Dans son sermon du 24 janvier 2020, Sa Sainteté le Calife a évoqué quelques faits saillants de la vie d'Abdoullah Bin Rawaha, un compagnon de Badr.
Le compagnon que j’évoquerai aujourd’hui se nomme ‘Abdoullah Bin Rawaha. Son père se nommait Rawaha Bin Tha’laba et sa mère Qabsha Bint Waqid Bin ‘Amr : elle appartenait au clan des Banou al-Harith Bin al-Khazraj de la tribu d’al-Khazraj des Ansar. ‘Abdoullah Bin Rawaha avait participé dans la Bai’ah d’Aqabah et il était le chef des Banou al-Harith Bin al-Khazraj. Son nom d’emprunt était Abou Mohammad. Certains l’appelaient aussi Abou Rawaha ou Abou ‘Amr.
Un Ansari relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre ‘Abdoullah Bin Rawaha et Miqdad. Selon Ibn Sa’d, ‘Abdoullah Bin Rawaha était aussi un des scribes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).
Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé, et à Houdaibiyya, à Khaybar, à l’Oumrat al-Qada, ainsi qu’à toutes les campagnes menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il est tombé en martyr lors de la bataille de Mawta, dont il était un des chefs. Selon un récit, ‘Abdoullah Bin Rawaha était venu rencontrer le Saint Prophète lorsque celui-ci prononçait un sermon ; durant ce sermon, il déclara : « Asseyez-vous ! » ‘Abdoullah Bin Rawaha s’était alors assis tout de suite là où il se trouvait. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait terminé son sermon et qu’il en eut vent, il lui dit : « Qu’Allah te bénisse pour ton désir d’obéir à Allah et à Son Prophète ! »
Il existe un récit similaire dans les hadiths à propos d’Abdoullah Bin Mas’oud. J’en avais fait mention dans le sermon le concernant. ‘Abdoullah Bin Mas’oud s’était assis à l’extérieur, devant la porte de la mosquée et s’était déplacé assis, à même le sol, pour y entrer. ‘Abdoullah Bin Rawaha était le premier à sortir de chez lui pour le djihad et le dernier à rentrer.
Abou al-Darda relate : « Je demande la protection d’Allah contre le jour où je ne mentionnerai pas ‘Abdoullah Bin Rawaha. Quand il venait à ma rencontre, il plaçait sa main sur ma poitrine.
Abou Darda signifiait par-là que le comportement d’Abdoullah Bin Rawaha était exemplaire à tel point qu’il devait en faire mention au quotidien.
Il ajoute : « Quand il venait de face à ma rencontre, il plaçait sa main sur ma poitrine. Quand il allait partir, il plaçait sa main entre mes épaules et me disait : « O Ouwaymir ! Asseyons-nous quelques instants pour nous souvenir d’Allah ! » Nous le faisions autant qu’Allah souhaitait que nous le fassions. »
‘Abdoullah Bin Rawaha disait : « O Ouwaymir ! Ce sont là des rencontres de la foi. »
Dans son Kitab al-Zouhd, l’Imam Ahmad déclare que lorsqu’Abdoullah Bin Rawaha rencontrait quelqu’un il lui disait : « Viens ! Allons nous souvenir de notre Seigneur ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Qu’Allah fasse miséricorde au fils de Rawaha ! Il aime ces rencontres dont [même] les anges sont jaloux. »
Abou Hourayrah relate : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Quel homme vertueux qu‘Abdoullah Bin Rawaha ! »
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait confié à ‘Abdoullah Bin Rawaha la tâche d’évaluer les récoltes de Khaybar après sa conquête.
Un jour ‘Abdoullah Bin Rawaha est tombé si gravement malade qu’il est tombé sans connaissance. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est venu lui rendre visite et a prié : « Ô Allah ! Si c’est l’heure de sa mort, facilite son voyage dans l’au-delà ! Si ce n’est pas le moment de sa mort, accorde-lui la guérison. » Après cette prière, la fièvre d’Abdoullah Bin Rawaha a baissé. Il a déclaré : « Ô Envoyé d’Allah ! Quand j’étais malade ma mère se lamentait en disant : « Ô Ma montagne ! Ô mon soutien ! » J’ai vu un ange portant une massue de fer et qui me demandait : « Es-tu sa montagne et son soutien ? » J’ai répondu : « Oui. » Sur ce, il m’a frappé d’un coup de massue. »
Il existe un autre récit à ce propos qui semble plus authentique.
Il déclare : « Un ange portant une massue de fer m’a demandé : « Es-tu la montagne et le soutien de ta mère ? » (Ce sont des paroles aux relents de polythéisme.) ‘Abdoullah Bin Rawaha a déclaré : « Si je répondais à l’affirmatif, il m’aurait certainement frappé d’un coup de massue. »
‘Abdoullah Bin Rawaha était aussi un poète et répondait, au nom du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), aux poèmes insultants des adversaires de l’islam. Voici quelques vers qu’il a composés :
« J’ai reconnu le bien dans la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Allah sait très bien que je ne me suis pas trompé. Il est Prophète ; celui qui sera privé de son intercession le jour de la Résurrection sera sans valeur aux yeux de Dieu. Qu’Allah fasse perdurer les vertus qu’Il lui a accordées. Qu’Il lui accorde persévérance tout comme il en a accordé à Moïse. Qu’Il lui accorde Son soutien tout comme Il a aidé les autres prophètes. »
En entendant ces vers le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Ô Fils de Rawaha ! Qu’Allah t’accorde de la persévérance ! »
Hicham Bin ‘Ourwa a relaté qu’Allah lui a accordé une grande persévérance grâce à cette prière, tant et si bien qu’il est tombé en martyr et Allah a ouvert pour lui les portes du paradis.
Selon Ibn Sa’d, après la révélation du verset : وَالشُّعَرَاءُ يَتَّبِعُهُمُ الْغَاوُونَ (Et concernant les poètes – seuls les égarés les suivent), ‘Abdoullah Bin Rawaha a déclaré : « Allah sait le mieux que moi je fais partie de ceux à propos de qui Il a révélé :
إِلَّا الَّذِينَ آَمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ
« Excepté ceux qui croient et font de bonnes œuvres. »
L’auteur du livre Mou’jam al-Chou’ara écrit : « ’Abdoullah Bin Rawaha jouissait d’un éminent statut à l’époque de l’ignorance et il en fut de même à l’époque de l’islam. Il avait composé le vers suivant en honneur au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). On dit qu’il s’agit du meilleur vers qu’il aurait composé : il décrit l’état de son cœur. S’adressant au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il avait déclaré :
« Même sans les signes ou miracles en faveur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), sa personne aurait suffi pour prouver sa véridicité. »
‘Abdoullah Bin Rawaha savait lire et écrire même à l’époque de l’ignorance, alors qu’à l’époque il existait très peu d’écrits en Arabie.
À la fin de la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a envoyé Zayd Bin Haritha vers Médine et ‘Abdoullah Bin Rawaha vers ‘Awali pour annoncer la bonne nouvelle de la victoire. ‘Awali est la région haute de Médine, située entre 4 et 8 miles. Il s’y trouve le hameau de Qouba et les lieux d’habitations de quelques tribus.
Sa’id Bin Joubayr relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est entré dans l’enceinte du Haram sur son chameau. Il a embrassé la pierre noire, accompagné d’Abdoullah Bin Rawaha qui tenait les rênes de son chameau et citait ces vers :
« Ô mécréants ! Ecartez-vous de la route ! Au retour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous vous avons vaincus à plate couture. »
Qays Bin Abi Hazim relate : “Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à ‘Abdoullah Bin Rawaha : « Descend de ta monture et fait courir nos chameaux. » C’est-à-dire, cite quelques vers pour faire accélérer les chameaux selon la coutume dite houdi. Il a répondu : « Ô Envoyé d’Allah ! J’ai cessé pareille pratique ! » ‘Oumar lui a dit : « Écoute et obéis ! » ‘Abdoullah Bin Rawaha a descendu de son chameau en disant : « Ô Seigneur ! Sans Toi nous n’aurions pas été guidés, nous n’aurions pas fait d’aumône ou de Salat. Accorde-nous la sérénité et la paix ! Accorde-nous la constance face à l’ennemi, car les mécréants nous ont attaqués ! »
Waqi, un autre rapporteur, a déclaré [qu’Abdoullah] avait aussi prononcé ce vers : « Nous ferons barrage à tout trouble qu’ils souhaitent fomenter. »
Le rapporteur déclare que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié : « Ô Allah ! Accorde-lui ta grâce ! » A quoi Oumar a répondu : « Il le mérite ! »
‘Oubadah Bin al-Samit relate que lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) rendit visite à ‘Abdoullah Bin Rawaha lors de sa maladie, ce dernier ne se leva pas de son lit. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) demanda : « Savez-vous qui sont les martyrs de ma Oummah ? » Les membres de l’assistance répondirent : « Tout musulman qui meurt au combat est un martyr. »
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « S’il en est ainsi, il y aura très peu de martyrs au sein de mon peuple. Les musulmans qui sont tués dans la voie d’Allah sont des martyrs. Celui-ci qui meurt de mal de ventre est aussi un martyr. Celui qui se noie est aussi un martyr. La femme qui meurt lors de l’accouchement [est aussi une martyre]. Ce sont là les différentes catégories des martyrs. »
‘Ourwa Bin Zayd relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait choisi Zayd Bin al-Haritha comme commandant à la tête de l’expédition de Mou’ta. Il a aussi déclaré que si Zayd tombait en martyr, il serait remplacé par Ja’far Bin Abi Talib. Si ce dernier tombait lui aussi en martyr, ‘Abdoullah Bin Rawaha serait le chef de l’armée. Si ce dernier mourait, les musulmans devaient alors choisir leur chef d’un commun accord. Lorsque l’armée se mit en marche, les gens vinrent saluer les chefs nommés par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et prièrent pour leur sécurité. Quand ils souhaitèrent adieux à ‘Abdoullah Bin Rawaha celui-ci se mit à pleurer. Quand on lui en demanda la cause, il répondit : « Par Dieu ! Je n’aime point ce monde et ne nourris aucun désir pour lui. Mais j’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) réciter ce verset :
وَإِنْ مِنْكُمْ إِلَّا وَارِدُهَا كَانَ عَلَى رَبِّكَ حَتْمًا مَقْضِيًّا
« Il n’y a pas un seul d’entre vous qui ne descendra là. C’est là un décret absolu de ton Seigneur. » (19 : 72)
« J’ignore si je pourrais traverser le pont d’As-Sirat », a dit ‘Abdoullah Bin Rawaha. Il avait en effet peur en raison du fait qu’on trouve mention de l’enfer dans le verset cité. Sinon le verset suivant annonce clairement que cela ne concerne ni le croyant ni celui qui combat dans la voie d’Allah.
Les musulmans ont dit à ‘Abdoullah Bin Rawaha : « Qu’Allah t’accompagne ! C’est Lui qui te ramènera chez nous sain et sauf ! »
Les notes de bas de page tirées du Tafsir Saghir et les commentaires du Tafsir Kabir affirment que ce verset ne concerne pas les croyants mais bien les mécréants. Le Messie Promis (a.s.) et les hadiths présentent aussi des commentaires à ce propos. Le résumé tiré du Tafsir Saghir affirme que l’étude du Coran révèle qu’il existe deux enfers : l’un ici-bas et l’autre dans l’au-delà. La déclaration affirmant que « tout le monde passera par l’enfer » ne signifie pas que le croyant aussi y passera. Il signifie que le croyant connaîtra une partie de l’enfer ici-bas sur terre : c’est-à-dire que les mécréants les tourmenteront. Sinon, le Coran affirme que le croyant n’ira pas en enfer dans l’au-delà, en disant qu’ils en seront si éloignés qu’ils n’en entendront pas le moindre son. L’enfer pour le croyant signifie les souffrances de ce bas monde. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a même dit que la fièvre constitue un aspect de l’enfer pour le croyant.
Ceci était une brève explication de ce verset. En lui souhaitant adieu les musulmans ont prié qu’Allah le protège du mal des ennemis. ‘Abdoullah Bin Rawaha a cité ces quelques vers à l’occasion :
« Je demande le pardon du Dieu Gracieux. Je Lui demande la force pour causer, avec mon épée, des blessures profondes, saignant abondamment. Je lui demande la force de lancer des attaques sanguinaires avec ma lance perçant les viscères et le foie. Quand les gens traverseront devant ma tombe ils diront : « Ô combattant ! Qu’Allah te sois miséricordieux ! »
‘Abdoullah Bin Rawaha s’est ensuite présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui lui a fait ses adieux. L’armée s’est mise en route pour camper à Ma’an, une ville située en Syrie dans la région de Balqa’ et à la lisière du Hedjaz. Là-bas les musulmans ont su qu’Héraclius était à Maab avec cent mille Byzantins et cent mille Arabes [chrétiens]. Ma’ab est une autre ville syrienne dans les environs de Balqa’. Les musulmans ont campé deux jours à Ma’an et ils se sont dits qu’ils devaient envoyer un message au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’informant du surnombre de l’ennemi et lui demandant de l’aide ou toute autre instruction. Mais ‘Abdoullah Bin Rawaha a attisé l’ardeur des musulmans. Bien que n’étant que trois milles, ils ont avancé contre les Byzantins à Macharif dans les environs de Balqa’. Macharif était un des hameaux musulmans en Syrie : il y en avait d’autres tout près de Faran, de Damas et de Balqa’. Ensuite les musulmans sont partis dans la direction de Mawta. Anas relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a annoncé le martyr de Zayd, de Ja’far et d’Abdoullah Bin Rawaha aux musulmans, avant qu’ils ne reçoivent la nouvelle [par d’autres moyens].
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Zayd a pris le drapeau et il est tombé en martyr. Ensuite Ja’far a pris le drapeau et il est lui aussi tombé en martyr. ‘Abdoullah Bin Rawaha l’a pris et il est lui aussi tombé en martyr. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait les larmes aux yeux lorsqu’il donnait ces nouvelles. Ensuite il a déclaré : « Une des épées d’Allah a pris le drapeau et Allah a accordé la victoire par son entremise. »
Quand [Allah] a informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à propos des martyres de Zayd Bin Al-Haritha, de Ja’far et d’Abdoullah Bin Rawaha, il s’est tenu debout et a mentionné Zayd en premier, en déclarant : « Ô Allah ! Pardonne à Zayd ! Ô Allah ! Pardonne à Zayd ! Ô Allah ! Pardonne à Zayd ! » Ensuite il a déclaré : « Ô Allah ! Pardonne à Ja’far et à ‘Abdoullah Bin Rawaha. »
‘Aïcha relate qu’après le martyre de Zayd Bin Al-Haritha, de Ja’far et d’Abdoullah Bin Rawaha, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est assis dans la mosquée et la tristesse se lisait sur son visage. »
Je présente de nouveau une partie du récit de Hazrat Mouslih Maw’oud sur la bataille de Mawta, récit que j’avais mentionné en référence à Zayd.
Hazrat Mouslih Maw’oud explique que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait choisi Zayd comme commandant de l’armée en ajoutant que s’il était tué, il serait remplacé par Ja’far. Si ce dernier était tué, ‘Abdoullah Bin Rawaha serait le commandant. Si ce dernier mourait, les musulmans devaient choisir leur chef d’un commun accord. Un juif était présent lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) donnait ces directives. Il a déclaré : « Je ne vous accepte pas comme prophète. Mais si vous êtes véridique, aucun des trois ne retournera vivant. Car toute parole qui sort de la bouche d’un prophète s’accomplit. »
Ce juif s’est rendu auprès de Zayd et lui a dit ceci : « Si Muhammad est véridique, aucun de vous trois ne retournera vivant. » Zayd a répondu : « Peu importe si je retourne vivant ou pas. Allah sait le mieux. En tout cas, je suis certain que Muhammad est un vrai messager et un vrai prophète. »
Le juif était certain que la parole du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) allait s’accomplir. Or, ceux qui sont bornés ne croyent jamais.
Hazrat Mouslih Maw’oud ajoute : « La sagesse d’Allah a voulu que ces paroles s’accomplissent. Zayd est tombé en martyr. Ja’far a pris la commande de l’armée pour ensuite tomber en martyr. ‘Abdoullah Bin Rawaha l’a remplacé et lui aussi est tombé en martyr. L’armée était sur le point de se disperser, quand Khalid Bin Walid a pris le drapeau sur l’insistance des musulmans et Allah leur a accordé la victoire par son entremise. Khalid a ramené l’armée saine et sauve. »
J’avais, dans le passé, évoqué le récit qui suivra. Mais je le mentionne de nouveau afin de mettre en valeur la sincérité, la fidélité d’Abdoullah Bin Rawaha et son amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’islam.
‘Ourwa rapporte qu’Ousama Bin Zayd relatait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) voyageait à dos d’âne : sous la selle de l’animal se trouvait un tapis de la région de Fadaq. Il avait placé derrière lui Ousama Bin Zayd et il partait visiter Sa’d bin ‘Oubadah, de la tribu des Banou al-Harith bin al-Khazraj, qui était malade. Cet incident eut lieu avant la bataille de Badr.
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) croisa en cours de route un groupe de musulmans, de polythéistes et de juifs. Il s’y trouvait entre autres ‘Abdoullah Bin Oubayy et ‘Abdoullah Bin Rawaha. Lorsque la monture traversa tout près de l’assistance, elle souleva de la poussière. ‘Abdoullah Bin Oubayy se couvrit le nez avec son manteau et dit : « N’envoie pas sur nous de la poussière. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui transmit ses salutations, s’arrêta, descendit de sa monture, l’invita vers la voie d’Allah et lui récita le Coran. ‘Abdoullah Bin Oubayy s’adressa au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en ces termes : « Ce que tu fais là n’est pas bien. Même si tes propos sont vrais ne viens pas nous tourmenter ici. Retourne chez toi et raconte cela à celui qui viendra t’y voir ! » ‘Abdoullah Bin Rawaha, présent sur les lieux, déclara : « O Envoyé d’Allah ! Venez dans nos assemblées. Nous apprécions votre présence. » ‘Abdoullah Bin Rawaha ne s’était guère inquiété de ceux qui étaient présents là-bas. D’ailleurs une dispute y avait éclaté. En tout cas, ce récit met en exergue la conduite d’Abdoullah Bin Rawaha.
Selon Ibn ‘Abbas, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) envoya un jour des compagnons mener une campagne. ‘Abdoullah Bin Rawaha en faisait partie. Ce fut un vendredi et les compagnons prirent la route le matin. ‘Abdoullah Bin Rawaha décida de rester afin d’accomplir la prière de Joumou’ah en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avant de partir à la rencontre du détachement. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le vit dans la mosquée après la prière du vendredi, il lui demanda ce qui l’avait empêché de partir en compagnie des autres. ‘Abdoullah Bin Rawaha répondit : « Je souhaitais ardemment accomplir la prière en votre compagnie et écouter votre sermon avant de partir rejoindre les autres. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) commenta : « Si tu dépenses tout ce que recèle la terre, tu n’obtiendras pas la récompense accordée à ceux qui, en obéissance à [mes] directives, sont sortis tôt le matin. »
Ainsi cette campagne était plus importante que la prière du vendredi, qu’il aurait pu accomplir avec les autres en cours de route.
Abou al-Darda relate : « Nous sommes sortis avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) par un jour de grande chaleur, au cours du mois du Ramadan. La chaleur était si torride que nous avions tous les mains sur la tête pour nous en protéger. Personne parmi nous ne jeûnait ce jour-là sauf le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ‘Abdoullah Bin Rawaha.
Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb relate que la première tâche accomplie par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Médine était la construction de sa mosquée. Le lieu où son chameau s’arrêta appartenait à deux enfants de Médine, Sahl et Souhail, qui vivaient sous la tutelle de As’ad bin Zourarah. C’était un terrain vacant sur lequel quelques palmiers dattiers poussaient. Dans un autre coin, il y avait des ruines. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a choisi ce terrain pour construire sa mosquée et ses propres quartiers. Ce terrain a été acheté pour 10 dinars. La surface a été nivelée et débarrassée des arbres, après quoi la construction du Masjid al-Nabawī a commencé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) supplia Allah et posa lui-même la première pierre. Comme lors de la construction de la mosquée de Qouba, les Compagnons ont travaillé comme maçons et ouvriers. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) participait aussi parfois. À l’occasion, tout en soulevant des briques, les compagnons récitaient le couplet suivant d’Abdoullāh bin Rawāhah :
هذا الحمال لا حمال خيبر هذا ابر ربنا واطهر
« Ce fardeau n’est pas celui des marchandises commerciales de Khaibar, qui arrivent chargées sur le dos des animaux ! Notre Seigneur ! C’est le fardeau de la vertu et de la pureté que nous portons pour Ton plaisir ! »
Parfois, les compagnons récitaient le couplet suivant d’Abdoullāh bin Rawāhah :
« Ô Allah ! La vraie récompense est celle de l’Au-delà. De par Ta grâce ! Répands sur les Ansar et les Émigrants Tes faveurs. »
Quand les compagnons récitaient ce couplet, parfois, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se joignait à eux. Ainsi, après une longue période de travail acharné, la mosquée fut achevée.
Ces récits concernaient ‘Abdoullah Bin Rawaha. Étant donné que je dois parler à présent [au sujet] de personnes décédées, je me contenterai de mentionner un seul compagnon aujourd’hui.
Le docteur Latif Ahmad Qurayshi est le premier des [deux] défunts que j’évoquerai aujourd’hui. Il était le fils de Manzoor Ahmad Quraishi. Agé d’environ quatre-vingts ans, il est décédé chez lui le 19 janvier 2020 vers 13 heures. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Par la grâce d’Allah le défunt était un Moussi. Il était né à Ajmer en Inde. Son père, Manzoor Quraishi, avait prêté le serment d’allégeance au Mouslih Maw’oud en 1937. La mère du défunt se nomme Mansoora Bushra : son grand-père maternel était l’éminent Munshi Fiyaz Ali de Kapourthala, un compagnon du Messie Promis (a.s.) ; et son grand-père paternel était le distingué Sheikh Abdur Rashid Mirthi. Elle (sa mère) est toujours en vie.
Après la création du Pakistan, les parents du Dr Latif Ahmad Quraishi se sont établis à Lahore. Il y a fait ses études secondaires et a reçu de très bonnes mentions. Il est ensuite entré à la faculté de médecine du King’s Medical College. Il était le plus jeune étudiant ayant complété ses études de médecine à l’époque. Le principal en a fait mention.
Le défunt s’est rendu au Royaume-Uni en 1961 pour des études plus avancées. Il a fait un diplôme dans les maladies infantiles. Il a eu son diplôme en MRSP. Il a ensuite travaillé comme médecin référant à Ewell dans le Somerset. Là-bas, il a approfondi son expertise en cardiologie. En 1968, le troisième Calife a dit au défunt : « Quand allez-vous venir chez nous ? » Feu le médecin a répondu : « Quand vous m’en donnerez l’ordre. » Sur ce le Calife lui a demandé de rentrer. Le défunt a quitté le Royaume-Uni pour s’établir à Rabwah où il a servi comme médecin à l’hôpital Fazl-e-Umar pendant de nombreuses années. Le 11 juillet 1983, il a été nommé médecin en chef de l’hôpital et a occupé ce poste jusqu’en 1987. Il a servi à l’hôpital Fazl-e-Umar jusqu’à l’âge de soixante ans. Il a pris sa retraite le 20 août 1998 et il a rejoint l’hôpital de nouveau le 6 septembre 1998 où il a servi jusqu’au 10 septembre 2000. Il a servi à l’hôpital Fazl-e-Umar pour une durée de trente ans.
Le docteur Latif Ahmad Quraishi était un Waqif-e-Zindagi : mais il a aussi servi en différentes capacités au sein du Khuddam-ul-Ahmadiyya central puis de l’Ansarullah central. Il était l’adjoint du Sadr de l’Ansarullah au moment de rendre l’âme. Il était membre du Majlis-e-Ifta pendant deux ans. Il a écrit deux ouvrages, sur la santé et sur l’hygiène de vie, pour les gens du Pakistan. Son épouse est décédée quelques jours de cela et j’en avais fait mention. Elle était la fille du Maulana Abdul Malik Khan. J’avais dirigé sa prière funéraire vendredi dernier. Le docteur Latif Ahmad Quraishi est décédé environ 15 jours après. Les deux défunts laissent derrière eux trois fils et deux filles.
Le Dr Ata-Ul-Malik, fils du défunt, relate : « Jamais, à ma connaissance, mon père n’a raté une prière de Tahajjoud. D’ailleurs ma mère relate que dès le jour de leur mariage, mon père accomplissait la prière de Tahajjoud régulièrement. En somme, il la faisait sans en rater une seule, depuis cinquante ans. Mon père s’occupait diligemment de ma mère durant ces derniers jours. Il devait l’emmener à l’hôpital pour ses dialyses et ils y passaient plusieurs heures. En dépit de l’inconfort, il n’a jamais raté la prière de Tahajjoud. Il éprouvait pour les malades une grande sympathie ainsi qu’à l’égard des pauvres qui venaient de très loin pour se faire soigner et pour prendre des médicaments. Il ne prenait pas d’honoraires de nombreux patients et les aidait parfois de sa poche. Il disait toujours que la guérison se trouve entre les mains d’Allah et il demandait tout le temps à ses trois fils qui sont médecins de prier pour leurs malades. »
Son fils relate qu’il lui avait demandé un jour de prier pour ses malades et le lendemain il lui a demandé au téléphone comment ils se portaient.
En 1969, il travaillait comme médecin référent au Royaume-Uni. Il a quitté tous ses avantages matériels et l’argent et a placé sa confiance en Dieu.
Il avait la certitude parfaite que Dieu Lui-même comblerait tous ses besoins matériels et spirituels et que ses enfants pourraient compléter leurs études avancées. Allah leur a accordé Sa grâce et jamais ils n’ont fait face à des difficultés financières. Ses enfants ont fait des études supérieures. Ils sont médecins et se trouvent tous les trois aux États-Unis.
Le défunt s’occupait beaucoup de ses parents. Même durant ses derniers jours, il servait lui-même le repas à sa mère : il avait une attention particulière envers elle. Comme je l’ai mentionné, sa mère est toujours en vie ; elle vivait avec lui.
Son fils écrit qu’il l’a beaucoup aidé pour immigrer aux États-Unis et pour préparer ses examens, et qu’il les encourageait tous beaucoup. Il détestait l’ostentation ; il a mené une vie simple, et avant d’entreprendre toute chose qu’elle soit petite ou conséquente, il écrivait toujours une lettre de demande de prières et de conseils au Calife.
Son deuxième fils, le Dr Muhammad Ahmad Mahmood Quraishi, écrit que le troisième Calife avait dit à son sujet qu’il n’était pas seulement un médecin mais un médecin qui priait beaucoup pour ses patients et écrivait « Au Nom d’Allah, le Gracieux, le Miséricordieux » en début de chaque ordonnance et « Huwa al-Shafi » (Dieu est le Guérisseur) à la fin. Il conseillait également les autres médecins de prier pour leurs patients, car Dieu seul possède le pouvoir de guérison.
Son fils ajoute : « Lorsque ma mère est décédée, alors que mon père partait quelque part en voiture, un patient est venu de Shorkot. Il est sorti de la voiture, l’a examiné et lui a prescrit un traitement. Il achetait souvent lui-même les médicaments pour ses patients. »
Sa fille écrit : « Une femme m’a relaté que son père avait eu une crise cardiaque alors qu’il se trouvait seul chez lui. Le défunt s’est rendu chez lui, a appelé ses enfants, et tant que ses enfants ne sont pas venus il est resté auprès du patient. »
Il participait tous les ans aux Jalsas du Royaume-Uni et de Qadian. Il travaillait beaucoup et faisait toujours preuve de beaucoup de courage dans son travail. Sa fille écrit : « Après le décès de notre mère, il me demanda de l’aider pour l’organisation des différentes tâches. » Lorsque tout s’est terminé, il m’a tellement remercié que j’en ai été embarrassée. Lorsque nous travaillions ensemble pour ces tâches, il me disait souvent : « Essaie de tout finir rapidement aujourd’hui car je n’ai pas beaucoup de temps. » Je n’avais pas prêté beaucoup attention à ce que cela voulait dire, ni ne le lui ai-je demandé. Il n’avait pas pour habitude de partager les rêves qu’il faisait. Mais par la suite mon frère m’a raconté que notre père avait fait un rêve, et qu’il avait dit qu’il ne lui restait que peu de temps. Une heure avant son décès, il avait examiné des patients de 9 h à 13 h dans le cabinet près de sa maison. Il est rentré à 13 h et a fait ses ablutions. Il avait l’intention d’aller prier dans la mosquée Mubarak. Lorsqu’il s’est assis sur son lit et se déchaussait, il a eu une crise cardiaque et a quitté ce monde pour rejoindre l’Au-Delà.
Ses voisins l’appréciaient et s’occupaient de lui. Il était également passionné par la poésie. Il lisait régulièrement les poésies des recueils de Durr-e-Sameen, Kalam-e-Mahmood et Durr-e-Adan avec beaucoup de mélodie. Il en a enregistré sur de nombreuses cassettes. Il composait des vers et avait une passion pour l’érudition.
Syed Hussain Ahmad, qui est missionnaire, et qui est aussi le mari de la sœur de sa femme, écrit : « Le défunt m’avait dit que lorsqu’il est descendu à la gare de Lahore en rentrant de Londres et se rendant au Pakistan pour servir dans l’hôpital de la Jama’at, il s’est aussitôt présenté au bureau du secrétaire privé. Le troisième Calife l’a invité dans son bureau, et lui a demandé : « Tu es revenu ? ». Il a répondu : « Oui, cher Calife, me voici. » Le Calife lui a dit : « J’ai fait refaire la peinture dans ta maison et elle est fermée. Tu peux récupérer la clé auprès du superviseur général et y résider. » Il m’a relaté que lorsqu’il est rentré dans la maison, il s’y trouvait deux lits. Il en a donc acheté quatre autres, il acheta également d’autres affaires pour la maison et commença à y habiter. Il ne se plaignait de rien, et n’a jamais mis en avant le fait qu’il venait de l’étranger. Au cours de la première année, lors de la Jalsa [du Pakistan] il a reçu des invités. Il dormait lui-même sur la paille laissant sa maison aux invités. Il a beaucoup servi son beau-père Maulana Abdul Malik Khan ainsi que sa belle-mère. »
Sayed Hussain ajoute que le défunt disait : « Mes amis médecins qui occupaient de grands postes me demandaient combien je gagnais à travailler dans une petite ville comme Rabwah. Je répondais que les gens ne peuvent se rendre compte et ne peuvent comprendre ce que je gagne à travailler à Rabwah. Les prières n’ont aucun prix. »
Il a eu l’opportunité de servir les compagnons du Messe Promis, ainsi que Hazrat Nawab Mubaraka Begum et Hazrat Sayyeda Amtul Hafeez Begum. Lors du décès du troisième Calife il est resté auprès de lui à Islamabad, il eut également l’opportunité de servir d’autres personnalités. »
Dr Abdul Khalik écrit : « Si j’écris que le médecin des pauvres a quitté la ville, ce ne sera pas une exagération. Il a servi les pauvres de cette ville pendant près d’un demi-siècle, indépendamment de leurs religions et origines. Lorsqu’il était le médecin en chef de l’hôpital, il se rendait lui-même à Lahore pour acheter du matériel pour l’hôpital. Il analysait les prix et achetait du matériel au meilleur rapport qualité-prix ; cela lui prenait souvent la journée entière. Il possédait également cette qualité de dépenser l’argent de la communauté scrupuleusement et en toute honnêteté. Il avait également initié les départements d’échographie et d’endoscopie à l’hôpital. Au commencement, il se rendait à pied ou à vélo chez certaines personnalités et aux compagnons du Messie Promis chez eux, et pour les traiter. Au sujet de l’hôpital Fazl-e-Umar, il avait pour habitude de dire que les prières des Califes l’accompagnaient, et que par la grâce d’Allah de nombreux miracles de guérison s’y sont accomplis. »
Dr Sultan Mubashir écrit : « Au cours de son service de 30 ans à l’hôpital Fazl-e-Umar il a également été éprouvé, mais cet homme humble de Dieu faisait toujours preuve d’obéissance et faisant preuve de dignité il suppliait Dieu. »
Sultan Mubashir a raison, j’ai également connaissance de telles choses ; il a supporté les difficultés et épreuves auxquelles il a fait face avec beaucoup de dignité et sans se plaindre le moindrement. Allah l’Exalté l’en a grandement récompensé en retour. Il ne se plaignait jamais de ses supérieurs, ni de ses collègues.
Dr Sultan Mubashir continue : « Je me souviens qu’il ne s’occupait pas que des riches ou des personnalités. Il traitait tous les patients. (Comme je l’ai mentionné). » Il ajoute en relatant un récit : « Une fois, un après-midi, la femme de Rahmat Ali, le chauffeur, s’était rendue aux urgences. J’ai demandé au défunt de se rendre à l’hôpital, et il est venu en quelques minutes depuis sa maison qui se trouvait au Dar-ul-Aloom Sharqi. » Il ne résidait pas dans l’hôpital, mais à l’autre bout de la ville de Rabwah ; il s’y était rendu rapidement depuis chez lui. Il ajoute : « Il était très fidèle envers la communauté. Plusieurs fois il est arrivé que nous les jeunes médecins étions très affectés par le caractère sévère de nos supérieurs qui dépassaient les limites. Il nous expliquait de façon calme et posée que nous devions en toutes circonstances obéir à nos supérieurs hiérarchiques et faire preuve de patience. Le jour où sa femme est décédée se tenait les repas de noces de deux de ses neveux. Il est parti voir les nouveaux mariés pour les informer du décès de sa femme en insistant qu’ils ne devaient pas annuler la réception. Il s’agissait de leur tante, et il était également invité, mais il leur a demandé de ne pas annuler la réception. Son fils, le Dr Mahmood, a proposé d’annuler sa participation à ce repas, mais il lui a demandé de partir et lui a enjoint de se soumettre à la volonté divine, et a ajouté : « C’est dans de tels moments que les gens sont éprouvés, et c’est là que l’on se rend compte de notre patience et à quel point on accepte la volonté divine. »
Accompagné de son fils, il s’est rendu au repas du mariage. Et jusqu’au repas du mariage, il n’a mis personne dans le quartier au courant à propos du décès.
Qu’Allah fasse preuve de miséricorde et de pardon à son égard, qu’Il accorde également la patience et le courage à ses enfants. Leurs deux parents ont quitté le monde avec très peu d’intervalle entre eux.
Qu’Allah l’Exalté fasse que les enfants puissent perpétuer les actions pieuses de leurs parents. Comme je l’ai mentionné, la mère du défunt est toujours en vie et est très malade. Qu’Allah l’Exalté répande également Sa miséricorde et grâce sur elle.