Sermons 2013

Le Saint Coran : le guide du musulman – sermon du 26-07-2013

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Au début de son sermon du 26 juillet 2013, Sa Sainteté le Calife a cité les versets 152 à 154 du chapitre 6 du Saint Coran, dont la traduction se lit ainsi : « Dis : venez, je vais vous réciter ce que votre Seigneur vous a rendu inviolable : que vous ne pouvez Lui associer quoi que ce soit comme partenaire, et que vous devez traiter vos parents avec infiniment de bonté ; que vous ne devez pas tuer vos enfants par crainte de pauvreté – c’est Nous Qui pourvoyons à vos besoins et aux leurs – et que vous devez vous tenir loin de toute indécence, qu’elle soit commise ouvertement ou en secret ; et que, sauf dans l’exercice de la justice, vous ne devez pas tuer la vie qu’Allah a rendue sacrée.Voilà ce qu’Il vous a enjoint, afin que vous puissiez comprendre.

Et ne touchez pas aux biens de l’orphelin, sauf enagissant pour le mieux, avant qu’il n’atteigne sa majorité. Et donnez la pleine mesure et le bon poids, en toute équité. Nous ne mettons aucune âme à l’épreuve au-delà de ses moyens. Et lorsque vous parlez, observez la justice, même s’il s’agit d’un proche parent, et remplissez le pacte d’Allah. Voilà ce qu’Allah vous enjoint, afin que vous preniez garde. Et dis : « Ceci est Mon droit chemin. Suivez-le donc ; et ne suivez pas d’autres voies, afin qu’elles ne vous égarent pas de la voie d’Allah. Voilà ce qu’Il vous enjoint afin que vous soyez à l’abri du mal. » (Le Saint Coran, chapitre 6, verset 152 à 154)

Comme je l’ai expliqué lors de mon précédent sermon, le mois de Ramadan et le Coran ont une affinité particulière, car la révélation du Coran avait débuté au cours de ce mois. Cependant, cette relation sera de quelque utilité si, en conjonction avec notre récitation du Coran pendant le Ramadan, nous méditons sur ses préceptes et les mettons en pratique. Au cas échéant nous n’atteindrons pas l’objectif de sa révélation au cours du mois de Ramadan.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Le Messie Promis (a.s) affirme : « L’objectif du Coran est d’extirper l’homme de l’état animal, pour ensuite en faire un homme cultivé en [lui inculquant] de bonnes manières de sorte qu’il puisse respecter les limites de la shariah et de faire de lui [au final] un homme de Dieu. »

« ….le Saint Coran comporte des directives pour parfaire les œuvres et la connaissance [de l’homme]. [La prière] « Guide-nous sur le droit chemin » indique le perfectionnement du savoir, tandis que « …Le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes bénédictions…» se réfère à l’amélioration des oeuvres. […] A titre d’exemple une plante ne peut pas produire fleurs ou fruits tant qu’elle ne s’épanouit pas à la perfection. De même, si une direction ne peut engendrer des résultats excellents elle est considérée sans vie ; elle n’a pas la force de s’épanouir. »

« Celui qui suit la direction du Saint Coran atteint les sommets de l’excellence et tisse une relation sincère avec Dieu. Ses bonnes œuvres, qui sont conformes aux directives du Saint Coran, s’épanouissent à l’instar de l’arbre béni, évoqué dans le Saint Coran. Il produit des fleurs et des fruits qui possède une douceur et une saveur distinctive. »
Le Messie Promis dit encore : « …ici Allah présente l’analogie suivante : la foi ressemble à une semence et un arbre et les œuvres [du croyant] à leur arrosage. Le Coran offre la similitude d’un planteur qui ensemence la terre ; de même la foi ressemble aux semailles. L’arrosage est nécessaire dans le cas du champ : de même la foi doit s’accompagner d’actions. Une foi sans bonnes œuvres ressemble au jardin privé d’eau. L’arbre se dessèchera si son propriétaire ne l’arrose pas après l’avoir mis en terre. Il en est de même pour la foi. Le Saint Coran stipule : « et quant à ceux qui luttent sur notre voie… ». Ceci implique qu’il ne suffit pas de faire de petites tentatives, ce chemin exige beaucoup d’effort. » (Commentaires du Messie Promis sur le Coran, Vol. II p. 757 à 758)

Dans les versets cités au début Dieu attire notre attention sur quelques préceptes dont le but est la Taqwa et qui nous permettent d’accomplir nos devoirs envers Dieu et envers l’Humanité.

Le premier commandement interdit à quiconque d’associer des partenaires à Dieu. Quelle personne sensée osera commettre pareille infamie quand Dieu nous a créés et subvient à nos besoins mentales, physiques et spirituels et nous accorde d’innombrables bénédictions ? Pourtant, les gens ne comprennent pas ce point et associent des partenaires à Dieu. Ils ne cherchent pas à comprendre les sens profond du terme Shirk. A tout époque les gens ont suivi cette tendance et c’est pourquoi le premier message des Prophètes a été de prêcher l’unicité de Dieu.

Le Messie Promis (a.s) affirme : « Le Shirk ou polythéisme est de trois type. Le premier concerne l’idolâtrie et le culte des arbres. C’est le shirk primaire. Le deuxième type de shirk est commis quand on accorde une importance déplacée aux moyens, comme par exemple affirmer des choses de la sorte : « Si ceci ou cela n’était pas arrivé je serais mort ». Le troisième type de Shirk est d’accorder quelque importance à sa personne face à la personne de Dieu. Peu de gens sont coupables du Shirk primaire dans ce siècle des lumières, mais en ces temps de progrès matériel, le shirk qui concerne la dépendance sur les moyens matériels a pris de l’ampleur.» (Commentaires du Messie Promis (a.s) sur le Coran, Vol. 3 p. 657)

Expliquant le sens de l’adoration de Dieu le Messie Promis (a.s) dit : « N’adorer personne d’autre qu’Allah est le résumé de toutes les injonctions coraniques. L’objectif premier de la création de l’homme est l’ibādah. Ceci a été énoncé en ces termes :

وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلَّا لِيَعْبُدُونِ

« Et Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. » (Le Saint Coran, chapitre 51, verset 57). L’ibādah signifie que l’homme doit se débarrasser de toute perversion et aplanir le champ de son coeur à l’instar du jardinier qui prépare sa terre [avant de l’ensemencer] ou à l’instar du khôl que l’on réduit en poussière avant de l’appliquer aux yeux. Quand le champ du cœur sera débarrassé de tout caillou et de toute aspérité et quand il sera immaculé [pour qu’on y voit] que l’âme c’est là que l’on atteindra [le stade de] l’ibādah. Si l’on astique à fond un miroir l’on y verra son visage. Et si l’on cultive une terre l’on récoltera tout type de fruits. L’homme a été créé pour l’ibādah. S’il purifie son cœur de toute perversion, de toute aspérité, et tout cailloux il y verra Dieu. » (Tafsir du Messie Promis, commentaires sur le verset 51 du chapitre 57 – volume 7, page 385)

Le deuxième commandement évoqué dans les versets cités plus haut concerne la piété filiale ou ​​la bonté envers les parents. La séquence de ces ordres est tout à fait naturelle, car après Dieu ce sont nos parents qui s’occupent de nous et nous nourrissent. Dieu dit ailleurs dans le Coran : «Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez nul autre que Lui, et que vous montriez de la bonté aux parents. Si l’un d’entre eux, ou tous deux, atteignent la vieillesse auprès de toi, ne leur dis jamais aucune parole exprimant le dégoût, ni ne leur fais aucun reproche, mais adresse-toi à eux avec douceur et respect. » (17 : 24)

Parfois, je reçois des doléances de la part des parents dont les enfants sont sensés êtres instruits. Ils se plaignent que non seulement leurs enfants ne s’acquittent pas de leurs devoirs envers eux mais qu’ils les maltraitent de surcroît. Des soeurs écrivent que leurs frères osent même frapper leurs parents, en particulier quand il est question du partage des biens. Si les parents distribuent leur héritage quand ils sont encore en vie certains de leurs enfants les malmènent. Bien de parents se retrouvent dépossédés dans certains cas.

La liberté qu’accorde l’Occident aux adolescents les pousse à être impolis envers les aînés et à n’avoir aucune considération pour leur age. Cela n’est guère une marque de progrès. L’enseignement de l’Islam est de ne pas exprimer du dégoût pour ses parents, mais de retourner une faveur pour une autre quoiqu’il est impossible de rendre à nos pères et mères ce qu’ils nous ont accordé.

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Le prochain commandement est : «…ne tuez pas vos enfants par peur de la pauvreté…». Cet ordre comprend plusieurs sens. Les parents ont reçu l’ordre d’accorder une bonne éducation à leurs enfants et de ne pas laisser la pauvreté venir entraver cette tâche. Ceci est essentiel afin que les enfants ne meurent pas spirituellement. Dieu a conféré aux parents le statut de Rab : il leur a rendu obligatoire de subvenir aux besoins de leurs enfants.

Bien sûr, aucune personne sensée ne tuera ses enfants, hormis un déséquilibré ou celui qui a oublié Dieu. Certes il y a ces cas extrêmes de parents qui ont tué leurs enfants ici au Royaume-Uni ou dans les pays sous-développés, mais ce sont là des exceptions.
Un sens de tuer ses enfants consiste à ne pas leur accorder une bonne éducation. Certains pères sont toujours absents de la maison et ne consacrent pas de temps à leurs enfants. A l’adolescence, ils ont besoin de la présence et de l’amitié de leurs pères, car ils sont très vulnérables face aux influences extérieures.

Les pères peuvent beau clamer qu’ils sont en train de travailler dur pour l’avenir de leurs enfants, mais à quoi bon cette richesse qui pousse les enfants à la dérive ?

Il y a une autre tendance qui est répandue dans le monde occidental et qui prend de l’ampleur au sein de notre Jama’at et cela concerne les mères qui travaillent ou qui négligent leur famille en passant leur temps ailleurs. Quand les enfants reviennent à la maison il n’y a personne pour s’occuper d’eux. Ces femmes clament qu’elles travaillent pour couvrir les dépenses des ménages. Mais leur négligence nuit gravement aux enfants. Dans de nombreux cas elles travaillent tout simplement pour dépenser sur leurs personnes.

Il y a certes les cas des maris fainéants et qui contraignent leurs épouses à travailler. Ces hommes doivent craindre Dieu au lieu de « tuer leurs enfants. »

Le deuxième Calife avait aussi présenter une autre interprétation de cette injonction : si on néglige l’alimentation d’une femme enceinte l’enfant qui naîtra sera faible et cela est une autre manière de le tuer.

Cette partie du verset s’applique aussi à la planification familiale par peur de la pauvreté. L’interruption de grossesse n’est autorisée que lorsque la santé de la mère est en danger et pas pour d’autre raison. Dieu affirme que c’est Lui qui fournit à nos besoins et à ceux de nos enfants et que les tuer est un grand péché. (17:32)
Les enfants méritent le temps et l’attention de leurs parents. Il est primordiale de s’occuper de leur éducation, de leur affiliation à la Jama’at afin qu’ils soient pieux. Le milieu familial doit être propice à leur éducation afin qu’ils soient des membres utiles au sein de la société. Cette tâche incombe aux pères comme aux mères : ils ne peuvent jeter la responsabilité sur l’autre. L’enfant reçoit une meilleure éducation quand la mère et le père jouent leurs rôles respectifs.

Ici [en Occident] il y a beaucoup de familles monoparentales, et nombre d’enfants qui en sont issus sont un souci pour la société. Ceux dont l’enfance commence mal finissent souvent dans le milieu criminel.
Le taux de divorce a aussi pris de l’ampleur au sein de la djama’at. Les parents doivent sacrifier leur ego et leurs priorités pour le bien-être de leurs enfants.
Que Dieu nous accorde la possibilité à chacun d’entre nous de suivre ces préceptes au cours de ce Ramadan.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)