Sermons 2016

Bien-être physique et spirituel du musulman

Baitul-Futuh-Dome-Interieur
Photo: Tanveer Khokhar - www.uk.smugmug.com/

Sa Sainteté le Calife a évoqué, dans son sermon du 22 juillet 2016, les moyens pour s'assurer le bien-être physique et spirituel en tant que musulman à la lumière des conseils du deuxième Calife de l'Ahmadiyya.

 Sermon du vendredi 22 juillet, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Hazrat Mousleh Maw’oud relate ici-bas les efforts et les activités du Messie Promis (a.s.) ainsi que [les méthodes qu’il utilisait pour] préserver sa santé et maintenir sa vivacité physique.

« Le Messie Promis (a.s.) n’était point paresseux, dit-il. Il était, au contraire, très actif et en dépit du fait qu’il aimait la solitude, il n’avait pas peur des efforts. Souvent lorsqu’il partait en voyage, il envoyait en avant [son domestique] en lui confiant [les rênes] du cheval et parcourait entre 32 et 40 kilomètres à pied pour atteindre sa destination. Voire, il voyageait, dans la plupart des cas, à pieds. Il prenait rarement sa monture. Il avait l’habitude de marcher jusqu’à tard dans sa vieillesse. Passé l’âge de 70 ans, alors qu’il était accablé de maladies graves, il sortait quotidiennement pour prendre de l’air. Il parcourait entre 6 et 8 kilomètres, voire une dizaine quotidiennement.

Avant d’être accablé par la vieillesse, il partait, avant la prière du matin, pour sa marche sur la route menant à Batala. Il s’arrêtait à un village situé à environs 9 kilomètres de Qadian pour la prière du matin. »

C’est là un exemple pour nous, en particulier pour les Waqifine Zindagi qui sont au service de la djama’at. En tête de liste se trouvent les missionnaires : ils doivent avoir l’habitude de faire des exercices ou de faire de la marche afin de se préserver en bonne santé et de s’endurcir physiquement.

S’ils ne peuvent faire de la marche par manque de temps ou pour toute autre raison, ils doivent certainement consacrer du temps à des exercices physiques. Le corps de certains de nos jeunes missionnaires révèle qu’ils ne font pas des exercices. Quand on leur questionne à ce sujet ils affirment qu’ils faisaient des exercices auparavant mais qu’ils n’en font plus à présent. Aussi important est la tâche confiée à nos muballigh et morrabi (missionnaires) autant doivent-ils faire d’autres exercices physiques régulièrement afin d’être énergiques et en bonne santé.

Nos missionnaires de l’extérieur se rendent à Rabwah pour leur formation après avoir complété leurs études. Ils subissent aussi examens médicaux. Le D r Nouri, qui est cardiologue à Rabwah, m’a écrit ceci : « Par la grâce d’Allah nous avons, en tout point, de bons missionnaires. Or beaucoup parmi eux sont dangereusement en surpoids. Il faudra les conseiller en ce sens. »

Quand ils sont sur le terrain, ils sont encore plus négligents à cet effet. Nos missionnaires, ainsi que nos Waqife-Zindagi doivent certainement faire des exercices sous une forme ou une autre. Deuxièmement, une nourriture nuisible à la santé est aisément disponible en Occident : c’est ce qu’on appelle ici la « malbouffe ». Il faudra l’éviter et être vigilant à cet égard. S’il est seul, le missionnaire doit savoir comment cuisiner. En tout cas, il faut qu’ils soient vigilants concernant leur santé.

Je ne me contente pas de vous prodiguer des conseils à cet effet. Je fais moi aussi des exercices régulièrement, par la grâce d’Allah, sur une machine à vélo ou sur d’autres machines. Dieu m’accorde la possibilité de le faire jusqu’à présent. En tout cas, nous avons besoin de Waqife-Zindagi et de missionnaires en bonne santé : ils ne doivent pas être négligents et paresseux concernant leur santé afin qu’ils puissent accomplir leur tâche dans les meilleures conditions.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) nous relate un autre incident concernant le Messie Promis (a.s.). Aujourd’hui nous transmettons notre voix partout à travers des haut-parleurs et c’est pour cette raison que nombre d’entre nous n’ont pas l’habitude de parler à haute voix, ou peut-être qu’on parvient à le faire jusqu’à un certain seuil. Nos prédicateurs et missionnaires doivent avoir l’habitude de parler d’une voix puissante, car parfois l’on ne dispose pas de système de sonorisation, en particulier dans les pays pauvres. Dans le passé, l’on ne disposait pas de moyen pour porter la voix. De grands efforts étaient nécessaires quand on s’adressait à une foule ; c’était là un exercice fort difficile. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les gens s’entraînaient à parler à voix haute.

Au quotidien, le Messie Promis (a.s.) conversait d’une voix très basse. Or, comment parlait-il quand, en accord aux exigences de l’époque, il a dû faire connaître au monde les enseignements de l’Islam ? Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate à ce sujet : « Le Messie Promis (a.s.) a prononcé un discours dans la plus grande salle de Lahore, qui était (ce jour-là) bondé de monde. La foule était si importante qu’on a dû ouvrir les portes, voire, on avait placé des tentes à l’extérieur : elles étaient, elles aussi, remplies d’auditeurs. Au début, la voix du Messie Promis (a.s.) était basse comme c’était toujours le cas. Certains faisaient aussi du bruit. Or lorsque le Messie Promis (a.s.) a commencé à parler on dirait que quelqu’un jouait de la trompette au ciel et les gens étaient assis pétrifiés. Avoir une voix puissante est important pour servir la foi. »

D’aucuns sont, parfois, très inquiets quant à l’instabilité [du niveau] de leur piété. Cette condition est fort louable, car cela permet de faire son introspection, de trouver la raison de ce déclin dans sa piété, dans le désir d’accomplir de bonnes œuvres ou de rendre culte à Dieu. [Il importe] de s’inquiéter de peur que cet état ne perdure ; [il importe aussi] d’en trouver la solution. En tout cas, cette inquiétude est fort louable. Or, parfois, aucun péché [n’est commis], car il y a des hauts et des bas dans le niveau de la vertu.

Un compagnon dit [un jour] au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Ô Envoyé d’Allah ! Je suis hypocrite ! Ma condition diffère quand je suis assis en votre compagnie et quand je m’éloigne de vous. » C’est-à-dire [quand je m’éloigne de vous] ma ferveur et ma pureté de cœur ne sont plus les mêmes que lorsque je suis en votre compagnie. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « C’est là le signe d’un croyant. Tu n’es point hypocrite. »

Évidemment la compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et son pouvoir sanctifiant ont eu de l’effet sur ce compagnon. Ceux qui – étant purs de cœur – voulaient s’instruire et renforcer leur lien avec Dieu en profitant de sa compagnie subissaient son influence. Et quand ils s’éloignaient de lui ils ressentaient que cet effet décroissait. Or, ces compagnons nourrissaient la crainte de Dieu au fond de leur cœur et étaient sincères : d’où leur peur que cette régression dans leur ferveur ne perdure pour les éloigner, [au final] de la religion, engendrant de l’hypocrisie ainsi en leur personne. Voilà la pensée des compagnons. Quand on en prend conscience l’on tente de s’améliorer en se consacrant à la prière et à l’Istighfar.

En évoquant ce sujet Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a déclaré dans un endroit : « Le Messie Promis (a.s.) racontait que certains enfants jouissent d’une bonne santé en raison de la crainte imaginaire de leurs mères. Dès que l’enfant souffre du moindre mal, la mère [s’inquiète] beaucoup croyant qu’il est gravement [atteint]. Elle le guérit suite à l’attention qu’elle lui porte. Or, d’autres mères apprennent que leurs enfants sont souffrants quand la maladie s’est aggravée et que la guérison est incertaine.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’appréhension de la mère est très avantageuse à l’enfant. De même, appréhender le fait que l’on soit [victime] d’une maladie est très avantageux. Si, à titre d’exemple, le niveau de la spiritualité, des actes d’adorations ou de l’accomplissement de quelque bonne œuvre baisse et que l’on craint de s’être éloigné de Dieu, en ce cas, pareille appréhension sera avantageuse. C’est ainsi que l’homme se prépare à affronter le danger.

Ceux qui progressent dans la piété, tout en respectant les ordres divins, sont inquiets à l’instar d’une mère : ils ont peur que leurs négligences quant à leurs Salats et leurs supplications ne soient le résultat de quelque faiblesse ou de quelque péché de leur part. Ils craignent que leurs maladies spirituelles ne soient inguérissables.

Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient fort chanceux : quand, après réflexion, ils s’inquiétaient de leurs conditions, ils partaient en sa compagnie et guérissaient grâce à son pouvoir sanctifiant. Or, tout en vivant dans cette inquiétude, nous devons nous consacrer constamment à nos actes d’adorations, à nos prières et à l’istighfar.

Même si nous entretenons une crainte [imaginaire], celle-ci est bien meilleure que de l’indifférence de notre part, car en certains cas cette dernière [nous] éloigne de Dieu et nous écarte peu à peu de la religion, nous transformant par la suite en des malades spirituels inguérissables. Ceci exige une grande attention de notre part.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) explique que la joie et la tristesse sont liées aux sentiments. À titre d’exemple, pour un mariage dans la famille l’on est prêt à s’endetter afin que l’on puisse en tirer de la joie. L’on tentera aussi de faire profiter à ses proches [ces moments] d’allégresse.

Or, la joie de cette personne, de sa famille et de ses proches, le fait qu’il se donne de la peine ou qu’il s’endette n’auront aucune importance à celui qui n’entretient avec lui aucune relation.

De même, le deuil frappera la famille dont l’unique gagne-pain est décédé. Or, sa mort ne fera aucune différence à celui qui n’entretient aucune relation avec lui. Des milliers de personnes meurent quotidiennement et nous en recevons les nouvelles : or, nous sommes indifférents aux décès des étrangers. Cependant, nous sommes profondément touchés quand un de nos proches décède.

D’autres personnes causent de grandes souffrances à autrui. Notamment, des brigands cruels, des terroristes : leur mort, loin de peiner certains, est plutôt source de joie. Cependant leurs proches sont tristes à leur décès.

Ainsi, une situation est source de joie pour untel et source de tristesse pour un autre. Mais pour beaucoup elle n’engendre ni joie ni tristesse. »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Le Messie Promis (a.s.) m’a enseigné ce sujet dans une seule phrase. Il lisait régulièrement les journaux… »

Ceci est une leçon pour ceux qui œuvrent en faveur de la foi parmi nous : ils doivent lire les journaux régulièrement et doivent aussi prêter attention à des nouvelles d’importance mineures.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) continue : « Un jour de l’an 1907, lors de sa lecture d’un journal, le Messie Promis (a.s.) m’a appelé d’une voix qui laissait transparaître qu’il y avait urgence. Quand je me suis présenté, il m’a lu la nouvelle du décès d’une personne dont j’ai oublié le nom. Cela m’a fait rire et je lui ai dit que cela m’était indifférent. »

Le Messie Promis (a.s.) a dit : « Le deuil a frappé sa famille et tu dis que cela t’est indifférent ? Quelle en est la raison ? »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a répondu : « C’est parce que l’on n’est point touché par la tristesse de celui que l’on ne connaît pas. De même, l’on n’est point influencé par ses moments de joie. »

Le deuxième Calife évoquait ce sujet lors de la célébration du Nikah de Mian Abdus Salam, le fils du Premier Calife.

Il a commenté : « Le Premier Calife serait très content s’il était vivant aujourd’hui. Il aurait beaucoup prié et les autres seraient poussés à en faire de même. Cet évènement et ces sentiments feraient naître en nos cœurs des émotions particulières. »

Ainsi il ne faut pas oublier de prier pour ses bienfaiteurs ainsi que pour leurs enfants : l’on doit être touché par leurs moments de joie et de tristesse. Nous devons aussi exprimer notre joie et notre peine pour les membres de la djama’at car celle-ci forme un seul corps. Cette perception naîtra quand nous ressentirons la peine et la joie de chaque membre de la djama’at. C’est cela qui engendrera l’unité au sein de la communauté.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare dans un endroit : « Le Premier Calife, qu’Allah soit content de lui, éprouvait une grande affection pour Abdul Hakim de Patiala, l’apostat, du moins, tant qu’il était toujours ahmadi. D’ailleurs, il était aussi très proche du Premier Calife, tant et si bien que lorsqu’il renia l’Ahmadiyya, il écrivit que le Premier Calife était l’unique exemple des compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] au sein de la djama’at du Messie Promis (a.s.) et qu’il était le seul a en faire la fierté.

Abdul Hakim avait aussi écrit un commentaire du Saint Coran, en puisant, dans une grande mesure, dans le savoir du Premier Calife. Quand il annonça qu’il avait renié l’Ahmadiyya, le Premier Calife, tout inquiet, avait demandé à ses élèves d’enlever son commentaire de sa bibliothèque. « J’ai peur de m’attirer la colère divine en raison [de la présence] de son Tafsir, avait déclaré le Premier Calife. »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Or, ce n’était qu’un commentaire du Coran. Mais étant donné qu’il s’était attiré la colère de Dieu et qu’il était devenu un apostat, le Premier Calife avait fait enlever son commentaire de sa bibliothèque. Et il s’était dit que cet ouvrage rendrait impur ses autres livres. »

C’est là pour nous un exemple de sens de l’honneur pour la foi et de crainte de Dieu. D’aucuns soulèvent des objections, à titre d’exemple, quand on prend des sanctions ou des mesures [disciplinaires] contre une personne [au sein de la djama’at.] Le concerné affirme que la sanction est injuste, qu’untel n’en a pas subi et qu’on lui a accordé du soutien. Pareille objection n’est pas chose nouvelle. On en trouve à toute époque. Évoquant des personnes de cette catégorie, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Une différence d’opinions peut, de prime abord, sembler importante. Or, si elle n’engendre pas de troubles, celui qui l’entretient peut se joindre à la djama’at. Un autre peut entretenir une différence d’opinions de moindre importance, mais qui peut causer des troubles. Celui-là doit être expulsé de la djama’at.

Quelqu’un a demandé un jour au Messie Promis (a.s.) : « Je viens d’abandonner le chiisme. Or, je considère Ali (r.a.) supérieur à Abu Bakr (r.a.) et à Umar (r.a.), car je suis sous une forte influence du chiisme. Puis-je vous prêter allégeance en dépit de cette croyance ? »

Le Messie Promis (a.s.) l’a informé par écrit qu’il pouvait le faire. Or, dans un autre cas, le Messie Promis (a.s.) a banni quelques individus de Qadian comme punition et il a publié une annonce à leur sujet. La raison était qu’ils ne venaient pas pour les cinq prières quotidiennes. Certains d’entre eux fumaient le narguilé et passaient leurs temps dans des conversations inutiles.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) demande : « Qu’est-ce qui est plus grave : considérer Ali (r.a.) supérieur à Abou Bakr (r.a.) ou fumer le narguilé ? » Certainement tout le monde dira que considérer Ali (r.a.) supérieur est plus grave. Or, en dépit de cette différence d’opinions majeure, le Messie Promis (a.s.) a permis à une personne de lui prêter allégeance. Il a ordonné à ceux qui fumaient le narguilé et qui passaient leurs temps dans des railleries de quitter le centre, en dépit du fait qu’il avait fait apporter du [tabac] lors d’une réception.

J’étais jeune lorsque Hussain Kami, l’ambassadeur turc a visité Qadian et qu’on a organisé un repas en son honneur, dit Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Or, je me souviens que feue Maulvi Abdul Karim Saheb disait que ces gens-là fumaient de la cigarette. [L’ambassadeur] sera peiné si on ne lui en offrait pas. Le Messie Promis (a.s.) a répondu qu’il n’y avait aucun mal [à lui en offrir], car la cigarette n’est pas illicite à l’instar de l’alcool. »

Ainsi le Messie Promis (a.s.) a expulsé de sa djama’at une personne qui utilisait [un produit] qui n’était pas interdit à l’instar de l’alcool et il a permis à celui qui considérait Ali (r.a.) supérieur à Abou Bark (r.a.) de lui prêter allégeance en dépit de sa divergence à ce sujet. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : certains faits peuvent être gravissimes étant donné qu’ils peuvent engendrer temporairement des troubles. Or, ils ne sont pas aussi graves en réalité. D’autres faits peuvent être moins sérieux par rapport aux troubles temporaires causés. Cependant ils sont très graves.

Ainsi l’on ferme parfois les yeux sur un fait grave en raison des troubles passagers [qu’il peut causer] et l’on prend des mesures pour un fait moins sérieux. Or, ceux qui critiquent ces mesures n’ont pas recours à leur intelligence. Leur but est uniquement de soulever des objections. »

Certains soutiennent ceux qui ont été sanctionnés en ignorant la vraie raison derrière ces mesures disciplinaires. D’où la raison de ne pas s’immiscer dans ces affaires sans aucune raison ou de ne pas intercéder en faveur de quiconque. Les coupables sont pardonnés quand l’administration le jugera approprié.

On trouve, aujourd’hui encore, des gens qui soulèvent ces critiques. Après avoir été sanctionnés pour leurs fautes, au lieu de se reformer, ils critiquent davantage l’administration, ajoutant de surcroît qu’ils ne changeront pas et que la Nizam-e-djama’at doit les accepter en son sein tels qu’ils sont.

Je dois expliquer ici un fait de nouveau. Certes le Messie Promis (a.s.) avait permis que l’on offre [de la cigarette] à l’ambassadeur turc : ce n’était pas interdit comme le raconte le récit. Or, le Messie Promis (a.s.) détestait l’usage du narguilé [et du tabac], exprimant parfois son extrême dégoût à ce sujet.

Mentionnant les méthodes à utiliser pour le prêche, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « À l’époque, le département de la prédication transmettait le message par la distribution de tracts et de brochures, mais l’on ne peut supporter [financièrement] cette méthode pendant très longtemps. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « À l’époque du Messie Promis (as) l’on transmettait le message par le biais d’annonces. Celles-ci étaient longues de deux à quatre pages et elles créaient tout un remous dans le pays. Elles étaient publiées en grand nombre à l’époque, c’est-à-dire entre 1000 et 2000 exemplaires, qui étaient, à l’époque, un chiffre important. Parfois on publiait même jusqu’à 10 000 exemplaires. Or, à présent notre djama’at est 20 fois plus grande. Il faudra en tirer cinquante mille voire 100 000 exemplaires. Et vous constaterez comment les gens seront attirés grâce à ces annonces. »

Par la grâce de Dieu à présent, dans certains endroits l’information est transmise à des millions gens. Et l’effet se fait sentir dans d’autres pays. On [m’a] informé qu’un journaliste d’une agence de presse ou d’une chaîne de télévision suédoise a contacté notre représentant aux États-Unis. Il lui a dit qu’il y a un grand intérêt à propos de l’Islam en Suède et qu’il voulait l’interviewer pour en connaître davantage. Dieu seul connaît les raisons véritables derrière tout cela. Or, c’est ainsi que [nous sommes] en train d’attirer [leur] attention.

Durant ma tournée le message a été transmis à plus de 100 000 personnes en Suède. Grâce aux annonces, aux reportages et à la presse, le message se propage à nombre important qu’il difficile d’atteindre grâce à la publication de livres et de littératures.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Auparavant, tous les ans, on en publiait une douzaine ; si on le fait deux ou trois fois pendant l’année, qu’elles soient composées de deux ou quatre pages, qu’on en tire cent ou deux milles exemplaires, il y aura grand remous [dans le pays.] »

Nous constatons aujourd’hui qu’il y a du bruit quand on en publie à des centaines de milliers d’exemplaires. Certains demandent quel est l’avantage de publier des annonces dans les journaux. Cela est avantageux car la djama’at se fait connaître grâce à leur [grande] circulation. Grâce à une information publiée dans un journal un seul jour l’on arrive à atteindre plus de personnes que l’on aurait pu atteindre très difficilement par la distribution de la littérature pendant deux mois.

Par la grâce de Dieu, dans beaucoup d’endroits la djama’at est en train de se faire connaître grâce aux journaux. Le département de la presse et des médias est aussi en train de jouer un très grand rôle à ce sujet. C’est un travail qui se fait à grande échelle à travers le monde. C’est aussi le devoir du département Tabligh de profiter au maximum de cette introduction et de continuer à propager le message du véritable Islam. Il ne faut pas que l’on s’arrête une fois qu’une nouvelle apparaît dans un journal. Le département de Tabligh doit en profiter pour la transmission du message et trouver de nouvelles voies menant à celle-ci.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a écrit un article concernant l’éducation des enfants dans lequel il relate une histoire racontée par le Messie Promis (a.s.).

Il écrit : « Le Messie Promis (a.s.) m’a raconté l’histoire ci-dessous après la prière d’Asr, le 5 septembre 1898. Elle nous enseigne que la confiance en Allah et sa crainte nous font profiter d’un soutien qui dépasse l’entendement. Le Messie Promis (a.s.) a relaté : « Un saint homme a traversé une forêt où sévissait un voleur qui détroussait tous les voyageurs. Comme à l’accoutumée, il a tenté de le voler. Celui-ci lui a cité [le verset coranique] :

وَفِي السَّمَاءِ رِزْقُكُمْ وَمَا تُوعَدُونَ

« Au ciel se trouvent votre subsistance, et aussi ce qui vous est promis… » à condition que vous soyez pieux.

Il a dit au bandit : « Ta provision se trouve au ciel, place ta confiance en Dieu et adopte la Taqwa. Délaisse le vol. Dieu pourvoira à tes besoins. » Ces paroles ont touché le brigand : il a laissé le saint homme et a suivi son conseil, tant et si bien, raconte l’histoire, qu’il a fini par consommer de mets succulents dans des récipients d’or et d’argent qu’il jetait hors de sa hutte après ses repas. Un jour le saint homme est repassé par là tout à fait par hasard et le voleur, qui était à présent très vertueux et pieux lui a raconté son histoire avant de lui demander : « Cite-moi un autre verset. » Et le saint homme a cité le verset suivant :

فَوَرَبِّ السَّمَاءِ وَالْأَرْضِ إِنَّهُ لَحَقٌّ

À savoir : par le Seigneur des cieux et de la Terre, ceci est certainement la vérité. »

Ces paroles pures ont eu un tel effet sur lui qu’il a tremblé à la pensée de la grandeur et de la gloire de Dieu et a rendu l’âme. »

C’est une histoire que le Messie Promis (a.s.) a racontée à un enfant de 8-10 ans. Et celui-ci explique à d’autres enfants dans son article la richesse que l’on peut acquérir en adoptant la voie de la Taqwa. Allah est celui qui pourvoit aux besoins de ceux qui habitent sur terre et dans les cieux : peut-on mettre en doute Son existence ? Il est un Dieu pur qui pourvoit à tous nos besoins : c’est Lui qu’il faut craindre, il faut placer sa confiance en Lui et adopter la voie de la vertu. Tel était la condition de ces enfants auxquels le Messie Promis (a.s.) prodiguait des conseils à l’époque. Or, c’est une leçon difficile à comprendre pour des grands aujourd’hui. L’on doit tenter sans cesse de marcher sur la voie de la Taqwa et on doit avoir une certitude inébranlable que c’est Dieu qui pourvoit à nos besoins, c’est Lui qui nous nourrit et qu’il n’y a pas de doute à ce sujet. Il est le Dieu pur et vrai. Et c’est Lui que nous devons craindre et c’est Lui que nous devons implorer et c’est devant Lui que nous devons nous prosterner. Nous devons placer notre confiance en Lui. Voilà [la voie de] la vertu que doit suivre le musulman. Il faut y porter foi et agir en conséquence.

Ainsi cette leçon est plus importante aux grands qu’aux petits. [En particulier] en ces jours où nous ne cessons d’oublier ces conseils : d’ailleurs certains, parfois, s’éloignent de la voie de la Taqwa. Au lieu de placer leur confiance en Dieu, ils se fient aux hommes. Qu’ils sachent que c’est en Dieu que l’on doit placer sa confiance. Qu’Allah fasse que nous puissions tous faire naître en nous la Taqwa.

Après la prière, je dirigerai deux prières funérailles. La première est celle de Al-Haaj Dr Idrees Bangoura, premier vice Amir [de la djama’at] de la Sierra Leone. Il est décédé le 3 mai 2016 après une courte maladie. À Allah nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Il accepta l’Ahmadiyya durant ses études à Bo, une ville sierra-léonaise. En 1966, il fit partie des membres de la Majlis-e-Amila et servit sous diverses capacités jusqu’à la fin de ses jours. Il fut longtemps Amir adjoint. Il était un missionnaire accompli. Beaucoup de gens ont accepté l’Ahmadiyya grâce à lui. Malgré le fait que la mosquée était éloignée de sa demeure, il y venait tous les jours pour les prières de Fajr, de Maghrib et d’Isha. Il consacrait son jour de congé à la mosquée du matin jusqu’à la prière d’Asr et passait son temps à lire le Coran et à accomplir des Nawafils. Il était très régulier dans ses prières du vendredi et écoutait régulièrement le sermon du Calife sur MTA. Il lisait tout le temps les livres du Messie Promis (as).

Il venait en aide à toute personne en nécessité. Le défunt était médecin de profession, mais avait dédié, tout de même, une partie de sa vie à la communauté. M. Aqeel Ahmad, missionnaire régional de Bo, écrit qu’à chaque fois qu’il n’avait les fonds nécessaires pour aider les démunis, il les envoyait chez le défunt médecin. Jamais personne n’est retourné les mains vides de chez lui. Le défunt était très bienveillant et aimable. Il était très attentif quand il traitait les personnes dédiées. Il leur offrait les médicaments qui étaient disponibles chez lui et leur demandait de prier pour lui. Il traitait les pauvres gratuitement et payait lui-même leurs frais de transport. Il a opéré gratuitement la hernie de nombreux patients. Et lorsqu’il ne pouvait plus pratiquer, il emmenait les malades à l’hôpital et payait leurs frais.

Al-Haaj Dr Chekkhu Tamou, un autre dévoué ahmadi, a eu la chance de faire la bai’ah grâce au défunt,. Celui-ci a offert en cadeau un terrain à la djama’at. Lorsque le Dr Bangora a appris que ce dernier l’a devancé en sacrifice, après être venu après lui, il a aussitôt acheté un terrain au milieu de la ville et l’a offert à la communauté. Il a aussi offert 35 millions de leones pour la construction d’une mosquée. Le défunt avait un amour profond pour la communauté et priait humblement pour les Califes. Il était un Mousi et participait dans d’autres fonds financiers.

Ce sont des gens qui habitent dans des contrées lointaines : lorsqu’ils acceptent le message ils ne cessent de progresser par la grâce d’Allah. Qu’Allah accorde au défunt un haut rang au paradis et qu’Il maintienne l’Ahmadiyya au sein de sa descendance et qu’Il lui accorde la possibilité d’être toujours fidèle à l’Ahmadiyya.

La deuxième prière funéraire est celle de Mme Mansourah Begum, épouse de Mr. Khalid Saifullah Khan, vice-président de la djama’at de l’Australie. Elle est décédée le 21 juillet 2016 en Australie. À Allah nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Elle était régulière dans ses Salat et dans la prière de Tahajjud. Elle avait un grand sens de l’honneur pour la djama’at et un amour profond pour le Califat. Elle était pieuse. Même admise à l’hôpital, elle se souciait de la Salat. A la fin de ses jours elle commençait à oublier les paroles de la prière en raison de sa maladie. Elle demandait à son mari de les lui répéter et priait avec lui. Elle a servi en tant que Présidente de la Lajnah de l’Australie et de la Libye.

Elle a aussi servi au Pakistan à différents niveaux [au sein de la djama’at] à Lahore. Elle aimait le Coran et le lisait tout le temps : elle l’a aussi enseigné à des enfants non ahmadi. Elle était Mousie et contribuait régulièrement dans les fonds avec grands soucis. Elle avait déjà payé sa partie Hissa Jaidad et Hissa Amad jusqu’en juillet 2016.

Elle laisse derrière elle son mari, deux garçons et trois filles. Tous sont au service de la religion d’une manière ou d’une autre. Umar Khalid Saheb, un de ces fils, habite au Royaume-Uni et il est le président d’une branche de la djama’at à Londres. Un autre est le secrétaire Waqf-e-Jadid en Australie. Qu’Allah élève le rang de la défunte au paradis, qu’Il soit gracieux et miséricordieux envers elle. Qu’Il fasse que ses descendants soient aussi fidèles envers la Jama’at.


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