Sermons 2015

Résolutions et respect du serment d’allégeance – sermon 02-01-2015

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Sermon du vendredi 02 janvier 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul Futuh à Londres.

Le sermon d’aujourd’hui est le premier de cette année 2015. J’ai reçu, d’ici et d’ailleurs, par le biais de fax et verbalement, des souhaits pour le nouvel an. Je souhaite que cette année soit bénite pour vous tous. Néanmoins ces vœux seront bénéfiques quand nous examinerons les efforts accomplis au cours de l’année : à quel point nous sommes-nous acquitté de nos devoirs en tant ahmadis et que devons nous entreprendre dans ce domaine à l’avenir. En ce [premier] vendredi [de l’année] prenons la ferme résolution de nous acquitter au mieux de nos obligations et d’être plus actifs dans ce domaine.

Evidemment, c’est en accomplissant de bonnes œuvres que nous nous acquitterons fidèlement de nos devoirs d’ahmadis. Mais quel niveau à atteindre dans ce domaine ? La norme à respecter, sachez-le, a été fixée par le Messie Promis (a.s.) lui-même. Grâce à l’avancée technologique tous les ahmadis promettent, sur la main du Calife au moins une fois par an, de s’évertuer à atteindre la norme fixée par le Messie Promis (a.s.) et énoncée dans les conditions de la bai’ah. On en dénombre dix de ces conditions : mais les responsabilités d’un ahmadis qui y sont évoquées avoisinent la trentaine. Si nous désirons sincèrement célébrer le nouvel an il est important de s’en souvenir.

Il n’est point suffisant pour un ahmadi de croire dans la mort de Jésus ou d’accepter le Messie Promis. Certes c’est là le premier pas dans la bonne direction : mais le fondateur de la communauté souhaite que nous saisissions l’ampleur de ces bonnes œuvres afin de les traduire dans la pratique et de fuir les péchés comme on fuira devant une bête sauvage. Ces œuvres nous permettrons, d’une part, de nous améliorer et d’autre part de changer le monde et de le rapprocher de Dieu.

Je citerai, pour rappel, certains points du serment d’allégeance, car c’est là un exercice d’une grande importance.

Le Messie Promis (a.s.) demande aux ahmadis de s’abstenir du shirk (l’attribution de tout associé à Allah) jusqu’à la mort. Il est évident qu’un croyant est persuadé de l’existence de Dieu : d’ailleurs c’est en raison de cette foi en Allah et afin de respecter Ses commandements que l’Imam de l’époque nous demande de lui prêter allégeance. Il n’y a aucun lien, même de loin, entre un croyant et le shirk (polythéisme), car il est impossible qu’un polythéiste puisse obéir à Dieu. Mais ici le Messie Promis (a.s.) attire notre attention vers un polythéisme sournois qui érode la foi du croyant. C’est ce qu’il nous explique en ces termes :

« La Tawhid (l’Unicité de Dieu) ne signifie point proclamer verbalement lailaha illallah quand on dissimule au fond du cœur des centaines d’idoles. Quiconque vénère ses plans, ses desseins malveillants, ses ruses, son ego comme il aurait dû vénérer Dieu, ou qui se fie à un autre comme il aurait dû se fier à Dieu l’Unique, est un idolâtre aux yeux de Celui-ci. Les idoles ne sont pas uniquement faites d’or, d’argent, de cuivre ou de pierres. Toute chose, toute parole, toute action vénérées d’une manière qui sied uniquement à Allah, le Tout-puissant est une idole à Ses yeux. »

Notre examen de conscience en ce jour est important : avons-nous placé toute notre confiance en nos plans et desseins ou en avons-nous eu recours pour ensuite nous tourner vers Dieu Lui demandant de les bénir ? Cet examen impartial de notre personne démontrera à quel point nous sommes en train de respecter notre serment.

Le Messie Promis (a.s.) exige que nous bannissions le mensonge. Aucune personne douée de bon sens louera le mensonge ou suggérera qu’on doit y avoir recours ? Le Messie Promis (a.s.) dit à cet effet : « En général, on n’aime pas mentir à moins que l’on soit motivé par un intérêt égoïste. » L’excellence morale exige qu’on n’ait pas recours aux mensonges et qu’on se cramponne à la vérité même si c’est au détriment de sa vie, de ses biens, de son honneur. Le véridique se distingue du menteur au moment de l’épreuve, quand ses intérêts sont en péril et sort gagnant [en] les sacrifiant sur l’autel de la vérité.

Nombre de demandeurs d’asile [ahmadis] tentent de s’installer ici et ailleurs en Europe. En dépit de mes rappels incessants ils ont recours au mensonge à la requête de leurs avocats. Les dossiers de beaucoup d’entre eux sont basés sur des histoires fabriquées de toutes pièces et sont rejetés [par la cour]. Ici et dans d’autres pays j’ai mis en place des équipes d’avocats pour les conseiller et les diriger vers d’autres avocats. Le président du comité m’a informé que beaucoup de dossiers sont rejetés parce qu’ils regorgeaient de contrevérités. Pour un avantage temporel l’on a recours au mensonge oubliant qu’Allah place à pied d’égalité le mensonge et le polythéisme.

D’aucuns font aussi de fausses déclarations pour empocher des allocations de l’état. Le Messie Promis (a.s.) dit que le mensonge est une idole, celui qui y place sa confiance abandonne Dieu. Ainsi il est primordial d’analyser en profondeur sa situation.

Le Messie Promis (a.s.) nous demande aussi de promettre de nous préserver de l’adultère et de la fornication. Il dit à ce propos : « Ne vous approchez pas de l’adultère. C’est-à-dire, évitez toutes les occasions qui créent de telles pensées en vos esprits. Evitez tous les moyens qui risquent de vous entraîner vers un tel péché. »

Aujourd’hui des films obscènes sont diffusés sur la télé et disponibles sur Internet poussant d’aucuns à commettre l’adultère par les yeux, les entraînant vers d’autres péchés, causant ainsi l’effondrement des foyers. Nombre de femmes m’informent que leurs maris passent des journées entières à visionner des films obscènes sur Internet. Certains maris accusent leurs épouses de la même chose. Cette situation mène en fin de compte au divorce. Ces films transforment d’aucuns en des créatures pires que des animaux. En général la société ahmadie est à l’abri de ces maux : ces cas sont très rares. Mais si tout en vivant dans cette société l’on ne fait pas de son mieux pour éviter ces obscénités, l’on ne pourra préserver sa chasteté. Il est très important de s’analyser.

Le Messie Promis (a.s.) nous demande aussi de nous préserver du regard lascif. Dieu dans le Saint Coran nous demande de baisser nos regards afin d’éviter de pécher avec les yeux. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclare : « Il est défendu au feu de toucher l’œil qui, au lieu de contempler, se baisse lorsqu’il est confronté à quelque chose qu’Allah a défendu de regarder… »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nous avons reçu l’ordre de ne pas regarder les femmes étrangères et de contempler leur beauté. »

« Il est très certain que nos regards libres nous feront trébucher un jour ou l’autre. Par ailleurs, comme Dieu, le Tout-Puissant, a voulu que nos yeux, nos cœurs, et tous nos membres continuent à être dans un état de pureté, Il nous a pourvu de cet excellent enseignement. »

« L’Islam a enjoint aux hommes de même qu’aux femmes d’observer ces conditions. Tout comme les femmes sont enjointes de porter le voile, de même, les hommes sont enjoints de baisser leur regard. » Nous devons méditer à ce propos et voir jusqu’à quel point nous sommes en train de mettre ces enseignements en pratique.

Le Messie Promis (a.s.) nous demande aussi de promettre que nous allons éviter la perversité et l’immoralité. Outrepasser les commandements de Dieu est immoralité. Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les insultes et les invectives tombent dans cette catégorie.

Le Messie Promis (a.s.) soutient : « Le Coran affirme que le débauché doit être châtié avant le mécréant. »

« Lorsque la perversité et l’immoralité avaient dépassé toutes les limites [parmi les musulmans] et qu’ils ont commencé à transgresser les commandements et les signes d’Allah, et s’étaient perdus dans les affaires et les fastes de ce monde et leur éclat Dieu causa leur ruine aux mains de Hulagu et Gengis Khan. » Voilà en somme la situation dans laquelle se trouvent les musulmans d’aujourd’hui.

Ensuite on promet dans la bai’ah d’éviter tout acte de cruauté et d’injustice, autant de péchés très graves. Usurper les droits d’autrui est un grand crime. Quand on a questionné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à ce propos il a répondu : « La plus grande injustice c’est d’usurper un empan de terre qui appartient à son frère. Les couches de terre qui se trouve sous un caillou de ce terrain spolié se transformeront en joug et placé autour de son cou au jour de la Résurrection. »

C’est-à-dire il portera toute la terre qui se trouve sous le sol qu’il a usurpé – et Allah sait combien il y en a. C’est là [un avertissement] très inquiétant pour ceux qui usurpent les droits d’autrui lors des procès, quand il y a des litiges ou par avidité.

Nous avons aussi promis de nous préserver de la malhonnêteté. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) définit en ces termes la norme à atteindre dans ce domaine : « Ne soyez pas malhonnêtes même envers celui qui l’a été envers vous. »

L’on ne peut faire main basse sur les biens d’untel prétextant qu’il a été malhonnête envers soi à une occasion. C’est au tribunal ou à la Qada (l’instance de médiation de la djama’at) que l’on doit s’adresser pour réclamer ses droits. On peut se référer au tribunaux d’ici bas si l’adversaire n’est pas ahmadi ou si la djama’at en donne la permission. Sachez cependant que la malhonnêteté ébranle les fondements de la foi d’un croyant.

Ensuite nous promettons d’éviter toute forme de troubles ou de zizanie. Se disputer avec les membres de notre communauté est chose inimaginable. Mais que nous recommande le Messie Promis (a.s.) à l’égard de ceux qui nous tourmentent ?

Il explique : « Ne vous engagez pas dans des disputes ou des désaccords avec ceux qui vous quittent parce que vous vous êtes joints à au mouvement établi par Dieu, le Tout-Puissant. Au contraire, priez pour eux en secret… »

Ecoutez ! J’ai été chargé de vous conseiller constamment d’éviter toutes les occasions propices aux disputes et aux troubles. Soyez patients même si vous entendez des injures. Répondez au mal par le bien. Si vous rencontrez des désaccords, éclipsez-vous de la situation ou répondez avec des mots gentils […] Je ne suis pas content lorsque j’apprends que quelqu’un s’est querellé en dépit du fait d’être un membre de ma Jama‘at. Allah, le Tout-Puissant, ne désire point que les actes de la Jama‘at destinée à servir de modèle à l’humanité soient contraires aux normes de la Taqwa. »

Ainsi nous devons éviter tout conflit avec les ahmadis et les autres. Si nous appliquons les conseils prodigués par le Messie Promis (a.s.) dans nos relations avec nos épouses, nos frères, ou ceux de notre entourage, les quelques litiges qui existent [entre ahmadis] s’évanouiront.

Ensuite nous avons promis de nous préserver de toute forme de rébellion. Le Messie Promis (a.s.) la condamne sous toutes ses formes que ce soit à l’égard du plus petit responsable de la Nizam-i-Jama’at ou à l’égard de l’Etat. L’Islam ne nous permet pas de nous rebeller contre l’autorité de l’Etat, ou d’enfreindre les lois du pays, ou de pousser les autres à le faire, sauf si l’Etat s’ingère dans les affaires qui ont trait à la foi.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) nous recommande de ne pas céder devant les passions charnelles. Comme je l’ai souligné auparavant, aujourd’hui la télévision et Internet ont rendu d’aucuns esclaves de leurs penchants charnels. Il incombe à tout ahmadi d’éviter les moindres occasions qui pourront attiser ces penchants lubriques ou en faire de lui l’esclave.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) recommande aux membres de sa communauté d’observer les cinq prières quotidiennes selon les commandements d’Allah et du Saint Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient avec lui).

La salat est obligatoire dès l’âge de dix ans. Les parents doivent être vigilants à ce propos. Cependant ils pourront s’acquitter de leur devoir quand ils serviront d’exemples en premiers dans ce domaine. Je reçois nombre de doléances à ce propos. Certains jeunes m’informent que leurs parents ne prient pas. Certaines épouses disent la même chose de leurs maris ajoutant qu’ils sont de piètres exemples dans ce domaine.

Les hommes ont reçu l’ordre de prier cinq fois par jour à la mosquée et en congrégation, à moins que l’on soit malade ou que l’on ait des excuses valables. Si nous respectons cette directive nos mosquées seront vites remplie. Si les responsables de la communauté le faisaient en premiers cela fera une différence énorme. Je fais plusieurs rappels à ce sujet mais il y a encore de nombreuses lacunes. La Nizaam-i-djama’at et les organisations auxiliaires ont beaucoup d’effort à accomplir dans ce domaine. Le Messie Promis (a.s.) dit : « Celui qui tente de s’affranchir de l’obligation de la salat n’a point mieux fait que des bêtes sauvages. »

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Accomplissez la prière Tahajjud car c’était là une pratique des pieux d’antan et c’est un moyen de se rapprocher de Dieu. Elle protège des péchés et met fin aux vices et guéri des maladies physiques. »

Ainsi la prière Tahajjud est un traitement non seulement physique mais aussi spirituel. Le Messie Promis (a.s.) dit : « Notre Jama‘at se doit d’observer la prière Tahajjud. Quiconque ne peut en observer davantage doit faire un minimum de deux rak‘at car il aura ainsi l’occasion de faire quelques supplications. Les prières faites à cette heure ont un cachet très spécial. »

Le Messie Promis (a.s.) nous demande aussi d’invoquer des bénédictions sur le Saint Prophète. Celui-ci dit dans un hadith : « Celui qui envoie des salutations sur moi (prie pour moi) recevra dix bénédictions de la part de Dieu. »

Ainsi le Daroud (ou la Salat-alan-Nabi) est d’une grande importance et favorise l’exaucement des prières. ‘Umar Bin al-Khattab ra déclare : « Les supplications restent suspendues entre le ciel et la terre. Aussi longtemps que quelqu’un n’invoque pas des bénédictions sur le Saint Prophètesaw, rien n’est présenté devant Allah, le Tout-Puissant. » (Sunan-ut-Tirmidhi, Kitab -ul-Witri, Babu ma ja’a fi Fadlis-Salati ‘Alan Nabiyyi)

Dans le serment d’allégeance nous promettons aussi d’implorer quotidiennement le pardon de nos péchés.

Ibn ‘Abbasra rapporte que le Saint Prophètesaw a dit : « Quiconque s’accroche à l’istighfār (c’est-à-dire, le fait régulièrement et fréquemment), Allah, le Tout-Puissant, le retire de toutes sortes de difficultés, et lui accorde des provisions par le biais des moyens qu’il n’aurait jamais pu imaginer. » (Sunanu Abi Dawud, Kitabul-Witri, Babun fil-Istighfār)

Le Messie Promis (a.s.) dit à ce sujet : « Certaines personnes sont conscientes du péché d’autres ne le sont pas. Par conséquent, Allah a rendu obligatoire pour toujours l’istighfār, pour que l’on puisse rechercher la protection d’Allah de tout péché – manifeste ou caché, connu ou inconnu… »

L’istighfar est de haute importance. Nous promettons aussi de nous souvenir des faveurs d’Allah et de proclamer Ses louanges et Sa gloire.

Dieu nous a conférés une grande faveur en nous permettant d’accepter l’Imam de l’époque. Si on s’en souvient l’on sera toujours enclin à renforcer sa relation avec le Messie Promis (a.s.) et suivre ses conseils.

Nous promettons aussi de proclamer les louanges de Dieu et Sa gloire. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que si l’on débute une tâche importante sans louer Dieu cette œuvre ne sera point bénite et d’aucun avantage.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Celui qui n’est pas reconnaissant pour des faveurs mineures ne peut pas l’être pour des faveurs majeures. Celui qui n’est pas reconnaissant envers les hommes ne peut l’être envers Allah. »

Ensuite nous promettons de ne pas nuire aux créatures d’Allah en général, et aux musulmans en particulier, par la langue, les mains ou autrement et d’être dans la mesure du possible indulgent à l’égard d’autrui.

Si l’on est contraint de châtier un contrevenant c’est pour qu’il y ait réforme : il ne faut point le faire en raison d’une inimitié personnelle ou sous le coup de la colère. D’ailleurs on ne doit pas faire justice soi-même : il faut laisser cela aux soins des autorités qui sont à même d’apporter la réforme. Il ne faut point assouvir sa vengeance personnelle.

Ensuite nous promettons de demeurer fidèle envers Allah dans toutes les vicissitudes de la vie, dans le malheur comme dans le bonheur.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dit à cet effet : « Merveilleux est le cas d’un croyant ; il y a du bien pour lui en toute chose, et il en est ainsi pour lui seul. S’il lui arrive quelque chose d’agréable, il est reconnaissant envers Dieu et cela est bien pour lui ; et s’il lui arrive malheur, il demeure constant et cela est bien pour lui car il obtient le mérite pour sa constance. »

Il sied au croyant de se tourner vers Dieu en toute situation : c’est là que nous serons prêts à affronter toutes sortes d’avanies et de tourments en Son chemin, et que nous ne nous détournerons pas Lui lorsque surgissent les revers.

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis

Le Messie Promis (a.s.) affirme que ceux qui appartiennent à sa communauté ne peuvent se séparer de lui ni en raison des malheurs, ni en raison des insultes et des invectives, ni en raison des épreuves qui viennent de Dieu. Nous devons, pour la cause de Dieu, nous lier au Messie Promis (a.s.). Nous devons affronter toutes sortes d’humiliations et de tourments sans broncher.

Nous promettons aussi d’éviter toutes coutumes non islamiques. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous avertit : « Une innovation dans la religion qui n’a rien à voir avec la foi doit être rejetée et est inacceptable. »

Nous devons être très vigilants à cet effet. Certaines pratiques ou coutumes condamnables sont en vogue lors des mariages : les ahmadis doivent s’en prémunir. Ils ne doivent pas imiter les autres. J’ai déjà longuement parlé à ce propos. Les secrétaires de la Tarbiyyah et la Lajna Imaillah doivent faire des rappels à cet effet afin que les membres de la djama’at évitent ces actions condamnables.

Nous promettons aussi de ne pas suivre nos penchants libertins. Le Messie Promis (a.s.) dit : « Celui qui craint de se présenter devant Dieu et se protège contre les désirs égoïstes atteint la station du Paradis. Se protéger des désirs charnels revient à mettre à mort l’ego. En agissant ainsi, on peut plaire à Dieu en ce bas monde même et ainsi atteindre le Paradis. » (Al-Badr, vol. 1, 3 août, 1905, p. 2)

[Dans le serment d’allégeance] nous promettons de nous soumettre à l’autorité du Saint Coran. Le Messie Promis (a.s.) dit à cet effet : « Faites attention à ne rien faire qui contreviendrait aux enseignements de Dieu et aux directives du Saint Coran. En vérité je vous le dis, quiconque enfreint un seul des sept cents commandements du Saint Coran, ferme de ses propres mains la porte de son salut. »

Nous promettons de considérer la Parole d’Allah et les traditions du Saint Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient avec lui) comme principe directeur en toute situation. »

Le Messie Promis (a.s.) observe à cet effet : « Nous avons un seul prophète et un seul Coran a été révélé à ce Prophète : c’est en le suivant que l’on atteindra Dieu. »

Ensuite nous promettons de renoncer complètement à l’orgueil et à la vanité, et de vivre dans l’austérité et la modestie. Le Messie Promis (a.s.) dit : « Je vous le dis, en vérité, qu’au Jour du Jugement, après le shirk (l’attribution de partenaires à Allah) il n’y aura aucun péché comparable à l’arrogance. C’est un mal qui frappe l’homme de disgrâce dans les deux mondes. »

C’est là un avertissement terrible. Le Messie Promis (a.s.) souligne : « …J’exhorte ma Jama‘at de fuir l’arrogance car celle-ci est fort détestable au yeux d’Allah, le Seigneur de la Gloire. »

Nous promettons de vivre dans l’austérité et l’humilité. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous apprend que : « Celui qui se fait humble pour la cause d’Allah, sera exalté d’un rang par Celui-ci et Il ne cessera de l’élever jusqu’à ce qu’il ait une place parmi les Illiyine. »

C’est-à-dire s’il ne cesse de grandir en son humilité Allah l’exaltera jusqu’au plus haut rang dans le paradis.

Nous promettons au Messie Promis (a.s.) de vivre dans la bonne humeur, d’être patient et d’avoir un caractère doux. Il observe à cet effet : « Si vous voulez trouver Allah, le Tout-Puissant, cherchez-Le auprès du cœur des pauvres. »

Nous avons aussi juré de vénérer la foi, l’honneur de la foi et la cause de l’Islam plus que notre vie, notre richesse, notre honneur, nos enfants et ceux qui nous sont chers.

Le Messie Promis (a.s.) indique : « …souvenez-vous qu’Allah aime beaucoup les bonnes actions, et Il désire que vous démontriez de la sympathie pour Sa création […] Que tous ceux qui se sont liés à moi se souviennent qu’ils doivent compatir avec tout le monde, peu importe leur religion. Soyez bons envers tous, sans faire de discrimination ceci est l’enseignement du Saint Coran. »

Ensuite nous avons promis d’user nos capacités et facultés reçues d’Allah au service de l’humanité.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « La création est sujette à de nombreuses nécessités, d’ailleurs pour différentes raisons et par divers moyens Dieu a maintenu d’aucuns dans le besoin. Poussé par une sympathie sincère et désintéressée, accordez des bienfaits aux nécessiteux pour la cause de Dieu. Aidez tous ceux qui sont dans le besoin en usant de vos aptitudes. Et faites de votre mieux pour réformer leur vie ici-bas et dans l’au-delà. »

S’évertuer à faire progresser spirituellement l’humanité tombe aussi dans la catégorie des œuvres profitables. Nous devons à la fois leur accorder des bienfaits matériels et spirituels.

Faire preuve de sympathie à leur égard signifie aussi leur présenter le message [de l’Islam et de l’Ahmadiyya] : c’est un devoir qui incombe à tout ahmadi.

Ensuite nous promettons de nouer un lien de fraternité avec le Messie Promis (a.s.), lui vouant obéissance en toute chose bonne, pour l’amour d’Allah, et de s’y accrocher jusqu’à sa mort. Et d’exercer dans l’observance de ce lien une dévotion telle qu’elle n’est pas perceptible dans aucune autre relation et aucun autre rapport mondain nécessitant une soumission dévouée.

Nous promettons d’obéir le Messie Promis (a.s.) en toute chose qu’il a dite pour notre réforme spirituelle, celle de nos croyances, celle de notre conduite.

Nous devons aussi obéissance au Califat établi après le Messie Promis (a.s.), dont la tâche est de transmettre aux ahmadis des préceptes conformes au Coran, aux dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et à sa pratique. Sans cette obéissance notre djama’at ne connaîtra ni progrès, ni unité. Nous devons nous analyser et voir jusqu’à quel point nous avons respecté cet engagement.

Le Messie Promis (a.s.) dit « Celui qui adhère à ma djama’at est celui qui fait de mes enseignements les principes directeurs de sa vie et qui s’évertue à les mettre en pratique. »

Qu’Allah couvre nos manquements et qu’Il nous pardonne nos faiblesses de l’année précédente et qu’Il nous permette, cette année, de faire de notre mieux afin répondre à l’attente du Messie Promis (a.s.).

Je dirigerai la prière funéraire d’un de nos frères qui est tombé en martyr : il s’agit de Mokarram Luqman Shehzad Saheb, fils de M. Allah Deta Saheb.

Le défunt résidait à Bhari Shah Rehman dans la province de Gujranwala. Il a été assassiné le 27 décembre dernier après la prière d’Al-Fajr. Inna lillahi Wa Inna Ilaihi Rajioune. Le martyr était le seul ahmadi de sa famille : il avait embrassé l’Ahmadiyya le 27 novembre 2007. Il était auparavant en contact avec les ahmadis de la région.

Il s’était rapproché de l’Ahmadiyya et de Mokarram Sultan Ahmad Saheb, président de la djama’at de la localité, après avoir suivi les discussions de ce dernier avec les gens du village et ayant témoigner du progrès de la djama’at et ayant vu les preuves en sa faveur. Il suivait les émissions de la MTA en général et mon sermon en particulier. Et c’est ainsi qu’il a embrassé l’Ahmadiyya, suite à quoi il a du faire face à une farouche hostilité : les ennemis ont voulu, sans succès, le faire abandonner l’Ahmadiyya.

Le martyr a reçu des menaces et a même été tabassé. On lui a présenté à des mollahs qui n’avaient aucune réponse [à ses arguments]. Un jour un de ses oncles l’a emmené de force dans une mosquée où s’étaient réunis des mollahs qui voulaient le faire répudier l’Ahmadiyya. Luqman Shehzad Saheb a déclaré qu’il serait prêt à le faire si les mollahs prouvaient que l’Ahmadiyya est fausse. Les mollahs ont répliqué qu’il n’y avait plus lieu d’avoir des débats et qu’il devait tout simplement annoncer qu’il répudiait l’Ahmadiyya. Suite au refus du martyr, son oncle, les mollahs et les autres ont commencé à le tabasser à coup de bâtons : il a été grièvement blessé à la colonne vertébrale. Il a ensuite été enfermé dans l’étable de son oncle. Sa mère est venu réclamer sa libération : elle a aussi été frappée. Sur l’insistance de cette dernière l’oncle a laissé partir le martyr.

Un an après sa conversion on l’envoya en Arabie Saoudite où résidait son père, afin qu’il abandonne l’Ahmadiyya. L’hostilité à son encontre là-bas n’a pas baissé d’un cran, car les membres de sa famille qui y résident étaient au courant de tout. Après plusieurs mois d’efforts le martyr est entré en contact avec un ahmadi indien. Il est retourné au Pakistan après un séjour de trois ans au cours de laquelle il a pu accomplir le Hajj.

Le 26 novembre 2014 les ennemis de l’Ahmadiyya ont organisé une conférence sur la Khatmin-Nubuwwah, dans laquelle avaient participé les mollahs venus du pays tout entier. Les mollahs ont émit des décrets que les ahmadis méritent la mort et ils ont attisé la foule contre Luqman Shehzad Saheb.

Après cette conférence le martyr a reçu des menaces répétées. Le 27 décembre dernier après la prière d’Al-Fajr il a été poursuivi par des assaillants qui lui ont tiré plusieurs balles à la tête. Grièvement blessé il a été transporté à l’hôpital : mais il a rendu l’âme en cours de route. Inna lillahi Wa Inna Ilaihi Rajioune.

Le martyr est né le 5 avril 1989. Il était d’une grande probité, bienveillant, très amical. C’était un jeune très sincère et dévoué. Il était en train de servir en tant que secrétaire des finances de la djama’at de sa localité. Après sa conversion il lisait avec grand engouement les livres du Messie Promis (a.s.). Il disait à ses connaissances ahmadis que ses vrais amis étaient ceux qui lisaient les livres du Messie Promis (a.s.). Sa plus grande joie serait que toute sa famille se convertisse à l’Ahmadiyya, aimait-il dire.

Une voisine non-ahmadie disait qu’il y a eu de grands changements dans le martyr après sa conversion à l’Ahmadiyya : il se réveillait à trois heures du matin pour accomplir la prière tahajjud. Le martyr disait aussi à sa mère qu’ils allaient devoir endurer les vexations des autres en raison de l’Ahmadiyya. Qu’Allah exalte le statut du martyr, qu’Il lui accorde un haut rang au Paradis et que les membres de sa famille puissent embraser l’Ahmadiyya.

Sa Sainteté le Calife a aussi évoqué le décès de Mme Shehzade Satanoska de la Macédoine. La défunte avait embrassé l’Ahmadiyya en 1996.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)