ayman ont fait pleurer Abou Bakr et ‘Oumar.

L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Ô gens ! Allah m’a envoyé vers vous et vous m’avez traité de menteur, tandis qu’Abou Bakr m’a accepté comme véridique. Il m’a soutenu avec sa vie et ses biens. »

Hadrat Mouslih Maw’oud relate à ce propos : « Abou Bakr (r.a.) était le seul à propos de qui l’Envoyé d’Allah (s.a.w) disait : « Vous m’avez tous rejeté. Abou Bakr (r.a.) était le seul en qui je n’ai vu aucun défaut. »

En accord au traité de Houdaybiyyah conclu entre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et les Qouraych, Abou Jandal a été renvoyé à La Mecque. Les compagnons en ont été fort tourmentés.

Mirza Bashir Ahmad Saheb relate : « Les musulmans étaient témoins de cette scène et dans leur indignation religieuse, leurs yeux étaient remplis de colère, mais par respect ils sont restés silencieux devant le Saint Prophète (s.a.w.). ‘Oumar (r.a.) n’en pouvait plus. Il s’est rapproché du Saint Prophète (s.a.w.) et lui a demandé d’une voix tremblante : « N’êtes-vous pas le messager véridique d’Allah ? Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Oui, en effet, je le suis. » ‘Oumar a déclaré : « Ne suivons-nous pas la vérité et notre ennemi le mensonge ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Oui, il en est bien ainsi. » ‘Oumar a dit : « Pourquoi donc devrions-nous endurer cette humiliation en ce qui concerne notre vraie religion ? » En voyant ‘Oumar (r.a.) dans cet état, le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Ô ‘Oumar ! Je suis le Messager de Dieu. Je comprends la volonté de Dieu et je ne peux pas agir contre elle ; et c’est Lui Qui sera mon aide. »

Mais l’indignation dans l’humeur d’Oumar (r.a.) grandissait, à chaque instant. Il a dit : « N’aviez-vous pas dit que nous ferions le Tawâf autour de la Ka’bah ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Oui, en effet, mais avais-je aussi dit que ce Tawâf aurait lieu cette année-ci ? » ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Non, en effet vous ne l’aviez pas dit. »

Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Alors, sois patient. Si Dieu le veut, vous entrerez en effet à La Mecque et accomplirez le Tawâf de la Ka’bah. »

Cependant, en raison de ses émotions, ‘Oumar (r.a.) n’était pas satisfait. Néanmoins, en raison du respect qu’inspirait le Saint Prophète (s.a.w.), ‘Oumar (r.a.) est parti voir Abou Bakr (r.a.). Très ému, il lui a posé les mêmes questions et Abou Bakr (r.a.) a offert la même réponse à la manière du Saint Prophète (s.a.w.). Cependant, Abou Bakr (r.a.) lui a également conseillé : « Ô ‘Oumar ! Maitrise-toi ! Ne laisse pas ton emprise se desserrer de la corde du Messager d’Allah. Par Dieu, cet homme, dans la main duquel nous avons donné les nôtres, est sans aucun doute véridique. »

‘Oumar (r.a.) disait que sous le coup de l’émotion il avait dit de telles choses à l’époque, mais que plus tard, il avait eu beaucoup de remords. De plus, afin d’effacer les effets de cette faiblesse, il a accompli de nombreux actes volontaires en guise d’expiation. En d’autres termes, il a fait de l’aumône, il a jeûné et offert des Salâts volontaires et a même libéré de nombreux esclaves, afin d’effacer la tache de cette faiblesse. »

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a également commenté sur cet incident. Il déclare : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à ses compagnons : « Je vous ai donné de nombreux commandements, mais parfois j’ai senti de la contestation même parmi les plus sincères. Or, je n’ai jamais constaté cela chez Abou Bakr (r.a.). »

Ainsi, lors du traité de Houdaybiyyah, un compagnon aussi illustre qu’Oumar était en plein désarroi et a dit à Abou Bakr (r.a.) : « Dieu ne nous a-t-il pas promis que nous accompliront la ‘Oumrah ? » Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Certes, Dieu l’a promis. » Oumar (r.a.) a demandé : « Dieu ne nous a-t-il pas promis aide et secours ? » Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Certainement. » Oumar (r.a.) a demandé : « Avons-nous accompli la ‘Oumrah ? » Abou Bakr (r.a.) lui a demandé : « Quand Dieu a-t-Il déclaré que nous l’accomplirons cette année-ci ? » Ensuite il a demandé : « Avons-nous remporté la victoire ? » Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Allah et son Envoyé connaissent le mieux le sens de la victoire. » Or ‘Oumar (r.a.) n’était pas satisfait de ces réponses et il est parti voir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec le même désarroi au cœur. » Il a demandé : « Ô Messager d’Allah, Dieu ne nous a-t-Il pas promis que nous entrerions à La Mecque en faisant le Tawâf ? » Il a répondu : « Oui ». ‘Oumar a demandé : « Ne sommes-nous pas la communauté de Dieu et Dieu ne nous a-t-Il pas promis victoire et aide ? » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répondu : « Il en est ainsi. » ‘Oumar a demandé : « Ô Messager d’Allah, avons-nous accompli la ‘Oumrah ? » Il a répondu : « Quand Dieu a-t-Il dit que nous accomplirions la ‘Oumrah cette année ? Je pensais que la ‘Oumrah aurait lieu cette année. Or, Dieu n’avait pas précisé quand elle aurait lieu. »

‘Oumar a demandé : « Quel est le sens de la promesse de victoire et de l’aide divine ? » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « L’aide de Dieu viendra sûrement, et tout ce qu’Il a promis sera accompli. » Ainsi, la réponse offerte par Abou Bakr (r.a.) était la même que celle de l’Envoyé d’Allah (s.a.w).

La seule différence entre ces deux récits est que selon le premier, ‘Oumar (r.a.) se serait présenté au Saint Prophète, pour ensuite se rendre auprès d’Abou Bakr (r.a.). Dans le récit du Mouslih Maw’oud (r.a.), la conversation est similaire mais il est dit qu’Oumar (r.a.) s’est rendu d’abord chez Abou Bakr (r.a.) et qu’ensuite il s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Selon Abou Hourayrah, deux individus se disputaient. L’un était musulman et l’autre juif. Le musulman a dit : « Par Celui qui a accordé la supériorité à Muhammad (s.a.w.) sur le monde entier ! » Le Juif a répliqué : « Par Celui qui a accordé la supériorité à Moïse sur le monde entier ! » Alors, le musulman a giflé le Juif. Le Juif s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et lui a relaté ce qui s’était passé entre lui et le musulman. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a fait venir ce musulman et l’a interrogé. Le musulman lui a relaté les faits. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Ne ne me dites pas supérieur à Moïse. » Selon l’exégèse de ce hadith, Abou Bakr (r.a.) serait le musulman qui avait giflé le Juif. Ce hadith est tiré du recueil d’Al-Boukhari.

Hadrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a relaté en ces termes cet incident : « L’Envoyé d’Allah (s.a.w) était très attentif aux sentiments des non-musulmans. Une fois, un Juif a déclaré devant Abou Bakr (r.a.) : « Je jure par Moïse, que Dieu a préféré à tous les prophètes ! » Sur ce, Abou Bakr (r.a.) l’a giflé. Quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a appris la nouvelle de cet incident, il a réprimandé Abou Bakr (r.a.) et ce malgré son statut. Réfléchissez. Les musulmans sont au pouvoir. Un Juif proclame Moise supérieur au Saint Prophète, et use d’un tel ton qu’il a indigné une personne au cœur aussi doux qu’Abou Bakr (r.a.), tant et si bien que celui-ci l’a giflé. Mais l’Envoyé d’Allah (s.a.w) l’a réprimandé et lui a demandé « Pourquoi l’as-tu frappé ? Il a le droit de croire dans ce qu’il veut. » Si c’est sa croyance, il peut l’exprimer. »

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a évoqué l’amour d’Abou Bakr (r.a.) pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il déclare : « Abou Bakr (r.a.) nourrissait une grande affection à l’égard du Saint Prophète (s.a.w.). Lorsque l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a quitté La Mecque pour se rendre à Médine, sa relation était tout aussi empreinte d’affection. Il en était de même quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) est décédé. Le chapitre suivant a été révélé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) :


إِذَا جَاءَ نَصْرُ اللَّهِ وَالْفَتْحُ وَرَأَيْتَ النَّاسَ يَدْخُلُونَ فِي دِينِ اللَّهِ أَفْوَاجًا فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَاسْتَغْفِرْهُ إِنَّهُ كَانَ تَوَّابًا

Le message caché de cette sourate annonçait la mort prochaine du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)

Il a prononcé un sermon et y a mentionné la révélation de cette sourate. Il a déclaré : « Allah a offert à un de Ses serviteurs élus le choix entre Sa compagnie et son progrès dans le monde. J’ai préféré la communion d’Allah. » En entendant cela, les visages des compagnons se sont illuminés de joie et ils ont commencé tous à louer Allah. Ils ont déclaré : « Louange à Allah ! Ce jour est proche. » Tandis que tout le monde était joyeux, Abou Bakr (r.a.) a crié de douleur et a pleuré à chaudes larmes. Il a dit : « Ô Messager d’Allah ! Que nos parents, femmes et enfants vous soient sacrifiés ! Nous sommes prêts à tout sacrifier pour vous. » Tout comme on sacrifie une chèvre quand un être cher est malade, de même Abou Bakr (r.a.) s’est présenté, lui et ses proches, en sacrifice pour le bien du Saint Prophète. En voyant ses pleurs et en entendant cela, certains Compagnons ont dit : « Qu’est-il arrivé à ce vieil homme ? Allah a offert le choix à un de Ses serviteurs, entre Sa compagnie ou l’avancement mondain. Le serviteur a préféré la communion avec Dieu. Pourquoi pleure-t-il ? Dieu promet ici la victoire de l’islam. »

Même l’éminent compagnon qu’était ‘Oumar a exprimé sa surprise. Le Saint Prophète (s.a.w.) a compris les interrogations de l’assistance et a vu le désarroi d’Abou Bakr (r.a.). Pour le consoler il a déclaré : « Abou Bakr m’est si cher que s’il était permis de faire de quelqu’un un Khalîl (ami proche) autre que Dieu, j’aurais fait de lui mon Khalîl. Or, il demeure toujours mon ami et mon compagnon. J’ordonne qu’à partir d’aujourd’hui toutes les fenêtres s’ouvrant sur la mosquée soient fermées, à l’exception de celle d’Abu Bakr. » C’est ainsi que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a loué son amour, car il s’agissait d’un amour parfait qui a informé Abou Bakr (r.a.) que derrière la nouvelle de cette victoire se cachait la nouvelle de la mort de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Il a offert sa vie et la vie de ses proches en guise de rançon : nous souhaitons mourir afin que vous viviez. Même après la mort de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), Abou Bakr (r.a.) a montré un grand exemple d’amour. Abou Bakr (r.a.) n’avait pas peur pour sa vie dans la grotte d’Al-Thawr : il s’inquiétait de la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est pourquoi Allah l’a réconforté. Là où il a exprimé [son inquiétude], c’était en raison de son amour pour le Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) dit : « Selon les hadiths, une fois, ‘Oumar et Abou Bakr se sont disputés à propos de quelque chose. Le différend s’est envenimé. ‘Oumar était de nature colérique, et c’est pour cette raison qu’Abou Bakr a jugé opportun de quitter cet endroit afin que la querelle ne s’intensifie pas. Quand Abou Bakr a tenté de se retirer, ‘Oumar a attrapé sa chemise en lui disant : « Répondez à ma question avant de partir ! » La chemise d’Abou Bakr s’est déchirée quand il a tenté de se retirer. Il est rentré chez lui. Mais ‘Oumar (r.a.) soupçonnait qu’Abou Bakr (r.a.) était parti voir le Prophète (s.a.w.) pour se plaindre de lui. Il l’a suivi afin de pouvoir se défendre devant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mais ‘Oumar (r.a.) a perdu de vue Abou Bakr (r.a.) en cours de route. ‘Oumar (r.a.) pensait qu’il était parti se plaindre au Saint Prophète (s.a.w.). Il s’est rendu auprès de celui-ci directement mais a constaté qu’Abou Bakr (r.a.) n’était pas présent. Étant donné qu’il avait des remords, il a déclaré : « Ô Envoyé d’Allah ! J’ai commis une faute : j’ai traité Abou Bakr durement. Il n’est pas fautif : c’est ma faute. » Lorsque ‘Oumar (r.a.) s’est présenté au Saint Prophète (s.a.w.), quelqu’un est parti informer Abou Bakr (r.a.) qu’Oumar (r.a.) était venu se plaindre de lui auprès de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Abou Bakr (r.a.) s’est dit qu’il devait lui aussi se présenter afin de s’innocenter et afin de présenter les deux versions de l’histoire y compris son point de vue.

Quand Abou Bakr (r.a.) s’est présenté au Saint Prophète (s.a.w.), ‘Oumar lui disait : « Ô Envoyé d’Allah ! J’ai commis une erreur en confrontant Abou Bakr (r.a.) et j’ai déchiré sa chemise. » Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a entendu cela, des signes de colère sont apparus sur son visage.

Il a déclaré : « Ô Gens ! Qu’est-ce qui vous arrive ? Quand le monde entier me reniait et que vous étiez vous aussi contre moi, c’est Abou Bakr qui avait cru en moi et m’avait aidé de toutes les manières. » Puis il a dit tristement : « Ne cesserez-vous pas de nous tourmenter, Abou Bakr et moi ? »

Quand il disait cela, Abou Bakr (r.a.) est entré. »

Hadrat Mouslih Maw’oud (r.a.) explique : « Ceci est l’exemple du vrai amour. »

Il relate ici la réaction d’Abou Bakr (r.a.) : et a présenté cet incident en préambule.

« Au lieu de présenter l’excuse « ce n’était pas de ma faute mais celle d’Oumar », Abou Bakr est entré en tant que véritable amoureux ; il ne pouvait supporter que le Saint Prophète (s.a.w.) fût blessé à cause de lui. Par conséquent, dès que Abou Bakr (r.a.) est venu, il s’est agenouillé devant le Saint Prophète (s.a.w.) et a déclaré : « Ô Envoyé d’Allah ! Ce n’est pas la faute d’Oumar ! C’est la mienne. »

Voyez à quel point Abou Bakr (r.a.) était un vrai amoureux. Il ne pouvait pas endurer le fait que son bien aimé souffrît. Abou Bakr (r.a.) n’était pas content quand il a vu que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était en colère contre ‘Oumar. Généralement, quand on voit son adversaire se faire gronder, on en est heureux. Mais ce véritable amoureux n’a pas voulu que Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) souffre, quelle qu’en soit la raison. Il a déclaré : « Je me pose en coupable. Et je ne laisserai pas le cœur de mon bien-aimé s’attrister. »

Tout contrit, il a déclaré : « Ô Envoyé d’Allah ! Ce n’était pas la faute d’Oumar, mais bien la mienne. »

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) explique : « Si Abou Bakr (r.a.) s’avoue être oppresseur en dépit d’être l’opprimé afin d’enlever la tristesse du Prophète, pourquoi un croyant n’accomplirait-il pas l’action qui le rapprocherait de Dieu ? Un croyant doit œuvrer à plaire à Dieu et à éviter toute action qui Lui déplaira. »

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a présenté cet exemple dans ce contexte.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) relate : « Une fois, ‘Oumar a présenté une copie de la Torah au Saint Prophète (s.a.w.) et a déclaré : « Ô Messager d’Allah, ceci est la Torah. » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) est demeuré silencieux. Mais ‘Oumar a ouvert la Torah et a commencé à la lire. Des signes de désapprobation sont apparus sur le visage de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Quand Abou Bakr (r.a.) a vu cela, il s’est mis en colère contre ‘Oumar et a dit : « Ne vois-tu pas que cela déplaît à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) ? » En entendant ses paroles, Oumar s’est ravisé et il a regardé le visage du Saint Prophète (s.a.w.) ; et quand il a également discerné des signes de mécontentement sur son visage, il s’est excusé auprès du Prophète (s.a.w.). Hadrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a relaté cet incident en commentant sur un verset. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) était mécontent par la lecture d’Oumar d’un verset de la Torah, qui était contraire à l’enseignement de l’Islam. Telle était la cause de son déplaisir. Il ne l’était pas parce qu’il avait lu la Torah. Si quelqu’un est intéressé à lire son commentaire, cette référence se trouve au volume 6 du Tafsir Kabir, dans le commentaire du verset trois de la sourate Al-Nour.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « On peut comprendre comment les compagnons suivaient l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) grâce à un incident concernant Abou Bakr (r.a.). Après le décès du Saint Prophète, quand certaines tribus arabes ont refusé de payer la Zakât, Abou Bakr (r.a.) s’est préparé à les combattre. La situation était si critique que pas moins qu’Oumar a suggéré de faire preuve d’indulgence à l’égard de ces personnes, mais Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Quelle autorité le fils d’Abou Qouhafa a-t-il pour abroger un ordre émis par l’Envoyé d’Allah (s.a.w) ? Par Dieu, si ces gens avaient l’habitude d’offrir ne serait-ce qu’une corde pour attacher le genou d’un chameau dans les fonds de la Zakât à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), je leur prendrai cette corde et je ne mourrai pas avant qu’ils ne l’aient offerte (en guise de Zakât). » Ce récit est tiré du recueil d’Al-Boukhari.

Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Si vous ne pouvez pas me soutenir dans cette affaire, ne le faites pas. Je les combattrai seul. » Voyez à quel point il était obéissant au Prophète : en dépit d’une situation des plus périlleuses – et du fait que des grands avaient déconseillé le combat – le Calife Abou Bakr (r.a.) était prêt à confronter tout danger pour accomplir l’ordre de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). De même, les compagnons ont tenté d’empêcher l’armée d’Ousama de partir : mais Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Si l’ennemi arrive à conquérir Médine et que les cadavres de femmes musulmanes sont traînés par des chiens, même alors je n’arrêterai pas l’armée que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait décidé d’envoyer. »

Jabir rapporte que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Si je reçois des richesses du Bahreïn, je t’en donnerai tant et tant. » Il a dit cela en faisant des gestes de la main. Mais cette richesse est venue quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) était déjà décédé. Quand ces biens sont venus du Bahreïn, Abou Bakr (r.a.) a ordonné au héraut d’annoncer : « Celui à qui l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait fait une promesse ou doit de l’argent doit se présenter. » »

Jabir relate : « En entendant cela, je me suis présenté au Calife Abou Bakr (r.a.) et je lui ai dit : « L’Envoyé d’Allah (s.a.w) m’avait promis tant et tant. » Abou Bakr (r.a.) a offert trois parts à pleines mains. »

‘Ali Ibn Al-Madini a dit que Soufyan a joint ses deux mains à trois reprises pour montrer que [le Calife] avait offert tant et tant.

Abou Sa’id Al-Khoudri relate : « Lorsque des richesses sont venues du Bahreïn, j’ai entendu l’annonceur d’Abou Bakr (r.a.) annoncer : « Celui à qui l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait fait une promesse, doit se présenter. » Quand les gens se présentaient au Calife Abou Bakr (r.a.), il leur offrait tant et tant. Abou Bachir Al-Mazni s’est présenté ; il a dit que le Messager d’Allah (s.a.w.) lui avait dit : « Ô Abou Bachir ! Quand je recevrai quelque chose, vient me voir. » Sur ce, le Calife Abou Bakr (r.a.) lui a offert deux ou trois parts à pleines mains, valant quatorze cents dirhams. » Il lui a offert cela avec les deux mains pleines.

Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a conversé avec ses compagnons ; et après quelque temps, il a dit à son serviteur de lui offrir de l’eau à boire. Le domestique a apporté de l’eau dans un récipient en terre. Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a tenu le récipient des deux mains et l’a mis près de sa bouche pour étancher sa soif – mais il a vu que le récipient était plein de miel mélangé à de l’eau. Il rangé le récipient et n’a pas bu de cette eau. Ensuite, il a demandé au serviteur ce que c’était. Celui-ci a répondu en disant que du miel a été ajouté à l’eau. Abou Bakr Siddiq (r.a.) a regardé attentivement le récipient. En quelques instants il s’est mis à pleurer à chaudes larmes. Il s’est mis à pleurer avec des hoquets. Pendant qu’il pleurait, sa voix s’est élevé et il a commencé à sangloter. Les gens se sont tournés vers lui et ont commencé à le réconforter en demandant : « Ô Calife du Prophète ! Que vous est-il arrivé ? Pourquoi pleurez-vous si fort ? Que nos parents vous soient sacrifiés ! Pourquoi sanglotez-vous et pleurez-vous ? Mais Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) n’a pas cessé de pleurer, et alors tous les gens autour de lui se sont mis à pleurer après l’avoir vu ainsi. Par la suite ils se sont tus, mais le Calife Abou Bakr (r.a.) pleurait constamment. Lorsque ses larmes se sont arrêtées pendant un moment, les gens lui ont demandé la raison de ses pleurs : « Ô Calife du Prophète (s.a.w.) ! Pourquoi ces pleurs ? Qu’est-ce qui vous a fait pleurer ? » » Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a dit en essuyant ses larmes avec le bord de son vêtement et en se contrôlant : « J’étais présent avec le Saint Prophète (s.a.w.) au moment de sa mort. J’ai vu qu’il tentait d’éloigner quelque chose de sa main, mais je ne pouvais pas voir cet objet. Il disait d’une voix faible : « Éloigne-toi de moi ! Éloigne-toi de moi ! » J’ai regardé autour, mais je n’ai rien vu. J’ai dit : « Ô Messager d’Allah, je vous ai vu écarter un objet qui n’était pas visible. » Le Saint Prophète s’est tourné vers moi et a dit : « En effet, c’était le monde qui était venu devant moi avec toute sa beauté et ses fastes. Je lui ai dit de s’en aller. » Ainsi, il était passé par un état de vision. « Je lui ai demandé de s’éloigner. Le monde s’est éloigné de moi en disant : « Si vous avez pu vous débarrasser de moi, cela ne compte guère. Car ceux qui viendront après vous ne pourront jamais se débarrasser de moi. »

Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a secoué la tête d’inquiétude et a dit d’une voix triste : « Ô gens ! J’ai aussi eu peur, à cause de cette eau mélangée à du miel, que le bas monde ne m’assaille. C’est pourquoi j’ai tant pleuré. »

C’était là la crainte qu’il nourrissait envers Allah.

Un manteau précieux a été obtenu lors des conquêtes de l’Irak. Suivant les conseils de l’armée, Khalid a envoyé ce manteau à Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) en cadeau et a écrit en lui demandant de le prendre. Mais Abou Bakr (r.a.) ne l’a pas accepté et ne l’a pas donné à ses proches. Il l’a offert à l’Imam Al-Houssayn.

Incha Allah, je présenterai le reste à l’avenir.

Pour l’instant je veux mentionner deux personnes qui sont décédées récemment et je dirigerai leurs prières funéraires par la suite, si Dieu le veut.

Le premier est l’honorable Samiullah Sial Saheb, qui était le Wakil Uz Zira’at au sein du Tahrik-i-Jadid. Il est décédé à l’âge de 89 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était un Moussi par la grâce d’Allah. Son père se nommait Rahmatullah Sial Saheb. L’Ahmadiyya a été introduite dans la famille de Samiullah Sial Sahib par l’entremise de son père Rahmatullah Sial Sahib : il avait prêté le serment d’allégeance à l’époque du deuxième Calife en 1938. Samiullah Sial Sahib avait quatre ans à cette époque. Lorsque sa mère a eu vent de la bai’ah de son mari, elle l’a quitté et a emmené le défunt. Quand le deuxième Calife l’a su, il dit à son père d’intenter une action en justice et de récupérer l’enfant. Il a repris l’enfant après le procès. Ainsi, il est venu sous la garde de son père et c’est lui qui l’a élevé. Le père de Samiullah Sial est tombé en martyr lors des émeutes dans l’est du Pendjab. Par la suite, tous ses parents non ahmadis ont essayé de le reprendre et de l’éloigner de l’Ahmadiyya, mais le défunt ne l’a pas abandonnée.

En 1949, il a complété son BEP à la Talim-ul-Islam High School. En 1954, il a fait sa licence à la Talim-ul-Islam College. En 1956, il a fait une maîtrise en statistique au Government College de Lahore. Il a deux fils : l’un est médecin au Canada et l’autre est Iftikhar-Ullah Sial Sahib, responsable à Rabwah et affecté au Tahrik-i-Jadid. En 1949, Sial Sahib a dédié sa vie et il a été testé et interviewé avec d’autres Wâqifîn. Le Mouslih Maw’oud (r.a.) lui-même a préparé l’examen. Plus tard, sur les conseils du Mouslih Maw’oud (r.a.), il s’est inscrit au Talim-ul-Islam College de Lahore pour des études supérieures, d’où il avait auparavant obtenu sa licence, et a ensuite obtenu une maîtrise en statistiques. En 1953, il a été affecté dans les bureaux, puis a continué à travailler dans différents départements.

Il a servi en Sierra Leone de 1960 à 1963. En 1983, feu le quatrième Calife l’a nommé Wakil du département de l’agriculture, de l’industrie et du commerce. De 1988 à 1999, il a servi en tant que Wakil Ud Diwan ; de 1999 à 2012 il a servi en tant que Wakil du département de l’agriculture, de l’industrie et du commerce. De 2012 jusqu’à sa mort, il a servi en tant que Wakil Uz Zira’at. Sa période de service couvre 69 ans. En sus de cela, il a été membre de nombreux comités de l’Anjuman et de la communauté. Il a aussi servi en tant qu’administrateur de certaines sociétés.

De même, il a eu l’opportunité de servir pendant longtemps en tant que Mohtamim de différents départements au sein du Majlis Khuddam-ul-Ahmadiyya.

Amtul Hafeez Sial Sahiba, son épouse, dit : « En soixante-quatre ans de vie conjugale, il a été très gentil, compatissant, confiant et aimant. Il avait l’habitude de préférer les autres à sa personne dans tout ce qu’il faisait, et accordait priorité aux ordres du Calife dans chaque domaine. Quand je me suis mariée, il m’a fait comprendre dès le début qu’il est un Wâqif-e-Zindagi et que la femme d’un Wâqif-e-Zindagi l’est tout autant. Il était bienveillant envers les pauvres et il avait un grand sens de l’hospitalité. »

Iftikharullah Sial, le fils du défunt, déclare : « La loyauté et l’amour pour la Jama’at étaient très ancrés en lui depuis son enfance. Lorsque son père est tombé en martyr lors des émeutes de 1947, le défunt s’est retrouvé seul. Seul son père était un ahmadi parmi ses proches et sa mère était également partie. Des proches lui ont demandé d’abandonner l’Ahmadiyya et qu’ils prendront en charge toutes ses dépenses mondaines et éducatives. Mais en raison de son amour pour l’Ahmadiyya et de sa croyance en la vérité de l’Ahmadiyya, il a répondu : « Même si je meurs de faim, je ne quitterai pas l’Ahmadiyya. » Il était toujours ferme dans sa foi. Il y avait un fort désir que le Waqf perdure dans sa génération. Quand je me suis dédié, il a été très heureux et lorsqu’il est venu à Londres, il en a parlé au quatrième Calife qui a exprimé sa grande joie en disant que le vrai Waqf est que cette pratique se poursuive dans les générations futures.

Quand il était confronté à des problèmes religieux ou mondains, il s’inclinait devant Dieu et priait avec ferveur pour la solution de son problème. »

Son fils ajoute : « Je ne l’ai jamais vu rater une seule prière de Tahajjoud de toute sa vie. Il aidait les pauvres de toutes les manières possibles. Après sa mort, de nombreuses personnes sont venues me voir et ont spécifiquement mentionné que chaque fois que nous avions besoin d’argent, nous allions immédiatement voir Sial Sahib et il nous aidait toujours. S’il y avait un problème à la maison et qu’au même moment il devait servir la Jama’at, il partait servir la Jama’at et confiait ses problèmes domestiques à Allah. »

Sa belle-fille déclare : « Il m’a toujours appris à aimer la Jama’at et à être fidèle au Califat. Il avait une grande conviction dans chaque parole qu’énonçait le Calife. Quand il s’était présenté au deuxième Calife dans le cadre de son Waqf, Churchill venait d’être réélu Premier ministre à l’âge de quatre-vingts ans. Le deuxième Calife lui a dit : « Si Churchill peut être Premier ministre à quatre-vingts ans, pourquoi ne pouvez-vous pas servir la Jama’at pendant si longtemps ? » »

« Le défunt a commenté : « J’avais conclu que nous tous inclus dans ce groupe de Waqf-e-Zindagi atteindront au moins les quatre-vingts ans et qu’Allah nous donnera la possibilité de servir jusqu’à quatre-vingts ans. » Chaudhry Hameedullah Sahib était son compagnon ainsi que Muslih-ud-Din Sahib : ils ont tous ont vécu plus de quatre-vingts ans. » »

Ceci était la déclaration de son fils.

Sa belle-fille relate : « Mon père est mort quand j’étais jeune et j’ai reçu du défunt l’amour paternel. Au cours de mes vingt-deux ans de vie conjugale, j’ai toujours vu de sa part de la gentillesse et de l’amour paternel. Il était un vrai fidèle de l’Ahmadiyya et un véritable amoureux du Califat. Il était bienveillant envers les pauvres, imbu d’un grand sens de l’hospitalité et véridique. Il se souvenait d’Allah à tout instant. Il était reconnaissant pour les petites choses. Il a également joué un grand rôle dans l’éducation de mes enfants : il les a encouragés à apprendre la traduction du Saint Coran et à lire les livres du Messie Promis (a.s.). Il les testait aussi. Chaque fois que les enfants s’asseyaient avec leur grand-père, il leur relatait l’histoire de la Jama’at et les récits de la gentillesse et de l’amour des Califes. Même le plus petit enfant qui entrait à la maison recevait la plus grande considération. »

Basil Sahib, Naib Wakil Uz Zira’at, commente : « Samiullah Sial Sahib était très sympathique et avait un immense amour et affection pour le Califat. Il aidait financièrement le personnel du bureau. Il conseillait toujours de rester en contact avec le Calife. Il nous enseignait de protéger chaque denier de la Jama’at. Comme l’a dit le Messie Promis (psl), la question n’était pas de savoir d’où viendrait l’argent, mais de savoir d’où viendraient ceux pour gérer cet argent.

Quand un Wâqif-e-Zindagi, un employé ou un ahmadi venait à sa rencontre, il lui disait qu’il y a beaucoup de bénédictions dans le service de la Jama’at et qu’Allah bénit immensément ceux qui servent la Jama’at et qu’Allah prend soin de ses besoins. Il citait son exemple en disant : « Je n’étais rien ; or, Allah m’a donné beaucoup et tout cela n’est que la bénédiction du Waqf. »

Nasreen Hayee dit : « Le défunt était l’un des membres importants de notre famille. Ma mère et mon père l’ont toujours beaucoup respecté. Il n’avait pas de fille. Quand j’avais sept ou huit ans, le défunt et ma tante m’ont adoptée. Je suis restée avec eux jusqu’au mariage. Tout deux m’ont considérée comme leur fille et étaient soucieux de mes moindres désirs depuis mon enfance. Ils m’ont offert la meilleure éducation et m’ont mariée à un missionnaire. »

Mahmood Tahir, secrétaire de la Fondation Fadl-i-Umar, déclare : « Le défunt m’a relaté ceci : « Lorsque j’ai terminé ma licence et que j’ai été affecté initialement, j’ai été envoyé pour faire une maîtrise sur les instructions du Mouslih Maw’oud (r.a.). Quelqu’un dans le bureau a exprimé sa crainte au Mouslih Maw’oud (r.a.) qu’il se peut que je parte ailleurs après avoir complété ma maîtrise et que j’accepte un travail mondain. Sur ce point, le Mouslih Maw’oud (r.a.) a déclaré : « Sial n’est pas infidèle. »

Imran Babar, un Wâqif-e-Zindagi et gestionnaire immobilier du Tahrik-i-Jadid, déclare : « J’ai eu l’opportunité de travailler avec lui pendant 15 ans. Il était robuste. Il n’a jamais hésité à rencontrer ou à parler à un fonctionnaire du gouvernement concernant le travail de la Jama’at. Chaque fois qu’il avait l’occasion de voyager en train, il prêchait toujours pendant le voyage et le faisait à haute voix afin que tout le monde à proximité puisse entendre. »

Luqman Sahib, Wakil Ul Mal Awwal, déclare : « Le défunt obéissait à tout ordre du Calife et il encourageait les autres à en faire de même. Lors de l’annonce de la nouvelle année du Tahrik-i-Jadid, il venait immédiatement payer sa contribution et faisait sa promesse. »

Sheikh Haris Sahib du Tahrik-i-Jadid déclare : « Quand j’ai fait mon Waqf, il m’a guidé à chaque étape. Il s’est comporté avec beaucoup d’amour et de compassion. Il était un Wâqif-e-Zindagi très intrépide. Il faisait tout pour protéger les biens de la Jama’at. En 2015, l’ingénieur Javed Sahib, président du Pakistan Engineering Council est venu d’Islamabad visiter Rabwah. Il a rencontré Sial Sahib en plus d’autres anciens. Dans cette courte réunion, le défunt n’a pas manqué l’occasion de lui prêcher le message de l’Ahmadiyya et il l’a fait d’une très bonne manière. »

Qu’Allah accorde au défunt Sa miséricorde et Son pardon. Qu’Il permette à son fils qui est Wâqif-e-Zindagi la possibilité de respecter son engagement. Que les enfants du défunt soient attachés au Califat et à la Jama’at. De plus, qu’Il accorde la sérénité à sa famille.

Le prochain défunt que j’évoquerai se nomme Siddiqa Begum Sahiba, épouse d’Ali Ahmed Sahib, le regretté Mou’allim du Waqf-i-Jadid. Elle est décédée récemment à l’âge de quatre-vingt-cinq ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Abdul Hadi Tariq Sahib, son fils, est un missionnaire et enseigne à la Jamia Ahmadiyya du Ghana.

La défunte est née dans les environs de Qadian. Son père Abdul Rahman est décédé en 1944 alors qu’il était jeune. Hadrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a pris sa veuve Nawab Bibi Sahiba et ses enfants sous sa tutelle. Il les a fait venir à Qadian. Nawab Amatoul-Hafiz Begum Sahiba les a logés dans son pavillon. »

Le fils de la défunte déclare : « Ma grand-mère a servi Nawab Amatoul Hafiz Begum Sahiba. Après la partition de l’Inde, le Mouslih Maw’oud (r.a.) a envoyé ma grand-mère à Nasirabad dans le Sindh avec ses enfants, où ils ont grandi.

La défunte était la belle-fille de Mian Allah Dutta Sahib, un compagnon du Messie Promis (a.s.). Elle était l’épouse d’un Wâqif-e-Zindagi, la mère d’un Wâqif-e-Zindagi. Elle a menée une vie de Wâqif-e-Zindagi avec son mari Wâqif-e-Zindagi et l’a soutenu dans toutes sortes de situations difficiles. Je ne l’ai jamais vue faire de requête à qui que soit durant ma vie. Elle possédait de nombreuses vertus, parmi lesquelles figuraient en bonne place l’humilité, la crainte de Dieu, l’hospitalité, la douceur, la simplicité, le contentement, la patience et un immense courage. Tout au long de sa vie, elle ne s’est jamais plainte à personne et je ne l’ai jamais entendue dire ou faire de mal à quiconque. Elle s’est toujours comportée avec amour et sincérité envers tout le monde et ses proches. En plus des cinq prières, elle était régulière dans la prière de Tahajjoud. De même, elle récitait régulièrement le Saint Coran ; et malgré sa mauvaise santé ces derniers jours, lorsqu’elle ne pouvait pas accomplir correctement les prières, elle avait l’habitude de prier pour que le Seigneur lui donne assez de santé et de courage pour L’adorer correctement.

Elle laisse dans le deuil deux filles et trois fils. Comme je l’ai dit, l’un des fils, Abdul Hadi Tariq Sahib, est missionnaire au Ghana et n’a pas pu assister aux funérailles de sa mère parce qu’il était de service.

Qu’Allah leur accorde à tous patience et courage ; qu’Il leur permette de perpétuer leurs bonnes actions, qu’Il accorde pardon et miséricorde à la défunte et qu’Il élève son rang.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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