Sermons 2018

Les Compagnons de Badr

Dans son sermon du 06 juillet 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué les vaillants compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ayant pris part à la première bataille de l'islam.

 Sermon du vendredi 06 juillet 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Je vais continuer cette série de sermons consacrée aux compagnons ayant participé à la bataille de Badr. Les annales de l’histoire et les récits regorgent d’informations très détaillées au sujet de certains compagnons, mais pour beaucoup d’entre eux on en trouve très peu. Leur participation à la bataille de Badr leur a conféré un éminent statut : ainsi, même s’il existe très peu d’informations à leur sujet, il faut les partager. On ne trouve que très peu de détails au sujet de la majorité des compagnons que j’évoquerai aujourd’hui.

Le premier d’entre eux est Soubay bin Qais Bin Aysha. D’aucuns disent que son grand-père s’appelait Abbasa, d’autres qu’il s’appelait Aissa. Il faisait partie des Ansar et appartenait à la tribu de Khazraj. Il a participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Sa mère s’appelait Khadidja Bint Amar bin Zaid. Il avait un fils qui se prénommait Abdoullah. Sa mère appartenait à la tribu Banou Joudara : elle décéda alors qu’il était enfant. Il n’avait pas d’enfants. Obada bin Qais et Zayd bin Qais étaient ses frères.

Ounays bin Qatadah est un autre compagnon. Il décéda lors de la bataille d’Ouhoud. Certains avancent qu’il s’appelait Anas. Peu importe, son vrai prénom est Ounays, selon Mohammad bin Ishaq et Mohammad bin ‘Umar. Il a participé à la bataille de Badr aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et est tombé en martyr lors de la bataille d’Ouhoud. Il n’avait pas d’enfant. Selon une tradition, Khansaa bint Khiddam était liée par le mariage avec Ounays bin Qatadah lorsqu’il tomba en martyr.

Moulayl bin Wabra est un autre compagnon. Il existe différentes informations le concernant. Ibn Ishaq et Abou Na’im ont écrit qu’il s’appelait Moulayl bin Wabra bin Abdul Karim bin Khalid bin Ajlah. Selon Omar et Qalbi il s’appelait Moulayl bin Wabra bin Khalid bin Ajlah. Ils ont enlevé la filiation d’avec Abdoul Karim. Il appartenait au clan des Banou Ajlaan de la tribu des Khazraj. Il a participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Zaid et Habibah étaient ses enfants : leur mère était Oumm Zaid bint Hazlah bin Maalik. Moulayl n’a pas eu de progéniture. Les gens l’appelaient Khalid bin Ajlaan. On rapporte dans un récit qu’il était aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors de la bataille de Badr et de toutes les autres batailles.

Nawfal bin ‘Abdullah bin Nazlah est un autre compagnon. Il décéda lors de la bataille d’Ouhoud. D’aucuns affirment qu’il se nommait Nawfal bin Salba bin ‘Abdullah bin Nazlah bin Malik bin Ajlaan. Il avait pris part aux batailles de Badr et d’Ouhoud : il est tombé en martyr dans cette dernière. Il n’a pas eu de descendance.

Wadiya bin Amr est un autre compagnon. Selon Ibn Qalbi il s’appelait Wadiya bin Amr bin Isar bin Awf. Abou Mashar affirme qu’il s’appelait Rafa bin Amr bin Jarad. Il appartenait au clan des Banou Jouhaina, qui était l’allié des Banou Najar. Il participa aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Rabia bin AmrÔ était son frère.

Yazid Mounzar bin Sarah bin Khounas est un autre compagnon. Il appartenait à la tribu Khazraj et il participa au serment d’allégeance à Aqabah. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Yazid Mounzar et Amir bin Rabia. Il a participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Il n’avait aucun enfant au moment de son décès. Son frère Maqir bin Mounzir avait également participé au serment d’allégeance à Aqabah, à la bataille de Badr et d’Ouhoud.

Kharja bin Houmair al-Ashja’i avait prêté le serment d’allégeance à Aqabah. Il existe des avis discordants dans les traditions rapportées au sujet de son prénom exact. Selon Ibn Ishaq il s’appelait Kharja bin Houmair. Selon Moussa bin Aqbi il s’appelait Haritha bin Houmair ou Hamza bin Houmair selon Waqdi. Les avis divergent aussi au sujet du prénom de son père. Selon d’aucuns c’est Houmair et selon d’autres Joumayra ou Joumayr. Or tout le monde s’accorde sur le fait qu’il appartenait à la tribu Ashja’a, l’allié de Banou Khazraj. Son frère s’appelait ‘Abdullah bin Houmair : il a participé à ses côtés à la bataille de Badr.

Souraqa bin Amr, un autre compagnon, faisait partie des Ansar : son nom complet était Souraqa bin Amr Bin Attiya Bin Hansa al-Ansari. Il décéda lors de la bataille de Mouta le mois de Jamadil-Oula en l’an 8 de l’hégire. Sa mère s’appelait Outtayla Bint Qais. Il appartenait à l’illustre tribu des Banou Najjar des Ansar. Les avis divergent au sujet de l’époque de sa conversion à l’islam. D’aucuns pensent qu’il a embrassé l’islam peu avant l’hégire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), d’autres pensent qu’il l’a fait peu après. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Nahja Maula Oumar et Souraqa bin Amr. Il a participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du fossé et de Khaybar. De plus il a également profité de la proximité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors du traité de Houdaibiya et de l’Oumrat-oul-Qada. Souraqa bin Amr a aussi prêté le serment d’allégeance à Ridwan. Il n’a pas eu de descendance et est tombé en martyr en l’an 8 de l’hégire lors de la bataille de Mouta.

Abbad bin Qais est un autre compagnon. Il décéda également en l’an 8 de l’hégire lors de la bataille de Mouta. Les avis divergent au sujet de son prénom. Selon certains récits son nom serait Abbad bin Qais bin Aisha. D’aucuns disent que son grand-père s’appelait Abassa. Abbad était l’oncle paternel d’Abou al-Darda. Abbad a participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, de Khandaq, et de Khaybar aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il a également participé au traité de Houdaibiya. Il tomba en martyr lors de la bataille de Mouta.

Abou Al-Ziyyah bin Thabit bin Nou’man est un autre compagnon. Il décéda en l’an 7 de l’hégire. Selon un autre récit son nom est ‘Oumair bin Thabit bin No’man bin Oumaya bin Amra-ul-Qais. Selon une autre tradition son nom est No’man bin Thabit bin Imru’-ul-Qais. Il est plus connu par son nom d’emprunt Abou Al-Ziyyah. Il a participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, et du fossé et au traité de Houdaibiya. Il est tombé en martyr lors de la bataille de Khaybar en l’an 7 de l’hégire : un juif lui avait tranché la gorge.

Anasa, un autre compagnon, est aussi décédé lors de la bataille de Badr. Les avis divergent à ce sujet : d’aucuns rapportent qu’il était en vie jusqu’à la période du Califat d’Abou Bakr. Il était un esclave abyssinien affranchi par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Certains rapportent également qu’il s’appelait Abou Anasa : Abou Masrouh était son nom d’emprunt selon d’autres. Anasa accepta l’islam au tout début : il partit à Médine lors de l’Hégire. Il fut hébergé par Sa’ad bin Khaisma. Jusqu’à ses derniers jours il prenait grand plaisir à servir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il était si obéissant qu’il demandait l’autorisation du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) même pour s’asseoir. Il participa à la bataille de Badr aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Abou Kabsha Soulaym est un autre compagnon : son nom d’emprunt est Abou Kabsha. Il décéda lors du califat d’Oumar. D’aucuns rapportent qu’il s’appelait Salama. Il était un esclave persan affranchi par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et avait pris part à la bataille de Badr. Il naquit sur la terre des ‘Aus. Les récits divergent au sujet de sa terre natale et de son origine. D’aucuns rapportent qu’il était persan, d’autres qu’il était de la tribu de Daus, d’autres encore qu’il était Mecquois. Il a accepté l’islam à son début et il est parti pour Médine lorsqu’il a obtenu l’autorisation d’émigrer. En plus de la bataille de Badr, il a participé à toutes les batailles aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Lorsqu’Abou Kabsha a émigré à Médine, il a été hébergé chez Kulthoum bin Al-hadam, et selon un autre récit chez Sa’d bin Khaisama. Il est décédé le jour de l’élection d’Oumar comme calife : le 22 du mois Jamadi al-Thani de l’an 13 de l’hégire.

Mursad bin Abi Mursad est un autre compagnon : il est décédé en l’an 3 de l’hégire à Raji. Il avait participé à la bataille de Badr avec son père et était l’allié de Hamza ‘Abdoul Mouttalib. Il avait embrassé l’islam à ses débuts et avait émigré à Médine avant la bataille de Badr. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre lui et ‘Aws bin Thamit. Il se rendit sur le champ de bataille de Badr sur son cheval nommé Sabal. Selon Ibn Ishaq, Mursad était le commandant du groupe de soldats que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait envoyé à Raji : cet incident a eu lieu lors du mois de Safar en l’an trois de l’hégire. D’aucuns rapportent qu’Assim bin Thabit était le commandement de ce groupe.

Les tribus de Banou Azal et Banou Qarah avaient prétendu avoir accepté l’islam et avaient demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de leur envoyer des formateurs religieux pour les éduquer. Les avis divergent sur les récits : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait envoyé ce groupe sous la responsabilité de Mursad ou d’Asim. Ils venaient juste d’arriver à Raji quand les membres de la tribu des Banou Hazil sont venus le sabre au clair affirmant qu’ils ne souhaitaient pas de les tuer, mais de les vendre aux Mecquois et ont promis de protéger leur vie. Sur ce Mursad, Khalid et Assim ont répondu qu’ils n’avaient aucune confiance en leur promesse et ils sont tous les trois tombés en martyr au combat.

Abou Mursad bin Aas bin Al Houssain al-Ghanawi était un autre compagnon. Il est décédé en l’an 12 de l’hégire. D’aucuns rapportent que son nom d’emprunt était Abou Hassan ; il habitait en Syrie. Il avait embrassé l’islam au tout début de son histoire et s’était établi à Médine après la permission de l’émigration. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) établit un lien de fraternité entre lui et Obadah Bin Samit. Abou Marsad et son fils Marsad logèrent chez Koulthoum Bin Al-Hadam. Selon certains, ils avaient logé tous deux chez Sa’d Bin Haytham. Abou Marsad participa dans toutes les campagnes menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Hatib Bin Abi Balta avait envoyé une lettre secrète aux Mecquois avant la conquête de La Mecque afin d’assurer la sécurité de sa famille qui s’y trouvait. Allah en avait informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui envoya trois cavaliers pour arrêter la femme qui portait la lettre. Ils arrivèrent à temps pour l’intercepter. Parmi ces trois cavaliers se trouvait Abou Marsad. Ali relate : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’envoya en compagnie d’Abou Marsad al-Ghanawi et de Zubayr. Nous étions tous les trois à cheval. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous conseilla : « Quand vous arriverez à Khak vous trouverez une femme polythéiste portant une lettre de Hatib Bin Balta adressée aux polythéistes de La Mecque. » Ce récit se trouve dans le recueil de Boukhari.

Mouslim et d’autres recueils de hadiths mentionnent un récit rapporté par Abou Marsad. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) y déclare : « Ne vous asseyez pas sur les tombes et ne vous tournez pas dans leur direction lors de la Salat. »

Abou Marsad décéda à l’âge de 66 ans en l’an 12 de l’hégire lors du Califat d’Abou Bakr.

Salit Bin Qays Bin Amr Bin Oubayd Bin Malik est un compagnon du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il est décédé en l’an 14 de l’hégire. Salit Bin Qays et Abou Salma ont brisé les idoles d’Adi Bin Najjar de la famille des Banou Adi.

Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est arrivé à Médine à dos de chamelle, les membres de chaque clan souhaitaient accueillir chez eux le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Les Banou Adi étaient apparentés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : Salma Bint Amr, la mère d’Abdul Muttalib appartenait à cette tribu. Salit bin Qays, Abou Salit et Ousaira Bin Abou Khawarij tentèrent d’arrêter la chamelle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci demanda qu’on la laisse partir librement car elle marche sous la direction divine et s’arrêtera là où Allah souhaite qu’elle s’arrête. Salit participa dans toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il tomba en martyr lors de la bataille de Jisar Abi Ubayd en l’an 14 de l’hégire lors du califat d’Oumar.

Moujazrar Bin Ziyad tomba en martyr lors de la bataille d’Ouhoud. Moujazrar était son nom d’emprunt : il signifie le corpulent. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre celui-ci et Aqil Bin Boukair. Selon un autre récit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi ce lien entre lui et Oukasha Bin Al-Mihsan. Moujazrar Bin Ziyad participa aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Selon Ibn Ishaq le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait empêché les musulmans de tuer Abou Al-Bakhtari car il avait interdit aux Mecquois de tourmenter le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). D’ailleurs Abou Al-Bakhtari n’avait jamais nui de ses mains au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et il était opposé au pacte signé par les Qurayshites contre les clans de Banou Hashim et Banou Moutlib. Moujazrar rencontra en bataille Abou Al-Bakhtari et son compagnon d’armes de La Mecque qui s’appelait Janadah Bin Moulayha et qui appartenait au clan des Banou Lays. Le nom propre d’Abou Al-Bakhtari était Aas. Il demanda quel était l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à l’endroit de son compagnon. Moujazrar Bin Ziyad répondit : « Par Allah ! Nous ne le laisserons pas partir vivant ! Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a donné des directives concernant ta personne uniquement. »

Abou Al-Bakhtari répondit : « En ce cas nous mourrons tous deux ensemble ! Je ne souhaite point que les femmes de La Mecque colportent que j’ai abandonné mon compagnon afin de sauver ma peau ! » Les deux mécréants se préparèrent à se battre. Lors du combat Moujazrar Bin Ziyad tua Abou Al-Bakhtari. Moujazrar Bin Ziyad expliqua au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Je jure par celui qui vous a envoyé avec la vérité. J’ai insisté pour qu’il se fasse prisonnier afin que je vous le présente. Mais il a refusé et à la fin j’ai été contraint de me battre contre lui et de le tuer. »

Les enfants de Moujazrar Bin Ziyad résidaient à Médine et à Baghdad. Selon Abi Waizah trois martyrs ont été enterrés dans la même tombe : Moujazrar Bin Ziyad, Noman Bin Malik et Abdah bin Hisas. Selon un autre récit Anisa Bint Adi demanda que son fils Abdullah, un vétéran de Badr qui tomba en martyr à Ouhoud, fût enterré tout près de sa maison afin qu’il soit proche de lui. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) accepta sa requête : ‘Abdullah et Moujazrar Bin Ziyad son ami furent enterrés dans la même tombe selon le souhait du Prophète (s.a.w.). Les deux amis martyrs furent enroulés dans la même étoffe et leurs dépouilles furent transportées à Médine à dos de chameau. Abdullah était corpulent et Moujazrar Bin Ziyad était mince. Or ceux qui descendirent leurs dépouilles du chameau constatèrent avec surprise que leurs poids étaient similaires. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) expliqua : « Leurs œuvres ont égalisé leur poids. »

Houbbab Bin Mounzir Bin Jamouh, un autre compagnon, décéda au cours du Califat d’Oumar. Il participa à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il s’était tenu fermement à côté du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors de la bataille d’Ouhoud et il avait vu la mort en face. Mirza Bashir Ahmad Saheb explique dans son ouvrage Sirat-Khataman-Nabiyyine : « Le terrain où campait l’armée musulmane [lors de la bataille de Badr] n’était pas favorable. Houbbab Bin Mounzir Bin Jamouh demanda au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’il avait choisi ce lieu suite à une révélation divine ou si c’était un choix tactique. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit qu’il n’avait reçu aucun ordre à ce propos et qu’il pouvait présenter son avis à ce sujet s’il en avait un. Houbbab Bin Mounzir Bin Jamouh répondit : « Selon moi ce terrain n’est pas favorable. Il vaudrait mieux se rapprocher des Qurayshites et prendre le contrôle de la source : son eau est bonne et suffisante. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) apprécia son conseil. Les Qurayshites campaient sur un promontoire et la source était libre. Sur ce les musulmans avancèrent et en prirent le contrôle. Or l’eau n’était pas abondante comme l’indique le Saint Coran et les musulmans en sentirent le manque. Le terrain sur lequel ils se trouvaient était sablonneux et glissant. Allah, de par sa grâce, envoya une pluie : les musulmans purent récolter l’eau et le sable s’affermit et n’était plus glissant. Le terrain de l’ennemi était quant à lui boueux et leur eau était sale.

Ibné Abbas relate que l’ange Gabriel descendit sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’informer que l’avis de Houbbab Bin Mounzir était bon. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui dit : « Houbbab ton conseil était intelligent ! » Houbbab Bin Mounzir était le porte-étendard de la tribu des Khazraj. Il avait 33 ans lorsqu’il participa à la bataille de Badr. Mirza Bashir Ahmad Saheb explique dans son ouvrage Sirat-Khataman-Nabiyyine : « Quand les éclaireurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’informèrent que l’armée Qurayshite était proche, il envoya Houbbab Bin Mounzir dénombrer les soldats ennemis ainsi que leur force. Si l’ennemi était plus nombreux et que les musulmans étaient en grand danger Houbbab Bin Mounzir devait en informer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en aparté et pas devant tout le monde, afin que les musulmans ne désespèrent pas. Houbbab Bin Mounzir partit secrètement et informa le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) adroitement de la situation.

Selon Yahya Bin Sa’d le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) demanda conseil à ses compagnons le jour de la bataille avec les tribus des Qurayzah et Nazir. Houbbab Bin Mounzir Bin Jamouh conseilla que les musulmans se tiennent tout près de leurs habitations afin d’être au courant de la situation et afin de les surveiller. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) suivit son conseil.

Houbbab Bin Mounzir décéda lors du Califat d’Oumar. Le Calife Abou Bakr maîtrisa la situation après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Après avoir loué Dieu, il déclara : « Que celui qui adorait Mohammad (s.a.w.) sache qu’il est mort ! Que celui qui adorait Dieu sache qu’Il est vivant et qu’Il ne meurt pas ! » Il cita ensuite les versets :

‎إِنَّكَ مَيِّتٌ وَإِنَّهُمْ مَيِّتُونَ

C’est-à-dire : « Tu vas mourir et ils mourront aussi. »

‎وَمَا مُحَمَّدٌ إِلَّا رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِنْ قَبْلِهِ الرُّسُلُ أَفَإِنْ مَاتَ أَوْ قُتِلَ انْقَلَبْتُمْ عَلَى أَعْقَابِكُمْ وَمَنْ يَنْقَلِبْ عَلَى عَقِبَيْهِ فَلَنْ يَضُرَّ اللَّهَ شَيْئًا وَسَيَجْزِي اللَّهُ الشَّاكِرِينَ

« Et Mohammad n’est qu’un messager. Tous les messagers avant lui sont morts. Alors s’il mourait ou été tué, retourneriez-vous sur vos pas ? Et celui qui retourne sur ses pas ne nuira nullement à Allah. Et Allah récompensera sûrement ceux qui sont reconnaissants. »

Souleyman relate que les gens fondirent en sanglots en entendant ces versets. Les Ansar se réunirent autour de Sa’d bin Obadah dans la maison des Banou Sa’adah. Ils suggèrent de choisir un Émir de parmi les émigrants et un de parmi les Ansar. Abou Bakr, Oumar Bin Al-Khattab et Abou Oubaydah Bin Al-Jarrah partirent à leur rencontre. Abou Bakr demanda à Oumar de ne pas prendre la parole. Oumar raconta : « J’avais préparé un bon discours selon moi et j’avais peur qu’Abou Bakr ne soit pas aussi éloquent que moi. » Abou Bakr prononça le sien qui était le plus éloquent de tous. Il déclara entre autres : « Nous sommes les Émirs et vous êtes les Vizirs. »

Je mentionne ces faits ici car le nom de Houbbab Bin Mounzir est associé à ce récit. Il déclara : « Par Allah ! Il n’en sera pas ainsi. Nous allons choisir un Émir de parmi vous les Qurayshites et un autre de parmi nous les Ansars. » Abou Bakr répondit : « Nous sommes les Émirs et vous êtes les Vizirs car les Qurayshites appartiennent à la lignée la plus noble et la plus ancienne des Arabes. Prêtez de ce fait allégeance à Oumar ou à Abou Oubaydah. »

Oumar commenta : « Nous allons vous prêter allégeance. Car vous êtes notre chef et le meilleur d’entre nous. D’ailleurs le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) vous aimait davantage. » Oumar attrapa la main d’Abou Bakr et lui prêta allégeance. Les autres en firent de même.

Houbbab Bin Mounzir relate : « L’ange Gabriel demanda au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Souhaitez-vous rester avec vos compagnons ici-bas ou partir vers votre Seigneur profiter des faveurs éternelles du Paradis qui vous sont promises et sont la fraîcheur de vos yeux ? » »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) demanda à ses compagnons de lui présenter leur conseil. Ils répondirent : « Ô Envoyé d’Allah ! Nous souhaitons que vous restiez en notre compagnie et que vous nous informiez à propos des faiblesses de l’ennemi, que vous imploriez l’aide d’Allah en notre faveur contre eux et que vous nous informiez à propos des choses célestes. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se tourna dans la direction de Houbbab Bin Mounzir et lui demanda : « Que se passe-t-il ? Tu es tout silencieux ! » Houbbab répondit : « Ô Envoyé d’Allah faites ce qu’Allah a choisi pour vous ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) apprécia ses propos.

Rifa’ bin Rafi’ Bin Malik ‘Ajlan était un compagnon de parmi les Ansar. Il décéda au début de l’émirat de l’Émir Muawiyya. Son nom d’emprunt était Abou Mouaz : sa mère s’appelait Umm Malik Bint Ubayy Bin Saloul. Elle était la sœur d’Abdullah Bin Ubayy Bin Saloul, le chef des hypocrites. Rifa’ bin Rafi’ Bin Malik ‘Ajlan était présent lors du serment d’allégeance à Aqabah et participa dans toutes les campagnes menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Khalad Bin Rafi’ et Malik Bin Rafi’, ses deux frères avaient participé à la bataille de Badr. Rifa’ bin Rafi’, le père de Muaz, avait lui aussi participé à cette bataille. Il relate : « L’ange Gabriel demanda au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à propos du statut qu’il conférait aux vétérans de Badr. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit en ces termes : « Ils sont les meilleurs des musulmans ! » L’ange Gabriel commenta : « Les anges qui participèrent à Badr sont aussi les meilleurs. » En effet selon le recueil de Boukhari des anges étaient aussi présents. Comment ont-ils participé à la bataille ? Sayyed Zaynoul Abidine a écrit un commentaire sur le recueil de Boukhari et y explique ce sujet en ces termes en citant le verset suivant du Coran :

‎إِذْ يُوحِي رَبُّكَ إِلَى الْمَلَائِكَةِ أَنِّي مَعَكُمْ فَثَبِّتُوا الَّذِينَ آَمَنُوا سَأُلْقِي فِي قُلُوبِ الَّذِينَ كَفَرُوا الرُّعْبَ فَاضْرِبُوا فَوْقَ الْأَعْنَاقِ وَاضْرِبُوا مِنْهُمْ كُلَّ بَنَانٍ

Quand ton Seigneur révéla aux anges : « Je suis avec vous ; aussi affermissez ceux qui croient. Je jetterai l’épouvante dans le cœur de ceux qui refusent de croire. Frappez-les donc en haut du cou et frappez-leur les extrémités des doigts. »

« Frappez-les donc en haut du cou et frappez-leur les extrémités des doigts », signifie lancer des attaques virulentes et ciblées. Selon certains récits des anges ont été vus dans des visions. La lutte qu’ils menaient était en accord à leur disposition : ils n’usaient pas de flèches ou d’épées. Ils ont été vus spirituellement et pas physiquement. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les a vus, ainsi que les compagnons et les amis d’Allah. Les anges d’Allah ont irrité les chefs de La Mecque par l’incident de Nakhla : ils étaient furieux et ceci a été la cause des batailles successives. Ainsi le décret divin concernant la destruction des Qurayshites s’est réalisé. Les méthodes des anges sont différentes des nôtres ainsi que leurs pratiques guerrières. Le fait que les mécréants se placent sur un promontoire à Badr, que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) place son camp dans la vallée, que les mécréants ne voient pas le nombre infime des musulmans, que la pluie tombe, que chaque flèche des compagnons atteigne leur cible, que les mécréants soient anxieux et les musulmans constants, étaient autant d’œuvres accomplies par les anges. Allah en a informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en ces termes :

‎إِذْ تَسْتَغِيثُونَ رَبَّكُمْ فَاسْتَجَابَ لَكُمْ أَنِّي مُمِدُّكُمْ بِأَلْفٍ مِنَ الْمَلَائِكَةِ مُرْدِفِينَ

« Quand vous avez imploré l’aide de votre Seigneur, et qu’Il vous a répondu en disant : « Assurément, Je vous soutiendrai avec un millier d’anges se suivant rangs sur rangs. »

Les moyens matériels sont entrés en action grâce à l’exaucement de la prière du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : l’on y constate une continuité fabuleuse. L’on y voit l’armée des anges à l’œuvre en étudiant les différents instants. Qui avait fait sortir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sain et sauf de La Mecque en des moments périlleux ? Qui avait rendu négligents les gens de La Mecque ? Qui les avait fait retourné déconfits de la grotte de Thaur après qu’ils y eussent poursuivi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Qui avait mené le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sain et sauf à Médine, un centre important du progrès de l’islam ? Le fait qu’Abbas réside à La Mecque et y pratique le polythéisme après l’émigration du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’il lui soit toujours sympathisant (s.a.w.) et qu’il l’informe à propos des complots des mécréants, étaient autant d’œuvres accomplies par les anges. Leurs mains étaient à l’œuvre dans l’invisible. Les batailles du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ses triomphes et ses habilités expliquent ce verset :

‎أَنِّي مُمِدُّكُمْ بِأَلْفٍ مِنَ الْمَلَائِكَةِ مُرْدِفِينَ

Sayyed Zaynoul Abidine explique : « J’ai étudié tous les recueils du Sahih Boukhari sous la tutelle de Maulana Nour-ou-dine, le premier Calife de Jama’at [Ahmadiyya] ainsi que le Coran et son exégèse. Le premier Calife disait qu’il avait eu l’occasion de parler aux anges et que leur système est très vaste. Des anges sont désignés comme responsables de chaque aptitude humaine. La vision, l’ouïe, le toucher, l’intelligence et la réflexion, sans le soutien des anges, ne servent à rien voire ils deviennent nuisibles. Les flèches et les balles peuvent atteindre leurs cibles quand on agit avec discernement, quand on estime avec justesse les distances, quand on se maîtrise et l’on est calme : sinon la flèche déviera. Le premier Calife disait que des anges étaient désignés comme responsables de chaque faculté humaine, que l’on soit croyant ou mécréant. Selon le Coran ils étaient trois mille lors de la bataille de Badr et cinq mille à Ouhoud. Cette distinction est en raison de la différence entre les deux situations et leur importance : à Badr les ennemis étaient moins nombreux qu’à Ouhoud. Les dangers étaient plus importants lors de la deuxième bataille, d’où la promesse d’un nombre plus important d’anges.

Allah déclare :

‎وَمَا النَّصْرُ إِلَّا مِنْ عِنْدِ اللَّهِ إِنَّ اللَّهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ

La promesse divine s’accomplit par l’entremise de l’attribut du Puissant et du Sage. Ces deux attributs exigent une bonne planification, une maîtrise de soi complète ainsi que la constance. Chaque maillon de ce soutien est lié dans une chaîne constante. Ceci est renforcé par le décret divin. »

Voilà l’explication lumineuse sur la participation des anges lors du combat. Allah affirme qu’Il en avait envoyé pour livrer bataille. Cela ne signifie pas qu’ils avaient pris les armes. Selon certains récits les blessures infligées par les anges étaient différentes de celles infligées par les compagnons. Ceci est entièrement faux ! Les anges poussent l’homme à utiliser ses facultés à bon escient : c’est de cette manière qu’ils livrent bataille.

Yahya cite un récit relaté par Muaz Bin Rafa’ bin Rafi’. Ce dernier avait participé à la bataille de Badr et son père avait prêté allégeance à Aqabah. Le père disait à son fils qu’il estime davantage sa participation à Badr que sa présence au serment d’allégeance à Aqabah. Avoir pris part à la bataille était pour lui un grand honneur. Rafa’ bin Rafi’ avait combattu aux côtés d’Ali lors des batailles de Jamal et de Siffin. Oumé Al-Fadl, fille de Harith, et épouse d’Abbas Bin Abdul Muttalib informa Ali que Talha et Zubair avaient accompagné l’armée en partance pour Bassora. Ali déclara : « Des gens ont assassiné Outhman et ils m’ont ensuite prêté allégeance sans subir de contrainte. Talha et Zubair m’ont tous deux prêté allégeance et à présent ils sont sortis avec l’armée dans la direction de l’Irak. »

Rifa’ bin Rafi’ commenta : « Nous croyions que nous, les Ansars, étions les ayants droit au Califat après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), car nous l’avions aidé. D’ailleurs la foi a fleuri dans notre ville. Or vous aviez dit que vous les émigrants étaient les premiers musulmans et ses proches amis. Vous nous avez dit de ne pas discuter avec vous au sujet de la succession après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Vous savez aussi que nous avons laissé entre vos mains le Califat. Nous avons fait preuve d’obéissance quand nous avons constaté que la vérité est respectée et que l’on suit le livre d’Allah et la Sounnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous avions toutes les raisons d’être satisfaits. Nous vous avons prêté allégeance et nous n’avons pas reculé. Vous êtes meilleurs comparé à ceux qui se sont soulevés contre vous et vous êtes d’ailleurs mieux apprécié qu’eux. Dites-nous quels sont vos ordres ! » Hajjaj al-Ansari se présenta et déclara : « Ô Émir des Croyants ! Mieux vaut remédier à cette affaire avant qu’il ne soit trop tard. Ô Ansar ! Venez en aide à l’Émir des croyants tout comme vous aviez naguère aidé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Par Allah ! Cette deuxième aide ressemble à la première, quoique la première soit supérieure. »

Rafa’ bin Rafi’ décéda durant les premiers jours de l’émirat de l’Émir Muawiyya. C’était là quelques faits concernant les compagnons.

Je veux présenter une explication sur un récit à propos d’Ammar Bin Yasir que j’avais mentionné lors du dernier sermon. Amr Bin As était très triste après son décès et il était inquiet car le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait que les rebelles tueraient Ammar Bin Yasir. Amr Bin As s’était battu aux côtés de l’Émir Muawiyya et c’étaient les soldats de ce dernier qui avait tué Ammar Bin Yasir. D’aucuns demandent pourquoi montrer tant d’égard à l’endroit de Muawiyya s’il faisait partie des rebelles ? L’émir Muawiyya jouit d’un certain prestige dans la littérature de la Jama’at. De prime abord, en raison du statut des compagnons, il ne nous sied pas d’annoncer qu’untel parmi eux sera pardonné et l’autre sera puni. Ces événements tragiques ont eu lieu en raison de malentendus ou des erreurs de certains : cette affaire est entre les mains d’Allah et d’ailleurs les musulmans en ont payé les conséquences. Ceux qui étaient présents lors de ces événements se sont aussi posé ces questions : certainement ils ont prié afin d’apaiser leurs tourmentes. Pourquoi ces compagnons sont-ils en train de se battre entre eux, se sont-ils demandé. Ils ont certainement demandé à Allah la direction et d’ailleurs Allah les a guidés.

Amr Bin Sharhabil Abou Maysara était parmi les meilleurs élèves d’Abdoullah Bin Mas’oud. Selon Abou Douha, Amr Bin Sharhabil avait vu dans un songe un jardin verdoyant dans lequel il y avait des tentes. Ammar Bin Yasir y était présent ainsi que Dhou Al-Qala. Abou Maysara a demandé comment cela était possible étant donné qu’ils se sont combattus. La réponse qu’il a reçue est que ces gens-là ont rencontré le Dieu Très Pardonnant et c’est pour cette raison qu’ils sont unis au paradis.

Ces affaires sont à présent entre les mains d’Allah. Il ne nous sied pas de ruminer ces dissensions. Les musulmans se sont divisés parce qu’ils ont ressassé ces conflits et parce qu’il y en a eu d’autres. Ces dissensions se sont accrues au fil du temps. Nous sommes en train de voir le résultat aujourd’hui. Ces faits sont autant de leçons pour nous : au lieu de ressasser ces conflits, nous devons nous unir.

J’avais évoqué l’émir Muawiyya en citant Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) : quelqu’un d’un pays arabe m’a dit qu’il était le chef des rebelles et des meurtriers. Pourquoi suis-je en de montrer tant de respect en citant son nom ? Ce rêve que j’ai cité suffit comme réponse : à savoir que le pardon et la miséricorde d’Allah est vaste. Nous devons quant à nous nous soucier de nos affaires et nous réformer, au lieu de réfléchir sur leurs cas. Le Messie Promis (a.s.) a lui aussi fait les éloges de l’émir Muawiyya dans certains de ses écrits.

Au lieu de nous attarder sur les erreurs de ces personnages, nous devons en tirer des leçons. Quand le conflit entre l’émir Muawiyya et le Calife Ali s’est accentué, le roi chrétien a voulu profiter de la faiblesse des musulmans pour lancer une attaque. Quand l’émir Muawiyya en a eu connaissance, il a fait dire au roi chrétien qu’il serait le premier général à se battre contre lui sous l’étendard d’Ali s’il s’attaquait aux musulmans et qu’il devait être sur ses gardes. Tel était donc le statut de ces personnes. Qu’Allah fasse que nous soyons à jamais unis et que nous avancions dans la voie de la vertu.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes