Mohammad

Muhammad (Mohammad, Mahomet) : vu par les orientalistes

Le Prophète Mohammad (sa) a apporté la dernière loi divine.
Le Prophète Mohammad (sa) a apporté la dernière loi divine.
Le Prophète de l’Islam, qui est très honoré par les musulmans, a aussi attiré les éloges de non musulmans au cours des siècles. En voici quelques exemples.

Thomas Carlyle affirme :

« Notre hypothèse actuelle, qui soutient que Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), était un imposteur rusé, le mensonge personnifié, que sa religion n’est qu’un tas de charlatanismes et de sottises, commence à sonner faux. Les mensonges tissés autour de cet homme par des fervents bien intentionnés, n’ont apporté que la disgrâce sur nous… Il est temps de tout rejeter. La parole de cet homme a inspiré la vie de cent quatre-vingts millions de personnes, ces douze cents ans. Tout comme nous, ces cent quatre-vingts millions de personnes ont été créées par Dieu. Un plus grand nombre des créatures de Dieu croient, à ce jour, en la parole de Muhammad [paix et bénédiction d’Allah soient sur lui] plus que toute autre chose.

Devons-nous supposer qu’autant de créatures du Tout-Puissant ont modelé leur vie selon les préceptes d’un chef spirituel insignifiant ? Moi, de mon côté, je ne puis accepter une telle notion. »

Thomas Carlyle, On Heroes, Hero-Worship and the Heroic in History, University of Nebraska Press, 1966, p. 43-44.

Sir William Muir, qui a aussi parfois tenu des propos préjudiciables, déclare :

« Nous devons admettre qu’il [le Saint Prophète, paix et bénédictions d’Allah soient sur lui], a éradiqué pour toujours des superstitions profondément ancrées depuis des siècles dans la péninsule [arabe] […] ni y avait-il des insuffisances sur le plan social – l’Islam peut se vanter d’une tempérance unique en son genre. »

Sir William Muir, The Life of Muhammad, Kessinger Publishing, 1re éd. 1878, présente éd. 2003, vol. 4, p. 534.

Edward Gibbon dit :

« Que son influence sur le bonheur du public ait été salutaire ou pernicieuse est la dernière chose à considérer dans le caractère de Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Son ennemi le plus acharné et le plus bigot de ses adversaires juifs ou chrétiens avanceront très certainement qu’il s’était arrogé une mission pour inculquer une doctrine salutaire moins parfaite que les leurs. Or, il posa comme fondation de sa religion, la véracité et la sainteté des révolutions antérieures, les vertus et les miracles de leurs fondateurs.

Les idoles de l’Arabie furent brisés devant le trône de Dieu, le sang des victimes expié par la prière, le jeûne, et la charité, l’art louable ou innocent de la dévotion, …il insuffla en ses disciples l’esprit de charité et d’amitié, enjoignit la pratique des vertus sociales et mit un frein, par le truchement de lois et de préceptes, à la soif de vengeance et l’oppression des veuves et des orphelins. Les tribus hostiles furent unifiées par la foi et l’obéissance, et la vaillance qu’ils avaient jadis déployée inutilement dans des vendettas était [désormais] dirigée avec force contre l’ennemi étranger. »

Edward Gibbon, The History of the Decline and Fall of the Roman Empire, Penguins Classics, 1re éd. 1788, présente éd. 1996, vol. 5, p. 231.

« Les guerres des musulmans furent sanctifiées par le Prophète [paix et bénédictions d’Allah soient sur lui] mais parmi ses nombreux préceptes et exemples, les califes ont choisi les leçons de tolérance qui vaincraient la résistance des incroyants. L’Arabie était le temple et le patrimoine du Dieu de Muhammad [paix et bénédictions d’Allah soient sur lui]. Or, il ne convoitait pas les nations du monde. Les polythéistes et les idolâtres, ignorant son nom, auraient pu légitimement être extirpés par ses adeptes ; mais une politique sage fit de la justice une obligation. »

Edward Gibbon, The History of the Decline and Fall of the Roman Empire, Penguin Classics, 1re éd. 1788, présente éd. 1996, vol. 5 p. 315.

George Bernard Shaw a écrit :

« J’ai toujours eu le plus grand respect pour la religion de Muhammad à cause de sa formidable vitalité. J’estime que c’est la seule religion qui détient cette capacité de s’adapter aux phases successives de l’existence. J’ai étudié cet homme – cet homme merveilleux – et à mon avis, loin d’être l’Antéchrist, on doit l’appeler le Sauveur de l’Humanité. »

George Bernard Shaw, The Genuine Islam, 1936, vol. 1, No 8

Le Révérend Père Bosworth Smith a écrit :

« Chef d’état aussi bien que chef de l’Église, il était à la fois César et Pape. Or, il était Pape sans les prétentions du Pape et César sans les légions de César, sans une armée permanente, sans garde du corps, sans force policière, sans revenu fixe. Si jamais il fut un homme qui, de droit divin, a régné, c’était Muhammad, car il avait tous les pouvoirs sans leurs supports. »

R. Bosworth Smith, Muhammad and Muhammadanism, Book Tree, 1re éd. 1876, présente éd. 2002, p. 262.

Pringle Kennedy a écrit :

« Muhammad était, pour utiliser une expression frappante, l’homme de l’heure. Afin de comprendre son succès extraordinaire, l’on doit étudier les conditions courantes de son temps. Il est né cinq siècles et demi, ou plus, après l’avènement de Jésus. À cette époque, les anciennes religions de Grèce et de Rome et celles des cent et un états du long de la méditerranée, avaient cédé le pas au culte du Césarisme : l’adoration de l’État personnifié par César – telle était la religion de l’Empire Romaine. Certes, d’autres religions existaient, mais elles devaient tolérer à leur côté ce nouveau culte qui les dominait. Cependant elles demeuraient insatisfaites avec le Césarisme.

Beaucoup de romains s’inclinaient vers les religions orientales et les superstitions (égyptiennes, syriennes, persanes). Plusieurs de ces religions présentaient des facettes ignobles : c’était là leur faille fatale… Lorsque le Christianisme conquit le Césarisme au début du 4e siècle, il devint à son tour le Césarisme. Ce n’était plus la religion pure enseignée quelque trois siècles auparavant. Elle s’était transformée pour la plupart en spiritisme, ritualisme et matérialisme.

Comment, en quelques années, tout ceci a changé, comment avant 650 A.D, une grande partie du monde se transforma radicalement – s’avère l’un des chapitres les plus remarquables de l’histoire de l’homme. Cette transformation merveilleuse survint, si elle ne fut pas suscitée, par la vie d’un seul homme, le Prophète de la Mecque.

Quelle que soit l’opinion de certains sur cet homme extraordinaire, soit-il le dévot musulman qui le prend pour le dernier et le plus grand messager de la parole de Dieu ou le chrétien fanatique du passé qui le prend pour un émissaire du Diable, ou certains orientalistes modernes qui estiment qu’il est plus politicien que saint, organisateur de l’Asie en général, d’Arabie, tout particulièrement, contre l’Europe, plutôt qu’un réformateur religieux, cela ne fait aucune différence sur l’impact que sa vie a eu sur l’histoire du monde. »

Pringle Kennedy, Arabian Society at the Time of Muhammad, p. 8, 10, 18, 21

S. P. Scott a écrit :

« Si l’objectif de la religion est d’inculquer les valeurs morales, d’éradiquer le mal, de promouvoir le bonheur et l’épanouissement de l’intelligence humaine ; si les bonnes œuvres seront reconnues le Jour où l’humanité sera appelée à rendre compte de ses actes, il n’est pas hors-propos, ni irraisonnable d’admettre que Muhammad était effectivement un Messager de Dieu. »

S. P. Scott, History of the Moorish Empire in Europe, p. 126

Ruth Cranston a écrit :

« Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) n’a jamais instigué la guerre. Il a toujours combattu en légitime défense. Il a combattu afin de survivre… et il s’est battu avec les armes, selon l’usage de son temps… Certainement aucune nation ‘chrétienne’ de 140 000 000 d’habitants qui élimine aujourd’hui (elle écrivait ceci en 1949) 120,000 citoyens sans défense avec une seule bombe ne peut censurer un chef qui n’en a tué au plus que cinq à six cents. Le nombre de personnes tuées par le Prophète d’Arabie (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en ce septième siècle ténébreux et sanguinaire semble tout à fait puéril comparé avec ce 20e siècle avancé et éclairé – pour ne pas mentionner l’hécatombe de l’Inquisition espagnole ou encore les croisades, où des guerriers chrétiens écrivait fièrement qu’ils “pataugeaient jusqu’aux chevilles dans le sang des infidèles musulmans”. »

Ruth Cranston, World Faith, Ayer publishing, 1949.

« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’ histoire moderne à Mahomet ? »

« Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »

L’historien Alphonse de Lamartine, Histoire de la Turquie, Paris, 1854, tome II

« Un Prophète, porteur du message divin, fut envoyé à un peuple de bergers inconscients qui erraient dans le désert depuis la création du monde. Les inconscients devinrent de respectables personnalités et les faibles prospérèrent dans un monde qui se transformait. Moins d’un siècle après cet événement, les Arabes arrivèrent à Grenade et à Delhi. Durant plusieurs siècles, les valeurs, le génie et les splendeurs de la civilisation arabe brillèrent à travers le monde, lui apportant fécondité et foi profonde. Une nation prospérait et façonnait l’histoire de l’humanité dont elle élevait la conscience. Les Arabes, le prophète Mohammed et ce premier siècle furent comme une étincelle qui avait jailli sur un monde insignifiant de sable noir et qui apporta le Paradis de Delhi à Grenade. L’humanité entière l’attendait car c’était l’étincelle qui allait l’animer. Elle allait désormais resplendir. »

Thomas Carlyle, The Hero as Prophet

« Les mensonges [calomnies occidentales] qu’un zèle bien intentionné a entassés autour de cet homme ne sont un déshonneur que pour nous-mêmes. »

Thomas Carlyle, On heroes, hero-worship, and heroic in history, 1993, University Of California Press, p. 38

« Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Etre Suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que je les relis moi-même, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce puissant précepteur arabe. »

Annie Besant, The life and teachings of Muhammad, Madras,1932, p. 4.

« La façon dont il accepta les persécutions dues à sa foi, la haute moralité des hommes qui crurent en lui et qui le prirent pour guide, la grandeur de son œuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Mohammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout. Et pourtant aucune des grandes figures de l’histoire n’est si peu appréciée en Occident que le Prophète Mohammad. »

W. Montgomery Watt, Mohammad at Mecca, Oxford, 1953, p. 52.

« Il était le plus fidèle des protecteurs pour ceux qu’il protégeait, le plus doux et le plus agréable dans la conversation. Ceux qui l’aperçurent furent remplis d’une révérence soudaine ; ceux qui se rapprochèrent de lui se mirent à l’aimer ; ceux qui le décrivirent, dirent : ‘Je n’ai jamais vu son pareil ni avant ni après lui.’ Bien qu’étant d’une grande taciturnité, lorsqu’il parlait c’était avec force et délibération, et nul ne pouvait oublier ce qu’il disait… »

Stanley Lane-Poole, The speeches and table-talk of the Prophet Mohammad, Macmillan, 1882

« Mohamed était un exemple lumineux pour son peuple. Son caractère était pur et exempt de tâche. Sa maison, son habillement, sa nourriture, tout était caractérisé par une rare simplicité. N’étant pas prétentieux, il ne voulait recevoir aucune marque de révérence de ses compagnons, et ne voulait recevoir de son esclave aucun service qu’il pouvait se rendre lui-même. Il était accessible à tous et à tout moment. Il rendait visite aux malades et était plein de sympathie pour tout le monde. Sa bienveillance et sa générosité étaient sans limites, de même que son souci anxieux pour le bien-être de la communauté. »

Dr. Gustav Weil,Geschichte Der Islamitischen Volker, Stuttgart, Riegerm, 1866.