Mohammad Sermons 2012

Le Saint Prophète Mohammad (sa) aux yeux des non-musulmans

Mohammad (sa) est le prophète envoyé à l'humanité toute entière.
« Plus on réfléchit sur l’histoire de Muhammad et de l’Islam à ses débuts, plus l’on s’étonne de l’immensité de son œuvre. Les circonstances lui ont présenté une occasion comme peu d’hommes ont eu, mais l’homme égalait son époque. » (William Montgomery)

Résumé du sermon du vendredi prononcé le 05 octobre 2012 par Sa Sainteté le Cinquième Calife Hadrat Mirza Masroor Ahmad à la mosquée Baitul futuh à Morden, Londres.

Le Messie Promis (a.s) affirme : « Si l’on est pleinement conscient des expériences vécues par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), de la condition du monde à son époque et de ce qu’il a accompli, tout ébahi l’on n’aura d’autre choix que de s’exclamer : « O Allah béni Muhammad (s.a.w.)…». C’est une vérité que j’énonce et non un fait imaginaire : le Saint Coran et l’histoire du monde témoignent des accomplissements du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Sinon, pourquoi le Saint Coran aurait-il déclaré : « Certainement Allāh envoie Ses bénédictions sur le Prophète et Ses anges prient pour lui. Ô vous qui croyez ! Vous aussi devez implorer des bénédictions sur lui, et le saluer avec la salutation de paix. » (33 : 57)

Celui qui porte le nom de Muhammad (s.a.w.) a remporté le succès. Ce verset met en évidence le fait que Dieu n’a pas choisi des termes définis pour décrire les œuvres du Prophète. Les expressions ne manquent pas, mais Dieu n’en a pas fait usage, car les actions accomplies par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) surpassent toute description. Ce genre de verset n’a pas été utilisé pour aucun autre prophète. La véracité et la fidélité qui animait l’esprit du Saint Prophète (s.a.w) étaient telles et ses actions plaisaient tellement à Dieu que Celui-ci a décrété que tous ceux qui viendront après devront, en reconnaissance, envoyer des salutations sur lui. » (Malfuzat, volume 1 page 23 à 24)

Quand il médite sur les préceptes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et quand il regarde son exemple le croyant se doit d’envoyer des bénédictions sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Celui-ci nous a mis sur la voie qui mène à Dieu et nous a fait comprendre nos responsabilités envers autrui. Ceci doit aussi nous pousser à faire connaître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) aux autres.

Même s’ils ont des divergences [avec les musulmans], ceux qui ont, ne serait-ce qu’une once de justice, ne pourront que louer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) face à ses qualités sublimes. Ses pourfendeurs quant à eux, sont soient dénués de toute équité ou soit ignorants de ses grandes qualités.

Les non-musulmans seront davantage impressionnés par ce disent leurs auteurs sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Parmi ces derniers il s’y trouve ceux qui lui étaient hostiles mais qui ont été contraints de dire la vérité.

George Sale fut le premier à traduire le Coran en langue anglaise ; citant l’auteur Spahemius, qui n’était non moins virulent contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), il dit : « …mais ce dernier [Spahemius] a reconnu en lui de grandes qualités naturelles, un esprit subtil, un comportement agréable, se montrant libéral envers les pauvres, bienveillant envers tout le monde, courageux face à ses ennemis, et surtout d’une grande révérence pour le nom de Dieu. Il était sévère contre les parjures, les adultères, les meurtriers, les calomniateurs, les extravagants, les cupides, les faux témoins. Il était le chantre de la patience, de la charité, de la miséricorde, de la bienfaisance, de la gratitude, du respect des parents et des ainés, et se consacrait toujours aux éloges de Dieu. » (The Koran, by George Sale)

De Lacy O’leary affirme : « L’histoire montre clairement, cependant, que la légende des musulmans fanatiques parcourant le monde et imposant l’Islam à la pointe de l’épée sur les races conquises est un des mythes les plus absurdes que les historiens ont toujours répétés ». (De Lacy O’Leary, Islam at the crossroads, London, 1923, p. 8)

Dans le Young India de 1924, Mahatma Gandhi affirme : « Je voulais connaître le meilleur de la vie de celui qui domine aujourd’hui de manière incontestée sur les cœurs de millions d’hommes […] Je suis plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui a conquit une place pour l’Islam en ces temps : c’était tout simplement la simplicité et l’abnégation sans bornes du Prophète, son respect scrupuleux des promesses et sa dévotion envers ses amis et adeptes, son intrépidité et son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ceux-ci et non l’épée a tout enlevé sur leur passage et ont surmonté tous les obstacles. Quand j’ai terminé le second volume (de la biographie du Prophète), j’étais désolé qu’il n’y avait pas plus pour moi pour apprendre de cette belle vie. » (Young India, 1924)

Sir John Bagot Glubb affirme à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) : « Quelle que soit l’opinion du lecteur à la fin de ce livre, il est difficile de nier que l’appel de Mohammed à une forte ressemblance avec d’innombrables autres récits de visions évoqué dans les Ancien et Nouveau Testaments, similaires à l’expérience des saints chrétiens et peut-être aussi des hindous et des dévots d’autres religions. De telles visions, d’ailleurs, ont souvent marqué les débuts d’une vie de grande sainteté et de vertu. Attribuer ces phénomènes à de l’auto-illusion ne semble guère une explication plausible, car ils ont été vécus par de nombreuses personnes séparées les unes des autres par des milliers d’années de temps et par des milliers de kilomètres dans l’espace, des gens qui ont ignoré jusqu’à leur existence. Pourtant, les récits de leurs visions se ressemblent de manière extraordinaire. Il ne semble guère raisonnable de suggérer que tous ces visionnaires aient imaginés des expériences étonnamment similaires, bien qu’ils fussent tout à fait ignorants de leur existence réciproque. »

Evoquant ceux qui avaient émigré en Abyssinie à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), il affirme : « La liste semble avoir compris à peu près tous ceux qui avaient accepté l’Islam. Le Messager de Dieu, quant à lui, était resté avec un petit groupe d’adhérents, à la Mecque, au milieu d’une population hostile. Cette situation prouve qu’il possédait un courage moral et une grande conviction. »

John William Draper dans son « History of Intellectual development of Europe » déclare : « Quatre ans après la mort de Justinien, en l’an 569 après J.-C, est né à la Mecque, en Arabie, celui qui, de tous les hommes, exerça la plus grande influence sur la race humaine ­– Mohammed, surnommé « l’imposteur » par les Européens. Mohammed réunissait en sa personne des qualités, qui plus d’une fois, ont décidé du sort des empires. Un soldat prêcheur, il était éloquent sur la chaire, vaillant sur le champ de bataille. Sa théologie était toute simple : « Il n’y a qu’un seul Dieu. » Afin d’affirmer cette vérité éternelle, il ne se livra pas à de vains débats métaphysiques, mais s’engagea à améliorer la condition sociale de ses suivants en prescrivant des règlements concernant l’hygiène personnelle, la sobriété, le jeûne, la prière. Il avait placé l’aumône et la charité au dessus de tout autre œuvre. » (History of the intellectual development of Europe)

William Montgomery, qui n’a guère d’opinion favorable pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), écrit : « Plus on réfléchit sur l’histoire de Muhammad et de l’Islam à ses débuts, plus l’on s’étonne de l’immensité de son œuvre. Les circonstances lui ont présenté une occasion comme peu d’hommes ont eu, mais l’homme égalait son époque. S’il n’y avait pas eu ses dons de visionnaire, d’homme d’État, d’administrateur et, au dessus de tout, sa confiance en Dieu et la ferme conviction qu’il était Son envoyé, un chapitre remarquable dans l’histoire de l’humanité serait resté non écrit. J’ai l’espoir que cette étude de sa vie pourra contribuer à une nouvelle évaluation et appréciation de l’un des plus grands des fils d’Adam. » (Muhammad at Medina, William Montgomery Watt)

Selon le Révérend Bosworth Smith, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était, « …chef d’état aussi bien que chef de l’Église, il était à la fois César et Pape. Or, il était Pape sans les prétentions du Pape et César sans les légions de César, sans une armée permanente, sans garde du corps, sans force policière, sans revenu fixe. Si jamais il fut un homme qui, de droit divin, a régné, c’était Muhammad, car il avait tous les pouvoirs sans leurs supports. » (R. Bosworth Smith, Muhammad and Muhammadanism, Book Tree, 1re éd. 1876, présente éd. 2002, p. 262.)

« Dans l’ensemble, le miracle est combien peu en des circonstances très différentes, la personnalité de Muhammad a changé. Dans le berger du désert, dans le commerçant syrien, dans la solitaire du mont Hira, dans le reformeur d’une minorité, dans l’exilé à Médine, dans le vainqueur absolu, dans l’égal de Chosroês et d’Héraclius, l’on constate que sa personnalité est restée la même. Je doute qu’un autre homme dont les conditions externes auraient tant évolué, ne se serait pas changer pour s’y adapter. » (R. Bosworth Smith, Muhammad and Muhammadanism, p. 141)

« Ses triomphes militaires n’on éveillé en lui ni orgueil ni vaine gloire, ce qui aurait du être le cas s’il avait agit à des fins égoïstes. Au faîte de sa puissance, il a maintenu, comme durant les jours d’adversité, la même simplicité dans ses mœurs et dans son apparence. Ainsi, loin d’affecter quelque grandeur, il était mécontent si, en entrant dans une pièce, des témoignages exceptionnels de respect lui sont présentés. » (Washington Irving, La vie de Mahomet, page 272)

Sir William Muir dont l’hostilité contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) n’est pas à prouver, affirme quand même :

« [Muhammad] ne commençait pas quelque chose sans le terminer ; et il avait la même habitude dans ses relations sociales. Quand il se tournait dans la direction de quelqu’un lors d’une conversation, il ne se tournait pas partiellement, mais de tout son visage et de tout son corps. En serrant la main de quelqu’un, il n’était pas le premier à retirer la sienne et n’était pas le premier à rompre la conversation avec un étranger, ni à détourner son oreille. Sa vie était d’une grande simplicité. Il avait pour habitude de tout faire de ses mains. S’il faisait de l’aumône, il la plaçait de sa main dans celle du requérant. Il aida ses femmes dans leurs tâches ménagères […] Il était d’accès facile…

Les ambassades furent reçues avec la plus grande courtoisie. Pour ce qui est de leur accueil ou d’autres faits de l’Etat, Mohammad afficha toutes les qualités d’un dirigeant compétent et expérimenté […] la chose la plus étrange à ce sujet est qu’il ne savait pas écrire.

Un trait remarquable de Mohammad était la considération avec laquelle il traitait le plus insignifiant de ses disciples. La modestie, la gentillesse, la patience, l’abnégation et la générosité émanaient de sa personne, et attiraient tout le monde autour de lui. Il n’aimait pas dire non. Dans l’impossibilité de répondre à un requérant dans l’affirmative, il préférait le silence.

Il ne refusa jamais aucune une invitation, même dans la maison la plus simple, ne rejeta jamais aucun cadeau, même le plus insignifiant. Il possédait cette qualité rare de faire croire à chacun de ses convives qu’il était l’invité privilégié. S’il rencontrait quelqu’un de joyeux, il lui serrait la main avec empressement et cordialement. A l’égard de celui qui était en deuil ou affligé il faisait preuve d’une grande sympathie. Doux et indulgent envers les petits enfants, il ne dédaignait les accoster lors de leurs jeux pour les saluer. En période de disette il partageait sa nourriture et se souciait du confort de chacun. La bienveillance imprégnait son illustre caractère.

Mohammad était aussi un ami fidèle : il aimait Abou Bakr comme un frère, Ali de l’amour d’un père. Zaid, l’esclave de Khadija, était si attaché au Prophète, qu’il préféra rester à la Mecque, plutôt que de retourner avec son père : « Je ne vais pas te laisser, dit-il, en se cramponnant au Prophète, car tu es pour moi père et mère. » L’amitié de Mohammad survécu la mort de Zeid ; Oussama, le fils de ce dernier, fut traité avec le même amour. Il avait pour Othman et Omar un attachement spécial…

Dans l’exercice d’un pouvoir absolu, Mohammad était juste et équitable. Il ne manqua pas de modération envers ses ennemis, une fois qu’ils avaient joyeusement accepté ses revendications. La lutte longue et opiniâtre lancé contre lui par les mecquois aurait pu le pousser à mettre la Mecque à feu et à sang, quand il y entra en conquérant. Mais Mohammad accorda un pardon universel sauf à quelques criminels notoires. Il oublia le passé et ses moqueries ses affronts et ses persécutions. Il traita son adversaire le plus acharné avec grâce et considération. Il fit preuve de clémence à l’égard d’Abdullah et de ses compères hypocrites de Médine, eux qui des années durant avait contrecarré ses plans et résisté à son autorité. Au moment de la victoire il traita avec clémence les tribus qui se soumirent à lui, eux qui, naguère, lui étaient des plus hostiles. » (Sir William Muir, La vie de Muhammad, p. 511 à 513)

Thomas Carlyle écrit :

« Notre hypothèse actuelle, qui soutient que Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), était un imposteur rusé, le mensonge personnifié, que sa religion qu’un tas de charlatanismes et de sottises, commence à sonner faux. Les mensonges tissés autour de cet homme par des fervents bien intentionnés, n’ont apporté que la disgrâce sur nous… Il est temps de tout rejeter. La parole de cet homme a inspiré la vie de cent quatre-vingts millions de personnes, ces douze cents ans. Tout comme nous, ces cent quatre-vingts millions de personnes ont été créées par Dieu. Un plus grand nombre des créatures de Dieu croient, à ce jour, en la parole de Muhammad [paix et bénédiction d’Allah soient sur lui] plus que toute autre chose. » (Thomas Carlyle, On Heroes, Hero-Worship and the Heroic in History, University of Nebraska Press, 1966, p. 43-44.)

Alphonse de Lamartine écrit :

« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux n’ont remués que des armes, des lois, des empires; ils n’ont fondé, quand ils ont fondés quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé sur un Livre, dont chaque lettre est devenue une loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes les langues et de toutes les races, […]

Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. À toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? » (L’historien Alphonse de Lamartine, Histoire de la Turquie, Paris, 1854, tome II)

John Davenport écrit: « Est-il possible de concevoir, nous pouvons nous demander, que celui qui a effectué ces grandes réformes dans son propre pays – en remplaçant l’idolâtrie grossière et avilissante dans laquelle ses compatriotes se vautraient par l’adoration du seul vrai Dieu – puisse être un imposteur, que toute sa carrière n’était que pure hypocrisie ? Peut-on imaginer que sa mission divine n’était que tromperie et qu’il en était conscient tout au long? Non, sans nul doute, rien d’autre que de justes intentions auraient pu pousser Mohammed à faire preuve de tant de constance, sans jamais broncher, sans jamais fléchir, sans jamais trahir ses relations les plus intimes ou ses compagnons, et cela à partir de sa première révélation jusqu’à la dernière…

…nous pouvons affirmer en toute certitude que si les princes occidentaux avaient régné en Asie au lieu des Sarrasins et des Turcs, ils n’auraient pas toléré l’Islam comme les musulmans ont toléré le christianisme. [Ces princes chrétiens] ont persécuté, avec la cruauté la plus implacable, ceux qui appartenaient à leur propre foi, mais qu’ils considéraient hétérodoxe. » (An apology for Mohammed and the Koran, par John Davenport, J. Davy and Sons, Londres 1882)

Micheal Hart dans son ouvrage « The 100 : A Ranking of the Most Influential Persons in History » déclare :

« Certains lecteurs seront peut-être étonnés de me voir placer Mohammad en tête des personnalités ayant exercé le plus d’influence en ce monde, et d’autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Mohammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les plans religieux et séculier.

Comment, alors, doit-on évaluer l’impact global de Muhammad sur l’histoire humaine ? Comme toutes les religions, l’Islam exerce une énorme influence sur la vie de ses disciples. C’est pour cette raison que les fondateurs des grandes religions du monde figurent tous en bonne place dans ce livre. Les chrétiens étant à peu près deux fois plus nombreux que les musulmans dans le monde, il peut d’abord sembler étrange que Muhammad soit classé supérieur à Jésus. Il y a deux raisons principales à cette décision. Tout d’abord, Muhammad a joué un rôle beaucoup plus important dans le développement de l’Islam que Jésus dans le développement du christianisme. Bien que Jésus fût responsable des principaux préceptes éthiques et moraux du christianisme (dans la mesure où ceux-ci différaient du judaïsme), Saint-Paul a été le principal promoteur de la théologie chrétienne, son prosélyte principal, et l’auteur d’une grande partie du Nouveau Testament…

…de plus le Coran étant tout aussi important pour les musulmans que la Bible pour les chrétiens, l’influence de Muhammad par l’intermédiaire du Coran est énorme. Il est probable que l’influence relative de Muhammad sur l’Islam a été plus importante que l’influence combinée de Jésus-Christ et de Saint Paul sur le christianisme… (Micheal Hart, The 100 : A Ranking of the Most Influential Persons in History)

Karen Armstrong écrit dans son livre « Muhammad – une biographie du Prophète » : « Muhammad commença à partir de rien et se fraya un chemin vers la spiritualité monothéiste radicale qu’est la sienne. Un observateur impartial ne lui aurait pas donné une chance au début de sa mission : il aurait pu objecter que les Arabes n’étaient pas prêts pour le monothéisme, qu’ils n’étaient pas suffisamment développés pour embrasser cette vision sophistiquée. En effet, l’introduire à si grande échelle dans une société où la violence est endémique pourrait être extrêmement dangereux et Muhammad serait bien chanceux d’avoir la vie sauve.

En effet, Muhammad était souvent en danger de mort et sa survie est un miracle. Mais il a réussi. À la fin de sa vie, il mit fin à la violence tribale chronique dans la région et le paganisme avait disparu : Les Arabes étaient prêts à se lancer dans une nouvelle phase de leur histoire. (Karen Armstrong, Muhammad – Une biographie du Prophète, p. 53 à 54)

« C’était l’Occident et non l’Islam, qui interdisait tout débat sur des questions religieuses. A l’époque des Croisades, l’Europe était obsédée par un désir de conformisme intellectuel et punissait ceux qui s’en écartaient avec un zèle unique dans l’histoire de la religion. La chasse aux sorcières des inquisiteurs et la persécution des protestants par les catholiques et vice versa ont été inspirés par des questions théologiques qui, dans le judaïsme et l’islam, tombent dans le domaine la vie privée et sont facultatifs. Ni le judaïsme ni l’islam ne partagent le concept chrétien de l’hérésie… » (Karen Armstrong, Muhammad – Une biographie du Prophète, p. 27)

« Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Etre Suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que je les relis moi-même, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce puissant précepteur arabe. » (Annie Besant, The life and teachings of Muhammad, Madras,1932, p. 4)

Ruth Cranston a écrit : « Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) n’a jamais instigué la guerre. Il a toujours combattu en légitime défense. Il a combattu afin de survivre… et il s’est battu avec les armes et selon l’usage de son temps… Certainement aucune nation « chrétienne » de 140 000 000 d’habitants qui élimine aujourd’hui (elle écrivait ceci en 1949) 120,000 citoyens sans défense avec une seule bombe ne peut censurer un chef qui n’en a tué au plus que cinq à six cents. Le nombre de personnes tuées par le Prophète d’Arabie (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en ce septième siècle ténébreux et sanguinaire semble tout à fait puéril comparé avec ce 20e siècle avancé et éclairé – pour ne pas mentionner l’hécatombe de l’Inquisition espagnole ou encore les croisades, où des guerriers chrétiens écrivait fièrement qu’ils « pataugeaient jusqu’aux chevilles dans le sang des infidèles musulmans. » » (Ruth Cranston, World Faith, Ayer publishing, 1949)

Godfrey Higgins écrit :

« Il n’y a rien de plus commun que d’entendre des prêtres chrétiens pourfendre la religion de Mohammed pour son fanatisme et son intolérance. Quelle assurance et quelle l’hypocrisie ! Qui a expulsé les Maures d’Espagne, parce qu’ils ne se convertissaient pas au christianisme ? Qui a exterminé des millions au Mexique et au Pérou ou les a réduit à l’esclavage parce qu’ils n’étaient pas chrétiens ? Quel contraste avec le comportement des musulmans en Grèce ! Pendant de nombreux siècles, les chrétiens y ont vécu en pleine possession de leurs biens, pratiquant leur religion, avec leurs prêtres, leurs évêques, leurs patriarches et leurs églises. » (Godfrey Higgins, An Apology for Mohammed, 1829)

Qu’Allah fasse que le monde puisse reconnaître à sa juste valeur ce plus grand des hommes et qu’il se cramponne à lui au lieu de ridiculiser, car le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est la porte du salut de l’humanité.

Dans un de ses précédents sermon Sa Sainteté le Calife avait suggéré aux avocats ahmadis du monde de travailler sur l’ébauche de loi internationale visant à promouvoir le respect des sentiments religieux et fixant les limites de la liberté d’expression. Dans la foulée ils ont recueilli des verdicts rendus dans différents pays ; mais ils doivent se concerter et échanger leurs points de vus afin de pouvoir prendre des mesures concrètes. De même, les politiciens ahmadis du monde entier ou ceux qui sont proches de leurs élus politiques doivent œuvrer dans le sens de cette loi.

Le Calife a également lancé un appel de prière en faveur de la communauté musulmane. Que Dieu empêche les dirigeants musulmans de jouer avec le sang de leurs citoyens et que ces derniers ne s’entre-tuent pas en étant des instruments entre les mains de leurs leaders.

Ces jours-ci il y a des tensions entre la Turquie et la Syrie. Les forces anti-islam souhaitent de tout leur vœu que les musulmans s’entrent-tuent davantage. Mais malheureusement les musulmans peinent à comprendre cela. Qu’Allah les guide sur le droit chemin.

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a dirigé la prière funéraire de :

  1. Khawaja Zahoor Ahmad Sahib, qui est tombé en martyr au Pakistan.
  2. Sahibzadi Amatul Sami Sahiba, décédée le 3 octobre au Pakistan.
  3. Chaudhry Ahmad Khalid Sahib, décédé le 1er octobre en Allemagne.

(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)