Livres du Cinquième Calife

Les dix conditions de la bai’ah et les responsabilités d’un Ahmadi

Ce livre est un recueil des sermons et discours de Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Jama‘at Islamique Ahmadiyya Internationale, dans lesquels Sa Sainteté explique ces dix conditions à la lumière du Saint Coran, des Traditions du Saint Prophète (p.s.s.l.), et des dires et écrits du Messie Promis et Imam Al-Mahdi (a.s).

Téléchargez la version
PDF du livre « Les dix conditions de la bai’ah et les responsabilités d’un Ahmadi »


Selon les prophéties de Muhammad (p.s.s.l.), le Saint Messager de Dieu, dans les Derniers Temps un messie réformateur viendrait redonner vie à l’Islam. Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s), de Qadian, Inde, proclama être le Messie et l’Imam Al-Mahdi mentionnés dans cette ancienne prédiction.

En décembre 1888, il annonça que Dieu lui avait donné l’ordre de créer une nouvelle communauté de musulmans pieux desquels il devait désormais accepter le serment d’allégeance.

Par la suite, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) publia une annonce contenant les dix conditions de la bai’ah (l’initiation) à l’intention de ceux et celles qui voudraient se joindre à sa communauté. La première cérémonie d’initiation eut lieu le 23 mars 1889.

Ces conditions sont une synthèse des enseignements essentiels de l’Islam, et elles constituent un sublime code de conduite pour des millions de musulmans ahmadis aujourd’hui.

Qu’est-ce la bai’ah?

La première question qu’on doit se poser est : Qu’estce que la bai‘ah ? Pour répondre à cette question je citerai quelques ahadith du Saint Prophètesaw et quelques écrits du Messie Promisas.

Le Messie Promis (as) dit: La bai‘ah signifie vendre son être. Les bénédictions et l’effet y relatifs dépendent de cette condition. Tout comme lorsque la graine est semée dans la terre, sa condition originale est que c’est la main du fermier qui l’a semée et on ne sait pas ce qu’il adviendra d’elle. Si la graine est de bonne qualité et possède la faculté de grandir, alors avec la grâce d’Allah, le Tout-Puissant, et de par le travail effectué par le fermier, elle se développera jusqu’à ce qu’elle se multiplie en un millier de grains. De la même façon, celui qui fait la bai‘ah doit adopter une attitude humble et doit se débarrasser de son ego et de son égoïsme. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il pourra s’épanouir. Cependant celui qui s’accroche à son ego tout en faisant la bai‘ah ne recevra jamais de grâce. (Malfuzat, vol.6, p.173)

Le mensonge – le plus grand des péchés

Assurément, le mensonge est le plus grand de tous les péchés. Une fois, une personne, ayant de nombreuses faiblesses et pensant ne pouvoir se débarrasser de toutes à la fois, demanda conseil au Saint Prophètesaw. Le Saint Prophètesaw lui enjoignit : ‘Promettez que vous direz toujours la vérité et ne proférerez jamais de mensonge.’ Un par un, il se débarrassa de tous ces péchés uniquement en adoptant le chemin de la véridicité. Dès qu’il voulut commettre un péché, il pensa que s’il était pris en flagrant délit on l’emmènerait devant le Saint Prophètesaw. Or, il avait promis de ne pas mentir, et s’il disait la vérité, il serait soit humilié soit puni. C’est ainsi que, graduellement, il put se débarrasser de tous ses péchés. Certainement le mensonge est la racine de tous les maux.

Préservez-vous de l’adultère

La deuxième condition de la bai‘ah inclut aussi un engagement de se préserver de l’adultère. Dans ce contexte, Allah, le Tout-Puissant, dit dans le Saint Coran Et n’approchez pas de l’adultère ; assurément c’est une obscénité et une mauvaise voie. Dans un hadith, Muhammad Bin Sirin raconte que le Saint Prophètesaw exhorta les gens à faire certaines choses. Ensuite il raconte un long hadith qui inclut l’admonition que la chasteté et la véracité sont meilleures et plus durables par rapport à l’adultère et au mensonge.

Le Messie Promisas dit :

Ne vous approchez pas de l’adultère. C’est-à-dire, évitez toutes les occasions qui créent de telles pensées en vos esprits. Evitez tous les moyens qui risquent de vous entraîner vers un tel péché. Quiconque commet un tel péché est arrivé à la limite du péché. L’adultère est une très mauvaise chose. Elle vous empêche d’atteindre votre véritable objectif et est imprégnée de risques majeurs. Celui qui se trouve dans l’impossibilité de se marier doit essayer de préserver sa chasteté par d’autres moyens ; par exemple, il doit jeûner ou réduire sa consommation alimentaire ou faire des travaux physiques durs. (Islami Usul ki Philosophy, Ruhani Khaza’in, vol. 10, p. 342)

Se garder de la zizanie

Allah, le Tout-Puissant, dit à propos de la zizanie dans le Saint Coran :

‘Et recherche le séjour de l’Au-delà dans ce qu’Allah t’a donné; et ne néglige pas ta part dans ce monde; et fais du bien aux autres comme Allah t’a fait du bien ; et ne cherche pas à créer du désordre sur la terre. En vérité, Allah n’aime pas ceux qui créent du désordre.’

Hadrat Mu‘adh Bin Jabalra raconte que le Saint Prophètesaw a dit:

‘Il y a deux types de combat : l’un des deux est celui qui est mené pour le plaisir d’Allah sous la direction d’un Imam (chef divinement guidé). Une personne engagée dans un tel combat dépense la meilleure partie de ses biens dans le chemin d’Allah, réconforte ses compagnons et évite toutes sortes de troubles. En une telle personne, tout – en temps de sommeil comme en temps d’éveil – trouve grâce aux yeux d’Allah. Il y un autre qui s’engage dans le combat par fierté et ostentation et pour démontrer sa valeur. Il désobéit à l’Imam et sème la zizanie sur la terre. Une telle personne ne pourra jamais égaler le premier en rang.’ (Sunanu Abi Dawud, Kitab-ul- Jihad, Babu fiman yaghzu wa yaltamis-ud-Dunya)

Comment réussir à se concentrer dans la Prière ?

Le Messie Promis (as) dit que celui qui ne ressent pas de plaisir dans la Prière doit supplier Allah de la manière suivante :

‘Ô Allah! Tu sais à quel point je suis aveugle, et qu’en ce moment même, je suis tel un mort. Je sais que très bientôt, Tu me convoqueras, et alors je me présenterai devant Toi, et nul ne pourra m’arrêter. Cependant, mon cœur est aveugle et il n’est point illuminé. Ô Allah, fais descendre sur mon cœur une telle lumière que, par son biais, mon cœur puisse être inspiré par Ton Amour et se dévouer à Ton service. Ô Allah, accorde-moi cette grâce qui m’épargnera le malheur d’être ressuscité parmi les aveugles et de faire partie de leur groupe”. Lorsqu’il aura prié ainsi, avec insistance, pendant un certain temps, l’heure viendra où quelque chose descendra sur lui, pour lui attendrir le cœur. (Malfuzat, nouvelle édition, vol. 2, p. 616)

Adopter le pardon et la tolérance

En ce qui concerne les qualités morales qui ont trait à l’acquisition de la vertu, le Messie Promisas dit : Parmi ces vertus, la première qualité morale est le pardon, c’est-à-dire, pardonner les fautes d’autrui. Puisque la personne qui commet une erreur fait du tort à son prochain et devient sujette à la punition, ou à l’emprisonnement, ou à l’amende, ou encore à la punition immédiate, le pardon constitue une qualité morale. Ainsi, lui pardonner, si le pardon est approprié, serait une bonne action. A ce propos, l’enseignement du Saint Coran est :

Les vertueux sont ceux qui réfrènent leur colère lorsque c’est approprié et pardonnent lorsqu’il est approprié de pardonner les péchés. La punition d’une faute doit être proportionnelle à cette dernière. Dans les situations où le pardon des péchés apporterait la réforme sans que cela puisse causer du tort – c’est-à-dire où le pardon est accordé lorsqu’il apportera la réforme et non pas pour encourager le péché – elle mérite alors une récompense. (Islami Usul ki Philosophy, Ruhani Khaza’in, vol.10, p. 351)

Etiquettes