Sermons 2017

Conflits conjugaux : causes et solutions

Baitul-Futuh-Dome-Interieur
Photo: Tanveer Khokhar - www.uk.smugmug.com/

Dans son sermon du 03 mars 2017, Sa Sainteté le Calife a évoqué les raisons derrière les conflits conjugaux et les moyens pour y remédier.

 Sermon du vendredi 03 mars 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

La question des mariages des jeunes hommes et des jeunes femmes et les problèmes conjugaux qui naissent après le mariage, engendrent soucis et frustrations au sein des foyers. Les conflits conjugaux surgissant après le mariage n’inquiètent pas uniquement les époux. Ils tourmentent aussi les parents du couple, ainsi que ses enfants, s’il en a. Parfois, ces enfants sont perdants, du point de vue religieux et temporel, faisant croître davantage les soucis des deux parents et de la famille. Ainsi, débute toute une litanie d’inquiétude.

Presque tous les jours, je reçois des courriers concernant ces genres de cas, ou lors des audiences personnelles les gens évoquent leurs soucis.

D’une part, il y a des problèmes concernant le mariage des jeunes femmes. En présentant comme prétexte leurs études, elles ne se marient pas à l’âge requis. Lorsqu’elles le font à un âge plus avancé et ayant terminé leurs études, elles prétendent qu’il y a manque de compréhension dans le couple et celui-ci se défait.

Ensuite, les amies de certaines jeunes femmes suscitent chez ces dernières des idées subversives en leur disant : « Tu as des droits importants dans ces pays. Dis à ton mari : « Donne-moi ceci ou cela, sinon tu n’es plus mon époux ! » D’ailleurs, disent-elles, il ne faut pas accepter tout ce que dit le mari !

Parfois, les parents apprennent à leurs filles des concepts qui nuisent à la confiance qui règne dans le couple ou qui engendrent des doutes. Malheureusement, les jeunes femmes du Pakistan qui viennent se marier ici en Occident, en y voyant la liberté qui y règne, se parent des mêmes couleurs et font des demandes inappropriées. Voire, des fois, avant même de vivre en couple, elles mettent fin à leur union.

Cela concerne aussi les jeunes hommes qui agissent de la même manière. Peut-être qu’un plus grand nombre de jeunes hommes sont coupables de pareils écarts que les jeunes femmes. La raison est que la majorité des jeunes hommes et des jeunes femmes n’ont pas recours au Qawl-us-Sadid, [la véridicité franche et exempte de toute ambiguïté]. Le Qawl-us-Sadid entretien une relation particulière avec le mariage. Dans les versets cités lors du Nikah (l’annonce du mariage) on souligne la grande importance de cette véridicité franche. Or, on ne décrit pas toute sa situation à son partenaire (potentiel). Parfois les parents forcent leurs filles à se marier en disant que leur situation se rétablira par la suite, alors qu’il n’y a pas d’affinité dans le couple en raison de la différence dans le niveau d’éducation et dans le style de vie.

De même, certains jeunes hommes, intéressés [à se marier] ailleurs, ne refusent pas les propositions de leurs parents. Ils se marient au Pakistan ou ici au sein de leurs familles [élargies] conformément aux souhaits de leurs parents : quelque temps après, ils commencent à tourmenter ces pauvres jeunes femmes. Les beaux-parents aussi la tourmentent. La belle-mère, qui l’avait fait venir avec beaucoup d’espérance, ainsi que les autres proches du mari tourmentent aussi la jeune femme. En tout cas, qu’il s’agisse du mari ou de la femme, ou des beaux-parents des uns et des autres, on ne peut imputer tous ces torts à un groupe en particulier. En certaines situations les maris sont coupables et en d’autres ce sont les femmes. Ces conflits conjugaux, tout comme je l’ai dit, laissent des séquelles sur les enfants.

Après avoir eu plusieurs enfants, après avoir mené une bonne vie de couple, tout d’un coup une idée germe dans l’esprit du mari qui affirme : « Je ne peux plus vivre avec ma femme. Je m’en vais prendre une deuxième femme ou demander le divorce ! »

Ou après quelque temps la femme dit : « J’ai beaucoup souffert en vivant avec cet homme. Je ne peux plus le supporter. C’est pour cette raison que je demande le divorce. »

Je précise ici qu’un plus grand nombre de femmes réclament, au département de la Qada, le divorce comparer aux hommes.

En tout cas, les enfants sont affectés par de telles situations. D’ailleurs, les statistiques des différents organismes de ce monde prouvent qu’après la séparation des parents, les enfants, qu’ils soient sous la garde [du père ou de la mère] sont affectés psychologiquement et moralement. Leurs autres capacités s’en retrouvent aussi affectées. Peu importe la personne responsable de ces situations pénibles. [Parfois] les maris récusent [leurs] épouses en disant : « Les femmes vivant en Occident, dans la poursuite de leurs carrières, engendrent des soucis et ne respectent pas les liens du mariage. »

[D’autres maris affirment] : « En raison de notre situation nous souhaitions, au début, vivre ensemble avec nos parents. Mais nos femmes n’en veulent rien entendre. » Ou ils affirment qu’elles n’ont aucune connaissance de la religion ou qu’elles placent en leurs maris des espoirs inopportuns, comme par exemple le fait qu’ils doivent acquérir une nouvelle maison sur-le-champ ou en être propriétaire.

Ensuite les parents de la fille s’immiscent dans les affaires du couple. Des doutes naissent parce qu’on n’a pas tout dévoilé au grand jour ou parce qu’on n’a pas fait preuve d’une véridicité franche et exempte d’ambiguïté. Tout comme je l’ai souligné au début, on n’a pas recours au Qawl-us-Sadid, à cette vérité sans équivoques. Or, celle-ci est très importante.

De même, la jeune femme se fait des opinions à propos du jeune homme et de ses parents. À titre d’exemple, la mère du jeune homme ou ses proches ne cessent de faire des éloges de celui-ci devant elle, en martelant, « notre fils possède telle ou telle qualité » et ils essayent d’abaisser la jeune femme, en disant qu’elle est courte, qu’elle est grosse, qu’elle n’est pas de teint clair, etc. Si, pour quelque raison, la jeune femme est contrainte de travailler, elle est accablée de mépris [par les proches de son mari]. Les parents de ce dernier aussi s’immiscent dans les relations entre les époux. Les femmes se plaignent aussi que leurs maris ne s’acquittent pas de leurs obligations, qu’ils n’ont aucun sens des responsabilités. Quand on dit aux jeunes hommes de 25-26 ans ayant vécu sous l’influence [de la société] occidentale qu’ils sont assez grands, ils répondent, en général, qu’ils sont trop jeunes pour se marier. Nos jeunes ahmadis d’origine asiatique qui ont subi les effets de la société occidentale sont frappés de cette maladie : ils se disent encore trop jeunes et incapables d’assumer [leurs responsabilités]. S’ils sont trop jeunes et incapables de remplir leurs obligations, pourquoi se marier ? En tout cas, cette litanie de reproches perdure entre les deux groupes concernés.

Des fois après avoir mené plusieurs années de vie commune, alors que les enfants sont en train de grandir, naît (chez le couple) des doléances, qui ne sont d’ailleurs que des enfantillages. L’impatience et les mauvaises fréquentations sont la source de tels conflits. L’on peut résumer ces disputes conjugales affectant tous ces groupes d’âges en une seule phrase : [ils ont pour cause] l’éloignement de la foi, l’ignorance des préceptes religieux, le manque d’intérêt à cet égard, l’appétit pour les choses matérielles et ce bas monde. C’est à la lumière des préceptes religieux que l’on découvrira la solution à ces problèmes.

Nous annonçons que nous sommes ahmadis et que nous préférons la spiritualité à ce monde. Dans ce cas, il faudra chercher la solution à ces problèmes à la lumière des préceptes religieux, puisés dans le Saint Coran, les hadiths et les enseignements du Messie Promis (a.s.). Nous sommes chanceux d’avoir embrassé l’Islam, d’être musulmans, d’avoir accepté le Messie Promis (a.s.), à qui nous jurons de préférer, coûte que coûte, la foi à ce monde. Nous répétons cet engagement à différentes occasions : or, nous l’oublions au moment de l’appliquer. Quand vient l’heure du mariage, ceux qui, en apparence, rendent de fiers services à la religion, oublient cette promesse. Ceci, en dépit du fait que nous avons reçu, du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), des directives spécifiques à propos du mariage, notamment qu’il faudra, dans le [choix de son partenaire], accorder prééminence à la foi sur le monde. Si l’on acquiert le monde en préférant la religion, c’est là une grâce divine. C’est un bonus, comme le disent les gens de ce monde. Si l’on se soucie du temporel, tout en clamant qu’on accorde préférence au spirituel, des difficultés surgiront, étant donné qu’il s’agit d’un mensonge.

L’on ne doit jamais oublier ce conseil du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) quant à la priorité absolue quand on cherche un partenaire pour [la vie]. Dans ce récit rapporté par Abou Hourairah (r.a.), le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « L’on se marie à une femme pour quatre raisons : pour sa richesse, pour sa lignée, pour sa beauté et pour sa piété. Choisis une femme pieuse ! Qu’Allah t’accorde ce qui est bien ! »

Si le jeune homme ainsi que sa famille prennent en considération ce conseil, la jeune femme et ses proches accorderont priorité à la foi ! Quand la spiritualité est prioritaire, nombre de doléances et d’appréhensions, concernant le couple et de leur famille [respectives], disparaîtront. L’homme qui sera à la recherche d’une femme pieuse et qui accordera préférence à la piété devra conformer ses œuvres aux préceptes de la religion. Et celui qui respecte les enseignements de la religion ne laissera pas foisonner chez lui des disputes pour des broutilles. D’ailleurs, la famille du jeune homme ne tourmentera pas sa femme non plus.

L’Islam enseigne certes qu’il faut accorder préférence à la piété : or des fois il n’y a pas de compatibilité entre les deux partenaires, d’où l’importance d’accomplir la prière Istikharah (la prière de la consultation) . Il faut demander à Allah l’Exalté de nous accorder le bien découlant de cette union. On demande à Allah l’Exalté d’arrêter cette union s’il ne s’y trouve aucun bien.

Le Premier Calife a expliqué ce sujet d’une très belle manière en ces termes : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) [nous] a conféré une grande faveur. Si nous suivons la voie qu’il nous a tracée, le mariage sera, sans nul doute et si Allah le souhaite, source de bonheur. L’on jouira de cette sérénité et de cette affection, qui sont, selon le Coran, les objectifs même du mariage. »

On se marie afin que l’on soit, mutuellement, source de quiétude et afin de faire épanouir l’amour au sein du couple.

Le Premier Calife déclare : « En premier lieu [le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] nous recommande d’accorder préférence à la piété. Il ne faut point être charmé par la beauté ou être motivé par l’acquisition des richesses ou par la noblesse de la lignée [familiale]. Tout d’abord les intentions doivent être pieuses. Ensuite, il faudra accomplir à foison la prière Istikharah avant le Nikah (l’annonce du mariage). »

Quand l’intéressé priera, avant le mariage, qu’Allah lui accorde quiétude et amour de cette union et qu’Il facilite cette dernière si ces deux conditions y sont présentes, en ce cas, cette vie conjugale sera emplie de succès par la grâce d’Allah. Or, n’oubliez pas qu’après le mariage Satan lance ses assauts par différents moyens. D’où l’importance de prier constamment afin que cette vie conjugale soit empreinte, pour toujours, de sérénité et d’amour.

Expliquant davantage l’importance de la prière Istikharah, le Premier Calife a une fois déclaré : « Le mariage fait partie de ces œuvres importantes. »

Ce n’est point une étape ordinaire. Elle est d’une grande importance.

[Il ajoute :] « La majorité des gens jettent leur dévolu [sur une personne] appartenant à une classe supérieure et de hautes lignées, sur celle qui possède richesse, pouvoir et gloire, sur celle qui est belle et jeune. Or, notre Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous recommande de trouver un partenaire pieux, qu’il s’agisse d’un jeune homme ou d’une jeune femme. Il est, cependant, difficile de se faire une idée véritable des mœurs, des habitudes et de l’honnêteté [du futur partenaire]. »

Lorsque certains mariages sont rompus, les parties concernées affirment : « Nous étions d’accord pour cette union parce que, de toute apparence, l’autre était pieux, et possédait de bonnes valeurs morales et tout ce qui va avec. Or, nous avons su, par la suite, que nous nous étions trompés.

[Le Premier Calife ajoute :] « La prière Istikharah est très importante étant donné que l’on ne peut connaître tout cela. Nous ignorons la fin, tandis qu’Allah connaît l’invisible. D’où la raison d’accomplir, à foison, la prière Istikharah et demander l’aide d’Allah. »

En commentant sur les versets cités lors du sermon du Nikah, le Premier Calife explique [qu’Allah l’Exalté] nous y conseille d’adopter la Taqwa, de respecter les liens de parentés, d’avoir recours à une vérité exempte de toute ambiguïté et de se soucier à propos de ce que l’on envoie pour le lendemain. Si vous souhaitez du succès dans votre vie, sachez que la Taqwa est très importante.

Le Premier Calife conseille ceci : « Après la prière Istikharah, dans les versets cités lors du sermon du Nikah, [Allah l’Exalté] nous recommande la prière, de réfléchir sur les conséquences de nos actes. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a enseigné cette prière pour féliciter le [nouveau] couple après l’annonce du mariage :

بارك الله لك و بارك عليك و جمع بينكما فى الخير

C’est-à-dire, qu’Allah vous bénisse. Qu’Il vous accorde à tout deux des bénédictions et qu’Il vous réunisse tous deux dans la vertu.

Lorsqu’on prie, à tout instant, pour le bien et les bénédictions, les mariages seront bénis.

Certains, vivant jusqu’à présent sous l’influence des sociétés pakistanaises ou indiennes, sont encore empêtrés dans des questions de lignée, de phratrie, de caste. Or, Allah affirme qu’il faut prier lorsqu’on vous fait une proposition de mariage. Il faut accomplir la prière Istikharah et accorder préférence à la foi.

Hélas ! Au lieu de prier et de mettre en valeur la foi, on accorde priorité à la phratrie et aux questions de castes. Le Messie Promis (a.s.) nous recommande de prendre en considération la piété et la bienséance de la personne qu’on [nous] propose en mariage.

Il faut se demander si elle n’est pas coupable de certains méfaits susceptibles de causer des troubles. Sachez aussi que la religion n’a rien à voir avec l’appartenance ethnique : il faudra tout simplement prendre en considération la Taqwa et la piété. »

Ainsi, le principe fondamental est la Taqwa. Tous les autres critères ne sont que des innovations. Certes, il faut prendre en considération s’il y a des affinités [familiales] : ceci est important, mais il ne faut pas non plus être intransigeant à cet égard.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique jusqu’à quel point prendre en considération ces questions d’affinité ou de conformité.

On trouve mention d’une question posée au Messie Promis (a.s.) à cet égard, ainsi que sa réponse. Un ahmadi voulait marier sa fille à un autre ahmadi alors qu’il y avait dans sa propre famille des hommes compatibles [pour sa fille].

« Quel est votre verdict l’a dessus ? », lui a-t-on demandé. Le Messie Promis (a.s.) répondit : « Il vaut mieux se marier avec une personne compatible au sein de sa famille. Mais ceci n’est pas pour autant une obligation, même si cela est plus convenable. » Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Chacun connaît mieux sa situation et sait ce qu’il y a de mieux pour ses enfants. S’il ne trouve pas au sein de gens appartenant à la même classe, une personne convenable alors il peut donner la main de sa fille à une autre personne. Il n’est en aucun cas permis de le forcer à marier sa fille au sein de sa famille [élargie]. »

Certains sont très fiers de leur lignée familiale. Le Premier Calife (r.a.) réprimanda une fois une personne qui était orgueilleuse à cet égard. Ils ont une certaine fierté tandis que la réalité est tout autre. Le Deuxième Calife (r.a.) rapporte qu’un homme est venu voir le Premier Calife (r.a.) et a déclaré : « Je suis un Sayyid, (un descendant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)) et ma fille se mariera bientôt. Aidez-moi à cet égard. » Le Premier Calife (r.a.) lui répondit : « Je suis prêt à t’accorder ce que le Saint Prophète (s.a.w.) avait offert à sa fille Fatima pour sa dot. »

En entendant cela, l’autre répondit aussitôt : « Voulez-vous m’humilier ? »

La tradition de la dot [apportée par la femme] est très répandue : celle-ci engendre nombre de problèmes.

Le Premier Calife (r.a.) de rétorquer : « Crois-tu être plus honorable que le Saint Prophète (s.a.w.) ? Tu clames être de sa lignée. S’il ne s’était pas senti amoindri en accordant une telle dot à sa fille, en quoi cela te déshonorera-t-il ? »

Des fois les jeunes femmes sont la cible de mépris parce que la dot qu’elles apportent n’est pas importante. Il y a en cela une leçon pour ceux qui blessent leurs sentiments. Ainsi, les parents de la fille doivent certainement offrir quelque chose comme dot, mais en fonction de leurs moyens. Ils ne doivent pas, sans aucune raison, se mettre en difficulté.

Avant d’accomplir la prière de consultation (Istikharah), on doit également voir la fille avec qui on va se marier. Il est rapporté par Abu Hurairah (r.a.) qu’une fois alors qu’il était avec le Saint Prophète (s.a.w.) un homme se présenta et l’informa qu’il avait fait une demande de mariage auprès d’une fille appartenant aux Ansar. Le Saint Prophète (s.a.w.) lui demanda s’il avait vu la fille : il répondit par la négative. Le Saint Prophète (s.a.w.) lui conseilla d’aller la voir car il y a, disait-il, quelque chose de particulier dans les yeux des Ansars.

Il n’y a donc aucun mal à aller voir la fille chez elle. Certaines familles partent avec leur fils en disant qu’ils viennent voir la fille parce que le département de la Rishta Nata (affaires matrimoniales) leur a fait cette proposition. Mais en raison de leur arrogance, ils disent des choses déplaisantes [à la famille de la jeune femme] en dépit du fait qu’ils ont déjà vu sa photo et que les données personnelles sur le couple ont déjà été échangées. Ils prolongent cette procédure de [demande] en mariage et s’ils trouvent une proposition meilleure du point de vue financier, ils rejettent la première proposition. Cette pratique est inappropriée. La majorité des filles ahmadies respectent leurs parents et honorent leur choix. Mais quelques fois la famille du garçon vient, regarde la fille et ensuite ne dit rien. Lorsqu’on a vu la photo de la jeune femme, qu’on connaît tout à son propos, sa taille etc., il ne faut pas suspendre sans aucune raison [la requête en mariage] ou blesser ses sentiments en disant des choses déplaisantes.

Si l’on a en tête le but du mariage présenté par la religion, l’on ne blessera pas les sentiments des jeunes femmes. Les parents du jeune homme ne seront pas non plus coupables d’arrogance et ne vont pas jouer avec les sentiments [de la jeune femme].

Le Messie Promis (a.s.) déclare en mentionnant l’objectif du mariage : « Le Saint Coran nous préconise le mariage afin de préserver notre chasteté et de prier afin d’avoir une descendance pieuse. Tout comme Dieu l’affirme dans le Saint Coran :

مُحْصِنِينَ غَيْرَ مُسَافِحِينَ

C’est-à-dire, mariez-vous afin que vous entriez dans la forteresse de la Taqwa et de la chasteté. Le mot Muhsinin signifie également que celui qui ne se marie pas, tombera non seulement dans la décadence spirituelle, mais aussi dans la décadence physique.

D’après le Saint Coran, le mariage comporte trois avantages et que l’on doit se marier pour ces raisons. Quels sont ces avantages ? Le premier est la chasteté et la piété, le deuxième est la protection de la santé et le troisième pour avoir des enfants. Si l’on a ces choses en tête alors l’on n’aura pas de problèmes lors des propositions de mariage. Au lieu de regarder le statut mondain de la personne l’on préférera d’abord sa spiritualité et l’on se mariera ayant ces objectifs en tête.

Dans certains foyers il y a des troubles et des conflits car lorsque la jeune femme quitte le foyer de ses parents après le mariage, le mari n’a pas de maison et vit encore chez ses parents.

Dans certains cas, il y a des contraintes [légitimes]. L’homme n’a peut-être pas un bon revenu qui permet de s’acheter une maison. Peut-être qu’il est encore en train d’étudier ; et la fille doit aussi comprendre qu’il est difficile pour son mari de se procurer une maison à cause de son revenu modeste ou de ses études. Elle devra donc rester quelque temps chez ses beaux-parents. Dans certains cas, la jeune femme et sa famille, en raison de leur empressement, brisent le mariage. L’on se marie et de suite il y a la demande du divorce faite par la femme. Ces méthodes sont inappropriées.

Si l’on ne peut pas vivre chez ses beaux-parents, (il vaut mieux) que (la fille) en informe (les intéressés) par avance, et que l’on ne s’empresse pas de se marier, car le garçon n’a pas encore les moyens nécessaires. Mais certains jeunes hommes, en raison de leur manque de responsabilité, ou en raison de la pression de leurs parents, vivent chez ces derniers alors qu’ils peuvent vivre séparément. Ils prétendent que leurs parents sont trop vieux, qu’ils doivent rester avec eux, alors qu’ils ont d’autres frères et sœurs qui vivent également avec leurs parents. Ou même s’ils n’en ont pas, la santé des parents n’est pas aussi défaillante qu’ils ne peuvent vivre séparément. Ce sont les parents du jeune homme qui persistent là-dessus.

Qu’est-ce que l’Islam dit à cet égard ? Dieu dit dans le Saint Coran :

لَيْسَ عَلَى الْأَعْمَى حَرَجٌ وَلَا عَلَى الْأَعْرَجِ حَرَجٌ وَلَا عَلَى الْمَرِيضِ حَرَجٌ وَلَا عَلَى أَنْفُسِكُمْ أَنْ تَأْكُلُوا مِنْ بُيُوتِكُمْ أَوْ بُيُوتِ آَبَائِكُمْ أَوْ بُيُوتِ أُمَّهَاتِكُمْ

« Il n’y a aucun mal pour l’aveugle, et il n’y a aucun mal pour le boiteux, et il n’y a aucun mal pour le malade, ni pour vous-mêmes, à ce que vous mangiez dans votre propre maison, ou dans la maison de votre père, ou dans la maison de votre mère… » (Le Saint Coran, chapitre 24, verset 62)

C’est un long verset. En commentant d’une très belle manière sur cette partie, le Premier Calife (r.a.) explique : « En Inde on entend souvent parler des disputes entre les belles-mères et belles filles. Si on suivait les principes du Saint Coran, ces conflits disparaîtront. Regardez, ce verset dit clairement que l’on doit vivre séparément. La maison de la mère doit être séparée de la maison du couple. Lorsqu’on va vivre séparément, c’est là qu’on aura la permission de manger chez ses parents. Ainsi, hormis contrainte, on doit vivre dans un foyer séparé.

La séparation des foyers permettra, d’une part, de résoudre les problèmes survenant entre belle-mère, belle-fille, et belle-sœur, et permettra, d’autre part, au couple de prendre conscience de leurs responsabilités. Je souhaite également ajouter ici qu’avant d’accorder la main de leur fille certaines personnes demandent au garçon s’il est propriétaire de sa maison ; et si tel n’est pas le cas ils refusent de lui offrir leur fille. C’est une très mauvaise pratique. Au lieu de regarder les avantages matériels, la famille de la fille doit regarder la religiosité du jeune homme. Les maisons finissent par se construire peu à peu, si le foyer est empli d’amour.

Je reçois aussi des plaintes de certains pays, disant que certaines personnes ne souhaitent pas marier leurs filles avec nos Murabbis (missionnaires) qui ont fini leur formation, car ils ont dédié leur vie. C’est également une très mauvaise pratique, il faut surtout prendre en compte la religiosité.

Allah l’Exalté a conseillé aux hommes de ne pas réagir à chaud aux propos des femmes, de ne pas avoir de mauvais comportements avec elles, de ne pas se contrarier à cause de leurs dires. Allah l’Exalté a déclaré :

وَعَاشِرُوهُنَّ بِالْمَعْرُوفِ فَإِنْ كَرِهْتُمُوهُنَّ فَعَسَى أَنْ تَكْرَهُوا شَيْئًا وَيَجْعَلَ اللَّهُ فِيهِ خَيْرًا كَثِيرًا

«… et vivez avec elles avec bienveillance ; et si elles vous déplaisent, il se peut que ce qui vous déplaît soit une chose dans laquelle Allāh a mis beaucoup de bien. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 20)

Le premier Calife explique en ces termes ces versets : « Mes chers amis, si vous n’appréciez pas quelque chose chez votre femme, alors comportez-vous toujours avec elle de la meilleure façon. Allah déclare qu’Il y ajoutera des excellences, et des qualités. Il est possible qu’une chose soit excellente, mais qu’elle vous paraisse mauvaise. »

Les maris qui se séparent de façon précipitée de leurs femmes, ou qui ne se comportent pas de la meilleure manière avec elles, ou qui ne tiennent pas compte de leurs sentiments, ou qui se contrarient en raison de leurs paroles et qui en retour se comportent mal avec elles, il leur est conseillé de traiter leurs femmes avec bienveillance. Ne vous précipitez pas pour prendre une décision en raison des habitudes qui vous paraissent mauvaises chez vos femmes, car il est probable que dans ces apparentes mauvaises habitudes se dissimulent des bienfaits, et qu’en raison de votre précipitation et de votre mauvais comportement, vous en soyez privés. Allah l’Exalté a conseillé de différentes manières de se comporter avec les femmes bienveillamment, et les hommes doivent prendre cela en considération.

Il y a également de nombreux problèmes qui se créent en raison du fait que les hommes se marient une deuxième fois, ou souhaitent le faire. Cela engendre des disputes dans les foyers. Les hommes doivent garder à l’esprit qu’en Islam, il est autorisé de prendre une deuxième épouse sous certaines conditions et s’il y a une raison légitime.

Si vous avez des enfants et un foyer heureux, vous ne devez pas vous marier une seconde fois par simple désir, étant influencé par cette culture, ou bien par le fait que vous avez plus de moyens. Ou bien de créer des liens d’amitié et de se marier par la suite. Le Messie Promis (a.s.) a donné des conseils très détaillés à ce sujet. Il faut les prendre en considération.

Il a déclaré : « Il ne faut surtout pas user d’une loi de Dieu à l’encontre de Son souhait, et il ne faut pas en tirer un profit pour assouvir ses désirs charnels. Il ne faut pas que vous usiez de la loi d’Allah l’Exalté comme un bouclier pour assouvir vos passions sensuelles. Gardez toujours à l’esprit qu’agir de la sorte est un péché. Allah déclare à maintes reprises qu’il ne faut pas se laisser affecter par ses désirs charnels, mais que dans chaque chose le but soit la Taqwa. »

Il ajoute : « Si l’on se marie à des femmes en prenant la sharia comme bouclier pour assouvir ses désirs charnels, cela donnera l’occasion aux autres peuples d’objecter que les musulmans ne savent rien faire si ce n’est de prendre des femmes.

Il n’est pas légitime de se marier de nouveau en étant motivé par ses passions sensuelles. C’est très mauvais d’établir de nouvelles relations et de quitter vos femmes, et de vous marier avec d’autres. C’est une mauvaise pratique. » Il ajoute que dans ce cas les personnes qui soulèveront à juste titre des objections, diront que les musulmans ne savent rien faire d’autre que de se marier.

Il continue : « La fornication/l’adultère n’est pas le seul péché. Se laisser envahir le cœur par des passions sensuelles est également un péché. Les plaisirs mondains ne doivent pas être prépondérants dans la vie. »

Les avantages de cette vie doivent prendre peu de place dans l’existence.

Mettez en pratique ce conseil : « Riez peu et pleurez beaucoup. » Ceux qui ont une abondance de plaisirs mondains et qui sont occupés nuit et jour par leurs femmes, auront-ils le temps de pleurer ? »

Il en est de même des autres futilités auxquelles l’homme se consacre.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Souvent les gens mettent tout en œuvre pour accomplir un objectif, et s’éloignent du but principal de Dieu l’Exalté. Certes Dieu a rendu légale certaines choses, mais cela ne veut pas dire qu’il faut passer toute sa vie à courir derrière. En mentionnant l’attribut de Son serviteur, Dieu déclare

يَبِيتُونَ لِرَبِّهِمْ سُجَّدًا وَقِيَامًا

« Ils passent toute leur nuit prosternés et debout pour leur Seigneur. » (Le Saint Coran, chapitre 25, verset 65)

Comment un homme peut-il, en accord avec le souhait de Dieu, passer la nuit en adoration s’il reste occupé nuit et jour par ses femmes. Dans ce cas, il fait de ses épouses des associées de Dieu. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait 9 épouses, et malgré cela il passait toute la nuit à adorer Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Gardez toujours à l’esprit, que l’objectif principal de Dieu est que vos désirs charnels n’aient pas le dessus sur vous, mais que si pour l’accomplissement de la Taqwa, vous avez un besoin légitime de prendre une autre femme, vous y êtes autorisés. »

Le deuxième mariage est autorisé en raison de la Taqwa. Un tel mariage est légitime, et les hommes qui désirent se marier une deuxième fois doivent se demander s’ils le font pour la Taqwa ou bien en étant motivés par leurs passions sensuelles.

Le Messie Promis (a.s.) continue : « L’homme qui prend plusieurs femmes motivé par ses désirs charnels, restera éloigné de l’Islam. Chaque jour qui se lève, et chaque nuit qui tombe, s’il ne pleure pas assez, ou pas du tout, et s’il rit beaucoup, alors qu’il sache qu’il sera voué à la destruction. »

Il a également conseillé aux femmes de ne pas faire toute une scène si l’homme veut légitimement se marier une deuxième fois, et il a également déclaré que les femmes ont le droit de prier qu’Allah l’Exalté ne les fasse pas passer par cette épreuve difficile. De même, il a conseillé aux hommes de ne pas se marier [une deuxième fois] dans le seul but d’assouvir leurs désirs.

Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « A notre époque, certaines femmes sont aussi sujettes à des innovations. Elles considèrent la polygamie comme extrêmement mauvais, comme si elles l’excluaient de leurs croyances. Elles ignorent que la loi de Dieu propose une solution à chaque situation. Si en Islam la polygamie n’était pas autorisée, il n’y aurait aucune solution disponible pour les situations où les hommes peuvent être amenés à se marier une deuxième fois. Par exemple, si la femme devient démente, si elle contracte la lèpre, ou bien si elle développe une maladie qui l’handicape lourdement pour tout le temps, ou dans toute autre situation similaire, que la situation de la femme soit pitoyable et que celle de l’homme l’est aussi parce qu’il ne peut endurer le célibat, en pareilles situations il serait cruel de ne pas autoriser l’homme de se marier une deuxième fois.

En vérité, c’est en prenant en compte ces situations que la loi divine a proposé des solutions aux hommes. Pour les situations contraignantes elle propose également des solutions aux femmes, par exemple si l’homme devient handicapé, alors elles peuvent demander le divorce par l’intermédiaire d’un arbitre, et cette demande a le même statut que le divorce requis par l’homme. La loi divine est comme une pharmacie. Si une pharmacie ne propose pas des médicaments pour tout type de maladie, elle ne fonctionnera pas. N’est-il pas vrai que de telles difficultés peuvent se présenter à l’homme, qui font qu’il peut être amené à se marier une deuxième fois ? À quoi bon serait utile une loi qui ne propose aucune solution pour toutes les difficultés à venir ?

Dans les Évangiles, il est permis de divorcer uniquement en cas d’adultère ; il n’est rien mentionné au sujet d’autres multiples situations qui peuvent faire que l’homme et la femme deviennent des ennemis jurés. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute en s’adressant aux femmes : « Ô femmes, ne vous en faites pas ! Le livre que vous avez obtenu ne souffre pas de l’interpolation humaine, contrairement aux Évangiles. Ce livre protège à la fois les droits des hommes et des femmes. Si une femme est fâchée en raison du deuxième mariage de son mari, elle peut alors demander le divorce par l’entremise d’un arbitre. C’était le devoir de Dieu que de mentionner dans Sa Loi les différentes situations auxquelles les musulmans allaient être confrontés, afin qu’il n’y ait pas de lacunes dans cette Loi. Alors ô femmes, ne vous plaignez pas de Dieu lorsque vos maris expriment l’intention de se marier une deuxième fois, mais priez plutôt que Dieu vous protège des difficultés et des épreuves. »

Si l’époux souhaite se marier une deuxième fois, il vous est permis de prier qu’Allah vous épargne cette épreuve, et qu’il ne se marie pas.

Le Messie Promis (a.s.) continue : « L’homme qui se marie une deuxième fois et qui n’est pas juste [entre ses épouses], celui-là est très cruel et mérite d’être châtié. Donc ne provoquez pas la colère de Dieu en Lui désobéissant. Toute personne devra rendre compte de ses propres œuvres, et si vous devenez pieuse aux yeux d’Allah, alors votre mari sera aussi rendu pieux. Même si la Sharia a autorisé la polygamie en réponse à certaines situations problématiques, vous pouvez recourir à la loi du décret divin. Si vous ne pouvez accepter la loi de la Sharia, alors à travers les supplications vous pouvez profiter de la loi du décret divin, car celle-ci peut surpasser celle de la Sharia. Faites preuve de Taqwa. Ne vous attachez pas à ce monde et à ses attraits. »

En quoi consiste la loi du décret divin ? Elle consiste à prier Allah l’Exalté afin que l’idée d’un deuxième mariage sorte de la tête du mari. Certes, il est autorisé à le faire, mais si vous faites des supplications, et de telles supplications qui émanent du cœur, alors il est possible que vos supplications soient acceptées, et que vous ne passiez pas par cette épreuve, et qu’il ne soit plus question d’un deuxième mariage.

Qu’Allah l’Exalté accorde l’intelligence aux hommes et aux femmes de la Communauté, et qu’Il leur permette de régler leurs différends conjugaux à la lumière des enseignements d’Allah l’Exalté, et qu’ils donnent préséance à la religion sur les désirs mondains, qu’ils craignent Allah l’Exalté, et qu’ils agissent de façon pieuse. De même, qu’Allah l’Exalté éloigne aussi les problèmes survenant dans les récents mariages. Il y a de nombreux problèmes qui surgissent. Qu’Il permette aux garçons et aux filles de comprendre que le mariage n’est pas entrepris pour assouvir des buts mondains. Mais il doit être entrepris pour donner préséance à la religion, et pour que les générations à venir puissent suivre les voies de la religion, et pour donner naissance à une descendance pieuse afin de protéger les générations futures, afin qu’elles servent l’Islam, et qu’ainsi elles puissent hériter des grâces d’Allah l’Exalté.

Après les prières, je dirigerais quatre prières funéraires : deux en présence des dépouilles des défunts et deux en absence.

La première est celle du Waqf-e-Zindagi Muhammad Nawaz Momin Sahib, fils de Khuda Bakhsh Momin Sahib. Il est décédé le 15 février 2017 à l’âge de 85 ans en Allemagne. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Il était le gendre de Hazrat Momin Ji Sahib, un compagnon du Messie Promis (a.s.). Le père du défunt avait accepté l’Ahmadiyya en 1922 à Qadian en prêtant le serment d’allégeance sur la main du Muslih Maw’oud (r.a.). Le père du défunt perdait ses enfants très jeunes tant et si bien que les non-ahmadis le raillaient en disant : « Tes enfants sont en train de mourir parce que tu es ahmadi. » Lors de sa naissance, son père avait fait cette promesse à Dieu que s’il vivra, il le présentera au service de l’Islam. Par conséquent, par la grâce de Dieu cet enfant ainsi que les quatre qui sont nés après ont vécu longtemps. Le père du défunt l’avait dédié dans la voie de Dieu avant sa naissance. Il avait donc complété ses études à la Jamia Ahmadiyya en 1959 et a passé toute sa vie au service de l’Islam. Il a servi dans le bureau du journal Al-Fazl de Rabwah et dans la Dar-ul-Qada. Il a servi pendant une longue période dans le bureau d’Al-Wasiyyah.

Ensuite, il est parti en Allemagne en 1969 où il a également eu la chance de servir dans différents départements. Il était passionné de tabligh, régulier dans ses prières ainsi que dans ses jeûnes. Il était circonspect et était très pieux et sincère. Il avait un très grand amour pour le Saint Coran : il aimait propager ses enseignements et également enseigner sa lecture. Il était Moussi et laisse derrière lui une fille et un fils.

La deuxième prière funéraire est celle de Syed Rafiq Ahmad Sahib, président de la djama’at de Surbiton. Il est décédé le 28 février 2017 à l’âge de 61 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Son père s’appelait Docteur Safeer-ud-Din Sahib : il était le premier principal de l’école secondaire ahmadie de Kumasi au Ghana.

Syed Rafiq Safeer Sahib était né à Londres et depuis tout petit, participait à de divers œuvres de la djama’at. Au sein de l’ Atfal-ul-Ahmadiyya il a servi comme Qaïd ainsi qu’au sein de la Khudam-ul-Ahmadiyya. Il a aussi été le Qaïd du sport dans l’Ansarullah centrale et avait aussi servi en tant que Qaïd ‘Umumi. Avant son décès il servait en tant que président de la djama’at de Surbiton. Il avait un grand amour pour le Califat. Il était régulier dans ses prières ainsi que dans l’observance de la prière de tahajjud. Il priait beaucoup, était convivial, modeste, pieux et sincère. Il était Moussi. Il a laissé derrière lui sa mère, sa femme ainsi que deux filles et deux garçons. Sa femme rapporte qu’il était très doux. Il attirait l’attention de ses enfants vers la prière avec passion et amour et les dirigeait dans les prières en congrégation. Depuis son mariage jusqu’à son dernier souffle, il a toujours servi la djama’at. Il était toujours prêt à résoudre les problèmes des autres et aider les gens était devenu son habitude. C’était une personne très simple possédant de hautes qualités morales.

Son suppléant a déclaré que l’une de ses bonnes habitudes était qu’après chaque sermon du vendredi, il posait des questions aux enfants après la prière de ‘Isha et récompensait ceux qui donnaient les bonnes réponses. Ainsi, les jeunes écoutaient le sermon du vendredi avec attention. Il éprouvait un grand amour pour les travaux de la djama’at.

Ces deux prières funéraires étaient pour ceux dont les dépouilles sont présentes. Les dépouilles de celles que je vais à présent annoncer ne sont pas présentes.

Il y a celle du docteur Mirza Laeeq Ahmad Sahib, fils de Sahibzada Mirza Hafeez Ahmad Sahib qui était le petit-fils du Muslih Maw’oud (r.a.). Il est décédé le 28 février 2017 des suites d’un arrêt cardiaque à l’âge de 68 ans à l’hôpital Tahir Heart Institute. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

La mère du défunt est toujours en vie. Qu’Allah lui donne la force d’endurer cette épreuve. Il avait accompli ses études jusqu’au FSC à Rabwah. Il a ensuite fait son MBBS à l’université de Multan. Il pratiquait la médecine à Rabwah. Il prenait soin des pauvres et la plupart des ces derniers ont écrit qu’il les soignait avec beaucoup d’amour et éprouvait beaucoup de sympathie envers eux. Il avait sacrifié un jour de la semaine afin de soigner les pauvres gratuitement. Hormis ces jours il soignait gratuitement les travailleurs et les pauvres en général.

Sa première femme s’appelait Syeda Faiza Sahiba avec qui il a eu deux fils et sa deuxième épouse s’appelait Amatul Shakour Sahiba qui était la fille du troisième Calife (r.h.). Qu’Allah lui accorde son pardon et qu’Il lui fasse grâce.

La prochaine prière funéraire est celle de Ameenullah Khan Salik Sahib, missionnaire des États-Unis. Il est décédé dans la nuit du mardi 28 février 2017 aux États-Unis. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Le défunt avait travaillé au Libéria et au Royaume-Uni en tant que missionnaire. Il est né en 1936 dans la maison d’Abdul Majid Khan Sahib Awerowal et depuis sa naissance ses parents l’avaient dédié pour servir la djama’at. Ils ont dédié leur fils suite à l’annonce du deuxième Calife (r.a.). La mère du défunt était très heureuse lorsqu’elle a su que son mari l’avait dédié suite à l’appel du Muslih Maw’oud (r.a.). A son retour de Qadian, il avait dédié son enfant pour qu’elle ne se plaigne pas qu’il avait dédié le fils de sa première femme, le docteur Nasir Khan Sahib, et pas le sien. Le défunt a ensuite lui-même fait sa demande en 1945 pour dédier sa vie. Il est entré à la Jamia Ahmadiyya en 1949. Il a ensuite fait ses études de Maulvi Fazil en 1955. En 1957, il a complété son diplôme de FA. En 1958, il a passé ses études de Shahid et en 1959, il a fait sa licence. Il a été affecté pour la première fois en 1958, ensuite il est parti de 1960 à 1963 aux États-Unis en tant que missionnaire. En 1966, il a travaillé provisoirement dans le bureau Amanat. Il a travaillé au Libéria de 1969 à 1971. Il a été affecté pour la première fois aux États-Unis en 1960, alors qu’il n’avait que 23 ans. C’était un missionnaire passionné. Il transmettait la plupart du temps le message de l’Ahmadiyya à travers les journaux et la radio. Lorsqu’il était au Libéria, le président Tubman l’invitait dans chaque réunion mensuelle et lui demandait de diriger la prière. Lorsque le troisième Calife (r.h.) était en tournée au Libéria, le président Tubman avait organisé un dîner en son honneur et avait dit que le défunt, Ameenullah Khan Sahib, avait une forte personnalité. Le troisième Calife (r.h.) répondit qu’il avait certes une forte personnalité mais sans avoir recours à aucune force.

Ameenullah Khan Sahib avait aussi été affecté au Royaume-Uni où il a travaillé jusqu’en 1970 et ensuite comme sa santé se détériorait il a pris sa retraite. Il s’est marié à Bushra Shah Sahiba fille de Iqbal Shah Sahib. Elle était la petite-fille du compagnon de Nairobi, le docteur Wilayat Shah Sahib.

Le défunt était le frère aîné de Apa Tahira Siddiqua, l’épouse du troisième Calife. Il a un fils et une fille. Qu’Allah lui accorde Son pardon. Qu’Il exalte le statut de toutes ces personnes. Je dirigerai leurs prières funéraires après la prière du vendredi.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)