Ramadan, le jeûne en Islam Sermons 2012

Le Ramadan : la saison des bonnes oeuvres

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Le Ramadan : la saison des bonnes oeuvres

sermon du 27 juillet 2012 par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Par la grâce de Dieu nous somme en train de vivre les jours bénis du Ramadan. Chanceux seront ceux qui pourront en profiter pleinement et mériter ses bénédictions. A cet effet le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a dit : « Quand débute le Ramadan, on ouvre les portes du Paradis et on ferme les portes de l’enfer et les satans sont enchaînés. » Ce sont là des bonnes nouvelles, mais ce hadith ne s’applique pas à tous ceux qui jeûnent. Il concerne uniquement les véritables croyants, car il ne suffit pas de se dire musulman et de s’affamer du matin jusqu’au soir pour mériter des bénédictions du Ramadan.

Consommer un repas le matin pour ne rien manger jusqu’au soir est une pratique courante et n’est pas un fait exceptionnel. Des soi-disant ascètes s’imposent plusieurs jours de jeûnes ; mais il n’y a pas trace d’ibadah ou de vertu dans leurs pratiques. D’autres, en raison de leur dénuement, doivent se contenter d’un seul repas par jour. Des médecins prescrivent des régimes à certains pour des raisons médicales ; et il y a aussi celles qui veulent maintenir leur minceur et qui mangent trois fois rien la journée durant.

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D’autres par contre jeûnent mais passent leur temps à dormir afin de ne pas souffrir de la faim : ceux-là se trompent s’ils pensent qu’ils seront récompensés. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) nous informe que le jeûne du Ramadan doit s’accompagner de bonnes œuvres. S’affamer pendant toute une journée n’attire pas des récompenses divines. Chacune des actions du croyant doit s’accompagner de bonnes œuvres empreintes de Taqwa et en accord au plaisir de Dieu.

Le croyant doit aussi faire son introspection et se débarrasser de ses péchés. Il ne doit pas non plus se contenter des prières obligatoires : les prières nawafil sont aussi importantes, il doit s’acquitter de ses devoirs envers autrui, faire de l’aumône et venir en aide aux démunis. Voilà en somme les exigences du Ramadan.

Durant les jours ordinaires personne ne pouvait égaler le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) dans sa générosité. Et pendant le Ramadan ses œuvres prenaient une tout autre allure : ses largesses étaient sans bornes et ressemblait, dit-on, à des rafales de vent. Les hadiths évoquent aussi la splendeur de ses prières au cours de ce mois. Ainsi il voulait nous faire comprendre que les fruits du Ramadan doivent se mériter : l’on ne peut se contenter de s’affamer ou de s’assoiffer pendant toute une journée.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) affirme aussi : « Allah n’a que faire du jeûne de celui qui n’évite pas le mensonge et la duperie. » Ses paroles nous imposent une plus grande vigilance concernant les plus petits défauts jusqu’au plus grands péchés, parmi lesquels se trouve le mensonge.

Une personne demanda au Saint Prophète Muhammad (s.a.w) de lui prescrire une formule pour qu’il puisse se débarrasser de ses vices. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lui conseilla de promettre de toujours dire la vérité. Ce faisait il se libéra de toutes ses faiblesses morales et spirituelles.

Le Coran, quant à lui, place à pied d’égalité le shirk (polythéisme) et le mensonge :

فَاجْتَنِبُوا الرِّجْسَ مِنَ الْأَوْثَانِ وَاجْتَنِبُوا قَوْلَ الزُّورِ

« Fuyez donc l’abomination des idoles, et fuyez toute parole mensongère » (Le Saint Coran, chapitre 22, verset 31)

Celui qui a recours au mensonge nie sa confiance en Dieu : il peut affirmer dans la pratique qu’il est en train de suivre l’ordre de Dieu en jeûnant, mais dans la réalité il considère le mensonge comme son véritable déité.

Selon un hadith qudsi Dieu le Tout-puissant déclare : « Tous les actes de l’homme sont accomplis pour sa propre personne, à l’exception du jeûne qui est pour Moi et J’en suis la récompense. » Ainsi il est impossible que d’une part l’on se targue de suivre l’ordre de Dieu et de Le mériter comme récompense pour mentir et pour tromper les autres dans la même foulée. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) prescrit de fuir le mensonge ainsi que la duperie : un exemple serait de ne pas joindre le geste à la parole. Il enjoint aussi au jeûneur de ne pas répliquer à celui qui lui cherche querelle et de lui répondre tout simplement: « Je jeûne ».

La duperie c’est aussi ne pas respecter toute règle imposée sur son lieu de travail. Si les époux se querellent pendant le Ramadan, ils peuvent dire qu’ils jeûnent pour Dieu, mais leurs actions les désavoueront. Le cas extrême serait de préférer son commerce ou ses affaires au culte de Dieu au cours du Ramadan. Certains n’hésitent même pas à flouer les autres pour se faire un peu de profit : pour ceux-là le mensonge à plus d’importance que Dieu. Leur jeûne n’est rien que famine.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Le Ramadan offre l’occasion d’un changement révolutionnaire à ceux qui tentent de traduire leurs paroles en actes, ceux qui se conforment au plaisir de Dieu, qui se soumettent à Son autorité et qui réduisent en poussière leur ego. Pendant ce mois béni ils se consacrent aussi à une étude soigneuse du Coran : l’impact de leurs prières et de leurs études se fait aussi sentir sur leur état moral.

Le Messie Promis (a.s) dit au sujet du mensonge : « Ne noyez point la vérité en vous entêtant dans la voie de l’injustice ; acceptez la vérité, même si elle sort de la bouche d’un enfant. Et si votre adversaire vous dit une vérité, abandonnez sur-le-champ votre raisonnement stérile. Cramponnez-vous à la vérité et donnez de vrais témoignages, tout comme Allah le Très-haut l’affirme : « fuyez donc l’abomination des idoles, et fuyez toute parole mensongère, car le mensonge n’est pas moins que l’idolâtrie. » Toute chose qui vous détourne de la vérité est une idole sur votre voie. » (Izalah-e-Awham, 2e partie, Ruhani Khaza’in, vol. 3 p. 550)

Que ce Ramadan nous offre l’occasion de nous réformer et de mériter le paradis du plaisir de Dieu.

Le Calife a évoqué dans son sermon la disparition d’un grand serviteur de la communauté, Choudhry Shabbir Ahmad Sahib, décédé le 22 Juillet, à l’âge de 95 ans. Le défunt avait servi la djama’at au poste de Wakilul Mal pour 52 ans. Il est de ceux qui ont posé les premières briques de l’administration de la djama’at à l’époque du deuxième Calife.

Il a servi en toute abnégation la communauté et aujourd’hui nous somme en train d’apprécier les fruits de ses services. Le père et la mère du défunt étaient tous deux des compagnons du Messie Promis (a.s). Choudhry Shabbir Ahmad Sahib avait passé son baccalauréat à Qadian où il avait profité de la compagnie du deuxième Calife.

Après ses études il avait aussi travaillé en compagnie de Maulana Ali Sher Sahib sur la saisie du texte de la traduction du Saint Coran en langue anglaise. En 1944 il décida de consacrer sa vie à la cause de la djama’at et ce fut en 1950 que le deuxième Calife accepta ses services.

Choudhry Shabbir Ahmad Sahib avait aussi occupé plusieurs postes au sein de la djama’at : il était un fin poète et avait présenté plusieurs poèmes composés par le Messie Promis (a.s) lors des Jalsa Salanas, au Pakistan comme au Royaume-Uni. Ceux qui travaillaient avec lui ont évoqué sa grande courtoisie, sa considération, son indulgence ainsi que sa grande probité. Sa fille dit qu’à la maison il ne faisait pas de grands discours ou ne réprimandait pas ses enfants. Il se contentait de leur servir de modèle et leur racontait des histoires empreintes de moralité.

Le deuxième Calife lui avait conseillé de toujours se soucier des œuvres de la djama’at tout comme une mère se soucie de ses enfants. C’est un conseil que doit suivre tous les Waqifine-i-Zindagi et tous les responsables au sein de la communauté.

Sa Sainteté le Calife a aussi évoqué le décès de Maqbool Ahmad Zafar, qui travaillait pour le département Islah-o-Irshad à Rabwah. Le défunt s’était spécialisé en langue arabe en Syrie et avait enseigné au sein de la Jamia de Rabwah. Il est décédé des suites d’une longue maladie.

Le Calife a aussi évoqué le décès de Mme Maraj Sultana ; elle fut épouse de feu Hakim Badr Din un darwesh de Qadian. Sa vie durant la défunte a vécu dans une grande simplicité et était reconnue pour sa piété.

À la fin le Calife a mentionné Mme Maryam Sultana, épouse de feu Dr Muhammad Ahmad Khan Shahid. La défunte avait fait preuve d’une bravoure et d’une persévérance exceptionnelle quand son mari tomba en martyr en 1957 suite à un guet-apens tendu par les ennemis de la communauté à Qohart (Pakistan).

Ils étaient les seuls ahmadis de cette localité et la défunte s’était retrouvée seule en compagnie de ses enfants en bas âge avec la dépouille de son mari à la maison. Toute seule elle fit les arrangements pour le transporter jusqu’au lieu où se trouvait le Calife pour sa prière funéraire. Elle s’était très bien occupée de l’éducation morale et spirituelle de ses enfants ; puisse Allah faire naître parmi ses descendants des serviteurs loyaux de la communauté.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)

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