Sermons 2013

Rêves et visions des compagnons du Messie Promis (a.s) – 3e partie – sermon du 15-02-2013

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

J’avais commencé une série de sermons sur les compagnons du Messie Promis (a.s) en présentant leurs récits sous des rubriques différentes et celui d’aujourd’hui en est le dernier.  C’est un heureux hasard que cette série tire à sa fin en février : au cours de ce mois nous célébrons la journée du Muslih Maw‘ud et tous les récits de ce sermon concernent sa personne.

Nous ne célébrons pas le 20 février l’anniversaire de la naissance du deuxième Calife, mais l’accomplissement d’une grande prophétie faite par le Messie Promis (a.s) à cette date en 1896. Celle-ci s’est réalisée et prouve ainsi le bien-fondé de ses déclarations.

D’aucuns n’avaient pas prêté allégeance au deuxième Calife immédiatement après la mort de son prédécesseur : néanmoins des rêves et des visions qu’ils ont vus à ce propos les ont poussé à le faire par la suite.

La période du deuxième califat était très difficile et très agité. Des soi-disant grands « oulémas », qui étaient proches du Messie Promis (a.s) quand il était en vie, avaient fait dissidence en prenant la fuite avec les caisses de la djama’at. De temps à autre la djama’at a connu des agitations internes et externes. Mais le deuxième Calife jouissait du soutien de Dieu. Contre vents et marées il a bravé tous les dangers. Le constat est là aujourd’hui : c’est la communauté qui s’est cramponnée au Califat qui a progressé, c’est elle qui est soutenue par Dieu.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Hadrat Sheikh Mohammad Ismael raconte : « J’avais fait un rêve quand premier Calife était souffrant. Par la suite j’ai posé ma main sur Hadrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad en affirmant que je serai son premier serviteur. Il m’a répondu : « Je n’ai pas compris ce que vous voulez dire. » Et on lui a expliqué que Dieu avait révélé à certains individus qu’il sera élu calife.

Hadrat Ameer Mohammad Khan raconte ceci : « En novembre 1913 j’ai vu dans un rêve une plante de haricot : des gousses sèches y pendaient et faisant beaucoup de bruit. Il a plu et les gousses étaient gorgées d’eau. Dans le rêve le deuxième Calife a dit : « La maison de Satan sera détruite et  la terre produira de la verdure et des fruits. » On lui a demandé la raison de la locution « la maison de Satan », à quoi il a répondu que le Messie Promis (a.s) l’avait lui aussi utilisée. Dans le rêve un certain Hakim Mohammad Umar a présenté à haute voix la prophétie du Messie Promis (a.s) ; ceci a rassuré le public. Alhamdolillah, ce rêve est devenu réalité lors de l’élection du deuxième Calife : Maulvi Muhammad Ali et ses associés qui avaient mené une campagne virulente contre le Califat, ont quitté la djama’at et Qadian. »

Hadrat Mohammmad Ameer Khan rapporte : « Dans un rêve que j’ai fait le 24 février 1912 le premier Calife m’a dit que le Messie Promis (a.s) avait fait la prophétie suivante : le couronnement du fils promis aura lieu à son avènement. Je croyais à l’époque qu’il parlait de l’intronisation du roi George V. Mais la prophétie faisait référence à Sahibzada Mian Mahmud et le couronnement signifiait son élection comme Calife. Dans le rêve le premier Calife et moi en étions heureux. Je croyais que ce signe allait s’accomplir dans une époque lointaine ; je remercie Dieu qui m’a permis de voir sa réalisation. Ce rêve je l’ai fait au cours du premier califat : comment Mian Mahmood pourra-t-il être élu calife quand le premier Calife est toujours vivant, je me suis demandé. Et j’ai compris par la suite que Hadrat Maulvi Nouroudine, le premier Calife, n’atteindra pas l’extrême vieillesse à l’instar des bien-aimés de Dieu. »

Hadrat Khairud-din avait rêvé que la main du deuxième Calife avait atteint la longueur d’une quinzaine de mètres environs. « J’ai compris, dit-il, que Dieu accordera son soutien au Calife et que personne ne pourra lui faire obstacle. »

Hadrat Khalifah Nouroudine rapporte ceci : « En 1921, j’ai vu dans une vision que l’on câlinait un enfant à qui l’on donnait l’âge de 43 ans. Il s’agissait du deuxième Calife. En 1931 il avait 43 ans ; et l’on atteint l’apogée spirituelle après 40 ans. »

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Hadrat Rahim Din raconte ceci : « Au cours du deuxième califat j’ai vu en rêve Maulvi Mohammad Ali assis sur une chaise. Hadrat Mirza Bashir-Ud-Din se trouvait à côté. Peu à peu la taille de Maulvi Mohammad Ali s’est réduite jusqu’à atteindre celle d’un enfant. Par contre celle de Hadrat Mirza Bashir-Ud-Din n’a cessé de croitre, dépassant sa taille réelle : il inspirait la crainte et le respect. Le matin tous les doutes que j’avais [à propos du deuxième Calife] avaient disparus. Et je lui ai prêté allégeance. »

Hadrat Ameer Mohammad Khan rapporte : « Avant son élection, Hadrat Mirza Bashir-Ud-Din était parti accomplir le Hajj : à l’époque j’ai vu dans un rêve que les musulmans étaient assiégés par des mécréants. Nous n’avions pas d’issue de secours : l’un des nôtres a volé vers le ciel et en est retourné avec des créatures capables d’éliminer les mécréants. J’ai rapporté ce rêve à Hadrat Mirza Bashir-Ud-Din en faisant référence à son voyage à la Mecque et à Médine. J’ai souhaité que ce périple soit pour lui un moyen de profiter du plaisir et de la proximité de Dieu. »

Hadrat Ameer Mohammad Khan raconte : « En décembre 1913 j’ai vu le deuxième Calife en rêve. J’ai aussi vu que la mer se brisait tout près de quelques maisons et que celles-ci étaient sur le point de s’effondrer. Ce songe s’est réalisé quand certains ahmadis ont renié le Califat. »

Hadrat Ameer Mohammad Khan relate un autre de ses songes : « En 1930, j’ai vu que je montais un escalier et Hadrat Ummul Momineen, l’épouse du Messie Promis (a.s) était derrière moi. J’ai regardé dans sa direction et voyant mon embarras, elle m’a rassuré en disant qu’elle me considérait comme l’un de ses enfants. Par la suite je suis entré dans une des maisons du Messie Promis (a.s.) : là j’ai vu que je travaillais pour sa famille et que mon salaire était inférieur à celui que je recevais à l’époque. On m’a demandé pourquoi j’ai quitté mon poste précédent, à quoi j’ai répondu que quelqu’un m’a trompé à ce propos.

…Dans le rêve quelques individus malintentionnés ont pénétré dans la maison du deuxième Calife. Une épée à la main je les ai battus en retraite. Leur chef a brandi son épée : je l’ai brisée avec la mienne et je l’ai maitrisé. D’autres ont entouré le Calife : celui-ci m’a appelé, j’ai dispersé ses assaillants et j’ai tué leur chef de file. Par la suite l’épouse du Messie Promis (a.s) et le deuxième Calife m’ont offert du lait à boire.

J’ai rapporté ce rêve au Calife dans une lettre. Il m’a répondu que c’était de bon augure et que Dieu m’accordera l’occasion de servir la djama’at. Dans une autre lettre je lui ai dit que j’étais très désireux de servir la communauté, mais que je n’avais aucune idée comment le faire et que mes seules ressources étaient mes prières.

Sept ans plus tard mon rêve s’est accompli à la lettre. En 1924, j’ai démissionné suite aux mauvais conseils d’un collègue, qui me promettait qu’il allait en faire de même : mais il m’a trompé et n’a pas quitté son poste. Je recevais 90 roupies comme salaire à l’époque. A Qadian je ne recevais que 20 roupies quand je travaillais pour le département Tahrik-i-Jadid, une institution fondée par le deuxième Calife. »

Hadrat Muhammad Atta Hakim Sahib raconte : « Un mois après avoir prêté allégeance aux mains du deuxième Calife quelqu’un m’a emmené pour discuter avec Maulvi Muhammad Ali sur la question de la nubuwwah du Messie Promis (a.s). La conversation était amicale et a duré une vingtaine de minutes. Une fois rentré j’étais tout troublé en raisons des propos de Maulvi Muhammad Ali. Ainsi j’ai supplié Dieu le conjurant de me guider. La nuit en rêve j’ai vu le Messie Promis (a.s) venir vers moi à pas rapide, tout anxieux. Il m’a demandé de regarder un éleveur de pigeon qui lorgnait avec mépris le pigeon d’un autre. Il a ajouté : « Ne partez pas dans le bâtiment des Paighami [ces « ahmadis » qui avaient renié le Califat]. » J’ai promis de suivre son conseil. A mon réveil j’ai remercié Dieu. »

Le Dr Abdul Ghani raconte qu’il avait fait sa bai’ah en 1907 et qu’après le décès du premier Calife tous les ahmadis de Nairobi avaient juré fidélité au deuxième Calife sauf lui et deux autres individus. « Plus tard, dit-il, je suis retourné en Inde et la guerre a éclaté. J’y suis resté et j’ai trouvé un emploi là-bas. J’avais l’habitude de fréquenter les Paighami :j’étais en faveur de leurs arguments, je priais avec eux et de temps en temps j’évoquais les controverses [entre les ahmadis et les lahoris]. Un des leurs se targuait que tous les [ahmadis] intellectuels étaient de leur côté. J’avais l’habitude aussi de visiter le magasin appartenant à un certain Haji Musa et souvent je prenais part à des discussions animées avec Munshi Mehboob Alam [au sujet du Califat].

Un jour il m’a demandé le rejoindre à un Dars chez les ahmadis. Maulana Rajiki y commentait sur Coran avec grande éloquence : son exégèse était des plus sublimes. Au prime abord je le croyais niais, mais j’étais fort étonné d’entendre ses propos qui débordaient d’un grand savoir spirituel. L’ayant loué à Munshi Mehboob Alam, celui-ci m’a dit que même Muhammad Ali [le leader des lahoris] avait appris le Coran de Maulana Rajiki. J’étais très indécis durant ces jours quand j’ai fais le rêve suivant : « J’étais dans une mosquée et voulant accomplir mes ablutions je n’y ai pas trouvé d’eau. Je suis parti ailleurs et je suis entré dans une mosquée qui ressemblait à l’édifice des Paighami. Là-bas j’ai ouvert un robinet : l’eau, propre au début, était sale ensuite et charriait des algues qui me salissaient la main. Ensuite l’eau a cessé de couler. Je voulais retourner à la première mosquée en escaladant un mur : quelqu’un m’a attrapé par la jambe et m’a interdit de revenir dans la deuxième mosquée. Et j’ai répliqué que je n’y avais plus l’intention.

Je suis reparti à la première mosquée : j’y ai trouvé un bac d’eau propre. Le Maulana Rajiki commentait sur un livre de Hadith. Je me suis dit que l’eau était disponible ici, mais je n’y avais pas porté attention. Quelqu’un s’est mis à coté de moi, une épée à la main : je me suis dit que c’est le deuxième Calife qui l’avait envoyé pour me tuer parce que je suis un hypocrite. » Suite à ce rêve après quelques temps le Dr Abdul Ghani a prêté allégeance au deuxième Calife.

Le Dr Nimat Khan avait fait sa bai’ah en 1896 : après la mort du premier Calife il avait prêté allégeance à son successeur. Mais une de ses connaissances lui a demandé de répudier sa bai’ah et de se joindre aux lahoris, chose qu’il a fait. Il raconte par la suite qu’en 1930, il a fait le rêve suivant : « Il y avait une maison de maître à côté de la mer et les vagues s’écrasaient à grands bruits sur ses murs. Maulvi Muhammad Ali en est sorti : la moitié de son visage était clair et l’autre moitié sombre. Je me suis dit que son état à l’époque du Messie Promis (a.s) était sain mais qu’il s’est dégradé par la suite. Là s’est arrêté le rêve. En 1932 un parent qui partait pour les Etats-Unis m’a confié la responsabilité de bâtir sa maison à Qadian. J’ai accepté son offre et ma famille m’y a rejoint.

L’atmosphère de Qadian était tout autre : l’impact sur moi était tel que peu à peu tous mes doutes se sont estompés et finalement j’ai prêté allégeance au deuxième Calife. C’était comme si Dieu m’avait donné une nouvelle vie. Mes anciens collaborateurs, [les lahoris], se vautrent dans leur égarement : leurs cœurs désirent accepter [le deuxième Calife] mais la peur de l’humiliation les en empêche. »

Hadrat Mian Sonay relate ceci : « L’âme en détresse j’ai supplié Dieu quand les ahrars, [ennemis acharnés de djama’at], ont fomenté des troubles à Qadian. J’ai vu en rêve le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), ainsi qu’Abu Bakr et les reste des compagnons sur ​​des chameaux. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) m’a demandé de m’avancer à pied lentement de manière à décourager l’ennemi. Ensuite il m’a demandé de revenir sur mes pas car je faisais trop de bruit. Il s’est ensuite dirigé vers la Mosquée Moubarak et tous les compagnons l’ont suivi. Il les y a laissé et s’est rendu dans la maison du deuxième Calife. Et là s’est arrêté le rêve. A la même époque des ouvriers ont ourdi un complot contre le deuxième Calife et lui avaient intenté un procès.

Commentant sur cette affaire le deuxième Calife a déclaré : « Les ouvriers du magasin Machine Saywian m’ont intenté un procès m’accusant d’avoir commandité leur assassinat. Ils m’ont traîné en justice et m’ont demandé de verser une caution. Loin de vouloir attenter à leur vie, je ne les maudis même pas ! Ils ont tiré des conclusions hâtives de certaines suppositions gratuites. Et dans plusieurs journaux ils ont publié des calomnies à mon encontre. Ceux qui se vautrent dans des bassesses ont toujours recours à des moyens immoraux, afin d’assouvir leur vengeance et d’apaiser leur jalousie. Ainsi ils ont proféré des propos diffamatoires à mon encontre et m’ont calomnié. »

Les adversaires de la Communauté n’ont pu digérer le progrès de la communauté Ahmadiyya ainsi que la renommée grandissante du deuxième Calife : d’où une campagne virulente à son encontre et contre la djama’at. Afin d’atteindre leur vils objectifs ils ont utilisé les employés d’un magasin en poussant ces derniers à traîner le Calife en justice. Tout cela était le fruit d’une conspiration bien ficelée derrière laquelle se trouvait la main des ennemis de la djama’at. Ils ont tout fait pour diffamer les ahmadis, voire pour les écraser complètement. Ce complot a prouvé leur bassesse morale et leur échec. Mais cela a aussi mis en exergue les grandes qualités du deuxième Calife, qualités teintées de la gloire de Joseph. Il a été un parangon de patience et de détermination ; tous les grands du pays l’ont loué et ont condamné ses pourfendeurs.

Le deuxième Calife dans un discours prononcé en 1927 a dit ceci : « C’est ainsi que l’on traite les communautés divines. Il ne faut point en avoir peur, notre devoir à nous c’est de continuer notre tâche. […] Dieu accorde la victoire à celui qui Lui appartient. Si la communauté Ahmadiyya était l’œuvre de l’homme elle n’aurait pas connu un tel progrès. C’est une communauté divine : Dieu l’a protégée dans le passé, Il en fera de même à l’avenir. Dieu m’a informé que Sa grâce m’accompagnera et que nous connaîtrons le triomphe. La parole de Dieu s’accomplira. »

Cette conspiration a connu une fin étrange. Les instigateurs, qui avaient le soutien de certains au sein du gouvernement, se sont retournés contre ce dernier en fin de compte. Leur complot éventé, la parole de Dieu s’est accomplie et ils ont connu une mauvaise fin.

Aujourd’hui encore la communauté Ahmadiyya est la cible de divers complots ; si les instigateurs ont l’appui du pouvoir en place, au final ils se retournent contre ce dernier. L’histoire en est témoin. Qu’Allah protège la djamaat de toute malfaisance et que nous puissions voir son progrès.

Qu’Allah exalte le statut de ces compagnons du Messie Promis (a.s), que leurs descendants soient proches de la communauté, qu’ils profitent des prières de leurs aïeux. Et qu’Il accorde Sa protection à tous les membres de la communauté.

À la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a dirigé la prière funéraire de M. Sardar Muhammad Bharwana qui est décédé à l’âge de 73 ans au Pakistan. Le défunt était le père de M. Abdus Shafi, missionnaire en Sierra Leone. Celui-ci n’a pas pu assister aux funérailles de son illustre père en raison de la Jalsa Salana de la Sierra Leone. Qu’Allah pardonne le défunt et qu’Il accorde du courage aux membres de la famille endeuillée.


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